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Le bal des ascenseurs

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Message  Pierre de La Coste Ven 30 Mai 2008 - 0:33

L’instant où bascula sa vie, Jack-Henry Coeurdenouille, agent littéraire très en vue, descendait lentement dans un magnifique Coux et Rombaluzier tout de bois verni, de cuir rouge et de fer forgé, qui sentait bon l’encaustique et le vieux mégot. Il admirait sans se lasser le ballet mécanique et feutré des ascenseurs de toutes tailles, de toutes formes et de tous âges. Disposés en cercles à l’intérieur de la gigantesque tour de verre, ils desservaient les étages, les couloirs, les entreprises, les bureaux. Les passagers des ascenseurs, agenda-téléphone en main, envoyaient ou recevaient des milliers de messages, dont la quasi-totalité concernait les renvois d’ascenseurs qu’ils s’échangeaient inlassablement entre eux. Tout ce va et vient, cette alternance de mouvements verticaux, ascendants et descendants ; ces flots de passagers distribués équitablement sur un plan horizontal, tout cela obéissait à une économie bien réglée, une harmonie secrète et rassurante. Les plans et les lignes structuraient le décor comme dans un paysage de Bernard Buffet. Ce bal permanent était toute la vie de Coeurdenouille. Il en était un élément, un rouage. L’un des danseurs exécutant cette chorégraphie.
Mais ce jour là, lorsque l’écran s’alluma pour lui annoncer un nouveau renvoi d’ascenseur, le cœur de Jack-Henry fit un bond. « Viens me voir, ma poule », indiquait le texte, dans ce style inimitable des grands de ce monde-là, aussi éloigné que possible des relations réelles entre les êtres. Car Coeurdenouille ne connaissait pas personnellement sa correspondante et ne l’avait jamais rencontrée. Certes, il lui avait rendu un grand service, quelques temps auparavant. Mais, d’elle, recevoir un renvoi d’ascenseur ! Il n’en espérait pas tant Le message émanait de Madame Ludmilla Galipote en personne, directrice littéraire des Editions Unifiées Universelles.
L’esprit pratique de Jack-Henry se mit aussitôt en branle. Il fallait bien entendu saisir l’occasion au vol et se rendre sans tarder à l’invitation. Mais le hasard des ascenseurs rendait le trajet périlleux. Croyant sa journée terminée, il s’était offert une descente dans l’un de ces merveilleux ascenseurs grinçant et hors d’âge qu’il affectionnait particulièrement ; celui-ci devait le mener sans hâte à l’étage des bars, cafés et restaurants littéraires. Or le RDA de Galipote concernait évidemment un trajet entre son bureau de l’étage des agents littéraires et l’étage directorial. Son propre pass magnétique et le système informatique des ascenseurs ne l’autoriseraient donc pas à emprunter les ascenseurs souhaités. Comment se tirer de ce mauvais pas ? La malchance voulait aussi qu’il fut pauvre en renvois d’ascenseurs, en cette période des Prix, et largement débiteur auprès de la plupart de ses connaissances. A qui demander un service dans ce monde impitoyable ? Générosité, désintéressement : ces mots ne s’appliquaient guère qu’à une seule personne dans le carnet d’adresse de Coeurdenouille.
La belle Electre Koua, consultante de presse free-lance, gardait de son Afrique natale un naturel rafraîchissant, trop rare, voire inexistant, dans ce monde artificiel. Jamais avare de renvois d’ascenseurs, qu’elle obtenait parfois en offrant son corps d’ébène à quelques éditeurs et journalistes libidineux, elle ne refusait jamais de rendre service, si on savait la faire rire. Jack-Henry saisit son téléphone :
- Madame Koua ? fit-il en déformant sa voix, jusqu’à en faire une sorte de gazouillis ridicule.
Un grand éclat de rire, perlé, interminable, lui répondit. JHC pensa aux magnifiques grandes dents blanches d’Electre.
- Madame Koua, madame Koua, ici Galipote, pépia-t-il.
- Jack-Henry, je t’ai reconnu...
- Madame Koua, j’ai un grand service à vous demander, reprit-il, sévèrement.
Ce vouvoiement et ce ton factices devaient suggérer l’intimité et la familiarité de leur relation. Toujours exprimer le contraire des sentiments réels.
- Je t’écoute, mon chéri.
- Voilà. Je viens d’envoyer à ce petit Coeurdenouille une invitation à venir me voir, et cet imbécile est bloqué dans une antiquité sans pouvoir passer chez moi.
Cette fois, une admiration sans borne s’empara de la voix de la belle Electre.
- Tu as vraiment reçu un RDA de Galipote ?
- Oui, et je suis bloqué comme une andouille dans une vieille guimbarde. Tu peux me dépanner ? Je dois évidemment passer par mon bureau, chercher un manuscrit quelconque.
- Je te fais cela tout de suite.
Lorsqu’elle le voulait, Electre Koua savait être très efficace. Quelques secondes plus tard, un message indiquait le chemin à suivre et ouvrait les portes sur tout l’itinéraire. Rapidement, Coeurdenouille se retrouva dans son bureau. Son assistante, Dépitée Monsoir, une fille longue et triste comme un jour sans pain, qui avait jadis caressé des rêves de succès littéraires, se préparait à partir. Elle tenait déjà en laisse son chien Goudron, un petit tas de poils et de férocité, d’un noir sale, qui geignait sans cesse.
- Dépitée, nous avons une affaire urgente. J’ai besoin de Goudron et de vous.
- Bien, Jack-Henry, comme vous voudrez. De quoi s’agit-il ?
- Sans doute une conséquence de l’affaire du « Dernier Tabou » et de mon travail auprès de Galipote. Elle vient de me renvoyer l’ascenseur.
L’affaire du « Dernier Tabou » avait défrayé la chronique littéraire, quelques mois auparavant. Il s’agissait d’un projet éditorial lancé par Galipote et destiné à être un succès retentissant. Le livre, signée d’une certaine Evina Sanglot, psychiatre et néanmoins amies des animaux, s’employait à combattre l’ultime interdit des sociétés judéo-chrétiennes : le tabou de la zoophilie. Evina Sanglot décrivait donc par le menu ses relations intimes avec ses trois chiens, ses deux chats et son raton-laveur. Elle dénonçait ce « dernier obstacle à la liberté sexuelle », dans un ouvrage que l’on pourrait aisément présenter comme « le combat courageux d’une femme contre le silence ».
L’opération semblait bien partie, le livre était sous presse, et des extraits circulaient sur internet, lorsque Coeurdenouille sonna l’alerte. Le puissant lobby de protection des animaux annonçait son intention de porter plainte et de faire saisir l’ouvrage, pour « non-consentement du raton-laveur ». Consultés, les avocats de Galipote confirmèrent ses craintes. Le livre risquait de rapporter gros, mais de coûter plus gros encore. Coeurdenouille avait détecté la faille, il apporta, magistralement, la solution : il suffisait de remplacer les animaux par les enfants de l’auteure, après leur majorité sexuelle, d’ailleurs abaissée depuis peu à 13 ans. Le document, toujours présenté comme un témoignage « sur le vif », et toujours aussi « courageux » fut entièrement réécrit en une nuit et publié. Ce fut un triomphe sans précédent.
- Tout est prêt, Jack-Henry.
Dépitée Monsoir avait disposé en éventail sur le sol du vaste bureau une série de photos, une pile de Curriculum Vitae, ainsi qu’une dizaines de manuscrits de romans. L’agent littéraire s’assit dans un fauteuil et son assistante libéra Goudron. Non sans geindre atrocement, celui-ci s’approcha des photos, les flaira, puis sans hésiter saisit l’une d’elles entre ses dent et l’apporta à Coeurdenouille. Encouragé par la récompense d’un sucre, il répéta l’opération pour les biographies et les manuscrits.
Comme d’habitude, le choix de Goudron était remarquable, sans appel. La vie choisie était celle de Kevin de La Mouchardière, héritier d’une vieille famille française, transsexuel et prostitué, pilier de boite de nuit et atteint d’un cancer en phase terminale. Son visage serait celui d’un garçon très jeune, au teint pâle, à la chevelure blonde en forme de chou fleur, au regard venimeux. Quant au manuscrit, il faisait bien ses huit-cent pages. JHC arracha la page de garde, écrivit à la main sur la seconde page le nom de Kevin. Il fallait un titre. L’incident de l’après-midi lui revint à la mémoire. Il griffonna un mot à la hâte.
L’ascenseur directorial l’attendait déjà. Jack-Henry, manuscrit, CV et photo sous le bras, savoura le plaisir du trajet, bien différent de celui que lui offrait les antiques Coux et Rombaluzier. Silencieux, rapide, confortable, doté des derniers équipements informatiques et biométriques, il pouvait stocker jusqu’à deux cent RDA en mémoire... Il permit aussi à l’agent littéraire de jeter un regard plongeant sur le nouveau et controversé projet d’ascenseur central. La tour de verre était traversée en son centre par une sorte de cour intérieure. Ce trou de lumière permettait à chacun de voir et d’être vu. On distinguait très bien la structure des « zones » regroupant plusieurs dizaines d’étages. Il y avait la zone des éditeurs, celle des médias, celle des agents, celle des cafés et restaurants littéraires, celle des salons de coiffure... Les ascenseurs étaient disposés en cercle successifs autour de cette cour, à commencer par les plus anciens, qui ne desservaient d’ailleurs pas tous les étages. Or, le futur ascenseur central ultra-moderne prenait audacieusement le contre pied de cette tradition architecturale des cercles concentriques, puisqu’il devait occuper le centre exact du puit de lumière et desservir tous les étages, du premier au dernier.
On l’avait baptisé le BHL. Un choix des plus judicieux. Il honorait la mémoire du grand philosophe qui fut le premier à comprendre les lois de l’édition moderne ; le premier à avoir systématisé le renvoi d’ascenseur en prouvant par l’exemple que la gestion d’un pouvoir intellectuel ou littéraire est préférable à toute intelligence et toute littérature. Mais seul le nom du projet faisait l’unanimité. Pour le reste, il avait déclenché une véritable bataille d’Hernani. Ses adversaires lui reprochaient vertement d’assombrir la cour, de rompre avec la tradition et de heurter le regard, à côté du premier cercle des ascenseurs, charmant vestige d’un passé glorieux. Ses partisans louaient son côté fonctionnel, son excellent impact présumé sur la fluidité des RDA. Ils parlaient aussi du mariage nécessaire de la tradition et du Progrès. Jack-Henry Coeurdenouille se rangeait sans hésitation parmi ces derniers.

