Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
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Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Dis donc tu dégaines vite et tu tire dans le mille, Alice !
J'aime beaucoup ton texte, avec l'alternance de ton entre les passages du livre et les commentaires, et l'espèce de mise en abyme entre les deux plans... très bien fichu et sacrément vite en plus !
J'aime beaucoup ton texte, avec l'alternance de ton entre les passages du livre et les commentaires, et l'espèce de mise en abyme entre les deux plans... très bien fichu et sacrément vite en plus !
Invité- Invité
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Hé hé, Je peux te prêter ma scie sauteuse si tu ne veux pas abîmer le tomahawk patrimonial ...Gobu a écrit:coline Dé a écrit:Y a pas de minimum pour le nombre de signes ?
Alors j'ai fini :
T'as vu le film : Mémoires singulières du roi Patagon premier ?
Heu non... et toi ?
Moi non plus. je devais y aller, mais y a vait trop de vent !Salopehum mauvaise femme. Tu m'as piqué mon script. Gobu n'a plus qu'aller se faire seppuku avec le tomahawk de son grand-père Aigle Dézingué.
Invité- Invité
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Sahkti, ton texte fait froid dans le dos ; soit on est tordues, soit les mots menaient vraiment à quelque chose de glauque :-))) (un peu des deux peut-être)
Ta façon de laisser le lecteur sur sa faim est ignoblement efficace !
Ta façon de laisser le lecteur sur sa faim est ignoblement efficace !
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
ALICE: toi aussi, l'espagnol t'inspire le maudit :-))
Le bouquin dont tu parles donne envie d'être lu car il est étrange, presque envoûtant. De surcroît, tu crées un décalage bien mené entre ce qu'il y a dans le livre et ceux qui en parlent, bien joué.
Le bouquin dont tu parles donne envie d'être lu car il est étrange, presque envoûtant. De surcroît, tu crées un décalage bien mené entre ce qu'il y a dans le livre et ceux qui en parlent, bien joué.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Le premier vent
- De quoi ça parle ? Pff… C’est dur de résumer un film aussi dense, aussi prenant, aussi symbolique… Alors, je dirai que c’est l’histoire d’un homme, en Patagonie…
- Un chanteur ?
- Non, un étrangleur. Le roi des étrangleurs plus exactement, c’est son surnom.
- C’est un peuple les étrangleurs ?
- tu plaisantes ?
- …
- Euh, ben non, ce sont des gens qui étranglent les autres, ils serrent les gorges.
- Et pourquoi on le surnomme le roi ?
- Parce qu’il fait régner la terreur dans sa ville, il domine la nuit de ses mains, il terrifie les habitants qui se terrent chez eux, gorge serrée de frayeur…. Enfin ce n’est pas le sujet. Donc, l’étrangleur est recherché par la fille d’une de ses victimes et on ne voit jamais son visage.
- Celui de la fille ?
- Celui de l’étrangleur… Mais on se doute qu’il fait partie de son entourage donc on soupçonne tout le temps les hommes qu’elle croise, ça met une de ces ambiances, je te raconte pas !
- Ben si, raconte. Et passe-moi le sel.
- À chaque fois que l’homme est sur le point d’étrangler quelqu’un, on voit l’ombre d’une grande main s’approcher de la victime et serrer son cou ! Sublime !
- Comment ça peut serrer une ombre ?
- Mais c’est une image, c’est une manière singulière de figurer l’étranglement, parce qu’on ne voit jamais le passage à l’acte, mais grâce à l’ombre on sait qui sera la prochaine victime.
- Mais c’est qui l’ombre ?
- Ben c’est l’objet du film, découvrir qui est l’ombre étrangleuse.
- Et à la fin on le sait ?
- Oui mais attends, le truc qui est fort c’est que pendant le film, l’homme raconte sa vie depuis sa naissance à la fille qui cherche l’étrangleur, ses mémoires quoi. Et on voit ce qu’il raconte en image, on s’aperçoit qu’au-dessus de son berceau l’ombre d’une main de femme s’approche et se pose sur son cou, et tout s’explique : il revit son traumatisme natal par procuration avec ses victimes.
- Donc l’ombre c’est celle de sa mère ?
- Ah ben non, c’est pas la même… Mais ce qui est fort tu comprends c’est que la fille dans le film, elle ne voit pas ce que nous dans la salle on voit, alors elle ne sait pas qu’elle parle avec l’étrangleur mais nous si, ça m’a mis le frisson… Quelle mise en abîme !
- C’est quoi déjà le titre ?
- « Le premier vent ».
- Je le retiens, à ne pas voir. Mange, la daube va refroidir.
- Merci mamours d’avoir cuisiné pendant mon cinéclub.
- Et y a des acteurs connus ?
- Non c’est un film d’auteur patagon.
elea- Nombre de messages : 4894
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Localisation : Au bout de mes doigts
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Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Sahkti : T'es inspirée ! Des dialogues de bureau aussi déjantés, moi ça m'aurait bien aidée au moment où ma famille essayait de me faire faire carrière chez Péchiney ! Avec ça, j'aurais pu y rester, à raison d'un par quinzaine ( ça me fait bien rigoler quinze jours !) Pourquoi je ne t'ai pas connue à l'époque ???
En même temps, Merci, parce que rire seulement deux jours par mois ...:-((((
En même temps, Merci, parce que rire seulement deux jours par mois ...:-((((
Invité- Invité
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
je vous ai fait une petite daube :-)
merci Kilis pour cet exo mené de main de maître(sse)
en espérant que ton ordinateur tienne encore le coup pour qu'on puisse te lire
merci Kilis pour cet exo mené de main de maître(sse)
en espérant que ton ordinateur tienne encore le coup pour qu'on puisse te lire
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Elea, j'ai hâte de voir les films que tu vas écrire !
J'aime le côté inévitablement un peu brouillon quand on raconte un film, c'est très bien rendu et tu as exploité l'ombre d'une façon très cinéma rétro, M le maudit ou Le masque sans visage, on voyait très bien les scènes...avec le retour au réel en clin d'oeil : la daube va refroidir " !
J'aime le côté inévitablement un peu brouillon quand on raconte un film, c'est très bien rendu et tu as exploité l'ombre d'une façon très cinéma rétro, M le maudit ou Le masque sans visage, on voyait très bien les scènes...avec le retour au réel en clin d'oeil : la daube va refroidir " !
Invité- Invité
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Les espaces et les sentiments
— Pourquoi tu n’écris plus ?
— Parce que je n’ai plus rien à dire.
Je ne réponds pas. Peut-être a-t-il raison, peut-être s’assèche-t-on, perd-on la substance, l’envie, l’acharnement ?
Des haut-parleurs de la braderie résonne la voix syncopée de Vanessa :
J’ai jamais attendu le soir
Pour m’enivrer de ton histoire
Raconte-moi les océans
Les espaces et les sentiments
Je ne veux pas de la réalité, je veux du faux, du décor et du carton-pâte, des histoires auxquelles je puisse croire.
— Moi, j’écris encore.
— Raconte…
— C’est l’histoire de deux frères qui sont chacun sur un bateau.
— Et l’un tombe à l’eau ?
— Oui, t’as trouvé. Le bateau se retourne, un frère tombe à l’eau. L’autre hésite un instant…
— Je sens que ça va être original, ce roman…
Je hausse les épaules. On marche plus lentement, les étals attirent l’œil.
— J’ai besoin de chaussures, dit-il en se penchant sur des mocassins.
— Elle t’intéresse pas, mon histoire ?
