Brûler les ailes
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Brûler les ailes
La nuit était déjà tombée. Elle déambulait dans les rues, savourant la fraîcheur de cette soirée printanière. Finalement elle se retrouva dans le parc du quartier. Il était désert. Elle ôta ses escarpins et foula la pelouse encore tiède du beau soleil de la journée. Elle s’allongea dans l’herbe et entreprit d’admirer les étoiles. Mais les lumières de la ville ne laissaient rien voir de la beauté du ciel nocturne. Elle décida de se rendre à la campagne prochainement, pour voir les étoiles. Puis ses pensées s’envolèrent ailleurs. Elle demeura longtemps ainsi, cherchant un sens dans cet immense vide qu’était sa vie. Elle avait soif d’exister, de vivre des aventures. C’est alors qu’un bruit interrompit sa rêverie. Une bande de jeunes venait d’entrer dans le parc. Ils titubaient et riaient fort. Immédiatement elle se souvint de l’affaire de meurtres sur laquelle travaillait son amie Marlène, au journal. Des jeunes filles étaient retrouvées mortes chaque semaine. Pour l’instant, toute cette histoire était un vrai mystère. La police n’avait trouvée aucune piste. Toujours couchée dans l’herbe, Lola se maudissait intérieurement d’avoir eu l’idée de sortir seule. Elle s’enfonçait de toutes ses forces dans l’herbe humide, espérant qu’ils ne l’avaient pas vue. Les hommes s’étaient installés sur un banc, dos à elle, tout près. Elle avait peur. Son pouls ne cessait d’accélérer. Pour se calmer, elle commença à inventer toutes sortes de scénarios pour s’en sortir. Soudain un magnifique Cabriolet noir passa, et tandis que les hommes s’agitaient pour l’admirer, Lola réunit tout son courage pour se lever et partir en courant. Elle ne s’arrêta que quand le bitume lui brûla les pieds : elle n’avait pas remis ses chaussures pour ne pas faire de bruit. Lola se retourna, elle était déjà loin, et personne ne l’avait suivie. Son cœur se remit alors à battre à une vitesse raisonnable. Elle poussa un soupir de soulagement et rentra chez elle, en se haïssant d’avoir été aussi stupide.
« Mais pourquoi on ne partirait pas à l’aventure toutes les deux ? lui demanda Julia le vendredi soir suivant. C’est la routine qui t’étouffe, il faut faire quelque chose ! Et moi je serais ravie de t’accompagner ! » Elles étaient installées a la terrasse d’un pub, et le jour déclinait lentement sous ses yeux songeurs. Lola venait de lui raconter sa sortie nocturne.
« Je ne sais pas, Julia, murmura Lola, il faut que je demande à mon patron.
- S’il refuse je m’en charge personnellement, plaisanta Julia.
- Tu sais, les nouvelles n’attendent pas, normalement je ne peux pas trop prendre de congés.
- Et si c’était pour un reportage que tu partais ? Il accepterait ! Et de toute façon, ça ne coûte rien d’essayer !
- D’accord je lui proposerai. »
Lola avait très envie de partir loin quelque temps, pour réfléchir à sa vie, et prendre un nouveau départ. Mais la vérité, c’est qu’elle avait peur d’affronter son patron. Encore cette timidité qui la suit partout, elle ne se sentait pas capable d’argumenter un tel projet.
Alors qu’elle plongeait doucement dans sa rêverie, Julia lui murmura un « je te laisse un moment », et se rendit au bar, choisir celui avec qui elle allait rentrer. Elle avait l’habitude des absences de Lola. Lola avait l’habitude de son côté volage. Elles se respectaient mutuellement, et c’est ce qui faisait la force de leur amitié. Julia, elle la connaissait depuis l’enfance. Sa mère était actrice, tout comme celle de Lola. Elles avaient grandi chez la même nourrice, comme des sœurs. Julia non plus n’avait « pas de père ».
Julia était aux bras d’un homme beaucoup plus vieux qu’elle quand Lola appela un taxi pour rentrer. Lola lui fit signe de la main et sortit. Il était tard, elle était épuisée.
Ce soir là, Lola dormit d’un sommeil profond, sans rêves. A son réveil, le soleil était à son zénith. Elle s’étira lentement. Elle adorait les samedis. Elle se levait tard, prenait un petit déjeuner copieux à midi, se préparait tranquillement et bouquinait en attendant le soir, que Julia passe la chercher pour sortir. Lola passa son après midi à nettoyer son appartement en chantonnant. Pour une fois, elle se sentait bien. A la fin, elle s’affala sur son grand canapé blanc, satisfaite. Le téléphone sonna. C’était Julia. Son flirt de la veille était un riche homme d’affaires, il était fou d’elle, il voulait l’emmener au restaurant ce soir. Elle s’excusait, et promettait qu’elle raconterait tout le lendemain. Lola était perplexe. Julia ne se précipitait pas tant pour revoir un homme d’habitude. Elle en saurait plus le lendemain. Elle décida de se rendre au journal, pour voir son patron et lui parler du projet. Elle ne voulait pas rester chez elle, elle avait peur de broyer encore du noir.
« Mais pourquoi on ne partirait pas à l’aventure toutes les deux ? lui demanda Julia le vendredi soir suivant. C’est la routine qui t’étouffe, il faut faire quelque chose ! Et moi je serais ravie de t’accompagner ! » Elles étaient installées a la terrasse d’un pub, et le jour déclinait lentement sous ses yeux songeurs. Lola venait de lui raconter sa sortie nocturne.
« Je ne sais pas, Julia, murmura Lola, il faut que je demande à mon patron.
- S’il refuse je m’en charge personnellement, plaisanta Julia.
- Tu sais, les nouvelles n’attendent pas, normalement je ne peux pas trop prendre de congés.
- Et si c’était pour un reportage que tu partais ? Il accepterait ! Et de toute façon, ça ne coûte rien d’essayer !
- D’accord je lui proposerai. »
Lola avait très envie de partir loin quelque temps, pour réfléchir à sa vie, et prendre un nouveau départ. Mais la vérité, c’est qu’elle avait peur d’affronter son patron. Encore cette timidité qui la suit partout, elle ne se sentait pas capable d’argumenter un tel projet.
