Spiritus vitae
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Ento
Jano
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Spiritus vitae
Nous sommes les vivants,
Au-dessous d'un ciel bleu,
Dans nos cœurs palpitants,
Ce besoin d'être heureux,
Nous remplissons nos jours,
D'agitations, de mots,
En recherche d'amour,
Pour briser les tombeaux,
Maudit soit le temps qui passe
Qui efface toute trace
Nous sommes les vivants,
À l'ombre des pendules,
Sur un fil chaque instant,
Nous allons funambules,
Mais au diable soupirs,
D'un destin éphémère,
Continuons de rire,
Oui, avec nos chimères !
Maudit soit le temps qui passe
Comme le vol d'un rapace
Au-dessous d'un ciel bleu,
Dans nos cœurs palpitants,
Ce besoin d'être heureux,
Nous remplissons nos jours,
D'agitations, de mots,
En recherche d'amour,
Pour briser les tombeaux,
Maudit soit le temps qui passe
Qui efface toute trace
Nous sommes les vivants,
À l'ombre des pendules,
Sur un fil chaque instant,
Nous allons funambules,
Mais au diable soupirs,
D'un destin éphémère,
Continuons de rire,
Oui, avec nos chimères !
Maudit soit le temps qui passe
Comme le vol d'un rapace
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Spiritus vitae
Mitigé, pour ma part. Du bon et du moins bon. Ce qui plombe l’ensemble, ce sont les poncifs, voire les quasi-clichés, rédhibitoires en poésie (en prose aussi, d’ailleurs, mais alors la longueur du texte peut rendre excusable quelques relâches de l’inspiration ; la poésie n’a pas ce loisir, elle se doit d’être un suprême distillat d’inventions, d’heures méditatives). Caractérisons-les, ces poncifs : « Maudit soit le temps qui passe / Qui efface toute trace » (certes, on en était déjà certains) ; « Maudit soit le temps qui passe / Comme le vol d’un rapace » (fleure bon le plus célèbre Lamartine, mais depuis, rapace ou pas – au reste, je ne vois pas ce qu’apporte ce rapace, si ce n’est la rime – on évite l’image, devenue banale et d’un romantisme suranné, du temps qui vole…). Conclusion : vous pouvez aisément supprimez les couplets en italiques sans que votre poème en pâtisse, au contraire. Ensuite, parmi les quatre quatrains, il y des choses qui m’en rappellent bien d’autres, très anciennes, bref, déjà-lues « Sur un fil chaque instant, Nous allons funambules, ». En revanche, « Nous sommes les vivants, / A l’ombre des pendules, » est parlant et assez original. Je garde.
Puis, il y a les deux premiers quatrains, particulièrement, qui, sans atteindre des sommets d’inventivité, ont un ton appréciable, quoique résolument légers, voire naïfs, mais c’est une proposition poétique qui se vaut. Paradoxalement (par rapport à ce que je disais plus haut du souci d’originalité), j’apprécie l’extrême simplicité de « Nous sommes les vivants, au-dessous d’un ciel bleu ». Mais le deuxième quatrain reste le plus réussi de tous, à mon sens.
Bonne continuation !
PS : pourquoi ces virgules systématiques, rarement nécessaires ? Parti pris curieux que de sur-ponctuer, qui va à rebours de la tendance moderne à s’affranchir de la ponctuation ; mais peut-être y a-t-il une raison que je n’ai pas saisie…
Puis, il y a les deux premiers quatrains, particulièrement, qui, sans atteindre des sommets d’inventivité, ont un ton appréciable, quoique résolument légers, voire naïfs, mais c’est une proposition poétique qui se vaut. Paradoxalement (par rapport à ce que je disais plus haut du souci d’originalité), j’apprécie l’extrême simplicité de « Nous sommes les vivants, au-dessous d’un ciel bleu ». Mais le deuxième quatrain reste le plus réussi de tous, à mon sens.
Bonne continuation !
PS : pourquoi ces virgules systématiques, rarement nécessaires ? Parti pris curieux que de sur-ponctuer, qui va à rebours de la tendance moderne à s’affranchir de la ponctuation ; mais peut-être y a-t-il une raison que je n’ai pas saisie…
Ento- Nombre de messages : 103
Age : 33
Date d'inscription : 08/06/2009
Re: Spiritus vitae
je souscris au commentaire précédant. Trop direct. Trop ponctué aussi. Les incises qui veulent nous dire quoi comprendre entache le texte de pédagogisme. Je pense qu'il y a une idée mais qu'elle vient dans un carcan: parole pas libérée. Cette strophe, épurée et isolée de la gangue du reste, comme un haiku qui émerge du silence de la méditation, exprime à elle seule et bien suffisamment l'idée maîtres du texte.
Réduire le texte à cette strophe (en ôtant le Nous du dernier vers) ou le ré-élaborer à partir d'elle?
Jano a écrit:
Nous sommes les vivants,
À l'ombre des pendules,
Sur un fil chaque instant,
Nous allons funambules,
[/i]
Réduire le texte à cette strophe (en ôtant le Nous du dernier vers) ou le ré-élaborer à partir d'elle?
teverino- Nombre de messages : 460
Age : 67
Date d'inscription : 23/05/2014
Re: Spiritus vitae
addendum:
je pense que c'est plutôt "spiritus vitae" (génitif)
Correction apportée
je pense que c'est plutôt "spiritus vitae" (génitif)
Correction apportée
teverino- Nombre de messages : 460
Age : 67
Date d'inscription : 23/05/2014
Re: Spiritus vitae
Je m'en doutais pour spiritus vitae (souffle de vie) mais je ne suis pas expert en latin, merci Teverino ! Votre commentaire rejoint en effet celui d'Ento et me pousse à refondre en grande partie cette poésie. J'ai déjà bien avancé grâce à vos analyses à tous deux.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Spiritus vitae
Dois-je corriger le titre et le catalogue en Spiritus Vitae ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Spiritus vitae
Je suis partagée à la lecture de ce texte. Si effectivement, certaines déclarations ressemblent à des poncifs, il n'en demeure pas moins que cela correspond aussi à une réalité, celle qui nous habite et ne nous quittera pas de sitôt. La vie est un fil fragile. Sur un plan personnel, ces mots rencontrent beaucoup d'écho chez moi et ce n'est pas vraiment le fond qui me dérange, c'est plutôt la forme. Je trouve le procédé un brin trop mécanique, d'une régularité frisant l'excès, nuisant à la liberté des mots et la force qui doit s'en dégager. Le rythme est carré, technique; un peu trop pour moi.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Spiritus vitae
* entachENT (dans mon premier post ci-dessus)
teverino- Nombre de messages : 460
Age : 67
Date d'inscription : 23/05/2014
Re: Spiritus vitae
je suis déçue,
manque de souffle...
manque de souffle...
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Spiritus vitae
je partage le commentaire de Sahkti...
"au diable nos soucis..." chantons, rions, buvons... bof !
"au diable nos soucis..." chantons, rions, buvons... bof !
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Spiritus vitae
Personnellement, le texte m'a bien plu.
Certes, comme l'ont souligné certains avant moi, il peut y avoir une impression de "déjà lu" quand on découvre le texte, mais finalement ça ne m'a pas dérangé.
Je trouve que le texte est fluide et bien écrit et que ce poids du temps est bien retranscrit.
Certes, comme l'ont souligné certains avant moi, il peut y avoir une impression de "déjà lu" quand on découvre le texte, mais finalement ça ne m'a pas dérangé.
Je trouve que le texte est fluide et bien écrit et que ce poids du temps est bien retranscrit.
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
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