Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
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isa
Gobu
Polixène
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Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Oyez oyez, demain jeudi à partir de 20h30 sur VE, un exo live !
Venez nombreux croquer la consignotte!
Venez nombreux croquer la consignotte!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Et hop un coup d'ascenseur ! Moi j'en serai, si Wakan Tanka le veut bien. Hoka hé !
Gobu- Nombre de messages : 2400
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exo "au poil!"
C'est ici!
C'est maintenant! j'ouvre boutique...
C'est maintenant! j'ouvre boutique...
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Bonsoir messieurs dames, entrez entrez!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Si vous nous cherchez, nous sommes dans la partie "Exercices"
Le fil dans la partie "Exercices" sera déplacé ici, comme le veut l'usage. Les exercices en direct demeurent dans la partie "Conversations", merci ;-)
Le fil dans la partie "Exercices" sera déplacé ici, comme le veut l'usage. Les exercices en direct demeurent dans la partie "Conversations", merci ;-)
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Vu l'affluence, je vais attendre encore un peu!!!!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Gobu- Nombre de messages : 2400
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Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Je musardais en attendant; on est déjà deux!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Hau Polix.
Ca s'annonce pas fort, pour le moment.
Ca s'annonce pas fort, pour le moment.
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
je vais quand même publier les consignes pour ceux qui ont déclaré le faire en différé; quant aux vivants, on peut trouver de quoi s'amuser, même en petit comité
Polixène- Nombre de messages : 3298
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à la carte
Consignes A
1 Thème : le cheveu (au sens large)
2 Phrase de départ: "Je ne suis pas du genre à raconter ma vie."
3 Mots imposés (dans l'ordre que l'on veut)
chipoter
pamphlet
chaussette
vigogne
urticant
cage
4 Tournure à utiliser 1 fois : l'anadiplose
-----------------------------------------------------------------------------------
Consignes B
* dernière phrase: " Voilà pourquoi ce poncho est l'objet le plus précieux que je possède, et je ne m'en séparerai jamais"
*lettres interdites: x k w
* tournure à utiliser: l' oxymore
---------------------------------------------------------------------------------------
Pour les vraiment masos
Consignes C :
* (Surprise en cours de route)
*2500 signes espaces comprises
------------------------------------------------------------------------------------------
Voici un dispositif en strates qui permet à tous de trouver son comptant de remue-méninges; à ceux qui ne sont pas disponibles ce soir de participer en différé, (en respectant quand même à peu près 1h 1h30max de temps d'écriture)
C'est comme au tarot: on annonce ce qu'on va faire: A (le pack) ou A+B ou A+B+C
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Je crois que c'est raté pour ce soir .
Je précise aussi que le thème du cheveu, c'est très très vaste.
Je précise aussi que le thème du cheveu, c'est très très vaste.
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Contraintes : A
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Ma vie, je la vis et sans chipoter, steuplait. D’ailleurs, à part la vivre, y aurait quoi à en foutre, de sa vie, je te demande ? Oh je sais bien qu’il y a vivre et vivre. Y en a des, la vie, qui se la sirotent avec moult grimaces comme on avale un vieux jus de chaussette et d’autres qui se la dégustent en blazer de vigogne, les doigts de pieds en éventail dans du box-calf sur mesure, le pur malt de trente ans d’âge à portée de la main, et après ? C’est toujours qu’une vie, ça commence dans le ventre de sa môman et ça finit sous quelques bonne pelletées de terre, ce qui se déroule entre les deux n’est que littérature. Bonne ou mauvaise, je te l’accorde, mais une fois au fond du fond du trohu, ça ne fait guère de différence.
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Sa vie, la raconter, c’est un vice de coupeur de cheveux en quatre. Ou encore une histoire de cheveu sur la soupe, si tu préfères, tu sais le bazar qui te reste sur la langue quand t’aspire la cuillérée et qui se bloque dans ta gorge quand t’avales le schmilblic. Bref un coup à se faire des cheveux blancs prématurément et être obligé d’acheter une perruque pour pas se faire jeter comme un malpropre au prochain entretien d’embauche. Ca pardonne pas, les cheveux blancs, quand tu cours après le taf. Tu peux pas lui courir assez vite aux miches, quand t’as la toison qui grisonne, et si t’es même pas fichu de cavaler assez vite pour rattraper le boulot, comment tu voudras piquer le sprint pour satisfaire ton employeur ? Passe ton chemin, ô vieillesse ennemie !
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Ca tourne vite au pamphlet et c’est un truc à te faire fleurir des boutons style végétal urticant pile aux endroits les plus stratégiques. Tu voudrais pas te présenter en société le dargif enluminé de pustules, non ? Surtout si t’as un rendez-vous galant et que t’espère enfin conclure. Ca jette comme un froid dans le relationnel, le maquillage intime façon pointillisme au minium, par les temps qui courent, t’as vite fait de retrouver catalogué chez les pestiférés. Passe ton chemin, ô incurable.
