65è exercice en direct - mercredi 16 Janvier à 21h !

Loupbleu a écrit:

Sahkti a écrit:c'est pas très compliqué pourtant, si?

J'ai déjà fini mon premier :-))

On se sert à volonté, si on a épuisé tous les noms, on en donnera d'autres !

Je comprends rien à l'Oulipoterie, c'est pas d'aujourd'hui…

Sahkti a écrit:c'est pas très compliqué pourtant, si?

J'ai déjà fini mon premier :-))

frimeuse :-))))

chui un peu lente de la comprenette, ça y est c'est partiti?

Je suis dans le bon, Loup?

Tu piges comme ça Yali, ou bien?

Numériplume a écrit:

Sahkti a écrit:c'est pas très compliqué pourtant, si?

J'ai déjà fini mon premier :-))

frimeuse :-))))

ben ouais! :-)

Sahkti a écrit:Je suis dans le bon, Loup?

Tu piges comme ça Yali, ou bien?

Oui, je comprends mais j'avoue que ça déclenche pas beaucoup de chose chez moi, Larousse j'ai toujours eu l'ambition de me la coucher sur la paille et le raconter, plustôt que sur le papier et me la folioter

A toi de te débrouiller pour avoir de l'imagination et inventer un mot qui amènera une rousse sur ton lit de papier :-)

Sahkti a écrit:Je suis dans le bon, Loup?

C'est pile ça Sahkti !

Yali a écrit:

Sahkti a écrit:Je suis dans le bon, Loup?

Tu piges comme ça Yali, ou bien?

Oui, je comprends mais j'avoue que ça déclenche pas beaucoup de chose chez moi, Larousse j'ai toujours eu l'ambition de me la coucher sur la paille et le raconter, plustôt que sur le papier et me la folioter

Là, je suis plutôt du genre à tripoter le p'tit Robert!

Harrypottermine: Idiome propre à la francophonie, plus particulièrement européenne, utilisé dans toutes les familles et spécialement celles avec enfants. Cette locution, issue de la langue médiévale en usage chez les ménestrels qui chantonnaient des contes de fées aux rois, est définie comme suit par le Littré:

Loc., orig. Europe francophone, ancienn. ‘Harrypoterminabulus’, apparue pour la première fois dans la Chanson de Roland, répandue en Europe francophone, au Québec et dans quelques pays d’Afrique francophone. Sa signification a peu évolué au cours du temps. L’emploi de cette locution indique à l’interlocuteur qu’il doit terminer quelque chose sous peine d’être frappé d’un mauvais sort. Exemples: "Harrypottermine ta soupe ou tu seras petit toute ta vie." "Harrypottermine de lire sous la couette ou tu vas devenir aveugle."
Jadis, au Moyen Age, il était admis que l’emploi de cette locution signifiait le malheur tombé sur la maisonnée si elle n’était respectée. Exemple: "Harrypottermine de trucider ce mécréant ou la peste va s’abattre sur le village." "Harrypottermine de rançonner la dîme ou le Roi Nicolas fera brûler ta maison".


Zidanelamainàladame: nom d’une association franco-kabyle mise en place par le président Jacques Chirac peu avant la fin de son mandat, afin de promouvoir les échanges entre la France et l’Algérie, plus particulièrement dans le domaine de l’éducation à la citoyenneté.
Cet organisme a été baptisé Zidanelamainàladame par Bernadette Chirac, première dame de France, suite à une visite officielle à Alger en 2003, lors de laquelle un jeune paysan de Kabylie, illettré et timide, n’a pas oser approcher l’épouse du président de la République. Attentive à se mettre au niveau de chacun de ses admirateurs, Madame Chirac s’est penchée et a dit au garçonnet "Donne la main à la dame", formule qu’il a répétée dans une langue brebouillante avant de tendre ses doigts fébriles.
Le Président a alors eu l’idée de permettre à cette belle nation qu’est l’Algérie d’accéder à la culture et au savoir en mettant sur pied une fondation de développement individuel, financée en partie par l’Unesco et soutenue par Zinedine Zidane

claire a écrit:Là, je suis plutôt du genre à tripoter le p'tit Robert!