Alors qu’elle plongeait doucement dans sa rêverie, Julia lui murmura un « je te laisse un moment », et se rendit au bar, choisir celui avec qui elle allait rentrer. Elle avait l’habitude des absences de Lola. Lola avait l’habitude de son côté volage. Elles se respectaient mutuellement, et c’est ce qui faisait la force de leur amitié. Julia, elle la connaissait depuis l’enfance. Sa mère était actrice, tout comme celle de Lola. Elles avaient grandi chez la même nourrice, comme des sœurs. Julia non plus n’avait « pas de père ».
Julia était aux bras d’un homme beaucoup plus vieux qu’elle quand Lola appela un taxi pour rentrer. Lola lui fit signe de la main et sortit. Il était tard, elle était épuisée.
Ce soir là, Lola dormit d’un sommeil profond, sans rêves. A son réveil, le soleil était à son zénith. Elle s’étira lentement. Elle adorait les samedis. Elle se levait tard, prenait un petit déjeuner copieux à midi, se préparait tranquillement et bouquinait en attendant le soir, que Julia passe la chercher pour sortir. Lola passa son après midi à nettoyer son appartement en chantonnant. Pour une fois, elle se sentait bien. A la fin, elle s’affala sur son grand canapé blanc, satisfaite. Le téléphone sonna. C’était Julia. Son flirt de la veille était un riche homme d’affaires, il était fou d’elle, il voulait l’emmener au restaurant ce soir. Elle s’excusait, et promettait qu’elle raconterait tout le lendemain. Lola était perplexe. Julia ne se précipitait pas tant pour revoir un homme d’habitude. Elle en saurait plus le lendemain. Elle décida de se rendre au journal, pour voir son patron et lui parler du projet. Elle ne voulait pas rester chez elle, elle avait peur de broyer encore du noir.
Luna- Nombre de messages : 21
Age : 37
Date d'inscription : 28/05/2008
Re: Brûler les ailes
Ce n'est que le début d'une histoire qui en est aujourd'hui à 70 pages environ. Je mettrais la suite au fur et à mesure pour que tout le monde ait le temps de suivre.
Bonne lecture, et n'hésitez pas à me donner votre avis, je ne demande qu'à progresser...
Bonne lecture, et n'hésitez pas à me donner votre avis, je ne demande qu'à progresser...
Luna- Nombre de messages : 21
Age : 37
Date d'inscription : 28/05/2008
Re: Brûler les ailes
Les personnages sont attachants, et il y a plusieurs éléments qui donnent envie de connaître la suite (les meurtres, le projet de voyage de Lola, le flirt de Julia). De plus, c'est agréable à lire. J’ai juste relevé quelques broutilles :
« Elle s’allongea dans l’herbe et entreprit d’admirer les étoiles. Mais les lumières de la ville ne laissaient rien voir de la beauté du ciel nocturne. » : Là, je ferais une seule phrase (virgule avant le « mais »)
« Elle s’enfonçait de toutes ses forces dans l’herbe humide » : il me semble difficile de se cacher dans l’herbe en s’y enfonçant, peut-être qu'une expression comme : « elle se faisait toute petite » donnerait une image moins drôle (surtout qu’à ce moment-là la tension commence à monter, ce n’est pas le moment de faire rire le lecteur.)
« Encore cette timidité qui la suit partout, elle ne se sentait pas capable d’argumenter un tel projet. » : un imparfait me semble plus approprié dans la première partie de la phrase. Par ailleurs, je me demande si « argumenter » peut s'employer de cette façon (le Petit Robert donne « argumenter contre » et « argumenter de quelque chose » - mais cette fois dans le sens de « tirer des conséquences » de quelque chose. Le Multidictionnaire donne « argumenter sur » ou « en faveur de. ») Alors je ne sais pas. Dans le doute, je mettrais « plaider en faveur d'un tel projet » ou autre chose de ce goût-là.
« …se rendit au bar, choisir celui avec qui elle allait rentrer. » : je mettrais plutôt « pour choisir. »
« Elle se levait tard, prenait un petit déjeuner copieux à midi, se préparait tranquillement et bouquinait en attendant le soir, que Julia passe la chercher pour sortir. » : la dernière virgule me semble de trop.
« Elle décida de se rendre au journal, pour voir son patron et lui parler du projet. » : sans virgule (il me semble que cette phrase constitue une seule proposition.)
J’attends la suite avec impatience !
« Elle s’allongea dans l’herbe et entreprit d’admirer les étoiles. Mais les lumières de la ville ne laissaient rien voir de la beauté du ciel nocturne. » : Là, je ferais une seule phrase (virgule avant le « mais »)
« Elle s’enfonçait de toutes ses forces dans l’herbe humide » : il me semble difficile de se cacher dans l’herbe en s’y enfonçant, peut-être qu'une expression comme : « elle se faisait toute petite » donnerait une image moins drôle (surtout qu’à ce moment-là la tension commence à monter, ce n’est pas le moment de faire rire le lecteur.)
« Encore cette timidité qui la suit partout, elle ne se sentait pas capable d’argumenter un tel projet. » : un imparfait me semble plus approprié dans la première partie de la phrase. Par ailleurs, je me demande si « argumenter » peut s'employer de cette façon (le Petit Robert donne « argumenter contre » et « argumenter de quelque chose » - mais cette fois dans le sens de « tirer des conséquences » de quelque chose. Le Multidictionnaire donne « argumenter sur » ou « en faveur de. ») Alors je ne sais pas. Dans le doute, je mettrais « plaider en faveur d'un tel projet » ou autre chose de ce goût-là.
« …se rendit au bar, choisir celui avec qui elle allait rentrer. » : je mettrais plutôt « pour choisir. »
« Elle se levait tard, prenait un petit déjeuner copieux à midi, se préparait tranquillement et bouquinait en attendant le soir, que Julia passe la chercher pour sortir. » : la dernière virgule me semble de trop.
« Elle décida de se rendre au journal, pour voir son patron et lui parler du projet. » : sans virgule (il me semble que cette phrase constitue une seule proposition.)
J’attends la suite avec impatience !