Il me jette un regard rapide, celui qui signifie qu’il s’en fout.
— Je peux te raconter une autre aventure, celle de deux sœurs, je l’ai appelée « Celle qui achevait le lièvre ». L’une se marie, l’autre pas. Le soir des noces, on retrouve le corps d’un enfant dans la neige, c’est beau, ce rouge et ce blanc, l’une est coupable, l’autre pourrait la sauver, mais…
— Tu crois qu’ils l’ont en 43 ?
Je grimace. Il agite le bras, la chaussure sous mon nez :
— Soixante euros, c’est une affaire, non ?
— Ils sont moches, ces mocassins, laisse tomber.
Je le tire par le bras, on continue. Le refrain de cette chanson me poursuit. Lire des romans exotiques, écrire les sentiments, tourner en rond. Mes histoires se ressemblent-elles toutes ?
On est presque arrivés, la pâtisserie est à l’angle. Devant nous surgit la cathédrale, grosse meringue grise et blanche à demi-masquée, comme toujours, par des échafaudages. Le soleil de l’après-midi la caresse de biais, les ombres s’allongent et dessinent leurs propres arabesques sur la dentelle de pierre, éphémère sur immuable.
— Tu te souviens de Monet et de sa série sur cette cathédrale ?
Il lève le nez.
— Le rapport avec les mocassins ?
— Aucun, je te parle de mes histoires, là.
— Je me disais bien… Ouais, Monet, et ?
— Combien de toiles, déjà, pour figer chaque ombre à chaque heure du jour sur cette pierre ? Pour cerner le sujet, creuser les personnages, observer l’effacement qui progresse, pas à pas, l’angle noir à l’heure d’après, le saint en lumière, la feuille d’acanthe frémissante sous le rayon qui fond ?
— Chaipas. Une trentaine, je crois.
— Exactement.
Je lui envoie une bourrade dans les côtes :
— Exactement !
Il hausse les sourcils, toujours aussi cinglée, celle-là…
Je pousse la porte de la pâtisserie avec un sourire épanoui. Alors que nous salivons, penchés sur la vitrine et ses merveilles de tartes aux citrons, fondants au chocolat et autres éclairs, je murmure :
— Ma prochaine histoire, ce sera celle d’un frère qui a oublié les liens, perdu le chemin, la parole, les sentiments. Un jour, sa sœur…
--------------------------------------------
jaune : neige-noces- citron- lièvre-petite- oui – sauvé
— Pourquoi tu n’écris plus ?
— Parce que je n’ai plus rien à dire.
Je ne réponds pas. Peut-être a-t-il raison, peut-être s’assèche-t-on, perd-on la substance, l’envie, l’acharnement ?
Des haut-parleurs de la braderie résonne la voix syncopée de Vanessa :
J’ai jamais attendu le soir
Pour m’enivrer de ton histoire
Raconte-moi les océans
Les espaces et les sentiments
Je ne veux pas de la réalité, je veux du faux, du décor et du carton-pâte, des histoires auxquelles je puisse croire.
— Moi, j’écris encore.
— Raconte…
— C’est l’histoire de deux frères qui sont chacun sur un bateau.
— Et l’un tombe à l’eau ?
— Oui, t’as trouvé. Le bateau se retourne, un frère tombe à l’eau. L’autre hésite un instant…
— Je sens que ça va être original, ce roman…
Je hausse les épaules. On marche plus lentement, les étals attirent l’œil.
— J’ai besoin de chaussures, dit-il en se penchant sur des mocassins.
— Elle t’intéresse pas, mon histoire ?
Il me jette un regard rapide, celui qui signifie qu’il s’en fout.
— Je peux te raconter une autre aventure, celle de deux sœurs, je l’ai appelée « Celle qui achevait le lièvre ». L’une se marie, l’autre pas. Le soir des noces, on retrouve le corps d’un enfant dans la neige, c’est beau, ce rouge et ce blanc, l’une est coupable, l’autre pourrait la sauver, mais…
— Tu crois qu’ils l’ont en 43 ?
Je grimace. Il agite le bras, la chaussure sous mon nez :
— Soixante euros, c’est une affaire, non ?
— Ils sont moches, ces mocassins, laisse tomber.
Je le tire par le bras, on continue. Le refrain de cette chanson me poursuit. Lire des romans exotiques, écrire les sentiments, tourner en rond. Mes histoires se ressemblent-elles toutes ?
On est presque arrivés, la pâtisserie est à l’angle. Devant nous surgit la cathédrale, grosse meringue grise et blanche à demi-masquée, comme toujours, par des échafaudages. Le soleil de l’après-midi la caresse de biais, les ombres s’allongent et dessinent leurs propres arabesques sur la dentelle de pierre, éphémère sur immuable.
— Tu te souviens de Monet et de sa série sur cette cathédrale ?
Il lève le nez.
— Le rapport avec les mocassins ?
— Aucun, je te parle de mes histoires, là.
— Je me disais bien… Ouais, Monet, et ?
— Combien de toiles, déjà, pour figer chaque ombre à chaque heure du jour sur cette pierre ? Pour cerner le sujet, creuser les personnages, observer l’effacement qui progresse, pas à pas, l’angle noir à l’heure d’après, le saint en lumière, la feuille d’acanthe frémissante sous le rayon qui fond ?
— Chaipas. Une trentaine, je crois.
— Exactement.
Je lui envoie une bourrade dans les côtes :
— Exactement !
Il hausse les sourcils, toujours aussi cinglée, celle-là…
Je pousse la porte de la pâtisserie avec un sourire épanoui. Alors que nous salivons, penchés sur la vitrine et ses merveilles de tartes aux citrons, fondants au chocolat et autres éclairs, je murmure :
— Ma prochaine histoire, ce sera celle d’un frère qui a oublié les liens, perdu le chemin, la parole, les sentiments. Un jour, sa sœur…
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jaune : neige-noces- citron- lièvre-petite- oui – sauvé
Lizzie- Nombre de messages : 1162
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Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
ELEA: "c'est un peuple les étrangleurs ?", hahahaha, ça m'a bien fait rire ça !!
Quel dialogue de sourds, j'ai a-do-ré !!
Non seulement, tu racontes bien mais tu as créé des personnages amusants pour causer de ce film à ne pas voir :-)
Quel dialogue de sourds, j'ai a-do-ré !!
Non seulement, tu racontes bien mais tu as créé des personnages amusants pour causer de ce film à ne pas voir :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
LIZZIE: Toi aussi tu joues subtilement avec le décalage entre l'histoire narrée et les narrateurs, j'aime bien ces échanges un brin absurdes et tout s'enchaîne avec fluidité, jusqu'à cette fin - effectivement très ouverte - qui ramasse bien le tout.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Ah, Lizzie, tout en demi-teinte, elliptique, c'est super ! Et toujours ce souci du détail qui "place" et ancre l'anecdote, qui donne tellement de crédibilité, vraiment tu "tiens" ton style de mieux en mieux, tu creuses le motif de plus en plus finement, j'adore !
Invité- Invité
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Zut, si j'ai bien compris, on n'aura pas le texte de Kilis à cause de son vieil Irlandais ?! Fais quelque chose, Kilis, tue quelqu'un , dévalise les troncs des églises, mais remplace ce mac !
Invité- Invité
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
mais comment faites-vous pour être aussi drôles !
(lizzie jalouse !)
:-)
eh beh, il y a de la répartie, dans ces textes ! ça pétille ! Alice, j'ai vraiment beaucoup aimé l'univers de ton histoire.
(lizzie jalouse !)