La vie c’est comme une cage dans laquelle on t’a fait entrer de force et dont tu ne peux t’évader que les pieds devant. Pas possible de scier les barreaux, aucune lime n’est assez coriace pour ça. Alors raconte pas ta vie, contente-toi de la vivre, c’est déjà assez ardu comme ça…
Gobu
RACONTE PAS TA VIE
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Ma vie, je la vis et sans chipoter, steuplait. D’ailleurs, à part la vivre, y aurait quoi à en foutre, de sa vie, je te demande ? Oh je sais bien qu’il y a vivre et vivre. Y en a des, la vie, qui se la sirotent avec moult grimaces comme on avale un vieux jus de chaussette et d’autres qui se la dégustent en blazer de vigogne, les doigts de pieds en éventail dans du box-calf sur mesure, le pur malt de trente ans d’âge à portée de la main, et après ? C’est toujours qu’une vie, ça commence dans le ventre de sa môman et ça finit sous quelques bonne pelletées de terre, ce qui se déroule entre les deux n’est que littérature. Bonne ou mauvaise, je te l’accorde, mais une fois au fond du fond du trohu, ça ne fait guère de différence.
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Sa vie, la raconter, c’est un vice de coupeur de cheveux en quatre. Ou encore une histoire de cheveu sur la soupe, si tu préfères, tu sais le bazar qui te reste sur la langue quand t’aspire la cuillérée et qui se bloque dans ta gorge quand t’avales le schmilblic. Bref un coup à se faire des cheveux blancs prématurément et être obligé d’acheter une perruque pour pas se faire jeter comme un malpropre au prochain entretien d’embauche. Ca pardonne pas, les cheveux blancs, quand tu cours après le taf. Tu peux pas lui courir assez vite aux miches, quand t’as la toison qui grisonne, et si t’es même pas fichu de cavaler assez vite pour rattraper le boulot, comment tu voudras piquer le sprint pour satisfaire ton employeur ? Passe ton chemin, ô vieillesse ennemie !
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Ca tourne vite au pamphlet et c’est un truc à te faire fleurir des boutons style végétal urticant pile aux endroits les plus stratégiques. Tu voudrais pas te présenter en société le dargif enluminé de pustules, non ? Surtout si t’as un rendez-vous galant et que t’espère enfin conclure. Ca jette comme un froid dans le relationnel, le maquillage intime façon pointillisme au minium, par les temps qui courent, t’as vite fait de retrouver catalogué chez les pestiférés. Passe ton chemin, ô incurable.
La vie c’est comme une cage dans laquelle on t’a fait entrer de force et dont tu ne peux t’évader que les pieds devant. Pas possible de scier les barreaux, aucune lime n’est assez coriace pour ça. Alors raconte pas ta vie, contente-toi de la vivre, c’est déjà assez ardu comme ça…
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Bon ben voilà. Au moins j'aurais honoré mon contrat. Merci pour l'effort, Polix, et au fait, t'envoies pas un texte aussi, qu'on soye au moins deux ?
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Bonsoir, bonsoir!
J'ai pas pu me libérer avant mais maintenant je suis d'attaque! Je vais essayer de poster quelque chose ce soir ou demain au pire.
Comme ça j'augmenterai d'un tiers les effectifs, youhou!
J'ai pas pu me libérer avant mais maintenant je suis d'attaque! Je vais essayer de poster quelque chose ce soir ou demain au pire.
Comme ça j'augmenterai d'un tiers les effectifs, youhou!
isa- Nombre de messages : 559
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Euh c'est que du coup j'avais cru que c'était mort vu que j'étais dans un grand silence inter sidéral!
Mais allez, je m'y mets!
Mais allez, je m'y mets!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Bonsoir isa!
génial, et de trois! on va écrire en même temps donc!
génial, et de trois! on va écrire en même temps donc!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
M'en vais chercher mon Robert pour les consignes A... Et pour la C, pas compris?
isa- Nombre de messages : 559
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Mouais, l'inspiration est pas franchement au rendez-vous ce soir... Je ferai plutôt ça tranquilou samedi afin de poster un texte qui en vaille la peine! Bonne soirée à tous
isa- Nombre de messages : 559
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Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Contraintes A+B
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Tresses et détresses
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Ma vie, c'est mon oeuvre, c'est moi qui décide, non pas malheureusement qui en fait partie, mais au moins qui peut s'installer! Enfin, en principe. Car l'homme qui l'occupe, cette vie, cet homme que l'on nomme "mon mari", il est entré par effraction ! Et comme la porte est cassée, vous aussi vous en profitez, la cage aux fauves est ouverte!
je n'ai pas besoin de vous décrire l'homme à la vigogne, tout le monde connait son type sud-américain, son nez épaté, son regard pénétrant, sa longue et épaisse chevelure d'un noir de jais (symbole tout à la fois de sa culture millénaire et de sa virilité) qu'il arborait fièrement tressée; sa passion pour les plantes vulnéraires et psychotropes, pour les blondes dociles et son savoir ancestral hérité de Don Goglito. Je n'évoquerai pas non plus son amour de la langue française, sa passion pour le siècle des lumières et son goût des pamphlets urticants, , qu'il aimait brefs et pimentés. C'est un homme public, vous savez tout cela.