Re: Brûler les ailes
Merci Halicante, j'ai pu corriger quelques bricoles grâce à ton commentaire, et je me suis rendue compte que le message que j'ai posté n'a pas été mis en entien. Il manque carrément le début. Je le mets juste après.
Luna- Nombre de messages : 21
Age : 37
Date d'inscription : 28/05/2008
Re: Brûler les ailes
De grosses larmes perlaient sur ses joues. Elle courait. De toutes ses forces, droit devant, elle courait. Le monde, autour d’elle, lui semblait étranger. Son nom lui-même sonnait étrangement dans son esprit. Son sang battait contre ses tempes. Elle ne savait plus. Elle ne voulait plus. Vivre, comprendre, voir, entendre. Son pied heurta quelque chose, et trébucha, et tomba lourdement sur le sol. Ses sanglots reprirent de plus belle. Elle avait terriblement mal à la jambe. Elle ne se releva pas. Elle se mit en chien de fusil. Au loin, des pas martelaient le sol. Effrayée, elle se traîna derrière une grande benne. Elle ne voulait pas être retrouvée. Elle ne savait pas encore si elle allait vivre ou mourir, mais ça lui était égal.
Six mois plus tôt, Lola était encore une jeune fille ordinaire. Sa mère lui avait payé une des meilleures écoles de journalisme, et lui avait dégotté une bonne place dans un grand journal. Elle avait de l’influence, sa mère. Elle était belle aussi. Actrice reconnue, elle voyageait beaucoup, et Lola la voyait très peu. Quand à son père, elle ignorait lequel de ces producteurs connus l’était. Elle avait donc décidé qu’elle n’avait pas de père.
Ainsi, la petite chroniqueuse en herbe se levait le matin, comme tout le monde. Se rendait au bureau, comme tout le monde. Et rentrait le soir, par le métro de 17h08. La, elle ouvrait la porte de son bel appartement parisien éternellement vide, et se ruait sur le téléphone pour appeler Julia. Julia était assistante maternelle. Elle adorait les enfants, et les couleurs vives. Et par-dessus tout, elle adorait la vie. Julia lui apaisait l’esprit en lui parlant de sa dernière conquête. Elle adorait ces bavardages futiles, qui lui faisaient oublier à quel point la vie est moche. Lola, elle, n’avait pas de conquêtes. Non pas qu’elle était moche ou bête, pas du tout. Mais elle était bien trop timide. Ce soir là, quand elle eut raccroché, Lola ne se sentit pas apaisée. Elle garda le téléphone dans ses mains, hésitante. Non, elle ne pouvait pas déranger encore Julia. Lola resta longuement immobile, songeuse, consciente d’aller mal, mais sans réussir à déterminer pourquoi. Finalement, elle prit son manteau et sortit.
Six mois plus tôt, Lola était encore une jeune fille ordinaire. Sa mère lui avait payé une des meilleures écoles de journalisme, et lui avait dégotté une bonne place dans un grand journal. Elle avait de l’influence, sa mère. Elle était belle aussi. Actrice reconnue, elle voyageait beaucoup, et Lola la voyait très peu. Quand à son père, elle ignorait lequel de ces producteurs connus l’était. Elle avait donc décidé qu’elle n’avait pas de père.
Ainsi, la petite chroniqueuse en herbe se levait le matin, comme tout le monde. Se rendait au bureau, comme tout le monde. Et rentrait le soir, par le métro de 17h08. La, elle ouvrait la porte de son bel appartement parisien éternellement vide, et se ruait sur le téléphone pour appeler Julia. Julia était assistante maternelle. Elle adorait les enfants, et les couleurs vives. Et par-dessus tout, elle adorait la vie. Julia lui apaisait l’esprit en lui parlant de sa dernière conquête. Elle adorait ces bavardages futiles, qui lui faisaient oublier à quel point la vie est moche. Lola, elle, n’avait pas de conquêtes. Non pas qu’elle était moche ou bête, pas du tout. Mais elle était bien trop timide. Ce soir là, quand elle eut raccroché, Lola ne se sentit pas apaisée. Elle garda le téléphone dans ses mains, hésitante. Non, elle ne pouvait pas déranger encore Julia. Lola resta longuement immobile, songeuse, consciente d’aller mal, mais sans réussir à déterminer pourquoi. Finalement, elle prit son manteau et sortit.
Luna- Nombre de messages : 21
Age : 37
Date d'inscription : 28/05/2008
Re: Brûler les ailes
Merci pour le commencement ! Je reprends donc ma brouette de broutilles :
« Son pied heurta quelque chose, et trébucha, et tomba lourdement sur le sol. » : après que son pied a heurté quelque chose, c'est elle qui trébuche et qui tombe (pas seulement son pied.)
« Quand à son père, elle ignorait lequel de ces producteurs connus l’était » : quant à son père, elle ignorait qui il était parmi ces producteurs connus (« l’était » pour « était son père » ne se comprend pas très bien, je crois.)
« Son pied heurta quelque chose, et trébucha, et tomba lourdement sur le sol. » : après que son pied a heurté quelque chose, c'est elle qui trébuche et qui tombe (pas seulement son pied.)
« Quand à son père, elle ignorait lequel de ces producteurs connus l’était » : quant à son père, elle ignorait qui il était parmi ces producteurs connus (« l’était » pour « était son père » ne se comprend pas très bien, je crois.)
Re: Brûler les ailes
.
Un bon début, Luna, tu développes bien l'action, tu introduis par petites touches l'histoire de l'amitié des filles. Dans l'attente de la suite, quelques remarques :
Elle avait soif d’exister, de vivre des aventures.
Peut-être pourrais-tu éviter ces formules un peu fourre-tout et glisser quelque chose du genre : ça faisait longtemps qu'il ne s'était rien passé d'excitant dans sa vie ou, mieux encore, avec une évocation précise : La dernière aventure piquante qu'elle avait vécue datait de trois ans et ce n'était rien que... (pourquoi pas une idée humoristique, aussi piquante qu'un poivron)
C’est alors qu’un bruit interrompit sa rêverie. Une bande de jeunes venait d’entrer dans le parc. Ils titubaient et riaient fort. Immédiatement elle se souvint de l’affaire de meurtres
Tu associes une bande de jeunes à une bande meurtrière : le raccourci est bien rapide, parce que la bande de jeunes pourraient, a priori, être composée des deux sexes. Ils faudrait que tu introduises peut-être la différence sexuelle dès la première mention du groupe.
