La loi des reins (2015)

J’ai rêvé de sculpter dans la glaise ou l’ébène
Tes courbes que tu veux mettre encore à la benne,
Avec mes doigts tremblants, tout imbibés de vin,
Pour patiner ton dos si bigrement divin.

Mais cette tâche était pour mes mains des plus vaines
A m’tailler au hachoir, et mon crâne et les veines,
Soûlé par ton parfum de prunes de mombin,
Oh ! j’allais à coup sûr teinter l’eau de mon bain …

Alors las, j’ai croqué tes hanches de sirène,
Et j’ai craqué la tête hélas plus très sereine,
Ravagé par tes yeux aux reflets malandrins,
Gribouillant affolé ces cons d’alexandrins !

Me voilà presque inerte au milieu de l’arène,
Vaincu par tes seins lourds mais aussi ma migraine,
Mon gland indigo qui, d’ailleurs n’a plus de frein,
A désirer sans fin ton écrin purpurin …

Hé ! plus que mon mandrin, je voudrais que tu prennes
Comme un mandarin fou, de mon cœur vil les rênes
Toi qui clames toujours que j’adule tes reins
Seuls ! et ne pense qu’aux rapports adultérins !

………………………………………………………………………………………….

Post-scriptum : bon c’est vrai, mais ne fais pas de scène !
Vois mon cœur turgescent ! N’est-il pas plus obscène ?
Vois ses éjaculats bouillants et diluviens !
Abandonne-toi, vite! et sans fin, dis-lui : « VIENS » !

voila un texte qui ferait une excellente chanson
et les chanteuses se bousculeraient au portillon

j'ai bien aimé

"Soûlé par ton parfum de prunes de mombin,
Oh ! j’allais à coup sûr teinter l’eau de mon bain …

"Toi qui clames toujours que j’adule tes reins
Seuls ! et ne pense qu’aux rapports adultérins !

"Ravagé par tes yeux aux reflets malandrins,
Gribouillant affolé ces cons d’alexandrins !

41a, vraiment?
ca sent le prépubère

Rimbaudelaire, bravo, ça me rappelle certains poèmes de Rimbaud !

Moi, pré-pubère ou pas, j'aime. Le con d'alexandrin, ça m'évoque le Totorhélas*, le croqué/craqué, j'aurais aimé l'avoir fait, le gland indigo et le cœur turgescent aussi ...
C'est drôle, ré-jouissant, SanAntoniais, plein d'éjaculat de prunes/citron antillais, et, super, tous l'essence sont invoqués ...

* j'ai un poème / pastiché de Hugo, sur l'alexandrin jeté "à la benne" ... Une autre fois, ...

J'ai bien envie, puisque de tels exploits si explicites sont admis sur Vosecrits, de te faire le cadeau de ma "Musique de chambre", versions soft et hard, inspirée par Baudelaire ! Allez, je fais : des rapports entre sex & music ...



MUSIQUE DE CHAMBRE (version soft)


La très-chère était nue, et, connaissant mon goût,
Elle avait programmé l’antique phonographe
Dont le noir pavillon crachait jusqu’au dégoût
Ses cris et sanglots longs comme un cou de girafe.

Quand il jette en grattant son bruit sourd et pleureur,
Ce monde palpitant de douceur frénétique
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les deux-temps où le son se mêle à l’érotique.

Elle était déployée et se laissait toucher,
Tristan bramait son rut, Iseult miaulait d’aise
A mon désir saurien tendu comme un archet
Qui frottait wagnérien contre ut en si dièse.

Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle osait l’ouverture,
Et l’ut majeur joué à la lubricité,
Donnait un charme neuf à sa rude aventure.

Et son dos et ses reins, et son ventre et ses seins,
Polis comme une suite, unis comme une fugue,
Répondaient à l’oreille ô cher Jean-Sébastien,
Au contrepoint à l’orgue et au chœur qui subjugue.

Ange et Bête à la fois, antilope et lion,
Claveçon ou bassin, solo ou symphonique,
Elle m’exécutait l’antique partition …
A notre accord parfait, connaissant La musique.


--- Quand le phono se fut résigné à mourir,
Comme son seul point rouge illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il lançait un flamboyant plaisir,
Il inondait de vie, ce rubicond de membre.


Gypoete barbu
d’après Charles BAUDELAIRE « Les bijoux » in « Les fleurs du mal »


VERSION HARD

Ma meuf elle est à poil. Comme ell’ sait ce qui mbranche,
Elle a mis la sono, pris un CD balaise,
Un hard rock con à chier : quand on s’en paye une tranche,
Faut qu’la bat’trie dégueul’, j’aim’ taper quand je baise.

