Exo live du mardi 21 février ?
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
20h54.
Je hais ces samedis où tout va mal. On a pas idée de bosser un tel jour. A croire que tous les tordus de cette société se donnent rendez-vous le week-end pour faire leur saloperie. Plus particulièrement quand on croit avoir fini la journée, entre 19h et 21h, juste avant le show de TF1. Comme si c’était le seul moment pour régler ses comptes. Histoire de ne rien louper de la soirée à venir, entre le journal tv et la 1ière partie de soirée.
Encore une plainte, un n ième appel d’une femme hystérique au téléphone, hurlant que son mari va la tuer, hurlant à son mari de la fermer, hurlant tout court. Assourdissant. Jusqu’au fameux « On arrive Madame », comme un anesthésiant provisoire.
Après, on a 10 minutes pour se rendre sur les lieux. Avant la tuerie. C’est statistique il paraît. 10 minutes, pas plus, pas moins, entre l’appel et les secours. Je me demande quel con a eu le temps de se pencher sur le sujet pour pondre une ânerie pareille. Un théoricien sans doute. On est pas du même monde.Sans doute.
Toute façon, l’a mal commencé ce Samedi 13. C’était à prévoir. Chui pas superstitieuse mais je passe pas sous les échelles, et je ne veux pas de chat noir chez moi. A l’ordre du jour, gueulante du patron dès notre arrivée : « Un petit rafraîchissement de mémoire, à vous tous bande de ptits cons : Bill l’Ecorcheur court toujours. 3mois qu’il arrache une à une les oreilles de ses victimes, sans les tuer, et vous vous regardez tous le nombril, pas une piste, rien ! Bougez vous bordel de cul de merde, et que ça saute ! »
Le boss, c’est comme si qu’il savait pas ce qu’on faisait de nos journées. Ce matin, on a arrêté le violeur de la rue Ste Catherine. 5 mois qu’on lui courrait après, ce connard. Je lui aurais bien épingler les couilles à la gorge mais Dan a dit que lui dire ses droits suffiraient. J’ai fait comme Dan à dit, c’est ça aussi la police. On apprend à arrêter les méchants juste, et à pas les tuer. C’est ce qui me différencie probablement des criminels que j’arrête. Mes pulsions, moi, je les contiens. A peu près.
Pour en revenir à ce Samedi 13 donc. Tout pour me faire chier en somme. Ce matin sur le petit écran, madame Météo a annoncé la couleur : « Temps mitigé sur tout le pays, alternance d’éclaircies et d’averses, et demain, bonne fête aux Nadine ! ». Pourquoi « Rosta » y a pas dans les fêtes à souhaiter ? Jamais un appel moi. Toujours moi et moi pour me souhaiter une bonne fête. Pour la peine, je me la fête tous les jours, y a pas de raison. Quelques fois ma mère, le jour de mon anniversaire, quand elle s’en rappelle, entre deux saouleries.
Je sais, je vois tout en noir…Déformation professionnelle ou idéalisme déchu depuis la petite enfance ? Peu importe. Mes chevaux sont noirs, mes yeux sont noirs, je suis noire, mon uniforme aussi, mes pensées surtout. Et surtout ce soir.
21h05.
10 minutes qu’ils ont appelé. Et que je rumine mes idées morbides. Toujours au poste, parce que Dan n’arrive pas. Il dit qu’il cherche ses clefs, je dis qu’il lit aux chiottes, chacun sa version, j’attends.
12h10.
Dans la voiture, ça pue le tabac froid. Je m’y ferai jamais, et pourtant, je fume. Paradoxale, ouais, mais je vous emmerde…
Dan conduit comme un allumé, j’ai l’habitude. Chier ou conduire, il faut choisir, et Dan, il a choisi : il chie, donc après, il bourre. Mais ça paye, jamais raté son coup pour le moment, il dit qu’il se sent plus léger…Humour ce Dan. Heureusement qu’il est là, quand même.
21h11.
A peine 7 minutes de retard par rapport aux statistiques. Mais je vais donc trouver un cadavre, vrai ? Je hais les stat’.
Je me présente à la porte, j’appuie sur le carillon avant d’époumoner le fameux « POLICE ! Ouvrez ! ». Là, c’est l’hystérique qui ouvre, me tend une main toute poisseuse des chips qu’elle vient de s’engouffrer dans le trou qu’il lui sert de bouche « Z’êtes arrivé trop tard, on est plus fâché. Hein Biquounet d’amour ? ».
En effet, Biquounet, ça a l’air d’aller, vautré devant le petit écran. Et P.Sébastien en fond qui vante le dernier numéro de caniche savant.
Je hais ce métier.
Je hais ces samedis où tout va mal. On a pas idée de bosser un tel jour. A croire que tous les tordus de cette société se donnent rendez-vous le week-end pour faire leur saloperie. Plus particulièrement quand on croit avoir fini la journée, entre 19h et 21h, juste avant le show de TF1. Comme si c’était le seul moment pour régler ses comptes. Histoire de ne rien louper de la soirée à venir, entre le journal tv et la 1ière partie de soirée.
Encore une plainte, un n ième appel d’une femme hystérique au téléphone, hurlant que son mari va la tuer, hurlant à son mari de la fermer, hurlant tout court. Assourdissant. Jusqu’au fameux « On arrive Madame », comme un anesthésiant provisoire.
Après, on a 10 minutes pour se rendre sur les lieux. Avant la tuerie. C’est statistique il paraît. 10 minutes, pas plus, pas moins, entre l’appel et les secours. Je me demande quel con a eu le temps de se pencher sur le sujet pour pondre une ânerie pareille. Un théoricien sans doute. On est pas du même monde.Sans doute.
Toute façon, l’a mal commencé ce Samedi 13. C’était à prévoir. Chui pas superstitieuse mais je passe pas sous les échelles, et je ne veux pas de chat noir chez moi. A l’ordre du jour, gueulante du patron dès notre arrivée : « Un petit rafraîchissement de mémoire, à vous tous bande de ptits cons : Bill l’Ecorcheur court toujours. 3mois qu’il arrache une à une les oreilles de ses victimes, sans les tuer, et vous vous regardez tous le nombril, pas une piste, rien ! Bougez vous bordel de cul de merde, et que ça saute ! »
Le boss, c’est comme si qu’il savait pas ce qu’on faisait de nos journées. Ce matin, on a arrêté le violeur de la rue Ste Catherine. 5 mois qu’on lui courrait après, ce connard. Je lui aurais bien épingler les couilles à la gorge mais Dan a dit que lui dire ses droits suffiraient. J’ai fait comme Dan à dit, c’est ça aussi la police. On apprend à arrêter les méchants juste, et à pas les tuer. C’est ce qui me différencie probablement des criminels que j’arrête. Mes pulsions, moi, je les contiens. A peu près.
Pour en revenir à ce Samedi 13 donc. Tout pour me faire chier en somme. Ce matin sur le petit écran, madame Météo a annoncé la couleur : « Temps mitigé sur tout le pays, alternance d’éclaircies et d’averses, et demain, bonne fête aux Nadine ! ». Pourquoi « Rosta » y a pas dans les fêtes à souhaiter ? Jamais un appel moi. Toujours moi et moi pour me souhaiter une bonne fête. Pour la peine, je me la fête tous les jours, y a pas de raison. Quelques fois ma mère, le jour de mon anniversaire, quand elle s’en rappelle, entre deux saouleries.
Je sais, je vois tout en noir…Déformation professionnelle ou idéalisme déchu depuis la petite enfance ? Peu importe. Mes chevaux sont noirs, mes yeux sont noirs, je suis noire, mon uniforme aussi, mes pensées surtout. Et surtout ce soir.
21h05.
10 minutes qu’ils ont appelé. Et que je rumine mes idées morbides. Toujours au poste, parce que Dan n’arrive pas. Il dit qu’il cherche ses clefs, je dis qu’il lit aux chiottes, chacun sa version, j’attends.
12h10.
Dans la voiture, ça pue le tabac froid. Je m’y ferai jamais, et pourtant, je fume. Paradoxale, ouais, mais je vous emmerde…
Dan conduit comme un allumé, j’ai l’habitude. Chier ou conduire, il faut choisir, et Dan, il a choisi : il chie, donc après, il bourre. Mais ça paye, jamais raté son coup pour le moment, il dit qu’il se sent plus léger…Humour ce Dan. Heureusement qu’il est là, quand même.
21h11.
A peine 7 minutes de retard par rapport aux statistiques. Mais je vais donc trouver un cadavre, vrai ? Je hais les stat’.
Je me présente à la porte, j’appuie sur le carillon avant d’époumoner le fameux « POLICE ! Ouvrez ! ». Là, c’est l’hystérique qui ouvre, me tend une main toute poisseuse des chips qu’elle vient de s’engouffrer dans le trou qu’il lui sert de bouche « Z’êtes arrivé trop tard, on est plus fâché. Hein Biquounet d’amour ? ».
En effet, Biquounet, ça a l’air d’aller, vautré devant le petit écran. Et P.Sébastien en fond qui vante le dernier numéro de caniche savant.
Je hais ce métier.
LINT- Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 21/02/2006
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Les serial killers, peut-être qu’ils ne savent pas vraiment qu’ils le seront un jour, peut-être que ça les prend, comme ça, ou bien pas, je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que moi, c’est un peu mon but dans la vie, et si on m’avait demandé quand j’étais gosse ce que j’aurais voulu faire quand je serais grande, j’aurais dit ça, tueuse en série. Ca fait bien, non ? Tueuse en série. Parce que je n’ai jamais aimé les exemplaires uniques.
En fait, je n’ai pas encore vraiment commencé à bosser, non, mais je me prépare. Ca demande une certaine formation. J’ai d’abord réfléchi à mon modus operandi. Je pense avoir un petit côté artiste au fond de moi... Alors, j’ai oublié toute arme à feu, parce que ça gicle, c’est crade, imprécis (ou pour l’être, il m’aurait fallu une bourse afin d’acheter le matériel adéquat mais ça n’existe pas encore, et c’est pas avec mon boulot qu’un débutant gagne bien sa croûte, pas dans notre société !). Même si globalement efficace, ça ne m’a jamais vraiment emballée.
Et puis les taches sur les fringues, ça vous fait repérer.
L’étranglement n’est plus à la mode, et demande pas mal de condition physique, alors j’ai aussi laissé tomber. Pourtant, j’ai un jour acheté un foulard de soie noire, pour l’enterrement de mon oncle, et je me suis dit sur le coup que pour une fois, je ne devrais pas laisser ça dans le coin « usage unique » des vêtements « grandes occasions ». Ca aussi, je déteste.
Ah mais mon oncle, vous savez, c’était un peu mon modèle. Une vraie célébrité ! Bill L’Ecorcheur ! Un nom de catcheur, hein… Mais non, oncle Bill était un vrai de vrai, un vétéran du top 3 de l’hémoglobine ! Jamais il ne s’est fait prendre ! Enfin si… quand il a commencé à avoir un faible pour l’Unique.
Oncle Bill était un collectionneur d’oreilles. D’ailleurs, quand j’étais môme, il m’avais mise dans la confidence et m’avait même montré sa collection, planquée dans un petit congélateur camouflé en malle de pêche. A l’intérieur, des dizaines de paires, avec ou sans boucles d’oreilles (qu’il prenait soin d’astiquer si elles étaient en argent). C’était très joli, coloré, et elles étaient toutes découpées avec application ! Vraiment, c’était un artiste, mon oncle.
Et puis, il s’est fait prendre à cause d’une femme flic pour qui il avait le béguin. Il voulait se ranger, estimait sa collection assez fournie. Elle était plutôt bleue de lui, aussi. Et il la trouvait unique. Elle n’aurait jamais rien deviné s’il ne lui avait pas trop répété à quel point elle avait de belles oreilles. En fait, elles étaient décollées et asymétriques, ce qui l’a bien sûr faite tiquer. La suite est simple: après l’avoir harcelé de questions, hurlé ses menaces, elle a voulu le quitter. Et lui a voulu garder, au moins, ses oreilles... Après ça, il n’aurait plus jamais pu travailler dans l’incognito. Ils n’ont pas mis longtemps pour le coincer.
Bref, j’ai aussi oublié les collections, parce qu’en cas de pépin, on ne peut même pas les garder pour soi (je n’ai même pas pu hériter de celle de l’oncle Bill !). Vraiment, ça craint.
En entraînement, je me suis contentée de tuer le temps, mais ça ressemble à un fantasme d’adolescente à côté. Alors j’y pense, je pourrais essayer la mort par pyrogravure ? Ca ferait de jolis dessins sur la peau…Mais sans doute que ça puerait quand même, pire encore que cette vieille odeur de tabac froid dans ma voiture d’occase.
Ou alors empoisonnement du vin de messe ? Un joli coup, « mort au son du carillon ». Mais bon, j’ai pas envie de tuer les enfants de chœur, pas envie d’aller en enfer non plus.
Pfff, non, je pense que je ne vais pas signer mon contrat tout de suite, non. Et si je faisais boulangère ?
En fait, je n’ai pas encore vraiment commencé à bosser, non, mais je me prépare. Ca demande une certaine formation. J’ai d’abord réfléchi à mon modus operandi. Je pense avoir un petit côté artiste au fond de moi... Alors, j’ai oublié toute arme à feu, parce que ça gicle, c’est crade, imprécis (ou pour l’être, il m’aurait fallu une bourse afin d’acheter le matériel adéquat mais ça n’existe pas encore, et c’est pas avec mon boulot qu’un débutant gagne bien sa croûte, pas dans notre société !). Même si globalement efficace, ça ne m’a jamais vraiment emballée.
Et puis les taches sur les fringues, ça vous fait repérer.
L’étranglement n’est plus à la mode, et demande pas mal de condition physique, alors j’ai aussi laissé tomber. Pourtant, j’ai un jour acheté un foulard de soie noire, pour l’enterrement de mon oncle, et je me suis dit sur le coup que pour une fois, je ne devrais pas laisser ça dans le coin « usage unique » des vêtements « grandes occasions ». Ca aussi, je déteste.
Ah mais mon oncle, vous savez, c’était un peu mon modèle. Une vraie célébrité ! Bill L’Ecorcheur ! Un nom de catcheur, hein… Mais non, oncle Bill était un vrai de vrai, un vétéran du top 3 de l’hémoglobine ! Jamais il ne s’est fait prendre ! Enfin si… quand il a commencé à avoir un faible pour l’Unique.
Oncle Bill était un collectionneur d’oreilles. D’ailleurs, quand j’étais môme, il m’avais mise dans la confidence et m’avait même montré sa collection, planquée dans un petit congélateur camouflé en malle de pêche. A l’intérieur, des dizaines de paires, avec ou sans boucles d’oreilles (qu’il prenait soin d’astiquer si elles étaient en argent). C’était très joli, coloré, et elles étaient toutes découpées avec application ! Vraiment, c’était un artiste, mon oncle.
Et puis, il s’est fait prendre à cause d’une femme flic pour qui il avait le béguin. Il voulait se ranger, estimait sa collection assez fournie. Elle était plutôt bleue de lui, aussi. Et il la trouvait unique. Elle n’aurait jamais rien deviné s’il ne lui avait pas trop répété à quel point elle avait de belles oreilles. En fait, elles étaient décollées et asymétriques, ce qui l’a bien sûr faite tiquer. La suite est simple: après l’avoir harcelé de questions, hurlé ses menaces, elle a voulu le quitter. Et lui a voulu garder, au moins, ses oreilles... Après ça, il n’aurait plus jamais pu travailler dans l’incognito. Ils n’ont pas mis longtemps pour le coincer.
Bref, j’ai aussi oublié les collections, parce qu’en cas de pépin, on ne peut même pas les garder pour soi (je n’ai même pas pu hériter de celle de l’oncle Bill !). Vraiment, ça craint.
En entraînement, je me suis contentée de tuer le temps, mais ça ressemble à un fantasme d’adolescente à côté. Alors j’y pense, je pourrais essayer la mort par pyrogravure ? Ca ferait de jolis dessins sur la peau…Mais sans doute que ça puerait quand même, pire encore que cette vieille odeur de tabac froid dans ma voiture d’occase.
Ou alors empoisonnement du vin de messe ? Un joli coup, « mort au son du carillon ». Mais bon, j’ai pas envie de tuer les enfants de chœur, pas envie d’aller en enfer non plus.
Pfff, non, je pense que je ne vais pas signer mon contrat tout de suite, non. Et si je faisais boulangère ?
Re: Exo live du mardi 21 février ?
argh, désolée pour le "il m'avais"!!! 50 coups de fouet!