Encore cette timidité qui la suit partout,
qui la suivait, plutôt.
Sa mère était actrice, tout comme celle de Lola.
tout comme la sienne, pour éviter la répétition (et les prénoms sont beaucoup mentionnés juste avant)
La police n’avait trouvée aucune piste
n'avait trouvé
sans rêves.
sans rêve
Lola avait très envie de partir loin quelque temps, pour réfléchir à sa vie, et prendre un nouveau départ.
Deuxième fois où tu parles de ce sujet avec des formules générales. Cette fille a un boulot, semble à peu près équilibrée, ton propos peut-être tout à fait juste mais il nous manque un ou deux petits détails (voir précédent cas) qui nous ferait sentir ces sentiments de manière plus personnelle (plus attachés à ton personnage).
A son réveil, le soleil était à son zénith.
Je me demande si, au printemps, le soleil peut être sous nos latitudes au zénith, c'est à dire à la verticale par rapport à l'observatrice.
zénith, très tard puis midi répètent un peu trop la même idée de manière très rapprochée.
Une dernière chose : le patron de Lola est un peu irréel, car il n'a pas d'autres appellations. Tu pourrais peut-être introduire son nom et osciller entre patron et son nom quand tu en fais mention (avec ou sans son prénom, selon leur degré d'intimité), voire même un petit détail qui le caractérise. Il serait plus vivant dès ces premières lignes.
Bonne continuation !
.
Un bon début, Luna, tu développes bien l'action, tu introduis par petites touches l'histoire de l'amitié des filles. Dans l'attente de la suite, quelques remarques :
Elle avait soif d’exister, de vivre des aventures.
Peut-être pourrais-tu éviter ces formules un peu fourre-tout et glisser quelque chose du genre : ça faisait longtemps qu'il ne s'était rien passé d'excitant dans sa vie ou, mieux encore, avec une évocation précise : La dernière aventure piquante qu'elle avait vécue datait de trois ans et ce n'était rien que... (pourquoi pas une idée humoristique, aussi piquante qu'un poivron)
C’est alors qu’un bruit interrompit sa rêverie. Une bande de jeunes venait d’entrer dans le parc. Ils titubaient et riaient fort. Immédiatement elle se souvint de l’affaire de meurtres
Tu associes une bande de jeunes à une bande meurtrière : le raccourci est bien rapide, parce que la bande de jeunes pourraient, a priori, être composée des deux sexes. Ils faudrait que tu introduises peut-être la différence sexuelle dès la première mention du groupe.
Encore cette timidité qui la suit partout,
qui la suivait, plutôt.
Sa mère était actrice, tout comme celle de Lola.
tout comme la sienne, pour éviter la répétition (et les prénoms sont beaucoup mentionnés juste avant)
La police n’avait trouvée aucune piste
n'avait trouvé
sans rêves.
sans rêve
Lola avait très envie de partir loin quelque temps, pour réfléchir à sa vie, et prendre un nouveau départ.
Deuxième fois où tu parles de ce sujet avec des formules générales. Cette fille a un boulot, semble à peu près équilibrée, ton propos peut-être tout à fait juste mais il nous manque un ou deux petits détails (voir précédent cas) qui nous ferait sentir ces sentiments de manière plus personnelle (plus attachés à ton personnage).
A son réveil, le soleil était à son zénith.
Je me demande si, au printemps, le soleil peut être sous nos latitudes au zénith, c'est à dire à la verticale par rapport à l'observatrice.
zénith, très tard puis midi répètent un peu trop la même idée de manière très rapprochée.
Une dernière chose : le patron de Lola est un peu irréel, car il n'a pas d'autres appellations. Tu pourrais peut-être introduire son nom et osciller entre patron et son nom quand tu en fais mention (avec ou sans son prénom, selon leur degré d'intimité), voire même un petit détail qui le caractérise. Il serait plus vivant dès ces premières lignes.
Bonne continuation !
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Re: Brûler les ailes
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J'ai posté mon commentaire sans voir ton rajout. Il me plaît moins que le reste. Il donne l'impression d'un rajout, justement, où tu accumules en vitesse des matériaux du passé, un peu entassés vite fait. Je n'ai pas le temps de le commenter en détail.
J'ai posté mon commentaire sans voir ton rajout. Il me plaît moins que le reste. Il donne l'impression d'un rajout, justement, où tu accumules en vitesse des matériaux du passé, un peu entassés vite fait. Je n'ai pas le temps de le commenter en détail.
Re: Brûler les ailes
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En fait, je rectifie un peu le précédent commentaire. C'est parce que ces expositions sur la vie de l'une et de l'autre sont au tout début du texte que ça me gêne. C'est un peu scolaire. Tu devrais nous laisser le temps (un peu) de les découvrir sans accumuler ces données dès les premières lignes : ce qui rendait le début de ton texte sans rajout bien meilleur à mon goût !
En fait, je rectifie un peu le précédent commentaire. C'est parce que ces expositions sur la vie de l'une et de l'autre sont au tout début du texte que ça me gêne. C'est un peu scolaire. Tu devrais nous laisser le temps (un peu) de les découvrir sans accumuler ces données dès les premières lignes : ce qui rendait le début de ton texte sans rajout bien meilleur à mon goût !
Re: Brûler les ailes
Un bon début qui se passe curieusement du rajout. A moins que e dernier ne serve à éclairer ce qui se passera plus tard. Pour le moment, il (le rajout) ne sert pas à grand-chose sinon à enlever une part de mystère quant à la vie de Lola, c'est mieux si on peut imaginer.
Côté expression :
Autrement, je te conseillerais de faire attention à ne pas recourir trop spontanément à la facilité des expressions toutes faites, du style "le soleil était à son zénith" et à ne pas verser dans la caricature avec tes personnages.
