Soleil natal
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Soleil natal
Mon soleil natal n'existe pas
je suis né à Midi dans un brouillard de mai,
nulle part,
avenue de la laideur comme vous autres, sauf toi peut-être
que j'aime
ô soif qui depuis l'aube me suis,
tu as bâti ta ville de mirages sous mes boucles brunes
ta démence oisive dans mon sang de nègre pâle, ma gouaille rieuse aux joues roses, mon coeur cognant, cognant
ses trois-cent vingt huit mille km/h dans les brisures d'oasis
j'ai sué toutes les avalanches des tristesses, subi quatre cent épiphanies pour des yeux verts, dégluti mon venin lacrymal jusque dans les sables;
empoigné le feu des blues qui me refoulait dans les cotons du sommeil
et par la chair tenté le fouet du ciel à blanc,
j'ai mordu-déchiré comme une charognarde les décompositions de l'âme,
le silex des deux derniers siècles
d'un claquement si doux du langage, si désespérément tiède...
l'amour ne m'a transpercé que par ombres caressantes, par misères nues, tragédies cocasses, gorge enserrée dans les draps des mains, rires applaudisseurs, solitude...
j'ai...
mais c'est en toi que mon âge s'est toujours acharné
heurté constamment à sa propre démise
et toi, nuit fulgurante si noire,
sous les crevasses du rêve
toi ma ruine d'exister
mon amertume d'étoile
...
dans ton ventre sans nombril, je creuse fureur
avec ongles-précipices, hyène des églises, je m'enfante débris et confins
DIEU OÙ DORS TU ?
on crie à se péter les dents
et moi je pleure clarté car jamais tu ne viens
rassurer dans ma voix ce peu de vie battue
je suis né à Midi dans un brouillard de mai,
nulle part,
avenue de la laideur comme vous autres, sauf toi peut-être
que j'aime
ô soif qui depuis l'aube me suis,
tu as bâti ta ville de mirages sous mes boucles brunes
ta démence oisive dans mon sang de nègre pâle, ma gouaille rieuse aux joues roses, mon coeur cognant, cognant
ses trois-cent vingt huit mille km/h dans les brisures d'oasis
j'ai sué toutes les avalanches des tristesses, subi quatre cent épiphanies pour des yeux verts, dégluti mon venin lacrymal jusque dans les sables;
empoigné le feu des blues qui me refoulait dans les cotons du sommeil
et par la chair tenté le fouet du ciel à blanc,
j'ai mordu-déchiré comme une charognarde les décompositions de l'âme,
le silex des deux derniers siècles
d'un claquement si doux du langage, si désespérément tiède...
l'amour ne m'a transpercé que par ombres caressantes, par misères nues, tragédies cocasses, gorge enserrée dans les draps des mains, rires applaudisseurs, solitude...
j'ai...
mais c'est en toi que mon âge s'est toujours acharné
heurté constamment à sa propre démise
et toi, nuit fulgurante si noire,
sous les crevasses du rêve
toi ma ruine d'exister
mon amertume d'étoile
...
dans ton ventre sans nombril, je creuse fureur
avec ongles-précipices, hyène des églises, je m'enfante débris et confins
DIEU OÙ DORS TU ?
on crie à se péter les dents
et moi je pleure clarté car jamais tu ne viens
rassurer dans ma voix ce peu de vie battue
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Soleil natal
quelle aventure
j'ai sué toutes les avalanches des tristesses, subi quatre cent épiphanies pour des yeux verts, dégluti mon venin lacrymal jusque dans les sables
j'ai sué toutes les avalanches des tristesses, subi quatre cent épiphanies pour des yeux verts, dégluti mon venin lacrymal jusque dans les sables
So-Back- Nombre de messages : 3658
Age : 101
Date d'inscription : 04/04/2014
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