Re: NOUVELLE VAGUE : Ne comptez pas sur le pianiste.

Reginelle Sam 10 Mai 2008 - 16:34

Sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas... je me pose la même question.
Plus d'action ? Plus de dynanisme ? Et pareil, je me dis que entre un gars passablement amôché, et un autre pris par la contemplation des ruines et son tourment intérieur... ben... j'ai du mal à les imaginer s'agiter et tout et tout...
La dynamique de l'écriture... là, je pense que la sensibilité du lecteur peut s'avérer subjective. Comme en toute lecture. Et puis, ce ton qui parait quelquefois détaché... je le justifie, je le comprends... Je crois qu'il traduit très bien ce regard, cette attitude que nous pouvons avoir face à certains évènements qui nous nous blessent... quand, dépassés ou lassés, nous semblons (ou nous efforçons) nous détacher de tout et regarder la vie se dérouler comme de loin.

En relisant le tout... La seule chose qui pourrait me sembler bonne à ajouter... c'est... peut-être... montrer la montée de la haine chez Barral... en parallèle. Pendant qu'Epaminondas vadrouille ici et là... quelques phrases qui décriraient le tumulte intérieur de barral.

Reginelle Sam 10 Mai 2008 - 16:36

amoché... sans ^sur le o... ffffff

Krystelle Sam 10 Mai 2008 - 16:46

Reginelle a écrit:
La dynamique de l'écriture...

C'est bien de celle là dont je parlais, je ne voulais pas dire que ce texte manquait d'action.
Que mon avis et ma sensibilité soient subjectifs, je n'en doute pas, c'est même un quasi pléonasme :-) C'est une des raisons pour lesquelles je ne modifierai pas ce texte comme tu me l'as demandé, Apoutsiak. L'autre raison, c'est que je n'ai pas de légitimité pour le faire, je crois. Et puis, je ne suis pas sûre d'en être capable.
Néanmoins, je peux essayer de détailler mon point de vue et mettre le doigt sur quelques passages qui illustrent ce que j'ai voulu dire. Je m'en occupe un peu plus tard, si tu veux...

apoutsiak Sam 10 Mai 2008 - 16:59

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Je parlais juste de modifier un bout de texte, Krystelle, ici ou là, pour exprimer au mieux ce que tu sens, mais opère comme tu veux, l'important pour moi est de mieux comprendre ton ressenti.

Réginelle, merci, ta remarque est très intéressante à propos de la montée de Barral en puissance, je la note précieusement.

bertrand-môgendre Dim 11 Mai 2008 - 6:22

Quelle arrivée ! Quel débarquement ! J'adore les aventures, surtout lorsque les héros s'échouent sur une plage. De mon fauteuil, bien au sec, je vois tout.

Yali Dim 11 Mai 2008 - 9:01

Apou, voici comme demandé :
Je me suis attaché à garder les mêmes éléments ainsi que la chronologie du récit. J'ai déplacé les informations afin de leur donner une hiérarchie que pour ma part je trouve plus logique.
L'extrait choisi pour le remodeler n'est pas un hasard, je ne comprends pas le sens de la phrase d'attaque : "À l'autre bout de la planche, il entendit rire." (Il entendit rire de l'autre bout de la planche c'est-à-dire de l'endroit où il se trouvait, ou riait-on à l'autre bout de la planche ?"
Évidement, je n'ai pu me départir du style qui est le mien (pour être franc, je suis infoutu d'écrire autrement)

Texte original :