Côté expression :
je trouve incongrue (et peut-être familière...) l'utilisation du verbe "entreprendre" iciElle s’allongea dans l’herbe et entreprit d’admirer les étoiles
"ailleurs" est peut-être superfluPuis ses pensées s’envolèrent ailleurs
très bizarre l'association dans une phrase négative de cesser+ accélérerSon pouls ne cessait d’accélérer
, "suivait" pour la concordance des temps.Encore cette timidité qui la suit partout, elle ne se sentait pas capable d’argumenter un tel projet
Autrement, je te conseillerais de faire attention à ne pas recourir trop spontanément à la facilité des expressions toutes faites, du style "le soleil était à son zénith" et à ne pas verser dans la caricature avec tes personnages.
Invité- Invité
Re: Brûler les ailes
D'abord merci pour vos petits conseils (je débute dans l'écriture alors j'en ai bien besoin), et ensuite, je n'avais jamais pensé à me passer du début... Etant donné qui a eu un bug au collage du texte...le hazard fait bien les choses. Je vais y réfléchir.
Luna- Nombre de messages : 21
Age : 37
Date d'inscription : 28/05/2008
voici la suite
Arrivée devant la porte de monsieur Legrand, elle hésitait. Le trac la dévorait. Comment allait-elle proposer son idée ?
Soudain la porte s’ouvrit et il en sortit.
« Que faites vous plantée la mademoiselle ? Allez, activez-vous ! Nous sommes débordés !» aboya le rédacteur en chef.
- Mais…je…je ne travaille pas aujourd’hui…
- Alors qu’est que vous foutez dans mes pattes ?
- Je… euh… j’avais besoin de vous parler… à présent elle était écarlate.
- Mathieu, vous avez trouvé quelqu’un pour l’opéra ?
- Non monsieur, cria l’intéressé de l’autre bout de l’immense pièce, j’y travaille monsieur.
- Alors ne cherchez plus, cria son chef encore plus fort, puis il se tourna vers elle. Vous vous y collez, et je prends cinq minutes pour vous écouter.
- Mais monsieur, je ne suis pas critique de théâtre ! osa-t-elle.
- C’est à prendre ou à laisser ! Marie nous a lâchés, elle est introuvable. Il me faut quelqu’un immédiatement.
- Très bien, j’irai, dit-elle hésitante.
- Alors entrez dans mon bureau. »
Il entra dans son bureau, et Lola le suivit. Il s’assit lourdement sur son siège, et la dévisagea. L’homme était aussi grand que gros, avec des cheveux grisonnants. Il avait probablement dépassé la cinquantaine.
« Je vous remercie mademoiselle ?
- Heu… Bellano, Lola Bellano.
- Ah oui, vous êtes la fille de la très belle dame qui joue dans ce film…
- Oui, dit-elle timidement
- J’ai eu l’occasion de mieux la connaître un jour, une femme délicieuse… Bon, cela ne vous regarde pas ! Vous irez ce soir à l’Opéra du Huitième. Vous y verrez voir le nouveau chef d’œuvre de machin, à 21h. Une opérette. Vous êtes une femme, vous êtes sensible à ce genre d’idioties! Vous resterez ensuite au gala pour essayer de m’interviewer les comédiens. Tachez de vous montrer à la hauteur. » Il se radoucit. « Sinon c’était pour quoi ce tête-à-tête ? »
Lola se mit à trembler. Les mots se bousculaient dans sa tête. Elle essaya de prononcer sa requête, mais sa timidité avait repris le dessus, et aucun mot ne sortait. Elle tenta une nouvelle fois, et un murmure imperceptible réussit à sortir de sa gorge. Mais son effort fut vain car la sonnerie de téléphone avait retenti au même moment, recouvrant son chuchotement. Au bout de deux sonneries qui parurent durer une éternité, l’espoir de Lola se réalisa et il répondit, lui faisant signe d’attendre. Lola en profita pour filer. Elle était perplexe. Elle revoyait mentalement l’entrevue avec son patron, analysant ses propres actes, et se maudissant en silence.
Avant de s’en aller, elle décida d’aller voir Marlène prendre des nouvelles de l’enquête. Celle-ci travaillait dur, comme à son habitude. Bien qu’étant mariée et mère de famille, Marlène passait le plus clair de son temps, semaine comme week-end, sur ses articles. Celui des femmes retrouvées mortes lui donnait du fil à retordre.
« Quoi de neuf ? L’enquête avance ?
- Non, rien ! Pas de preuves, pas même une foutue empreinte ou un poil. La police piétine, moi je piétine. On suppose que ce sont des professionnels qui ont fait ça. Des as du crime. Jusqu'à présent, huit filles ont été retrouvées mortes. Toutes avec les mêmes traces bizarres dans le cou. Pas de trace de lutte, pas de témoins, pas d’indices…
- Alors je te souhaite bon courage Marlène !
- Au fait, j’ai entendu que Durand te confiait l’article de l’Opéra ? Tu dois être contente !
- Oui et non. Enfin on verra bien si je suis à la hauteur. Je n’ai encore jamais fait un vrai article.
- Alors tant mieux ! C’est une bonne occasion de montrer ce que tu vaux. Je suis sûre que tu vas t’en sortir. Et avec les honneurs !
- Merci Marlène ! Je te laisse travailler, je dois aller me préparer, il est dix neuf heures trente, le spectacle commence à vingt et une heures.
- A lundi ma belle !
- A lundi ! »
Soudain la porte s’ouvrit et il en sortit.
« Que faites vous plantée la mademoiselle ? Allez, activez-vous ! Nous sommes débordés !» aboya le rédacteur en chef.
- Mais…je…je ne travaille pas aujourd’hui…
- Alors qu’est que vous foutez dans mes pattes ?
- Je… euh… j’avais besoin de vous parler… à présent elle était écarlate.
- Mathieu, vous avez trouvé quelqu’un pour l’opéra ?
- Non monsieur, cria l’intéressé de l’autre bout de l’immense pièce, j’y travaille monsieur.
- Alors ne cherchez plus, cria son chef encore plus fort, puis il se tourna vers elle. Vous vous y collez, et je prends cinq minutes pour vous écouter.
- Mais monsieur, je ne suis pas critique de théâtre ! osa-t-elle.