Mais qui aura compris que la superbe, l'assurance de ce brillant personnage était proportionnelle à la santé de sa chevelure, et inversement proportionnelle à la visibilité de son épouse? Cet homme était un bloc d'obsidienne tombé dans mon existence, tout-à-fait comme une météorite. L'étudiante timide que j'étais en est restée choquée, fascinée, aveuglément amoureuse. L'ai-je épousé, ou me suis-je laissée épouser, je ne saurais le dire: ce soleil noir qui m'aveuglait, j'appelais ça passion, puis amour conjugal...
Jusqu'au jour où la mécanique s'est déglinguée. Lassée de vivre à contre-jour, à contre-moi, je finis par me décider à me respecter et à sortir de l'anonymat. J'ai commencé par me laisser pousser les cheveux, ce qui l'a agacé , puis contrarié, puis ouvertement irrité.Ensuite j'ai publié certains articles dans la revue botanique où ses travaux s'étaient étalés sur plusieurs numéros: il en tomba malade, il perdait des cheveux! Nous avions fini par ne plus vivre ensemble, bien que partageant la même demeure. Puis sa vigogne mourut. Il garda toute sa laine. Après une longue période d'abattement , il tenta de me dissuader de continuer mes recherches, qui, disait-il, sapaient les fondements des siennes! Cela, personne ne le savait jusqu'à cet instant... Sa chevelure s'abîma de plus en plus, ternit lamentablement , blanchit, pendant que la mienne au contraire m'attirait des compliments de toutes parts. Sa jalousie le fit basculer dans une sévère dépression dont par orgueil il prétendit de sortir seul, grâce à ses plantes. Mais l'extrait de peyotl qu'il se faisait envoyer, à grands frais, du Mexique, devait être sérieusement frelaté, et son usage si fréquent, qu'on le trouva mort dans son bureau, l'œil révulsé et la langue violette.
Etant en voyage depuis six mois, je ne fus pas inquiétée. Je demandai à conserver sa chevelure, que je mêlai à la laine de la vigogne, je la fis filer et tisser, pour conserver de mon époux ce qui lui fut le plus cher. J'y intégrai une épitaphe que la pudeur m'interdit de vous dévoiler.
Quoi? Vous n'allez pas me chipoter ce genre de fétichisme! Voilà pourquoi ce poncho est l'objet le plus précieux que je possède, et je ne m'en séparerai jamais"
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Tresses et détresses
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Ma vie, c'est mon oeuvre, c'est moi qui décide, non pas malheureusement qui en fait partie, mais au moins qui peut s'installer! Enfin, en principe. Car l'homme qui l'occupe, cette vie, cet homme que l'on nomme "mon mari", il est entré par effraction ! Et comme la porte est cassée, vous aussi vous en profitez, la cage aux fauves est ouverte!
je n'ai pas besoin de vous décrire l'homme à la vigogne, tout le monde connait son type sud-américain, son nez épaté, son regard pénétrant, sa longue et épaisse chevelure d'un noir de jais (symbole tout à la fois de sa culture millénaire et de sa virilité) qu'il arborait fièrement tressée; sa passion pour les plantes vulnéraires et psychotropes, pour les blondes dociles et son savoir ancestral hérité de Don Goglito. Je n'évoquerai pas non plus son amour de la langue française, sa passion pour le siècle des lumières et son goût des pamphlets urticants, , qu'il aimait brefs et pimentés. C'est un homme public, vous savez tout cela.
Mais qui aura compris que la superbe, l'assurance de ce brillant personnage était proportionnelle à la santé de sa chevelure, et inversement proportionnelle à la visibilité de son épouse? Cet homme était un bloc d'obsidienne tombé dans mon existence, tout-à-fait comme une météorite. L'étudiante timide que j'étais en est restée choquée, fascinée, aveuglément amoureuse. L'ai-je épousé, ou me suis-je laissée épouser, je ne saurais le dire: ce soleil noir qui m'aveuglait, j'appelais ça passion, puis amour conjugal...
Jusqu'au jour où la mécanique s'est déglinguée. Lassée de vivre à contre-jour, à contre-moi, je finis par me décider à me respecter et à sortir de l'anonymat. J'ai commencé par me laisser pousser les cheveux, ce qui l'a agacé , puis contrarié, puis ouvertement irrité.Ensuite j'ai publié certains articles dans la revue botanique où ses travaux s'étaient étalés sur plusieurs numéros: il en tomba malade, il perdait des cheveux! Nous avions fini par ne plus vivre ensemble, bien que partageant la même demeure. Puis sa vigogne mourut. Il garda toute sa laine. Après une longue période d'abattement , il tenta de me dissuader de continuer mes recherches, qui, disait-il, sapaient les fondements des siennes! Cela, personne ne le savait jusqu'à cet instant... Sa chevelure s'abîma de plus en plus, ternit lamentablement , blanchit, pendant que la mienne au contraire m'attirait des compliments de toutes parts. Sa jalousie le fit basculer dans une sévère dépression dont par orgueil il prétendit de sortir seul, grâce à ses plantes. Mais l'extrait de peyotl qu'il se faisait envoyer, à grands frais, du Mexique, devait être sérieusement frelaté, et son usage si fréquent, qu'on le trouva mort dans son bureau, l'œil révulsé et la langue violette.