Bonne nuit à tous, vous savez bien, suis une couche tôt! ;o)
Bonne nuit à tous, vous savez bien, suis une couche tôt! ;o)
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Au fond de la salle, le piano résonnait aigrement parmi l’odeur de tabac froid. Bouleversées par le vent, les notes n’atteignaient pas l’entrée barrée par une toile sale et transparente. Un coup de carillon s’inséra parmi les notes. Lorsque le piano eût achevé sa mélopée, une silhouette trapue dégagea ce semblant de rideau, marqua un temps d’arrêt, pour enfin s’engager dans l’éblouissante blancheur du jour. Le soleil creusait son ombre, et découpait les contours de son costume noir. Mais, au loin, les nuages s’attroupaient...
Quelques longues enjambées le portèrent parmi le tumulte central de Shanghai. Quelques automobiles se frayaient un chemin parmi les piétons et les pousse-pousse tirés par des aveugles infatigables. En longeant le marché qui apprêtait ses marchandises mandchoues, ses aliments marins, son riz de Corée, et son artisanat mongol, il acheta la première gazette disponible en anglais. Sa photo s’y étalait en première page. Il regarda avec mécontentement son portrait sous-exposé. « Pas assez contrasté » maugréa-t-il, tout en appréciant l’effort mais sans comprendre vraiment où ils avaient obtenu ce cliché. Ce bout de Chine devenait par trop dangereux.
Il n’avait pas encore entendu. Sa quête se poursuivait
Marchant tête baissée, Bill ressentait la périlleuse jouissance de celui risque à tout moment d’être découvert, il n’en continua pas moins parmi la foule. Pour finalement déloger le conducteur d’un de ces engins récents, d’un noir rutilant, faisant office de taxi. Redémarrant, il lui fallût quelques secondes d’un manque flagrant de lucidité, avant de se rendre compte qu’il n’était pas seul. Un homme et une femme le regardaient, estomaqués, mal sortis de leur baiser langoureux. Son sourire moqueur et roublard, un peu forcé, ne les dérida pas. « Foutus chinetoques. Le mari et la femme ? L’amant et la maîtresse. Tourtereaux de laque va ! »
Désembourbé de la foule, le véhicule gagnait désormais des rues plus larges. Une hésitation taquine sourdait en lui. Si une première impulsion lui conseillait de larguer ces deux importuns à la première occasion, une seconde voix l’enjoignait de poursuivre dans ce rôle…
Pendant ce temps, la femme lançait quelques répliques sèches à l’homme. Qui balbutiait avant de se montrer plus agacé. Courroucé de se faire sermonner par une femme devant, ou plutôt derrière, un autre homme, occidental de surcroît, il regagnait peu à peu son mâle autorité. Pourtant, la femme semblait vouloir elle aussi en découdre. Les injures en cantonais alternaient avec des moues boudeuses. Puis vinrent le trépignement et les cris rageurs.
Bill sifflotait pour tenter de se détendre. Il ne connaissait que quelques bribes du chinois officiel, aussi flou qu’étrange. Rien qui lui permettait de suivre avec distinction le contenu de ce qui était échangé. Mais l’expression des deux hurleurs, l’intensité exponentielle de leurs saccades vocales lui fit craindre le pire. Ballottée de l’arrière, la voiture chaloupait.
Un silence le fit se retourner. D’on ne sait où, l’homme avait sorti une longue aiguille qu’il menaçait sans doute d’enfiler dans les yeux de la femme. Il freina. Détournée par la brutalité de l’arrêt, l’aiguille alla s’enfiler dans l’oreille droite de la femme.
Et alors, Bill entendit le cri, son cri, celui qu’il cherchait depuis tant d’année. Le cri au bord duquel beaucoup de ses victimes s’étaient échouées sans jamais l’atteindre. Et l’avaient payé de leur oreille.
Un cri fort comme l’absinthe, hors de tout désespoir, brisé de défaillance, jaillit du fond d’une origine indécelable. Un tranchant descendant des nuages, pourfendant l’infini. Un cri à nul autre pareil. Un cri à statufier pour l’éternité. Même la musique ne pouvait créer ça.
Ce cri de foudre et de cristal tua l’homme. La magie avait opéré
Retrouvant son calme, Bill redémarra. La femme aussi avait retrouvé le sein. Froide et distante, elle n’eut pas même un regard pour le cadavre.
Des longues minutes les gardèrent séparés.
Un mot mit fin au silence. Ou peut-être n’était-ce qu’une illusion. « Police » ou une expression de ce genre. Ca faisait partie des premiers mots qu’il apprenait en débarquant à l’étranger. Histoire de bien s’intégrer dans les différentes formes de société.
En regardant dans le rétro, il vit la femme braquer un pistolet sur lui, et brandir un écusson officiel. Aux côtés de Bill, la une du journal s’étalait et le désignait.
Les oreilles pleines du cri, il ne freina pas.
Quelques longues enjambées le portèrent parmi le tumulte central de Shanghai. Quelques automobiles se frayaient un chemin parmi les piétons et les pousse-pousse tirés par des aveugles infatigables. En longeant le marché qui apprêtait ses marchandises mandchoues, ses aliments marins, son riz de Corée, et son artisanat mongol, il acheta la première gazette disponible en anglais. Sa photo s’y étalait en première page. Il regarda avec mécontentement son portrait sous-exposé. « Pas assez contrasté » maugréa-t-il, tout en appréciant l’effort mais sans comprendre vraiment où ils avaient obtenu ce cliché. Ce bout de Chine devenait par trop dangereux.
Il n’avait pas encore entendu. Sa quête se poursuivait
Marchant tête baissée, Bill ressentait la périlleuse jouissance de celui risque à tout moment d’être découvert, il n’en continua pas moins parmi la foule. Pour finalement déloger le conducteur d’un de ces engins récents, d’un noir rutilant, faisant office de taxi. Redémarrant, il lui fallût quelques secondes d’un manque flagrant de lucidité, avant de se rendre compte qu’il n’était pas seul. Un homme et une femme le regardaient, estomaqués, mal sortis de leur baiser langoureux. Son sourire moqueur et roublard, un peu forcé, ne les dérida pas. « Foutus chinetoques. Le mari et la femme ? L’amant et la maîtresse. Tourtereaux de laque va ! »
Désembourbé de la foule, le véhicule gagnait désormais des rues plus larges. Une hésitation taquine sourdait en lui. Si une première impulsion lui conseillait de larguer ces deux importuns à la première occasion, une seconde voix l’enjoignait de poursuivre dans ce rôle…
Pendant ce temps, la femme lançait quelques répliques sèches à l’homme. Qui balbutiait avant de se montrer plus agacé. Courroucé de se faire sermonner par une femme devant, ou plutôt derrière, un autre homme, occidental de surcroît, il regagnait peu à peu son mâle autorité. Pourtant, la femme semblait vouloir elle aussi en découdre. Les injures en cantonais alternaient avec des moues boudeuses. Puis vinrent le trépignement et les cris rageurs.
Bill sifflotait pour tenter de se détendre. Il ne connaissait que quelques bribes du chinois officiel, aussi flou qu’étrange. Rien qui lui permettait de suivre avec distinction le contenu de ce qui était échangé. Mais l’expression des deux hurleurs, l’intensité exponentielle de leurs saccades vocales lui fit craindre le pire. Ballottée de l’arrière, la voiture chaloupait.
Un silence le fit se retourner. D’on ne sait où, l’homme avait sorti une longue aiguille qu’il menaçait sans doute d’enfiler dans les yeux de la femme. Il freina. Détournée par la brutalité de l’arrêt, l’aiguille alla s’enfiler dans l’oreille droite de la femme.
Et alors, Bill entendit le cri, son cri, celui qu’il cherchait depuis tant d’année. Le cri au bord duquel beaucoup de ses victimes s’étaient échouées sans jamais l’atteindre. Et l’avaient payé de leur oreille.
Un cri fort comme l’absinthe, hors de tout désespoir, brisé de défaillance, jaillit du fond d’une origine indécelable. Un tranchant descendant des nuages, pourfendant l’infini. Un cri à nul autre pareil. Un cri à statufier pour l’éternité. Même la musique ne pouvait créer ça.
Ce cri de foudre et de cristal tua l’homme. La magie avait opéré
Retrouvant son calme, Bill redémarra. La femme aussi avait retrouvé le sein. Froide et distante, elle n’eut pas même un regard pour le cadavre.
Des longues minutes les gardèrent séparés.
Un mot mit fin au silence. Ou peut-être n’était-ce qu’une illusion. « Police » ou une expression de ce genre. Ca faisait partie des premiers mots qu’il apprenait en débarquant à l’étranger. Histoire de bien s’intégrer dans les différentes formes de société.
En regardant dans le rétro, il vit la femme braquer un pistolet sur lui, et brandir un écusson officiel. Aux côtés de Bill, la une du journal s’étalait et le désignait.
Les oreilles pleines du cri, il ne freina pas.
Re: Exo live du mardi 21 février ?
C'est l'heure. Cinq minutes avant, Serge allume toujours une cigarette, et quand il l'a finie, il sait qu'il est temps d'y aller. La routine. C'est bon d'avoir ses habitudes. Il bruine doucement, et Serge fume les fenêtre fermées, se préparant une odeur de tabac froid pour son retour; une odeur assez prenante pour qu'il oublie toutes les autres lorsqu'il reviendra à la voiture.
Serge en a fait sept ou huit avant de devenir "professionnel". Sept plutôt, le premier il ne le compte pas : Il travaillait à l'époque sur un chantier, et puis après un accident du travail - il boitait toujours légèrement -, il avait buté le sous-chef qui l'avait fait virer de la société. Les autres, c'était sans raison. Comme ça, sans plaisir, sans remord, et ce qui l'inquiétait, même sans nécessité. Il le faisait, c'est tout.
Alors faire tueur à gage, c'est comme une thérapie. Il y a un client, de l'argent... Les gens ne méritent peut-être pas de mourir, mais au moins certains le souhaitent. Et il se ressasse ces motivations factices en montant l'escalier d'un pas claudiquant.
La femme qui était venu le voir hurlait sur son mari, alors qu'il n'était même pas là. Les gens sont fous. Ca avait l'air sérieux, il lui aurait même fait volontiers une ristourne à cette dame, mais il y a des règles dans ce métier.
Sa lame est dans sa poche, il ne la serre pas fébrilement. Il sait l'utiliser sans faillir. Il sonne au carillon d'entrée. Un molosse lui ouvre la porte, il le repousse, lui plante la lame dans la gorge. C'est fini. Silencieux, efficace. Salissant aussi. A nouveau, il y a cette odeur de sang, lancinante, que seul le tabac froid de la voiture lui fera oublier. Il a poussé le gisant sur un tapis. Travail impeccable.
Il va pour partir et puis, il remarque l'armoire de la salle de bain grande ouverte. Pas de doutes, c'est la collection d'oreilles gauches de Bill l'écorcheur. Un malade. C'est étrange, il a pour une fois la sensation d'avoir fait une bonne action et au même moment, un frisson le parcourt.
Serge a prévenu la police. Calé dans sa voiture, il fume. Il voit la commissaire de police entrer dans l'immeuble. Ca suffit. Il est fatigué. Il va pour se rendre. Dans sa poche gauche, il y a la pièce à conviction, la lame qui a saigné Bill. Ca suffira pour se faire arrêter.
Au bout des doigts, quand il plonge la main dans la poche, il rencontre un bout de chair cartilagineux. L'oreille gauche de Bill. Il panique, il ne sait pas quoi en faire. Alors, il ouvre la bouche et d'un seul coup l'avale.
Vraiment, ça aurait été trop difficile d'expliquer ça à la police...
Serge en a fait sept ou huit avant de devenir "professionnel". Sept plutôt, le premier il ne le compte pas : Il travaillait à l'époque sur un chantier, et puis après un accident du travail - il boitait toujours légèrement -, il avait buté le sous-chef qui l'avait fait virer de la société. Les autres, c'était sans raison. Comme ça, sans plaisir, sans remord, et ce qui l'inquiétait, même sans nécessité. Il le faisait, c'est tout.
Alors faire tueur à gage, c'est comme une thérapie. Il y a un client, de l'argent... Les gens ne méritent peut-être pas de mourir, mais au moins certains le souhaitent. Et il se ressasse ces motivations factices en montant l'escalier d'un pas claudiquant.
La femme qui était venu le voir hurlait sur son mari, alors qu'il n'était même pas là. Les gens sont fous. Ca avait l'air sérieux, il lui aurait même fait volontiers une ristourne à cette dame, mais il y a des règles dans ce métier.
Sa lame est dans sa poche, il ne la serre pas fébrilement. Il sait l'utiliser sans faillir. Il sonne au carillon d'entrée. Un molosse lui ouvre la porte, il le repousse, lui plante la lame dans la gorge. C'est fini. Silencieux, efficace. Salissant aussi. A nouveau, il y a cette odeur de sang, lancinante, que seul le tabac froid de la voiture lui fera oublier. Il a poussé le gisant sur un tapis. Travail impeccable.
Il va pour partir et puis, il remarque l'armoire de la salle de bain grande ouverte. Pas de doutes, c'est la collection d'oreilles gauches de Bill l'écorcheur. Un malade. C'est étrange, il a pour une fois la sensation d'avoir fait une bonne action et au même moment, un frisson le parcourt.
Serge a prévenu la police. Calé dans sa voiture, il fume. Il voit la commissaire de police entrer dans l'immeuble. Ca suffit. Il est fatigué. Il va pour se rendre. Dans sa poche gauche, il y a la pièce à conviction, la lame qui a saigné Bill. Ca suffira pour se faire arrêter.
Au bout des doigts, quand il plonge la main dans la poche, il rencontre un bout de chair cartilagineux. L'oreille gauche de Bill. Il panique, il ne sait pas quoi en faire. Alors, il ouvre la bouche et d'un seul coup l'avale.
Vraiment, ça aurait été trop difficile d'expliquer ça à la police...
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
Pas mécontente d'avoir bouclé cette enquête.
Deux ans que la police de Bledville s'arrachait l'écusson à tenter d'élucider ces mystérieuses disparitions d'oreilles et accessoirement des têtes qui allaient de paire.
Comme d 'habitude, en désespoir de cause, on m'avait arrachée à ma retraite dorée pour venir prêter main forte.
Trois jours et quelques coups de fil aux commissariats de la côte m'avaient suffit.
Bledville n'avait jamais lancé d'avis de recherche pour ses têtes manquantes.
Tandis que TrouMer n'avait jamais communiqué à l'ordinateur central de la police qu'elle se retrouvait avec quelques têtes sans oreilles sur les bras. C'est fou ce que les toutous déterrent en faisant leur promenade vessipérale .
Ce fut un jeu d'enfant quand on sait que tous les corps furent retrouvés avec une plume d'autruche fichée dans le derrière.
Vous me direz que la reconstitution des corps ne livre pas d'office l'identité du dépeceur...
Vrai sauf que depuis quelques semaines, un illuminé offrait ur un site de vente on line un lot de jolis pavillons. Ca aide la connaissance des synonymes !
Après avoir reçu un échantillon, j'ai mailé à mon vendeur que je lui achetais le lotissement entier. Le compte y était. Je ne fus pas surprise de constater que derrière le pseudo de ImmoPortugal se cachait Bill l'Ecorcheur d'oreilles, un serial killer que j'avais déjà réussi à faire épingler il y a 20 ans mais qui s'était fait la malle depuis un bon bout de temps.
Voilà tout était fini, j'allais pouvoir retrouver mon village du Nord avec son petit clocher, sa météo bof-bof et mes jeux de société.
Juste une halte à la sortie de Bledville pour acheter un écusson autocollant à l'effigie de la ville et en garnir la vitre arrière de la voiture et pour me rendre compte qu'il allait vraiment ce coup ci falloir changer de voiture ou sacrifier un rétroviseur qui ne renvoyait plus que des ellivdelB ou siraP ed rinevuoS ou euqigleB al eviV.
Sur que j'allais opter pour la casse parce qu'en plus elle puait le tabac refroidi et que j'avais arrêté de fumer. On dort pas dans un pyjama pas frais quand on vient de prendre son bain, pas vrai ?
Sur le chemin du retour je me pouvais m'empêcher de me souvenir des propos de Bill quand je lui avais demandé, juste pour satisfaire ma curiosité, pourquoi il avait voulu se débarrasser des oreilles.
Ma femme en sortait plus avec les poussières, le nettoyage, vestibule trop long. Elle gueulait tout le temps. Jour et nuit. Je me suis retrouvé comme qui dirait entre le marteau et l'enclume. Au moins en tôle, je pourrai dormir sur mes deux oreilles.
Il commençait à faire noir. Je me sentais fatiguée. Ce soir pas de doute, pas besoin de boule Quies.
