Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Alors ton personnage a 92 ans, l'événement a eu lieu il y a 5 ans et il faut que tu cases d'une manière ou d'une autre le chiffre 90 dans ton texte
Ta deuxième phrase doit comporter l'adverbe "longtemps"
Ta syllabe est "VO"
Ton bâtiment: le panthéon
C'est plus clair?
Ta deuxième phrase doit comporter l'adverbe "longtemps"
Ta syllabe est "VO"
Ton bâtiment: le panthéon
C'est plus clair?
isa- Nombre de messages : 559
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
bien que mon neurone s'agite frénétiquement
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
arghhh de arghhh ! Un visiteur imprévu (mon père from loin loin loin) et je loupe l'exo :-(((
Désolée, pfff
Désolée, pfff
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Bonsoir,
j'ai complètement zappé !
rentrée tard, je finis de croquer un petit truc vite fait... salade de Farfallés attrapés au filet, émincés de saumon, giclées de citron, gouttes d'huile de pépins de raisin, graines de coriandre pilées, feuille de coriandre, romarin écrasé entre le pouce et l'indexe, poivre de Camargue, fleur de sel de Camargue, bloc de salade glaciale finement tranchées, vieille mimolette, verre de rouge, cigarette...
Je lis et j'arrive, peut-être...
j'ai complètement zappé !
rentrée tard, je finis de croquer un petit truc vite fait... salade de Farfallés attrapés au filet, émincés de saumon, giclées de citron, gouttes d'huile de pépins de raisin, graines de coriandre pilées, feuille de coriandre, romarin écrasé entre le pouce et l'indexe, poivre de Camargue, fleur de sel de Camargue, bloc de salade glaciale finement tranchées, vieille mimolette, verre de rouge, cigarette...
Je lis et j'arrive, peut-être...
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
pffffffffffffff :-(( j'en ai même pô bu, tsssstGobu a écrit:Mais que fait Ms O'Sahkti, nom d'une pinte de Guinness ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Si vous voulez participer, même en différé, pas de souci!
Vous me donnez
- 3 chiffres
- un bâtiment célèbre
- une voyelle et une consonne
- un adverbe de temps
- vous choisissez entre pile et face
et je vous donne les consignes (j'essayerais d'être synthétique et claire spécialement pour vous, comme je l'ai pas trop été pour les autres...)
Vous me donnez
- 3 chiffres
- un bâtiment célèbre
- une voyelle et une consonne
- un adverbe de temps
- vous choisissez entre pile et face
et je vous donne les consignes (j'essayerais d'être synthétique et claire spécialement pour vous, comme je l'ai pas trop été pour les autres...)
isa- Nombre de messages : 559
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Pussicat a écrit:Bonsoir,
je finis de croquer un petit truc vite fait... salade de Farfallés attrapés au filet, émincés de saumon, giclées de citron, gouttes d'huile de pépins de raisin, graines de coriandre pilées, feuille de coriandre, romarin écrasé entre le pouce et l'indexe, poivre de Camargue, fleur de sel de Camargue, bloc de salade glaciale finement tranchées, vieille mimolette, verre de rouge, cigarette...
Pour repas vite fait, c'est plutôt sophistiqué, pour ma part les repas vite fait c'est pâtes cuites en 3 minutes, et encore pour les jours fastes...
isa- Nombre de messages : 559
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
- 3 chiffres : 4 8 2isa a écrit:Si vous voulez participer, même en différé, pas de souci!
Vous me donnez
- un bâtiment célèbre : Grand Central Station
- une voyelle et une consonne : a m
- un adverbe de temps : éternellement
- vous choisissez entre pile et face : face
Merci :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
pétard, elles doivent croustiller sous la dent, tes pâtes :-)isa a écrit:Pour repas vite fait, c'est plutôt sophistiqué, pour ma part les repas vite fait c'est pâtes cuites en 3 minutes, et encore pour les jours fastes...
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Ouf, j'ai cru que c'était cuit (pas les pâtes, mais mon exo)
non seulement je ne suis pas chez moi, c'est pas mon clavier habituel mais ...ah oui, on t'a pas dit, la connection c'est quand ça veut, on est en bout de ligne....
donc, isa: face
non seulement je ne suis pas chez moi, c'est pas mon clavier habituel mais ...ah oui, on t'a pas dit, la connection c'est quand ça veut, on est en bout de ligne....
donc, isa: face
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
(pas très inspirée, m'enfin bon)(faut dire que j'ai écrit une nouvelle juste avant de venir, c'est malin)(j'espère ne rien avoir oublié)
Cette femme
Cette femme…
C’était il y a déjà si longtemps.
Elle ne lui avait jamais vraiment appartenu. Souvent il la regardait et faisait mine d’en prendre possession, effleurant du doigt ses lèvres, imaginant son teint, voluptueux comme les nuages.
Parfois il la prenait avec lui, avec lenteur l’allongeait sur le lit, et l’enlaçait.
Son visage demeurait impassible, mais il aimait à croire que ce n’était qu’une façade.
En six ans, cette femme, preuve d’une impardonnable faute, était venue dans son cœur flétri remplacer la cuisante absence de l’être chère.
Lorsqu’il réalisa que cette femme n’était qu’une chimère, il s’effondra. Ce n’était pas bien. Elle n’était plus là et se leurrer, s’accrocher à de tels artifices lui sembla soudain bien vain.
Un matin il ressentit l’irrépressible et douloureux besoin de se séparer d’elle.
Il avait réfléchi. Avec douceur bordé cette femme une dernière fois, dans un papier kraft. Elle lui ressemblait tant que dans les moments de désordre, perdu, il l’appelait par le prénom de sa défunte femme.
Il vivait dans l’espoir interdit qu’un jour elle prenne vie.
Et c’était lui qui s’apprêtait pourtant à s’en séparer.
Il le fallait.
Mais c’était il y a déjà une éternité…
Cette femme, que depuis quatre ans il n’avait vue,
La femme figée tendant sa lumière au ciel…
Tandis qu’il s’élançait dans un dernier envol,
Il ne la regrettait pas.
Le long de son visage marcescent de bientôt cent ans roulèrent des perles de liberté.
Cette femme
Cette femme…
C’était il y a déjà si longtemps.
Elle ne lui avait jamais vraiment appartenu. Souvent il la regardait et faisait mine d’en prendre possession, effleurant du doigt ses lèvres, imaginant son teint, voluptueux comme les nuages.
Parfois il la prenait avec lui, avec lenteur l’allongeait sur le lit, et l’enlaçait.
Son visage demeurait impassible, mais il aimait à croire que ce n’était qu’une façade.
En six ans, cette femme, preuve d’une impardonnable faute, était venue dans son cœur flétri remplacer la cuisante absence de l’être chère.
Lorsqu’il réalisa que cette femme n’était qu’une chimère, il s’effondra. Ce n’était pas bien. Elle n’était plus là et se leurrer, s’accrocher à de tels artifices lui sembla soudain bien vain.
Un matin il ressentit l’irrépressible et douloureux besoin de se séparer d’elle.
Il avait réfléchi. Avec douceur bordé cette femme une dernière fois, dans un papier kraft. Elle lui ressemblait tant que dans les moments de désordre, perdu, il l’appelait par le prénom de sa défunte femme.