Etant en voyage depuis six mois, je ne fus pas inquiétée. Je demandai à conserver sa chevelure, que je mêlai à la laine de la vigogne, je la fis filer et tisser, pour conserver de mon époux ce qui lui fut le plus cher. J'y intégrai une épitaphe que la pudeur m'interdit de vous dévoiler.
Quoi? Vous n'allez pas me chipoter ce genre de fétichisme! Voilà pourquoi ce poncho est l'objet le plus précieux que je possède, et je ne m'en séparerai jamais"
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Isa, la consigne C était prévue en cas d'affluence et de forte envie d'en découdre... je la garde sous le coude.
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Merci à vous deux pour ce soir!
Demain, cueillette des framboises aux aubes vertes, je file me reposer!
Demain, cueillette des framboises aux aubes vertes, je file me reposer!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Je prends les consignes au vol et je m'y colle !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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T'es pas sur Face, toi ?!
Consignes A +B
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie ; ma vie, elle est à moi. A moi et à personne.
Et puis de toutes façons, ma vie, tout le monde s'en fout et il faut le dire, sans autre forme de pamphlet, y a pas de place pour ma vie sur cette terre. Et encore moins sur Internet.
Pas que ma vie ne soit pas intéressante, non. C'est une cage dans laquelle on range un tas de volatiles, du merle le plus noir au colibri le plus chamarré. Parfois on entrouvre la porte, parfois on se dépêche de la refermer. C'est une vie, quoi. Comme tant d'autres.
Sauf que les autres vies, qu'est-ce qu'elles ont l'air palpitantes !
Prenez Facemachin. Vous n'imaginez pas l'ivresse ressentie chaque matin, lorsque d'un clic j'accède à cet espace sidéral et sidérant et que j'apprends, bouche bée et tasse de café fumante entre les doigts, que la petite dernière de Jessica Bidule a réussi sa troisième maternelle et que sa maman en est toute fière et que bravo pour cette brillante réussite. Ou encore que le chat de John Connor a cassé un pot de fleurs après avoir fait caca sur le couvre-lit du gamin et mangé une chaussette et que c'est un vilain.
Comment voulez-vous lutter contre cela ?!
Parce qu'au moment où vous soupirez, vous disant que vous vivez tout de même une vie de merde sans aventures puis que vous vous ressaisissez dans une joyeuse tristesse, c'est là que les commentaires vous tombent dessus. Entre Boris Cyrultruc et Françoise Dolto, les spécialistes-psychologues-psychiatres vous font sentir tout petit. Qui de vous détailler comment élever votre poisson rouge afin qu'il vous réponde en grec ou qui de vous dire que tant que votre môme ne fait pas caca tout vert, y a pas de risque pour la salubrité publique. C'est un coup d'assommoir, comme un lézard urticant qui ramperait sur votre corps en vous rigolant au nez.
Les poils de mon crâne m'en tombent davantage chaque jour, de plus en plus, au point que demain, la race vigogne ne servira plus à fabriquer les pulls si chers que certains croquent avec leur smartphone dernier cri en direct depuis la boutique en assortissant la photo de top top top, trop cool, c'est abusé et autres petits smileys narquois. Non, y aura qu'à se servir chez moi, sans trop chipoter question couleur.
Mais même ça, on me l'a volé.
Ce matin, Ricoh Anthony a posté une photo de sa femme, à moitié nue au milieu de présentoirs à vêtements, vêtue d'un "mââââââgniiiifiiiiiqueuuuuuu !!!" poncho multicolore et la main de son homme posée sur son sein gauche, l'air satisfait de pouvoir ainsi montrer qu'il a non seulement une belle gonzesse mais aussi les moyens de lui offrir un châle en acrylique. Bien que... l'histoire ne nous dit pas si il lui a finalement acheté le truc ou si il a simplement monnayé la petite gâterie du soir contre la promesse de peut-être, un jour, qui sait, mettre la main au portefeuille. Ce qui nous vaudra une nouvelle photo sur Facemachin et un commentaire du genre, faute d'orthographe incluse "Voilà pourquoi ce poncho est l'objet le plus précieu que je possède, et je ne m'en séparerai jamais".
Et puis de toutes façons, ma vie, tout le monde s'en fout et il faut le dire, sans autre forme de pamphlet, y a pas de place pour ma vie sur cette terre. Et encore moins sur Internet.
Pas que ma vie ne soit pas intéressante, non. C'est une cage dans laquelle on range un tas de volatiles, du merle le plus noir au colibri le plus chamarré. Parfois on entrouvre la porte, parfois on se dépêche de la refermer. C'est une vie, quoi. Comme tant d'autres.
Sauf que les autres vies, qu'est-ce qu'elles ont l'air palpitantes !
Prenez Facemachin. Vous n'imaginez pas l'ivresse ressentie chaque matin, lorsque d'un clic j'accède à cet espace sidéral et sidérant et que j'apprends, bouche bée et tasse de café fumante entre les doigts, que la petite dernière de Jessica Bidule a réussi sa troisième maternelle et que sa maman en est toute fière et que bravo pour cette brillante réussite. Ou encore que le chat de John Connor a cassé un pot de fleurs après avoir fait caca sur le couvre-lit du gamin et mangé une chaussette et que c'est un vilain.
