Débats, billevesées et causette (Des babils & co)

je vous aime,

Moi aussi Pussicat, ça tombe bien on a pratiquement le même âge. Je vous propose à 17h sur le banc en face de l'ancien Kiosque. Je porterai un chapeau melon, si vous pouviez mettre des bottes en cuir ce serait parfait. Les fantasmes, vous comprenez...

Ha zut, c'est loin les Pyrénées... :-)

Bonjour Jano et tout le monde.

TAGUEUL !!!

(Elle me dit de vous dire un...
non mais un gros, comme vous n'en n'auriez jamais entendu jusque là)

Ne le prenez pas mal, moi je n'y suis pour rien :
Elle dit, et moi je fais.
C'est un deal comme un autre, que je ne maîtrise pas...!

et la banquise, toujours pas fondue ?

Vous n'avez pas écouté radio nova, ce soir ?
Dommage, vous auriez su un peu quelque part...!

Hello tout le monde

bonsoir,

bonjour,
quel plaisir de vous lire... je me doudoune,

Tiens pour le dimanche une manche à repasser, pour Pussicat : la croisée et la fenêtre c'était s'envoler...
Sinon bonne journée aux virtuels mangeurs de mots ;-)

Bonjour le monde,

Pour le repassage tu repasseras, Ba... cela fait longtemps que je n'embrasse plus cette activité ménagère...
lavage, séchage, habillage, et point barrage !
ah, que je hais les dimanches... morfond'âges, vivement lundi...

Mais non Pussicat, je ne me permettrais jamais de recommander le repassage à qui ce soit, horreur !
Les mains dans le vent c'est pas mal, surtout avant le lundi et ses frères de sueurs...

Un repas sage ? Ni viande, ni sucre, ni huile de palme, ni lait des pauvres vaches pressurisées et antibiotiquées ni oeufs de poules encagées ni fruits ni légumes aux pesticides ni poisson au mercure ni colorants ni conservateurs ni contenant cancérigène et le tout sans bisphénol et même pire sans perturbateurs endocriniens et qui n'ont pas nécessité l'utilisation de pétrole ou kérosène ni abimé la couche d'ozone durant leur transport ?

Un repas de végèt'alien locavore et surtout ovnivore quoi ? Celui que ma fifille number two passe trois heures à préparer chaque demi journée :-)))

Moi je suis pas sage mais c'est un passage. Car ma fille va finir par m'enrôler dans sa secte (où l'on n'aime guerre les insecticides).
Tiens je me demande, les insectes ? Brrr tout ça me fout le cafard

Il reste la pomme à consommer nu(e) devant une feuille de vigne vierge, entre deux bouchées reprendre le dialogue interrompu avec la couleuvre histoire de refaire le monde ?
Bonjour aux buveurs de virtuel...
Tiens, c'est lundi. 🏫

Hello,

Bye,

hello by night :0)

Quel esprit de répartie cette Lyrette :-))

bonsoir tout le monde
Lyra, Sahkti and friends... homme, femme, chats et chattes, les chiens bof, j'suis pas fan... et les gerbilles aussi ! coucou les gerbillounettes !
viens dire bonsoir toi, allez zou... sors de ton marque-ta-page !

bon, c'est quoi le programme ce soir ? on choise ? je vais aller faire un tour du côté d'chez... non pas lui, c'est trop commun... du côté d'mon poteau, le pouët-pouët... et p'têtaussi Prose... allons voir Dame Prose qui ce soir est éclose... sauf mes yeux.

V'là-t-y pas que je tombe sur cette citation de GIRAUDOUX dans le livret de ma fac de droit :

"Le droit est la plus puissante des écoles de l’imagination. Jamais poète n’a interprété la nature aussi librement qu’un juriste la réalité."

Jamais rien lu de plus faux!

Ento,
je pense que la phrase de Giraudoux veut dire ceci...

