Du haut de son fauteuil
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Du haut de son fauteuil
Du haut de son fauteuil, l’horizon s’aplatit.
La fenêtre est close, les volets électriques.
Nulle envie, nul besoin, les jours sont identiques,
Chambre deux cent vingt-huit, la télé fait grand bruit.
Sur les murs défraîchis, des photos en couleur :
Le vieux chat, les enfants et des gamins sans nom.
Le reste de sa vie est au fond d’un carton,
La maison familiale attend un acheteur.
Elle quittait son logis quelques années plus tôt,
Le cœur chargé de vie et les yeux remplis d’eau.
Elle parle toujours du petit potager.
Aujourd'hui, rares sont les visites surprises,
Les enfants s’essoufflent, le séjour s’éternise,
Du haut de son fauteuil, peut-elle se fâcher ?
La fenêtre est close, les volets électriques.
Nulle envie, nul besoin, les jours sont identiques,
Chambre deux cent vingt-huit, la télé fait grand bruit.
Sur les murs défraîchis, des photos en couleur :
Le vieux chat, les enfants et des gamins sans nom.
Le reste de sa vie est au fond d’un carton,
La maison familiale attend un acheteur.
Elle quittait son logis quelques années plus tôt,
Le cœur chargé de vie et les yeux remplis d’eau.
Elle parle toujours du petit potager.
Aujourd'hui, rares sont les visites surprises,
Les enfants s’essoufflent, le séjour s’éternise,
Du haut de son fauteuil, peut-elle se fâcher ?
JI- Nombre de messages : 202
Age : 35
Date d'inscription : 23/09/2011
Re: Du haut de son fauteuil
l'alexandrin n'est pas encore tout à fait sûr et le tableau manque de dramaturgie, de tension, de force, de précision. il faut aller davantage au coeur du quotidien, fût-il banal.
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Du haut de son fauteuil
quand je parle du quotidien, je parle aussi - et surtout - du langage et des métaphores qui en dérivent. le quotidien, c'est le poncif. il faut creuser profond pour surprendre un pan de ciel
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re : à un trop dur censeur Art. Ri depuis son fauteuil d'EPHAD à 17 berges et à JI
Art. Ri a écrit:l'alexandrin n'est pas encore tout à fait sûr et le tableau manque de dramaturgie, de tension, de force, de précision. il faut aller davantage au coeur du quotidien, fût-il banal.
S'il est exact que les vers 2, 9 et 13 pêchent aux pieds ou souffrent aux jointures, les rimes tiennent la route, quoique parfois pauvres (conseil : s'acheter un dico des rimes, fabuleux horizons ! Quel poète français célèbre disait qu'il n'y a pas de poète sans dico des rimes ?) et surtout le scénario est bien mené, les mots bien amenés, les expressions bien emmenées. Y'a là du potentiel poétique certain, passé le temps de l'apprentissage ...
Ex : La fenêtre est close : NON, pas d'e muet à la césure. Solution : la croisée est fermée OU la baie vitrée est close et (voyelle obligatoire, où conviendrait aussi) les volets plastiquent (assonance avec s'aplatit du vers précédent). La poésie un aussi un jeu des mots. Ou faire sur 1 ou 2 vers : les jours sont identiques, les volets en plastic. J'aime : les volets électriquent (de l'audace !) J'ai aimé : le reste de sa vie est au fond d'un carton - les yeux remplis d'eau
Au boulot, mon pote !
Gypoete
PS : Tiens, mon radar à inspirer sonne. En clair : je vais copier coller ton fauteuil et le travailler à ma façon, puis je te communiquerai. Plus tard, j'ai en ce moment plusieurs fers sur le gaz ...
En attendant :
FF € € ! !
Tu te lèves, Clovis ? Retourne dans ta tombe,
Roi des francs, fier Sicambre, on fait que ton Franc tombe !
Et tombe, millénaire, un peuple et un royaume !
On dit franc comme l’or, quand il s’agit d’un homme,
Et l’âne qui recule ? On réduit à zéro
Le franc, le peuple et l’or, au profit de l’euro !
Gypoete
Carte de vœux 2001
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 77
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Re: Du haut de son fauteuil
Merci pour vos réflexions !
Gypoete barbu, utilise ce fauteuil à ton aise, en plus, il peut rouler et t'emmener bien plus loin que l'on ne pourrait croire.
Mon radar à inspiration pourrait en faire quelque chose de ces petites roulettes !
A bientôt !
Gypoete barbu, utilise ce fauteuil à ton aise, en plus, il peut rouler et t'emmener bien plus loin que l'on ne pourrait croire.
Mon radar à inspiration pourrait en faire quelque chose de ces petites roulettes !
A bientôt !
JI- Nombre de messages : 202
Age : 35
Date d'inscription : 23/09/2011
Re: Du haut de son fauteuil
Je salue ce sonnet, au sujet difficile, sensible et singulier, et pourtant pas simpliste.
Oui, quelques erreurs de versification alexandrine, mais l'alexandrin ici s'impose - souvent je suis contre si vous ne l'aviez pas déjà noté je le rappelle :-), parce que c'est difficile et tellement solennel.