Il vivait dans l’espoir interdit qu’un jour elle prenne vie.
Et c’était lui qui s’apprêtait pourtant à s’en séparer.
Il le fallait.
Mais c’était il y a déjà une éternité…
Cette femme, que depuis quatre ans il n’avait vue,
La femme figée tendant sa lumière au ciel…
Tandis qu’il s’élançait dans un dernier envol,
Il ne la regrettait pas.
Le long de son visage marcescent de bientôt cent ans roulèrent des perles de liberté.
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
euh allo
isa?
isa?
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
@Sahkti
Consignes :
L'histoire doit avoir pour point de départ une peinture du grand théâtre de Bordeaux.
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette peinture.
Vous raconterez comment.
Contraintes :
* pas le droit de nommer le bâtiment
* âge du personnage au moment de énonciation: 96 ans
* l'événement dont il est question a eu lieu il y a 8 ans
* le chiffre "2" devra être présent dans le texte
* La deuxième phrase du texte devra obligatoirement comporter l'adverbe "exactement".
* Vous devrez placer dans votre texte :
→ une comparaison basée sur un mot qui commence par la syllabe "sa"
→ une métaphore basée sur un mot qui comporte la syllabe "sa" en deuxième position
* 3000 signes maxi
Consignes :
L'histoire doit avoir pour point de départ une peinture du grand théâtre de Bordeaux.
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette peinture.
Vous raconterez comment.
Contraintes :
* pas le droit de nommer le bâtiment
* âge du personnage au moment de énonciation: 96 ans
* l'événement dont il est question a eu lieu il y a 8 ans
* le chiffre "2" devra être présent dans le texte
* La deuxième phrase du texte devra obligatoirement comporter l'adverbe "exactement".
* Vous devrez placer dans votre texte :
→ une comparaison basée sur un mot qui commence par la syllabe "sa"
→ une métaphore basée sur un mot qui comporte la syllabe "sa" en deuxième position
* 3000 signes maxi
isa- Nombre de messages : 559
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
AliceAlasmartise. a écrit:pétard, elles doivent croustiller sous la dent, tes pâtes :-)isa a écrit:Pour repas vite fait, c'est plutôt sophistiqué, pour ma part les repas vite fait c'est pâtes cuites en 3 minutes, et encore pour les jours fastes...
C'est plus al dente, c'est al édenté !
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
@polixène
Consignes :
L'histoire doit avoir pour point de départ une peinture du panthéon.
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette peinture.
Vous raconterez comment.
Contraintes :
* pas le droit de nommer le bâtiment
* âge du personnage au moment de énonciation: 92 ans
* l'événement dont il est question a eu lieu il y a 5 ans
* le chiffre "90" devra être présent dans le texte
* La deuxième phrase du texte devra obligatoirement comporter l'adverbe "éternellement".
* Vous devrez placer dans votre texte :
→ une comparaison basée sur un mot qui commence par la syllabe "vo"
→ une métaphore basée sur un mot qui comporte la syllabe "vo" en deuxième position
* 3000 signes maxi
Consignes :
L'histoire doit avoir pour point de départ une peinture du panthéon.
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette peinture.
Vous raconterez comment.
Contraintes :
* pas le droit de nommer le bâtiment
* âge du personnage au moment de énonciation: 92 ans
* l'événement dont il est question a eu lieu il y a 5 ans
* le chiffre "90" devra être présent dans le texte
* La deuxième phrase du texte devra obligatoirement comporter l'adverbe "éternellement".
* Vous devrez placer dans votre texte :
→ une comparaison basée sur un mot qui commence par la syllabe "vo"
→ une métaphore basée sur un mot qui comporte la syllabe "vo" en deuxième position
* 3000 signes maxi
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
les pâtes étaient de la veille, gardées au frais... le reste, c'est de l'impro, en trois minutes c'est fait.isa a écrit:Pour repas vite fait, c'est plutôt sophistiqué, pour ma part les repas vite fait c'est pâtes cuites en 3 minutes, et encore pour les jours fastes...
je digère, je fume et je relis les consignes... je ne comprends rien aux consignes.. c'est l'effet relâche...
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
isa
donc c'est à toi de me donner mes contraintes, c'est cela ?
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
merci madame MC isa!
vais taffer
priez, ou pliez pour que l'adsl arrive au bout de la ligne.
Gobu, tu me files un coup à boire stp?
vais taffer
priez, ou pliez pour que l'adsl arrive au bout de la ligne.
Gobu, tu me files un coup à boire stp?
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
@pussicat
Tu me donnes:
- 3 nombres entre 0 et 100
- un adverbe de temps
- un nom de bâtiment célèbre
- une voyelle et une consonne
- tu choisis entre pile et face
et je te donne les consignes!
Tu me donnes:
- 3 nombres entre 0 et 100
- un adverbe de temps
- un nom de bâtiment célèbre
- une voyelle et une consonne
- tu choisis entre pile et face
et je te donne les consignes!
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
@sahkti je me suis trompée en te donnant les consignes: je t'ai demandé 3 chiffres alors que la consigne c'était 3 nombres entre 0 et 100... Si t'as pas encore commencé tu peux changer si tu veux, sinon ça marche de quand même avec les chiffres!
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Polixène a écrit:Gobu, tu me files un coup à boire stp?
Les coups de poings de Gobu se boivent bien
il appelle ça des ti punchs
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
AliceAlasmartise. a écrit:Polixène a écrit:Gobu, tu me files un coup à boire stp?
Les coups de poings de Gobu se boivent bien
il appelle ça des ti punchs
Il y en a qui sont vraiment en forme sur les jeux de mots ce soir ;-) Je suis depuis longtemps dépassée par votre niveau mais ça m'empêche pas de bien me marrer en les lisant...
Et Alice, tu connais pas les pâtes qui cuisent en 3 minutes? C'est super pratique et pas du tout croquant sous la dent (bon ceci dit, il faut quand même attendre que l'eau bouille donc c'est plus 5 minutes de préparation en tout, je vais pas non plus faire de la publicité mensongère.
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
AliceAlasmartise. a écrit:Polixène a écrit:Gobu, tu me files un coup à boire stp?
Les coups de poings de Gobu se boivent bien
il appelle ça des ti punchs
Euh faudrait pas confondre Gobu avec feu Mentor. C'était lui le tipuncheur.
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
C'est vrai qu'il avait le ti punch facile.Gobu a écrit:C'était lui le tipuncheur.
Sinon, il y a aussi des coups de points
des points d'imbièrrogation, d'exkawation, toussa (c'est saké bien avec Gobu)
(oui oui, je vais me taire :-)))
Je ne connaissais pas les pâtes qui cuisent en trois minutes, non, je n'en avais même jamais entendu parler. C'est pas net c't'affaire...
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
pas encore commencé, donc je te donne 63 - 98 - 12isa a écrit:@sahkti je me suis trompée en te donnant les consignes: je t'ai demandé 3 chiffres alors que la consigne c'était 3 nombres entre 0 et 100... Si t'as pas encore commencé tu peux changer si tu veux, sinon ça marche de quand même avec les chiffres!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Sahkti a écrit:pas encore commencé, donc je te donne 63 - 98 - 12isa a écrit:@sahkti je me suis trompée en te donnant les consignes: je t'ai demandé 3 chiffres alors que la consigne c'était 3 nombres entre 0 et 100... Si t'as pas encore commencé tu peux changer si tu veux, sinon ça marche de quand même avec les chiffres!
