Quantique
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Quantique
Quantique
je me sens tellement 10 puissance moins moi
que seul un baiser peut établir la couleur de mes yeux gris bleus
et mon état d'homme singulièrement triste
si tes bras griffent sur mon corps indéterminé le désir d'exister
je survient alors sur tes lèvres
étourdi par tant de présence explosive
mais je ne sais pas
combien je est plus que l'Homme
combien ton souffle entre mes doigts rend mes cheveux plus frisés
si je suis plus réel en toi, profondément ancré, qu'en beurrant une tartine
- même si je n'aime ni le beurre ni les tartines -
si je sera demain ou si j'étais moi hier et si c'est le matin qui prend corps
tes cicatrices
mesurées sur mon corps rouge
augmentent-elles la probabilité que je sois plus qu'un autre
lié à tes hanches souples par delà les frontières
mon essence profonde inséparable du battement de tes cils
si bien que je n'existerait que rapporté à tu
bouche contre bouche malgré les années lumières ?
ni vivant ni mort
je n'est peut-être que l'homme embarrassé que tu viens d'embrasser
sous la pluie à Copenhague . ponctuellement et indiscutablement révélé
ou l'homme que tu n'as pas croisé ici mais étreint ailleurs
co-existant dans le champ des possibles et dans mes rêves - pluriel -
je me sens tellement 10 puissance moins moi
que seul un baiser peut établir la couleur de mes yeux gris bleus
et mon état d'homme singulièrement triste
si tes bras griffent sur mon corps indéterminé le désir d'exister
je survient alors sur tes lèvres
étourdi par tant de présence explosive
mais je ne sais pas
combien je est plus que l'Homme
combien ton souffle entre mes doigts rend mes cheveux plus frisés
si je suis plus réel en toi, profondément ancré, qu'en beurrant une tartine
- même si je n'aime ni le beurre ni les tartines -
si je sera demain ou si j'étais moi hier et si c'est le matin qui prend corps
tes cicatrices
mesurées sur mon corps rouge
augmentent-elles la probabilité que je sois plus qu'un autre
lié à tes hanches souples par delà les frontières
mon essence profonde inséparable du battement de tes cils
si bien que je n'existerait que rapporté à tu
bouche contre bouche malgré les années lumières ?
ni vivant ni mort
je n'est peut-être que l'homme embarrassé que tu viens d'embrasser
sous la pluie à Copenhague . ponctuellement et indiscutablement révélé
ou l'homme que tu n'as pas croisé ici mais étreint ailleurs
co-existant dans le champ des possibles et dans mes rêves - pluriel -
Re: Quantique
des trucs pas mal et des trucs de mauvais goût
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 33
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Quantique
qu'est ce que qui est de mauvais gout?
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Quantique
présence explosive, tartine beurrée, champ des possibles et des rêves, enfin tout le banalement banal
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 33
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Quantique
je ne trouve pas, dans le contexte c'est fluide.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Quantique
ah la mécanique, la physique , so érotique
So-Back- Nombre de messages : 3658
Age : 101
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Quantique
c'est mignon
mais il est possible que Cerval ait gain de cause au Tribunal de la Postérité
mais il est possible que Cerval ait gain de cause au Tribunal de la Postérité
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Quantique
J'aime beaucoup ça car cela touche aux questions existentielles (la preuve, certain parle déjà de “postérité“). Mais pourquoi Copenhague ?
gaspard- Nombre de messages : 132
Age : 107
Date d'inscription : 06/04/2014
Re: Quantique
la majuscule s'il vous plaît
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Quantique
…ce qui signifie ?Art. Ri a écrit:la majuscule s'il vous plaît
gaspard- Nombre de messages : 132
Age : 107
Date d'inscription : 06/04/2014
Re: Quantique
Non mais franchement, ça suffit
on s'en moque des majuscules !
Ça me rappelle un certain plumeau...
Aucun besoin de ça pour compter vraiment.
on s'en moque des majuscules !
Ça me rappelle un certain plumeau...