Quand on comprend l'infini du mot interprétation
on peut alors devenir juriste, un ...très très bon juriste, non ? .... :-)

Bonsoir à tous!
soirée philo?

dans la jungle du réel, le "droit" n'est qu'une machette comme une autre...

Rebecca a écrit:Un repas sage ? Ni viande, ni sucre, ni huile de palme, ni lait des pauvres vaches pressurisées et antibiotiquées ni oeufs de poules encagées ni fruits ni légumes aux pesticides ni poisson au mercure ni colorants ni conservateurs ni contenant cancérigène et le tout sans bisphénol et même pire sans perturbateurs endocriniens et qui n'ont pas nécessité l'utilisation de pétrole ou kérosène ni abimé la couche d'ozone durant leur transport ?

Un repas de végèt'alien locavore et surtout ovnivore quoi ? Celui que ma fifille number two passe trois heures à préparer chaque demi journée :-)))

Moi je suis pas sage mais c'est un passage. Car ma fille va finir par m'enrôler dans sa secte (où l'on n'aime guerre les insecticides).
Tiens je me demande, les insectes ? Brrr tout ça me fout le cafard

ah tiens , ça ressemble à chez moi ça!
y'a de l'orthorexie dans l'air...

@Frédéric Prunier : Bien entendu ! Les interprétations d’une même situation juridique peuvent être multiples (quoique, de fait, empiriquement – j’insiste – elles se trouvent en nombre limité. Il n’y a qu’à voir le nombre d’arguments juridiques que l’on radote, d’auteur à auteur, de professeur à étudiant ; à situation donnée, l’innovation est rare !). Certes donc, sous ses apparences de rectitude, le droit dans son ensemble est assis sur des principes rien moins que de vaporeux (et c’est un étudiant en M1 qui vous dit ça !). Tenez, l’« égalité » ; moi, j’y mets ce que je veux dedans. C’est comme cela qu’on se retrouve avec des juges qui, se saisissant de grands principes (« égalité » , « liberté », « droit de ceci ou cela », etc.) enchâssés dans des conventions aux noms ronflants, font, à l’occasion, litière de ce qu’ont décidé bien avant eux nos quelques 900 parlementaires combien plus légitimes. Ainsi, vive la diversité des interprétations : ça permet à nos magistrats de ne pas s’ennuyer à faire le boulot d’un ordinateur.
Là où Giraudoux débloque (à mon sens), c’est qu’il hiérarchise ainsi : un juriste, selon lui, est plus libre qu’un poète.
Mais non, ce n’est pas la vérité. L’interprétation juridique n’est pas une liberté totale. Dieu merci, sans quoi (raisonnons par l’absurde), nos magistrats feraient comme il leur plaît, et les lois perdraient le peu d’utilité qu’elles ont actuellement. Un juriste compose avec son système, joue de rouages obligés, applique à telle situation tel vocabulaire qu’on lui a appris, et surtout, à telle situation tel raisonnement qu’on lui a appris (souvent le même, du moins en France : le fameux syllogisme…). D’ailleurs on le forme pour ça (formerait-on un poète ?) ; alors, oui, ce n’est jamais très carré, il y a des divergences d’interprétation (pour la raison ci-dessus évoquée), parce qu’un vocabulaire, pour élaboré, détaillé qu’il soit, n’enserre jamais parfaitement la complexité des situations réelles, et que l’on peut toujours en discuter les termes, faire œuvre de redéfinition. Et aussi, parce qu’une logique, juridique fût-elle, c’est, de base, fallacieux… Néanmoins, le juriste modèle est un esprit droit donc contraint, voire étroit, étriqué, du fait même qu’il compose avec un système, son système (vocabulaire, raisonnement, règles… Tout cela lui est imposé devant son imagination). Tout juriste tend d’abord à se conformer, avant de pouvoir dire ce qu’il souhaite. Interpréter, oui, mais dans des termes conventionnels, selon des catégories déterminées. Ce qui réduit déjà le champ des possibles.
Tout le contraire d’un poète, n’est-ce pas, dont l’imagination n’est pas fermée dans aucun système dont il n’ait conscience (la seule limite étant celle de ses capacités, de ce qu’il ignore le contraindre). Même le vocabulaire, la grammaire, ne sont pas des entraves pour lui, puisqu’il est libre de s’en affranchir, de néologiser, de déconstruire la langue, etc. Et si, d’aventure, il se contraint dans un système, c’est qu’il l’a choisi seul, et il sera toujours libre d’en changer lui-même ensuite. Un avocat ne réinvente pas tous les quatre matins notre ordre juridique… Mais moi, je suis libre de faire de la prose débridée, et l’heure suivante de me lancer un défi en forme fixe…
Bref, au résumé, je ne vois pas en quoi un juriste serait plus libre qu’un poète dans l’interprétation de quoi que ce soit, étant donné les limites, les codes qu’on impose à celui-là, et qui échappent à celui-ci... L’assertion de Giraudoux m’apparaît fausse. Cependant qu’elle n’est pas moins juste que son contraire… magie des mots !