- Entre, ma poupée et assieds-toi, mugit quelque chose d’informe, affalé derrière un bureau monumental et vide.
Très intimidé, JHC s’avança dans le bureau de Galipote. Il s’assis, tâchant de faire bonne figure. Il le savait, dans ce corps dévasté par l’alcool et la trop bonne chère, ainsi que diverses maladies, derrière cette voix fluette et désagréable, se cachait une intelligence hors du commun. Galipote ne savait ni lire, ni écrire, mais elle savait compter mieux que quiconque. Une grosse main aux doigts boudinés prit le dossier préparé par Jack-Henry.
- Tu sais, poupoule, j’ai eu une dette envers toi.
Jack-Henry voulut protester.
- Tais, toi, idiote. Tu sais ce que m’a rapporté le « Tabou » ? Non, eh bien ça vaut mieux. Je publierai ce que tu veux. Pas mal la photo. Kevin de La Mouchardière, c’est class. Un trans, parfait. Gros bouquin, gros boulot. Le titre ? « La panne ». Un peu négatif. Espérons qu’il ne nous portera pas malheur. Allez, je prend. Ca sort dans trois mois. Prix Conghourt, ou Renardeau, au pire.
L’entretien touchait pratiquement à sa fin. Il n’ avait plus droit qu’à quelques minutes. Que dire d’autre sinon se confondre en banals remerciements ? Mais soudain, Jack-Henry eut une intuition :
- Madame...nous pourrions le lancer au baptême du BHL...
JHC crût que Galipote allait se sentir mal. Elle se renversa en arrière dans son fauteuil et hurla :
- Ca alors, ma poule, c’est du génie ! Allez, file, j’achète !
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Message  Pierre de La Coste Ven 30 Mai 2008 - 0:34