Aucun besoin de ça pour compter vraiment.
minuit- Nombre de messages : 420
Age : 66
Date d'inscription : 24/05/2014
Re: Quantique
Je suis cet étranger de retour d'un voyage et qui ne comprends plus sa langue maternelle : c'est quoi cette histoire de majuscule ? J'ai vraiment envie de comprendre de quoi il s'agit. Est-ce conflictuel ?
gaspard- Nombre de messages : 132
Age : 107
Date d'inscription : 06/04/2014
Re: Quantique
ne vous faites pas tant de mouron, il n'y a rien a comprendre
je plaisantais naturellement
je plaisantais naturellement
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Quantique
Ah bon ! c'est une plaisanterie ? décidément, je n'y comprends rien. Ce doit être “a private joke“ alors.Art. Ri a écrit:ne vous faites pas tant de mouron, il n'y a rien a comprendre
je plaisantais naturellement
gaspard- Nombre de messages : 132
Age : 107
Date d'inscription : 06/04/2014
Re: Quantique
gaspard a écrit: Mais pourquoi Copenhague ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/École_de_Copenhague_(physique)
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 33
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Quantique
(C'est cool, je n'ai même pas besoin d'expliquer, Cerval s'en est chargé)
Bien sûr il y a des images qui, bien que simplement dérivée de la physique quantique à la base, pourraient paraître vulgaires.
Mais même si c'était le cas, ça ne me gênerait pas beaucoup. Par contre la tartine beurrée c'est définitivement juste une tartine beurrée.
Avec du recul je trouve que mon poème est puissant, mais fichtrement trop ardu et condensé ; je pensais déjà qu'il n'était pas fini mais il m'apparaît maintenant comme une sorte de base pour aller vers plus de subtilité. J'espère que cela viendra rapidement.
Merci pour vos commentaires.
Bien sûr il y a des images qui, bien que simplement dérivée de la physique quantique à la base, pourraient paraître vulgaires.
Mais même si c'était le cas, ça ne me gênerait pas beaucoup. Par contre la tartine beurrée c'est définitivement juste une tartine beurrée.
Avec du recul je trouve que mon poème est puissant, mais fichtrement trop ardu et condensé ; je pensais déjà qu'il n'était pas fini mais il m'apparaît maintenant comme une sorte de base pour aller vers plus de subtilité. J'espère que cela viendra rapidement.
Merci pour vos commentaires.
Re: Quantique
Rêvelin a écrit:Quantique
je me sens tellement 10 puissance moins moi
(…)
Franchement, et même si je ne comprends pas tout bien, je suis très intéressé par cette utilisation de la mathématique en poésie. C'est un peu tendance depuis Houellebeck, mais il est aussi tendance de détester Houellebeck, et tendance de ne pas être tendance. Alors on s'en fiche un peu, pas vrai ?
J'aime bien le presque jeu de mot (Quantique des Quantiques), mais c'est vrai que je décèle une émanation de phéromones assez jeunette et j'aimerai bien y voir un peu plus clair. le lien vers Copenhague (j'ai posé la question parce que j'avais une impression de mot “clef“, non parce que j'avais compris qq chose).
Et puis j'aime bien les gens qui acceptent d'essayer d'expliquer ce qu'ils font.
Bref, c'est pour moi une affaire à suivre et à discuter.
gaspard- Nombre de messages : 132
Age : 107
Date d'inscription : 06/04/2014
Re: Quantique
Ah moi je suis déçue parce que j'ai souvenir de textes plus anciens de toi et autrement brûlants de lucidité, portés par une urgence créative.
Le propos est basique, en soi ce n'est pas un point négatif, mais desservi par des images tiédasses.
Electro-encéphalogramme plat pour moi sur cette lecture .
Dommage, ça me fait plaisir de te recroiser!
Le propos est basique, en soi ce n'est pas un point négatif, mais desservi par des images tiédasses.
Electro-encéphalogramme plat pour moi sur cette lecture .
Dommage, ça me fait plaisir de te recroiser!
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Quantique
(Tant mieux si la majuscule était une plaisanterie, même si la plaisanterie naturelle me semble tenir du hiatus)
Pour un cantique, désolé d'être direct, mais les adjectifs qui me viennent sont : gras, et prouteux.
Le pire est que ce n'est pas du tout méchant, pas énervé, mais sincère.
Pourvu que ce ne soit pas problématique !
C'est que je me suis ennuyé à lire, et même je m'auto-ennuie d'être si un si mauvais public ennuyé.