Comment voulez-vous lutter contre cela ?!
Parce qu'au moment où vous soupirez, vous disant que vous vivez tout de même une vie de merde sans aventures puis que vous vous ressaisissez dans une joyeuse tristesse, c'est là que les commentaires vous tombent dessus. Entre Boris Cyrultruc et Françoise Dolto, les spécialistes-psychologues-psychiatres vous font sentir tout petit. Qui de vous détailler comment élever votre poisson rouge afin qu'il vous réponde en grec ou qui de vous dire que tant que votre môme ne fait pas caca tout vert, y a pas de risque pour la salubrité publique. C'est un coup d'assommoir, comme un lézard urticant qui ramperait sur votre corps en vous rigolant au nez.
Les poils de mon crâne m'en tombent davantage chaque jour, de plus en plus, au point que demain, la race vigogne ne servira plus à fabriquer les pulls si chers que certains croquent avec leur smartphone dernier cri en direct depuis la boutique en assortissant la photo de top top top, trop cool, c'est abusé et autres petits smileys narquois. Non, y aura qu'à se servir chez moi, sans trop chipoter question couleur.
Mais même ça, on me l'a volé.
Ce matin, Ricoh Anthony a posté une photo de sa femme, à moitié nue au milieu de présentoirs à vêtements, vêtue d'un "mââââââgniiiifiiiiiqueuuuuuu !!!" poncho multicolore et la main de son homme posée sur son sein gauche, l'air satisfait de pouvoir ainsi montrer qu'il a non seulement une belle gonzesse mais aussi les moyens de lui offrir un châle en acrylique. Bien que... l'histoire ne nous dit pas si il lui a finalement acheté le truc ou si il a simplement monnayé la petite gâterie du soir contre la promesse de peut-être, un jour, qui sait, mettre la main au portefeuille. Ce qui nous vaudra une nouvelle photo sur Facemachin et un commentaire du genre, faute d'orthographe incluse "Voilà pourquoi ce poncho est l'objet le plus précieu que je possède, et je ne m'en séparerai jamais".
Dernière édition par Sahkti le Sam 4 Juil 2015 - 20:11, édité 1 fois
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Désolée Polixène, pas possible hier... trop d'émotions et pas le temps, vraiment pas... OUT !
Je peux me greffer à ta branche ?
j'ai c/c les contraintes que j'ai pas encore lu et je m'y mets... à l'aveugle. (je/je/je/... saperlipopette ;)))
Je peux me greffer à ta branche ?
j'ai c/c les contraintes que j'ai pas encore lu et je m'y mets... à l'aveugle. (je/je/je/... saperlipopette ;)))
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Désolée pour hier, aussi. Vraiment. Mais j'ai... complètement oublié. La fin d'année a été rock'n'roll, je dois avouer...
Je ne pensais pas qu'il y avait autant de contraintes pour les exercices en live, je suis surprise ! Je verrai si quelque chose me vient... mais je ne garantis rien...
Je ne pensais pas qu'il y avait autant de contraintes pour les exercices en live, je suis surprise ! Je verrai si quelque chose me vient... mais je ne garantis rien...
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Mais c'est quoi c'plan ??? le packabof ! mais le A+B et le A+B+C, c'est de la torture... je m'arrache les cheveux... mon poncho en est couvert... aïe aïe aïe !
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Bonsoir à tous
Loreena, les contraintes, personne ne te fouettera si tu les balances par-dessus les moulins, le jeu sera juste moins intense, pour toi...
Et Pussicat, ne t'excuse pas non plus, la vie réelle c'est quand même la priorité des priorités!
Mais vous pouvez commenter si ça vous chante, ou vérifier si nous avons scrupuleusement respecté toutes les consignes!!! (moi non com' dha'b, et Sahkti oui com'dhab')
La consigne C, je ne la dévoile pas, elle est très spéciale, je préfère la garder pour un grand jour!
Loreena, les contraintes, personne ne te fouettera si tu les balances par-dessus les moulins, le jeu sera juste moins intense, pour toi...
Et Pussicat, ne t'excuse pas non plus, la vie réelle c'est quand même la priorité des priorités!
Mais vous pouvez commenter si ça vous chante, ou vérifier si nous avons scrupuleusement respecté toutes les consignes!!! (moi non com' dha'b, et Sahkti oui com'dhab')
La consigne C, je ne la dévoile pas, elle est très spéciale, je préfère la garder pour un grand jour!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Je reposte une version plus propre du point de vue des consignes, mais rien à faire, les 2500 signes, je n'y arrive pas! je suis à 3193!
