Les ballons
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Les ballons
Les ballons.
Les mariés dansent sur la place du village et attirent les invités pour partager leur bonheur. Les demoiselles d’honneur d’une quinzaine d’années font tourbillonner leurs robes fleuries autour des époux. Elles suivent la danse, gonflent leurs jupons, frétillent leurs hanches de jeune fille, rient de bon cœur de cette fantaisie. C’est le printemps de la jeunesse et de l’ innocence qui enveloppe les mariés. Les amoureux, les yeux dans les yeux, échangent les promesses d’une vie commune soudée. A cet instant, un enfant lâche des ballons de toutes les couleurs dans le ciel lumineux. Je les suis du regard. Quelques uns éclatent en altitude et je frappe mes mains d’extase et de plaisir. Comme ces ballons, les invités claquent leurs bulles de soucis. Ils dansent, boivent, rient et plaisantent. C’est la fête. Personne n’a le droit d’assombrir cette journée par une parole maladroite. Les griefs d’hier sont enfermés dans le placard. Seul l’amour des jeunes mariés à la clef. Le meuble sera condamné dans l’oubli.
Tandis que les personnes âgées se sont retirées depuis longtemps, les danseurs chauffent la piste jusqu’au petit matin. Quelques groupes de convives se sont isolées, loin de la musique pour discuter. Je suis sur la piste de danse, étourdie, rieuse à chaque pas. Mes pieds glissent sur le parquet le temps d’un rock, d’un jerk, d’un tango ou d’une valse. La danse déshabille et libère nos corps de tout. La liberté des gestes est son harmonie. Comme les ballons, on resplendit de nos gestes colorés et maladroits. Nos membres, nos souffles s’épuisent jusqu’à l’heure d’aller enfin se coucher.
Il est déjà deux heures du matin et je sens la fatigue me gagner. J’adresse à l’assemblée un signe de la main et je rejoins une partie de la famille installée dans le camping municipal à quelques mètres de la salle des fêtes. Au fur et à mesure que j’avance, la musique s’éloigne. J’entends seulement les sonorités basses rythmer mes pas. Les lumières du village s’estompent. Mes yeux cherchent le chemin éclairé par la pleine lune qui flirte avec les nuages. Je trébuche un peu. Combien de verres ? Combien de danses ? Combien de rires ? Mon corps ne sait plus marcher, mes jambes sont lourdes et maladroites. Les cailloux roulent sous mes chaussures, je dérape, culbute, me rattrape à la grille du cimetière qui grince immédiatement. Derrière une épitaphe, une ombre furtive surgit. Les battements de mon cœur s’accélèrent, des suées froides coulent le long de mon dos. La main de l’ombre échappe un ballon noirci par la nuit qui éclate sur la pointe ciselée du portail. Je sursaute et reprends hâtivement mon chemin vers le camping. Je jette un œil furtif derrière moi. Une dizaine de ballons avancent dans ma direction. C’est sûrement la créature maléfique du cimetière qui me poursuit. Je respire à plein poumons pour me dégriser de la soirée et je marche plus rapidement. Le diable aussi. Je sens son odeur acide envelopper mon corps pour me posséder. Je transpire. La lune sourit. La branche d’un arbre fouette mon visage. Je suis aveuglée et tombe de tout mon long sur le sol. Mes genoux sont égratignés, ma robe fleurie est déchirée. Les mariés font l’amour dans leur alcôve tandis que je fuis le démon de la nuit. Je pense à ces heures passées qui semblent sortir d’un conte de fée lorsqu’à cet instant même je connais l’horreur. Comment est-il possible de ressentir dans une même journée le bonheur et l’épouvante ? Quelques instants suffisent à ma réflexion pour m’apercevoir que le monstre aux ballons est prêt à se jeter sur moi. Avec difficulté, je me relève. Du sang chaud coule le long de ma jambe qui me fait hurler de douleur. Malgré la peur, je prends un bâton d’une main ferme et me retourne pour faire face à mon imposteur. Je tremble, pleure, hurle :
─ N’avancez plus ou je vous tue !
Le monstre prit au dépourvu lâche ses ballons dans le ciel dont, un blanc, vient caresser le rayon lunaire. Il semble embrasser l’astre.
Quel est donc ce petit être qui me regarde apeuré ?
─ Je voulais te donner mes ballons Isaline, tu les aimes tant !
Tandis que les personnes âgées se sont retirées depuis longtemps, les danseurs chauffent la piste jusqu’au petit matin. Quelques groupes de convives se sont isolées, loin de la musique pour discuter. Je suis sur la piste de danse, étourdie, rieuse à chaque pas. Mes pieds glissent sur le parquet le temps d’un rock, d’un jerk, d’un tango ou d’une valse. La danse déshabille et libère nos corps de tout. La liberté des gestes est son harmonie. Comme les ballons, on resplendit de nos gestes colorés et maladroits. Nos membres, nos souffles s’épuisent jusqu’à l’heure d’aller enfin se coucher.