ça me fait penser à une vieille blague :0))

Je suis partit dans un délire, ça devient du grand n'importe quoi :-))) on verra

Al Capone
L’Alcaponefrites

Délinquants de la bonne santé publique, petites frappe de la bouffe calorique, pourfendeurs des cinq fruits et légumes frais par jour, le groupuscule « Alcaponefrites » a vu le jour après la promulgation de la loi dite de salubrité culinaire.

Les trois terroristes (dont deux Belges) ont été identifiés, leurs méthodes mise à jour. On sait qu’ils offrent des « dégustations » gratuites de substance illicite dans des entrepots abandonnés, des garages en sous-sol, ou même à l’intérieur de bibliobus. Il s’agit selon nos sources de pommes de terre (Solanum tuberosum) taillées en lamelles, cuites dans de l’huile bouillante, servies avec ketchup ET mayonnaise, mangées avec les doigts.

La police semble sur une piste. Des traces de gras auraient été retrouvées sur un exemplaire d’à la recherche du temps perdu de Marcel Proust.


Jack l’éventreur
Jackl’éventreurc’estl’heure, gentleman éventreur.

Jackl’éventreurc’estl’heure se lève tôt. A 6h13, son réveil sonne, à 6h15, il gratouille son slip, à 6h23, il boit son café, noir, sans sucre, d’une traite après avoir mis une biscotte entière (non beurrée) dans sa bouche. A 6h34, il affûte un grand couteau, A 6h40 il se lave (inclus brossage des dents, douche, shampoing, rasage de TRES près, baume après-rasage). A 6h52, il affûte à nouveau son très grand couteau. A 7h05, il décide d’assassiner la concierge qui ne sera présente à la loge qu’à partir de 8h00. Il en profite pour affûter à nouveau son couteau. A l’improviste, vers 8h37, il se fait un second café (noir, sans sucre, bu d’une traite, sans biscotte).

A 8h03, il laisse à terre le cadavre de la concierge, lui ayant subtilisé son porte-feuille, une broche (plaquée or), un stylo bic quatre couleurs, quatre plis recommandés et un colis (estampillé La redoute). Il a pris soin de lui laisser sa montre au poignet, c’est sans doute ce qu’on appelle la politesse des rois !

Tintin
Timbales

Les tintimbales sont des instruments vivants à percussion constitués d'un bassin en cuivre couvert d'une houppette blonde. Elles ont énormément voyagé à travers le monde pour faire entendre leurs sons abrutissant. Elles apparaissaient généralement par nombre de quatre ou cinq, mais il arrive d'en voir seulement deux ou trois d’après les dires du «capitainne haddock marteen» qui s’écria «mile sabot» en voyant pour la première fois cet instrument étrange. Le célèbre Milou (mi homme mi Loupbleu) est le seul à pouvoir les accorder afin d'obtenir des hauteurs précises.
Elles produisent un son grave et profond, comparé à celui du tambourgeon qui ne fonctionne qu’au printemps.
En décembre 2007 Les tintimbales au Congo on fait tellement de bruit qu’elle provoqua l’affaire tournesol qui fut classé sans suite par les célèbres détectives sportifs «les Dupongiste».Aujourd’hui les tintimbales appartiennent à Bernard et Bianca Castafiore qui les exposent dans le magnifique musé de coton «Le musé d’orsaylaouate».

Hamomelette

- Tu connais le danois, toi ?.

On était dans ce petit resto à Elsinore. Tous deux perplexes devant la carte écrite en danois.
Moi je sais ce que je prends avais-tu déclaré.
- Dis-moi.
- Une Hamomelette !
- Et c’est ?
- Ce doit être une omelette au jambon, non ?
- Ben vi... Qu’est-ce que t’es malin, mon chéri.

Il y avait des têtes de mort sur les tables en guise de lampes.



La Parasola

- Alors, la Belgique ? Raconte !
- Ben, c’était chouette. Trois jours c’est trop court. Mais hier, je me suis amusée comme une folle.
- Tu es sortie en boîte ? Paraît qu’elles sont terribles à Bruxelles.
- Non, mieux que ça… Figure-toi, il y avait une fête sur la Grand’Place. On a dansé toute la nuit la Parasola.
- La quoi ?
- La Parasola, tu sais, cette danse belge que l’on danse sous la pluie, sur les pavés gris et glissants.
- …
- Très amusant, je t'assure. Je t'apprendrai.