:-)
eh beh, il y a de la répartie, dans ces textes ! ça pétille ! Alice, j'ai vraiment beaucoup aimé l'univers de ton histoire.
Lizzie- Nombre de messages : 1162
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Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
tssssttt !! l'est ptêt écossais hein !!coline Dé a écrit:Zut, si j'ai bien compris, on n'aura pas le texte de Kilis à cause de son vieil Irlandais ?!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
ahhh, ça fait plaisir, un ptit exo live, tout de même. Surtout avec des consignes aussi sympas !
Merci Kilis !!! (si tu nous lis...)
A demain pour la suite !
Merci Kilis !!! (si tu nous lis...)
A demain pour la suite !
Lizzie- Nombre de messages : 1162
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Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Oui, merci Kilis ! Et bonsoir tout le monde ( enfin, je dis ça...!)
Invité- Invité
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
– Chers membres du jury Nénéss, nous avons vu tous les films en compétition ce soir. Je vous rappelle que notre délibération doit aboutir à en choisir un pour la caméra d’or de ce treizième festival de films amateur. En tant que président du jury je lance donc la délibération pour cette caméra d’or.
– Bien parlé Pif, moi j’ai bien aimé « Rahan dans la neige », le réalisateur nous a proposé un Rahan bien monté.
–Pas d’accord avec toi Figure-de-paté, « Rahan en Vendée » de l’an passé était bien meilleur, cette année il a remplacé l’acteur par un homme préhistorique et je pense qu’il n’en a pas tiré le meilleur parti, notamment lorsqu’il éclaire par en dessous. Ce sont des détails, mais on les remarque, vu leur durée.
– Les « W-C », c’était excellent ! L’idée de ce mec qui va aux toilettes et qui se retrouve dans un autre chiotte quand il ouvre la porte pour en sortir, avec plusieurs aller-retours, génial !.
– Trop bon ! et sa tête quand la deuxième fois il tombe sur un autre mec assit sur la cuvette et qui lui hurle « la porte ! ».
- Et quand il revient après avoir entendu la chasse d’eau et que le mec n’est plus là alors que lui est condamné à rester coincé entre ces deux cabinets.
– Moi j’ai bien aimé « Lièvre au citron », la recette est osée, le propos engagé, ça devrait scandaliser Brigitte Bardot et ravir les amateurs de tauromachie.
– Oui je suis d’accord, la recherche graphique est innovante.
–Vous déraillez les mecs, il y a sans doute de l’audace à avoir utilisé un filtre jaune, mais l’impression est désastreuse, le jaune déborde de l’image et ça fait pas soigné. Perso je donnerais la caméra d’or à « Petite Noce », le mariage de Bruno Champion et de Robert Glandu m’a empoigné par les tripes.
– Ah non, pas la caméra d’or pour le mariage sodomite, il n’y a pas de scénar et l’on sombre dans la guimauve. « Mes vacances à Pénestin » ça c’était bien.
– Tu rigoles c’est un navet insupportable et prétentieux, moi je vote pour « La trique à Rocco »
– Oui, c’était pas mal.
– T’as raison Nicole. Pif, on pourrait le re-visionner pour affiner notre jugement.
– D’accord les filles, Couac ! tu peux nous repasser « La trique à Rocco ».
– Je crois que je vais aller me taper une petite Chimay bleu pendant ce temps, qui en veut une ?
– Je t’accompagne.
– Moi de même.
– Tu peux me rapporter une Guinness, t’es gentil.
– Et pour moi un bol de soupe aux potimarrons, avec une paille, t’es un ange.
Et tandis que se profilait sur l’écran l’ombre d’un monstrueux engin, Pif, Figure-de-pâté et Douch quittèrent la salle de projection pour tenter de se frayer un passage jusqu’au bar.
Un peu plus tard.
– Les filles, nous avons pris la température du public, je crois que l’on devrait donner la caméra d’or au film de Cerise.
– La revanche de Mercédes !!!
– Oui, les images de son accouchement chez elle, dans sa cabane, ont profondément ému les spectateurs. Ils ont été empoignés par l’histoire : quand Bruno Champion se fait violé par exemple.
– C’est pas mal, surtout le viol de Bruno Champion.
– C’est certain, mais le film manque de jolis garçons, à part Bruno Champion mais c’est Cerise qui se l’envoie.
– Sans doute, mais au bar il remporte tous les suffrages et la compagnie de la chapelle des vieux singes n’a encore jamais remporté de caméra d’or.
- Bon je propose que nous passions aux votes.
– Bien parlé Pif, moi j’ai bien aimé « Rahan dans la neige », le réalisateur nous a proposé un Rahan bien monté.
–Pas d’accord avec toi Figure-de-paté, « Rahan en Vendée » de l’an passé était bien meilleur, cette année il a remplacé l’acteur par un homme préhistorique et je pense qu’il n’en a pas tiré le meilleur parti, notamment lorsqu’il éclaire par en dessous. Ce sont des détails, mais on les remarque, vu leur durée.
– Les « W-C », c’était excellent ! L’idée de ce mec qui va aux toilettes et qui se retrouve dans un autre chiotte quand il ouvre la porte pour en sortir, avec plusieurs aller-retours, génial !.
– Trop bon ! et sa tête quand la deuxième fois il tombe sur un autre mec assit sur la cuvette et qui lui hurle « la porte ! ».
- Et quand il revient après avoir entendu la chasse d’eau et que le mec n’est plus là alors que lui est condamné à rester coincé entre ces deux cabinets.
– Moi j’ai bien aimé « Lièvre au citron », la recette est osée, le propos engagé, ça devrait scandaliser Brigitte Bardot et ravir les amateurs de tauromachie.
– Oui je suis d’accord, la recherche graphique est innovante.
–Vous déraillez les mecs, il y a sans doute de l’audace à avoir utilisé un filtre jaune, mais l’impression est désastreuse, le jaune déborde de l’image et ça fait pas soigné. Perso je donnerais la caméra d’or à « Petite Noce », le mariage de Bruno Champion et de Robert Glandu m’a empoigné par les tripes.
– Ah non, pas la caméra d’or pour le mariage sodomite, il n’y a pas de scénar et l’on sombre dans la guimauve. « Mes vacances à Pénestin » ça c’était bien.
– Tu rigoles c’est un navet insupportable et prétentieux, moi je vote pour « La trique à Rocco »
– Oui, c’était pas mal.
– T’as raison Nicole. Pif, on pourrait le re-visionner pour affiner notre jugement.
– D’accord les filles, Couac ! tu peux nous repasser « La trique à Rocco ».
– Je crois que je vais aller me taper une petite Chimay bleu pendant ce temps, qui en veut une ?
– Je t’accompagne.
– Moi de même.
– Tu peux me rapporter une Guinness, t’es gentil.
– Et pour moi un bol de soupe aux potimarrons, avec une paille, t’es un ange.
Et tandis que se profilait sur l’écran l’ombre d’un monstrueux engin, Pif, Figure-de-pâté et Douch quittèrent la salle de projection pour tenter de se frayer un passage jusqu’au bar.
Un peu plus tard.
– Les filles, nous avons pris la température du public, je crois que l’on devrait donner la caméra d’or au film de Cerise.
– La revanche de Mercédes !!!
– Oui, les images de son accouchement chez elle, dans sa cabane, ont profondément ému les spectateurs. Ils ont été empoignés par l’histoire : quand Bruno Champion se fait violé par exemple.
– C’est pas mal, surtout le viol de Bruno Champion.