Consignes :
L'histoire doit avoir pour point de départ une peinture du grand théâtre de Bordeaux.
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette peinture.
Vous raconterez comment.
Contraintes modifiées :
* pas le droit de nommer le bâtiment
* âge du personnage au moment de énonciation: 37 ans
* l'événement dont il est question a eu lieu il y a 2 ans
* le chiffre "12" devra être présent dans le texte
* La deuxième phrase du texte devra obligatoirement comporter l'adverbe "exactement".
* Vous devrez placer dans votre texte :
→ une comparaison basée sur un mot qui commence par la syllabe "sa"
→ une métaphore basée sur un mot qui comporte la syllabe "sa" en deuxième position
* 3000 signes maxi
isa- Nombre de messages : 559
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Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
D'acc, merci isa !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
@ sahkti & polixène:
je me suis débrouillée pour oublier une phrase en recopiant les consignes...
L'énoncé original c'était:
"L'histoire doit avoir pour point de départ une représentation du bâtiment célèbre qui vous a été attribué (pile : une photographie / face : une peinture)
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette représentation en sa possession.
Elle a influencée, d'une manière ou d'une autre, son existence.
Vous raconterez comment"
Mais si vous avez réussià faire l'exo avec les consignes que je vous ai donné, c'est parfait!
Sur ce, je vais aller dormir, sinon demain ça va être dramatique (à force d'accumuler du sommeil en retard...)
Bonne nuit à tous ceux qui traînent encore par là et bonne fin de semaine!
Et désolée pour la gestion quelque peu approximative de l'exercice.
Promis, si je refais MC je me débrouille pour avoir des consignes claires, donner les mêmes à tout le monde (hum) et pour ne pas les donner une heure après l'heure dite. C'est bien, ça laisse une bonne marge de progression pour les suivants ;-)
Alice, j'ai lu ton texte mais je commenterai tout d'un coup quand je serai de retour de mon week-end prolongé!
(je verrais aussi si je peux faire l'exo en différé parce que ce soir ça a pas été possible)
PS: pussicat, si tu passes par là, tu peux prendre les mêmes consignes que moi du coup:
"Consignes :
L'histoire doit avoir pour point de départ une photographie de grand central station.
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette représentation en sa possession.
Elle a influencée, d'une manière ou d'une autre, son existence.
Vous raconterez comment.
Contraintes :
* vous n'avez pas le droit de nommer le bâtiment en question
* l'âge du personnage au moment de l'énonciation: 68 ans
* l'événement dont il est question a eu lieu il y a 7 années
* le nombre "65" devra être présent dans le texte
* La deuxième phrase du texte devra obligatoirement comporter l'adverbe "prestement"
* Vous devrez placer dans votre texte :
→ une comparaison basée sur un mot qui commence par la syllabe "si"
→ une métaphore basée sur un mot qui comporte la syllabe "si" en deuxième position
* 3000 signes maxi[/b]
je me suis débrouillée pour oublier une phrase en recopiant les consignes...
L'énoncé original c'était:
"L'histoire doit avoir pour point de départ une représentation du bâtiment célèbre qui vous a été attribué (pile : une photographie / face : une peinture)
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette représentation en sa possession.
Elle a influencée, d'une manière ou d'une autre, son existence.
Vous raconterez comment"
Mais si vous avez réussià faire l'exo avec les consignes que je vous ai donné, c'est parfait!
Sur ce, je vais aller dormir, sinon demain ça va être dramatique (à force d'accumuler du sommeil en retard...)
Bonne nuit à tous ceux qui traînent encore par là et bonne fin de semaine!
Et désolée pour la gestion quelque peu approximative de l'exercice.
Promis, si je refais MC je me débrouille pour avoir des consignes claires, donner les mêmes à tout le monde (hum) et pour ne pas les donner une heure après l'heure dite. C'est bien, ça laisse une bonne marge de progression pour les suivants ;-)
Alice, j'ai lu ton texte mais je commenterai tout d'un coup quand je serai de retour de mon week-end prolongé!
(je verrais aussi si je peux faire l'exo en différé parce que ce soir ça a pas été possible)
PS: pussicat, si tu passes par là, tu peux prendre les mêmes consignes que moi du coup:
"Consignes :
L'histoire doit avoir pour point de départ une photographie de grand central station.
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette représentation en sa possession.
Elle a influencée, d'une manière ou d'une autre, son existence.
Vous raconterez comment.
Contraintes :
* vous n'avez pas le droit de nommer le bâtiment en question
* l'âge du personnage au moment de l'énonciation: 68 ans
* l'événement dont il est question a eu lieu il y a 7 années
* le nombre "65" devra être présent dans le texte
* La deuxième phrase du texte devra obligatoirement comporter l'adverbe "prestement"
* Vous devrez placer dans votre texte :
→ une comparaison basée sur un mot qui commence par la syllabe "si"
→ une métaphore basée sur un mot qui comporte la syllabe "si" en deuxième position
* 3000 signes maxi[/b]
isa- Nombre de messages : 559
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
EXO 30/04/14
Contraintes perso :
Grande muraille de Chine
BA
Dorénavant
UN SIECLE
Baba. J’en suis resté baba. Et à mon âge, même sans rhum, ça n’est pas du gâteau, si l’on peut dire. Baba, le Lulu. Car c’est ainsi que l’on m’appelait de retour en France. Lulu le Chinois. Ou le Chinetoque pour les plus mal embouchés. Un vrai changement, personne n’aurait jamais songé à m’appeler le Chinois à Chengdu. Et pour cause : tout le monde était chinois, là-bas, à l’exception naturellement des missionnaires américains, des financiers britanniques et des diplomates français.
C’est la photo qui m’a laissé baba. Découverte au fond d’une vieille malle croûtée de poussière, tapissée de tampons de douanes oubliées, débordante d’inclassables souvenirs. En exhalait le parfum du santal, des habits moisis, du passé qui surnage. Et en Chine, le passé remonte de loin, c’est un pays qui a de la bouteille. On y pêche du vrai comme du faux, mais gare aux arnaques : parfois le faux est bien plus ancien que le vrai.
La photo avait cinquante ans. L’âge de raison pour un homme, celui du jaunissement pour une photo. Mais qu’importe de jaunir, quand on est chinois. Et Lulu le Chinois figurait sur la photo. Au milieu d’autres chinois, ce qui est normal sur le grand serpent de pierre. Que faisait Lulu le Chinois aux confins de l’Empire du Milieu en 1964 ? Son métier, pardi. Dans son enfance bercée de nourrices aux longues tresses noires, hérissée de dragons et de fusils, puante de merveilles, d’opium et d’atrocités, il aurait voulu comme tout le monde conduire des locomotives, éteindre des incendies, voire devenir empereur, mais les choses étant ce qu’elles sont, une fois grand, il fit la seule chose qu’il savait faire, raconter ce qu’il voyait. C’est ainsi qu’on rentre dans la rédaction des quotidiens et qu’on se fait envoyer sur le terrain pour y aller à la chasse aux souvenirs.