Je repasse un peu plus tard

Britney spearanha (imposé)

Le britney spearanha est un poisson, assez différent de la morue bien que présentant des caractéristiques similaires. D’où les titres Gimme more et baby one more time qu’il se plait à interprêter
Il a besoin d’au moins deux compagnons afin d’établir une hiérarchie, il n’aime pas être lonely, et les autres lui clament alors : I’m slave for you
L’agressivité du britney spearhana augmente avec la température, c’est qu’il fait chaud dans ce milieu, they love rock’n’roll. Il a par ailleurs besoin d’un éclairage tamisé, un mélange plein de subtilité, alors turn on the night…
N’oublier pas que le britney spearhana est dangereux, il attaque régulièrement, vous n’aurez plus qu’à vous lamenter et pleurer que Oups, it did it again, sans compter qu’il s’infiltre partout, c’est un poisson people dont le chant est toxic…

Peter pandanstatête

Peter le chasseur est un grand enfant, il vole, oui, il chaparde tout le gibier de la forêt. Victime d’un dédoublement de la personnalité, il se fait aussi appelé capitaine crochet, référence à ceux qui ornent sa cabane, où il aime suspendre toutes les petites bêtes qui ont croisé son fusil. Petit soldat des bois, Peter Pandanstatête a également adopté le surnom de Pan Pan la tulipe, c’est son côté fleur bleue.

Piaffaire

L’affaire judiciaire la plus importante du 20ième siècle. Et qui a valu au juge quelques noms d’oiseaux. Dans un lieu surnommé le boulvard du crime. Le suspect numéro 1 était l’homme à la moto, c’est un gars qui essuyait des verres au fond du café. Ou"L’homme des bars". On le surnommait celui qui ne pouvait pas pleurer. La victime s’appelait Céline. Un crime atroce.
Mais qu’as tu fais, John ? Vous vous êtes disputés, on l’a retrouvée morte, tu as dit « je n’en connais pas la fin » On ne t’a pas cru. Et pour toi tout fout l'camp

J’entends encore sonner les trois cloches
Non, Johnny, tu n’es pas un ange
Mais au fond… j’men fous pas mal

(En italique les titres de chansons de Britney Spears et d'Edith Piaf)

Je vous lis et commente demain!

C'était marrant Loup :0)
merci!

L’ouliPotter

Exerciçoulipesque : genre d’éxo littereux pour auteur au teint pale et en panne d’inspiration mais toutefois toujours soucieux de briller un peu en société en citant un tas de type morts depuis des lustres. Les morts ont ça d’arrangeant que jamais ils ne vous contredisent ni jamais ne s’opposent, ni jamais ne disent, quoique :
Queneau
Dis donc petit con, t’en a pas marre de remâcher Zazie ?
L’ouliPother
Monsieur Queneau si vous saviez comme je vous admire, comme je…
Queneau
T’aurais pas une clope ?
L’ouliPotter
C’est-à-dire qu’on fume plus Monsieur Queneau
Queneau
File-moi un verre alors.
L’ouliPotter
On boit plus non plus Monsieur Queneau
Queneau
Pas la peine que je te demande si t’as dans les fouilles un petit bout d’opium
L’ouliPotter
C’est-à-dire que…
Queneau
C’est-à-dire que t’en as pas !
L’ouliPotter
C’est ça Monsieur.
Queneau
Pas d’amour non plus ?
L’ouliPotter
Ben…
Queneau
Tu sais quoi petit ?
L’ouliPotter
Quoi Monsieur Queneau ?
Queneau
Arrête de piller les tombes sans rien dans les poches. Arrête de faucher dans celles des autres, arrête de traîner dans les cimetières.
L’ouliPotter
Je…
Queneau
Les cimetières pour les vivants c’est pile entre la station couché de l’hôte et celle debout du visiteur, ce qui fait que t’es comment L’ouliPotter ?
L’ouliPotter
À genoux Monsieur Queneau
Queneau
Ben redresse-toi petit. Redresse-toi.