– C’est certain, mais le film manque de jolis garçons, à part Bruno Champion mais c’est Cerise qui se l’envoie.
– Sans doute, mais au bar il remporte tous les suffrages et la compagnie de la chapelle des vieux singes n’a encore jamais remporté de caméra d’or.
- Bon je propose que nous passions aux votes.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
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Date d'inscription : 22/11/2010
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Pfff, pov Kilis, on est vachement tributaires de ces machines tout de même
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Exo (couleur : bleu)
Le cinéphile arrosé
Lui échapper, à tout prix.
Déjà qu'il avait pas l'air net comme type, une sorte d'exalté obsessionnel ! Deux mois qu'il me bassine avec ça, deux mois ! On me dit qu’il arrive. Au secours. Je traverse le salon en rasant les murs, seuls quelques invités ont aperçu mon ombre furtive. Une ombre, c'est déjà trop. Je le sais j'aime les films d'espionnage. Je grimpe sur le canapé et escalade la fenêtre pour m'asseoir sur le rebord, l'un des battants vient doucement cogner dans mon dos. À peine le temps d'allumer ma clope que
— Putain t'es là.
Même pas de sursaut, je l’ai senti arriver, j'en ai des frissons, une salive chaude dans la bouche. Des fourmis dans les doigts. Le cœur qui
— Faut que je te raconte, dit-il en s'asseyant à mes côtés. Par contre, tu m'expliques ce que tu fous là, franchement ? Contre-soirée en solitaire sur la fenêtre, j'ai jamais vu ça, bref on s'en fout, j'ai une nouvelle théorie mec.
Surtout ne pas répondre, ça l'encouragerait. Je me fais rire moi-même : pas besoin de l'encourager, Tycho c'est un mec qui s'encourage tout seul.
— Faut que je te parle de la fin du film, j'ai pas dormi cette nuit, et celle d'avant aussi, bon, Du cinquième étage, le monde m'est témoin, c'est le titre, tu t'en souviens ?
Comment pourrais-je oublier ?
— Un chef d'oeuvre, je m'en rends de plus en plus compte, le nombre d'interprétation est infini tu comprends, ce type qui est au cinquième, sur son balcon, est-ce qu'il doit sauter ? Tout le film repose là-dessus, 2H30 de suspense. Je t'ai parlé de ma théorie de la compensation fictive ?
Non, mais je sens que tu vas le faire.
— Bon le type, tu vois, il se rend compte que les joies de la vie sont rarissimes comparé aux déceptions, aux frustrations, tout ça, on lui répète que la vie vaut la peine d'être vécue mais en fait c'est faux, les joies compensent pas, c'est ce qu'on veut nous faire croire, tu piges ?
Faites qu'il s'arrête.
— Et moi ce type, il me ressemble, il aurait fallu que quelqu'un ait le courage de lui dire, mais évidemment, c'est pas sa femme ni son collègue là, le gros en col roulé, trop lâches quoi !
Tiens, je suis en train de fumer le filtre.
— Il aurait fallu que quelqu'un lui dise de sauter, tu comprends ! Sa chute aurait été grandiose ! Je le vois bien dire « Au revoir » comme Mitterrand et plonger ! Ha ha !
C'est Giscard, connard.
— T'es toujours là ? Non tu parles pas, c'est pour ça, enfin on s'en fout, le truc c'est que j'ai revu le film hier et c'était très clair, quelqu'un aurait du lui dire de sauter ! Il fallait qu'il saute !
— ALORS SAUTE ! TYCHO ! SAUTE ! AU REVOIR TYCHO !
Je ne peux plus m'arrêter de rire, j'entends Tycho quelque part en dessous, je me suis tordue le poignet en le poussant. Ah ? Je crois qu'il m'insulte.
— C’est l’histoire d’un type, Tycho, qui parle d’un autre type qui doit sauter du cinquième étage, et qu’un type pousse du rebord d’une fenêtre. Tu piges ? Ha ha !
Seule différence, la tienne se passe au rez-de-chaussée.
Moins de panache.
Lui échapper, à tout prix.
Déjà qu'il avait pas l'air net comme type, une sorte d'exalté obsessionnel ! Deux mois qu'il me bassine avec ça, deux mois ! On me dit qu’il arrive. Au secours. Je traverse le salon en rasant les murs, seuls quelques invités ont aperçu mon ombre furtive. Une ombre, c'est déjà trop. Je le sais j'aime les films d'espionnage. Je grimpe sur le canapé et escalade la fenêtre pour m'asseoir sur le rebord, l'un des battants vient doucement cogner dans mon dos. À peine le temps d'allumer ma clope que
— Putain t'es là.
Même pas de sursaut, je l’ai senti arriver, j'en ai des frissons, une salive chaude dans la bouche. Des fourmis dans les doigts. Le cœur qui
— Faut que je te raconte, dit-il en s'asseyant à mes côtés. Par contre, tu m'expliques ce que tu fous là, franchement ? Contre-soirée en solitaire sur la fenêtre, j'ai jamais vu ça, bref on s'en fout, j'ai une nouvelle théorie mec.
Surtout ne pas répondre, ça l'encouragerait. Je me fais rire moi-même : pas besoin de l'encourager, Tycho c'est un mec qui s'encourage tout seul.
— Faut que je te parle de la fin du film, j'ai pas dormi cette nuit, et celle d'avant aussi, bon, Du cinquième étage, le monde m'est témoin, c'est le titre, tu t'en souviens ?
Comment pourrais-je oublier ?
— Un chef d'oeuvre, je m'en rends de plus en plus compte, le nombre d'interprétation est infini tu comprends, ce type qui est au cinquième, sur son balcon, est-ce qu'il doit sauter ? Tout le film repose là-dessus, 2H30 de suspense. Je t'ai parlé de ma théorie de la compensation fictive ?
Non, mais je sens que tu vas le faire.
— Bon le type, tu vois, il se rend compte que les joies de la vie sont rarissimes comparé aux déceptions, aux frustrations, tout ça, on lui répète que la vie vaut la peine d'être vécue mais en fait c'est faux, les joies compensent pas, c'est ce qu'on veut nous faire croire, tu piges ?
Faites qu'il s'arrête.
— Et moi ce type, il me ressemble, il aurait fallu que quelqu'un ait le courage de lui dire, mais évidemment, c'est pas sa femme ni son collègue là, le gros en col roulé, trop lâches quoi !
Tiens, je suis en train de fumer le filtre.
— Il aurait fallu que quelqu'un lui dise de sauter, tu comprends ! Sa chute aurait été grandiose ! Je le vois bien dire « Au revoir » comme Mitterrand et plonger ! Ha ha !
C'est Giscard, connard.
— T'es toujours là ? Non tu parles pas, c'est pour ça, enfin on s'en fout, le truc c'est que j'ai revu le film hier et c'était très clair, quelqu'un aurait du lui dire de sauter ! Il fallait qu'il saute !
— ALORS SAUTE ! TYCHO ! SAUTE ! AU REVOIR TYCHO !
Je ne peux plus m'arrêter de rire, j'entends Tycho quelque part en dessous, je me suis tordue le poignet en le poussant. Ah ? Je crois qu'il m'insulte.
— C’est l’histoire d’un type, Tycho, qui parle d’un autre type qui doit sauter du cinquième étage, et qu’un type pousse du rebord d’une fenêtre. Tu piges ? Ha ha !
Seule différence, la tienne se passe au rez-de-chaussée.
Moins de panache.