Sur le chemin de ronde aux pavés polis par des générations de générations de pieds, trois hommes avaient été pris en photo. Ils étaient semblablement vêtus de pantalons et de chemisettes blancs, turban sur la tête pour s’abriter du soleil. Aux frontières du Sin-Kiang, il dessèche jusqu’aux scorpions, qui en ont pourtant vu d’autres. Et pourtant un scorpion avait échappé à sa brûlure. C’est lui qui avait pris la photo.
Les relations entre la Chine et le monde extérieur se détendaient. En 1965, le Général de Gaulle en personne se rendrait à Pékin pour expliquer à la Chine à quel point il l’avait comprise. Mao reçut le message cinq sur cinq et déclencha la Révolution culturelle à peine un an plus tard. Le Grand Timonier voulait rester le seul à comprendre la Chine. Même s’il fallait pour cela sacrifier des millions de Chinois. Comme le disait si bien son maître Staline, des millions de morts, ça n’est que de la statistique.
Sur la photo, j’étais avec mes amis Liu et sa femme Sun, tous deux professeurs de français à l’université de Chengdu. Avec le réchauffement des relations diplomatiques et l’influence de mon patron de presse, on m’avait invité dans la ville de mon enfance pour me montrer les progrès accomplis depuis cette époque de troubles et d’occupation étrangère. J’y retrouvais avec émotion filles aux longues tresses noires, merveilles et dragons, mais on tenta de me dissimuler fusils et atrocités. Liu et Sun m’en dirent un peu plus et c’est pour cela que Chen, notre guide, en réalité mouchard du Parti comme tous ceux de sa sorte, les dénonça dès que commença le grand chambardement. Liu fut pendu devant tous ses étudiants avec au cou une pancarte infamante et Sun disparut dans un camp de rééducation. Je ne le sus qu’à la suite de la mort de Mao et du procès de la « bande des quatre » On crut même bon de m’envoyer une lettre d’excuses. Le Chinois n’hésite pas à demander pardon dès que le mal est fait et bien fait.
Cent ans. J’ai cent ans maintenant. On me croit mort depuis plus de quinze ans, mais les vieux crocodiles comme moi ne meurent pas comme ça. Cela vous conserve son homme, l’opium, les filles aux longues tresses noires et les dragons, fussent-ils de papier. J’ai cent ans, comme les œufs pourris que je déguste encore avec volupté, et je les conserverait dorénavant aussi longtemps que j’écrirai…
L.B. Pcc/Gobu
Contraintes perso :
Grande muraille de Chine
BA
Dorénavant
UN SIECLE
Baba. J’en suis resté baba. Et à mon âge, même sans rhum, ça n’est pas du gâteau, si l’on peut dire. Baba, le Lulu. Car c’est ainsi que l’on m’appelait de retour en France. Lulu le Chinois. Ou le Chinetoque pour les plus mal embouchés. Un vrai changement, personne n’aurait jamais songé à m’appeler le Chinois à Chengdu. Et pour cause : tout le monde était chinois, là-bas, à l’exception naturellement des missionnaires américains, des financiers britanniques et des diplomates français.
C’est la photo qui m’a laissé baba. Découverte au fond d’une vieille malle croûtée de poussière, tapissée de tampons de douanes oubliées, débordante d’inclassables souvenirs. En exhalait le parfum du santal, des habits moisis, du passé qui surnage. Et en Chine, le passé remonte de loin, c’est un pays qui a de la bouteille. On y pêche du vrai comme du faux, mais gare aux arnaques : parfois le faux est bien plus ancien que le vrai.
La photo avait cinquante ans. L’âge de raison pour un homme, celui du jaunissement pour une photo. Mais qu’importe de jaunir, quand on est chinois. Et Lulu le Chinois figurait sur la photo. Au milieu d’autres chinois, ce qui est normal sur le grand serpent de pierre. Que faisait Lulu le Chinois aux confins de l’Empire du Milieu en 1964 ? Son métier, pardi. Dans son enfance bercée de nourrices aux longues tresses noires, hérissée de dragons et de fusils, puante de merveilles, d’opium et d’atrocités, il aurait voulu comme tout le monde conduire des locomotives, éteindre des incendies, voire devenir empereur, mais les choses étant ce qu’elles sont, une fois grand, il fit la seule chose qu’il savait faire, raconter ce qu’il voyait. C’est ainsi qu’on rentre dans la rédaction des quotidiens et qu’on se fait envoyer sur le terrain pour y aller à la chasse aux souvenirs.
Sur le chemin de ronde aux pavés polis par des générations de générations de pieds, trois hommes avaient été pris en photo. Ils étaient semblablement vêtus de pantalons et de chemisettes blancs, turban sur la tête pour s’abriter du soleil. Aux frontières du Sin-Kiang, il dessèche jusqu’aux scorpions, qui en ont pourtant vu d’autres. Et pourtant un scorpion avait échappé à sa brûlure. C’est lui qui avait pris la photo.
Les relations entre la Chine et le monde extérieur se détendaient. En 1965, le Général de Gaulle en personne se rendrait à Pékin pour expliquer à la Chine à quel point il l’avait comprise. Mao reçut le message cinq sur cinq et déclencha la Révolution culturelle à peine un an plus tard. Le Grand Timonier voulait rester le seul à comprendre la Chine. Même s’il fallait pour cela sacrifier des millions de Chinois. Comme le disait si bien son maître Staline, des millions de morts, ça n’est que de la statistique.
Sur la photo, j’étais avec mes amis Liu et sa femme Sun, tous deux professeurs de français à l’université de Chengdu. Avec le réchauffement des relations diplomatiques et l’influence de mon patron de presse, on m’avait invité dans la ville de mon enfance pour me montrer les progrès accomplis depuis cette époque de troubles et d’occupation étrangère. J’y retrouvais avec émotion filles aux longues tresses noires, merveilles et dragons, mais on tenta de me dissimuler fusils et atrocités. Liu et Sun m’en dirent un peu plus et c’est pour cela que Chen, notre guide, en réalité mouchard du Parti comme tous ceux de sa sorte, les dénonça dès que commença le grand chambardement. Liu fut pendu devant tous ses étudiants avec au cou une pancarte infamante et Sun disparut dans un camp de rééducation. Je ne le sus qu’à la suite de la mort de Mao et du procès de la « bande des quatre » On crut même bon de m’envoyer une lettre d’excuses. Le Chinois n’hésite pas à demander pardon dès que le mal est fait et bien fait.
Cent ans. J’ai cent ans maintenant. On me croit mort depuis plus de quinze ans, mais les vieux crocodiles comme moi ne meurent pas comme ça. Cela vous conserve son homme, l’opium, les filles aux longues tresses noires et les dragons, fussent-ils de papier. J’ai cent ans, comme les œufs pourris que je déguste encore avec volupté, et je les conserverait dorénavant aussi longtemps que j’écrirai…
L.B. Pcc/Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Contraintes :
Mont st Michel
G: grand mère /gamine O : corps/coeur
Demain
Le personnage a 100 moins 3 ans : 97 ans quelque chose s'est passé il y a 22 ans placer :30
Amours des feintes
Michel
Je ne voulais pas mourir sans penser encore à toi. J’ai 97 ans demain. Le temps me tarde d’accomplir notre promesse. Celle que nous nous sommes faite il y a si longtemps .