On dirait du Cerval décentralisé...comment dire :
alors j'ai fait mine de chercher du côté de la quantique, mais je n'ai rien trouvé d'atomique,
ni de spectral.
En gros, rien de condensé ni d'ardu.
Oui ça manque de subtil, et même Copenhague n'a entrouvert aucune brèche romantique (ou géographique) vraie dans ma lecture.
J'ai trouvé cela facile, dans le fond et la forme.
Aussi facile que la critique sans échange de textes que je livre, il est vrai.
Pour un cantique, désolé d'être direct, mais les adjectifs qui me viennent sont : gras, et prouteux.
Le pire est que ce n'est pas du tout méchant, pas énervé, mais sincère.
Pourvu que ce ne soit pas problématique !
C'est que je me suis ennuyé à lire, et même je m'auto-ennuie d'être si un si mauvais public ennuyé.
On dirait du Cerval décentralisé...comment dire :
alors j'ai fait mine de chercher du côté de la quantique, mais je n'ai rien trouvé d'atomique,
ni de spectral.
En gros, rien de condensé ni d'ardu.
Oui ça manque de subtil, et même Copenhague n'a entrouvert aucune brèche romantique (ou géographique) vraie dans ma lecture.
J'ai trouvé cela facile, dans le fond et la forme.
Aussi facile que la critique sans échange de textes que je livre, il est vrai.
minuit- Nombre de messages : 420
Age : 66
Date d'inscription : 24/05/2014
Re: Quantique
Je précise que la comparaison à Cerval n'est pas une échelle de valeur !
Ça m'a un peu fait penser à d'autres écrits, simplement.
Ça m'a un peu fait penser à d'autres écrits, simplement.
minuit- Nombre de messages : 420
Age : 66
Date d'inscription : 24/05/2014
Re: Quantique
Je viens de relire, et j'ai trouvé ça intéressant...
comme de l'abstrait pompier.
Si j'ai le temps, je chercherai quelque mot à revenir mettre sur cette sensation fugace,
qui ne sera peut-être plus dans quelques instants.
comme de l'abstrait pompier.
Si j'ai le temps, je chercherai quelque mot à revenir mettre sur cette sensation fugace,
qui ne sera peut-être plus dans quelques instants.
minuit- Nombre de messages : 420
Age : 66
Date d'inscription : 24/05/2014
Re: Quantique
J'aurais du commencer par là : aller voir ce fameux lien sur Copenhague.
Ce qui n'enlève finalement rien au cheminement : les relations d'incertitude rejoignent quelque part l'abstrait pompier...
Dans le spectre de l'atome ?
Nous le saurons au prochain épisode !
Ce qui n'enlève finalement rien au cheminement : les relations d'incertitude rejoignent quelque part l'abstrait pompier...
Dans le spectre de l'atome ?
Nous le saurons au prochain épisode !
minuit- Nombre de messages : 420
Age : 66
Date d'inscription : 24/05/2014
Re: Quantique
Le JE est un monde qui s'explore à travers L'AUTRE en utilisant le TU en sa qualité de prétexte... Est-ce mathématique ? C'est en tout cas humain et tout cela ressort avec une précision quasi clinique de tes mots, de ton texte. Ce monde du Je qui réclame l'autonomie mais hurle à corps et à cris que l'Autre lui est nécessaire, le pensant sans doute vraiment tout en faisant semblant de ne pas y croire. la nature s'est tout de même bien plantée en nous créant, nous sommes d'un banal chiant... sûrement des apprentis qui ont bossé le 6e jour.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Quantique
Sahkti a écrit:Le JE est un monde qui s'explore à travers L'AUTRE en utilisant le TU en sa qualité de prétexte... Est-ce mathématique ? C'est en tout cas humain et tout cela ressort avec une précision quasi clinique de tes mots, de ton texte. Ce monde du Je qui réclame l'autonomie mais hurle à corps et à cris que l'Autre lui est nécessaire, le pensant sans doute vraiment tout en faisant semblant de ne pas y croire. la nature s'est tout de même bien plantée en nous créant, nous sommes d'un banal chiant... sûrement des apprentis qui ont bossé le 6e jour.
vos réflexions sont d'une profondeur sans nom.