- C’est à prendre ou à laisser ! Marie nous a lâchés, elle est introuvable. Il me faut quelqu’un immédiatement.
- Très bien, j’irai, dit-elle hésitante.
- Alors entrez dans mon bureau. »
Il entra dans son bureau, et Lola le suivit. Il s’assit lourdement sur son siège, et la dévisagea. L’homme était aussi grand que gros, avec des cheveux grisonnants. Il avait probablement dépassé la cinquantaine.
« Je vous remercie mademoiselle ?
- Heu… Bellano, Lola Bellano.
- Ah oui, vous êtes la fille de la très belle dame qui joue dans ce film…
- Oui, dit-elle timidement
- J’ai eu l’occasion de mieux la connaître un jour, une femme délicieuse… Bon, cela ne vous regarde pas ! Vous irez ce soir à l’Opéra du Huitième. Vous y verrez voir le nouveau chef d’œuvre de machin, à 21h. Une opérette. Vous êtes une femme, vous êtes sensible à ce genre d’idioties! Vous resterez ensuite au gala pour essayer de m’interviewer les comédiens. Tachez de vous montrer à la hauteur. » Il se radoucit. « Sinon c’était pour quoi ce tête-à-tête ? »
Lola se mit à trembler. Les mots se bousculaient dans sa tête. Elle essaya de prononcer sa requête, mais sa timidité avait repris le dessus, et aucun mot ne sortait. Elle tenta une nouvelle fois, et un murmure imperceptible réussit à sortir de sa gorge. Mais son effort fut vain car la sonnerie de téléphone avait retenti au même moment, recouvrant son chuchotement. Au bout de deux sonneries qui parurent durer une éternité, l’espoir de Lola se réalisa et il répondit, lui faisant signe d’attendre. Lola en profita pour filer. Elle était perplexe. Elle revoyait mentalement l’entrevue avec son patron, analysant ses propres actes, et se maudissant en silence.
Avant de s’en aller, elle décida d’aller voir Marlène prendre des nouvelles de l’enquête. Celle-ci travaillait dur, comme à son habitude. Bien qu’étant mariée et mère de famille, Marlène passait le plus clair de son temps, semaine comme week-end, sur ses articles. Celui des femmes retrouvées mortes lui donnait du fil à retordre.
« Quoi de neuf ? L’enquête avance ?
- Non, rien ! Pas de preuves, pas même une foutue empreinte ou un poil. La police piétine, moi je piétine. On suppose que ce sont des professionnels qui ont fait ça. Des as du crime. Jusqu'à présent, huit filles ont été retrouvées mortes. Toutes avec les mêmes traces bizarres dans le cou. Pas de trace de lutte, pas de témoins, pas d’indices…
- Alors je te souhaite bon courage Marlène !
- Au fait, j’ai entendu que Durand te confiait l’article de l’Opéra ? Tu dois être contente !
- Oui et non. Enfin on verra bien si je suis à la hauteur. Je n’ai encore jamais fait un vrai article.
- Alors tant mieux ! C’est une bonne occasion de montrer ce que tu vaux. Je suis sûre que tu vas t’en sortir. Et avec les honneurs !
- Merci Marlène ! Je te laisse travailler, je dois aller me préparer, il est dix neuf heures trente, le spectacle commence à vingt et une heures.
- A lundi ma belle !
- A lundi ! »
Luna- Nombre de messages : 21
Age : 37
Date d'inscription : 28/05/2008
Re: Brûler les ailes
Alors, que pensez-vous de la suite? Je ne suis pas très à l'aise sur les dialogues...
Luna- Nombre de messages : 21
Age : 37
Date d'inscription : 28/05/2008
Re: Brûler les ailes
J’ai bien aimé cette courte suite. J’ai encore noté quelques détails sans grande importance. Pour le dialogue, j’ai trouvé qu’il était vivant et bien mené, même si le rapport entre le patron et son employée me semble un peu trop attendu : en fait, les rôles sont peut-être trop bien définis, délimités.
« - Alors entrez dans mon bureau. »
Il entra dans son bureau… » : la répétition n’est pas du plus bel effet
« vous êtes la fille de la très belle dame qui joue dans ce film » : le fait qu’il ne la nomme pas est un peu curieux, d’autant plus qu’il affirme ensuite l’avoir connue personnellement.
« J’ai eu l’occasion de mieux la connaître un jour, une femme délicieuse… Bon, cela ne vous regarde pas ! » : la dernière remarque me semble un peu trop appuyée : le patron en fait trop dans son rôle de patron, je crois.
« sonnerie de téléphone » du téléphone
« elle décida d’aller voir Marlène prendre des nouvelles de l’enquête. » : pour prendre des nouvelles
« Celui des femmes retrouvées mortes lui donnait du fil à retordre. », « La police piétine, moi je piétine. » : on a l'impression que le travail de Marlène ne se limite pas à écrire des articles, mais qu'elle participe à l'enquête. Je me demande si cela fait partie du travail d'un journaliste ? Je me demande aussi pourquoi un article relatant des meurtres lui donne « du fil à retordre » ? (c'est comme si l'enquête et l'article sur l'enquête n'étaient qu'un seul et même travail, et qu'elle participait aux deux)
Tout cela, encore une fois, ne sont que des détails ! Et, encore une fois, j'ai hâte de connaître la suite !
« - Alors entrez dans mon bureau. »
Il entra dans son bureau… » : la répétition n’est pas du plus bel effet
« vous êtes la fille de la très belle dame qui joue dans ce film » : le fait qu’il ne la nomme pas est un peu curieux, d’autant plus qu’il affirme ensuite l’avoir connue personnellement.
« J’ai eu l’occasion de mieux la connaître un jour, une femme délicieuse… Bon, cela ne vous regarde pas ! » : la dernière remarque me semble un peu trop appuyée : le patron en fait trop dans son rôle de patron, je crois.