Ell’ s’est mise à msucer, ell’ ador’ ça, la pute,
Moi aussi, ça tomb’ bien, on aim’ la mêm’ musique,
On fait une bonne équip’, son jbinss et ma fluflûte…
Bon…on passe au count’ry, tout skia dplus authentique ?

- On tringle à queue veux-tu, on fornique à coups dtrique,
Ses nichons roploplotent, ses mirett’, ell’ clignotent,
Ça monte en moal épi, ya du jus électrique !
Cré vingt djeu, ....... dsuper pied, ....... dand putains, ....... dgross bobottes !


gypoete barbu

So-Back a écrit:voila un texte qui ferait une excellente chanson
et les chanteuses se bousculeraient au portillon

j'ai bien aimé

"Soûlé par ton parfum de prunes de mombin,
Oh ! j’allais à coup sûr teinter l’eau de mon bain …

"Toi qui clames toujours que j’adule tes reins
Seuls ! et ne pense qu’aux rapports adultérins !

"Ravagé par tes yeux aux reflets malandrins,
Gribouillant affolé ces cons d’alexandrins !

Bien vu pour les chanteuses, c'est ce que je cherche !

hi wen a écrit:41a, vraiment?
ca sent le prépubère

Et ouais j'ai mis longtemps à devenir jeune ...

gypoete barbu a écrit:Rimbaudelaire, bravo, ça me rappelle certains poèmes de Rimbaud !

Moi, pré-pubère ou pas, j'aime. Le con d'alexandrin, ça m'évoque le Totorhélas*, le croqué/craqué, j'aurais aimé l'avoir fait, le gland indigo et le cœur turgescent aussi ...
C'est drôle, ré-jouissant, SanAntoniais, plein d'éjaculat de prunes/citron antillais, et, super, tous l'essence sont invoqués ...

* j'ai un poème / pastiché de Hugo, sur l'alexandrin jeté "à la benne" ... Une autre fois, ...

J'ai bien envie, puisque de tels exploits si explicites sont admis sur Vosecrits, de te faire le cadeau de ma "Musique de chambre", versions soft et hard, inspirée par Baudelaire ! Allez, je fais : des rapports entre sex & music ...



MUSIQUE  DE  CHAMBRE    (version soft)


La très-chère était nue, et, connaissant mon goût,
Elle avait programmé l’antique phonographe
Dont le noir pavillon crachait jusqu’au dégoût
Ses cris et sanglots longs comme un cou de girafe.

Quand il jette en grattant son bruit sourd et pleureur,
Ce monde palpitant de douceur frénétique
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les deux-temps où le son se mêle à l’érotique.

Elle était déployée et se laissait toucher,
Tristan bramait son rut, Iseult miaulait d’aise
A mon désir saurien tendu comme un archet
Qui frottait wagnérien contre ut en si dièse.

Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle osait l’ouverture,
Et l’ut majeur joué à la lubricité,
Donnait un charme neuf à sa rude aventure.

Et son dos et ses reins, et son ventre et ses seins,
Polis comme une suite, unis comme une fugue,
Répondaient à l’oreille ô cher Jean-Sébastien,
Au contrepoint à l’orgue et au chœur qui subjugue.

Ange et Bête à la fois, antilope et lion,
Claveçon ou bassin, solo ou symphonique,
Elle m’exécutait l’antique partition …
A notre accord parfait, connaissant La musique.


--- Quand le phono se fut résigné à mourir,
Comme son seul point rouge illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il lançait un flamboyant plaisir,
Il inondait de vie, ce rubicond de membre.


Gypoete barbu
d’après Charles BAUDELAIRE « Les bijoux » in « Les fleurs du mal »


VERSION  HARD

Ma meuf elle est à poil. Comme ell’ sait ce qui mbranche,
Elle a mis la sono, pris un CD balaise,
Un hard rock con à chier : quand on s’en paye une tranche,
Faut qu’la bat’trie dégueul’, j’aim’ taper quand je baise.

Ell’ s’est mise à msucer, ell’ ador’ ça, la pute,
Moi aussi, ça tomb’ bien, on aim’ la mêm’ musique,
On fait une bonne équip’, son jbinss et ma fluflûte…
Bon…on passe au count’ry, tout skia dplus authentique ?

- On tringle à queue veux-tu, on fornique à coups dtrique,
Ses nichons roploplotent, ses mirett’, ell’ clignotent,
Ça monte en moal épi, ya du jus électrique !
Cré vingt djeu, ....... dsuper pied, ....... dand putains, ....... dgross bobottes !


gypoete barbu

La version soft n'est pas assez hard et la version hard pas assez soft, mais sinon c'est une très belle musique et pour toutes les pièces de la maison !