Remus- Nombre de messages : 2098
Age : 34
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
JEAN LÊ : !!! excellent :-))
Je suis mdr devant tes films et leur decriptif, quelle imagination dis donc, c'est bien trouvé et vraiment drôle. Ha ha, ils semblent tous aussi nuls les uns que les autres et pourtant, tu les saupoudres de génie.
PS: je boirai la Guinness, pas la soupe, qu'on se le dise... même à la paille ! :-)
Je suis mdr devant tes films et leur decriptif, quelle imagination dis donc, c'est bien trouvé et vraiment drôle. Ha ha, ils semblent tous aussi nuls les uns que les autres et pourtant, tu les saupoudres de génie.
PS: je boirai la Guinness, pas la soupe, qu'on se le dise... même à la paille ! :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
De : asi@gmail.com
A : irap@yahoo.fr
Objet : cinquième !
Salutations,
J'ai enfin déniché la perle rare. Dans une brocante, pas plus tard que cet après-midi. J'ai immédiatement pensé à toi. Depuis le temps que je le cherchais ce fameux cinquième !
4ème trimestre 1965, livre de poche, texte intégral, imprimé comme il se doit par Brodard et Taupin et complètement inconnu au bataillon ! Son titre : « Témoin de l'infini »
Peu de monde serait capable de comprendre ce que ce livre a de si spécial, mais je te le découvrir par toi-même avec un court résumé :
C'est l'histoire d'un homme qui quitte tout pour aller vivre dans une ville retirée d'Amérique du Sud. Il désespère de trouver un jour ce qu'il est venu rechercher à l'autre bout du monde. Mais voilà qu'un jour, alors qu'il marche sur un flanc de montagne, son regard est attiré par une ombre sur le sol. Une ombre étrange. Il lève la tête et essaye de distinguer d'où provient l'ombre, de qui elle provient. Mais rien à faire, la montagne refuse de lui livre son secret. Il se lance alors à l'assaut de la montagne et... je te laisse imaginer la suite...
Avec le quatrième que tu as trouvé, le puzzle est complet, non ?
J'ai hâte de pouvoir venir m'en assurer par moi-même.
Amitiés,
A.E
De : irap@yahoo.fr
A : asi@gmail.com
Objet : Re : cinquième !
Dernières salutations,
Le scénario du livre me paraît parfait, mais figure-toi que j'ai une mauvaise nouvelle pour toi : j'ai moi aussi trouvé la pièce manquante. Ton livre n'est pas orphelin, il a un frère que j'ai trouvé il y a quelques mois de cela. J'ai immédiatement repris le quatrième élément, innocemment posé aux milieux de mes ouvrages de médecine : j'ai donc pu compléter le puzzle par moi-même. Il ne me reste plus que à mettre à exécution ton projet qui, en fait, est devenu mon projet.
Laisser tous les premiers éléments en ma possession n'était pas des plus prudents. Après l'avoir trouvé, j'ai lu et relu ce livre, l'histoire de cet homme qui partait seul en Amérique, ça semblait convenir tout à fait à ce qu'on cherchait. Et puis la première phrase « il décida de tout quitter », sacré indice, non ?
Et en creusant plus, j'ai découvert toute l'histoire. Ce n'était donc pas juste une histoire de bibliophile passionné par les livres de poche d'une certaine année, non : c'était bien plus que ça.
Avec ma découverte, je vais pouvoir accomplir ce que tu as toujours voulu faire.
Je t'enverrai une carte postale de là-bas, avec la signature, pour que tu vois ce que tu as perdu.
Au revoir ou plutôt adieu,
P.I
De : asi@gmail.com
A : irap@yahoo.fr
Objet : Re : re : cinquième !
P,
Ne fais pas ça. Tu ne saisis pas les conséquences que cela pourrait avoir pour des milliers de personnes.
S'il te plaît.
A.E
De : Mail Delivery System
A : asi@gmail.com
Objet : Undelivered mail return to Sender
consignes: monde - témoin- au revoir - infini - haut - cinquième
A : irap@yahoo.fr
Objet : cinquième !
Salutations,
J'ai enfin déniché la perle rare. Dans une brocante, pas plus tard que cet après-midi. J'ai immédiatement pensé à toi. Depuis le temps que je le cherchais ce fameux cinquième !
4ème trimestre 1965, livre de poche, texte intégral, imprimé comme il se doit par Brodard et Taupin et complètement inconnu au bataillon ! Son titre : « Témoin de l'infini »
Peu de monde serait capable de comprendre ce que ce livre a de si spécial, mais je te le découvrir par toi-même avec un court résumé :
C'est l'histoire d'un homme qui quitte tout pour aller vivre dans une ville retirée d'Amérique du Sud. Il désespère de trouver un jour ce qu'il est venu rechercher à l'autre bout du monde. Mais voilà qu'un jour, alors qu'il marche sur un flanc de montagne, son regard est attiré par une ombre sur le sol. Une ombre étrange. Il lève la tête et essaye de distinguer d'où provient l'ombre, de qui elle provient. Mais rien à faire, la montagne refuse de lui livre son secret. Il se lance alors à l'assaut de la montagne et... je te laisse imaginer la suite...
Avec le quatrième que tu as trouvé, le puzzle est complet, non ?
J'ai hâte de pouvoir venir m'en assurer par moi-même.
Amitiés,
A.E
De : irap@yahoo.fr
A : asi@gmail.com
Objet : Re : cinquième !
Dernières salutations,
Le scénario du livre me paraît parfait, mais figure-toi que j'ai une mauvaise nouvelle pour toi : j'ai moi aussi trouvé la pièce manquante. Ton livre n'est pas orphelin, il a un frère que j'ai trouvé il y a quelques mois de cela. J'ai immédiatement repris le quatrième élément, innocemment posé aux milieux de mes ouvrages de médecine : j'ai donc pu compléter le puzzle par moi-même. Il ne me reste plus que à mettre à exécution ton projet qui, en fait, est devenu mon projet.
Laisser tous les premiers éléments en ma possession n'était pas des plus prudents. Après l'avoir trouvé, j'ai lu et relu ce livre, l'histoire de cet homme qui partait seul en Amérique, ça semblait convenir tout à fait à ce qu'on cherchait. Et puis la première phrase « il décida de tout quitter », sacré indice, non ?
Et en creusant plus, j'ai découvert toute l'histoire. Ce n'était donc pas juste une histoire de bibliophile passionné par les livres de poche d'une certaine année, non : c'était bien plus que ça.
Avec ma découverte, je vais pouvoir accomplir ce que tu as toujours voulu faire.
Je t'enverrai une carte postale de là-bas, avec la signature, pour que tu vois ce que tu as perdu.
Au revoir ou plutôt adieu,
P.I
De : asi@gmail.com
A : irap@yahoo.fr
Objet : Re : re : cinquième !
P,
Ne fais pas ça. Tu ne saisis pas les conséquences que cela pourrait avoir pour des milliers de personnes.
S'il te plaît.
A.E
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A : asi@gmail.com
Objet : Undelivered mail return to Sender
consignes: monde - témoin- au revoir - infini - haut - cinquième
isa- Nombre de messages : 559
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Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Petite précision: mon respect des consignes est un peu (beaucoup) approximatif, je me suis engagée dans un texte un peu bancal et ça s'est pas amélioré au fil des lignes.
Je lis et commente les autres textes plus tard.
Bonne nuit à tous et merci à Kilis pour l'exo!
Je lis et commente les autres textes plus tard.
Bonne nuit à tous et merci à Kilis pour l'exo!
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Coline : Les oiseaux cure-dents ! Haha ! Très réussi, surtout la fin bravo (moi je suis nulle en fin).