SAHKTI : On dirait que tu as une verve politique ce soir :-) Ton érudition sur le Harrypottermine m'a sidéré :-)

NUMERI : Excellent :-) Un vrai festival, c'est vraiment imaginatif et très drôle !

PILI : Du presque rien qui est du tout à fait ça. CE ue tu condenses dans des petits exercices à priori comme ça, pour rire, est proprement épatant !

Merci loup pour cet "exo" original.

Zorrobinet :

D’occas,
Chez la pharmacienne du coin
Après le rond point Quincampoix
Collé au vase,
Le zorrobinet ne sert à rien !
Il ne ressemble à rien !
Et c’est déjà beaucoup !

Mal fichu,
Il est suspect, (et ça c’est énorme)
Il n’est ni coquet, ni mignonnet,
C’est un bilboquet sans attrait.

Le Zorrobinet a du toupet
Mais pas d’ticket :
Il a un fouet ?!
Et alors ? Et alors ?!
Un fouet bluet pour tuyau,
Tuyau ?
Et canalisation !
Ah…



Zorrossignol :

Prenez votre boussole,
Un soir de farandole.
Munissez-vous d’une camisole,
Sans quoi, elles s’affolent.
Elles se cajolent sous un parasol,
Batifolent toujours de traviole,
Et rigolent comme des casseroles.
Ces Baby doll, ces sales bestioles
J’en raffole, j’en profiterole.
Un seul bémol !
Prenez-garde au chat d’Alice,
Il s’immisce comme la police,
Oust, Chat à varices !
File manger ta saucisse !
Moi, je m’isole avec mes folles,
Mes baby doll, mes p’tites lucioles,
Mes miss malices…
Oh, mon pénis, c’est un supplice !…

Arsènelupingouin : volatile ayant oublié comment voler. Il est cousin du pingouin, mais ils se sont perdus de vue, l’arsènelupingouin vivant uniquement dans le désert du Sahara.

Totoroute : autoroute dont la conception a été entièrement confiée à des illuminés (pour les occuper).


2009
Le Ministre du Budget français s’adressa fièrement aux journalistes :
« Mesdames, Messieurs, je sais que nous vivons une période de récession sans précédent. Il était donc temps que je passe à l’action. Je vous annonce donc que j’entame une grève de la fin illimitée pour protester contre ma propre incompétence. »

2010
Une représentante des Jeux Olympiques présentait une nouvelle discipline combinée au Ministre des Sports : la course en trottinette suivie du lancer de trottinette. Elle était en train d’expliquer ses bienfaits sur l’économie, la France disposant de nombreuses usines de rayon de roue, quand un zombie fit irruption dans le bureau. La pauvre femme s’évanouit, mais le Ministre garda son flegme.
« Ah, Gustave ! Comment ça se passe au Budget ?
- J’ai une excellente nouvelle ! Johnny Hallyday est prêt à revenir en France si on relance le Paris-Dakar !
- Mais vous savez bien qu’après les trente-cinq morts de l’an passé, l’image de la France en pâtirait gravement. Et ce, malgré que sur les trente-cinq, il n’y avait que sept Français.
- Je sais bien, mais j’ai eu une idée géniale. On ferait le Paris-Dakar sur totoroute ! Plus aucun risque ! En plus, avec la secte de l’Ordre des Sept Boules de Cristal, on a une main d’œuvre à ne plus savoir qu’en faire. Et vous vous imaginez, avec le fruit des impôts de Johnny, on pourrait augmenter le pouvoir d’achat des Français de 0.0034% !
- Banco ! »

2011
Arsène, petit arsènelupingouin, n’avait jamais vu ça de sa vie : une totoroute ! En réalité, toute sa vie il n’avait connu que le sable. Le concept même de solide lui paraissait incroyable. Sur la totoroute, son pas était rapide, alors que le sable ralentissait sa marche, se dérobant sous ses pattes. Il était bien.
Bien, mais pas totalement heureux. Les arsènelupingouins partageaient la malédiction de vivre éternellement avec le souvenir atavique des sensations du vol. Les sensations, mais pas la méthode. Si la nostalgie était une espèce, ce serait celle des arsènelupingouins.