Avec à son bord Galipote, Jack-Henry et Kevin, en invité d’honneur, le BHL descendait majestueusement dans l’espace intérieur de la tour de verre, sous des tonnerres d’applaudissements. Coeurdenouille comprit à quel point il avait eu raison de soutenir ce projet. Le BHL était splendide. Il ressemblait à un immense pistil transparent au milieu d’une corolle d’ascenseurs dont le cercle des Coux et Rombaluziers formaient la base étroite. La fête se déroulait au degré zéro du BHL, un lieu destiné à devenir culte.
Tandis que le champagne commençait à couler et que les invités engloutissaient les petits fours, le BHL entamait sa carrière régulière en emportant ses premiers passager privilégiés. Jack-Henry aperçut la belle Electre Koua, hilare, entourée de nombreux admirateurs, prêts à lui envoyer l’ascenseur. Dépitée Monsoir gavait Goudron de petits pains au caviar. Plus loin, Eugène de Teamonthé, le directeur du site littéraire pilate.com faisait circuler la nouvelle : une fois encore le Conghourt ne devait pas échapper à Galipote et Coeurdenouille, pour leur roman « La Panne ».
Galipote, appuyée sur Kévin, le héros du jour, l’air timide, presque apeuré, s’approcha du micro et leva son verre :
- Kevin, ma petite poupoulette, ton livre formidable et courageux paraît le jour où s’élance le BHL. Mais sais-tu qui était BHL ? Bien sûr, tu es trop jeune pour l’avoir connu. Mais moi qui vous parle, je peux vous dire, mes chéris, c’était le plus grand...
Soudain, des cris aigus figèrent le sang dans les veines et le champagne dans les coupes. Un individu, sombre, l’air décidé et de sexe masculin, avait pris place dans la cabine de l’ascenseur géant. Il en chassait les occupants sous la menace d’une hache.
Coeurdenouille reconnut sans hésitation Gaétan Mornemare, le véritable auteur du roman. Il avait tenté de le désintéresser de l’affaire avec un gros chèque. En vain. Mornemare croyait à l’écriture, au style personnel, au respect du texte et au mur de cristal qui sépare l’écrivain, le poète, de la vie ordinaire de ses lecteurs.
Mornemare, enfermé dans une conception aussi étroite et passéiste de la propriété littéraire, ne pouvait que sombrer dans la folie. Il en donnait maintenant la preuve et le spectacle déplorable. Visiblement, le malheureux avait l’intention de mettre fin à ses jours. Il s’était mis à frapper la paroi de verre à grand coup de son outil. L’ascenseur, clignotant de tous ses feux comme un avion en difficulté, s’était immobilisé à mi-étage. La foule des amis de la littérature, admirait, fascinée, cette intrusion de la vie réelle dans le roman. L’écrivain réussit à pratiquer une brèche d’une largeur suffisante et se jeta dans le vide.
A ce moment, l’ascenseur géant, pour une raison inconnue mais technique, reprit sa descente. Le corps du forcené littéraire, retenu par le revers de son pantalon blanc, dut passer, bon gré mal gré, entre les deux parois transparente, l’une fixe, l’autre mobile, séparées de quelques centimètres seulement. Les muscles d’acier du monstre mécanique poursuivirent leur effort et l’auteur, malchanceux jusqu’au bout, s’étala sur plusieurs mètres carrés, comme les entrailles d’une grenouille entre deux plaquettes de verre, sous le microscope d’un étudiant en biologie. Tandis que s’évanouissaient les blondes attachées de presse, comme tombent les roses d’un bouquet, le sang ruissela, des gerbes d’étincelles enveloppèrent les câbles électriques. On distinguait les grandes taches bleues, rouges et vertes des différents viscères et le cerveau, coupé en deux, présentait nettement les circonvolutions d’un cerveau égaré de poète. Le spectacle, outre qu’il offrait un véritable intérêt scientifique, n’était pas sans une certaine beauté.
Le BHL s’immobilisa enfin dans un long tressaillement, avec un bruit affreux. Tous les autres ascenseurs avec lui. Sa défaillance avait fait disjoncter le système. Mais le drame ne s’arrêta pas là. Les renvois d’ascenseurs programmés dans les mémoires des cabines, annulés, refluèrent en masse vers les agendas-téléphones, qu’ils encombrèrent jusqu’à les faire disjoncter à leur tour.
Une sirène se déclencha, plus aiguë encore que les cris des écrivaines. Les techniciens du Service central, reconnaissables à leur combinaison jaune, firent irruption et bousculèrent sans ménagement les invités. Un vent de panique soufflait sur la réception. JHC, apparemment maître de lui, tentait de désengorger son agenda-téléphone. Mais ses gestes nerveux le trahissaient. Galipote lui jeta un long regard ambigu, où l’envie le mêlait au soupçon. L’agent littéraire risquait gros, il le savait. Certes, le suicide d’un écrivain est-il toujours une bonne chose, dans l’Edition ; mais lui pardonnerait-on jamais, au grand jamais, la panne générale - fut-elle momentanée - , des ascenseurs ?
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Message  pierre-henri Ven 30 Mai 2008 - 7:02

C'est sympathiquement écrit, d'une plume contrôlée. Il manque, à mon goût, tant dans le style que le récit, un petit chouyaçon de surprise. Qu'en pensez-vous ?



("quelque temps", non ?)
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Message  Invité Ven 30 Mai 2008 - 8:51

C'est parfait, chaque mot à sa place, mais c'est...trop, pour moi. La densité du texte me prend à la gorge, j'ai du mal à respirer au coeur foisonnant de ce récit.

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Message  Pierre de La Coste Ven 30 Mai 2008 - 11:00

pierre-henri a écrit:C'est sympathiquement écrit, d'une plume contrôlée. Il manque, à mon goût, tant dans le style que le récit, un petit chouyaçon de surprise. Qu'en pensez-vous ?
J'ai essayé, avec l'intervention surprise du véritable écrivain et les conséquences imprévues. Il ne faut peut-être pas que j'en rajoute, non?
Je réfléchis à ce que tu me dis, néanmoins. Je cherche plutôt du côté du style que de l'histoire.
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Message  Pierre de La Coste Ven 30 Mai 2008 - 11:08

Island a écrit:C'est parfait, chaque mot à sa place, mais c'est...trop, pour moi. La densité du texte me prend à la gorge, j'ai du mal à respirer au coeur foisonnant de ce récit.
"parfait" n'est certainement pas le mot qui convient. Sinon, il servirait à quoi ce forum ;-)
Pour te répondre, tout en continuant de répondre à Pierre-Henri: au moment de le publier, je me suis demandé si je ne devais pas aérer le texte, le clarifier avec des paragraphes plus courts, rajouter quelques éléments de contexte et des dialogues. Est-ce que ça répond à ta critique sur la "densité" qui te "prend à la gorge."
Cela dit, je susi content de te prendre à la gorge...
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Message  apoutsiak Ven 30 Mai 2008 - 13:19

.

"C'est sympathiquement écrit, d'une plume contrôlée. Il manque, à mon goût, tant dans le style que le récit, un petit chouyaçon de surprise. Qu'en pensez-vous ?"

Non, môssieur, je m'élève contre votre avis. Voilà un texte formidable, qui allie à la fois les joies délirantes de la science-fiction (qui rime souvent avec délires abstrus, je trouve chez les auteurs d'aujourd'hui de ce genre), la poésie, tout autant celles des ascenseurs que de leurs retours, critique littéraire piquante, et joie littéraire pure puisqu'il y a une bonne histoire, une écriture singulière, des personnages bien campés (et bien trempés). Moi je dis, voilà un bel ovni de VE. Bravo, Peter Costaud !!!

Et il y a un paquet de petites surprises, plus une grosse à la fin, non mais !

.
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Message  Invité Ven 30 Mai 2008 - 13:30

Sanguinaire ?