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 33
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Quantique
Sans doute vos textes dits cervaliens qui m'inspirent :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Quantique
Beuh... les gens doivent donc bien s'ennuyer pour venir déposer 264 lectures en 2 semaines à un Q antique sur lequel je tique (d'autant qu'il est d'une platitude érotique complète). Désolé d'être franc mais cela me fait "texte qui veut faire modern'poésie". Du Je à foison, des clés de lecture externes, des associations de mots improbables, secouez-le tout, drapez-le de mystère et vous aurez l'air d'une émanation de grand penseur. Faites-dire par la critique enfin que si elle n'y comprend rien c'est bien qu'il faut comme en art crier au génie. D'ailleurs Je se permet de dire soi-même combien son texte est puissant (on n'est jamais mieux asservi que par soi-même...).
Si je n'ai mieux à faire je reviendrai peut-être sur ce texte.
Si je n'ai mieux à faire je reviendrai peut-être sur ce texte.
teverino- Nombre de messages : 460
Age : 68
Date d'inscription : 23/05/2014
Re: Quantique
bon, je vais expliquer pourquoi je ne me suis pas ennuyée devant ce texte, donner ma lecture :
je me sens tellement 10 puissance moins moi
que seul un baiser peut établir la couleur de mes yeux gris bleus
et mon état d'homme singulièrement triste
La première strophe dit à quel point le contact corporel (baiser) peut nous confirmer dans notre identité (10 puissance moins moi/couleur de mes yeux). Ce contact vient aussi répondre et comme donner un sens à la tristesse.
si tes bras griffent sur mon corps indéterminé le désir d'exister
je survient alors sur tes lèvres
étourdi par tant de présence explosive
Comment ces contacts, y compris les griffures (douloureuses), viennent consolider l’envelopper corporelle, en redéfinissant nos limites.
mais je ne sais pas
combien je est plus que l'Homme
La deuxième strophe introduit l’Homme, que j’entends ici comme une représentation du masculin, et la confrontation à cet archétype,
combien ton souffle entre mes doigts rend mes cheveux plus frisés
comme la sensation d’une unité corporelle (doigt/cheveux) surgit au contact de l’altérité vivante (ton souffle entre mes doigts)
si je suis plus réel en toi, profondément ancré, qu'en beurrant une tartine
- même si je n'aime ni le beurre ni les tartines -
si je sera demain ou si j'étais moi hier et si c'est le matin qui prend corps
et comme le rapport sexuel vient confirmer le sentiment d’exister.
tes cicatrices
mesurées sur mon corps rouge
augmentent-elles la probabilité que je sois plus qu'un autre
lié à tes hanches souples par delà les frontières
là je vois ces échanges profonds d’un couple autour des cicatrices du passé, de l’un et de l’autre .
mon essence profonde inséparable du battement de tes cils
si bien que je n'existerait que rapporté à tu
bouche contre bouche malgré les années lumières ?
ce trouble : partager une forme d’essence de ce qu’on est, tout en étant fondamentalement autres
ni vivant ni mort
je n'est peut-être que l'homme embarrassé que tu viens d'embrasser
sous la pluie à Copenhague . ponctuellement et indiscutablement révélé
ou l'homme que tu n'as pas croisé ici mais étreint ailleurs
co-existant dans le champ des possibles et dans mes rêves - pluriel –
et cet autre trouble : se sentir dissous dans le nombre, les identités, de tous les hommes que l’autre aurait pu aimer.
j'ajoute que l'introduction des mathématiques dans ce questionnement sur le rapport amoureux m'a paru intéressant. On sent bien comment additionner, soustraire, multiplier, diviser et d'autres concepts mathématiques ne sont pas étrangers à la rencontre des sentiments.
je me sens tellement 10 puissance moins moi
que seul un baiser peut établir la couleur de mes yeux gris bleus
et mon état d'homme singulièrement triste
La première strophe dit à quel point le contact corporel (baiser) peut nous confirmer dans notre identité (10 puissance moins moi/couleur de mes yeux). Ce contact vient aussi répondre et comme donner un sens à la tristesse.