Tresses et détresses
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Ma vie, c'est mon oeuvre, c'est moi qui décide, non pas malheureusement qui en fait partie, mais au moins qui peut s'installer! Enfin, en principe. Car l'homme qui l'occupe, cette vie, celui que l'on nomme "mon mari", il est entré par effraction ! La porte est cassée, profitez-en vous aussi, la cage aux fauves est ouverte! Inutile
de vous décrire l'homme à la vigogne, tout le monde connaît le type sud-américain, son nez épaté, son célèbre regard pénétrant, sa longue et épaisse chevelure d'un noir de jais (symbole tout à la fois de sa culture millénaire et de sa virilité) qu'il arborait fièrement tressée; sa passion pour les plantes vulnéraires et psychotropes, pour les blondes dociles et son savoir ancestral hérité de Don Goglito. Je n'évoquerai pas non plus son amour de la langue française, sa passion pour le siècle des lumières et son goût prononcé des pamphlets urticants, qu'il aimait brefs et pimentés. C'est un homme public, vous savez tout cela.
Mais qui aura compris que la superbe, l'assurance de ce brillant personnage était proportionnelle à la santé de sa chevelure, et inversement proportionnelle à la visibilité de son épouse?
Cet homme était un bloc d'obsidienne tombé dans mon existence, tout-à-fait comme une météorite. L'étudiante timide que je fus en resta choquée, fascinée, éperdument amoureuse.
L'ai-je épousé, me suis-je laissée épouser, je ne saurais le dire: ce soleil noir qui m'aveuglait, j'appelais ça passion, puis amour conjugal...
Jusqu'au jour où la mécanique s'est déglinguée. Lassée de vivre à contre-jour, à contre-moi, j'ai fini par me décider à me respecter et à sortir de l'anonymat. J'ai commencé par me laisser pousser les cheveux, ce qui l'a agacé, puis contrarié, puis ouvertement irrité. Ensuite j'ai publié certains articles dans la revue botanique où ses travaux s'étaient étalés sur plusieurs numéros:
il en tomba malade, il perdait mèche sur mèche! Nous avions fini par ne plus vivre ensemble, bien que partageant la même demeure. Puis sa vigogne mourut. Il garda toute sa laine. Après une longue période d'abattement, il tenta de me dissuader de continuer mes recherches, qui, disait-il, sapaient les fondements des siennes! Sa chevelure s'abîma de plus en plus, ternit lamentablement, blanchit, pendant que la mienne au contraire resplendissait. Sa jalousie le fit basculer dans une sévère dépression dont par orgueil il prétendit se sortir seul, grâce à ses plantes. Mais la poudre de mescalito qu'il se faisait envoyer, à grands frais, du Mexique, devait être sérieusement frelatée, et son usage si fréquent, qu'on le trouva mort dans son bureau, l'œil révulsé et la langue violette.
Partie en voyage depuis six mois, je ne fus pas inquiétée. Je demandai à conserver sa chevelure, que je mêlai à la laine du camélidé, je la fis filer et tisser, afin de conserver de mon époux ce qui lui fut le plus cher. J'y intégrai une épitaphe que la pudeur m'interdit de vous dévoiler.
Quoi? Vous n'allez pas me chipoter ce genre de fétichisme! Voilà pourquoi ce poncho est l'objet le plus « précioso » que je possède, et je ne m'en séparerai jamais"
Tresses et détresses
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Ma vie, c'est mon oeuvre, c'est moi qui décide, non pas malheureusement qui en fait partie, mais au moins qui peut s'installer! Enfin, en principe. Car l'homme qui l'occupe, cette vie, celui que l'on nomme "mon mari", il est entré par effraction ! La porte est cassée, profitez-en vous aussi, la cage aux fauves est ouverte! Inutile
de vous décrire l'homme à la vigogne, tout le monde connaît le type sud-américain, son nez épaté, son célèbre regard pénétrant, sa longue et épaisse chevelure d'un noir de jais (symbole tout à la fois de sa culture millénaire et de sa virilité) qu'il arborait fièrement tressée; sa passion pour les plantes vulnéraires et psychotropes, pour les blondes dociles et son savoir ancestral hérité de Don Goglito. Je n'évoquerai pas non plus son amour de la langue française, sa passion pour le siècle des lumières et son goût prononcé des pamphlets urticants, qu'il aimait brefs et pimentés. C'est un homme public, vous savez tout cela.
Mais qui aura compris que la superbe, l'assurance de ce brillant personnage était proportionnelle à la santé de sa chevelure, et inversement proportionnelle à la visibilité de son épouse?
Cet homme était un bloc d'obsidienne tombé dans mon existence, tout-à-fait comme une météorite. L'étudiante timide que je fus en resta choquée, fascinée, éperdument amoureuse.
L'ai-je épousé, me suis-je laissée épouser, je ne saurais le dire: ce soleil noir qui m'aveuglait, j'appelais ça passion, puis amour conjugal...