Parfait, dans la mesure où l'on sent bien que rien n'est laissé au hasard, que chaque mot est porteur de sens, et c'est bien là ce qui me donne la sensation d'étouffer. Ce sentiment que chaque phrase est chargée d'une profusion de sens (?), à la longue ça devient fatigant parce qu'on a peur de passer à côté de quelque chose ; l'imagination est bridée. Le texte dirige le lecteur là où il n'aurait peut-être pas choisi d'aller. Tu parles d'aérer, de clarifier, oui, je préfère la notion d'alléger : l'expres​sion(trop) riche, le contenu (trop) dense, et de laisser au lecteur la latitude de se construire un peu plus sa propre histoire. Désolée de ne pas savoir exprimer cela de manière plus constructive, moins "basiquement" empirique...

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Message  Pierre de La Coste Ven 30 Mai 2008 - 13:43

Island a écrit:Tu parles d'aérer, de clarifier, oui, je préfère la notion d'alléger : l'expres​sion(trop) riche, le contenu (trop) dense, et de laisser au lecteur la latitude de se construire un peu plus sa propre histoire. Désolée de ne pas savoir exprimer cela de manière plus constructive, moins "basiquement" empirique...
C'est curieux, parce que j'avais l'impression d'avoir écrit un texte sur la littérature mais pas très littéraire, pas très écrit Toi, tu dis le contraire...
Sur la notion d'alléger, est-ce que le même contenu, dans un texte un peu plus long, avec des passages moins denses, ne mènerait pas au même résultat, c'est à dire à un texte plus léger???
C'est vrai, la légèreté est essentielle...
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Message  apoutsiak Ven 30 Mai 2008 - 14:55

.

Si, c'est "écrit", Pierre, surtout la première partie. Le reste est plus direct, dynamique, moins lyrique mais néanmoins littéraire. C'est drôle, j'ai déjà eu exactement cette critique pour un texte : trop dense, trop riche. trop de densité, trop de richesse tuerait le texte ? Oui si cette richesse, cette densité, par exemple, présente pléthore d'informations culturelles, livresques, oui, si elle accumule détails techniques ou éléments sybillins et complexe, mais là, rien de tel, le mouvement est mis en avant et, le tournis des ascenseurs est agréable, car il est équilibré par la critique du milieu littéraire, le déploiement des personnalités : la secrétaire, l'Africaine, la patronne : un monument, celle-là, on la croirait sortir d'Amélie Nothomb. Non, la critique du je ne peux pas respirer, c'est dense, c'est ceci, je ne la trouve pas justifiée. Dans ces cas-là, on vire des passages entiers de la littérature, par exemple, Céline : des pages et des pages entières où on ne respire pas une seconde, Lobo Antunes, Garcia-Marquez, et j'en passe.

Par ailleurs, je ne vois pas, Island, comment on pourrait passer (complètement) à côté de quelque chose : la dramaturgie est simple, les héros ne sont pas des grands comploteurs, il n'y a pas de secrets de polichinelle...

Et puis autre chose. Et c'est un problème sur ce site, à mon avis. On critique deux pages, un quart de page, une demi-page, comme si on parlait d'un roman ou même d'une nouvelle. Ce format est humble. En conséquence, je trouve qu'à partir du moment où un texte de cette longueur est réussi comme celui-là, avec autant de bons ingrédients (je les ai cités), je trouve qu'il faut plutôt prendre le plaisir qu'il offre, et surtout pas d'espérer que : "Le texte dirige le lecteur là où il n'aurait peut-être pas choisi d'aller."

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Message  pierre-henri Ven 30 Mai 2008 - 20:01

apoutsiak a écrit:.

"C'est sympathiquement écrit, d'une plume contrôlée. Il manque, à mon goût, tant dans le style que le récit, un petit chouyaçon de surprise. Qu'en pensez-vous ?"

Non, môssieur, je m'élève contre votre avis. Voilà un texte formidable, qui allie à la fois les joies délirantes de la science-fiction (qui rime souvent avec délires abstrus, je trouve chez les auteurs d'aujourd'hui de ce genre), la poésie, tout autant celles des ascenseurs que de leurs retours, critique littéraire piquante, et joie littéraire pure puisqu'il y a une bonne histoire, une écriture singulière, des personnages bien campés (et bien trempés). Moi je dis, voilà un bel ovni de VE. Bravo, Peter Costaud !!!

Et il y a un paquet de petites surprises, plus une grosse à la fin, non mais !

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je suis ravi pour vous, vous avez eu le bonheur de lire un texte qui vous a fait forte impression. Ce n'est pas mon cas.
Oui, j'ai parlé d'écriture maîtrisée- et c'est un sacré compliment ! Mais, non, je ne fus pas ému ni vraiment "emporté". Un rien de classicisme en trop, dans le style, sans doute. Peut-être, justement, une trop forte volonté de tout maîtriser ?
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Message  Invité Sam 31 Mai 2008 - 2:59

Salut Pierre.
j'ai noté à la volée quelque chose:
Disposés en cercles à l’intérieur de la gigantesque tour de verre, ils desservaient les étages, les couloirs, les entreprises, les bureaux.
quelque chose ne va pas, sans savoir si c'est le mot ou la continuité de l'usage du même article. Ou l'ordre d'énumération.

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Message  pierre-henri Sam 31 Mai 2008 - 6:23

pandaworks a écrit:Salut Pierre.
j'ai noté à la volée quelque chose:
Disposés en cercles à l’intérieur de la gigantesque tour de verre, ils desservaient les étages, les couloirs, les entreprises, les bureaux.
quelque chose ne va pas, sans savoir si c'est le mot ou la continuité de l'usage du même article. Ou l'ordre d'énumération.

L'habitude d'un placement des énumérations , généralement classées par "longueur", *entreprises* dépassant *bureaux* d'une ou deux syllabes, peut-être ?
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Message  Woody Sam 31 Mai 2008 - 7:14

J'ai beaucoup aimé, Pierre. C'est une satire féroce et très drôle, et j'ai été assez séduit par la façon dont tu campes les personnages de cette maison d'édition, leur cynisme et leur façon de spéculer sur les tabous.
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Message  Invité Sam 31 Mai 2008 - 10:40

L’instant où bascula sa vie, Jack-Henry Coeurdenouille, agent littéraire très en vue, descendait lentement dans un magnifique Coux et Rombaluzier tout de bois verni, de cuir rouge et de fer forgé, qui sentait bon l’encaustique et le vieux mégot. Il admirait sans se lasser le ballet mécanique et feutré des ascenseurs de toutes tailles, de toutes formes et de tous âges. Disposés en cercles à l’intérieur de la gigantesque tour de verre, ils desservaient les étages, les couloirs, les entreprises, les bureaux. Les passagers des ascenseurs, agenda-téléphone en main, envoyaient ou recevaient des milliers de messages, dont la quasi-totalité concernait les renvois d’ascenseurs qu’ils s’échangeaient inlassablement entre eux. Tout ce va et vient, cette alternance de mouvements verticaux, ascendants et descendants ; ces flots de passagers distribués équitablement sur un plan horizontal, tout cela obéissait à une économie bien réglée, une harmonie secrète et rassurante. Les plans et les lignes structuraient le décor comme dans un paysage de Bernard Buffet. Ce bal permanent était toute la vie de Coeurdenouille. Il en était un élément, un rouage. L’un des danseurs exécutant cette chorégraphie.