Alice : Je confirme les commentaires précédents, Alice, ça donne envie de le lire ce livre et l'alternance entre le dialogue et le récit est très bien menée.
Sahkti : Et donc ? On peut le récupérer chez Jean-Pierre le bouquin ? :-))) J'ai adoré, au début j'ai cru que Jean-Pierre nous faisait un remake de Carrie.
Elea : Toujours ce sens du dialogue absolument généralissime ! Et pareil, j'ai explosé de rire à "C'est un peuple, les étrangleurs ?"
Lizzie : Beaucoup aimé ! ton texte est poétique, je ne sais pas, il y a quelque chose de doux qui s'en dégage et en même temps de drôle et absurde.
Jean Lê : Comme j'ai ri ! J'adore "Figure-de-paté" ! Les titres sont énormes et les descriptions encore meilleures ! Qu'est-ce que j'aimerais vivre en vrai ce genre de dialogues.
Alice : Je confirme les commentaires précédents, Alice, ça donne envie de le lire ce livre et l'alternance entre le dialogue et le récit est très bien menée.
Sahkti : Et donc ? On peut le récupérer chez Jean-Pierre le bouquin ? :-))) J'ai adoré, au début j'ai cru que Jean-Pierre nous faisait un remake de Carrie.
Elea : Toujours ce sens du dialogue absolument généralissime ! Et pareil, j'ai explosé de rire à "C'est un peuple, les étrangleurs ?"
Lizzie : Beaucoup aimé ! ton texte est poétique, je ne sais pas, il y a quelque chose de doux qui s'en dégage et en même temps de drôle et absurde.
Jean Lê : Comme j'ai ri ! J'adore "Figure-de-paté" ! Les titres sont énormes et les descriptions encore meilleures ! Qu'est-ce que j'aimerais vivre en vrai ce genre de dialogues.
Remus- Nombre de messages : 2098
Age : 34
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Je n'ai pas dû appuyer sur le bon bouton: mon message s'est évaporé. Enfin tout ça pour vous dire en gros que je n'avais rien respecté des consignes mais que j'ai bricolé un truc à la main que je posterai demain: Haut...revoir l'infini... et vive le dentifrice!
obi- Nombre de messages : 577
Date d'inscription : 24/02/2013
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Dialogue de sourds
-Je déteste les films de guerre. je me serai sauvée si j’avais su que « Le feu sous la neige » était un film de guerre
- Ce n’est pas la guerre, le sujet…
-Je n’aime pas ce genre d’histoires, le nouveau monde contre l’ancien, les civilisés contre les sauvages, le sang contre le sang, c’est violence et compagnie
-C’est une histoire d’amour …
- Ben on n’est pas à la noce dans ce film ! Ou alors des noces de citron ! Acidités balistiques et aigreurs d’estomac garanties !
- Mais la matière d’un film n’est pas l’histoire qu’il raconte
-C’est quoi alors ?
- C’est la manière dont l’histoire est explorée …exposée…déroulée. Ici ce qui importe, c est la manière dont les visages et les corps s inscrivent dans un paysage , dans un cadre, la façon dont est révélée la noirceur et la lumière des âmes ...
-Ben moi c’est quand même l’histoire qui m’intéresse quand je vais au cinéma
- Tu sais bien que si deux metteurs en scène racontent la même histoire, tu verras deux univers dévoilés totalement différents… ni les mêmes couleurs, ni les mêmes visions ni la même cruauté ni la même beauté
- Bah le scénario reste le même et c’est quand même l’essentiel
-Le scénario c’est le corps de l’histoire, mais il est inanimé ; il faut lui insuffler vie, en révéler l’âme découper, sculpter, mettre en lumière, le scénario n’est qu’un prétexte, le sujet d’un film c’est le film lui même
-Tu dis ça parce que tu es photographe, tu ne retiens que l’aspect technique d’un film
-Tu te souviens de ce plan magnifique où on se tient avec la caméra à l'intérieur d’une petite maison, dans le noir, près d une silhouette noire qui se détache violemment dans l’encadrure d' une porte par laquelle s engouffre la lumière ? Cette silhouette n’est plus qu’une ombre, figée, dont on ne sait plus si elle est assombrie ou éclairée par le dehors ou par le dedans, une ombre avec sa part d’obscurité et d’humanité
-Oui je me souviens surtout que après, pan-pan ! L’ombre s’écroule parce que c’est la guerre ! Tirée comme un lièvre en pleine lumière ! C'est clair que c'est sombre comme film !
-Il y a aussi , filmé en contreplongée, ce rayon de soleil attrapé par cette indienne, les mains au ciel, lumineuse et sombre évocation de la beauté invoquant les esprits du ciel et de la nature
-Oui elle n’est pas encore détruite de chagrin, brisée par la haine, laminée par la violence …et la guerre
-Elle porte les sombres desseins des hommes et l’espoir aussi, voilà ce que raconte l’éclairage, le cadrage, la lente ascension de la caméra
- Et elle meurt, voilà ce que ça raconte oui !
-Ensuite reste le souffle qui porte l histoire ...il peut être paisible ou haletant, il peut être bruyant, il peut s'éteindre, se briser, perdurer, il peut comporter des silences, ça a à voir avec la musique, plus qu’avec les mots et on est emporté...ou pas...
-Ben moi, j’ai pas été emportée, c’est peu de le dire, mais si tu veux je te le dis en musique
-Je déteste les films de guerre. je me serai sauvée si j’avais su que « Le feu sous la neige » était un film de guerre
- Ce n’est pas la guerre, le sujet…
-Je n’aime pas ce genre d’histoires, le nouveau monde contre l’ancien, les civilisés contre les sauvages, le sang contre le sang, c’est violence et compagnie
-C’est une histoire d’amour …
- Ben on n’est pas à la noce dans ce film ! Ou alors des noces de citron ! Acidités balistiques et aigreurs d’estomac garanties !
- Mais la matière d’un film n’est pas l’histoire qu’il raconte
-C’est quoi alors ?
- C’est la manière dont l’histoire est explorée …exposée…déroulée. Ici ce qui importe, c est la manière dont les visages et les corps s inscrivent dans un paysage , dans un cadre, la façon dont est révélée la noirceur et la lumière des âmes ...
-Ben moi c’est quand même l’histoire qui m’intéresse quand je vais au cinéma
- Tu sais bien que si deux metteurs en scène racontent la même histoire, tu verras deux univers dévoilés totalement différents… ni les mêmes couleurs, ni les mêmes visions ni la même cruauté ni la même beauté
- Bah le scénario reste le même et c’est quand même l’essentiel
-Le scénario c’est le corps de l’histoire, mais il est inanimé ; il faut lui insuffler vie, en révéler l’âme découper, sculpter, mettre en lumière, le scénario n’est qu’un prétexte, le sujet d’un film c’est le film lui même
-Tu dis ça parce que tu es photographe, tu ne retiens que l’aspect technique d’un film
-Tu te souviens de ce plan magnifique où on se tient avec la caméra à l'intérieur d’une petite maison, dans le noir, près d une silhouette noire qui se détache violemment dans l’encadrure d' une porte par laquelle s engouffre la lumière ? Cette silhouette n’est plus qu’une ombre, figée, dont on ne sait plus si elle est assombrie ou éclairée par le dehors ou par le dedans, une ombre avec sa part d’obscurité et d’humanité
-Oui je me souviens surtout que après, pan-pan ! L’ombre s’écroule parce que c’est la guerre ! Tirée comme un lièvre en pleine lumière ! C'est clair que c'est sombre comme film !