Il entendit un grondement. « Le tonnerre sous un si beau soleil ? », s’étonna-t-il. Non, le tonnerre ne venait pas du ciel, mais du sol. Il se pencha pour y porter son ouïe. La suite fut brutale, mais moins qu’on ne pourrait le croire, les arsènelupingouins ayant conservé de leurs aïeux le même postérieur dodu que celui de leurs cousins de l’Arctique.
Plus que la douleur, Arsène ressentit une joie immense. Enfin il volait ! Une fois mis le pied à l’étrier – ou le pare-choc au fessier – , il eut la révélation : battre des ailes permettait de conserver son altitude. Il vola avec passion et ténacité ; il avait un but : le Grand Nord.

Définition de Labrune illustré:

GAVROCHIER, le:

Nom commun du genre neutre bien que virilement déterminé par un "le" grammatical, descend à tout allure d'un verbe originaire des côtes bretonnes, "gavrocher".
Issu de l'expression latine "gavus orocus est" (l'auroch est gavé), le verbe gaverocher, attesté depuis le XVIème siècle sous cette forme, était généreusement attibué aux marins des hautes mers accostant en Finis Terrae après force houles et haut le coeur qui ne manquaient pas d'alléger d'un poids peu commun leurs tripes zé boyaux encombrés. Mot à mot, on allait "gaver le rocher" avant de sortir le poisson.

Le gavrochier, substantif dérivé de "gavrocher" et être syntaxiquement déviant - et vice et versa-, désigne donc d'abord le marin qui va gerber sur terre. Homme par nature taciturne et renfermé, sombre et balafré, fort et tatoué, chanteur, gouailleur et pêcheur fatigué, blackboulé et chambardé, bastingué et faux rêveur, le gavrochier garde tout en lui, pour lui, par devers lui jusqu'à la terre promise et le recher en vue: "Sus au rocher!", s'écrie-t-il en son for intérieur.

Dans son sens actuel, le gavrochier ne désigne plus exclusivement le marin du Finitère. Il gagna ses lettres de noblesse dans les Côtes d'Armor, puis, tels les Anglais sous Charles VII, envahit le territoire comme une traînée... de poudre pour embraser nos campagnes et leurs chanteuses.

Le gavrochier, auroch gavé, puis marin en décharge, est, en 2008
a) un éleveur de requins, les rochiers, qu'on engraisse pour les fêtes de fin d'année: On gave le rochier.
b) un petit requin à talonnettes, de la famille du requin-roquet, nageant en eaux troubles mais néanmoins nictalope, au coût très élevé, à l'aileron pugnace et à la chair triste, hélas!

Exo 16-06-08

Contraintes :

- La fée Clochette
- Jack l’Eventreur


Eventrechette :

du bas-poitevin éventrecloquette, composé à partir du préfixe « esventre » qui dit bien ce qu’il veut dire, et du suffixe « closquette », diminutif du substantif « closque », dont on se perd en conjectures sur le sens premier, si tant est qu’il en ait eu un. Quoi qu’il en soit, dès le XIVème siècle, les bons auteurs l’emploient sous sa forme archaïque, sans qu’on possède pour autant d’indications sérieuses sur sa signification. L’illustre trouvère Aymeric de Romorentin dit Aymeric le Dégoulinant, n’hésitait pas à dédicacer à l’élue de son cœur ces strophes inoubliables : « A ma doulce Jeannette, qui ne chault esventreclosquette », dont le caractère sybillin ne fait qu’ajouter à la subtile poésie qui s’en dégage. Dès le XVIIIème siècle, cependant, l’orthographe du mot s’est affadie, jusqu’à perdre une partie du suffixe et du préfixe, pour devenir « ventrèche », lequel ne désigne plus qu’une sorte de lard de poitrine particulièrement coriace. De la sorte, le joli substantif « Eventrechette », aussi chantant qu’évocateur, reste disponible pour les bons auteurs.