Deux ans que la police de Bledville s'arrachait l'écusson à tenter d'élucider ces mystérieuses disparitions d'oreilles et accessoirement des têtes qui allaient de paire.
Comme d 'habitude, en désespoir de cause, on m'avait arrachée à ma retraite dorée pour venir prêter main forte.
Trois jours et quelques coups de fil aux commissariats de la côte m'avaient suffit.
Bledville n'avait jamais lancé d'avis de recherche pour ses têtes manquantes.
Tandis que TrouMer n'avait jamais communiqué à l'ordinateur central de la police qu'elle se retrouvait avec quelques têtes sans oreilles sur les bras. C'est fou ce que les toutous déterrent en faisant leur promenade vessipérale .
Ce fut un jeu d'enfant quand on sait que tous les corps furent retrouvés avec une plume d'autruche fichée dans le derrière.
Vous me direz que la reconstitution des corps ne livre pas d'office l'identité du dépeceur...
Vrai sauf que depuis quelques semaines, un illuminé offrait ur un site de vente on line un lot de jolis pavillons. Ca aide la connaissance des synonymes !
Après avoir reçu un échantillon, j'ai mailé à mon vendeur que je lui achetais le lotissement entier. Le compte y était. Je ne fus pas surprise de constater que derrière le pseudo de ImmoPortugal se cachait Bill l'Ecorcheur d'oreilles, un serial killer que j'avais déjà réussi à faire épingler il y a 20 ans mais qui s'était fait la malle depuis un bon bout de temps.
Voilà tout était fini, j'allais pouvoir retrouver mon village du Nord avec son petit clocher, sa météo bof-bof et mes jeux de société.
Juste une halte à la sortie de Bledville pour acheter un écusson autocollant à l'effigie de la ville et en garnir la vitre arrière de la voiture et pour me rendre compte qu'il allait vraiment ce coup ci falloir changer de voiture ou sacrifier un rétroviseur qui ne renvoyait plus que des ellivdelB ou siraP ed rinevuoS ou euqigleB al eviV.
Sur que j'allais opter pour la casse parce qu'en plus elle puait le tabac refroidi et que j'avais arrêté de fumer. On dort pas dans un pyjama pas frais quand on vient de prendre son bain, pas vrai ?
Sur le chemin du retour je me pouvais m'empêcher de me souvenir des propos de Bill quand je lui avais demandé, juste pour satisfaire ma curiosité, pourquoi il avait voulu se débarrasser des oreilles.
Ma femme en sortait plus avec les poussières, le nettoyage, vestibule trop long. Elle gueulait tout le temps. Jour et nuit. Je me suis retrouvé comme qui dirait entre le marteau et l'enclume. Au moins en tôle, je pourrai dormir sur mes deux oreilles.
Il commençait à faire noir. Je me sentais fatiguée. Ce soir pas de doute, pas besoin de boule Quies.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
- Non mais attends Bill, tu te fous de moi ou quoi ?
- Mais enfin mamour, c’est tout ce que j’ai pu trouver, les temps sont durs, la police traîne partout, tu comprends
- Mais qu’est-ce que tu veux qu’je foute d’une demi oreille ?!
- Mais je te l’ai déjà dit, quelqu’un s’approchait, je n’ai pas pu faire autrement
- Tais-toi !
- …
Bon dieu qu’est-ce que j’ai mérité pour récolter un abruti pareil entre les pattes, c’est pas possible ça. Il a une lame, une main, 10 sur 10 à chaque œil, et est encore fichu d’me louper une oreille. Pourtant il en est pas à sa première mon Billou, des oreilles, il en a toute une collec, c’est ça qui m’a tout de suite plu chez lui, je me suis dit qu’on allait faire un duo d’enfer, moi qui tuais, lui qui arrachait le petit cadeau pour la famille, moi j’étais le cerveau, et lui s’occupait de tout ce qui était carte de visite. Et puis moi, j’me suis toujours jurée de ne jamais avoir de sang sur les mains, oh non, sûrement pas. La sérial Killeuse et l’écorcheur, tout le monde nous connaissait sous le nom de Killorcheur, ouais, on avait de la gueule au début. Les journaux parlaient de nous presque tous les jours, on épouvantait la ville, on était les rois maudits de la nuit. Et puis peu à peu, à cause de cette nana, là, l’inspecteur Rose, le boulot est devenu plus difficile, partout l’insécurité a commencé à régner sur notre lieu de travail. Et pourtant on changeait, on allait de quartier en quartier, on est hyper mobile, on aime se renouveler, mais nan, rien à faire, depuis qu’elle a débarqué dans la ville elle nous suit, nous traque, nous harcèle. Société de merde. La sécurité de l’emploi, ça veut plus rien dire. Alors forcément, on est devenu moins efficace, ben oui, à force de faire vivre les gens dans la peur, on les animalise, on a moins le temps d’être subtil, on fait le boulot, point, alors c’est moins propre, moins beau. Parce que Killorcheur, c’est de l’art, ouais, c’est pas comme tous ces petits tueurs de pacotilles, nan, nous on offre du cauchemar aux gens. Nous on est grand.
Je pensais à tout ça au volant de la Cadillac noire, parce que fallait démarrer en trombe après avoir fini notre travail, en général moi je tuais, dans un premier temps, poignard, mais toujours très propre hein, strangulation, ou étouffement par sac plastique rose bonbon, parce que la féminité, c’est important dans le meurtre. Ensuite je filais dans la voiture, m’écoutais un bon morceau de Jazz, pendant que mon Bill allait couper l’oreille. Pourquoi l’oreille me direz-vous ? Parce qu’on estime que la victime a entendu nos voix et que de cette façon, on récupère ce qu’elle a pu connaître de nous et dont un jour elle pourrait se servir. Ouais on sait jamais avec la cryogénie tout ça. On pourrait prendre l’œil mais Bill c’est pas un sauvage non, il y arriverait pas, il se contente de les crever, vite fait bien fait. On sait bien –on est pas des ignorants non plus- que tout se situe dans la mémoire, mais tout ce qu’on fait, c’est symbolique, ouais, quand je vous dis qu’on fait de l’art. Et puis on se dit que le choc de la victime est tellement important, avec l’ablation de la vue et de l’ouïe que même la cryo machin, ben elle réussira jamais à nous faire tomber, le subconscient du gars ou de la fille en question, jamais il voudra se rappeler de nous. Et puis le défaut des hommes, c’est de croire tout ce qu’on leur raconte alors on leur enlève ce poids et les allège d’une oreille. Ouais, on est des poètes nous.
Cette nuit là était bien sombre, d’un noir d’encre, on avait déjà fait couler beaucoup de sang sous les ponts. Il pleuvait, on pouvait distinguer un bout de ciel, mais pas assez grand pour espérer voir venir des jours meilleurs. A chaque coin de rue, j’avais peur que L’Inspecteur Rose déboule, avec sa robe fendue mi-cuisse, moi au moins j’osais la fendre bien plus haut (j’opère avec classe, chirurgienne de la mort implique robe noire) et c’était pas pour déplaire à Bill, cette nana elle était rien à côté de moi. Jamais elle nous aurait.
Après avoir conduit une bonne heure je m’arrêtais pour faire une pause dans un petit chemin de campagne, pas loin d’une chapelle ou j’allais le dimanche quand j’étais gamine, avec mes parents et ma soeur. Bill, qui s’était assoupi, ouvrit les yeux.
- Tu me passes une clop mamour
- Non
- Non, quoi ?
- Non j’te passe pas de clop
- Pourquoi ?
- Parce que ça empeste déjà le tabac dans la voiture, et que tu sais qu’c’est mauvais pour le bébé.
- Le bébé ? T’es enceinte depuis trois semaines, alors qu’est-ce que tu viens me faire chier ?
- Oh là, l’écorcheur de banlieue, tu vas me parler sur un autre ton où la prochaine oreille qui y passe c’est la tienne
- Ouais allez, moi j’retourne dormir
- C’est ça, retourne dormir
De rage, je m’allumais une clope, on pouvait même plus passer une petite soirée tranquille après un meurtre, sans qu’il m’emmerde. Mais bon, j’aurais tout fait pour Billou, alors qu’il faisait si peu pour moi. Enfin, on allait pas sentimentaliser, c’est parce que j’étais enceinte ça. Qu’est-ce qui me tombait sur les bras… et comment j’ allais faire pour les vacances scolaires, le taux de criminalité il part pas en vacances lui, on avait une réputation à tenir merde.
- Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !
- Qu’est-ce qu’il ya ? hein ?
- Le bruit, le bruit ! qu’est-ce que c’est !?
- Ben c’est les cloches quoi, il est minuit mamour.
- Ah ouais, c’est vrai
Alors je suis sortie, j’me suis dit, c’est l’occasion de revoir la chapelle et d’aller sur la tombe de Sarah. J’me suis approchée, doucement, et puis j’ai repensé à tous les crimes qu’on avait faits, et ouais, je l’avais bien vengée et je continuerais, avec classe mais avec horreur, pour être à la hauteur. Parce que Sarah, jamais elle aurait du partir, pas comme ça, et tous maintenant ils devaient payer, même si jamais personne n’aura la vraie version, la vraie raison, non. On devait croire, je devais me persuader que je faisais ça pour le plaisir, et j'y croyais, sauf quand je revenais là, et que je voyais son visage en photo, là je me rappellais pourquoi je faisais tout ça, mais j'oubliais dès que mes yeux la quittaient, j’avais pas le droit de flancher, je me l'étais promis. Et ne pas flancher ça voulait dire ne pas avoir de sentiment. j'étais moi que quand j'étais là, ensuite j'étais l'éficacité. Alors je n’en avais plus, de sentiment, rien qu'un déguisement fendu, même si parfois, moi aussi, j’aurais aimé dormir là.
- Mais enfin mamour, c’est tout ce que j’ai pu trouver, les temps sont durs, la police traîne partout, tu comprends
- Mais qu’est-ce que tu veux qu’je foute d’une demi oreille ?!
- Mais je te l’ai déjà dit, quelqu’un s’approchait, je n’ai pas pu faire autrement
- Tais-toi !
- …
Bon dieu qu’est-ce que j’ai mérité pour récolter un abruti pareil entre les pattes, c’est pas possible ça. Il a une lame, une main, 10 sur 10 à chaque œil, et est encore fichu d’me louper une oreille. Pourtant il en est pas à sa première mon Billou, des oreilles, il en a toute une collec, c’est ça qui m’a tout de suite plu chez lui, je me suis dit qu’on allait faire un duo d’enfer, moi qui tuais, lui qui arrachait le petit cadeau pour la famille, moi j’étais le cerveau, et lui s’occupait de tout ce qui était carte de visite. Et puis moi, j’me suis toujours jurée de ne jamais avoir de sang sur les mains, oh non, sûrement pas. La sérial Killeuse et l’écorcheur, tout le monde nous connaissait sous le nom de Killorcheur, ouais, on avait de la gueule au début. Les journaux parlaient de nous presque tous les jours, on épouvantait la ville, on était les rois maudits de la nuit. Et puis peu à peu, à cause de cette nana, là, l’inspecteur Rose, le boulot est devenu plus difficile, partout l’insécurité a commencé à régner sur notre lieu de travail. Et pourtant on changeait, on allait de quartier en quartier, on est hyper mobile, on aime se renouveler, mais nan, rien à faire, depuis qu’elle a débarqué dans la ville elle nous suit, nous traque, nous harcèle. Société de merde. La sécurité de l’emploi, ça veut plus rien dire. Alors forcément, on est devenu moins efficace, ben oui, à force de faire vivre les gens dans la peur, on les animalise, on a moins le temps d’être subtil, on fait le boulot, point, alors c’est moins propre, moins beau. Parce que Killorcheur, c’est de l’art, ouais, c’est pas comme tous ces petits tueurs de pacotilles, nan, nous on offre du cauchemar aux gens. Nous on est grand.
Je pensais à tout ça au volant de la Cadillac noire, parce que fallait démarrer en trombe après avoir fini notre travail, en général moi je tuais, dans un premier temps, poignard, mais toujours très propre hein, strangulation, ou étouffement par sac plastique rose bonbon, parce que la féminité, c’est important dans le meurtre. Ensuite je filais dans la voiture, m’écoutais un bon morceau de Jazz, pendant que mon Bill allait couper l’oreille. Pourquoi l’oreille me direz-vous ? Parce qu’on estime que la victime a entendu nos voix et que de cette façon, on récupère ce qu’elle a pu connaître de nous et dont un jour elle pourrait se servir. Ouais on sait jamais avec la cryogénie tout ça. On pourrait prendre l’œil mais Bill c’est pas un sauvage non, il y arriverait pas, il se contente de les crever, vite fait bien fait. On sait bien –on est pas des ignorants non plus- que tout se situe dans la mémoire, mais tout ce qu’on fait, c’est symbolique, ouais, quand je vous dis qu’on fait de l’art. Et puis on se dit que le choc de la victime est tellement important, avec l’ablation de la vue et de l’ouïe que même la cryo machin, ben elle réussira jamais à nous faire tomber, le subconscient du gars ou de la fille en question, jamais il voudra se rappeler de nous. Et puis le défaut des hommes, c’est de croire tout ce qu’on leur raconte alors on leur enlève ce poids et les allège d’une oreille. Ouais, on est des poètes nous.
Cette nuit là était bien sombre, d’un noir d’encre, on avait déjà fait couler beaucoup de sang sous les ponts. Il pleuvait, on pouvait distinguer un bout de ciel, mais pas assez grand pour espérer voir venir des jours meilleurs. A chaque coin de rue, j’avais peur que L’Inspecteur Rose déboule, avec sa robe fendue mi-cuisse, moi au moins j’osais la fendre bien plus haut (j’opère avec classe, chirurgienne de la mort implique robe noire) et c’était pas pour déplaire à Bill, cette nana elle était rien à côté de moi. Jamais elle nous aurait.
Après avoir conduit une bonne heure je m’arrêtais pour faire une pause dans un petit chemin de campagne, pas loin d’une chapelle ou j’allais le dimanche quand j’étais gamine, avec mes parents et ma soeur. Bill, qui s’était assoupi, ouvrit les yeux.
- Tu me passes une clop mamour
- Non
- Non, quoi ?
- Non j’te passe pas de clop
- Pourquoi ?
- Parce que ça empeste déjà le tabac dans la voiture, et que tu sais qu’c’est mauvais pour le bébé.
- Le bébé ? T’es enceinte depuis trois semaines, alors qu’est-ce que tu viens me faire chier ?
- Oh là, l’écorcheur de banlieue, tu vas me parler sur un autre ton où la prochaine oreille qui y passe c’est la tienne
- Ouais allez, moi j’retourne dormir
- C’est ça, retourne dormir
De rage, je m’allumais une clope, on pouvait même plus passer une petite soirée tranquille après un meurtre, sans qu’il m’emmerde. Mais bon, j’aurais tout fait pour Billou, alors qu’il faisait si peu pour moi. Enfin, on allait pas sentimentaliser, c’est parce que j’étais enceinte ça. Qu’est-ce qui me tombait sur les bras… et comment j’ allais faire pour les vacances scolaires, le taux de criminalité il part pas en vacances lui, on avait une réputation à tenir merde.
- Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !
- Qu’est-ce qu’il ya ? hein ?
- Le bruit, le bruit ! qu’est-ce que c’est !?
- Ben c’est les cloches quoi, il est minuit mamour.
- Ah ouais, c’est vrai
Alors je suis sortie, j’me suis dit, c’est l’occasion de revoir la chapelle et d’aller sur la tombe de Sarah. J’me suis approchée, doucement, et puis j’ai repensé à tous les crimes qu’on avait faits, et ouais, je l’avais bien vengée et je continuerais, avec classe mais avec horreur, pour être à la hauteur. Parce que Sarah, jamais elle aurait du partir, pas comme ça, et tous maintenant ils devaient payer, même si jamais personne n’aura la vraie version, la vraie raison, non. On devait croire, je devais me persuader que je faisais ça pour le plaisir, et j'y croyais, sauf quand je revenais là, et que je voyais son visage en photo, là je me rappellais pourquoi je faisais tout ça, mais j'oubliais dès que mes yeux la quittaient, j’avais pas le droit de flancher, je me l'étais promis. Et ne pas flancher ça voulait dire ne pas avoir de sentiment. j'étais moi que quand j'étais là, ensuite j'étais l'éficacité. Alors je n’en avais plus, de sentiment, rien qu'un déguisement fendu, même si parfois, moi aussi, j’aurais aimé dormir là.
Re: Exo live du mardi 21 février ?