La mise en route est laborieuse, il y a des redondances de partout, certes volontaires sur "montée-descente". C'est touffu, complexe et lyrique. D'où la difficulté d'écrire une entame de texte aussi attirante et fluide que possible. C'est un exercice très difficile, je sais bien.

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Message  Pierre de La Coste Sam 31 Mai 2008 - 14:25

Woody a écrit:J'ai beaucoup aimé, Pierre. C'est une satire féroce et très drôle, et j'ai été assez séduit par la façon dont tu campes les personnages de cette maison d'édition, leur cynisme et leur façon de spéculer sur les tabous.
Merci Woody. Pour ne rien te cacher, cette satire m'a été directement inspirée par mon expérience personnelle. Je ne sais pas si tu as eu l'occasion de proposer un manuscrit aux "grandes" maisons d'édition parisiennes. J'en ai fait la douloureuse expérience et j'ai plongé dans cet univers impitoyable ou les mythomanes croisent les médiocres et où le copinage a force de loi (d'où les "renvois d'ascenseurs" sytématiques). C'est ce que j'ai décrit dans ce texte. Tant mieux si cela parle un peu aux membres du forum qui ont peut-être vécu des expériences similaires.
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Message  Pierre de La Coste Sam 31 Mai 2008 - 14:31

pandaworks a écrit:Salut Pierre.
j'ai noté à la volée quelque chose:
Disposés en cercles à l’intérieur de la gigantesque tour de verre, ils desservaient les étages, les couloirs, les entreprises, les bureaux.
quelque chose ne va pas, sans savoir si c'est le mot ou la continuité de l'usage du même article. Ou l'ordre d'énumération.
Salut Pandaworks et Pierre Henri,
Il y a une certaine logique dans cette énumération, je passe du plus large, l'étage entier, au plus réduit, le bureau. Le flux d'usagers des ascenseurs se déverse à l'intérieur du bâtiment comme le sang dans le corps humain (tiens il faut peut-être que je précise)
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Message  pierre-henri Sam 31 Mai 2008 - 17:22

Salut Pandaworks et Pierre Henri,
Il y a une certaine logique dans cette énumération, je passe du plus large, l'étage entier, au plus réduit, le bureau. Le flux d'usagers des ascenseurs se déverse à l'intérieur du bâtiment comme le sang dans le corps humain (tiens il faut peut-être que je précise)

Elle fonctionnait parfaitement pour moi.
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Message  Krystelle Dim 1 Juin 2008 - 15:34

Plein d'humour et de dérision dans ce texte. J'aime bien cette plume sarcastique et imagée. Elle bouscule par son côté un peu excentrique mais ça me plait ! Et puis je trouve que le leitmotiv des ascenseurs fonctionne bien.
Je comprends néanmoins l'idée de "densité" dont parlait Island. Il y a beaucoup de choses dans ce texte, il faut peut-être un petit temps de "digestion" pour apprécier.
Mais je le redis, de mon point de vue, ça marche vraiment bien.

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Message  Pierre de La Coste Dim 1 Juin 2008 - 17:34

Krystelle a écrit:Plein d'humour et de dérision dans ce texte. J'aime bien cette plume sarcastique et imagée. Elle bouscule par son côté un peu excentrique mais ça me plait ! Et puis je trouve que le leitmotiv des ascenseurs fonctionne bien.
Je comprends néanmoins l'idée de "densité" dont parlait Island. Il y a beaucoup de choses dans ce texte, il faut peut-être un petit temps de "digestion" pour apprécier.
Mais je le redis, de mon point de vue, ça marche vraiment bien.
Je commence à comprendre les critiques et commentaires sur la forme: je crois que je vais développer quelques scènes, avec des détails à la fois vivants et absurdes.
Par ailleurs, sur le fond, comme je l'ai déja dit à Woody, j'aimerai bien avoir votre avis! Il s'agit d'une satire de la "vie littéraire" d'aujourd'hui. Qu'en pensez vous?
Une question qui me tracasse, ppour lancer le débat: est-ce que l'internet francophone littéraire pourrait faire bouger ce monde de la "grande édition" qui tourne en rond?
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Message  Lucy Dim 1 Juin 2008 - 19:23

On l’avait baptisé le BHL. Un choix des plus judicieux.
Merci de nous avoir épargné les triolets de sa compagne, en tout cas.
Bel exercice !
Ce texte est mené sur un rythme enlevé qui me plaît bien. Beaucoup d'humour - grinçant - et des références en veux-tu en voilà. C'est dense, intense, foisonnant et ça se termine en apothéose.

J'avais noté un " cerveau/cerveau ", au moment de l'écrasement de l'auteur. Peut-être préférer : " crâne/cerveau ". C'est juste une proposition, tu en fais ce que bon te semble.
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Message  Pierre de La Coste Dim 1 Juin 2008 - 21:17

Lucy a écrit: J'avais noté un " cerveau/cerveau ", au moment de l'écrasement de l'auteur. Peut-être préférer : " crâne/cerveau ". C'est juste une proposition, tu en fais ce que bon te semble.
Bien noté. Très juste. La répétition malheureuse est le pire ennemi de l'écrivain.
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Message  Lucy Dim 1 Juin 2008 - 21:19

Oui, sauf que le problème c'est que je les vois dans les textes des autres mais pas toujours dans les miens.
Le vieux coup de la paille et de la poutre, en somme ! ^)^
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Message  presqu'île Dim 1 Juin 2008 - 21:42

J'ai souri à la lecture de ton texte : s'il est effectivement foisonnant en ses débuts, cela n'en donne que plus de prix à l'apparition de la "hache", qui m'a, avouons-le, procuré une joie sans nom ! Heureusement, l'écrivain véritable restera intègre au prix de sa vie et publiera... ailleurs ?

J'ai beaucoup pensé à la petite marchande de prose de Pennac en te lisant, et le prénom de Ludmilla a invité "si par une nuit d'hiver un voyageur" dans ma lecture.
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Message  Pierre de La Coste Dim 1 Juin 2008 - 23:04

Lucy a écrit:
Le vieux coup de la paille et de la poutre
Le principe même des forum comme celui-ci est de ne pas se soucier trop de la paille et de la poutre, en partant de l'idée qu'on se rend service en se critiquant mutuellement et que l'on a besoin d'un regard autre.
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Message  Halicante Lun 2 Juin 2008 - 1:34

Moi aussi, l'impression que m'a laissée ce texte est qu'il faut être attentif en le lisant si l'on ne veut pas perdre le fil. Je me suis demandée pourquoi il en était ainsi, et je crois que certaines phrases sont trop longues, qu'elles contiennent peut-être trop de détails, par exemple :

Pierre de La Coste a écrit:« Le corps du forcené littéraire, retenu par le revers de son pantalon blanc, dut passer, bon gré mal gré, entre les deux parois transparente, l’une fixe, l’autre mobile, séparées de quelques centimètres seulement. »
Ici, on doit d'abord se représenter le corps, retenu par le revers, puis intégrer le fait que ce corps se trouve entre deux parois, que celles-ci sont en verre, que l'une d'entre elles est fixe, que l'autre est mobile, et qu'il y a un espace de quelques centimètres entre les deux... Tout ça en une seule phrase, dans un texte dans lequel la plupart des phrases sont aussi riches, il faut se concentrer !