À l'autre bout de la planche, il entendit rire. De faibles détonations, certes, qui trahissaient de la fatigue, mais pour lui, elles ne prêtaient pas à confusion. Le pauvre garçon ne se rendait pas bien compte de la situation, sans doute. Ou alors, c'était une réaction nerveuse. À moins que ce ne fût pire, qu'il se crût dans un jeu vidéo, où ils allaient nager un peu, clic, trouver un pack de survie, clic, plonger, clic, harponner un poisson, bouffer, et clic, repartir gaiement à l'aventure.
- Ne t'inquiète pas, fiston, voulut-il le rassurer. Ils ont dû envoyer un S.O.S. Les secours vont finir par arriver (Si on n'est pas trop loin de cette putain de côte, pensa-t-il). Avec des hélicos. Des hydravions. Tu es blessé ?
- Je ne crois pas (Barral lui trouva une voix bizarre).
- Tu n'as pas peur ?
- Et toi ?
- Il faut savoir être courageux dans ces moments-là, fils. Et patient.
- Et moi, je crois, que tu fais dans ton froc.
Barral redressa la tête, mâchoires serrées. Il ne voyait pas bien le visage de l'effronté, toujours à même la planche. Il le sermonna rudement :
- On a un sacré problème, gamin, je le reconnais, mais ce n'est pas une raison pour me manquer de respect !
- Pardon. Chef !
Décidément, le môme n'avait pas du tout conscience de la gravité de la situation. Après tout, c'était peut-être mieux ainsi, se dit-il. Ce qui lui plaisait moins, c'était qu'il allait devoir penser pour deux et qu'il se savait blessé à la cuisse. La vision d'un requin blanc, attiré par l'odeur du sang, convoqua toutes ses angoisses en boule, dans son ventre. Elle n'y demeura pas très longtemps. La métamorphose de l'océan, de mornes plaines en collines, de collines en montagnes, réclama aux naufragés leurs dernières forces. Ils durent sans cesse se concentrer sur leurs prises, respirer à bon escient pour ne pas boire la tasse, se contorsionner pour se saisir de la planche à chaque fois qu'elle leur échappait. Ils gueulèrent à tour de rôle, chacun à leur façon, la cruauté de la mer, son acharnement à les avaler tout entiers. En guise de réponse, elle les vomit dans la nuit, sur une plage. S'ils marchèrent quelques mètres, c'est pour s'écrouler sur le sable sec et s'endormir, complètement vidés.

Replay :

………À l'autre bout de la planche, le môme se marrait. Faiblement, certes. Sous cape comme qui dirait, mais il se marrait. De deux choses l'une : ou il craquait, ou il réalisait pas la panade dans laquelle il pataugeait. Ou pire encore : ce petit con bouffait du jeu vidéo depuis tellement de temps, tellement, qu'il mélangeait désormais réalité et pixel : il allait nager, clic, flinguer de la poiscaille à tout va, clic, se sustenter sur un îlot inopinément poussé là, reclic, s'envoyer deux trois Vahinés dégringolées des cocotiers, rereclic, et repartir à l'aventure la sacoche blindée de bonus et de bonheur à venir jusqu'à la gueule.
………— T'inquiète. Les secours devraient pas tarder, il dit comme pour le rassurer, comme pour se rassurer..
………— M'étonnerait, rétorqua le môme, la côte c'est pas la porte à côté non plus.
………— T'as peur.
………— Et toi ?
………— Faut savoir être courageux dans ces moments-là fiston. Et patient aussi.
………— Ouais, ben m'est avis que c'est toi qui fais dans ton froc.
………Barral serra les mâchoires, redressa la tête de la planche pour tenter de voir la tête du malpoli, mais en vain : ça tanguait comme un soir de fandango.
………— On est dans la mouise gamin, mais c'est pas une raison pour me manquer de respect.
………— …
………— T'entends ?
………— Oui Chef. Pardon Chef
………Décidément ce môme n'avait aucune conscience de la gravité des événements. Mais après tout, c'était peut-être mieux ainsi.
………Il oublia la douleur qui lui déchirait la cuisse, refoula la vision d'un grand blanc tout droit sorti des profondeurs abyssales pour se taper du naufragé sanguinolent, canalisa ses angoisses jusqu'à ce qu'elles ne soient plus que boule nichée au creux de son ventre. Elle n'y resta pas longtemps, trop occupé qu'il était à lutter : respirer entre deux vagues, ne pas lâcher la planche, ne pas se laisser aller au désespoir, ne pas abandonner, inciter le môme à l'imiter…
………Faisant ça, ils gueulèrent. Chacun avec ses mots, chacun à sa manière, ils insultèrent la mer, à tour de rôle, de concert, lui reprochant tout et tout le reste. En guise de réponse elle les vomit sur une plage ou il marchèrent quelques mètres dans l'obscurité avant de s'écrouler et dormir, vidés, rincés.

Krystelle Dim 11 Mai 2008 - 9:45

apoutsiak a écrit:l'important pour moi est de mieux comprendre ton ressenti.

Suite à ta demande, Apou, je vais essayer d’expliquer mon point de vue à partir de quelques extraits de ton texte.

« Décidément, le môme n'avait pas du tout conscience de la gravité de la situation. Après tout, c'était peut-être mieux ainsi, se dit-il. Ce qui lui plaisait moins, c'était qu'il allait devoir penser pour deux et qu'il se savait blessé à la cuisse. La vision d'un requin blanc, attiré par l'odeur du sang, convoqua toutes ses angoisses en boule, dans son ventre. Elle n'y demeura pas très longtemps. La métamorphose de l'océan, de mornes plaines en collines, de collines en montagnes, réclama aux naufragés leurs dernières forces ».

