Note de rêve (V)
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Note de rêve (V)
Note de rêve (V)
le rêve était violent. il y avait cette fille que j'espérais oublier, que je n'oubliais pas, et qui me revenait comme une marée glaciale au coeur à chaque fois que je le croyais, les yeux mouillés, la voix bouleversante et claire, grand matin du fond de l'âme - ou grande nuit. était-ce émotion hallucinée, comme seuls les rêves en ont l'art ? j'étais d'une joie folle, exultante, exaltée, grandiose, solaire, une joie qui enlaçait l'univers, qui le serrait, l'embrassait, qui l'avalait en elle, sublime, adorable, extraordinaire! et, en même temps, j'étais triste, d'une tristesse infinie, étrange, paradoxale, nébuleuse, immergeante, qui me recouvrait et me résorbait au plus vague de moi-même. oh, certains états, je le sens, sont d'une complexité inouïe, qu'il est difficile de recracher, de confier, de bredouiller. aussi dirais-je que c'était amour et projection de la fatalité de cet amour, amour et refus de cette fatalité. malédiction, contradiction, etc.
nous étions réunis dans un petit coin de pièce, froid et douillet, qui menait au grand air, au fleuve étoilé, à la nuit longue, instable, vibrante comme un rayon, comme un pan d'univers abattu, à tout ce qui m'appelait impérieusement, et me confondait, et me tuait. je tendais l'oreille, les poings serrés et priants, j'écoutais le silence des saints, l'absence de vent, le langage du regret grimpant en moi comme un lierre de mort, qui serre et desserre le ventre, le foyer qui nous unissait et nous désunissait. et plus elle penchait son jeune visage pâle, humide et gai, contre le mien, plus elle me semblait disparaître en un autre monde, et plus elle me semblait disparaître, plus elle était mer promise, écho destiné à revenir à cette origine trompeuse : mon amour.
j'avais conscience de rêver et n'en avais pas conscience, je voulais l'enlacer, l'appeler, dire d'innocentes bêtises, la prendre par la main avec toute la légèreté que je portais dans ma poitrine d'enfant, alors tout ce sérieux se serait fait oiseau, comme ces dessins imaginaires faits d'un doigt dans le ciel, évacuées ces rivières tropicales que sont les larmes inventées. je l'oubliais, elle revenait en rêve, plus humaine que jamais, et je me réveillais la gorge enrouée d'adieux jamais dits, le buste ridé de bleus, de poèmes qui servaient à la tuer gentiment, les mains tremblantes, troublées, je soupirais, crevant de lui parler, désespéré de ne le plus pouvoir. le rêve m'échappait, je n'avais plus qu'une bribe fuyante, intouchable, obsessionnelle, une atmosphère de tendresse absolue et de deuil.
le rêve était violent. il y avait cette fille que j'espérais oublier, que je n'oubliais pas, et qui me revenait comme une marée glaciale au coeur à chaque fois que je le croyais, les yeux mouillés, la voix bouleversante et claire, grand matin du fond de l'âme - ou grande nuit. était-ce émotion hallucinée, comme seuls les rêves en ont l'art ? j'étais d'une joie folle, exultante, exaltée, grandiose, solaire, une joie qui enlaçait l'univers, qui le serrait, l'embrassait, qui l'avalait en elle, sublime, adorable, extraordinaire! et, en même temps, j'étais triste, d'une tristesse infinie, étrange, paradoxale, nébuleuse, immergeante, qui me recouvrait et me résorbait au plus vague de moi-même. oh, certains états, je le sens, sont d'une complexité inouïe, qu'il est difficile de recracher, de confier, de bredouiller. aussi dirais-je que c'était amour et projection de la fatalité de cet amour, amour et refus de cette fatalité. malédiction, contradiction, etc.
nous étions réunis dans un petit coin de pièce, froid et douillet, qui menait au grand air, au fleuve étoilé, à la nuit longue, instable, vibrante comme un rayon, comme un pan d'univers abattu, à tout ce qui m'appelait impérieusement, et me confondait, et me tuait. je tendais l'oreille, les poings serrés et priants, j'écoutais le silence des saints, l'absence de vent, le langage du regret grimpant en moi comme un lierre de mort, qui serre et desserre le ventre, le foyer qui nous unissait et nous désunissait. et plus elle penchait son jeune visage pâle, humide et gai, contre le mien, plus elle me semblait disparaître en un autre monde, et plus elle me semblait disparaître, plus elle était mer promise, écho destiné à revenir à cette origine trompeuse : mon amour.
j'avais conscience de rêver et n'en avais pas conscience, je voulais l'enlacer, l'appeler, dire d'innocentes bêtises, la prendre par la main avec toute la légèreté que je portais dans ma poitrine d'enfant, alors tout ce sérieux se serait fait oiseau, comme ces dessins imaginaires faits d'un doigt dans le ciel, évacuées ces rivières tropicales que sont les larmes inventées. je l'oubliais, elle revenait en rêve, plus humaine que jamais, et je me réveillais la gorge enrouée d'adieux jamais dits, le buste ridé de bleus, de poèmes qui servaient à la tuer gentiment, les mains tremblantes, troublées, je soupirais, crevant de lui parler, désespéré de ne le plus pouvoir. le rêve m'échappait, je n'avais plus qu'une bribe fuyante, intouchable, obsessionnelle, une atmosphère de tendresse absolue et de deuil.
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 25
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Note de rêve (V)
bon, il faudrait le supprimer
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 25
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Note de rêve (V)
Le supprimer non mais peut-être l'élaguer pour ne plus retenir que l'élan ou plutôt les élans contraires.
Merci pour la lecture
Merci pour la lecture
obi- Nombre de messages : 553
Date d'inscription : 24/02/2013
Re: Note de rêve (V)
(try a little harder)
Le rêve était violent. Cette fille que j'espérais oublier, oubliais pas, revenait marée au coeur chaque fois que je le croyais, les yeux mouillés, la voix bouleversantéclaire, grand matin du fond de l'âme - ou grande nuit. Emotion hallucinée. J'étais d'une joie folle, exultaltée, grandiosolaire, une joie l'univers, le serrait, l'embrassait.
Le rêve était violent. Cette fille que j'espérais oublier, oubliais pas, revenait marée au coeur chaque fois que je le croyais, les yeux mouillés, la voix bouleversantéclaire, grand matin du fond de l'âme - ou grande nuit. Emotion hallucinée. J'étais d'une joie folle, exultaltée, grandiosolaire, une joie l'univers, le serrait, l'embrassait.
teverino- Nombre de messages : 460
Age : 67
Date d'inscription : 23/05/2014
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