Autre exemple :
Pierre de La Coste a écrit:"Or, le futur ascenseur central ultra-moderne prenait audacieusement le contre pied de cette tradition architecturale des cercles concentriques, puisqu’il devait occuper le centre exact du puis de lumière et desservir tous les étages, du premier au dernier.
On l’avait baptisé le BHL. Un choix des plus judicieux. Il honorait la mémoire du grand philosophe qui fut le premier à comprendre les lois de l’édition moderne ; le premier à avoir systématisé le renvoi d’ascenseur en prouvant par l’exemple que la gestion d’un pouvoir intellectuel ou littéraire est préférable à toute intelligence et toute littérature. Mais seul le nom du projet faisait l’unanimité. Pour le reste, il avait déclenché une véritable bataille d’Hernani. Ses adversaires lui reprochaient vertement d’assombrir la cour, de rompre avec la tradition et de heurter le regard, à côté du premier cercle des ascenseurs, charmant vestige d’un passé glorieux. Ses partisans louaient son côté fonctionnel, son excellent impact présumé sur la fluidité des RDA. Ils parlaient aussi du mariage nécessaire de la tradition et du Progrès. Jack-Henry Coeurdenouille se rangeait sans hésitation parmi ces derniers.
"
Là, le « futur ascenseur » n’est mentionné qu'une fois dans ce paragraphe. J'ai dû remonter jusqu'à cette mention car je ne savais plus de quoi il était question par la suite (il n’est repris que par « le BHL », « il », « le projet »). Peut-être que reprendre une dénomination plus précise aiderait le lecteur à suivre le fil.

Par ailleurs, j'ai noté ceci :
« L’instant où bascula sa vie » : j'aurais mis « L’instant où sa vie bascula »
« le RDA » : je ne sais pas ce que c'est ! (je ne connais que la RDA !)
« Un grand éclat de rire, perlé, interminable, lui répondit. » : est-ce qu’un éclat de rire peut répondre à quelqu’un ?
« Un individu, sombre, l’air décidé et de sexe masculin » : c’est peut-être voulu, mais là j’ai l’impression que c’est son air qui est de sexe masculin !
« Certes, le suicide d’un écrivain est-il toujours une bonne chose, dans l’Edition ; « : Certes, le suicide d’un écrivain est toujours une bonne chose, dans l’Edition ; » (je ne crois pas qu'il y ait d'inversion après "certes", mais je n'en suis pas sûre.)

Bien sûr, à part ces remarques, j'ai apprécié ce texte et sa vision presque "Brazilienne" du monde de l'édition, ainsi que la richesse du style et l'humour !

Pierre de La Coste a écrit:Par ailleurs, sur le fond, comme je l'ai déja dit à Woody, j'aimerai bien avoir votre avis! Il s'agit d'une satire de la "vie littéraire" d'aujourd'hui. Qu'en pensez vous?
Une question qui me tracasse, ppour lancer le débat: est-ce que l'internet francophone littéraire pourrait faire bouger ce monde de la "grande édition" qui tourne en rond?
Comme j'ai déjà fait long, je vous mets un extrait de ce que j'ai mis sur mon site Internet pour expliquer ma démarche d'auto-publication :
Pour moi, le métier d’éditeur ne devrait pas être conçu comme un moyen de faire de l’argent. Je considère l’écriture comme l’expression de l’âme humaine, et il m’est difficile d’imaginer que l’on puisse concilier ce côté presque sacré de l’écriture avec le mercantilisme ambiant. L’auto-édition est pour moi une façon de court-circuiter le monde de l’édition et de la distribution, et, dans une plus large mesure, ce monde dans lequel l’argent règne en maître. J’ai bien conscience que les gens qui se font éditer à compte d’auteur ou en auto-édition restent des privilégiés car tout le monde n’a pas les moyens de payer pour cela, et les prix sont souvent prohibitifs. C’est pourquoi le biais d’Internet est une très bonne chose (encore faut-il avoir accès à un ordinateur !). Ceci dit, j’appelle de tous mes vœux un monde dans lequel l’argent ne sera pas le moteur de l’existence.
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Message  Halicante Lun 2 Juin 2008 - 3:38

Après m'être longuement creusé la tête et avoir fait des recherches infructueuses sur Google, j'ai fini par comprendre qu'un RDA est un renvoi d'ascenseur ! Il serait peut-être bon de l'indiquer juste une fois pour les lecteurs un peu lents, comme moi. :-))
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Message  Pierre de La Coste Lun 2 Juin 2008 - 19:19

Halicante a écrit: Comme j'ai déjà fait long, je vous mets un extrait de ce que j'ai mis sur mon site Internet pour expliquer ma démarche d'auto-publication :
Pour moi, le métier d’éditeur ne devrait pas être conçu comme un moyen de faire de l’argent. Je considère l’écriture comme l’expression de l’âme humaine, et il m’est difficile d’imaginer que l’on puisse concilier ce côté presque sacré de l’écriture avec le mercantilisme ambiant. L’auto-édition est pour moi une façon de court-circuiter le monde de l’édition et de la distribution, et, dans une plus large mesure, ce monde dans lequel l’argent règne en maître. J’ai bien conscience que les gens qui se font éditer à compte d’auteur ou en auto-édition restent des privilégiés car tout le monde n’a pas les moyens de payer pour cela, et les prix sont souvent prohibitifs. C’est pourquoi le biais d’Internet est une très bonne chose (encore faut-il avoir accès à un ordinateur !). Ceci dit, j’appelle de tous mes vœux un monde dans lequel l’argent ne sera pas le moteur de l’existence.
Bien noté tes différentes remarques et critiques amicales, Halicante. Mais sur celle-ci, je ne suis pas tout à fait d'accord. Dans un monde idéal, évidemment, l'argent n'existe pas (Arkhalià, mon dernier roman, décrit une ville utopique dans laquelle, les commerçants, lorsqu'ils rendent la monnaie, vous tendent toujours plus de pièces d'or ou d'argent que vous n'en avez donné au préalable pour acheter un objet. Les pièces n'ont qu'une valeur symbolique, pour sceller un échange de qualité). Dans le monde réel, en revanche, je crois qu'il est dangereux de s'affranchir complètement des règles de l'économie. Bien sûr, Internet est un fabuleux moyen de publier, d'échanger, de commenter les textes littéraires, mais Internet lui n'est pas gratuit! Les fournisseurs d'accés et les fabriquants d'ordinateurs sont bien payés, eux! Pourquoi pas les écrivains et les autres fournisseurs de "contenus"?
Par ailleurs, il n'est pas non plus absurde de vouloir de temps en temps sortir un livre "papier", qui a des avantages et des inconvéniens par rapport au texte numérique (d'un côté la stabilité, la "tangibilité", le confort de lecture, de l'autre la souplesse, la rapidité de publication, les commentaires, la possibilité de l'hypertexte et de l'hypermédia...). Or, dans un livre papier, il faut payer l'imprimeur, les circuits de diffusion, etc...
Je suis donc personnellement favorable à une coexistence pacifique entre le gratuit (l'auto-édition sur Internet) et le payant (l'édition "classique", qui d'ailleurs se vend de plus en plus sur Internet). Pour l'instant. Après on verra. Internet est un grand vivier de créativité, un bouillon de culture où germe peut-être la littérature de demain, mais qui inventera peut-être une nouvelle logique économique, qui n'oubliera pas les auteurs, je l'espère.
PS: il se trouve que je viens de feuilleter chez les bouquinistes parisiens un livre sur "Victor Hugo et l'argent". Notre grand poète aimait la richesse, la gloire et le pouvoir. Il était de plus terriblement radin avec sa propre famille, tout en amassant une fortune conséquente, grâce à sa plume. Cela ne l'a pas empêché d'écrire "Demain, dés l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne, je partirai. Je sais que tu m'attend..." (mon préféré). Alors...
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Message  Sahkti Lun 2 Juin 2008 - 19:32