-Il y a aussi , filmé en contreplongée, ce rayon de soleil attrapé par cette indienne, les mains au ciel, lumineuse et sombre évocation de la beauté invoquant les esprits du ciel et de la nature
-Oui elle n’est pas encore détruite de chagrin, brisée par la haine, laminée par la violence …et la guerre
-Elle porte les sombres desseins des hommes et l’espoir aussi, voilà ce que raconte l’éclairage, le cadrage, la lente ascension de la caméra
- Et elle meurt, voilà ce que ça raconte oui !
-Ensuite reste le souffle qui porte l histoire ...il peut être paisible ou haletant, il peut être bruyant, il peut s'éteindre, se briser, perdurer, il peut comporter des silences, ça a à voir avec la musique, plus qu’avec les mots et on est emporté...ou pas...
-Ben moi, j’ai pas été emportée, c’est peu de le dire, mais si tu veux je te le dis en musique
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Écume le jour
— Dis, Chloé, J'aimerais trouver un cadeau qui corresponde à Chic, mon pote. Tu veux bien m'aider?
— On pourrait déjà traverser le grand parc. Sous le kiosque à musique, il trône justement un grand juke-box à idées. On pianote deux précisions, on appuie sur un bouton et il en sort une proposition.
— A priori, tu as du flair et du savoir faire …
— Alors, commençons. Entre monde imaginaire et témoin de son temps qu'est-ce que je choisis ?
— Plutôt le deuxième...
— Il y a un nombre infini de boutons. Certains ont même des petits motifs... Je suis curieux de voir ce que ça fait si je coche la figurine mouche ? Tiens, tiens, une réponse qui s'affiche : qui a des yeux à facettes, la faculté de voir la société sous tous ses angles.
— Tire la manette, maintenant, comme au black-jack.
— Cette fois, c'est un livre qui apparaît. Mais oui, dis donc, on aurait dû se rappeler ! Saint-Paul Pâtre, l'écrivain qu'il a toujours à la bouche ! Il collectionne ses œuvres !
— Ça me revient, j'avais parcouru Lem Haut et j'avais drôlement aimé.
— Tape ce titre par curiosité .
— Alors là, ce sont des étiquettes de couleurs pastel. Et on peut lire : Il a horreur de la mort, il répète que ce n'est qu'un au-revoir. Conférence place Bouvard. Ses livres sont en vente à la librairie du coing au numéro Huit.
— Mais tu es géniale, Chloé, on y va ?
— Attends, on a bien droit à un petit détour sous les feuillages avant, non ?
De forme un peu arrondie, la zone d'ombre ondule sur les bords et cligne au centre. Elle les invite à s'asseoir sur des poufs de verdure nichés sous les saules majeurs et à poursuivre la conversation et les papillons. Ils s'étendent un peu à plat dos sur l'herbe moussue. Ils se délectent, ils se regardent.
Ils ont tout le temps avant d'arriver finalement devant le Huit Clos et de découvrir sur la notice explicative L'enfer c'est les autres.
— Dis, Chloé, J'aimerais trouver un cadeau qui corresponde à Chic, mon pote. Tu veux bien m'aider?
— On pourrait déjà traverser le grand parc. Sous le kiosque à musique, il trône justement un grand juke-box à idées. On pianote deux précisions, on appuie sur un bouton et il en sort une proposition.
— A priori, tu as du flair et du savoir faire …
— Alors, commençons. Entre monde imaginaire et témoin de son temps qu'est-ce que je choisis ?
— Plutôt le deuxième...
— Il y a un nombre infini de boutons. Certains ont même des petits motifs... Je suis curieux de voir ce que ça fait si je coche la figurine mouche ? Tiens, tiens, une réponse qui s'affiche : qui a des yeux à facettes, la faculté de voir la société sous tous ses angles.
— Tire la manette, maintenant, comme au black-jack.
— Cette fois, c'est un livre qui apparaît. Mais oui, dis donc, on aurait dû se rappeler ! Saint-Paul Pâtre, l'écrivain qu'il a toujours à la bouche ! Il collectionne ses œuvres !
— Ça me revient, j'avais parcouru Lem Haut et j'avais drôlement aimé.
— Tape ce titre par curiosité .
— Alors là, ce sont des étiquettes de couleurs pastel. Et on peut lire : Il a horreur de la mort, il répète que ce n'est qu'un au-revoir. Conférence place Bouvard. Ses livres sont en vente à la librairie du coing au numéro Huit.
— Mais tu es géniale, Chloé, on y va ?
— Attends, on a bien droit à un petit détour sous les feuillages avant, non ?
De forme un peu arrondie, la zone d'ombre ondule sur les bords et cligne au centre. Elle les invite à s'asseoir sur des poufs de verdure nichés sous les saules majeurs et à poursuivre la conversation et les papillons. Ils s'étendent un peu à plat dos sur l'herbe moussue. Ils se délectent, ils se regardent.
Ils ont tout le temps avant d'arriver finalement devant le Huit Clos et de découvrir sur la notice explicative L'enfer c'est les autres.
Invité- Invité
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Exo 04/12/2013
Contraintes perso à moi-même himself :
Rouge : vent- roi –mémoires- singulière-patagon-premier
HISTOIRE DU ROI DU VENT
- Salut Maître.
- Salut. Prends place, je veux aujourd’hui mesurer ton savoir.
- Voilà autre chose, Maître ! De coutume, non seulement tu prétends que je n’en ai aucun…
- Je ne le prétends pas, je l’affirme !
- Mais dans ce cas, pourquoi tenter de le mesurer ?
- Parce que toi tu crois en posséder. Voyons en premier ce que tu as dans le ventre !
- Je suis tout ouïe, Maître.
- Connais-tu la légende du Roi du Vent ?
- Oui, Maître. Même le plus niais des écoliers la connaissait dans mon royaume. La férule des maîtres y veillait.
- Je ne doute pas de la sévérité de ton administration. Pas plus que de ta singulière ignorance.
- Cela va sans dire, Maître.
- Trêve de babillage. Envoie l’histoire.
- Il était une fois…
- Jusque là ça va. Poursuis.
- Il était une fois…
- Tu te répètes.
- Mais c’est de ta faute aussi, Maître. Tu me coupes à chaque fois que je commence à raconter.
- Le bon conteur ne s’en laisse pas conter par l’auditoire. N’importe, continue.
- Il était une fois un roi…
- On s’en serait douté, figure-toi !
- Un roi qu’on avait surnommé le Roi du Vent. Pourquoi l’avait-on surnommé ainsi, Maître ?
- On n’ose y songer.
- Allons, Maître, tu te gausses : je ne parlais pas du roi des vents, mais du Roi du Vent.
- Ouf, on respire, si je puis dire.
- On l’avait appelé le Roi du Vent car il commandait au vent.
- C’est bien le moins.
- Oui, Maître. Mais il commandait au zéphyr comme à la tempête, à la brise comme à l’ouragan, au courant d’air comme à la tornade…
- Abrège. Ton savoir te ressemble : il s’étale.
- Bref, Maître, ce Roi à qui ne rien ne résistait rencontra son maître, si je me souviens bien.
- Explique-toi mieux. Pour moi c’est du patagon.
- ????????????
- Le patagon est une langue aussi obscure que tes propos. Qui était ce maître ?