« sonnerie de téléphone » du téléphone
« elle décida d’aller voir Marlène prendre des nouvelles de l’enquête. » : pour prendre des nouvelles
« Celui des femmes retrouvées mortes lui donnait du fil à retordre. », « La police piétine, moi je piétine. » : on a l'impression que le travail de Marlène ne se limite pas à écrire des articles, mais qu'elle participe à l'enquête. Je me demande si cela fait partie du travail d'un journaliste ? Je me demande aussi pourquoi un article relatant des meurtres lui donne « du fil à retordre » ? (c'est comme si l'enquête et l'article sur l'enquête n'étaient qu'un seul et même travail, et qu'elle participait aux deux)
Tout cela, encore une fois, ne sont que des détails ! Et, encore une fois, j'ai hâte de connaître la suite !
Re: Brûler les ailes
Du bon et du moins bon, à mes yeux, dans ton texte.
Dans le bon, la fraîcheur des personnages et la candeur qui s'en dégage (attention toutefois à veiller que candeur ne rime pas trop avec naïveté ou niaiserie par la suite).
La structure évolutive du récit aussi, qui permet de le suivre tout en assurant des retours en arrière.
Enfin l'idée, de manière générale, conventionnelle mais agréable à parcourir si bien traitée.
Dans le moins bon, je placerais les dialogues, que je trouve plats, voire inutiles par moments, parce que regorgeant de détails et d'expressions qu'on n'emploie pas forcément lorsque l'on parle avec quelqu'un. Cela donne un côté "faux" à l'ensemble des dialogues.
Ensuite, le nombre de détails inutiles qui ne font qu'allonger et alourdir les phrases. Il y a des choses que le lecteur peut aisément deviner lui-même et c'est plutôt bien si tu lui laisses une parti du travail de l'imagination à faire; à lui de se construire un univers dans lequel il placera ton histoire.
Enfin et ça rejoint le point précédent, l'emploi d'expressions et de tournures toutes faites qui apportent peu, voire pénalisent la qualité de ton texte, agréable à lire dans son ensemble.
Dans le bon, la fraîcheur des personnages et la candeur qui s'en dégage (attention toutefois à veiller que candeur ne rime pas trop avec naïveté ou niaiserie par la suite).
La structure évolutive du récit aussi, qui permet de le suivre tout en assurant des retours en arrière.
Enfin l'idée, de manière générale, conventionnelle mais agréable à parcourir si bien traitée.
Dans le moins bon, je placerais les dialogues, que je trouve plats, voire inutiles par moments, parce que regorgeant de détails et d'expressions qu'on n'emploie pas forcément lorsque l'on parle avec quelqu'un. Cela donne un côté "faux" à l'ensemble des dialogues.
Ensuite, le nombre de détails inutiles qui ne font qu'allonger et alourdir les phrases. Il y a des choses que le lecteur peut aisément deviner lui-même et c'est plutôt bien si tu lui laisses une parti du travail de l'imagination à faire; à lui de se construire un univers dans lequel il placera ton histoire.
Enfin et ça rejoint le point précédent, l'emploi d'expressions et de tournures toutes faites qui apportent peu, voire pénalisent la qualité de ton texte, agréable à lire dans son ensemble.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Brûler les ailes
Tes phrases, prosodiquement parlant, sont assez monotones. je n'ai rien contre les phrases courtes, bien au contraire, mais il faut alterner. c'est ce qui fait, en partie, que le lecteur est tenu en haleine.
Il y a également une certaine répétition dans la construction : "elle fait ceci, elle fait cela", etc
l'histoire des meurtres est amenée trop brutalement ; le fait de se souvenir d'un coup qu'il y a eu des assassinats est artificiel, ça enlève crédibilité et sincérité.
tes personnages sont assez bien caractérisés, et j'imagine qu'ils le seront plus dans la suite du roman. c'est difficile de juger un simple extrait.
sinon, c'est une histoire intéressante. Ton texte est bien mené. je dirais que tu as déjà le "squelette", et qu'il ne reste plus qu'à l'étoffer, ajouter un petit quelque chose, un regard, des atmosphères qui lui donneront une âme bien à lui.
Il y a également une certaine répétition dans la construction : "elle fait ceci, elle fait cela", etc
l'histoire des meurtres est amenée trop brutalement ; le fait de se souvenir d'un coup qu'il y a eu des assassinats est artificiel, ça enlève crédibilité et sincérité.
tes personnages sont assez bien caractérisés, et j'imagine qu'ils le seront plus dans la suite du roman. c'est difficile de juger un simple extrait.
sinon, c'est une histoire intéressante. Ton texte est bien mené. je dirais que tu as déjà le "squelette", et qu'il ne reste plus qu'à l'étoffer, ajouter un petit quelque chose, un regard, des atmosphères qui lui donneront une âme bien à lui.
Re: Brûler les ailes
ah oui, au fait, "bouquiner" c'est familier, c'est du détail, mais pour les oreilles sensibles, ça peut jurer avec le reste du texte qui a un niveau de langue plutôt correct
Après une longue pause, voilà la suite
Lola rejoignit son appartement, plus que jamais songeuse. Tout s’était enchainé si rapidement, et voilà que la petite chroniqueuse se retrouvait à devoir faire un article important. Mais était-ce vraiment une chance ? Et si le résultat s’avérait décevant ? Elle n’avait jamais eu à couvrir un évènement mondain. De plus, elle se sentait encore gênée par la situation embarrassante dans laquelle elle s’était trouvée. Elle se demandait s’il allait recommencer, et que pouvait-elle faire alors ? Arrivée devant sa porte, aucune de ses interrogations n’avaient trouvé de réponses. Elle fouilla machinalement dans son grand sac, à la recherche de ses clés. A la pensée des grands yeux visqueux de son patron, elle trembla. Son sac lui échappa des mains et tout le contenu se répandit sur le sol. Un passant interrompit son chemin pour l’aider à ramasser. Elle songea immédiatement à l’enquête, et aux femmes retrouvées mortes. Elle leva les yeux vers lui, prête à hurler s’il le fallait. Quand son regard croisa celui de l’homme, une vague de chaleur l’envahit. L’espace d’une seconde elle perdit totalement conscience du monde qui l’entourait, comme envoutée, quand soudain, l’inconnu toussota. Gênée, elle prit son sac et rentra brutalement sans aucune forme de remerciements. Elle épia ensuite par le judas, et le contempla lascivement regarder la porte, perplexe, avant de s’en aller tranquillement. Elle se retourna, s’appuya contre la porte, et soupira doucement en fermant les yeux. « Les hommes comme ça ne me regardent jamais, pensa-t-elle, c’est Julia qu’ils désirent. » Toutefois, cet épisode lui redonna foi en elle, et c’est dans une humeur joyeuse qu’elle se prépara avec soin pour l’opéra. Elle sortit sa robe noire, celle que lui avait offerte Julia à son anniversaire, et qu’elle n’avait encore jamais portée. Elle laissa tomber sa brune crinière sur ses épaules, et empourpra ses lèvres. Ainsi prête, elle attrapa son sac à main, y glissa un calepin et un stylo neufs, et sortit.