Et vroum, un coup d'enclume.

Compotée de Prune? Nein, il fermente en Elixir!

Ento, dis-donc, tu es chatouilleux sur le sujet? En tous cas, belle réponse.

@Polixène : j’aime beaucoup votre image de la « machette comme une autre » dans la « jungle du réel ». Le souci, c’est que d’aucuns qui en sont armés (dont Giraudoux ?) développent la fâcheuse propension à penser qu’elle peut couper toutes lianes, branches, etc. Bref, chez certains, le droit sait le monde. Ca paraît ubuesque, mais je vous jure qu’il y a des esprits que la formation universitaire (et professionnelle, sans doute) étrique effrayamment dans ce système… Ce doit être le cas dans d’autres domaines (des sciences, notamment), mais ça l’est tout particulièrement en droit où l’on donne l’impression que chaque pan de l’existence trouve son fondement dans un code rouge brique…

PS : désolé pour la longueur, la concision n'est définitivement pas ma qualité... :s

Je lirai Ento demain... là c'est doudoune, avec misscat... allez, go homme !

Un coucou en passant,

à plusse,

COUP DE GUEULE !
il me fait sier mon fai, mais il me fait sier comme c'est pas permis !!! plus d'une demi-heure que j'essaie de me connecter au net, en vain... enfin !
Tiens, créer un fil "Coups de gueule", c'est pas idiot ça, cela défoulerait... après une semaine éprouvante...
il existe déjà ? c'est ici celui-ci ???!!!
je me calme,
je repars au travail... j'écris des petits trucs sans intérêts, ça occupe le temps, entre maintenant - c'est déjà passé - et celui que je ne connaîtrais pas, peut-être dans la soirée, le grand saut...
bonne soirée

Ento a écrit:@Polixène : j’aime beaucoup votre image de la « machette comme une autre » dans la « jungle du réel ». Le souci, c’est que d’aucuns qui en sont armés (dont Giraudoux ?) développent la fâcheuse propension à penser qu’elle peut couper toutes lianes, branches, etc. Bref, chez certains, le droit sait le monde. Ca paraît ubuesque, mais je vous jure qu’il y a des esprits que la formation universitaire (et professionnelle, sans doute) étrique effrayamment dans ce système… Ce doit être le cas dans d’autres domaines (des sciences, notamment), mais ça l’est tout particulièrement en droit où l’on donne l’impression que chaque pan de l’existence trouve son fondement dans un code rouge brique…

PS : désolé pour la longueur, la concision n'est définitivement pas ma qualité... :s

Ah mais ubuesque oui, et vous êtes en-deçà de la réalité en employant le verbe étriquer... Je les connais bien, les sclérosés du bulbe, les fossilisés de la matière grise, allez, je les ai suffisamment fréquentés, et ai (hé hé)même fini par tourner le dos à cette mascarade: vous dire si je vois de qui vous parlez!!!
Forcément aussi, vous êtes tombé dans un gisement...