Pierre de La Coste a écrit:"Demain, dés l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne, je partirai. Je sais que tu m'attend..." (mon préféré)
Le mien aussi!
Je ne t'oublie pas Pierre, je t'ai lu, je vais te relire avant de parler de ce texte.
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Message  Pierre de La Coste Lun 2 Juin 2008 - 19:41

Sahkti a écrit:
Pierre de La Coste a écrit:"Demain, dés l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne, je partirai. Je sais que tu m'attend..." (mon préféré)
Le mien aussi!
Je ne t'oublie pas Pierre, je t'ai lu, je vais te relire avant de parler de ce texte.
OK
Je pensais que tu rajouterais un s à "tu m'attends..." ;-)
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Message  Halicante Lun 2 Juin 2008 - 20:39

Quand je dis que j’appelle de tous mes vœux un monde dans lequel l’argent ne sera pas le moteur de l’existence, ma réaction est aussi extrême que l’est le monopole actuel de certaines maisons d’édition qui, du coup, asphyxient les petites… Tout est une question de mesure et dans la mesure où, justement, dans cette démarche « monopolistique », il n’est fait aucun cas de ceux qui n'ont pas les moyens financiers pour se battre sur le plan médiatique (je veux dire les petites maisons d’édition qui ne peuvent faire de la publicité pour leurs livres), j’éprouve un ras-le-bol de cette frénésie quasi-boulimique de fric, d’où cette déclaration extrême voire extrémiste, j’en ai tout à fait conscience (mais j’aime les utopies, aussi).

Pierre de La Coste a écrit:« Bien sûr, Internet est un fabuleux moyen de publier, d'échanger, de commenter les textes littéraires, mais Internet lui n'est pas gratuit! Les fournisseurs d'accès et les fabricants d'ordinateurs sont bien payés, eux! Pourquoi pas les écrivains et les autres fournisseurs de "contenus"? »
Oui, pour Internet, c’est ce que je disais (« tout le monde n’a pas les moyens de payer pour cela »). Quant aux écrivains, je connais ILV éditions, chez qui on peut choisir de recevoir des royalties ou pas pour les livres vendus sur Internet.

Pierre de La Coste a écrit:« Or, dans un livre papier, il faut payer l'imprimeur, les circuits de diffusion, etc... »
Oui, et c’est ce que j’ai fait. J'ai cependant constaté que, encore une fois, si l'on passe par un éditeur à compte d'auteur, le prix est très élevé. Si, en revanche, on va directement chez un imprimeur pour demander à faire une impression en nombre, là, on réduit les coûts. Après, il faut s’occuper soi-même de la diffusion, certes, mais c’est le cas aussi pour le compte d’auteur.

Pierre de La Coste a écrit:« Je suis donc personnellement favorable à une coexistence pacifique entre le gratuit (l'auto-édition sur Internet) et le payant (l'édition "classique", qui d'ailleurs se vend de plus en plus sur Internet). »
Je ne remets nullement en question l’édition « classique », qui me tient à cœur : le livre est pour moi un objet sacré, et je ne souhaite pas le voir disparaître (comme ce fut le cas quand les vinyles ont été remplacés par les CDs : je regrette toujours ces grandes pochettes de disques qui avaient un autre charme que les boitiers plastique actuels). Ce que je mets en cause, c'est le monopole des grands groupes d'édition pour lesquels le livre est un bien de consommation comme un autre qui doit se vendre pour rapporter le plus d’argent possible.

Pierre de La Coste a écrit:« Internet est un grand vivier de créativité, un bouillon de culture où germe peut-être la littérature de demain, mais qui inventera peut-être une nouvelle logique économique, qui n'oubliera pas les auteurs, je l'espère. »
J’ai bien peur que, comme c’est le cas actuellement, les groupes de vente en ligne ne profitent également de ce système de monopole, puisque ce sont ces groupes qui font pression sur les éditeurs, cette fois, pour réduire les prix de vente (en « offrant » le coût du transport aux acheteurs, par exemple), tout ça pour vendre plus.
Frénésie, frénésie, je vous dis ! (je me laisse emporter par la musique des mots)

Pierre de La Coste a écrit:« Notre grand poète aimait la richesse, la gloire et le pouvoir. Il était de plus terriblement radin avec sa propre famille, tout en amassant une fortune conséquente, grâce à sa plume. Cela ne l'a pas empêché d'écrire "Demain, dés l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne, je partirai. Je sais que tu m'attends..." »
« Grand artiste » ne rime pas forcément avec magnanimité… (C’est aussi mon préféré, au passage…) Pour reprendre ce que je disais (« Je considère l’écriture comme l’expression de l’âme humaine »), Hugo a exprimé dans ce poème toute sa détresse face à la perte de sa fille, c’est son âme qui exprimait sa souffrance par les mots, et c'est en cela que je trouve que la façon dont les livres sont traités par les grandes maisons d'édition aujourd'hui est choquante : tu imagines un battage publicitaire autour de ce texte magnifique, du genre "déjà trente millions d'exemplaires vendus dans le monde ! Un must de la littérature française : Incontournable ! Courrez vite chez votre libraire ! Remise de 5% pour 10 exemplaires achetés." Sacrilège !
Ceci dit, tant mieux pour les écrivains de qualité qui ont la chance de profiter de ce battage médiatique et d'être lus.
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Message  Pierre de La Coste Mar 3 Juin 2008 - 15:13