C’est pas facile la vie, non pas facile…
D’abord il y a Bernard. Parait que je lui hurle dessus sans arrêt. Pas de ma faute...Bernard c’est pas un mari, c’est un têtard. Il larve sur le canapé et baigne à longueur de journée dans les effluves de gueuze et de tabac froid. Ce qu’il préfère dans la vie, après Julie Lescaut, c’est écraser des canettes sur son ventre en éructant. Pas si simple parait-il, il vise la simultanéité parfaite faut dire !
Pas facile donc. Je dirais même qu’elle cloche sacrément, la vie… Je vous ai pas encore parlé du petit dernier. Il se prend pour Bill l’écorcheur, collectionneur d’oreilles en tout genre mais il a une préférence marquée pour le système auditif des gastéropodes. Je l’aime bien le gosse mais par temps de pluie, je suis obligée de l’enfermer, vous comprenez ? Par exemple aujourd’hui la météo est mitigée ; quand je suis partie ce matin, je savais pas s’il allait pleuvoir : Evelyne Dhéliat a dit que oui, Catherine Laborde a dit que non et Sébastien Folin s’est pas mouillé. Alors dans le doute, le petit, je l’ai verrouillé. J’ai toujours cru que les escargots étaient sourds et ça m’aurait bien arrangée parce que Billy, il est pas très doué pour les sciences nat’ mais il a réussi à en trouver des oreilles au gastéropodes. A l’intérieur, si si, je vous l'dis! J'en retrouve encore dans mon sac à main...
Pas facile la vie je disais. Y a de quoi avoir des idées noires.
C’est pas une excuse, je sais bien, mais ça explique un peu quand même. C'est pas venu d’un coup, mais ça a été de pire en pire. Au début, ça me prenait une fois de temps en temps, le samedi surtout: fallait que j’abatte, que je détruise, que j’anéantisse. Le dimanche ça allait mieux. Et puis, ça m’a pris le mercredi aussi : Paf ! Envie d’un coup de massacrer, liquider, lyncher.
Maintenant c’est tous les jours.
Comprenez des années et des années passées avec Julie Lescaut dans les relents de bières au milieu des cadavres de limaces, ça laisse des séquelles. La faute à la société peut-être. A Bernard, plus vraisemblablement. Comme ça que je suis devenue une tueuse en série, une serial-killeuse comme on dit. Bactéries, acariens, moisissures... Tout le monde y passe, personne n’en réchappe !
D’abord il y a Bernard. Parait que je lui hurle dessus sans arrêt. Pas de ma faute...Bernard c’est pas un mari, c’est un têtard. Il larve sur le canapé et baigne à longueur de journée dans les effluves de gueuze et de tabac froid. Ce qu’il préfère dans la vie, après Julie Lescaut, c’est écraser des canettes sur son ventre en éructant. Pas si simple parait-il, il vise la simultanéité parfaite faut dire !
Pas facile donc. Je dirais même qu’elle cloche sacrément, la vie… Je vous ai pas encore parlé du petit dernier. Il se prend pour Bill l’écorcheur, collectionneur d’oreilles en tout genre mais il a une préférence marquée pour le système auditif des gastéropodes. Je l’aime bien le gosse mais par temps de pluie, je suis obligée de l’enfermer, vous comprenez ? Par exemple aujourd’hui la météo est mitigée ; quand je suis partie ce matin, je savais pas s’il allait pleuvoir : Evelyne Dhéliat a dit que oui, Catherine Laborde a dit que non et Sébastien Folin s’est pas mouillé. Alors dans le doute, le petit, je l’ai verrouillé. J’ai toujours cru que les escargots étaient sourds et ça m’aurait bien arrangée parce que Billy, il est pas très doué pour les sciences nat’ mais il a réussi à en trouver des oreilles au gastéropodes. A l’intérieur, si si, je vous l'dis! J'en retrouve encore dans mon sac à main...
Pas facile la vie je disais. Y a de quoi avoir des idées noires.
C’est pas une excuse, je sais bien, mais ça explique un peu quand même. C'est pas venu d’un coup, mais ça a été de pire en pire. Au début, ça me prenait une fois de temps en temps, le samedi surtout: fallait que j’abatte, que je détruise, que j’anéantisse. Le dimanche ça allait mieux. Et puis, ça m’a pris le mercredi aussi : Paf ! Envie d’un coup de massacrer, liquider, lyncher.
Maintenant c’est tous les jours.
Comprenez des années et des années passées avec Julie Lescaut dans les relents de bières au milieu des cadavres de limaces, ça laisse des séquelles. La faute à la société peut-être. A Bernard, plus vraisemblablement. Comme ça que je suis devenue une tueuse en série, une serial-killeuse comme on dit. Bactéries, acariens, moisissures... Tout le monde y passe, personne n’en réchappe !
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Ahaha Krys, il est horrifiant ton texte ! On retrouve pas mal d'éléments que tu manies parfois. C'est très drôle, acide, l'humour subtil, bref, j'adore.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
Il fait beau, mais il pleut. J'ai beau me tordre le cou à force de passer la tête par la portière, je ne vois aucun nuage. Le ciel est bleu, il pleut, pas d'explications. C'est un printemps XXIème siècle. Les pigeons s'agitent quand même sur le sol. Qu'ils forniquent ! ça leur laissera moins de temps pour chier sur la caisse dans laquelle j'attends depuis maintenant une demi-heure que Bill revienne.
Une voiture de flic dépasse la mienne. Le passager, une femme, tourne la tête et m'observe. Je renifle. Aucune trace. Pas la moindre odeur. Le tabac froid, pas plus. Je devrais être plus prudent. Je ne veux pas plonger pour lui. Après tout, c'est lui qui veut garder ces putains d'oreilles. J'ai beau lui dire qu'on ne devrait pas laisser de trace, rien faire de particulier, ne pas garder de souvenirs. Il y tient. L'influence des films américains. Du coup, les médias parlent de moi comme de Bill l'écorcheur collectionneur d'oreilles. Nom minable s'il en est. Mais le guignol c'est pas moi, c'est lui. C'est moi qui les tue, c'est moi qui nargue toutes les polices. Lui c'est une merde, un rabatteur ; Bill le rabatteur, collectionneur d'oreille. Moi, je n'ai pas de nom, je n'en veux pas. Je n'en aurai qu'un, s'ils m'attrapent, et ce sera le mien. Un nom tout simple. Celui de mon père.
J'espère qu'il ne va pas tarder. Je n'ai pas aimé le regard de la femme flic. La voiture s'est arrêtée un peu plus loin. La femme sort. Le conducteur ne bouge pas. J'ai l'impression que son regard est fixé sur moi. Elle avance. Elle me regarde, semble essayer de se souvenir. Elle est à deux pas, se penche. Je me sens blêmir. Ce serait trop con. Pas comme ça. Elle fait le tour en m'observant, s'approche encore et se met à hurler :
- Un an et demi ! T'as disparu comme ça ! Sans un mot ! Pendant un an et demi !
Elle est plantée devant moi, m'apostrophe et je ne sais rien d'elle. J'ignore de quoi elle parle. Une seule chose est sûre, c'est qu'elle se goure de bonhomme. Le reste est flou. Je pourrais lui dire que je ne la connais pas, qu'elle fait erreur, mais voilà, je suis faible. C'est inhumain d'être un homme. Je regarde sa bouche, ses cheveux noirs, ses yeux noirs. J'imagine la texture de sa peau, ses mains sur mon sexe. Rien ne me revient. Je ne me souviens de rien. Je ne ressens rien. Le vide absolu. Si, du désir, un grand désir profond, signe que je ne l'ai encore jamais baisée. J'ai faim d'elle. Je suis amoureux. Elle a un sourire à tout donner pour tout reprendre un jour, mais ça ne m'effraye pas encore. Bien sûr, j'y pense. Je pense à tous mes échecs comme chaque fois que je rencontre quelqu'un. Je pense à toutes celles qui m'ont déçu et à toutes celles que j'ai empêché de me décevoir. Je vois bien qu'elle est du genre à m'occuper l'esprit totalement, à s'ingérer dans ma vie comme l'armée d'une puissance étrangère. Mais je ne peux concevoir l'idée de la laisser partir. J'ai envie d'une histoire, une histoire simple, retrouver le goût de l'innocence, du premier amour.
Mais je ne sais pas quoi faire. Je laisse le temps passer, j'acquiesce simplement. Elle est folle de rage. Fallait qu'il soit important ce mec pour qu'après un an et demi elle soit encore si furieuse. Elle est belle. Son uniforme lui va à ravir. Elle hurle. C'est une superbe femme, ronde, voluptueuse. Elle n'est pas de première jeunesse, mais elle est belle comme un coucher de soleil juste après le soleil. Elle ressemble à un arbre dont les branches ploient sous le poids de fruits trop lourds, comme autant de promesses d'après-midi juteux. C'est un rêve et c'est parce qu'elle ressemble à un rêve qu'elle ne m'effraye pas, que je vais tout me permettre, oser, parce que les rêves n'ont pas de conséquences, rien qui ne s'évanouisse au matin avec la première fumée de cigarette.
Au-delà de sa colère, je distingue cette assurance, cette couche de cynisme superficiel commune aux femmes d'aujourd'hui, abruties par les séries TV débiles et la stupéfiante psychologie galvaudée des magazines féminins. Je dois tenter un truc. N'importe quoi. Je veux qu'elle soit à moi. Son collègue n'a pas bougé de la voiture. Le ciel est noir de nuages maintenant, mais il ne pleut plus. J'ai peur qu'il pleuve. La cloche d'église retentit. Je dois dire quelque chose.
- Je n'avais pas le choix ! Je t'aime !
Ma voix semble sortir d'un dessin animé mal doublé. Elle cesse de hurler. Ses grands yeux noirs me fixent. Elle est plus effrayée que ma dernière victime, moins que la prochaine - je me le promets secrètement. La gêne, la honte succède à l'effroi. Elle m'a reconnu, ou plutôt, elle ne m'a pas reconnu. Elle réalise son erreur. Je voudrais pouvoir la retenir. Lui dire que ce n'est pas grave, que je l'aime ! Elle bafouille, s'excuse, jette un regard vers la voiture qui l'attend. Éclate de rire. Et s'enfuit, ne me laissant que la vision de son postérieur flageolant, pour tout souvenir, son rictus vulgaire et son putain de parfum, comme un halo sans le divin. Je regrette de ne pas l'avoir bousillée. Je la retrouverai et j'offrirai sa plaque et ses oreilles à Bill. Mais tandis qu'elle s'éloigne, les secondes sont si lourdes que j'ai du mal à envisager l'avenir.
Une voiture de flic dépasse la mienne. Le passager, une femme, tourne la tête et m'observe. Je renifle. Aucune trace. Pas la moindre odeur. Le tabac froid, pas plus. Je devrais être plus prudent. Je ne veux pas plonger pour lui. Après tout, c'est lui qui veut garder ces putains d'oreilles. J'ai beau lui dire qu'on ne devrait pas laisser de trace, rien faire de particulier, ne pas garder de souvenirs. Il y tient. L'influence des films américains. Du coup, les médias parlent de moi comme de Bill l'écorcheur collectionneur d'oreilles. Nom minable s'il en est. Mais le guignol c'est pas moi, c'est lui. C'est moi qui les tue, c'est moi qui nargue toutes les polices. Lui c'est une merde, un rabatteur ; Bill le rabatteur, collectionneur d'oreille. Moi, je n'ai pas de nom, je n'en veux pas. Je n'en aurai qu'un, s'ils m'attrapent, et ce sera le mien. Un nom tout simple. Celui de mon père.
J'espère qu'il ne va pas tarder. Je n'ai pas aimé le regard de la femme flic. La voiture s'est arrêtée un peu plus loin. La femme sort. Le conducteur ne bouge pas. J'ai l'impression que son regard est fixé sur moi. Elle avance. Elle me regarde, semble essayer de se souvenir. Elle est à deux pas, se penche. Je me sens blêmir. Ce serait trop con. Pas comme ça. Elle fait le tour en m'observant, s'approche encore et se met à hurler :
- Un an et demi ! T'as disparu comme ça ! Sans un mot ! Pendant un an et demi !
Elle est plantée devant moi, m'apostrophe et je ne sais rien d'elle. J'ignore de quoi elle parle. Une seule chose est sûre, c'est qu'elle se goure de bonhomme. Le reste est flou. Je pourrais lui dire que je ne la connais pas, qu'elle fait erreur, mais voilà, je suis faible. C'est inhumain d'être un homme. Je regarde sa bouche, ses cheveux noirs, ses yeux noirs. J'imagine la texture de sa peau, ses mains sur mon sexe. Rien ne me revient. Je ne me souviens de rien. Je ne ressens rien. Le vide absolu. Si, du désir, un grand désir profond, signe que je ne l'ai encore jamais baisée. J'ai faim d'elle. Je suis amoureux. Elle a un sourire à tout donner pour tout reprendre un jour, mais ça ne m'effraye pas encore. Bien sûr, j'y pense. Je pense à tous mes échecs comme chaque fois que je rencontre quelqu'un. Je pense à toutes celles qui m'ont déçu et à toutes celles que j'ai empêché de me décevoir. Je vois bien qu'elle est du genre à m'occuper l'esprit totalement, à s'ingérer dans ma vie comme l'armée d'une puissance étrangère. Mais je ne peux concevoir l'idée de la laisser partir. J'ai envie d'une histoire, une histoire simple, retrouver le goût de l'innocence, du premier amour.
Mais je ne sais pas quoi faire. Je laisse le temps passer, j'acquiesce simplement. Elle est folle de rage. Fallait qu'il soit important ce mec pour qu'après un an et demi elle soit encore si furieuse. Elle est belle. Son uniforme lui va à ravir. Elle hurle. C'est une superbe femme, ronde, voluptueuse. Elle n'est pas de première jeunesse, mais elle est belle comme un coucher de soleil juste après le soleil. Elle ressemble à un arbre dont les branches ploient sous le poids de fruits trop lourds, comme autant de promesses d'après-midi juteux. C'est un rêve et c'est parce qu'elle ressemble à un rêve qu'elle ne m'effraye pas, que je vais tout me permettre, oser, parce que les rêves n'ont pas de conséquences, rien qui ne s'évanouisse au matin avec la première fumée de cigarette.
Au-delà de sa colère, je distingue cette assurance, cette couche de cynisme superficiel commune aux femmes d'aujourd'hui, abruties par les séries TV débiles et la stupéfiante psychologie galvaudée des magazines féminins. Je dois tenter un truc. N'importe quoi. Je veux qu'elle soit à moi. Son collègue n'a pas bougé de la voiture. Le ciel est noir de nuages maintenant, mais il ne pleut plus. J'ai peur qu'il pleuve. La cloche d'église retentit. Je dois dire quelque chose.
- Je n'avais pas le choix ! Je t'aime !
Ma voix semble sortir d'un dessin animé mal doublé. Elle cesse de hurler. Ses grands yeux noirs me fixent. Elle est plus effrayée que ma dernière victime, moins que la prochaine - je me le promets secrètement. La gêne, la honte succède à l'effroi. Elle m'a reconnu, ou plutôt, elle ne m'a pas reconnu. Elle réalise son erreur. Je voudrais pouvoir la retenir. Lui dire que ce n'est pas grave, que je l'aime ! Elle bafouille, s'excuse, jette un regard vers la voiture qui l'attend. Éclate de rire. Et s'enfuit, ne me laissant que la vision de son postérieur flageolant, pour tout souvenir, son rictus vulgaire et son putain de parfum, comme un halo sans le divin. Je regrette de ne pas l'avoir bousillée. Je la retrouverai et j'offrirai sa plaque et ses oreilles à Bill. Mais tandis qu'elle s'éloigne, les secondes sont si lourdes que j'ai du mal à envisager l'avenir.
grieg- Nombre de messages : 6156
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Paname/Babylone
Paname/Babylone
Bill l'Ecorcheur, c’est ainsi qu’on le surnomme dans le quartier.
Il a, — dit-on — la manie de se tailler des vestes dans le cuir des filles. Dans celles des mauvaises gagneuses. On dit même qu’il collectionne les oreilles desdites mauvaises gagneuses, qu’en chapelet, il les porte, sèches autour du cou.
On dit tellement de choses…
Paname
Il pleut, le pavé luit.
Il pleut mais pas vraiment.
Il pleut presque.
Paname.
Paname et son comptoir pavé : comptoir noir de crasse, Paname qui tabasse à froid. Paname qui gueule à la fenêtre d’un second étage la colère du quotidien : elle l’engueule, il répond :« Merde, Connasse, Salope! » : Paname et ces bruits du petit matin…
Paname qu’ils arpentent.
Ils sont deux.