si tes bras griffent sur mon corps indéterminé le désir d'exister
je survient alors sur tes lèvres
étourdi par tant de présence explosive
Comment ces contacts, y compris les griffures (douloureuses), viennent consolider l’envelopper corporelle, en redéfinissant nos limites.
mais je ne sais pas
combien je est plus que l'Homme
La deuxième strophe introduit l’Homme, que j’entends ici comme une représentation du masculin, et la confrontation à cet archétype,
combien ton souffle entre mes doigts rend mes cheveux plus frisés
comme la sensation d’une unité corporelle (doigt/cheveux) surgit au contact de l’altérité vivante (ton souffle entre mes doigts)
si je suis plus réel en toi, profondément ancré, qu'en beurrant une tartine
- même si je n'aime ni le beurre ni les tartines -
si je sera demain ou si j'étais moi hier et si c'est le matin qui prend corps
et comme le rapport sexuel vient confirmer le sentiment d’exister.
tes cicatrices
mesurées sur mon corps rouge
augmentent-elles la probabilité que je sois plus qu'un autre
lié à tes hanches souples par delà les frontières
là je vois ces échanges profonds d’un couple autour des cicatrices du passé, de l’un et de l’autre .
mon essence profonde inséparable du battement de tes cils
si bien que je n'existerait que rapporté à tu
bouche contre bouche malgré les années lumières ?
ce trouble : partager une forme d’essence de ce qu’on est, tout en étant fondamentalement autres
ni vivant ni mort
je n'est peut-être que l'homme embarrassé que tu viens d'embrasser
sous la pluie à Copenhague . ponctuellement et indiscutablement révélé
ou l'homme que tu n'as pas croisé ici mais étreint ailleurs
co-existant dans le champ des possibles et dans mes rêves - pluriel –
et cet autre trouble : se sentir dissous dans le nombre, les identités, de tous les hommes que l’autre aurait pu aimer.
j'ajoute que l'introduction des mathématiques dans ce questionnement sur le rapport amoureux m'a paru intéressant. On sent bien comment additionner, soustraire, multiplier, diviser et d'autres concepts mathématiques ne sont pas étrangers à la rencontre des sentiments.
Re: Quantique
désolée pour ce dépiautage, Rêvelin, mais c'est parce que je n'aime pas qu'on voie du vide là où je vois du plein.
Re: Quantique
Teverino, soit dit en passant, tu me prêtes une psychologie et des intentions qui ne me correspondent vraiment pas, et il me semble que les plus anciens seront d'accord avec moi. Je ne cherche pas à être un génie, ni un grand penseur et si je me permets de dire que mon texte est puissant ce n'est que mon avis qui en vaut bien un autre. La question du "je" est présente dans mes poèmes depuis très longtemps, à profusion, si bien que je ne m'excuserai pas pour ça, j'écris comme je peux et comme je veux, il me semble l'avoir démontré sur ce forum, et en aucun cas je ne veux me draper de mystère. Enfin bref, que le poème te plaise ou non, ne prête pas de mauvaises intentions à son auteur, ce que j'essaye d'énoncer ici est quelque chose d'essentiel, je me fous pas mal de la "modern poésie".
Cela étant dit, mon propos est toujours plus ou moins le même, avec ses subtilités et ses dérivations, mais je n'avais pas écrit depuis longtemps et il faut bien (re)commencer quelque part : )
Je ne m'attendais pas à autant de réactions, merci à tout le monde.
Cela étant dit, mon propos est toujours plus ou moins le même, avec ses subtilités et ses dérivations, mais je n'avais pas écrit depuis longtemps et il faut bien (re)commencer quelque part : )
Je ne m'attendais pas à autant de réactions, merci à tout le monde.
Re: Quantique
dire que je suis entrée dans ton texte comme je me glisse sous la couette un soir d'hiver serait mentir, mais à la 3e lecture - désolée, je suis lente côté comprenette - j'y ai trouvé mon compte et même un certain plaisir.
en revanche ton auto-commentaire m'a carrément soufflée ! tu me diras, on n'est jamais mieux servi que par soi-même :
en revanche ton auto-commentaire m'a carrément soufflée ! tu me diras, on n'est jamais mieux servi que par soi-même :
et si tu le dis c'est que cela doit être vrai...Rêvelin a écrit:Avec du recul je trouve que mon poème est puissant,
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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