Ecriture automatique de l'insomniaque

Je suis pris encore dans la nuit d’airain. Les pixels se multiplient et reforment un univers qui me regarde. Dieu, sais-tu ce que tu as créé. Ton monde est comme une harmonie creusée dans le centre d’une plaie. Le sang rouge et brillant qui s’en échappe et le désespoir qui renait chaque soir comme un étrange sinistre m’épuisent. Je me suis redressé et j’ai ouvert mon ordi. Caressé sur le foie de cette vie étrange qui rassure et menace et n’en finit plus de menacer, je me suis redressé, j’ai ouvert le clapet de mon ordinateur à mille euros, l’obscurité disparaît, j’habite ma faiblesse comme on revendique sa violence, je suis désespérément envahi par la peur de l’avenir.
Minuit dix-neuf : il faut retenter le rapport à la vie. Parfaitement mal installé dans cette posture d’écrivain torturé comme Yann Moix à la télévision, il faut retenter le chemin de l’optimisme.
Dieu, ton échec ou ta réussite de compositeur nous tient tous ici otages. Tu es de ceux qui renoncent à juger l’interprète, tu t’en vas comme pour honorer ton œuvre de cette éternité d’indifférence.
J’y vois une assurance certaine dans le crime.
La vie, ça fait chier.
Quitter, ça fait mal au cul.
Voilà qui fait moins ténébreux, plus simple, et aussi plus juste pour qui peine à écrire avec les mots qu’il faut à minuit 25.
A 27, tout ceci sera une offre d’amitié.

Qu'à 22 ans si tel est votre vrai âge la vie vous fasse chier alors que je me dis qu'une seule sera insuffisante pour apprendre le minimum vital pour devenir humain. Que d'isolement dans ces quelques lignes, j'en ai été bouleversé. Il n'est point besoin d'amis pour découvrir le monde tout apprentissage est un cheminement individuel. Un conseil, oubliez la machine et ses mondes d'illusions, la vraie vie cache bien des trésors pour qui sait regarder et surtout...voir.

Un texte poignant par les émotions qu'il transmet. Si je suis parvenue à saisir la cohérence globale du texte, j'ai eu du mal à comprendre dans le détail l'enchaînement des phrases / des pensées associées.
J'ai relu plusieurs fois mais j'ai malgré tout du mal avec certaines formulations de phrase et par la longueur variable d'un endroit à l'autre. Malgré tout, j'ai été touchée par certaines formulations qui m'ont paru particulièrement justes.

Merci beaucoup pour tous vos commentaires !

C'est vrai qu'il serait peut-être temps de prendre des tournants plus accueillants.

Merci beaucoup seyne,

Antoine

Eh Antoine, c'est fini l'adolescence à 22 berges… Citer Yann Moix, c'est pas terrible de mon point de vue. Ces célèbres écrivains actuels, tout grimaçants, amers et laids comme des traîtres de comédie, connus uniquement grâce à la télé, je ne les aime pas, je n'aime pas les lire. Mais bon chacun son goût. En attendant, je trouve que tu écris bien et tu te laisse aller. Mais il n'y a pas que la posture qui compte. Faudrait savoir ce que tu as à dire pour du vrai. Pas des états d'âme d'après minuit. des trucs de la vraie vie, de quand il fait jour.