L’autre c’est Sérial Killer
« Serial Killer », pas qu’il ait déjà tué quelqu’un, non jamais, mais chacun sait que c’est là, que ça va pas traîner, d’ailleurs sa folie il la porte comme sa bosse dans le dos et ça le gêne. Serial Killer marche toujours un peu de travers.
De travers donc et à deux, ils avancent sur le pavé de Paname.
Passent devant une contractuelle qui dresse une contredanse à une automobile pas sage.
Le son d’un carillon déchire le petit matin
Je ramasse les cartons dans lesquels j’ai dormi cette nuit, les regarde passer, pense à cette pauvre fille qui va ramasser, "foutue société" je me dis, "foutue société" je répète, puis petit à petit, Paname reprend vie.
Et je me réchauffe.
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
Giny: peut-être un peu plus décousu ou maladroit que les autres fois. Dommage, parce que cette noirceur que tu aimes tant, je trouve qu'en général, tu la traites bien. Ici, je sais pas, y a un truc qui me manque, peut-être plus de pulsations dans les veines du type, difficile de dire exactement. Peut-être aussi le côté hachuré de ton texte.
Kilis: Pas mal du tout! Me suis demandée où tu m'emmenais, vers un truc sanglant ou effrayant et pas du tout, la chute est plein de tendresse et de force. Une fois de plus, tu installes une belle ambiance et un monologue très réaliste.
Lint: re-bienvenue et bravo, tu t'en tires super bien pour une première sur ce site. Mais tu as peut-être l'habitude de faire des exercices en direct? J'ai aimé le ton désabusé de ton narrateur, puis les quelques phrases musclées, les mots durs... tout cela apporte une dimension palpable à la scène. Et puis cette fin, classique et enrageante, ça donne envie de la tuer pour de bon la bonne femme!!
Bluewitch: hé hé j'aime bien l'idée de la bourse pour devenir apprenti serial killer! Et va savoir, ça me fait penser à mon marsu tout ça et ses rêves un peu fous pour plus tard (j'ai même eu droit à poseur de bombes, hein!) Boulangère... derrière chaque fabricante de croissants se cacherait peut-être une tueuse en série? Je retrouve tes petites pointes d'humour au milieu de réflexions plus graves, j'aime bien, même si ça manque peut-être un peu de punch cette fois.
Aegis: L'ambiance est belle, comme d'habitude, tu décris tout en détails, avec une écriture fluide et un peu languissante cette fois. Me manque cependant un petit quelque chose, soit un texte plus travaillé, soit quelque chose de plus fou. Ici, tu mélanges les deux genres et ça ne se marie pas tout le temps très bien. Mais en même temps, quelle ambiance envoûtante que ce taxi à Shangaï...
La suite après...
Kilis: Pas mal du tout! Me suis demandée où tu m'emmenais, vers un truc sanglant ou effrayant et pas du tout, la chute est plein de tendresse et de force. Une fois de plus, tu installes une belle ambiance et un monologue très réaliste.
Lint: re-bienvenue et bravo, tu t'en tires super bien pour une première sur ce site. Mais tu as peut-être l'habitude de faire des exercices en direct? J'ai aimé le ton désabusé de ton narrateur, puis les quelques phrases musclées, les mots durs... tout cela apporte une dimension palpable à la scène. Et puis cette fin, classique et enrageante, ça donne envie de la tuer pour de bon la bonne femme!!
Bluewitch: hé hé j'aime bien l'idée de la bourse pour devenir apprenti serial killer! Et va savoir, ça me fait penser à mon marsu tout ça et ses rêves un peu fous pour plus tard (j'ai même eu droit à poseur de bombes, hein!) Boulangère... derrière chaque fabricante de croissants se cacherait peut-être une tueuse en série? Je retrouve tes petites pointes d'humour au milieu de réflexions plus graves, j'aime bien, même si ça manque peut-être un peu de punch cette fois.
Aegis: L'ambiance est belle, comme d'habitude, tu décris tout en détails, avec une écriture fluide et un peu languissante cette fois. Me manque cependant un petit quelque chose, soit un texte plus travaillé, soit quelque chose de plus fou. Ici, tu mélanges les deux genres et ça ne se marie pas tout le temps très bien. Mais en même temps, quelle ambiance envoûtante que ce taxi à Shangaï...
La suite après...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
J'ai les yeux qui se ferment aussi je vous lirai demain.
Bonne nuit à tous et merci au maître... de cérémonie. Allez... sans cérémonie: ciao a tutti!
Bonne nuit à tous et merci au maître... de cérémonie. Allez... sans cérémonie: ciao a tutti!
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
J'ai réussi à tenir jusque à mais je dois vous quitter. J'essaie de lire et commenter plus tard ! Ceux que j'ai parcouru comme ça, j'ai trouvé ça très bien :-)
Merci à l'organisateur et à tous pour votre participation.
Merci à l'organisateur et à tous pour votre participation.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Linus est un peu lourd ! Ca me fatigue et il est allergique au facteur, dirait on ! Donc je vous quitte aussi. Merci au MC, vous relis demain. Belle nuit à tous.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Je file aussi et vous lis demain.
Lint, merci d'être venue et pas pour rien en plus parce que ton texte il se tient sacrément bien!
Lint, merci d'être venue et pas pour rien en plus parce que ton texte il se tient sacrément bien!
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Merci à toi pour l'invit' Krys, merci à vous autres pour l'acceuil, je tombe aussi de fatigue mais je reviens demain vous lire
LINT- Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 21/02/2006
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Bonne soirée tous, je commente demain (sans faute cette fois :0) merci LINT d'être venue jouer ! J'espère que tu reviendras les prochaines fois !
Merci MC, merci tous
Bisous
Merci MC, merci tous
Bisous
Re: Exo live du mardi 21 février ?
C'est qui LINT ???
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
ciao tous... je commente demain après-midi
merci MC pour ce bordel organisé :))
bisous les filles
amitiés viriles aux gars
merci MC pour ce bordel organisé :))
bisous les filles
amitiés viriles aux gars
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
on dit pas "c'est qui LINT ???", on lit un plus haut d'abord, on clique sur LINT, on dit bienvenue LINT en se courbant légèrement parce que c'est une dame, et qu'en plus c'est une copine de Krystelle... :-)))jonjon21 a écrit:C'est qui LINT ???
Bonne nuit jonjon, et les autres.
;-)
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Ouh! ça a carburé ici hier soir, lecture en journée et commentaires garantis.
J'aurais bien voulu participer, mais après coup je vois que ce n'est pas évident du tout. Notamment parce que hier soir en rentrant je n'ai pas pu m'empêcher de lire quelques textes en diagonale. Et que je suis influençable moi... :-(
Donc j'admets: demi-mauviette...
J'aurais bien voulu participer, mais après coup je vois que ce n'est pas évident du tout. Notamment parce que hier soir en rentrant je n'ai pas pu m'empêcher de lire quelques textes en diagonale. Et que je suis influençable moi... :-(
Donc j'admets: demi-mauviette...
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Loupbleu: betch une oreille avalée Limite dégueu
Il y a un fond intéressant mais je me demande si ça n'aurait pas été meilleur sur une plus longue distance. Ici, c'est comme si tu effleurais à peine les choses. Mais bon, t'étais malade hier, c'est peut-être ça aussi, je ne sais pas.
Zou:hé hé Zou, je veux un autocollant "Vive la Belgique"!!
J'aime bien ton texte, il y a un petit air de Jean Gabin qui récite là-derrière, une voix un peu bougonne ferait parfaitement l'affaire pour la lecture, chouette ambiance et bon rythme.
Lyra: tu avais de l'inspiration, dis donc! Un bon texte, fluide et agréable. Je trouve juste que la dernière partie, celle avec Sarah, est un brin superflue et n'apporte pas grand-chose à l'histoire. S'arrêter à "minuit" m'aurait convenu, mais ce n'est que mon avis, bien sûr.
Sinon, bien raconté, quelques pointes d'humour et une histoire qui tient bien.
Krystelle: désabusé et humoristique. Tu as détourné l'idée de l'écorche-oreilles de jolie manière et tu crées une scène réaliste et courante pleine de charme. En même temps, ça reste grinçant. Impecc!
Killgrieg: wouah... j'adore! Vraiment, superbe texte. J'ai rien à reprocher, tout ce que j'aime si trouve, bien écrit et tout et tout. Merci!
L'histoire me plaît beaucoup, elle a de la gueule cette fliquette et puis le bonhomme beaucoup d'âme.
Yali: et bien Yali! Pas de bistrot ni d'histoire de gambettes et pourtant, c'est très bien je trouve! Tu vois que tu peux écrire autre chose en conservant ton style Ça me fait plaisir tiens, va savoir pourquoi, mais j'aime bien lire des choses de toi un peu différentes. Et ton texte est bon, très bon même.
Il y a un fond intéressant mais je me demande si ça n'aurait pas été meilleur sur une plus longue distance. Ici, c'est comme si tu effleurais à peine les choses. Mais bon, t'étais malade hier, c'est peut-être ça aussi, je ne sais pas.
Zou:hé hé Zou, je veux un autocollant "Vive la Belgique"!!
J'aime bien ton texte, il y a un petit air de Jean Gabin qui récite là-derrière, une voix un peu bougonne ferait parfaitement l'affaire pour la lecture, chouette ambiance et bon rythme.
Lyra: tu avais de l'inspiration, dis donc! Un bon texte, fluide et agréable. Je trouve juste que la dernière partie, celle avec Sarah, est un brin superflue et n'apporte pas grand-chose à l'histoire. S'arrêter à "minuit" m'aurait convenu, mais ce n'est que mon avis, bien sûr.
Sinon, bien raconté, quelques pointes d'humour et une histoire qui tient bien.
Krystelle: désabusé et humoristique. Tu as détourné l'idée de l'écorche-oreilles de jolie manière et tu crées une scène réaliste et courante pleine de charme. En même temps, ça reste grinçant. Impecc!
Killgrieg: wouah... j'adore! Vraiment, superbe texte. J'ai rien à reprocher, tout ce que j'aime si trouve, bien écrit et tout et tout. Merci!
L'histoire me plaît beaucoup, elle a de la gueule cette fliquette et puis le bonhomme beaucoup d'âme.
Yali: et bien Yali! Pas de bistrot ni d'histoire de gambettes et pourtant, c'est très bien je trouve! Tu vois que tu peux écrire autre chose en conservant ton style Ça me fait plaisir tiens, va savoir pourquoi, mais j'aime bien lire des choses de toi un peu différentes. Et ton texte est bon, très bon même.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
J'espère n'avoir oublié personne!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Sahkti
Noir, cynique et drôle. J’aime bien quand tu fais dans ce genre-là, tranchant et sans prendre de gants si j’ose dire.
Giny
Jamais à court d’idées non plus, Giny. Et quelles idées ! Et puis, tu as une grande facilité pour camper une ambiance en peu de temps, quoique ici, le texte soit un rien trop court et les raccords entre paragraphes un peu flottants.
Lint
Bravo pour cette première participation, Lint ! C’est bien joué. Le monologue se tient bien, c’est vivant, bien mené. J’espère que tu reviendras.
Blue
Du cynisme aussi, Blue, sous une couche d’angélisme. J’ai passé un bon moment.
Aegis
Comme Sahkti, j’ai trouvé l’ambiance belle et l’idée du taxi à Shangaï très intéressante. C’est bizarre, ton écriture m’emporte et puis, par moments, je suis heurtée dans ma lecture par une tournure ou l’emploi d’un temps qui m’apparaît incongru.
Loupbleu
Bon t’étais malade, t’as fait l’effort donc… je dirais que cet exo n’a rien à voir avec les excellents textes dont tu nous régales d’habitude.
Quoi que l’avalage d’oreille m’ait beaucoup fait rire.
(le reste suivra)
Noir, cynique et drôle. J’aime bien quand tu fais dans ce genre-là, tranchant et sans prendre de gants si j’ose dire.
Giny
Jamais à court d’idées non plus, Giny. Et quelles idées ! Et puis, tu as une grande facilité pour camper une ambiance en peu de temps, quoique ici, le texte soit un rien trop court et les raccords entre paragraphes un peu flottants.
Lint
Bravo pour cette première participation, Lint ! C’est bien joué. Le monologue se tient bien, c’est vivant, bien mené. J’espère que tu reviendras.
Blue
Du cynisme aussi, Blue, sous une couche d’angélisme. J’ai passé un bon moment.
Aegis
Comme Sahkti, j’ai trouvé l’ambiance belle et l’idée du taxi à Shangaï très intéressante. C’est bizarre, ton écriture m’emporte et puis, par moments, je suis heurtée dans ma lecture par une tournure ou l’emploi d’un temps qui m’apparaît incongru.
Loupbleu
Bon t’étais malade, t’as fait l’effort donc… je dirais que cet exo n’a rien à voir avec les excellents textes dont tu nous régales d’habitude.
Quoi que l’avalage d’oreille m’ait beaucoup fait rire.
(le reste suivra)
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Sakhti : Le ton (pratique langagière) est maîtrisé à merveille. Tout s’enchaîne très bien dans un humour jamais forcé, jamais de trop. Seul tout petit petit bémol (on l’entend à peine, surtout d’une oreille), c’est peut être le manque de place de la scène de ménage que je pensais devoir être plus « centrale » selon les présupposés des contraintes.
En tout cas, bravo !
Giny : Belle plongée dans ce mental pervers. Peu original comme comportement et explications psychologiques, mais c’est tout aussi bien : ton écriture rend très bien compte de cette psychologie tourmentée. Juste le « femme flic » plutôt incongru : dans ce contexte, hors contrainte, on se demanderait pourquoi « femme » ??
Il y a vraiment une qualité et une maturité du texte !
Kilis : très bon scénario : inspiration de la première consigne (le bain) et de l’image télé. Avec la cerise sur le gâteau de la phrase finale….
j’avais pensé aussi à ce que Bill soit à la télé (mon texte devant être une scène de cinéma
LINT : Bonne idée que le découpage temporel. Ca donne une valeur supplémentaire au texte. Des personnages assez typiques, caractérisés que tu arrives à sortir du stéréotype, notamment grâce à cette tonalité « désabusée » qui est très intéressante !
C’est un bon premier essai !
Morceaux choisi : « fameux « On arrive Madame », comme un anesthésiant provisoire. » « On apprend à arrêter les méchants juste, et à pas les tuer. C’est ce qui me différencie probablement des criminels que j’arrête. Mes pulsions, moi, je les contiens. A peu près. » « Chier ou conduire, il faut choisir, et Dan, il a choisi : il chie, donc après, il bourre. »
Bluewitch : Il ne manque plus que le journaliste sur le plateau télé… c’est plutôt bien vu que de tourner tout ça à la dérision. Tu fais du « léger » avec un sujet pouvait être morbide, sans tomber dans l’humour potache.
« et si on m’avait demandé quand j’étais gosse ce que j’aurais voulu faire quand je serais grande, j’aurais dit ça, tueuse en série. Ca fait bien, non ? Tueuse en série. Parce que je n’ai jamais aimé les exemplaires uniques. » Excellent ! lol Autre bon morceau : « En entraînement, je me suis contentée de tuer le temps, mais ça ressemble à un fantasme d’adolescente à côté »
Loupbleu : La perspective est plutôt étrange et bien trouvée (tueur à gages). Le style est plus neutre que les autres, mais non pas impersonnel.
Zou : c’est doux-amer : un peu de sérieux, un peu d’humour. Et on glisse agréablement là-dessus.
Lyra : très bonne idée le couple maudit !!! Le dernier paragraphe est vraiment bon !et donne de l’ampleur à tout ce qui précède.
Krystelle : Gosse terrible : bonne idée. Idem pour la tueuse en série. Histoire de regarder d’un autre œil une situation de vie minable…. ;-)
Killgrieg : bon incipit et fin intéressante. J’ai moins accroché au reste, peut être par manque d’originalité.
Yali : Bon style, point de vue très intéressant. Fallait y penser. Et la taille restreinte joue elle ausis en faveur de ton texte. Morceau choisi : « « Serial Killer », pas qu’il ait déjà tué quelqu’un, non jamais, mais chacun sait que c’est là, que ça va pas traîner, d’ailleurs sa folie il la porte comme sa bosse dans le dos et ça le gêne. Serial Killer marche toujours un peu de travers. »
Mais la phrase « Passent devant une contractuelle qui dresse une contredanse à une automobile pas sage. » apparaît un peu comme une intruse
En tout cas, bravo !
Giny : Belle plongée dans ce mental pervers. Peu original comme comportement et explications psychologiques, mais c’est tout aussi bien : ton écriture rend très bien compte de cette psychologie tourmentée. Juste le « femme flic » plutôt incongru : dans ce contexte, hors contrainte, on se demanderait pourquoi « femme » ??
