Mon amie

mon amie

barque sans rames sous l'amer afflux
barque sans rames et la mer reflue
barques sans rames jet de flots dans vagues
barques sans rames sur le sable gros grains

tombent les troncs plantés dans le sol sec
tombent les trombes et sous l'avant se plient
les sourires démembrés de faim crocs dans sous l'an
tombent les jours dans le gros grain à sec

l'éclat du miroir dans l'ombre bleue si mer
flashe d'un coup le brave d'un seul coup
mon œil
les claques s'en prennent aux rosies joues fragiles
fragile fissure autour émacié
du cou

aux tombes des cieux l'orage est si lointain
aux chemins de pierres
aux grises vermeilles
aux belles serailles me seront rouge vif
et là tu es là
et là bien vivante

comme au matin frais de l'embrume assoiffée
et là bien vivante
et là tu es là

mon amie

et là bien vivante
et là tu es là

toujours des instants sublimés ou non dans tes textes

vivante pour vivre l'après
l'après pour aimer l'amante

Bonjour Pussicat,

Je passe commenter, ici, parfois, une petite visite sur ton dernier texte s'impose à moi.
Globalement ce texte est percutant et son déroulé des éléments déchaînés jusqu'à la douceur de l'Amie me plait bien.
Ce que j'aime moins c'est la forme des deux premiers paragraphes. Visuellement, ils ne sont pas très attirants.
Le travail sur les sons et les sens est sensible, pas trop appuyé, (sauf peut-être "crocs dans sous l'an" que je ne comprends pas) et très agréable à trouver.
C'est âpre, rugueux, blessant pour aboutir sur la douceur, (je me répète) mais j'ai vraiment apprécié.

Au plaisir de te lire,
Éclaircie

Éclaircie a écrit:Bonjour Pussicat,

Je passe commenter, ici, parfois, une petite visite sur ton dernier texte s'impose à moi.
Globalement ce texte est percutant et son déroulé des éléments déchaînés jusqu'à la douceur de l'Amie me plait bien.
Ce que j'aime moins c'est la forme des deux premiers paragraphes. Visuellement, ils ne sont pas très attirants.
Le travail sur les sons et les sens est sensible, pas trop appuyé, (sauf peut-être "crocs dans sous l'an" que je ne comprends pas) et très agréable à trouver.
C'est âpre, rugueux, blessant pour aboutir sur la douceur, (je me répète) mais j'ai vraiment apprécié.

Au plaisir de te lire,
Éclaircie

Bonjour Éclaircie
combien la lecture et le commentaire de ce texte me comblent
les blessures physiques et de l'âme demeurent le cœur de mon écriture
si puissantes qu'elles conduisent chaque intention

je travaille à l'économie privilégiant l'intuition du lecteur

je ne comprends plus le sens de ce vers : "crocs dans sous l'an"
une évidence a disparu depuis
Pussicat

Pussicat a écrit:je ne comprends plus le sens de ce vers : "crocs dans sous l'an"
une évidence a disparu depuis
Pussicat

Quelle magnifique et touchante franchise
Je me suis laissé bercer par ce texte, incapable de le commenter ni techniquement ni "poéticalement"
- seraille ? pas trouvé ce mot par Google

Pussicat a écrit:mon amie

barque sans rames sous l'amer afflux
barque sans rames et la mer reflue
barques sans rames jet de flots dans vagues
barques sans rames sur le sable gros grains

tombent les troncs plantés dans le sol sec
tombent les trombes et sous l'avant se plient
les sourires démembrés de faim crocs dans sous l'an
tombent les jours dans le gros grain à sec

l'éclat du miroir dans l'ombre bleue si mer
flashe d'un coup le brave d'un seul coup
mon œil
les claques s'en prennent aux rosies joues fragiles
fragile fissure autour émacié
du cou

aux tombes des cieux l'orage est si lointain
aux chemins de pierres
aux grises vermeilles
aux belles serailles me seront rouge vif
et là tu es là
et là bien vivante

comme au matin frais de l'embrume assoiffée
et là bien vivante
et là tu es là

mon amie

texte brut

barque sans rames sous l'amer afflue
barque sans rames de la mer reflue
barques sans rames jets de flots vagues folles
barques sans rames sur le sable gros grains
tombent les troncs plantés dans le sol sec
tombent les trombes l'avant souple se plie
sourires démembrés des crocs dans l'an sous l'an
tombe le jour ainsi dans le gros grain

l'éclat du miroir de l'ombre bleue si mer
flashe le brave d'un seul coup d'un coup seul
flashe le brave d'un coup seul d’un seul œil

et s'en prennent les claques et s’en prennent et s’en prennent
et s’en prennent les claques aux rosies joues fragiles

et s'en prennent les claques et s’en prennent et s’en prennent
et s’en prennent les claques aux joues fragiles rosies

et s'en prennent les claques et s’en prennent et s’en prennent
et s’en prennent les claques comme autour émacié

comme aux jour des rosiers  
comme autour des épines
comme jour de rosée
et l'épine arrosée
comme aux rosies joues labre

aux tombes des cieux l'orage est si lointain
aux chemins de pierres aux tombes des Dieux
aux grises vermeilles l'orage est si lointain
aux belles serailles me seront rouge vif
alors que tu es là
là tu es
bien vivante

comme à l’air du matin de l'embrume assoiffée
comme à l’air du matin assoiffé de matins
tu es là bien vivante
et vivante
là tu es

bordel de bord elle mord de morts de belles morts
abhorrant la nuit folle
arborant la belle mort
bord à bord de belles morts
bord aborde à bord de morts
mord amère la belle mort

nuit sans nuit elle s’ennuie
sa nuit sent l’infini
sent la nuit qui s’enfuit
qui s’endort
sans sa nuit