Tu te places ici du point de vue de Barral, soit un naufragé dans une situation particulièrement délicate et la façon de l’évoquer suggère mal, je trouve, les sentiments qui devraient logiquement s’installer (l’angoisse, le désespoir...), cf : « Ce qui lui plaisait moins, c'était que etc. ».
Parfois, l’inquiétude est évoquée ( cf : « La vision d'un requin blanc etc... » ) mais tu passes très vite à autre chose et finalement, le lecteur ne ressent pas cette peur qui est simplement posée là au détour d'une phrase (de mon point de vue).
Cette manière de raconter te permet de poser efficacement et rationnellement le contexte, elle prend aussi le lecteur au dépourvu et je trouve ce contre-pied intéressant en soi. Néanmoins, cela contribue aussi à installer une distance entre ton personnage et le lecteur.

« Ensuite, il s'assit un moment, et là, sans prévenir, la solitude s'empara de lui et lui communiqua une angoisse sourde, lancinante. L'idée de retrouver son compagnon d'infortune s'imposa bientôt à lui, et il se mit en route, conforté par l'idée qu'il pouvait à tout moment revenir explorer la Cité. »

Ici encore, les sentiments de ton personnage (en l’occurrence la solitude) sont posés en quelques mots, une petite phrase, paf paf, le lecteur est au courant, c’est bien, on peut passer à autre chose et tu enchaines... Sauf que moi j’aurais bien aimé la ressentir cette solitude, la vivre. On est sur une île, ils ne sont que deux, il y a une tension qui s’installe et ce que vit ton bonhomme à ce moment-là mériterait qu’on s’y attarde, je crois. Là encore, tu m’empêches de m’installer dans les pensées de ton personnage et dans le texte en général.

D’une manière générale, l’écriture est soignée et efficace. On sait qui est qui, où ça se passe, on comprend le dénouement final etc... Tu as le sens du mot juste et ça donne une certaine élégance à ton texte. Mais parfois (et je le redis, tout cela est très subjectif) j’aurais aimé que ta plume soit peut-être un peu moins carrée, que tu bouscules un peu tes mots et l’ordre des choses pour nous plonger dans les pensées de tes personnages, mieux nous impliquer dans le récit, nous ébranler, nous amener à réagir...
J’ai souvent eu l’impression d’être spectatrice passive de ce texte et je le regrette parce qu’encore une fois, il y a plein de qualités dans ces lignes.

Je ne sais pas si j’ai été plus claire. Quoiqu’il en soit, je ne me battrai pas bec et ongles pour défendre mon point de vue sur ce texte parce que je peux tout à fait comprendre qu’on ne le partage pas !

apoutsiak Dim 11 Mai 2008 - 16:20

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Je vous remercie tous les deux d'avoir pris du temps pour m'expliquer votre point de vue. Je garde au chaud ces remarques, pour le moment où je revisiterai ce texte pour l'inclure au mieux dans mon recueil (4 nouvelles sur 6 ou 7 écrites à l'heure actuelle).

bertrand-môgendre Dim 11 Mai 2008 - 22:30

Bien, bien, bien, me voilà à la fin ? Précipitation ? Besoin de conclure ?
Dommage, dommage, dommage.
Je remarque ton travail pour trouver une idée originale, histoire d'aborder une ville d'eau.
Je relève la maîtrise de la construction, parachutant (c'est une image) le lecteur dans une situation improbable. Ici, ton souci du détail à propos de l'origine de l'accident et des suites judiciaires données au coup de sang du héros, ne me semblent pas nécessaires.
Tu réussis à me transporter dans ton univers, j'ai bu à la source d'eau claire, et dégusté les fruits de ce rivage somptueux.

Charles Jeu 15 Mai 2008 - 9:25

j'ai noté dans les commentaires une ou deux choses avec lesquelles je suis plutôt d'accord :

Yali : les scènes sont, quelle que soit leur nature, traitées avec le même ton.

me semble aussi que ça manque un tout petit peu de relief, que c'est un peu trop monocorde et que l'on pourrait encore plus vivre ton récit si ça l'était moins

Pili : Ta façon d’amener les infos peut entraîner une certaine confusion chez le lecteur...