En ce qui concerne Giraudoux, je me ridiculiserais à tenter une explication, je le connais trop mal, et j'ignore d'où cette citation est extraite.

ça fait 6 mois qu'on n'a pas lu Legone.

j'aime ton bleu Polixène
Polixène j'aime ton bleu
quels beaux bleus Polixène !
Polixène a de beaux bleus !

"Le droit est la plus puissante des écoles de l’imagination. Jamais poète n’a interprété la nature aussi librement qu’un juriste la réalité."
Extrait de la Guerre de Troie n'aura pas lieu, pièce complexe où l'humour et le second degré sont rois.

BUSIRIS
Deuxièmement, la flotte grecque en pénétrant dans vos eaux territoriales a adopté la formation dite de face. Il avait été question, au dernier congrès, d’inscrire cette formation dans le paragraphe des mesures dites défensives-offensives. J’ai été assez heureux pour obtenir qu’on lui restituât sa vraie qualité de mesure offensive-défensive : elle est donc bel et bien une des formes larvées du front de mer qui est lui-même une forme larvée du blocus, c’est-à-dire qu’elle constitue un manquement au premier degré ! Nous avons aussi un précédent. Les navires grecs, il y a cinq ans, ont adopté la formation de face en ancrant devant Magnésie. Magnésie dans l’heure a déclaré la guerre.
HECTOR
Elle l’a gagnée ?
(...) BUSIRIS
Le troisième manquement est moins grave. Une des trirèmes grecques a accosté sans permission et par traîtrise. Son chef Oiax, le plus brutal et le plus mauvais coucheur des Grecs, monte vers la ville en semant le scandale et la provocation, et criant qu’il veut tuer Pâris. Mais, au point de vue international, ce manquement est négligeable. C’est un manquement qui n’a pas été fait dans les formes.
(...) HECTOR
Tu me feras le plaisir de rester au palais jusqu’à ce que je t’appelle. Quant à toi, Busiris, apprends que notre ville n’entend d’aucune façon avoir été insultée par les Grecs.
BUSIRIS
Je n’en suis pas surpris. Sa fierté d’hermine est légendaire.
HECTOR
Tu vas donc, et sur-le-champ, me trouver une thèse qui permette à notre Sénat de dire qu’il n’y a pas eu manquement de la part de nos visiteurs,
(...)
et à nous, hermines immaculées, de les recevoir en hôtes.
DEMOKOS
Quelle est cette plaisanterie ?
BUSIRIS
C’est contre les faits, Hector.
HECTOR
Mon cher Busiris, nous savons tous ici que le droit est la plus puissante des écoles de l’imagination. Jamais poète n’a interprété la nature aussi librement qu’un juriste la réalité.

Et je rappelle que Hector est LE personnage positif de la pièce.

Merci joe-joe pour cet éclairage. Je n'imputerai donc pas à Giraudoux, que je ne connais pas, une implication dans cette citation qui relève du second degré, qui est en tout cas empreinte d'un certain humour. Il n'empêche que, le fait que notre doyen nous la serve toute nue en épigraphe de son mot d'accueil (certes, en citant la source, mais c'est la moindre des choses - je viens de m'en apercevoir) incite à la prendre pour "argent comptant". Si ça ne révèle rien de la pensée de Giraudoux, ça reflète bien en revanche les idées d'une bonne partie du milieu.

Bonjour bonjour bonjour


Travail travail travail

Bonjour le monde,
... allez, au boulot le cat !

Hello Pussicat,

J'aimerais répondre plein de choses au commentaire de la " Mamie ", mais...On laisse les signes se poser sans trop chercher, vertical, horizontal.
Le " rire sous cape " est bien sûr intentionnel puisqu'il me concerne au pluriel.
On rit de se voir si " con " en ce miroir.
En attendant merci pour la lecture, ces mots ne vaudraient rien sans vous.
Que le petit chat continue de traverser les ondes.
Que les poseurs de mots les suivent et disputent du sens de l'écriture.
Sans doute est-ce l'essentiel de nos vies ?