Il y a vraiment une qualité et une maturité du texte !
Kilis : très bon scénario : inspiration de la première consigne (le bain) et de l’image télé. Avec la cerise sur le gâteau de la phrase finale….
j’avais pensé aussi à ce que Bill soit à la télé (mon texte devant être une scène de cinéma
LINT : Bonne idée que le découpage temporel. Ca donne une valeur supplémentaire au texte. Des personnages assez typiques, caractérisés que tu arrives à sortir du stéréotype, notamment grâce à cette tonalité « désabusée » qui est très intéressante !
C’est un bon premier essai !
Morceaux choisi : « fameux « On arrive Madame », comme un anesthésiant provisoire. » « On apprend à arrêter les méchants juste, et à pas les tuer. C’est ce qui me différencie probablement des criminels que j’arrête. Mes pulsions, moi, je les contiens. A peu près. » « Chier ou conduire, il faut choisir, et Dan, il a choisi : il chie, donc après, il bourre. »
Bluewitch : Il ne manque plus que le journaliste sur le plateau télé… c’est plutôt bien vu que de tourner tout ça à la dérision. Tu fais du « léger » avec un sujet pouvait être morbide, sans tomber dans l’humour potache.
« et si on m’avait demandé quand j’étais gosse ce que j’aurais voulu faire quand je serais grande, j’aurais dit ça, tueuse en série. Ca fait bien, non ? Tueuse en série. Parce que je n’ai jamais aimé les exemplaires uniques. » Excellent ! lol Autre bon morceau : « En entraînement, je me suis contentée de tuer le temps, mais ça ressemble à un fantasme d’adolescente à côté »
Loupbleu : La perspective est plutôt étrange et bien trouvée (tueur à gages). Le style est plus neutre que les autres, mais non pas impersonnel.
Zou : c’est doux-amer : un peu de sérieux, un peu d’humour. Et on glisse agréablement là-dessus.
Lyra : très bonne idée le couple maudit !!! Le dernier paragraphe est vraiment bon !et donne de l’ampleur à tout ce qui précède.
Krystelle : Gosse terrible : bonne idée. Idem pour la tueuse en série. Histoire de regarder d’un autre œil une situation de vie minable…. ;-)
Killgrieg : bon incipit et fin intéressante. J’ai moins accroché au reste, peut être par manque d’originalité.
Yali : Bon style, point de vue très intéressant. Fallait y penser. Et la taille restreinte joue elle ausis en faveur de ton texte. Morceau choisi : « « Serial Killer », pas qu’il ait déjà tué quelqu’un, non jamais, mais chacun sait que c’est là, que ça va pas traîner, d’ailleurs sa folie il la porte comme sa bosse dans le dos et ça le gêne. Serial Killer marche toujours un peu de travers. »
Mais la phrase « Passent devant une contractuelle qui dresse une contredanse à une automobile pas sage. » apparaît un peu comme une intruse
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Sahkti : joli duo de ravagés de la vie, ça se tient bien, avec logique.
Giny : c’est atroce :-) "Femme flic" est placé bizarrement, choque un peu dans le récit. Toutefois l’ensemble est très crédible, pauv petit gars.
Kilis : une fin inattendue, happy end après avoir fait monter la pression. Un peu faible comme texte des lors que l’on sait de quoi tu es capable.
Lint : la bienvenue. Et pour une entrée en matière ben ça marche bien, très cadencé comme texte, même si le final est prévisible. Au plaisir de te lire.
Blue : vais plus regarder les boulangères de la même manière maintenant, forcément :-)
Aégis : Je me laisse emporter puis je bute sur « Une hésitation taquine sourdait en lui » comme je ne sais pas si c’est voulu ou pas, je dérape et j’ai du mal à reprendre l’équilibre Dommage parce que l’ambiance est bien composée, le récit bien structuré.
Krys : complètement déjanté, souvent cynique mais drôle et bien fait oui.
Loup : manque un truc, un peu de longueur supplémentaire sans doute. N’empêche que ça fait plaisir de te lire et que tu participes même malade.
Zou : Sahkti parle de Gabin, oui, ou de Jouvet, ou de Simon, enfin de la gouaille mise à la disposition d’une enquête qui tient la route.
Lyra : en verve la Lyrette, je ne rejoins pas Sahkti dans son commentaire, j’aime la dernière partie qui voudrait donner une raison à tout ça et qui finalement ne le donne pas, cette idée me séduit.
Kill : ambiance noire, roman américain, adonc ça me plait, et puis il y a cette vérité absolue « C’est inhumain d’être un homme » celle-là, j’aurais aimé l’écrire..
Giny : c’est atroce :-) "Femme flic" est placé bizarrement, choque un peu dans le récit. Toutefois l’ensemble est très crédible, pauv petit gars.
Kilis : une fin inattendue, happy end après avoir fait monter la pression. Un peu faible comme texte des lors que l’on sait de quoi tu es capable.
Lint : la bienvenue. Et pour une entrée en matière ben ça marche bien, très cadencé comme texte, même si le final est prévisible. Au plaisir de te lire.
Blue : vais plus regarder les boulangères de la même manière maintenant, forcément :-)
Aégis : Je me laisse emporter puis je bute sur « Une hésitation taquine sourdait en lui » comme je ne sais pas si c’est voulu ou pas, je dérape et j’ai du mal à reprendre l’équilibre Dommage parce que l’ambiance est bien composée, le récit bien structuré.
Krys : complètement déjanté, souvent cynique mais drôle et bien fait oui.
Loup : manque un truc, un peu de longueur supplémentaire sans doute. N’empêche que ça fait plaisir de te lire et que tu participes même malade.
Zou : Sahkti parle de Gabin, oui, ou de Jouvet, ou de Simon, enfin de la gouaille mise à la disposition d’une enquête qui tient la route.
Lyra : en verve la Lyrette, je ne rejoins pas Sahkti dans son commentaire, j’aime la dernière partie qui voudrait donner une raison à tout ça et qui finalement ne le donne pas, cette idée me séduit.
Kill : ambiance noire, roman américain, adonc ça me plait, et puis il y a cette vérité absolue « C’est inhumain d’être un homme » celle-là, j’aurais aimé l’écrire..
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
Sahkti
Ce ton te va bien, tes personnages sont rapidement sympas et le cynisme ambiant donne une profondeur légère à ton texte. J'ai parfois tiqué sur quelques facilités ( genre le reniflement de burnes) mais dans l'ensemble j'ai aimé.
Giny
Mon commentaire va être comme le temps de l'exo, mitigé. Tu survoles les contraintes sans vraiment les intégrer et ton texte, même si tu as une facilité d'écriture indéniable, manque de profondeur. Il ressemble à des notes prises sur un carnet pour ne pas oublier une idée. Du potentiel mais il lui manque quelque chose.
Kilis
Pas trop accroché à ce texte. Comme d'habitude avec toi, ça se lit bien, mais, cette fois, je trouve le monologue intérieur un peu faible. Et si l'ambiance est là, je ne la trouve pas assez installée.
Lint
Un œil, une écriture et surtout le courage de bousculer les mots et les clichés… je t'aime déjà
Et puis ce : « il chie donc il bourre » est à mettre dans les anals des calembours véliens.
Blue
La genèse d'un sérial killer façon harry potter
Comme chaque fois, tu maîtrise. Les détails, le passage en revue de méthodes, le ton léger donnent à ton texte une vraie bonne densité qui m'a séduit. Simplement.
Aegis
Ben, voilà ! T'as finalement réussi à faire du Chandler : de longues descriptions soutenues par des métaphores appuyées entrecoupées de vocables populaires.
Suis partagé sur ton texte, comme sur ton écriture en général. Il y a quelque chose, certes, des images, mais la plupart du temps je trouve l'ensemble un peu surfait. Et ton « …piano résonnait aigrement parmi les odeurs… » m'a gêné la lecture de cet incipit à la Dickens.
Loup
Comme d'hab, tu sais créer une atmosphère - atmosphère de plus en plus noire d'ailleurs - , ton texte est bon avec son rythme lourd, pesant. J'ai un peu bloqué sur le fait qu'il découvre les oreilles si facilement mais j'ai lu le reste avec plaisir. La chute est savoureuse.
Zou
Une « promenade vessipérale », Zou ; t'es la meilleure :))
C'est drôle, bien imaginé et malin. J'aime quand tu racontes comme ça.
je poursuis plus tard...
Ce ton te va bien, tes personnages sont rapidement sympas et le cynisme ambiant donne une profondeur légère à ton texte. J'ai parfois tiqué sur quelques facilités ( genre le reniflement de burnes) mais dans l'ensemble j'ai aimé.
Giny
Mon commentaire va être comme le temps de l'exo, mitigé. Tu survoles les contraintes sans vraiment les intégrer et ton texte, même si tu as une facilité d'écriture indéniable, manque de profondeur. Il ressemble à des notes prises sur un carnet pour ne pas oublier une idée. Du potentiel mais il lui manque quelque chose.
Kilis
Pas trop accroché à ce texte. Comme d'habitude avec toi, ça se lit bien, mais, cette fois, je trouve le monologue intérieur un peu faible. Et si l'ambiance est là, je ne la trouve pas assez installée.
Lint
Un œil, une écriture et surtout le courage de bousculer les mots et les clichés… je t'aime déjà
Et puis ce : « il chie donc il bourre » est à mettre dans les anals des calembours véliens.
Blue
La genèse d'un sérial killer façon harry potter
Comme chaque fois, tu maîtrise. Les détails, le passage en revue de méthodes, le ton léger donnent à ton texte une vraie bonne densité qui m'a séduit. Simplement.
Aegis
Ben, voilà ! T'as finalement réussi à faire du Chandler : de longues descriptions soutenues par des métaphores appuyées entrecoupées de vocables populaires.
Suis partagé sur ton texte, comme sur ton écriture en général. Il y a quelque chose, certes, des images, mais la plupart du temps je trouve l'ensemble un peu surfait. Et ton « …piano résonnait aigrement parmi les odeurs… » m'a gêné la lecture de cet incipit à la Dickens.
Loup
Comme d'hab, tu sais créer une atmosphère - atmosphère de plus en plus noire d'ailleurs - , ton texte est bon avec son rythme lourd, pesant. J'ai un peu bloqué sur le fait qu'il découvre les oreilles si facilement mais j'ai lu le reste avec plaisir. La chute est savoureuse.
Zou
Une « promenade vessipérale », Zou ; t'es la meilleure :))
C'est drôle, bien imaginé et malin. J'aime quand tu racontes comme ça.
je poursuis plus tard...
grieg- Nombre de messages : 6156
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Sahkti : Un texte drôle. En quelques lignes tu parviens à rendre tes personnages à la fois cruels et attachants. Je regrette juste le placement des contraintes que je trouve un peu forcé (le tabac froid, la femme qui hurle etc…) et du coup à certains moments le texte manque de fluidité.
Giny : Ton texte m’a fait pensé un peu au Parfum de Süskind. J’aime bien cette manière d’appréhender l’histoire de l’intérieur, ça donne une dimension particulière à la narration. Tu joues sur la morbidité et la tendresse et ça me plait mais je trouve que la forme n’est pas suffisamment aboutie pour que tes lignes dégagent une réelle force.
Kilis : Tu nous ballades complètement. Tu fais monter la tension et nous balances une chute complètement inattendue! J’ai trouvé le décalage lyrique de la phrase finale plutôt savoureux !
Lint : Un texte drôle avec une pointe de cynisme comme je les aime. Le ton est vif, enlevé, du coup la lecture est dynamique et agréable. Oui, je l’aime bien ce petit morceau de polar…
Bluewitch : J’aime l’idée initiale et cette vocation de tueuse en série est racontée avec beaucoup d'humour et de sarcasme; mais je crois que tu aurais pu aller plus loin encore. Par moment le récit manque de vivacité.
Aegis : J’ai été un peu déboussolée par les changements de rythmes et l’accélération de la deuxième partie. Je trouve que le récit devient confus ; du coup j’ai décroché un peu. C’est dommage parce qu’il y a des choses qui me plaisaient dans ce texte : l’atmosphère que tu instaures, le mystère qui plane autour de ton personnage, l’idée de la quête du cri etc…
Loupbleu : Je suis partagée sur ce texte. J’aime la première partie, ton personnage et le sens cette phrase en particulier « Comme ça, sans plaisir, sans remord, et ce qui l'inquiétait, même sans nécessité. Il le faisait, c'est tout ». Par contre, il me semble que Bill arrive vraiment comme un cheveux sur la soupe, il me manque quelque chose pour que la lecture se fasse sans rupture. Je suis un peu sortie du texte à ce moment là, j’ai eu du mal à m’y replonger vraiment et je le regrette.
Zou : Plein de trouvailles et de clin d’œils amusants. Le ton est aiguisé mais le texte est trop dense peut-être. Tu fais peu de pauses dans le récit, ça donne une impression un peu fouillis et j’ai failli perdre mon souffle sur cette phrase « Juste une halte à la sortie de Bledville pour acheter un écusson etc… » !
Lyra : J’aime bien ce texte, ses touches d’humour ; c’est parfois fin parfois plus gros mais ça passe bien, toujours. Je suis impressionnée par le recul que tu sais prendre et qui est nécessaire au second degré. Ce que je regrette c’est la densité du texte qui le rend presque assommant, il mériterait d’être allégé, aéré. Faudrait que tu fasses un peu de ménage pour donner à tes lignes la force et le souffle qu’elles méritent.
Killgrieg : Tu crées encore ici un de ces personnages que j’aime et dont tu nous montres la noirceur par bribes. C’est bien fait, y a pas à dire. Ceci-dit, les contraintes se prêtaient vraiment à ton univers et je crois bien que tu aurais pu faire mieux encore. Et puis, Killgrieg, ces digressions pseudo-lyriques que tu nous colles de temps en temps en plein milieu de tes textes (« elle est belle comme un coucher de soleil juste après le soleil. Elle ressemble à un arbre dont les branches ploient sous le poids de fruits trop lourds, comme autant de promesses d'après-midi juteux… ») j’ai du mal à m’y faire… C’est pas assez gros pour que ce soit vraiment drôle et c’est trop bateau pour que ce soit poétique.
Yali : La personnification parisienne est très belle et comme souvent ton texte dégage beaucoup de poésie et de mélancolie. Pour moi, il est réussi.
Giny : Ton texte m’a fait pensé un peu au Parfum de Süskind. J’aime bien cette manière d’appréhender l’histoire de l’intérieur, ça donne une dimension particulière à la narration. Tu joues sur la morbidité et la tendresse et ça me plait mais je trouve que la forme n’est pas suffisamment aboutie pour que tes lignes dégagent une réelle force.
Kilis : Tu nous ballades complètement. Tu fais monter la tension et nous balances une chute complètement inattendue! J’ai trouvé le décalage lyrique de la phrase finale plutôt savoureux !
Lint : Un texte drôle avec une pointe de cynisme comme je les aime. Le ton est vif, enlevé, du coup la lecture est dynamique et agréable. Oui, je l’aime bien ce petit morceau de polar…
Bluewitch : J’aime l’idée initiale et cette vocation de tueuse en série est racontée avec beaucoup d'humour et de sarcasme; mais je crois que tu aurais pu aller plus loin encore. Par moment le récit manque de vivacité.
Aegis : J’ai été un peu déboussolée par les changements de rythmes et l’accélération de la deuxième partie. Je trouve que le récit devient confus ; du coup j’ai décroché un peu. C’est dommage parce qu’il y a des choses qui me plaisaient dans ce texte : l’atmosphère que tu instaures, le mystère qui plane autour de ton personnage, l’idée de la quête du cri etc…
Loupbleu : Je suis partagée sur ce texte. J’aime la première partie, ton personnage et le sens cette phrase en particulier « Comme ça, sans plaisir, sans remord, et ce qui l'inquiétait, même sans nécessité. Il le faisait, c'est tout ». Par contre, il me semble que Bill arrive vraiment comme un cheveux sur la soupe, il me manque quelque chose pour que la lecture se fasse sans rupture. Je suis un peu sortie du texte à ce moment là, j’ai eu du mal à m’y replonger vraiment et je le regrette.
Zou : Plein de trouvailles et de clin d’œils amusants. Le ton est aiguisé mais le texte est trop dense peut-être. Tu fais peu de pauses dans le récit, ça donne une impression un peu fouillis et j’ai failli perdre mon souffle sur cette phrase « Juste une halte à la sortie de Bledville pour acheter un écusson etc… » !
Lyra : J’aime bien ce texte, ses touches d’humour ; c’est parfois fin parfois plus gros mais ça passe bien, toujours. Je suis impressionnée par le recul que tu sais prendre et qui est nécessaire au second degré. Ce que je regrette c’est la densité du texte qui le rend presque assommant, il mériterait d’être allégé, aéré. Faudrait que tu fasses un peu de ménage pour donner à tes lignes la force et le souffle qu’elles méritent.