Même si tes phrases sont bien construites, correctes et qu'en les dissequant, on en comprend bien le sens, certaines gagneraient peut être à être simplifées, moins chargées en détails ... La lecture gagnerait en fluidité ... c'est ce qu'a voulu dire Pili, je crois, et me semble que ça pourrait être un point qui améliorerait ta nouvelle.

Pour le reste, rien à redire, une belle qualité d'écriture et de narration, une histoire prenante,originale et dépaysante, une idée surprenante avec cette ville ancienne ... Que demander de plus à une nouvelle ? Belle réussite.

mentor Ven 16 Mai 2008 - 14:33

le mot toucan m’a allumé le regard, au début. Puis je me suis dit : quelle imprudence de pénétrer en forêt, il aurait mieux valu suivre la berge. Mais bon, si c’est mangrove tout du long, c’est sol vaseux aussi, donc… ;-) Et encore un conte bien agréable à lire, parfaitement écrit et prenant, de la première à la dernière ligne. La chute est surprenante, bien amenée, et bien vue. Et puis : « convoquer ses angoisses » me va bien. Je crois avoir lu cette utilisation de « convoquer » pour la première fois dans L’élégance du Hérisson de Muriel Barbery et j’ai trouvé cette tournure intéressante. Chouette aventure.

Sahkti Lun 19 Mai 2008 - 16:17

Toute une histoire que tu nous racontes là!
J'ai pris du plaisir à lire cette épopée. Toutefois, j'ai un petit regret sur le fait que pour une fois, tu ne fasses pas plus long :-) Il y a des passages qui mériteraient d'être davantage exploités, tout comme l'atmosphère que tu as créée. Cela aurait peut-être aussi permis aux dialogues d'être encore plus présents, et puis aussi distiller ci et là des petits moments de vie, des grains de fraîcheur au milieu de tout cela.

Les noms des personnages me plaisent :-) Ils me font d'ailleurs regretter que tu n'aies pas mis la même "créativité" dans tout le texte; je ressens une certaine retenue, comme si le besoin de vouloir trop bien faire, trop bien travailler le récit (dont la structure est impeccable!) l'avait empêché de véritablement décoller, exploser.
Avis perso bien sûr.

Invité Lun 26 Mai 2008 - 13:14

Vous-êtes vous déjà réveillés trempés ? Entendez : Des pieds à la tête. Entendez : Trempés jusqu'aux os. Et n'allez pas vous ridiculiser en évoquant le seau d'eau que vous avez reçu un jour de grande cuite, ni la suée que tous vos pores ont puisée, une nuit, dans le plus horrible de vos cauchemars. Parce que vous entendriez éclater dans vos oreilles le rire d'un homme, et cet homme ne résisterait probablement pas à vous raconter l'épisode qui a conduit au drame de son existence. Par chance, cette opportunité ne vous sera pas accordée, et ainsi, pas le moindre élément de ce récit ne sera mis sous le boisseau.

J'en suis toujours ici de ma lecture. En fait , le mini chapitre se termine par "mettre sous le boisseau" c'est du language soutenu ou rare; je ne sais pas ce que cela veut dire. Tant pis va, je laisse ce texte aux érudits qui eux, ont pris et prendront un immense plaisir à le lire. Je ne lis que ce que je comprend.

Invité Lun 26 Mai 2008 - 18:28

On y retourne, Panda tenace:

Vous-êtes vous déjà réveillés trempés ? Entendez : Des pieds à la tête. Entendez : Trempés jusqu'aux os. Et n'allez pas vous ridiculiser en évoquant le seau d'eau que vous avez reçu un jour de grande cuite, ni la suée que tous vos pores ont puisée, une nuit, dans le plus horrible de vos cauchemars. Parce que vous entendriez éclater dans vos oreilles le rire d'un homme, et cet homme ne résisterait probablement pas à vous raconter l'épisode qui a conduit au drame de son existence. Par chance, cette opportunité ne vous sera pas accordée, et ainsi, pas le moindre élément de ce récit ne sera mis sous le boisseau.