- Pour tenir tête au Roi du Vent, il fallait le Roi des Marins. Si fort qu’il fît gronder et tournoyer son souffle, l’habile capitaine savait manœuvrer et régler sa voilure de façon à déjouer ses pièges. Le Roi des Vents s’en étouffait de rage. Il s’en étouffa tant que son souffle se tarit, le vent cessa de souffler, les voiles se dégonflèrent lamentablement et que la nef du pauvre capitaine, livrée au gré du courant, courut se briser sur une barre de récifs. Nul n’y survécut.
- Morale de l’histoire ?
- Il vaut mieux trop de vent que pas du tout, non ?
- Le jour où je rédigerai mes mémoires, je ne manquerai pas de la noter, celle-là ! La morale de l’histoire est toute différente. Il y en a même deux.
- Lesquelles, Maître ?
- La première : c’est le vent qui mène le marin, même quand il n’y en a pas. La seconde : ton savoir et du vent, c’est tout un.
- C’est pourquoi je suis là, Maître.
- Je ne te le fais pas dire.
Gobu
Contraintes perso à moi-même himself :
Rouge : vent- roi –mémoires- singulière-patagon-premier
HISTOIRE DU ROI DU VENT
- Salut Maître.
- Salut. Prends place, je veux aujourd’hui mesurer ton savoir.
- Voilà autre chose, Maître ! De coutume, non seulement tu prétends que je n’en ai aucun…
- Je ne le prétends pas, je l’affirme !
- Mais dans ce cas, pourquoi tenter de le mesurer ?
- Parce que toi tu crois en posséder. Voyons en premier ce que tu as dans le ventre !
- Je suis tout ouïe, Maître.
- Connais-tu la légende du Roi du Vent ?
- Oui, Maître. Même le plus niais des écoliers la connaissait dans mon royaume. La férule des maîtres y veillait.
- Je ne doute pas de la sévérité de ton administration. Pas plus que de ta singulière ignorance.
- Cela va sans dire, Maître.
- Trêve de babillage. Envoie l’histoire.
- Il était une fois…
- Jusque là ça va. Poursuis.
- Il était une fois…
- Tu te répètes.
- Mais c’est de ta faute aussi, Maître. Tu me coupes à chaque fois que je commence à raconter.
- Le bon conteur ne s’en laisse pas conter par l’auditoire. N’importe, continue.
- Il était une fois un roi…
- On s’en serait douté, figure-toi !
- Un roi qu’on avait surnommé le Roi du Vent. Pourquoi l’avait-on surnommé ainsi, Maître ?
- On n’ose y songer.
- Allons, Maître, tu te gausses : je ne parlais pas du roi des vents, mais du Roi du Vent.
- Ouf, on respire, si je puis dire.
- On l’avait appelé le Roi du Vent car il commandait au vent.
- C’est bien le moins.
- Oui, Maître. Mais il commandait au zéphyr comme à la tempête, à la brise comme à l’ouragan, au courant d’air comme à la tornade…
- Abrège. Ton savoir te ressemble : il s’étale.
- Bref, Maître, ce Roi à qui ne rien ne résistait rencontra son maître, si je me souviens bien.
- Explique-toi mieux. Pour moi c’est du patagon.
- ????????????
- Le patagon est une langue aussi obscure que tes propos. Qui était ce maître ?
- Pour tenir tête au Roi du Vent, il fallait le Roi des Marins. Si fort qu’il fît gronder et tournoyer son souffle, l’habile capitaine savait manœuvrer et régler sa voilure de façon à déjouer ses pièges. Le Roi des Vents s’en étouffait de rage. Il s’en étouffa tant que son souffle se tarit, le vent cessa de souffler, les voiles se dégonflèrent lamentablement et que la nef du pauvre capitaine, livrée au gré du courant, courut se briser sur une barre de récifs. Nul n’y survécut.
- Morale de l’histoire ?
- Il vaut mieux trop de vent que pas du tout, non ?
- Le jour où je rédigerai mes mémoires, je ne manquerai pas de la noter, celle-là ! La morale de l’histoire est toute différente. Il y en a même deux.
- Lesquelles, Maître ?
- La première : c’est le vent qui mène le marin, même quand il n’y en a pas. La seconde : ton savoir et du vent, c’est tout un.
- C’est pourquoi je suis là, Maître.
- Je ne te le fais pas dire.
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Bon ben ya de quoi lire dites donc !
Je commence ce soir et je finis...quand je peux
demain soir j'espère
Je vous kiss
Merci kilis
Vraiment dommage que tu n'aies pas pu suivre le film avec nous
A bientôt par ici
Je commence ce soir et je finis...quand je peux
demain soir j'espère
Je vous kiss
Merci kilis
Vraiment dommage que tu n'aies pas pu suivre le film avec nous
A bientôt par ici
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Coline, j'ai bien gouté le décalage entre la critique et le navet. Et tuwoi, nos ombres se ressemblent.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
REMUS: arrosé en effet ! J'adore les dernières lignes, cette absence de panache en guise de conclusion, c'est cynique à souhait, comme toute l'histoire d'ailleurs. C'est bien vu aussi cette façon de développer l'histoire presque chaotiquement, ça la rend vivante.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
:-))Gobu a écrit:Appel à l'Admin : contrôle anti-dopage pour Coline D. (pas de noms, svp...)
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
ISA: original l'idée des mails échangés !
Il y a un petit air de "Prophétie des Andes" dans le scénario et la fin est effectivement ouverte, énigmatique, on a envie d'en savoir plus. C'est que c'est réussi !
Il y a un petit air de "Prophétie des Andes" dans le scénario et la fin est effectivement ouverte, énigmatique, on a envie d'en savoir plus. C'est que c'est réussi !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Je vois qu'il y a plein de textes, j'en ai survolé quelques uns.
Merci à tous. Désolée pour le contretemps (emprunt)
Sahkti, j'espère bientôt t'en offrir une, de Guinness.
Et vous commenter demain, may be.
Merci à tous. Désolée pour le contretemps (emprunt)
Sahkti, j'espère bientôt t'en offrir une, de Guinness.
Et vous commenter demain, may be.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Merci Killis! Et à demain si vous le voulez bien!
Invité- Invité
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
Alice, les extraits du livre apporte une ambiance étrange puis sanglante tandis que les dialogues, anodin au départ, viennent s'y mêler habilement et ajoutent au suspens de ton texte. On reste vraiment sur sa fin et l'envie d'en lire plus, bravo.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
REB : le lyrisme face au terre-à-terre... un mélange qui marche bien, d'autant plus que tu décris ce film avec beaucoup d'ampleur et de poésie; ça lui donne pas mal de consistance (et aussi envie de le voir). J'aprpécie particulièrement comment du rêve on passe au pan-pan, les dialogues suivent un bon rythme.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
CHRYSTIE: J'en veux bien, un juke-box à idées, ça aiderait souvent je crois :-)
Ce moment de repos à l'ombre dans la verdure succède bien à cet échange presque passionné autour de la machine et puis la fin, le mystère, ce qui les attend... oui, tout s'enroule et se décline sans soucis.
Ce moment de repos à l'ombre dans la verdure succède bien à cet échange presque passionné autour de la machine et puis la fin, le mystère, ce qui les attend... oui, tout s'enroule et se décline sans soucis.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live ce mercredi 4 décembre 2013 dès 20 h
GOBU: Le retour du maître et du disciple, je savoure avec une fois encore cet élève qui en sait beaucoup et ce maître qui pense tout savoir. Toujours aussi finement ciselé. Le format court a peut-être - à mon humble avis - quelque peu empêché que tu développes davantage encore la férocité de ton talent quand tu nous plonges dans cet univers d'enseignement. Comme un hors-d'oeuvre ici.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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