Jusqu'au jour où la mécanique s'est déglinguée. Lassée de vivre à contre-jour, à contre-moi, j'ai fini par me décider à me respecter et à sortir de l'anonymat. J'ai commencé par me laisser pousser les cheveux, ce qui l'a agacé, puis contrarié, puis ouvertement irrité. Ensuite j'ai publié certains articles dans la revue botanique où ses travaux s'étaient étalés sur plusieurs numéros:
il en tomba malade, il perdait mèche sur mèche! Nous avions fini par ne plus vivre ensemble, bien que partageant la même demeure. Puis sa vigogne mourut. Il garda toute sa laine. Après une longue période d'abattement, il tenta de me dissuader de continuer mes recherches, qui, disait-il, sapaient les fondements des siennes! Sa chevelure s'abîma de plus en plus, ternit lamentablement, blanchit, pendant que la mienne au contraire resplendissait. Sa jalousie le fit basculer dans une sévère dépression dont par orgueil il prétendit se sortir seul, grâce à ses plantes. Mais la poudre de mescalito qu'il se faisait envoyer, à grands frais, du Mexique, devait être sérieusement frelatée, et son usage si fréquent, qu'on le trouva mort dans son bureau, l'œil révulsé et la langue violette.
Partie en voyage depuis six mois, je ne fus pas inquiétée. Je demandai à conserver sa chevelure, que je mêlai à la laine du camélidé, je la fis filer et tisser, afin de conserver de mon époux ce qui lui fut le plus cher. J'y intégrai une épitaphe que la pudeur m'interdit de vous dévoiler.
Quoi? Vous n'allez pas me chipoter ce genre de fétichisme! Voilà pourquoi ce poncho est l'objet le plus « précioso » que je possède, et je ne m'en séparerai jamais"
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Pussicat a écrit:Mais c'est quoi c'plan ??? le packabof ! mais le A+B et le A+B+C, c'est de la torture... je m'arrache les cheveux... mon poncho en est couvert... aïe aïe aïe !
ben justement, l'histoire est là!!!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
- Spoiler:
- désolée, c'est l'anniv' de ma grande... je rends ma copie un tard
Je ne suis pas du genre à raconter ma vie. Elle n'en vaut pas la peine. C'est ce que j'ai répondu à mon éditeur dès qu'il a eu vent de mon retour à la civilisation, comme il dit. A peine rentré, à peine mon corps encore poisseux allongé sur un lit, mon lit, à peine le vent frais passant entre le fil de l'espagnolette faisait valser mes cheveux, mes cheveux encore odeur crinière de cheval fou de la pampa, à peine à grand peine je réalisais que j'étais ailleurs, que j'étais revenu à mon point de départ, dans ma case, cage urbaine, qu'une sonnerie tel un cri dans la nuit moite et chaude de cet été parisien me transperça les tympans :
- Paul, c'est toi ?
Je savais que j'étais parti pour une balèze prise de tête. Le genre torture exquise. Je me suis assis, passant machinalement la main dans mes cheveux pour la première fois depuis mon départ de Santa Cruz. J'ai retiré mes godasses et je me suis aperçu que j'avais qu'une chaussette. Ça m'a fait drôle cette sensation, pas la chaussette, la main dans les cheveux ; la chaussette, j'avais dû l'oubliée dans la piaule crasseuse avant de partir, la tête déjà dans l'avion direction Paris. Mais les cheveux, longs.
Je ne me suis jamais laissé poussé les cheveux. Moi, toujours coupe impeccable, boulot-métro-dodo, un p'tit coup par-ci par-là pour entretenir l'atmosphère. Mais l'atmosphère, ma femme l'a trouvé étouffant. Enfin, c'est ce que j'ai crû comprendre. Elle a disparu, du jour au lendemain, du jour au lendemain elle s'est envolée comme un avion en papier. Restait plus que son parfum dans la chambre à coucher ; j'ai pleuré comme un gamin.
Le lendemain, je suis allé chez le coiffeur me faire la boule à zéro. Y'a rien de plus urticant que de se retrouver la tête crâne d'oeuf en plein été. Le soleil, la sueur qui roule... Mon chef de service n'a pas dû apprécier mon nouveau look. Commercial dans une grande marque de shampoing, il n'a pas compris mes arguments chocs pour vendre leur gamme de produits, et pourtant, y'avait matière... c'est là que j'ai pris la décision de partir.
- Paul ? Vas-y raconte... j'ai hâte de lire la suite de ton journal.
Je savais qu'il n'allait plus me lâcher, il avait son os, pas question de desserrer les mâchoires.
- Le journal c'est fini, tu comprends pas ? je suis rentré, c'est fini.
- Allez, tu vas pas chipoter, tu m'écris des rallonges.
- Et pourquoi pas un pamphlet pendant que tu y es !
- Tu inventes je sais pas, t'es resté huit mois dans ces pays pourris cramés par le soleil à marcher, à faire de l'auto-bus, à manger des bestioles pas nettes, tu n'as pas tout raconté.
- Non mais je le garde, c'est ma belle noirceur à moi. Il y a des choses qui ne se raconte pas Gontrand.
- Comme quoi ?
- Je ne sais pas... comme ces vigognes aperçus un matin près du campement...
- Des quoi ?
- Des vigognes, des p'tites gazelles genre lama, c'était magique... le soleil n'était pas encore levé et... putain ! tu es resté le même, tu es un sacré bel enfoiré magnifique. Tu réussis toujours à me faire cracher, encore et encore... attends, ne m'dis pas que tu m'enregistres là.
- Mais bien sûr que si, qu'est-ce que tu crois ! Et tes cheveux, tu les a laissé pousser ?
- Pourquoi tu me parles de mes cheveux ? pourquoi cet intérêt soudain pour ma tignasse grosse vache ?