ni la suée que tous vos pores ont puisée.
Toi Apou, le maître des abeilles, tu me dis que des pores puisent quelque chose, alors que puiser nécessite un contenant, un outil quoi. Une pore ne peux pas puiser la suée qu'elle est chargée d'extruder. C'est elle le contenant. bref.
Après un homme ne résiste pas, après un grand rire, à me raconter le drame de son existence. Il a de l'humour. C'est bien. Mais je ne sais plus où tu veux m'emmener. Où il veux m'emmener, j'en ai besoin pour poursuivre ma lecture. Par chance, il ne me dira rien. Bon d'accord, byebye. non, pardon, j'ai trouvé bizarre qu'une opportunité se voit accordée, alors qu'elle est, par définition,opportune. Tu parles là en language de cadre: Mossieur Martin, je vous accorde l'opportunité de devenir Directuuuuuuur du MMMMarketing. Bref. Je ne suis pas accordé tout à fait avec cette tournure. Enfin. Je ne saurai rien et c'est comme ça sauf que si, Ainsi, pas un élément de son histoire ne restera confidentiel.
Je ne comprend pas ce que ainsi vient faire là, même en considérant que ton bonhomme ne me dira rien, mais que le narrateur se porte volontaire pour la tâche. Ainsi je suis très effrayé de continuer ma lecture, le cerveau emprunt d'une méfiance redoutable. L'intro de ton texte est ratée, et comment. Je vais bien entendu lire la suite débarrassée de cette gesticulation, car je ne doute pas que le texte en lui même doit être plaisant, et comme tu nous y a habitué, de qualité.

apoutsiak Lun 26 Mai 2008 - 19:09

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ni la suée que tous vos pores ont puisée.

On dit un pore et pas une pore. Le pore sudoripare est lié à la glande sébacée par un canal excréteur. Alors, le pore puisant n'est pas scientifiquement exact, mais ce texte est censé être littéraire, donc j'imagine le canal comme un puits, d'où le pore tire les sécrétions.

Opportunité :

depuis 1864, tiré d'un anglicisme, le mot sert à désigner une circonstance opportune, une occasion. Une occasion accordée, donc, pour le texte qui nous concerne. Je ne cache pas que cet emploi est critiqué, mais il est sacrément entré en usage et l'usage (général) finit par avoir souvent force de loi dans le monde de la langue.

Par chance, cette opportunité ne vous sera pas accordée, et ainsi, pas le moindre élément de ce récit ne sera mis sous le boisseau.

Autrement dit : l'occasion ne vous sera pas donnée de connaître l'histoire de manière partiale (si l'homme au rire la racontait) et ainsi vous connaîtrez la véritable histoire.

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Invité Mar 27 Mai 2008 - 1:17

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ni la suée que tous vos pores ont puisée.

On dit un pore et pas une pore. Le pore sudoripare est lié à la glande sébacée par un canal excréteur. Alors, le pore puisant n'est pas scientifiquement exact, mais ce texte est censé être littéraire, donc j'imagine le canal comme un puits, d'où le pore tire les sécrétions.

Oui,, une imagerie personnelle.
Méa culpa, UN PORE, Zut, j'ai perdu mon temps à changer la phrase entière. Quel couillon des fois :-)

Opportunité :

depuis 1864, tiré d'un anglicisme, le mot sert à désigner une circonstance opportune, une occasion. Une occasion accordée, donc, pour le texte qui nous concerne. Je ne cache pas que cet emploi est critiqué, mais il est sacrément entré en usage et l'usage (général) finit par avoir souvent force de loi dans le monde de la langue.

VRAI c'est bien pourquoi dans la littérature j'aime la la prise de risque maximale qui arrive à rester dans le juste. Par exemple, dans les pores d'Amsterdam, y'a des marins qui chantent.

Par chance, cette opportunité ne vous sera pas accordée, et ainsi, pas le moindre élément de ce récit ne sera mis sous le boisseau.

Autrement dit : l'occasion ne vous sera pas donnée de connaître l'histoire de manière partiale (si l'homme au rire la racontait) et ainsi vous connaîtrez la véritable histoire.

C'est le sens que j'ai fini par donner à ta phrase, après 17 lectures en 2 semaines. Ouf! Si c'est pour un recueil, je persiste à t'encourager pour une modification, par exemple en y glissant un Mais. Et pardon pour cette dissection de texte, mais j'ai cru comprendre que tu désires publier, alors mon pinaillage intempestif ne peut que t'être utile. Ce n'est pas un pinaillage d'ailleurs, c'est une lecture très attentive, technique inspirée par les commentaires de Sieurs Gobu et Bertrand-Môgendre, qui au fil du temps, m'ont appris à me demander: "qu'ai-je donc écrit?". Je n'en attend pas moins des autres, dès qu'il est question de publier.