Halicante a écrit:Hugo a exprimé dans ce poème toute sa détresse face à la perte de sa fille, c’est son âme qui exprimait sa souffrance par les mots, et c'est en cela que je trouve que la façon dont les livres sont traités par les grandes maisons d'édition aujourd'hui est choquante : tu imagines un battage publicitaire autour de ce texte magnifique, du genre "déjà trente millions d'exemplaires vendus dans le monde ! Un must de la littérature française : Incontournable ! Courrez vite chez votre libraire ! Remise de 5% pour 10 exemplaires achetés." Sacrilège !
Ceci dit, tant mieux pour les écrivains de qualité qui ont la chance de profiter de ce battage médiatique et d'être lus.
D'accord, mais il se trouve que les écrivains d'aujourd'hui qui se vendent comme des savonettes (il y en a deux, en ce moment qui se font de la concurrence à l'entrée des supermarchés) n'ont pas vraiment le génie de Hugo.
D'autre part, à propos de la vente des livres sur Internet, on remarque quand même que l'offre est déja beaucoup plus diverse et foisonnante que dans les librairies "réelles", et que les titres n'y disparaissent pas au bout de quelques semaines après leur sortie.
Chose singulière, Internet est un espace où la mémoire est plus longue que dans les médias classiques.
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Message  Invité Mar 3 Juin 2008 - 15:46

C'est vrai, ce lien est dans mes favoris depuis un certain temps, sur le conseil de Sahkti, mais honnêtement, l'heure n'est pas au shopping.
http://www.amazon.fr/Arkhali%C3%A0-livre-sans-Pierre-Coste/dp/2911825101

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Message  Pierre de La Coste Mar 3 Juin 2008 - 16:16

pandaworks a écrit:C'est vrai, ce lien est dans mes favoris depuis un certain temps, sur le conseil de Sahkti, mais honnêtement, l'heure n'est pas au shopping.
Merci :-) Je n'osai pas le faire moi même, c'eût été contraire aux règles élémentaires de la bienséance, mais puisque tu le fais...j'ai eu la chance d'avoir une e-critique de notre amie Sahkti sur zazieweb et ailleurs, qui a été pour moi une véritable bouteille d'oxygène. C'est d'ailleurs en cherchant le nom de Sahkti que j'ai trouvé ce forum et que je m'y suis inscrit, il y a quelques semaines seulement.
En ce qui concerne les problèmes de pouvoir d'achat, rassurez-vous, le mien n'a pas augmenté grâce à mes droits d'auteur. :-(
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Message  Halicante Mar 3 Juin 2008 - 16:43

Pierre de la Coste a écrit:D'accord, mais il se trouve que les écrivains d'aujourd'hui qui se vendent comme des savonettes (il y en a deux, en ce moment qui se font de la concurrence à l'entrée des supermarchés) n'ont pas vraiment le génie de Hugo.
C'est bien pour ça que je disais les écrivains de qualité ! ;-)
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Message  Halicante Mar 3 Juin 2008 - 17:44

Rassurez-moi, il doit bien y avoir quelques bons écrivains qui ont le droit à une promo tous azimuts, non ?

Non ?
...
Serait-ce pire que ce que je pensais ? (je n'ai pas beaucoup fréquenté les librairies, cette année)
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Message  pierre-henri Mar 3 Juin 2008 - 20:42

Lucy a écrit:Oui, sauf que le problème c'est que je les vois dans les textes des autres mais pas toujours dans les miens.
Le vieux coup de la paille et de la poutre, en somme ! ^)^

Comme l'a si bien dit Pierre, il s'agit des répétitions malheureuses. Il en est d'autres.
Sinon, se lire, et se comprendre, c'est un peu comme la mort ou le soleil, non ?
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Message  pierre-henri Mar 3 Juin 2008 - 20:46

presqu'île a écrit:
(...) a invité "si par une nuit d'hiver un voyageur" dans ma lecture.

Pour avoir cité ce livre bénio, 10 siècles de purgatoire vous sont généreusement ôtées.
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Message  pierre-henri Mar 3 Juin 2008 - 20:51

Halicante a écrit:Pour moi, le métier d’éditeur ne devrait pas être conçu comme un moyen de faire de l’argent. Je considère l’écriture comme l’expression de l’âme humaine, et il m’est difficile d’imaginer que l’on puisse concilier ce côté presque sacré de l’écriture avec le mercantilisme ambiant. L’auto-édition est pour moi une façon de court-circuiter le monde de l’édition et de la distribution, et, dans une plus large mesure, ce monde dans lequel l’argent règne en maître. J’ai bien conscience que les gens qui se font éditer à compte d’auteur ou en auto-édition restent des privilégiés car tout le monde n’a pas les moyens de payer pour cela, et les prix sont souvent prohibitifs. C’est pourquoi le biais d’Internet est une très bonne chose (encore faut-il avoir accès à un ordinateur !). Ceci dit, j’appelle de tous mes vœux un monde dans lequel l’argent ne sera pas le moteur de l’existence.

Oh! Doux rêveurs!
Permettez-moi de vous exprimer toute mon affection.
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Message  Halicante Mer 4 Juin 2008 - 5:55

pierre-henri a écrit:
Halicante a écrit:Pour moi, le métier d’éditeur ne devrait pas être conçu comme un moyen de faire de l’argent. Je considère l’écriture comme l’expression de l’âme humaine, et il m’est difficile d’imaginer que l’on puisse concilier ce côté presque sacré de l’écriture avec le mercantilisme ambiant. L’auto-édition est pour moi une façon de court-circuiter le monde de l’édition et de la distribution, et, dans une plus large mesure, ce monde dans lequel l’argent règne en maître. J’ai bien conscience que les gens qui se font éditer à compte d’auteur ou en auto-édition restent des privilégiés car tout le monde n’a pas les moyens de payer pour cela, et les prix sont souvent prohibitifs. C’est pourquoi le biais d’Internet est une très bonne chose (encore faut-il avoir accès à un ordinateur !). Ceci dit, j’appelle de tous mes vœux un monde dans lequel l’argent ne sera pas le moteur de l’existence.

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Permettez-moi de vous exprimer toute mon affection.

"Le rêve que vous vivez est votre propre création. C'est votre perception de la réalité et vous pouvez la changer à tout moment. Vous avez le pouvoir de créer l'enfer, comme vous pouvez créer le paradis. Pourquoi ne pas rêver un autre rêve ? Pour quoi ne pas utiliser votre esprit, votre imagination et vos émotions pour rêver le paradis ?"
"Les quatre accords toltèques" - Don Miguel Ruiz

Alors rêvons, rêvons, rêvons la vie telle que nous la voulons !
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