Luna- Nombre de messages : 21
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Date d'inscription : 28/05/2008
Re: Brûler les ailes
2. L’Opéra
En pénétrant dans le somptueux bâtiment de l’Opéra, ce soir là, Lola se sentit aspirée dans un autre univers. C’était la première fois qu’elle entrait dans un Opéra. Elle n’avait de cesse de contempler la richesse de l’architecture, et la beauté des gens qui l’entouraient. Les hommes et les femmes étaient tous vêtus élégamment, et se mouvaient avec grâce autour d’elle. Lola se sentait comme une princesse entourée de sa cour. Elle se félicita d’avoir opté pour une robe, elle pouvait ainsi se fondre dans la masse. Elle entreprit de s’imprégner des lieux, et commença à prendre quelques notes, au gré de son inspiration.
Quand elle gagna sa place dans les loges, les lumières étaient déjà éteintes, et le lourd rideau de velours rouge se levait. Elle alla s’asseoir en prenant soin de ne pas faire de bruit. Son siège se situait dans une petite loge en hauteur. La loge des journalistes ? Elle étudia ses voisins de sièges pour essayer de le deviner. Elle observa d’abord sa droite, une grosse dame enroulée dans un grand châle rouge regardait la scène d’un air passionné. En posa son regard à gauche, Lola sentit ses joues s’empourprer. A sa gauche, était assis le jeune homme qu’elle avait rencontré plus tôt dans la soirée. Elle osait à peine respirer de peur d’être remarquée. Si elle se retrouvait à nouveau envoûtée par Son regard, rien ici ne pourrait la dissimuler, et lui éviter une situation embarrassante, si ce n’est, l’obscurité. Elle tenta donc de comprendre le sens des agitations en tutu, et commença à prendre des notes, en évitant avec soin le regard, qu’elle désirait tant croiser.
Mais une chaleur inconnue l’enveloppa doucement. Cette émotion, totalement nouvelle, la troubla. Elle tenta de résister, mais réalisa peu à peu qu’elle n’avait plus aucun contrôle de ses émotions. Se servant de cela comme prétexte, elle se laissa totalement submerger par les vagues de désir qui l’avaient désormais complètement envahit. Elle se détendit sur son siège, et s’appliqua à ressentir les frissons qui parcouraient tout son corps. Osant un regard vers lui, elle vit une mimique amusée se dessiner sur Son visage. Quand il plongea son regard dans celui de Lola, elle vit qu’il était aussi troublé qu’elle. Elle se laissa, cette fois, consumer de l’intérieur par son regard outrageusement séduisant. Soudain, son regard se détourna d’elle, et Lola repris doucement conscience du lieu où elle se trouvait, et de ce pourquoi elle y était.
En pénétrant dans le somptueux bâtiment de l’Opéra, ce soir là, Lola se sentit aspirée dans un autre univers. C’était la première fois qu’elle entrait dans un Opéra. Elle n’avait de cesse de contempler la richesse de l’architecture, et la beauté des gens qui l’entouraient. Les hommes et les femmes étaient tous vêtus élégamment, et se mouvaient avec grâce autour d’elle. Lola se sentait comme une princesse entourée de sa cour. Elle se félicita d’avoir opté pour une robe, elle pouvait ainsi se fondre dans la masse. Elle entreprit de s’imprégner des lieux, et commença à prendre quelques notes, au gré de son inspiration.
Quand elle gagna sa place dans les loges, les lumières étaient déjà éteintes, et le lourd rideau de velours rouge se levait. Elle alla s’asseoir en prenant soin de ne pas faire de bruit. Son siège se situait dans une petite loge en hauteur. La loge des journalistes ? Elle étudia ses voisins de sièges pour essayer de le deviner. Elle observa d’abord sa droite, une grosse dame enroulée dans un grand châle rouge regardait la scène d’un air passionné. En posa son regard à gauche, Lola sentit ses joues s’empourprer. A sa gauche, était assis le jeune homme qu’elle avait rencontré plus tôt dans la soirée. Elle osait à peine respirer de peur d’être remarquée. Si elle se retrouvait à nouveau envoûtée par Son regard, rien ici ne pourrait la dissimuler, et lui éviter une situation embarrassante, si ce n’est, l’obscurité. Elle tenta donc de comprendre le sens des agitations en tutu, et commença à prendre des notes, en évitant avec soin le regard, qu’elle désirait tant croiser.
Mais une chaleur inconnue l’enveloppa doucement. Cette émotion, totalement nouvelle, la troubla. Elle tenta de résister, mais réalisa peu à peu qu’elle n’avait plus aucun contrôle de ses émotions. Se servant de cela comme prétexte, elle se laissa totalement submerger par les vagues de désir qui l’avaient désormais complètement envahit. Elle se détendit sur son siège, et s’appliqua à ressentir les frissons qui parcouraient tout son corps. Osant un regard vers lui, elle vit une mimique amusée se dessiner sur Son visage. Quand il plongea son regard dans celui de Lola, elle vit qu’il était aussi troublé qu’elle. Elle se laissa, cette fois, consumer de l’intérieur par son regard outrageusement séduisant. Soudain, son regard se détourna d’elle, et Lola repris doucement conscience du lieu où elle se trouvait, et de ce pourquoi elle y était.
Luna- Nombre de messages : 21
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Date d'inscription : 28/05/2008
Re: Brûler les ailes
Rebonjour par ici Luna! Ce serait sympa de commenter quelques textes et de participer au forum :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
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