Je pense à nous, à nos quinze ans, à notre amour naissant, que je n’ai jamais enterré. Mais en te rencontrant, j’ai vite su que j’allais …fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve. Tu n’as pas compris à l’époque.
Un jour, tu as voulu faire de moi la jeune star de ton premier court métrage. C’est alors que j’ai commencé à partir. Mais je ne me suis jamais éloignée de toi.
Tu as vécu mille vies l’œil rivé à ta caméra, j’en ai vécu mille aussi. Je t’en ai raconté certaines, je t’en ai tu, je t’en ai inventé aussi. La fiction nous importait plus que la réalité, c’était ce qui nous liait.
J’ai écrit des livres Michel dans lesquels tu t’appelles Dimitri. Dans lesquelles nous vivons mille vies.
Aujourd’hui, je pense à nos trente ans, à nos quarante ans, à nos cinquante ans, autant de siècles écoulés …Je pense à cette vie vécue loin de toi. Si proche, si proche.
J’étais farouche et je ne voulais pas de ton emprise sur moi. J’étais fière aussi et je ne voulais pas que tu m’abandonnes.
Je n’ai pas besoin de sortir mes albums , j’ai des milliers de photos de toi , à tous les âges de ta vie, certaines découpées dans les journaux, sur lesquelles je regarde tes yeux si noirs, tes cheveux bouclés , tous tes visages, et puis les rides que le temps a imprimé . Je souriais devant ton sourire, tandis que tu photographiais le monde entier, toi tu tournais des films partout sur la planète, moi je ne voulais pas tourner cette page de ma vie .
J’ai des milliers de photos de toi, celles que tu as prises, que tu m’as envoyées . Toi tu n’as que les photos de ma jeunesse ou alors les photos mentales que tu t’es inventées.
Nous nous sommes écrits , beaucoup, longtemps, des lettres folles , des lettres secrètes, les lettres d’une quasi inconnue à son premier amant, les lettres d’un homme connu à sa mystérieuse amoureuse de jeunesse , qui pensait à lui tout le temps mais était bien plus éprise de sa liberté, de ses rêves, du charme qu’elle ne voulait pas briser , et des livres qu’il lui inspirait.
Quand tu envisageais nos retrouvailles, je m’enfuyais. Quelques jours, quelques semaines, quelques mois, parfois quelques années. Mais toujours je revenais vers toi en écriture, et à travers les lettres que nous échangions, et petit à petit tu avais apprivoisé l’idée que peut être nous ne nous reverrions jamais et que peut être c’était bien ainsi.
Tu m’écrivais de partout, je te suivais en pensée dans tes voyages, sur tes tournages, je recevais des photos de New York d’Italie de Paris ou d’ailleurs , le temps passait, nos visages se flétrissaient, nos cheveux blanchissaient mais nous avions toujours quinze ans.
Jamais je n’aurai accepté que tu oublies celle que j’étais, avant. J’avais décidé que du corps de la grand-mère que j’étais devenue, tu ne connaitrais que le cœur de la gamine, qui n’avait jamais battu que pour toi !
Et puis l’année de tes 75 ans, des miens aussi, tu m’avais envoyé une carte postale de cet endroit. Une banale carte postale de cet endroit touristique mais que j’ai encore , où, ça t’avait fait rire, je t’avais dit n’avoir jamais mis les pieds et n’en avoir aucune envie.
Tu m’y donnais rendez vous ! Tu m’as fait promettre de venir t’y rejoindre !
Tu me disais : "Et si on réécrivait le scénario ? Et si on le rejouait différemment ? Si on reprenait la grande scène de la rencontre ? Parce que pour moi l’erreur elle n’était pas dans le casting…"
J’avoue, j’avais hésité ! Mais quoi deux septuagénaires sur le retour, de retour dans leur adolescence ! Suffirait de changer le décor, quelques accessoires ? Rajouter un dentier, un sonotone pour que l’histoire soit moins monotone ?
Je me suis enfuie.
Depuis j’ai cessé de vivre mille vies. J’ai bien vécu mille morts. J’ai tenté de faire le deuil de tout, de toi, de moi, de mes rêves secrets, de mes folles espérances, de mes paradoxes, de ma bêtise aussi. Depuis, j’ai vieilli. Pour de vrai Dimitri, pour de vrai. J’ai cessé d’écrire.
Mais nous nous étions promis, il y a vingt deux ans, quand je ne suis pas venue , dans cette enclave à la frontière de la Bretagne et de la Normandie, nous nous étions promis qu’au moment de partir pour de vrai , over the rainbow, chacun penserait à l’autre.
Tu te souviendras de la petite espiègle de quinze ans quand on me retrouvera avec ta photo et ta carte postale sur mon sein, Michel ?
Mont st Michel
G: grand mère /gamine O : corps/coeur
Demain
Le personnage a 100 moins 3 ans : 97 ans quelque chose s'est passé il y a 22 ans placer :30
Amours des feintes
Michel
Je ne voulais pas mourir sans penser encore à toi. J’ai 97 ans demain. Le temps me tarde d’accomplir notre promesse. Celle que nous nous sommes faite il y a si longtemps .
Je pense à nous, à nos quinze ans, à notre amour naissant, que je n’ai jamais enterré. Mais en te rencontrant, j’ai vite su que j’allais …fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve. Tu n’as pas compris à l’époque.
Un jour, tu as voulu faire de moi la jeune star de ton premier court métrage. C’est alors que j’ai commencé à partir. Mais je ne me suis jamais éloignée de toi.
Tu as vécu mille vies l’œil rivé à ta caméra, j’en ai vécu mille aussi. Je t’en ai raconté certaines, je t’en ai tu, je t’en ai inventé aussi. La fiction nous importait plus que la réalité, c’était ce qui nous liait.
J’ai écrit des livres Michel dans lesquels tu t’appelles Dimitri. Dans lesquelles nous vivons mille vies.
Aujourd’hui, je pense à nos trente ans, à nos quarante ans, à nos cinquante ans, autant de siècles écoulés …Je pense à cette vie vécue loin de toi. Si proche, si proche.
J’étais farouche et je ne voulais pas de ton emprise sur moi. J’étais fière aussi et je ne voulais pas que tu m’abandonnes.
Je n’ai pas besoin de sortir mes albums , j’ai des milliers de photos de toi , à tous les âges de ta vie, certaines découpées dans les journaux, sur lesquelles je regarde tes yeux si noirs, tes cheveux bouclés , tous tes visages, et puis les rides que le temps a imprimé . Je souriais devant ton sourire, tandis que tu photographiais le monde entier, toi tu tournais des films partout sur la planète, moi je ne voulais pas tourner cette page de ma vie .
J’ai des milliers de photos de toi, celles que tu as prises, que tu m’as envoyées . Toi tu n’as que les photos de ma jeunesse ou alors les photos mentales que tu t’es inventées.
Nous nous sommes écrits , beaucoup, longtemps, des lettres folles , des lettres secrètes, les lettres d’une quasi inconnue à son premier amant, les lettres d’un homme connu à sa mystérieuse amoureuse de jeunesse , qui pensait à lui tout le temps mais était bien plus éprise de sa liberté, de ses rêves, du charme qu’elle ne voulait pas briser , et des livres qu’il lui inspirait.