- Comme ça, parce que la dernière fois que je t'ai vu, tu avais la tronche d'un skin, cela m'avait fait tout drôle à l'époque.
- Alors je peux t'annoncer que ma tignasse nœuds de marins, t'es pas près de la voir. Dès demain, je compte passer chez le coiffeur. Par contre, y'a un truc que je tiens à te montrer.
- Ton humour de con qui s'adore ?
- Ah, ah... lui tu le connais. Non, c'est un objet que j'ai ramené dans mes maigres bagages.
- Une pipe ?
- Qu'est-ce que je ferai d'une pipe, je fume pas. Non, c'est la première chose que je me suis acheté en arrivant à Buenos Aires. Un poncho. Il ne m'a jamais quitté. C'était mon manteau, ma couverture, par tous les temps j'l'avais sur l'dos, et mes cheveux, il en est plein, c'est comme si ils s'étaient tissés à l'intérieur. Voilà pourquoi ce poncho est l'objet le plus précieux que je possède, et je ne m'en séparerai jamais.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Trop fort Gobu, je l'imagine lu par Gabin... du p'tit lait de vigogne !
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
ouche ! elle est glauque ton histoire Polixène... humour noir en miroir. Super extra noir ! j'adore.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Perso, je me suis laissée emporter... c'est XXl mon poncho
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
oh que c'est bon... je viens de tire ton texte Sahkti et c'est tout ce je n'arrive pas à faire... tout comme Gobu, trop fortiche : le condensé ! ( moi je serais plutôt du genre conne dansait...).
Le coup du "Facemachin" c'est bien trouvé, une vraie mine !
J'adore l'entame aussi.
Et puis, vous avez tous eu en commun d'avoir commencé votre texte par : "moi ma vie, je la raconte pas, je la vis...", ou pour toi "...elle est à moi. A moi et à personne"... je suis passée à côté de ce petit truc qui fait la différence. En revanche, je cherche le cheveu... ça c'est mon côté petite peste gnack gnack gnack...
Le coup du "Facemachin" c'est bien trouvé, une vraie mine !
J'adore l'entame aussi.
Et puis, vous avez tous eu en commun d'avoir commencé votre texte par : "moi ma vie, je la raconte pas, je la vis...", ou pour toi "...elle est à moi. A moi et à personne"... je suis passée à côté de ce petit truc qui fait la différence. En revanche, je cherche le cheveu... ça c'est mon côté petite peste gnack gnack gnack...
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
CORRECTION : une erreur de prénom s'est glissée dans le dialogue entre Paul, le narrateur, et son éditeur, Gontrand.
- Tu inventes je sais pas, t'es resté huit mois dans ces pays pourris cramés par le soleil à marcher, à faire de l'auto-bus, à manger des bestioles pas nettes, tu n'as pas tout raconté.
- Non mais je le garde, c'est ma belle noirceur à moi. Il y a des choses qui ne se raconte pas Paul.
- Comme quoi ?
Il faut lire :
- Tu inventes je sais pas, t'es resté huit mois dans ces pays pourris cramés par le soleil à marcher, à faire de l'auto-bus, à manger des bestioles pas nettes, tu n'as pas tout raconté.
- Non mais je le garde, c'est ma belle noirceur à moi. Il y a des choses qui ne se raconte pas Gontrand.
- Comme quoi ?
C'est corrigé
- Tu inventes je sais pas, t'es resté huit mois dans ces pays pourris cramés par le soleil à marcher, à faire de l'auto-bus, à manger des bestioles pas nettes, tu n'as pas tout raconté.
- Non mais je le garde, c'est ma belle noirceur à moi. Il y a des choses qui ne se raconte pas Paul.
- Comme quoi ?
Il faut lire :
- Tu inventes je sais pas, t'es resté huit mois dans ces pays pourris cramés par le soleil à marcher, à faire de l'auto-bus, à manger des bestioles pas nettes, tu n'as pas tout raconté.
- Non mais je le garde, c'est ma belle noirceur à moi. Il y a des choses qui ne se raconte pas Gontrand.
- Comme quoi ?
C'est corrigé
Pussicat- Nombre de messages : 4846
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Gobu a écrit:Bon ben voilà. Au moins j'aurais honoré mon contrat. Merci pour l'effort, Polix, et au fait, t'envoies pas un texte aussi, qu'on soye au moins deux ?
Merci de ta participation!
Ton style truculent est toujours un plaisir à lire.
Et bien joué pour les consignes! Toutes ou presque!!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Sahkti a écrit:Je prends les consignes au vol et je m'y colle !
En effet, et avec brio!
J'ai apprécié le ton goguenard-désabusé, et bravo pour la pirouette du dernier X piégeur...
Merci d'être venue!!
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exercice en direct - Jeudi 2 juillet 2015 à 20h30
Pussicat a écrit:Perso, je me suis laissée emporter... c'est XXl mon poncho
Pas grave, Pussicat, moi aussi j'ai du mal avec le nombre de signes!
Un merci tout spécial à toi qui avais peu de disponibilité ces jours-ci.
Polixène- Nombre de messages : 3298
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