Killgrieg : Tu crées encore ici un de ces personnages que j’aime et dont tu nous montres la noirceur par bribes. C’est bien fait, y a pas à dire. Ceci-dit, les contraintes se prêtaient vraiment à ton univers et je crois bien que tu aurais pu faire mieux encore. Et puis, Killgrieg, ces digressions pseudo-lyriques que tu nous colles de temps en temps en plein milieu de tes textes (« elle est belle comme un coucher de soleil juste après le soleil. Elle ressemble à un arbre dont les branches ploient sous le poids de fruits trop lourds, comme autant de promesses d'après-midi juteux… ») j’ai du mal à m’y faire… C’est pas assez gros pour que ce soit vraiment drôle et c’est trop bateau pour que ce soit poétique.
Yali : La personnification parisienne est très belle et comme souvent ton texte dégage beaucoup de poésie et de mélancolie. Pour moi, il est réussi.
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Lyra
Tu as l'imagination, la verve et la manière. Si je devais faire quelques paris sur le potentiel d'écrivain des membres de CL, je n'hésiterais pas à tout miser sur toi. Pas seulement parce que tu es jeune, mais bien parce que tes textes contiennent déjà, de façon brute, tout ce qui fait d'un écrivant un auteur.
Krys
Que du bonheur encore, ton univers, un quotidien revisité avec ironie par krys la tueuse du lieu commun. J'aime te lire.
Yali
C'est du tout bon ! Une musique, un rythme qui me donnent envie de battre la mesure, de claquer des doigts. Rien à redire, du tout bon.
Tu as l'imagination, la verve et la manière. Si je devais faire quelques paris sur le potentiel d'écrivain des membres de CL, je n'hésiterais pas à tout miser sur toi. Pas seulement parce que tu es jeune, mais bien parce que tes textes contiennent déjà, de façon brute, tout ce qui fait d'un écrivant un auteur.
Krys
Que du bonheur encore, ton univers, un quotidien revisité avec ironie par krys la tueuse du lieu commun. J'aime te lire.
Yali
C'est du tout bon ! Une musique, un rythme qui me donnent envie de battre la mesure, de claquer des doigts. Rien à redire, du tout bon.
grieg- Nombre de messages : 6156
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
Sahkti: j'aime beaucoup l'humour du texte, mais je trouve que la fin est un peu baclée.Mais les jeux de mots sur les noms des serial killers sont savoureux
Loup:Littéralement bluffée par ton texte, et surtout par la fin. 'Il l'avale', aussi simple que ça.
Lyra: mon coup de coeur de cet exercice. Ton texte est, à mon goût le meilleur de tous ceux écrits parce qu'il dégage une force, une émotion qu'on retrouve très rarement dans les exos en direct.Tu as su faire abstraction du temps pour construire un texte vraiment solide et touchant. Là, je dois avouer que tu m'as vraiment impressionnée.Chapeau
Kill: J'adore cet univers un peu glauque et sensuel que tu as développé autour de ton texte. Je trouve d'ailleurs que celui-ci est plus abouti que les autres, en tous cas il m'a tenu en haleine, et les secondes qui "s'alourdissent" m'ont fait penser à du Faulkner, à cette façon qu'il a de gérer le temps à sa manière. Un coup de maître, en bref:)
Loup:Littéralement bluffée par ton texte, et surtout par la fin. 'Il l'avale', aussi simple que ça.
Lyra: mon coup de coeur de cet exercice. Ton texte est, à mon goût le meilleur de tous ceux écrits parce qu'il dégage une force, une émotion qu'on retrouve très rarement dans les exos en direct.Tu as su faire abstraction du temps pour construire un texte vraiment solide et touchant. Là, je dois avouer que tu m'as vraiment impressionnée.Chapeau
Kill: J'adore cet univers un peu glauque et sensuel que tu as développé autour de ton texte. Je trouve d'ailleurs que celui-ci est plus abouti que les autres, en tous cas il m'a tenu en haleine, et les secondes qui "s'alourdissent" m'ont fait penser à du Faulkner, à cette façon qu'il a de gérer le temps à sa manière. Un coup de maître, en bref:)
Giny- Nombre de messages : 1802
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
Yali: Très poétique ton texte, très agréable à lire et à relire. Tu déclines Paris à l'infini...
Krys: très grinçant et jouissif à lire. Tu sais parfaitement utiliser des images qui traduisent ta façon de voir, le "têtard" est parfaitement bien trouvé par exemple.
Zou: Texte qui commence bien, beaucoup d'humour, mais je trouve qu'il se termine en queue de poisson.Pas vraiment de fin affirmée, et c'est dommage.
Lint: Et un talent de plus, un talent;). J'ai savouré lentement chacune de tes phrases extrêmement bien écrites et pêchues, rien à redire, sauf que c'est très bon.
Krys: très grinçant et jouissif à lire. Tu sais parfaitement utiliser des images qui traduisent ta façon de voir, le "têtard" est parfaitement bien trouvé par exemple.
Zou: Texte qui commence bien, beaucoup d'humour, mais je trouve qu'il se termine en queue de poisson.Pas vraiment de fin affirmée, et c'est dommage.
Lint: Et un talent de plus, un talent;). J'ai savouré lentement chacune de tes phrases extrêmement bien écrites et pêchues, rien à redire, sauf que c'est très bon.
Giny- Nombre de messages : 1802
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
Kilis: un peu décousu ton texte, j'ai eu du mal à y entrer et surtout à comprendre qui était qui, est-ce que le fiancé était le serial killer ou pas...tout ça reste confus dans ma tête mais reste la finesse de l'écriture indéniable
Blue: Ton texte commence très bien, mais ensuite tu pars dans des digressions un peu anarchiques, pour finir sur une note assez incompréhensible, enfin pour moi( pourquoi boulangère?)
Aegis: une bouffée d'air( exotique) ton texte. Dépaysement total, ce qui n'est pas de refus, et j'aime toujours autant ton style.
Blue: Ton texte commence très bien, mais ensuite tu pars dans des digressions un peu anarchiques, pour finir sur une note assez incompréhensible, enfin pour moi( pourquoi boulangère?)
Aegis: une bouffée d'air( exotique) ton texte. Dépaysement total, ce qui n'est pas de refus, et j'aime toujours autant ton style.
Giny- Nombre de messages : 1802
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
.
Sahkti : Encore un texte où tu dégorges par les mots tes instincts refoulés, ça se sent… :-))))) C’est bon, tout bon, le vocabulaire est choisi et se tient d’un bout à l’autre. Y a juste pour la contrainte scène de ménage où je m’attendais à ce que l’exo soit centré dessus. Mais tu n’as qu’effleuré. N’empêche toutes les contraintes y sont. Bien, bien.
Giny : texte noir, comme souvent tu nous en donnes. Là aussi, la scène de ménage est utilisée pas comme je l’attendais. Bon, je crois que je vais continuer mes lectures sans me polariser là dessus. Finalement c’est mieux de lire vraiment le propos et de vérifier a posteriori si les contraintes y sont ! :-)))
Ca me plait Giny, ce propos, ta façon faussement anodine et détachée de décrire des actes horribles. Un peu comme si c’était le tueur qui racontait, simplement, froidement.
Kilis : Court, la situation est campée très rapidement, la scène est forte et je vais rester sur mon interrogation :qui a sonné ? Et ça me va bien ! Juste sur la forme, je serais passé à la ligne entre« sans les voir » et « Dans une impasse », car j’ai cru que tu décrivais la réalité avant de comprendre que c’était la télé. Sinon, ok. Pas transcendant mais ok. ;-)
LINT : très bon, très. J’ignore si c’est ton style propre car c’est le premier texte de toi que je lis, mais il y a un style marqué et c’est bien. Il colle au sujet que tu as choisi. Beaucoup d’humour noir. Et de belles trouvailles, comme « Paradoxale, ouais, mais je vous emmerde… », façon de te détacher en montrant ton indépendance et ta liberté de ton, bravo. Donc j’ai trouvé ça excellent et je te souhaite à nouveau sincèrement la bienvenue.
Bluwitch : j’ai adoré ! J’aime beaucoup cet humour délicat pour un sujet qui l’est moins. Tout en finesse ce monologue sur la préparation au métier de tueuse en série. Idée originale et bien rendue. Commencer par « tuer le temps », oui, mais c’est à la portée de tout le monde ça ! Très bon Blue.
Aegis : ouah ! très forte ta nouvelle. Prenante, angoissante à souhait. Pondre ça en une heure, chapeau. J’aime comment tu as posé la situation, dépeint le tueur, amené le dénouement en douceur. Je me demandais ce que ton « Il n’avait pas encore entendu » venait faire là, pour comprendre bien plus tard. Bien joué ! Oui, une vraie nouvelle avec une vraie atmosphère, bravo.
Loupbleu : il paraît que tu n’étais pas bien hier soir ? Ben moi je trouve que ça ne se sent pas ! Tu donnes dans le polar noir avec conviction et réalisme. Ca se tient bien. Preuve que ta palette est assez large en écriture. Un bémol : le « molosse » m’a trompé ! Je pensais qu’il avait pointé un chien ! Donc, je crois que « colosse » aurait mieux convenu là. Sinon, pas mal du tout.
Zou : Zou et son humour décapant, j’aime. J’aime le coup du rétroviseur, originalement dit, j’aime les jeux de mots sur les boules Quiès, « dormir sur ses 2 oreilles », le lotissement de pavillons, le « vestibule » :-)))). Excellent tout ça.
Lyrawill : tu as été inspirée là, ça se voit, un peu trop même, car j’ai trouvé tout le paragraphe sur la cryogénie pas trop utile ni convaincant. Mais le reste est bien emballé, alerte, marrant. On ne sait pas à la fin, le pourquoi, mais c’est mieux comme ça. Un bémol aussi sur le « j’me suis toujours jurée de ne jamais avoir de sang sur les mains » alors qu’ensuite tu parles de tuer au poignard (comment fait-elle ça « proprement » ?!). Oui, un texte sympa et humoristique, merci Lyra.
Krystelle : sérial killeuse d’acariens, non !!! tu as osé ! :-)))))))). Quelle chute ! Après ce petit texte tout en humour avec les oreilles d’escargot qui poussent à l’intérieur et qui se retrouvent dans le sac à main, tu as une imagination débordante là, Krys ! Et ça me plait bien ! Et le « je savais pas s’il allait pleuvoir : Evelyne Dhéliat a dit que oui, Catherine Laborde a dit que non et Sébastien Folin s’est pas mouillé ». J’ai bien rigolé, et ça fait du bien.
Killgrieg : au départ la même idée que Lyra, toi qui tues et l’autre qui collectionne les oreilles. Mais le style c’est du Kill, qui m’accroche souvent. Et aujourd’hui encore. C’est marrant, je viens de finir de lire « UBIQUITE » de Claire Wolniewicz et je m’y retrouvais totalement ! Curieux… De belles choses comme « elle est belle comme un coucher de soleil juste après le soleil » et « Elle est plus effrayée que ma dernière victime, moins que la prochaine - je me le promets secrètement ». C’est noir, c’est beau. Encore une vraie nouvelle avec tous ses ingrédients.
Yali : pas de jolie fille aux gambettes nues ? Non, et en plus il pleut et c’est un petit matin glauque, et c’est un coup d’œil sur une scène furtive par les yeux d’un sdf. Ca te change Yali, et ça te va bien. Toi aussi : belle palette d’écrivant aux multiples talents. Bravo.
Bravo à tous, vous étiez nombreux et les textes sont de bonne qualité, une fois de plus.
.
Sahkti : Encore un texte où tu dégorges par les mots tes instincts refoulés, ça se sent… :-))))) C’est bon, tout bon, le vocabulaire est choisi et se tient d’un bout à l’autre. Y a juste pour la contrainte scène de ménage où je m’attendais à ce que l’exo soit centré dessus. Mais tu n’as qu’effleuré. N’empêche toutes les contraintes y sont. Bien, bien.
Giny : texte noir, comme souvent tu nous en donnes. Là aussi, la scène de ménage est utilisée pas comme je l’attendais. Bon, je crois que je vais continuer mes lectures sans me polariser là dessus. Finalement c’est mieux de lire vraiment le propos et de vérifier a posteriori si les contraintes y sont ! :-)))
Ca me plait Giny, ce propos, ta façon faussement anodine et détachée de décrire des actes horribles. Un peu comme si c’était le tueur qui racontait, simplement, froidement.
Kilis : Court, la situation est campée très rapidement, la scène est forte et je vais rester sur mon interrogation :qui a sonné ? Et ça me va bien ! Juste sur la forme, je serais passé à la ligne entre« sans les voir » et « Dans une impasse », car j’ai cru que tu décrivais la réalité avant de comprendre que c’était la télé. Sinon, ok. Pas transcendant mais ok. ;-)
LINT : très bon, très. J’ignore si c’est ton style propre car c’est le premier texte de toi que je lis, mais il y a un style marqué et c’est bien. Il colle au sujet que tu as choisi. Beaucoup d’humour noir. Et de belles trouvailles, comme « Paradoxale, ouais, mais je vous emmerde… », façon de te détacher en montrant ton indépendance et ta liberté de ton, bravo. Donc j’ai trouvé ça excellent et je te souhaite à nouveau sincèrement la bienvenue.
Bluwitch : j’ai adoré ! J’aime beaucoup cet humour délicat pour un sujet qui l’est moins. Tout en finesse ce monologue sur la préparation au métier de tueuse en série. Idée originale et bien rendue. Commencer par « tuer le temps », oui, mais c’est à la portée de tout le monde ça ! Très bon Blue.
Aegis : ouah ! très forte ta nouvelle. Prenante, angoissante à souhait. Pondre ça en une heure, chapeau. J’aime comment tu as posé la situation, dépeint le tueur, amené le dénouement en douceur. Je me demandais ce que ton « Il n’avait pas encore entendu » venait faire là, pour comprendre bien plus tard. Bien joué ! Oui, une vraie nouvelle avec une vraie atmosphère, bravo.
Loupbleu : il paraît que tu n’étais pas bien hier soir ? Ben moi je trouve que ça ne se sent pas ! Tu donnes dans le polar noir avec conviction et réalisme. Ca se tient bien. Preuve que ta palette est assez large en écriture. Un bémol : le « molosse » m’a trompé ! Je pensais qu’il avait pointé un chien ! Donc, je crois que « colosse » aurait mieux convenu là. Sinon, pas mal du tout.
Zou : Zou et son humour décapant, j’aime. J’aime le coup du rétroviseur, originalement dit, j’aime les jeux de mots sur les boules Quiès, « dormir sur ses 2 oreilles », le lotissement de pavillons, le « vestibule » :-)))). Excellent tout ça.
Lyrawill : tu as été inspirée là, ça se voit, un peu trop même, car j’ai trouvé tout le paragraphe sur la cryogénie pas trop utile ni convaincant. Mais le reste est bien emballé, alerte, marrant. On ne sait pas à la fin, le pourquoi, mais c’est mieux comme ça. Un bémol aussi sur le « j’me suis toujours jurée de ne jamais avoir de sang sur les mains » alors qu’ensuite tu parles de tuer au poignard (comment fait-elle ça « proprement » ?!). Oui, un texte sympa et humoristique, merci Lyra.
Krystelle : sérial killeuse d’acariens, non !!! tu as osé ! :-)))))))). Quelle chute ! Après ce petit texte tout en humour avec les oreilles d’escargot qui poussent à l’intérieur et qui se retrouvent dans le sac à main, tu as une imagination débordante là, Krys ! Et ça me plait bien ! Et le « je savais pas s’il allait pleuvoir : Evelyne Dhéliat a dit que oui, Catherine Laborde a dit que non et Sébastien Folin s’est pas mouillé ». J’ai bien rigolé, et ça fait du bien.
Killgrieg : au départ la même idée que Lyra, toi qui tues et l’autre qui collectionne les oreilles. Mais le style c’est du Kill, qui m’accroche souvent. Et aujourd’hui encore. C’est marrant, je viens de finir de lire « UBIQUITE » de Claire Wolniewicz et je m’y retrouvais totalement ! Curieux… De belles choses comme « elle est belle comme un coucher de soleil juste après le soleil » et « Elle est plus effrayée que ma dernière victime, moins que la prochaine - je me le promets secrètement ». C’est noir, c’est beau. Encore une vraie nouvelle avec tous ses ingrédients.