Quand tu envisageais nos retrouvailles, je m’enfuyais. Quelques jours, quelques semaines, quelques mois, parfois quelques années. Mais toujours je revenais vers toi en écriture, et à travers les lettres que nous échangions, et petit à petit tu avais apprivoisé l’idée que peut être nous ne nous reverrions jamais et que peut être c’était bien ainsi.
Tu m’écrivais de partout, je te suivais en pensée dans tes voyages, sur tes tournages, je recevais des photos de New York d’Italie de Paris ou d’ailleurs , le temps passait, nos visages se flétrissaient, nos cheveux blanchissaient mais nous avions toujours quinze ans.
Jamais je n’aurai accepté que tu oublies celle que j’étais, avant. J’avais décidé que du corps de la grand-mère que j’étais devenue, tu ne connaitrais que le cœur de la gamine, qui n’avait jamais battu que pour toi !
Et puis l’année de tes 75 ans, des miens aussi, tu m’avais envoyé une carte postale de cet endroit. Une banale carte postale de cet endroit touristique mais que j’ai encore , où, ça t’avait fait rire, je t’avais dit n’avoir jamais mis les pieds et n’en avoir aucune envie.
Tu m’y donnais rendez vous ! Tu m’as fait promettre de venir t’y rejoindre !
Tu me disais : "Et si on réécrivait le scénario ? Et si on le rejouait différemment ? Si on reprenait la grande scène de la rencontre ? Parce que pour moi l’erreur elle n’était pas dans le casting…"
J’avoue, j’avais hésité ! Mais quoi deux septuagénaires sur le retour, de retour dans leur adolescence ! Suffirait de changer le décor, quelques accessoires ? Rajouter un dentier, un sonotone pour que l’histoire soit moins monotone ?
Je me suis enfuie.
Depuis j’ai cessé de vivre mille vies. J’ai bien vécu mille morts. J’ai tenté de faire le deuil de tout, de toi, de moi, de mes rêves secrets, de mes folles espérances, de mes paradoxes, de ma bêtise aussi. Depuis, j’ai vieilli. Pour de vrai Dimitri, pour de vrai. J’ai cessé d’écrire.
Mais nous nous étions promis, il y a vingt deux ans, quand je ne suis pas venue , dans cette enclave à la frontière de la Bretagne et de la Normandie, nous nous étions promis qu’au moment de partir pour de vrai , over the rainbow, chacun penserait à l’autre.
Tu te souviendras de la petite espiègle de quinze ans quand on me retrouvera avec ta photo et ta carte postale sur mon sein, Michel ?
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Euh je me rends compte que j'ai un peu dépassé les 3000 caractères...
Merci Isa tu t'es trés bien débrouillée en MC. Me suis bien amusée même si au début j'ai eu un peu de mal à démarrer. Au départ je voulais faire un texte rigolo je me suis pas mal fourvoyée :-)
Je vous lis et commente dés que tout le monde aura posté. A bientôt !
Merci Isa tu t'es trés bien débrouillée en MC. Me suis bien amusée même si au début j'ai eu un peu de mal à démarrer. Au départ je voulais faire un texte rigolo je me suis pas mal fourvoyée :-)
Je vous lis et commente dés que tout le monde aura posté. A bientôt !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
isa
Je suis à la bourre... j'étais auprès de ma p'tite dernière qu'avait besoin d'un gros câlin... et puis d'un bon gros dessert aussi ! "c'est que d'l'amour !"
- 3 nombres entre 0 et 100 : 2, 18, 56
- un adverbe de temps : bientôt
- un nom de bâtiment célèbre : la tour Eiffel
- une voyelle et une consonne : y q
- tu choisis entre pile et face : pile
et je te donne les consignes!
isa a écrit:@pussicat
Tu me donnes:
- 3 nombres entre 0 et 100
- un adverbe de temps
- un nom de bâtiment célèbre
- une voyelle et une consonne
- tu choisis entre pile et face
et je te donne les consignes!
- 3 nombres entre 0 et 100 : 2, 18, 56
- un adverbe de temps : bientôt
- un nom de bâtiment célèbre : la tour Eiffel
- une voyelle et une consonne : y q
- tu choisis entre pile et face : pile
et je te donne les consignes!
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Date d'inscription : 17/02/2012
isa
Si tu ne le sens pas, là, ici et maintenant,
tu me donnes mes consignes demain : je ne travaille pas ! cool )))))
style : rendez-vous à 12h sur VE et là, tu me donnes mes consignes...
et croix de bois, croix de fer à repasser sur les textes des autres,
je ne lirai rien de ce qui a été posté jusqu''ici...
façon, chacun a ses consignes, donc aucun intérêt ni inférence.
tu me donnes mes consignes demain : je ne travaille pas ! cool )))))
style : rendez-vous à 12h sur VE et là, tu me donnes mes consignes...
et croix de bois, croix de fer à repasser sur les textes des autres,
je ne lirai rien de ce qui a été posté jusqu''ici...
façon, chacun a ses consignes, donc aucun intérêt ni inférence.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
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Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
i'm waiting for,
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Consignes perso:
Panthéon, syllabe: VO
face(peinture)
92/55/90
mot: éternellement
(euh chais plus j'ai cru cramer une durite avec cette connexion souffreteuse. RRRrrr ah oui pas compté les signes)
J'ai 92 ans maintenant, et plus grand chose à craindre ni des institutions, ni des vivants, ni des morts( fussent-ils, volontairement ou non, "les pères de la nation").
Je ne vivrai pas éternellement et j'ai besoin de me confier. Mais qui choisir? Ma sainte patronne, Geneviève? La pauvrette, trop occupée à surveiller Paris et les parisiens, elle n'a jamais pensé à se retourner pour regarder ce qui se passait dans son dos...
Oui, Geneviève je suis, et je dois me délester d'un souvenir de plomb qui, tel un vol de corbeaux, obscurcit soudain la clarté de mes jours.
Une lettre au ministre? Lequel? Quel est l'ignorant actuellement chargé des arts et des lettres? A mes anciens collègues? Ils sont éparpillés, j'ignore où les toucher.
Et où puiser les mots pour justifier mes actes? Je n'ai plus de parents ni d'amis de mon âge, susceptibles de me comprendre; quant à mes descendants, ils sont descendus si bas qu'ils m'ont perdue de vue. Pensent-ils que je suis restée dans la crypte? Si ma mémoire est bonne leur culture n'allait même pas jusque là!
Alors, pourquoi pas un aveu posthume? L'ironie serait alors qu'une autre main, après ma mort, embellît mes écrits, vous allez comprendre pourquoi.
Vous devenez, lecteurs, dépositaires d'un secret de presque 40 ans, car , à l'époque des faits que je vais relater, j'avais 55 ans. Je venais de quitter mon mari et d'être quittée tout à la fois par nos enfants, sa famille et même la mienne: il tenait tout ce monde sous la férule de son charme vénéneux.
Grand bien leur fasse! Moi qui avais râclé le fond, je me retrouvais seule et libre, libre comme jamais je n'aurais cru possible qu'on puisse l'être! Libérée. Allégée. Si on m'avait suspendue à la place du pendule de Foucault, je n'aurais rien démontré du tout parce que je serais montée tout droit vers la lumière et me serais envolée par la grande coupole!