<<<< La version soft n'est pas assez hard et la version hard pas assez soft, mais sinon ...>>>>
.
Ha ha ha Pas mal, So-Back ! Et pas faux !
Mais en rendant le soft plus hard et le hard plus soft, on arriverait à deux merdes de marais ni trop puantes, ni trop bienpensantes, trop proches l'une de l'autre !
Ce qui, loi d'airin, est magique, c'est justement l'extrême, n'est-ce pas Rimbaudelaire ?

Et comme dit Stéphane, « Nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite du bonheur de deviner peu à peu ; le suggérer, voilà le rêve. » ou « Peindre non la chose mais son effet. »
Ce n'est évidemment pas le cas de ma version hard. C'était le cas de mon " 7ème ciel", n'est-ce pas So-Bach, sonnet inspiré sous influence de Rimbaud, n'est-ce pas Rimbaudelaire !

gypoete barbu

Amusant, mais j'ai trouvé aussi que ça fait potache...

J'approuve "ce con d'alexandrin" : rien de plus beau quand c'est réussi et rien de plus ridicule quand c'est raté.

Annie a écrit:Amusant, mais j'ai trouvé aussi que ça fait potache...

J'approuve "ce con d'alexandrin" : rien de plus beau quand c'est réussi et rien de plus ridicule quand c'est raté.

OK.
Question : lequel du soft ou du hard (ou les 2) fait potache ?

Amitiés
gypoete

le premier texte

le second c'est pas ma famille

gypoete barbu a écrit:
<<<< La version soft n'est pas assez hard et la version hard pas assez soft, mais sinon ...>>>>
.
Ha ha ha    Pas mal, So-Back ! Et pas faux !
Mais en rendant le soft plus hard et le hard plus soft, on arriverait à deux merdes de marais ni trop puantes, ni trop bienpensantes, trop proches l'une de l'autre !
Ce qui, loi d'airin, est magique, c'est justement l'extrême, n'est-ce pas Rimbaudelaire ?

Et comme dit Stéphane, « Nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite du bonheur de deviner peu à peu ; le suggérer, voilà le rêve. » ou « Peindre non la chose mais son effet. »
Ce n'est évidemment pas le cas de ma version hard. C'était le cas de mon " 7ème ciel", n'est-ce pas So-Bach, sonnet inspiré sous influence de Rimbaud, n'est-ce pas Rimbaudelaire !

gypoete barbu

Je te taquine, j'adore tes pastiches et moi-même j'en ai fait aussi ! :

Avant :

LA FONTAINE DE SANG

Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.

À travers la cité, comme dans un champs clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.

J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !

J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour payer à boire à ces cruelles filles !

Charles BAUDELAIRE
(1821-1867)



Après :

LA FONTAINE DE SPERME

Il me semble parfois que mon gland coule à flots
Ainsi qu’une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l’entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je te cherche en vain pour noyer ta figure.

A travers la cité, j’exhibe son goulot,
Qui s’en va transformant ton visage en hublot,
Tapissant ton palais d’une douce mixture,
Et te pissant au cul pour seule garniture.

J’ai demandé souvent à des vagins spacieux
De tarir pour un jour les longs jets de ma pine ;
Un con s’imprègne mieux que ta bouche câline.

J’ai cherché dans ma chèvre un sommeil oublieux ;
Dans une vieille aussi la paix de mon anguille,
Mais je l’ai salope, oh ! raide comme une quille !

Annie a écrit:le premier texte. le second c'est pas ma famille

Dont acte. Les bijoux de famille ("Les bijoux" de Baudelaire avaient inspiré le potache que je suis encore), ça se cache, c'est vrai, comme le revendiquait Tartuffe ("Cachez ce sein ...")
Apparemment, ce n'est pas l'avis de Rimbaudelaire (Les fontaines) ... ni celui des chefs de site (qui restent sans voix).

Dans ces conditions, je récidive (en soft extrême, Annie, tu peux remettre le voile au rancard), avec :

EROTIQUE

Tout s’enfle contre moi, tout me dit, tout me tente,
Et l’aronde, et la chair, et l’esprit aimanté,
Dont l’onde, dont l’effort, dont le charme vanté
Et m’attire, ô Minceur, et m’émeut, et m’enchante.

Quel espoir, quel appui, quelle invite envoûtante
Sans recours, sans détours, sans discours lamenté,
Me destineras-tu ? Ton regard inventé,
Ton indicible main, ou ta voix si touchante ?

Eh quoi ? Splendeur, je vais combattre maintes fois
Encore ta réserve, et ta force, et ta loi,
Cet émoi cacheté, ce mur, et cette fronde.

Mais ton œil cependant, ton bras, ton cri sera
La foi, le lien, l’appel, où cet attrait vaincra,
Où mourra ce tournoi, où tu cherras ô blonde.


gypoete barbu
(d’après Jean de Sponde, encore, quand on est amoureux…
12ème sonnet de la mort)


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