:-)

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Bon voilà on a bien rigolé, je vais essayer de lire et commenter ta et les nouvelles vagues cette semaine, le temps me manque à l'appel.

apoutsiak Mar 27 Mai 2008 - 5:46

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Je suis tout à fait d'accord que ce n'est pas du pinaillage. J'y vois au contraire une manière de faire un vrai travail critique.

je persiste à t'encourager pour une modification, par exemple en y glissant un Mais.

Si cet avis était revenu plusieurs fois dans des commentaires de lecteurs, d'ici ou d'ailleurs, il m'aurait fait réfléchir, mais, heureusement pour moi la phrase ne rentre mal que dans ton oreille, alors je ne me fais pas trop de souci. Eustache ? Eustache ? Viens ici Eustache !!!!

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Arielle Mar 27 Mai 2008 - 8:06

apoutsiak a écrit:
Si cet avis était revenu plusieurs fois dans des commentaires de lecteurs, d'ici ou d'ailleurs, il m'aurait fait réfléchir, mais, heureusement pour moi la phrase ne rentre mal que dans ton oreille, alors je ne me fais pas trop de souci. Eustache ? Eustache ? Viens ici Eustache !!!!

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Suis pas sûre de ne pas avoir les mêmes problèmes d'entendement que Panda...J'ai aussi un peu de mal à traduire cette intro, mais t'inquiète pas Apou, ça doit être l'âge qui me joue des tours ;-)

apoutsiak Mar 27 Mai 2008 - 9:05

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Arielle, je reconnais que j'ai à dessein utilisé une formule alambiquée dans le but de causer un petit vertige au lecteur. Mais, ceci étant dit, en lisant tranquillement le texte, il n'y a pas, me semble-t-il, de vraie méprise à redouter, et, la quasi-totalité des lecteurs ne l'ont pas évoqué.

Invité Mar 27 Mai 2008 - 16:49

une théorie de pyramides, d'esplanades et des bassins en étages, tout un monde endormi où les feuilles déposaient continûment un linceul profané par la pluie et la pourriture.

Pardon? Je n'est pas la clef de cette phrase. Ce linceul est fait de quoi Stp ?

apoutsiak Mar 27 Mai 2008 - 16:53

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De feuilles, le sujet est juste avant. Et fais attention, tu écris de plus en plus mal. C'est le mélange d'alcools ? De langues ? Les deux ? Parce que les légumes, il faut continuer c'est bon pour la santé.

Invité Mar 27 Mai 2008 - 17:08

J'ai terminé la lecture. En fin de compte, le texte s'engage dans de nombreuses voies que j'aurais souhaité parcourir. Ce format n'était pas libre, dommage. Une grande odyssée, voilà ce que pourrait être ton histoire.
J'ai aimé ce mélange farfelu des genres, un coup dans le ci, un coup dans le ça. Développé comme il faut dans ses ramifications, conte, comédie dramatique, fantasy, cela ferait un chouette petit roman. Un peu tard, tu vas me dire. Je sais. Merci pour ta participation.

Invité Mar 27 Mai 2008 - 17:16

ne théorie de pyramides, d'esplanades et des bassins en étages, tout un monde endormi où les feuilles déposaient continûment un linceul profané par la pluie et la pourriture.

Bon tu as raison:

ne théorie de pyramides, d'esplanades et des bassins en étages, tout un monde endormi où les feuilles déposaient continûment un linceul de feuilles profané par la pluie et la pourriture.

C'est logique. Désolé, je me suis égaré.

presqu'île Sam 7 Juin 2008 - 20:11

Un très bon moment de lecture pour cette nouvelle très bien écrite.

Je n'ai pas perçu pour ma part de côté "trop soigné".

Simplement, comme quelqu'un l'a suggéré (je ne sais plus qui, désolée !), il me semblerait "efficace", du point de vue de l'effet sur le lecteur (enfin sur moi, en l'occurrence) de "faire monter le suspens" en distillant, avec parcimonie, quelques indices inquiétants... peut-être en accentuant le parallèle entre l'histoire principale et l'histoire enchâssée du mythe sculpté sur la pyramide de la Cité, mais ce n'est qu'un exemple, certes un peu "bateau"...?

J'ai beaucoup aimé, dans le rapport entre les personnages, ce passage:

- Espèce de Salaud ! cria Barral avec les moyens qui lui restaient. Cette tension lui coûta et il demeura immobile un moment, les yeux injectés de colère.
- Je n'ai jamais compris cette inconscience des gens qui s'embarquent pour une croisière sans savoir nager.

Merci pour la lecture !

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