La Fée Eventrechette :

il se trouve qu’un bon auteur (ô combien !) à force de cogitations libéralement humectées de quelque boisson euphorisante, voire plusieurs, a réussi à trouver un emploi pour ce fameux substantif aussi fascinant que difficile à placer dans une conversation courante. Pour faire court, il s’agit d’une fée, créature gracieuse et bénéfique presque par postulat, bouclettes d’or, prunelles d’azur et cul de marbre, bref un vrai canon de page centrale de magazine de charme, les ailes dans le dos en plus. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des outre-mondes si la belle ne souffrait pas d’une sorte de manie bénigne qui la conduit périodiquement (particulièrement les veilles de la Toussaint) à arpenter les rues les moins fréquentables pour y séduire des proies génralement diminuées par les excès de toute nature. On imaginera la suite, et les droits sont disponibles aux conditions en usage. Envoyer toute proposition sérieuse et chiffrée aux administrateurs qui transmettront.


Une aventure de la fée Clochette

Il pleuvait sur Londres ce jour-là. La veille aussi, d’ailleurs. La Fée Clochette se morfondait dans son hôtel particulier. Elle soupirait après le Captain Crochet. Ce dernier avait de nouveau appareillé pour les brumes de l’océan, la laissant en plan avec un sinistre bellâtre, devenu depuis Lord Peter. Qui passait ses nuits à dilapider au whist la fortune que sa magie lui avait acquise. Pluie ou pas, elle avait besoin d’air, il était temps qu’elle sorte. Et puis s’il fallait à Londres attendre qu’il cesse de pleuvoir pour sortir…Au lieu de s’en aller par la porte, elle préféra s’envoler d’un battement d’ailes depuis le balcon de sa chambre. Un ivrogne qui cuvait au coin de la rue en périt sur le champ d’une crise cardiaque. Elle ne se posa qu’au milieu d’un des quartiers les plus mal famés des docks, entrelacs de masures insalubres, d’entrepôts délabrés et de bouges sordides où se pressait la multitude assoiffée. C’est dans ces lieux de perdition, parmi les braillements des buveurs et des rires grasseyants des femmes de mœurs légère, qu’elle savait pouvoir trouver ce qu’elle cherchait. D’un pas résolu, dissimulant ses ailes sous une ample capeline de tweed, elle poussa la porte du Ploughman’s Inn…


Une aventure de Jack L’Eventreur.

Il pleuvait sur Londres ce jour-là. Il pleuvrait le lendemain aussi, à coup sûr. A Londres, la météo est une science exacte. Jack s’en réjouissait. Il n’aimait rien tant que la pluie. Elle vidait les rues ; n’y restaient que les malheureux sans toit et quelques misérables créatures que la faim et le dénuement poussaient à se ruer sur les rares passants détrempés pour monnayer leurs pauvre charmes en échange de quoi boire jusqu’au lendemain. Quant aux policiers, on n’en voyait pas la houppelande d’un seul, bien trop occupés qu’ils étaient à surveiller les quartiers huppés ou à se réchauffer au poste d’un bon grog bouillant. Ayant passé sa redingote, coiffé son chapeau et empoigné sa canne, Jack monta embrasser sa vieille maman. Il ne quittait jamais la maison avant de s’être assuré qu’elle n’avait besoin de rien. Puis il se dirigea d’un pas résolu vers le Ploughman’s Inn, où il était certain de rencontrer l’âme sœur. Pour la délivrer de ce monde cruel. Jack était ainsi : charitable.


Une aventure de la Fée Clochette et de Jack l’Eventreur.

Il la vit tout de suite. Elle reconnut de même. Elle avait la tête de qui ne demande que l’aventure. Il possédait la même allure que son cher Captain, le crochet en moins. C’était le Destin. Autour d’eux, le gin coulait à flots, des poings calleux s’abattaient sur des figures convulsées et le pianiste fracassait son instrument pour tenter de couvrir le tintamarre des rires et des refrains. Le calme humide de la rue les enveloppa. C’est d’un pas de fantôme qu’ils se dirigèrent vers la lueur blafarde des réverbères des docks, là où l’eau goudronneuse engloutit les râles d’agonie. Il la regarda s’étirer face au fleuve noir et songea que son couteau rentrerait facilement dans ce dos gracile. Ce fut sa dernière vision. La fée Clochette s’était retournée avec une vivacité diabolique, et l’avait proprement fendu en deux depuis le dessous de la ceinture jusqu’au sternum, avec le crochet que son cher Captain lui avait laissé. Les rues de Londres sont peu sûres, ma belle, magie ou pas, lui avait-il confié avant de lui montrer comment utiliser le redoutable outil. Personne n’identifia jamais le cadavre éviscéré de l’éventreur.

