Sorcière

Quel voyage te charme, enjeu fourbe du pli
qui gâte à jamais l'aubépin filé de chanvre
et de jusquiame ?
Un peu gauche en vol, bafouée,
tu jauges n’importe qui, dehors favorable
ou pervers flagrant :
à chaque déjanté son baume.
Cogito plus vif qu'amadou - jobard huant,
la méfiance t'habite, esquive, déjoue le piège.
Ô pilori, Ô fagots...
Mauvais chardon jusqu’au bout.

Bonsoir Babayaga,

Il y a un charme, c'est l'endroit pour l'écrire, pour cette "Sorcière". Je l'imagine sur son ballet comme m'y invitent les propos, façon conte de fée mais plus que ça, je trouve une idée de rébellion - comment un chardon pourrait être mauvais ? - ou peut-être plus simplement une image ironique de la vieillesse, la fée est jeune, la sorcière est vieille, ce sont une même femme à deux époques de leur vie. La première peut tisser ou dormir, faire des trucs nonchalant, sexistement féminin, mais la seconde enfourche ses balais - ses ans ? - et s'offre les cieux... c'est ce qui m'est venu en m'arrêtant sur "enjeu fourbe du pli... " mon idée pioche dans les vers plutôt que de chercher à les réunir dans un tout cohérent, mais je te souhaite d'autres lectures pour élargir tout ça.

Merci David (je suis toujours émue par ces souliers) Babayaga me va, si je n'avais déjà un pseudo et un mot de passe (que j'oublie parfois) je le choisirais.

Ce que vous dites de la sorcière, ce n'est pas exactement ce que j'y ai mis, mais c'est tant mieux.
Nous l'étoffons.

jobard huant,

j'aime , çà me fait penser a un opportuniste comme on en voit tant fleurir pendant les campagnes électorales