Donc, j'expérimentais le célibat, le libre-arbitre, le lâcher-prise, et dans cet état d'esprit appétissant, avais démissionné de mon poste d'"animatrice culturelle" c'est-à-dire perroquet de service dans un musée. J'avais réussi à me rapprocher de ma passion pour la peinture en intégrant à l'essai un groupe de recherches expérimentales en restauration d’œuvres anciennes. Ma culture et mon savoir firent la différence à l'embauche, mais ma finesse et ma subtilité firent mouche à la pratique. Je devins en quelques mois l'axe du groupe; après plusieurs années d'itinérance suivant la localisation des toiles, l'expérimentation s'étendit aux fresques. C'est alors que je le rencontrai, lui, l' homme dont je suis encore amoureuse aujourd'hui, malgré tout. Malgré la distance. Malgré l'absence. Il était encore étudiant en histoire de l'art, fin comme un Raphaël, l’œil noir et vif, la peau dorée et palpitante, la voix grave, les gestes délicats. Un exalté.
Passionné d'art et de culture, je vis en lui un ange simplement posé sur ma route, envoyé spécialement pour mon usage privé.
C'est lui qui m'aborda, plaisantant sur le fait que l'étymologie de mon prénom était accordée avec nos recherches et avec les siennes. Il n'y a pas de hasard, s'enflammait-il -et la suite des événements lui donnerait cruellement raison- . Nous étions collègues, nous fûmes intimes . Je fis semblant d'ignorer tant de choses, pour qu'il me les réinvente! Le monument où était localisé notre chantier par exemple: aurais-je pu ignorer sa structure en croix grecque, ses deux corps de bâtiments à 90 degrés? Je me fis naïve pour réapprendre de sa bouche adorable les splendeurs de l'art. Il jouait le jeu avec un grand sérieux, comme lorsqu'il passait de longues heures dans la crypte à papoter avec Hugo, Zola ou Rousseau. -beaucoup moins avec les Curie, ce n'était pas son dada- .
Mais moi, oui, il s'était entiché de moi, nous n'avions jamais assez de 24 heures par jour pour finir nos débats et nos rires, à tel point que ses amis de l'époque résolurent de l'éloigner de moi.
Sentant le danger, je tramai un subterfuge peu glorieux, mais efficace, qui me permit de me garantir l'exclusivité de sa présence. Et pourtant ce n'était pas un froid calcul en ce temps-là, c'était une question de survie, il était mon oxygène, sa voix coulait dans mes veines comme un miel . Je trouvai maint prétexte pour rester seule le soir après les chantiers et "retravaillai" certains détails -microscopiques pour l’œil non-initié- dans le but de l'amener à en faire lui-même la découverte. Cela fonctionna au delà de mes espérances, et malheureusement je me pris à mon propre jeu. De faux-détail en faux-détail, il en vint, dans un état d'excitation extrême, à élaborer une théorie sur laquelle il fonderait toute sa thèse.
Il vous serait fastidieux de lire le menu de cet échafaudage, mais quand les événements prirent une ampleur qui allait nous dépasser, que les querelles d'experts commencèrent à remettre en cause jusqu'à ses travaux préparatoires, je compris qu'il fallait aller jusqu'au bout du procédé, et j'enfonçai le clou: un faux courrier d'un faux professeur à Bologne lui fournit un vrai motif urgent de s'éloigner et de reporter sa soutenance. Je courus à sa rescousse quelques semaines plus tard, grignotant encore quelques heures de pureté avant de lui avouer mes patientes et minutieuses manipulations, et leur but. La chute fut brutale. Cependant la rage, le chagrin et la déception le poussèrent à travailler avec acharnement . Dès l'obtention de sa thèse , il exigea que je me taise: je lui obéis avec délices des années durant, ce silence était pour moi le corps de notre amour. Et cette cruche de Sainte-Geneviève qui scrutait l'horizon sur les fresques de Puvis de Chavane... pauvre nunuche, tu cherchais au loin ce que tu avais sous la main...
Je n'ai jamais revu mon homme, bien qu'ayant lu toutes ses publications au fil des ans, lui ayant écrit maintes fois. Et, pour finir honnêtement, si je rétablis la vérité aujourd'hui, c'est plus pour lui éviter d'éventuels désagréments que pour effacer ma microscopique intrusion dans l'histoire de l'art.
Je me suis mise à la photo.
Panthéon, syllabe: VO
face(peinture)
92/55/90
mot: éternellement
(euh chais plus j'ai cru cramer une durite avec cette connexion souffreteuse. RRRrrr ah oui pas compté les signes)
J'ai 92 ans maintenant, et plus grand chose à craindre ni des institutions, ni des vivants, ni des morts( fussent-ils, volontairement ou non, "les pères de la nation").
Je ne vivrai pas éternellement et j'ai besoin de me confier. Mais qui choisir? Ma sainte patronne, Geneviève? La pauvrette, trop occupée à surveiller Paris et les parisiens, elle n'a jamais pensé à se retourner pour regarder ce qui se passait dans son dos...
Oui, Geneviève je suis, et je dois me délester d'un souvenir de plomb qui, tel un vol de corbeaux, obscurcit soudain la clarté de mes jours.
Une lettre au ministre? Lequel? Quel est l'ignorant actuellement chargé des arts et des lettres? A mes anciens collègues? Ils sont éparpillés, j'ignore où les toucher.
Et où puiser les mots pour justifier mes actes? Je n'ai plus de parents ni d'amis de mon âge, susceptibles de me comprendre; quant à mes descendants, ils sont descendus si bas qu'ils m'ont perdue de vue. Pensent-ils que je suis restée dans la crypte? Si ma mémoire est bonne leur culture n'allait même pas jusque là!
Alors, pourquoi pas un aveu posthume? L'ironie serait alors qu'une autre main, après ma mort, embellît mes écrits, vous allez comprendre pourquoi.
Vous devenez, lecteurs, dépositaires d'un secret de presque 40 ans, car , à l'époque des faits que je vais relater, j'avais 55 ans. Je venais de quitter mon mari et d'être quittée tout à la fois par nos enfants, sa famille et même la mienne: il tenait tout ce monde sous la férule de son charme vénéneux.
Grand bien leur fasse! Moi qui avais râclé le fond, je me retrouvais seule et libre, libre comme jamais je n'aurais cru possible qu'on puisse l'être! Libérée. Allégée. Si on m'avait suspendue à la place du pendule de Foucault, je n'aurais rien démontré du tout parce que je serais montée tout droit vers la lumière et me serais envolée par la grande coupole!
Donc, j'expérimentais le célibat, le libre-arbitre, le lâcher-prise, et dans cet état d'esprit appétissant, avais démissionné de mon poste d'"animatrice culturelle" c'est-à-dire perroquet de service dans un musée. J'avais réussi à me rapprocher de ma passion pour la peinture en intégrant à l'essai un groupe de recherches expérimentales en restauration d’œuvres anciennes. Ma culture et mon savoir firent la différence à l'embauche, mais ma finesse et ma subtilité firent mouche à la pratique. Je devins en quelques mois l'axe du groupe; après plusieurs années d'itinérance suivant la localisation des toiles, l'expérimentation s'étendit aux fresques. C'est alors que je le rencontrai, lui, l' homme dont je suis encore amoureuse aujourd'hui, malgré tout. Malgré la distance. Malgré l'absence. Il était encore étudiant en histoire de l'art, fin comme un Raphaël, l’œil noir et vif, la peau dorée et palpitante, la voix grave, les gestes délicats. Un exalté.