Le lendemain, comme Peter lui demandait ce qu’elle avait fait de sa soirée, elle lui répondit : « Que vouliez-vous que je fisse, darling ? Il pleuvait »…

Gobu

Le Draculapin est une espèce de lagomorphe scientifiquement
reconnue éteinte depuis 1902. Cousin du Lapin de Garenne, on trouve 3 raisons principales à sa disparition :

1) Il a été massacré par les agriculteurs.
Et pour cause, le Draculapin
avait un mode de reproduction légèrement apparenté à celui de la veuve noire.
En effet, une fois le coït terminé et afin de se donner des forces en vue d’une gestation éventuelle, la Draculapine avait pour mœurs de boire le sang du mâle jusqu’à exsanguination totale. Leurs deux espèces ayant été très proches, l’accouplement d’une Draculapine et d’un Lapin de Garenne était extrêmement fréquent, ce qui causa la rage immense des éleveurs qui perdaient de ce fait leurs reproducteurs.
2) Il a été abondamment chassé pour sa chair par le peuple
belge.
Celle-ci s’accordait si parfaitement à la bière appelée Gueuze que c’est immédiatement devenu l’un des mets nationaux belge. Depuis 1903, ce plat a été officiellement remplacé par le fameux « Lapin à la Gueuze ».
3) Il a été délibérément achevé par le gouvernement.
La société de l’époque l’ayant assimilé à un animal nuisible de niveau 9; son prédateur naturel, le Bugsbunnyguane, fut élevé intensivement afin d’être réintroduit en masse dans la nature. L’opération fut un succès, entraînant ainsi l’extermination belle et bien définitive de l’espèce.

Le marchand de sable est là. Alors vous relirai et commenterai demain.

Belle nuit à tous et toutes.

Et bise au Maître Loup.

Loupbleu, voudrais-tu svp effacer le 1er texte que j'ai posté (c'est le même mais la présentation avait complètement m*ù%é).

Merci d'avance

Je crois que tout le mnde a posté !

Merci à tous pour la participation ! J'espère que le petit exo de ce soir vous a plu, que ça vous a amusé !

Je finirai aussi de lire et commenter plus tard !

prunette170280 a écrit:Loupbleu, voudrais-tu svp effacer le 1er texte que j'ai posté (c'est le même mais la présentation avait complètement m*ù%é).

Merci d'avance

Pas de souci, et on te refera un peu de mise en page ! (je sais, c'est vraiment mal foutu pour ça ici...)

prunette170280 a écrit:Loupbleu, voudrais-tu svp effacer le 1er texte que j'ai posté (c'est le même mais la présentation avait complètement m*ù%é).

Merci d'avance

C'est fait !

Loupbleu a écrit:Pas de souci, et on te refera un peu de mise en page ! (je sais, c'est vraiment mal foutu pour ça ici...)

C'est gentil !

Bonnuit à tous. Merci Loup de nous avoir soutenus dans cet efformidable.

Merci Loup, vraiment sympa comme thème.

Merci aux participants, j'ai pas encore tout lu, mais ça a l'air bien amusant en tout cas !

Je commente demain soir.

Alfosaure a écrit: une grève de la fin

Ooups !!! "grève de la faim" bien sûr !

Moi aussi je vais me coucher, je ferai mes commentaires demain.

Bonne nuit les petits pompopopompopopom...

Pas encore tout passé au crible non plus, mais y a de la pépite. Thank you Blue Looop. Et chalut à touchs.

Bon dieu v'là qu'je chochote.

Il est temps de che coucher...

Gooooobu

Loup, c'était extra de faire un exercice d'un genre différent et très amusant! Merci!