Quand

Quand le gréviste arriva
le ton monta
puis jaillirent les cris

Quand le CRS frappa
la mort rôda
puis la peur fut l’alibi

Quand on défila au pas
nausée fusa
puis çà et là le déni

Quand la place nette brilla
l’ordre déjà
puis la routine et l’oubli

Quand le jour décline, quand le rythme s’amenuise
le silence offre aux oiseaux
une parenthèse
les murs s’endorment
l’air transporte des chuchotements
la soirée temporise
on entend çà et là des mots
dont le cortex
libère des neurones affranchies
c’est le temps idéal
pour imaginer des fugues
aux notes diffuses
vers une ambiance propice
à l’amour

quand c'est écrit d'avance
sur la crête des vagues
par la fiente des mouettes
on attend la sentence

vient ensuite la schlague,
les cris d'effroi glacés
un je-ne-sais-quoi de
qui fait que l'on t'alpague

les yeux sur la lorgnette
l'horizon s'évapore
dans des râles épilogues
que la mort bien sûr guette

quand c'est écrit d'avance
que peut-on rajouter
à part le froid qui fige
le rictus des gros mots

quand, devenait répétitif
dans ce monde au goût d'insolence
trouver sa place, ah l’obsession
qui te poursuis, te morigènes,
pour ensuite prendre la forme
d'un désœuvrement immature
laissant une trace larmoyante
ou le moindre mot remémore
la rupture, l'overdose, ainsi,
meurent les idées factuelles
et au milieu,quand s'interroge

« Quand n'est point pourquoi ni comment
c'est un instant parmi
moments de vie, d'oublis, d'inepties
l'essentiel nonobstant, c'est quand, « 

Quand elle prit mari,
on l’attendait au saut du pieu
lui cherchant des poux dans la tête

quand elle prit parti
d’en rire à gorge déployée
l'assemblée en fût sur le cul

quand elle eut envie
d'un amant en guise d’aimant
les commères allaient chez l'époux

mais l'épouvantail
chassa leur opprobre vénale
en amour être au saut du lit

So back, il y a là beaucoup de choses qui me plaisent, mais je déteste les textes successifs dans un même fil : ça m'embrouille, mes pôv neurones se tricotent et je préfère ne pas commenter.