le nouveau soldat (poème)

Le nouveau soldat
Nous ne voulons pas tous être des petits soldats de plomb,
Les pieds fondus à leur socle d’un vert douteux
Dans le coffre à jouet d’un garçonnet qui grandira trop vite.
Car déjà le petit enfant apprend qu’on hait les juifs,
Ni ses parents ni les livres d’école ne lui disent pourquoi,
Pour ne pas s’avouer ignorants, puisque ces principes qu’ils vénèrent
Ont l’âge des tombes enfouies puis oubliées,
Mais la mode est tenace quand le troupeau ne s’écoute pas bêler ;
Alors il fredonnera la chanson des petits soldats si semblables :
« je n’aime pas ceux qui prient trop fort,
Je n’aime pas ceux qui s’aiment s’ils se ressemblent trop,
Je n’aime pas la couleur ni les armes à feu,
Je n’aime que ceux qui m’offrent des cadeaux. »
Un jour il deviendra trop grand pour éviter les réponses,
Alors il rougira de la pâleur mortelle de sa peau,
Comme si la conscience confiait à la nature de l’homme.
Et, celui-ci, n’ayant pas encore appris à se taire,
Criera n’être pas un de ces bonshommes moulés à la chaîne :
« Je ne veux pas être un petit soldat de plomb
Comme tous ces autres petits soldats-jouets peints,
Rangés en ligne de bataille derrière la vitrine d’un politique »
Criera qu’il n’aime pas les têtes de plomb si semblables
Avec leur visage enfoncés de casques anonymes.
Il se fera marin, apôtre, pêchant à vide de poissons utopistes,
Quand il aura assez souffert, répondant à son matricule,
Retournant ses pieds dans des sabots, il rentrera dans le rang,
Remerciant la chance aveugle sourde et muette des petits soldats de plomb.

Pour moi ce texte n'a pas du tout l'efficacité des trois autres en prose, et je pense que cela vient essentiellement de sa forme en vers, justement ; malgré cette présentation "classique" avec majuscule systématique à l'initiale, je n'y sens aucune recherche de rime ou de rythme. Je trouve aussi les idées exprimées assez confuses.

Sinon, je vous invite à lire les sujets où l'on explique les règles de fonctionnement du forum : on y conseille notamment d'essayer de se limiter à la publication de deux textes par semaine et par personne...

D'accord pour dire que ça ne ressemble pas franchement à un poème. Le sens de certaines images ou phrases est resté pour moi assez flou. Un exemple : "Comme si la conscience confiait à la nature de l’homme" ...

Bref, je crois que ton texte gagnerait à essayer d'être plus "limpide", clair pour le lecteur, parfois ... Ceci étant, malgré ces remarques sur la forme, je lui trouve un "fond" assez intéressant et intelligent.

Premièrement je n'ai pas lu ton texte, blanche hermine, comme un poème, et deuxièmement, il n'a pas du tout les qualités que je crois avoir trouvées dans Mélancolie, si mes souvenirs sont bons. En toute franchise, je n'ai aimé ni le rythme, ni la confusion des idées et des images, doutant même de la propreté du langage : "pêchant à vide de poissons utopistes"... tu as déjà pêché à vide, toi ? "Avec leur visage enfoncés de casques anonymes." En plus de la faute, c'est plutôt sur le crâne, un casque, non ? "Comme si la conscience confiait à la nature de l’homme." Confiait quoi ?
Au travail, blanche hermine.

Petite question: qu'est-ce que la haine des Juifs vient faire dans ce texte? Pas sûre d'avoir compris...
Juste comme ça?