Il est déjà deux heures du matin et je sens la fatigue me gagner. J’adresse à l’assemblée un signe de la main et je rejoins une partie de la famille installée dans le camping municipal à quelques mètres de la salle des fêtes. Au fur et à mesure que j’avance, la musique s’éloigne. J’entends seulement les sonorités basses rythmer mes pas. Les lumières du village s’estompent. Mes yeux cherchent le chemin éclairé par la pleine lune qui flirte avec les nuages. Je trébuche un peu. Combien de verres ? Combien de danses ? Combien de rires ? Mon corps ne sait plus marcher, mes jambes sont lourdes et maladroites. Les cailloux roulent sous mes chaussures, je dérape, culbute, me rattrape à la grille du cimetière qui grince immédiatement. Derrière une épitaphe, une ombre furtive surgit. Les battements de mon cœur s’accélèrent, des suées froides coulent le long de mon dos. La main de l’ombre échappe un ballon noirci par la nuit qui éclate sur la pointe ciselée du portail. Je sursaute et reprends hâtivement mon chemin vers le camping. Je jette un œil furtif derrière moi. Une dizaine de ballons avancent dans ma direction. C’est sûrement la créature maléfique du cimetière qui me poursuit. Je respire à plein poumons pour me dégriser de la soirée et je marche plus rapidement. Le diable aussi. Je sens son odeur acide envelopper mon corps pour me posséder. Je transpire. La lune sourit. La branche d’un arbre fouette mon visage. Je suis aveuglée et tombe de tout mon long sur le sol. Mes genoux sont égratignés, ma robe fleurie est déchirée. Les mariés font l’amour dans leur alcôve tandis que je fuis le démon de la nuit. Je pense à ces heures passées qui semblent sortir d’un conte de fée lorsqu’à cet instant même je connais l’horreur. Comment est-il possible de ressentir dans une même journée le bonheur et l’épouvante ? Quelques instants suffisent à ma réflexion pour m’apercevoir que le monstre aux ballons est prêt à se jeter sur moi. Avec difficulté, je me relève. Du sang chaud coule le long de ma jambe qui me fait hurler de douleur. Malgré la peur, je prends un bâton d’une main ferme et me retourne pour faire face à mon imposteur. Je tremble, pleure, hurle :
─ N’avancez plus ou je vous tue !
Le monstre prit au dépourvu lâche ses ballons dans le ciel dont, un blanc, vient caresser le rayon lunaire. Il semble embrasser l’astre.
Quel est donc ce petit être qui me regarde apeuré ?
─ Je voulais te donner mes ballons Isaline, tu les aimes tant !
RICHARD2- Nombre de messages : 160
Age : 64
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Les ballons
Une situation initiale très convenue, puis le cimetière pour couronner ce type de cérémonie funèbre dans le fond, qu'elle soit pour tous ou pas.
Heureusement que la fin dénoue l'atmosphère.
Heureusement que la fin dénoue l'atmosphère.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Les ballons
qqs phrases détonnent un peu, ou crée une rupture de registre de langue.
"Personne n’a le droit d’assombrir cette journée par une parole maladroite"??? maitre d'école
"C’est sûrement la créature maléfique du cimetière qui me poursuit." comique
"Je sens son odeur acide envelopper mon corps pour me posséder. Je transpire. La lune sourit. La branche d’un arbre fouette mon visage. Je suis aveuglée et tombe de tout mon long sur le sol. Mes genoux sont égratignés, ma robe fleurie est déchirée. Les mariés font l’amour dans leur alcôve tandis que je fuis le démon de la nuit." rocco es tu la? si tu es la frappe trois coups de gourdin.
"Je tremble, pleure, hurle"
pourquoi pleure? juste avant elle était saisie d'épouvante
"Personne n’a le droit d’assombrir cette journée par une parole maladroite"??? maitre d'école
"C’est sûrement la créature maléfique du cimetière qui me poursuit." comique
"Je sens son odeur acide envelopper mon corps pour me posséder. Je transpire. La lune sourit. La branche d’un arbre fouette mon visage. Je suis aveuglée et tombe de tout mon long sur le sol. Mes genoux sont égratignés, ma robe fleurie est déchirée. Les mariés font l’amour dans leur alcôve tandis que je fuis le démon de la nuit." rocco es tu la? si tu es la frappe trois coups de gourdin.
"Je tremble, pleure, hurle"
pourquoi pleure? juste avant elle était saisie d'épouvante
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
re : Les ballons
Après une noce, le personnage Isaline, un peu grisée, prend peur des ballons qui dans la nuit la poursuivent... Peur sans raison. Un démon fantasmé. Mais pourquoi tout ça ? Cela me semble un peu artificiel, pour produit du fantastique... à tout prix. Fantasmagorie de l'ivresse, rien de plus. Sinon, le style est haletant, rythmé, crédible. Mais non justifié par le propos un peu gratuit. Dommage.
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
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