Passionné d'art et de culture, je vis en lui un ange simplement posé sur ma route, envoyé spécialement pour mon usage privé.
C'est lui qui m'aborda, plaisantant sur le fait que l'étymologie de mon prénom était accordée avec nos recherches et avec les siennes. Il n'y a pas de hasard, s'enflammait-il -et la suite des événements lui donnerait cruellement raison- . Nous étions collègues, nous fûmes intimes . Je fis semblant d'ignorer tant de choses, pour qu'il me les réinvente! Le monument où était localisé notre chantier par exemple: aurais-je pu ignorer sa structure en croix grecque, ses deux corps de bâtiments à 90 degrés? Je me fis naïve pour réapprendre de sa bouche adorable les splendeurs de l'art. Il jouait le jeu avec un grand sérieux, comme lorsqu'il passait de longues heures dans la crypte à papoter avec Hugo, Zola ou Rousseau. -beaucoup moins avec les Curie, ce n'était pas son dada- .
Mais moi, oui, il s'était entiché de moi, nous n'avions jamais assez de 24 heures par jour pour finir nos débats et nos rires, à tel point que ses amis de l'époque résolurent de l'éloigner de moi.
Sentant le danger, je tramai un subterfuge peu glorieux, mais efficace, qui me permit de me garantir l'exclusivité de sa présence. Et pourtant ce n'était pas un froid calcul en ce temps-là, c'était une question de survie, il était mon oxygène, sa voix coulait dans mes veines comme un miel . Je trouvai maint prétexte pour rester seule le soir après les chantiers et "retravaillai" certains détails -microscopiques pour l’œil non-initié- dans le but de l'amener à en faire lui-même la découverte. Cela fonctionna au delà de mes espérances, et malheureusement je me pris à mon propre jeu. De faux-détail en faux-détail, il en vint, dans un état d'excitation extrême, à élaborer une théorie sur laquelle il fonderait toute sa thèse.
Il vous serait fastidieux de lire le menu de cet échafaudage, mais quand les événements prirent une ampleur qui allait nous dépasser, que les querelles d'experts commencèrent à remettre en cause jusqu'à ses travaux préparatoires, je compris qu'il fallait aller jusqu'au bout du procédé, et j'enfonçai le clou: un faux courrier d'un faux professeur à Bologne lui fournit un vrai motif urgent de s'éloigner et de reporter sa soutenance. Je courus à sa rescousse quelques semaines plus tard, grignotant encore quelques heures de pureté avant de lui avouer mes patientes et minutieuses manipulations, et leur but. La chute fut brutale. Cependant la rage, le chagrin et la déception le poussèrent à travailler avec acharnement . Dès l'obtention de sa thèse , il exigea que je me taise: je lui obéis avec délices des années durant, ce silence était pour moi le corps de notre amour. Et cette cruche de Sainte-Geneviève qui scrutait l'horizon sur les fresques de Puvis de Chavane... pauvre nunuche, tu cherchais au loin ce que tu avais sous la main...
Je n'ai jamais revu mon homme, bien qu'ayant lu toutes ses publications au fil des ans, lui ayant écrit maintes fois. Et, pour finir honnêtement, si je rétablis la vérité aujourd'hui, c'est plus pour lui éviter d'éventuels désagréments que pour effacer ma microscopique intrusion dans l'histoire de l'art.
Je me suis mise à la photo.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Et bravo Isa pour cet exo !
je lis et commente plus tard
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Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
une voyelle et une consonne,isa a écrit:@pussicat
Tu me donnes:
- 3 nombres entre 0 et 100
- un adverbe de temps
- un nom de bâtiment célèbre
- une voyelle et une consonne
- tu choisis entre pile et face
et je te donne les consignes!
j'ai fait mon choix,
après tu parles de syllabe ?
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
j'ai attendu et j'ai rien vu...
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
pussicat
Le rendez-vous à midi va être complexe pour moi, je pars en week-end cet aprem et j'ai encore une foultitude de choses à faire...
J'ai pris les éléments que tu m'as donné pour te donner tes propres consignes, comme ça on aura pas les mêmes... (c'est normal si tu retrouves pas forcément les éléments que tu m'as donné: j'ai fait comme pour les autres en croisant les données)
Consignes :
L'histoire doit avoir pour point de départ une photographie de Grand Central Station.
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette représentation en sa possession.
Elle a influencée, d'une manière ou d'une autre, son existence.
Vous raconterez comment.
Contraintes :
* vous n'avez pas le droit de nommer le bâtiment en question
* l'âge du personnage au moment de l'énonciation: 98 ans
* l'événement dont il est question a eu lieu il y a 18 années
* le nombre "56" devra être présent dans le texte
* La deuxième phrase du texte devra obligatoirement comporter l'adverbe "prestement"
* Vous devrez placer dans votre texte :
→ une comparaison basée sur un mot qui commence par la syllabe "si"
→ une métaphore basée sur un mot qui comporte la syllabe "si" en deuxième position
* 3000 signes maxi
Et du coup tu peux le faire en différé comme ça t'arrange! (je ferai probablement la même chose moi-même d'ailleurs ;-) )
Bonne journée de repos!
J'ai pris les éléments que tu m'as donné pour te donner tes propres consignes, comme ça on aura pas les mêmes... (c'est normal si tu retrouves pas forcément les éléments que tu m'as donné: j'ai fait comme pour les autres en croisant les données)
Consignes :
L'histoire doit avoir pour point de départ une photographie de Grand Central Station.
Le personnage principal a eu, à un moment de sa vie, cette représentation en sa possession.
Elle a influencée, d'une manière ou d'une autre, son existence.
Vous raconterez comment.
Contraintes :
* vous n'avez pas le droit de nommer le bâtiment en question
* l'âge du personnage au moment de l'énonciation: 98 ans
* l'événement dont il est question a eu lieu il y a 18 années
* le nombre "56" devra être présent dans le texte
* La deuxième phrase du texte devra obligatoirement comporter l'adverbe "prestement"
* Vous devrez placer dans votre texte :
→ une comparaison basée sur un mot qui commence par la syllabe "si"
→ une métaphore basée sur un mot qui comporte la syllabe "si" en deuxième position
* 3000 signes maxi
Et du coup tu peux le faire en différé comme ça t'arrange! (je ferai probablement la même chose moi-même d'ailleurs ;-) )
Bonne journée de repos!
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Exo live mercredi 30 avril 2014 à 20h30
Cool, plein de nouveaux textes postés pendant la nuit :-)
Je vais peut-être bien les imprimer pour les lire ce week-end, tranquillement posée au soleil... (je suis pas très "in": je n'ai pas encore le super ordinateur ultra portable ou la tablette qu'on transporte facilement...)
J'ai hâte de lire ce que vous avez écrit!
C'est cool aussi de le vivre en MC, ça fait voir les choses sous un autre angle...
Je vais peut-être bien les imprimer pour les lire ce week-end, tranquillement posée au soleil... (je suis pas très "in": je n'ai pas encore le super ordinateur ultra portable ou la tablette qu'on transporte facilement...)
J'ai hâte de lire ce que vous avez écrit!
C'est cool aussi de le vivre en MC, ça fait voir les choses sous un autre angle...
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
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