Oui, quelques erreurs de versification alexandrine, mais l'alexandrin ici s'impose - souvent je suis contre si vous ne l'aviez pas déjà noté je le rappelle :-), parce que c'est difficile et tellement solennel.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 74
Date d'inscription : 07/07/2010
Proposition à JI
<<< Du haut de son fauteuil, l’horizon s’aplatit...
(...)
Du haut de son fauteuil, peut-elle se fâcher ? >>>
Salut, JI
Ce message pour te faire une proposition. Voilà : j’ai repris, remanié, transformé ton poème « Du haut de son fauteuil… » J’en ai fait un pastiche, (intitulé « Hospice d’aujourd’hui ») comme je le fais très souvent en m’emparant des chefs d’œuvre des grands auteurs français. On ne pastiche que ce qu’on aime !
Mais les auteurs vivants, eux, n’aiment guère en général qu’on détourne leurs bébés. Quant aux morts, ils ne peuvent que se retourner dans leurs tombes … Sinon, moi qui signe gypoete, barbu ou non, « moi, Radar de ce faux-plafond » (inspiré d’un vers de Mallarmé), moi qui pastiche à 90 % les grands poètes, je subirais (à juste titre) quelques foudres et avanies sans doute bien méritées …
Un poème, en effet, appartient avant tout à son « inventeur » et ce dernier peut – légitimement – éprouver quelque dépit, rancœur, sentiment d’être plagié, pillé, trahi, exploité, bref se sentir soit vexé, soit insuffisant lui-même dans sa version primitive, ce qui est pire car générateur de regrets regrettables voire même de haine inextinguible …
Malgré mon radar à prévision, déficient cette fois-là - c’est rare -, ceci m’est déjà arrivé, une fois, sur le net avec un auteur vivant, lequel a bondi en découvrant son bébé trafiqué livré en accès à tous à sa grande surprise ! Ainsi suis-je prudent en te parlant comme suit : je te propose, si tu es OK, de te faire parvenir mon texte en privé*. Réfléchis, et ensuite, à toi de voir. Si cela te révulse, dis-me-le ou ne répond rien, jamais, on en restera là définitivement, je ne veux froisser personne …
* en privé : comment faire ? Pour moi : mystère. A voir. Dis-moi si tu sais faire.
Amitiés
gypoete barbu
(...)
Du haut de son fauteuil, peut-elle se fâcher ? >>>
Salut, JI
Ce message pour te faire une proposition. Voilà : j’ai repris, remanié, transformé ton poème « Du haut de son fauteuil… » J’en ai fait un pastiche, (intitulé « Hospice d’aujourd’hui ») comme je le fais très souvent en m’emparant des chefs d’œuvre des grands auteurs français. On ne pastiche que ce qu’on aime !
Mais les auteurs vivants, eux, n’aiment guère en général qu’on détourne leurs bébés. Quant aux morts, ils ne peuvent que se retourner dans leurs tombes … Sinon, moi qui signe gypoete, barbu ou non, « moi, Radar de ce faux-plafond » (inspiré d’un vers de Mallarmé), moi qui pastiche à 90 % les grands poètes, je subirais (à juste titre) quelques foudres et avanies sans doute bien méritées …
Un poème, en effet, appartient avant tout à son « inventeur » et ce dernier peut – légitimement – éprouver quelque dépit, rancœur, sentiment d’être plagié, pillé, trahi, exploité, bref se sentir soit vexé, soit insuffisant lui-même dans sa version primitive, ce qui est pire car générateur de regrets regrettables voire même de haine inextinguible …
Malgré mon radar à prévision, déficient cette fois-là - c’est rare -, ceci m’est déjà arrivé, une fois, sur le net avec un auteur vivant, lequel a bondi en découvrant son bébé trafiqué livré en accès à tous à sa grande surprise ! Ainsi suis-je prudent en te parlant comme suit : je te propose, si tu es OK, de te faire parvenir mon texte en privé*. Réfléchis, et ensuite, à toi de voir. Si cela te révulse, dis-me-le ou ne répond rien, jamais, on en restera là définitivement, je ne veux froisser personne …
* en privé : comment faire ? Pour moi : mystère. A voir. Dis-moi si tu sais faire.
Amitiés
gypoete barbu
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 77
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Re: Du haut de son fauteuil
N'aie crainte, je ne suis absolument vexé par cette initiative de bébé trafiqué !
En privé, je te livre mon adresse mail, tout simplement : renaud.deville@outlook.com
J'ai hâte de lire la "chose".
En privé, je te livre mon adresse mail, tout simplement : renaud.deville@outlook.com
J'ai hâte de lire la "chose".
JI- Nombre de messages : 202
Age : 35
Date d'inscription : 23/09/2011
Du haut de son fauteuil par JI
JI a écrit:N'aie crainte, je ne suis absolument vexé par cette initiative de bébé trafiqué !
En privé, je te livre mon adresse mail, tout simplement : renaud.deville@outlook.com
J'ai hâte de lire la "chose".
J'ai hâte de lire le "verdict". Rien ! Qué pasa amigo ?
gypoete barbu
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 77
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
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