Yali : pas de jolie fille aux gambettes nues ? Non, et en plus il pleut et c’est un petit matin glauque, et c’est un coup d’œil sur une scène furtive par les yeux d’un sdf. Ca te change Yali, et ça te va bien. Toi aussi : belle palette d’écrivant aux multiples talents. Bravo.
Bravo à tous, vous étiez nombreux et les textes sont de bonne qualité, une fois de plus.
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Re: Exo live du mardi 21 février ?
Zou
Une Zou en verve, qu’est-ce que c’est bon !
J’ai relevé quelques passages vraiment « régalants » :
« C'est fou ce que les toutous déterrent en faisant leur promenade vessipérale . »
« Vrai sauf que depuis quelques semaines, un illuminé offrait ur un site de vente on line un lot de jolis pavillons. Ca aide la connaissance des synonymes ! »
« Sur que j'allais opter pour la casse parce qu'en plus elle puait le tabac refroidi et que j'avais arrêté de fumer. On dort pas dans un pyjama pas frais quand on vient de prendre son bain, pas vrai ? »
J’aurais bien aimé la suite. Et donc je crie : la suite ! la suite !
Lyra
Quelle imagination ! Chouette ce texte ! Bonnes idées bien menées.
Peut-être un rien trop… touffu ?
Krystelle
J’ai vraiment apprécié, le contenu et la manière. Tu tiens un truc, y a pas à dire… un truc du genre « le rire qui mord », un truc qui nous laisse toujours un peu sur le qui-vive, comme hésitants au bord d’un précipice. Enfin, moi c’est ce que je ressens souvent à te lire.
Killgrieg
J’ai rien à dire sinon : j’aime complètement. Et, steulplé… encore Kill !
Yali
Poétique, inventif, profond, délicieux : plus je te lis, Yali, plus tu me surprends.
Kilis
Pas trop été à la hauteur cette fois. Suis ok avec l’ensemble de vos commentaires mêmes les plus indulgentes. ;-))
Une Zou en verve, qu’est-ce que c’est bon !
J’ai relevé quelques passages vraiment « régalants » :
« C'est fou ce que les toutous déterrent en faisant leur promenade vessipérale . »
« Vrai sauf que depuis quelques semaines, un illuminé offrait ur un site de vente on line un lot de jolis pavillons. Ca aide la connaissance des synonymes ! »
« Sur que j'allais opter pour la casse parce qu'en plus elle puait le tabac refroidi et que j'avais arrêté de fumer. On dort pas dans un pyjama pas frais quand on vient de prendre son bain, pas vrai ? »
J’aurais bien aimé la suite. Et donc je crie : la suite ! la suite !
Lyra
Quelle imagination ! Chouette ce texte ! Bonnes idées bien menées.
Peut-être un rien trop… touffu ?
Krystelle
J’ai vraiment apprécié, le contenu et la manière. Tu tiens un truc, y a pas à dire… un truc du genre « le rire qui mord », un truc qui nous laisse toujours un peu sur le qui-vive, comme hésitants au bord d’un précipice. Enfin, moi c’est ce que je ressens souvent à te lire.
Killgrieg
J’ai rien à dire sinon : j’aime complètement. Et, steulplé… encore Kill !
Yali
Poétique, inventif, profond, délicieux : plus je te lis, Yali, plus tu me surprends.
Kilis
Pas trop été à la hauteur cette fois. Suis ok avec l’ensemble de vos commentaires mêmes les plus indulgentes. ;-))
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Suis ok avec l’ensemble de vos commentaires mêmes les plus indulgents
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
SAHKTI : C'est drôle, enlevé et assez insolent comme tu sais faire. J'ai bien rigolé, et j'aime beaucoup comme c'est traité ! J'essaierai la recette un de ces quatre, à bon entendeur, enfin, si je puis dire :-)
GINY : Traitement psychologique du serial killer, c'est très effrayant ! Un petit côté hitchcockien peut-être ? Toujours de l'emportement dans ton écriture, un peu trop pour moi, mais c'est ton style...
KILIS : Les contraintes sont habilement introduites, le texte toujours de grande qualité. Peut-être il manque le punch ou le trouble que tu fais naître dans d'autres textes.
LINT : C'est très bon, j'adore ça ! Le monologue intérieur est sarcastique et inventif. Sans compter la liberté dans l'expression, la volonté de bousculer la langue, les conventions, c'est jouissif :-) La construction est bonne, la chute délectable, bref, bravo pour ce premier exercice ! J'espère que tu reviendras participer avec nous !
BLUE : Quelle famille :-) Le ton est vraiment bien maîtrisé, un peu cynique, un peu surréaliste, et c'est vraiment agréable à lire !
AEGIS : Pour moi, ton vocabulaire est trop dense, parfois trop savant, ça a pour effet de ralentir et de distraire d'une histoire. Il y a du fond dans l'histoire, de très bons passages, manque à mon sens un accord entre style et fond. Parfois, j'ai l'impression que tu n'as pas assez confiance -à tort - dans ton histoire et que tu y apportes une ornementation jolie, baroque, mais un peu inutile (à mon sens bien sûr).
ZOU : Détachement complet, décalage total... J'aime bien cette légèreté, et c'est plein d'esprit comme toujours.
LYRA : Je trouve ce texte très bon, vraiment ! Tu as de plus en plus souvent ce ton particulier décalé, vivant, très personnel. Tes dialogues sont vraiment très bons. De plus en plus de profondeur. Je trouves aussi que tu améliores la structure de tes textes ! Continue sur cette voie, et un grand bravo pour cet exo.
KRYS : Krys, il est horrifiant ton texte ! On retrouve pas mal d'éléments que tu manies parfois. C'est très drôle, acide, l'humour subtil, original. Bref, j'adore ça !
KILL, je t'aime :-)
YALI : C'est écrit à la limite de la poésie (je trouve sur la forme), il y a la densité, la justesse, c'est original et particulièrement bien réussi ! Merde, je suis encore épaté.
GINY : Traitement psychologique du serial killer, c'est très effrayant ! Un petit côté hitchcockien peut-être ? Toujours de l'emportement dans ton écriture, un peu trop pour moi, mais c'est ton style...
KILIS : Les contraintes sont habilement introduites, le texte toujours de grande qualité. Peut-être il manque le punch ou le trouble que tu fais naître dans d'autres textes.
LINT : C'est très bon, j'adore ça ! Le monologue intérieur est sarcastique et inventif. Sans compter la liberté dans l'expression, la volonté de bousculer la langue, les conventions, c'est jouissif :-) La construction est bonne, la chute délectable, bref, bravo pour ce premier exercice ! J'espère que tu reviendras participer avec nous !
BLUE : Quelle famille :-) Le ton est vraiment bien maîtrisé, un peu cynique, un peu surréaliste, et c'est vraiment agréable à lire !
AEGIS : Pour moi, ton vocabulaire est trop dense, parfois trop savant, ça a pour effet de ralentir et de distraire d'une histoire. Il y a du fond dans l'histoire, de très bons passages, manque à mon sens un accord entre style et fond. Parfois, j'ai l'impression que tu n'as pas assez confiance -à tort - dans ton histoire et que tu y apportes une ornementation jolie, baroque, mais un peu inutile (à mon sens bien sûr).
ZOU : Détachement complet, décalage total... J'aime bien cette légèreté, et c'est plein d'esprit comme toujours.
LYRA : Je trouve ce texte très bon, vraiment ! Tu as de plus en plus souvent ce ton particulier décalé, vivant, très personnel. Tes dialogues sont vraiment très bons. De plus en plus de profondeur. Je trouves aussi que tu améliores la structure de tes textes ! Continue sur cette voie, et un grand bravo pour cet exo.
KRYS : Krys, il est horrifiant ton texte ! On retrouve pas mal d'éléments que tu manies parfois. C'est très drôle, acide, l'humour subtil, original. Bref, j'adore ça !
KILL, je t'aime :-)
YALI : C'est écrit à la limite de la poésie (je trouve sur la forme), il y a la densité, la justesse, c'est original et particulièrement bien réussi ! Merde, je suis encore épaté.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Sahkti :
C'est pas pire un chien qui lève la patte contre un pilier qu'un vieux qui bave par terre parce qu'il s'est endormi pendant le sermon.
Ah ah ah ! Excellent !
J’aime beaucoup ton texte, beaucoup d’humour, l’idée des précurseurs, c’est bien vu et drôle, et puis j’aime bien cette idée de petit réseau de Killeur, Sexalpagueur… génial. J’aime aussi beaucoup le ton, j’en aurais bien repris quelques lignes !
Giny :
Hum, je dois avouer que je n’ai pas tout compris. C’est un peu confus, dommage, parce que l’idée de départ est bonne, et je trouve que sur la forme, c’est un peu plus maladroit que d’habitude, ce qui fait que les images (bonnes, par expl poupées vivantes) sont mal exploitées parce que tu as un peu fait ça à la va-vite. (si si toi-même tu me l’as dit ;0) barbouillent le visage poupin j’aime bien, j’aurais aimé que tu continues encore dans ce sens, comparer jouets et femmes, l’idée est là, t’as plus qu’à retravailler, y a des exos qui inspirent pas mais ensuite on peut très bien s’en inspirer :0)
Kilis :
J’aime bien aussi le décalage de la dernière phrase, ça contraste pas mal avec ce qu’on pensait voir, une fin morbide. Mais non. Cependant j’aurais aimé que la tension monte encore, parce que là, on a à peine le temps de s’inquiéter qu’on est déjà rassuré. Je pense aussi que tu pourrais le revoir, l’allonger peut-être, mais je n’ai pas été conquise par celui-là. Mais on reconnaît Kilis avec l’image du bain :0)
Lint :
Et bien pour une première, tu t’en sors drôlement bien ! J’aime bien la fin On est plus fâché. Hein Biquounet d’amour m’a fait bien rire et aussi le coup de Sébastien en fond.
Et puis de bonnes phrases comme Je lui aurais bien épingler les couilles à la gorge mais Dan a dit que lui dire ses droits suffiraient. Parce que le contraste me fait marrer, et puis ça, bien sûr ! : Chier ou conduire, il faut choisir, et Dan, il a choisi : il chie, donc après, il bourre. Mais ça paye, jamais raté son coup pour le moment, il dit qu’il se sent plus léger…Humour ce Dan. Eh eh !
Blue :
Ah ah ah Blue ! Plein d’humour ce texte ! M’a fait rire par son côté décalé et bien plu par ses bonnes trouvailles. Le coup de Bill qui veut garder les oreilles de la flic, génial, et puis ça C’était très joli, coloré sans parler des boucles d’oreille qui donnent un effet encore plus… horrible, mais c’est tellement bon :0) J’aime aussi cette phrase : Parce que je n’ai jamais aimé les exemplaires uniques. Et puis tant que j’y pense, le coup de la bourse, elle est pas mal ! Et puis ces deux phrases là :0))
Ou alors empoisonnement du vin de messe ? Un joli coup, « mort au son du carillon ». Mais bon, j’ai pas envie de tuer les enfants de chœur, pas envie d’aller en enfer non plus.
Joli !
Aegis :
Je me suis un peu paumée à certains moments, Aegis, je ne savais plus trop qui faisait quoi, mais ça doit être moi qui ai décroché à un moment où à un autre. Belle ambiance, oui, on s’y croirait, mais surtout, ce que j’ai trouvé superbe, c’est le cri. J’étais dedans, et les six lignes qui le décrivent, je suis restée bouche bée, j’en avais presque mal aux oreilles. Décrit comme il le fallait, avec beaucoup d’images et une belle écriture, ce passage est excellent.
Bon allez, je relève, j’aime trop ;0)
Le cri au bord duquel beaucoup de ses victimes s’étaient échouées sans jamais l’atteindre. Un cri fort comme l’absinthe, hors de tout désespoir, brisé de défaillance, jaillit du fond d’une origine indécelable. Un tranchant descendant des nuages, pourfendant l’infini. Un cri à nul autre pareil. Un cri à statufier pour l’éternité.
Loup :
Miam ! Croquer une oreille ! Avec cartilage et tout et tout ! T’as quand même réussi à écrire cette phrase avec une gastro, trop fort Loup :0) (le seau est à laver ?)
Le texte, j’ai bien aimé, peut-être un peu en dessous de ce que tu fais d’habitude, mais bien aimé quand même. J’aime aussi le tueur à gage assimilé à une thérapie. Par contre y a quelques petites choses que j’ai pas comprises, par exemple, pourquoi il lui mange l’oreille ? Il avait faim ?
:0)
Parce que s’il se rend, de toutes manières ?
Zou :
Pas mal la raison pour laquelle il se débarrasse des oreilles ! Comme je suis lente j’ai mis du temps à comprendre :0) J’aime beaucoup cette phrase : C'est fou ce que les toutous déterrent en faisant leur promenade vessipérale . marrante comme tout, le nom de Bledville me plait bien aussi, et ça, très bonne idée et formulation : Vrai sauf que depuis quelques semaines, un illuminé offrait ur un site de vente on line un lot de jolis pavillons. et puis ensuite, « dormir sur ses deux oreilles »… bien trouvé !
De l’humour, m’a bien plu, mais c’est vrai, mériterait d’être un peu aéré.
Krys :
Ah la la, de l’humour, j’aime bien ce ton. Un truc excellent, c’est ça : Evelyne Dhéliat a dit que oui, Catherine Laborde a dit que non et Sébastien Folin s’est pas mouillé. géniale cette phrase ! Bien la chute, aussi, on s’en doute pas (enfin pas moi en tout cas)
Ah, sans oublier ça Pas si simple parait-il, il vise la simultanéité parfaite faut dire ! j’aime bien l’humour un peu acide. Je savais plus si fallait rire ou pleurer :0)
Et le coup des oreilles de gastéropodes dans le sac à main, hi hi, je sais pas où tu es allée la chercher celle-là mais t’as bien fait de nous la ramener.
Kill :
Ambiance noire, là aussi (faut dire, je m’y attendais :0)
J’aime bien cette façon que tu as de nous poser l’ambiance, de nous y faire entrer, j’aime la noirceur du personnage, les pigeons qui font ch…, l’éclat de rire de la flic qui contraste avec l’ambiance du texte, et puis toute ce qu’elle dégage avant, et ce que le gars ressent après, et aussi qu’il regrette de ne pas l’avoir bousillé, et puis les secondes lourdes, belle image de fin. Tu sais bien dépeindre, à grands coups de pinceaux bien sombres, et puis de très belles phrases ou expression, par exemple :
Elle a un sourire à tout donner pour tout reprendre un jour
Je pense à toutes celles qui m'ont déçu et à toutes celles que j'ai empêché de me décevoir. C’est vrai, ça.
parce que les rêves n'ont pas de conséquences, rien qui ne s'évanouisse au matin avec la première fumée de cigarette.
son rictus vulgaire et son putain de parfum, comme un halo sans le divin.
Parce que ça sonne, et comme une claque
Euh comme Krys, j’ai pas été très sensible à l’image des fruits de l’arbre et de l’après-midi juteux, mais le coucher de soleil passe bien :0)
Yali :
Joli texte oui, peinture de Paname, j’aime le « on dit tellement de chose » désabusé. C’est triste et puis finalement c’est pas si triste, c’est juste comme ça. De belles images (d’autres moins, le chapelet d’oreilles, répugnant :0) Des qui sonnent : comptoir noir de crasse, Paname qui tabasse à froid.
Des qui sonnent pas mais c’est pas grave parce qu’elles ont un truc il la porte comme sa bosse dans le dos et ça le gêne. Serial Killer marche toujours un peu de travers.
une contredanse à une automobile pas sage. me fait tjs rire qu’on en personnifie les voitures. Je me demande si sans Bill l’écorcheur ça aurait pas été mieux quand même :0)
C'est pas pire un chien qui lève la patte contre un pilier qu'un vieux qui bave par terre parce qu'il s'est endormi pendant le sermon.
Ah ah ah ! Excellent !
J’aime beaucoup ton texte, beaucoup d’humour, l’idée des précurseurs, c’est bien vu et drôle, et puis j’aime bien cette idée de petit réseau de Killeur, Sexalpagueur… génial. J’aime aussi beaucoup le ton, j’en aurais bien repris quelques lignes !
Giny :
Hum, je dois avouer que je n’ai pas tout compris. C’est un peu confus, dommage, parce que l’idée de départ est bonne, et je trouve que sur la forme, c’est un peu plus maladroit que d’habitude, ce qui fait que les images (bonnes, par expl poupées vivantes) sont mal exploitées parce que tu as un peu fait ça à la va-vite. (si si toi-même tu me l’as dit ;0) barbouillent le visage poupin j’aime bien, j’aurais aimé que tu continues encore dans ce sens, comparer jouets et femmes, l’idée est là, t’as plus qu’à retravailler, y a des exos qui inspirent pas mais ensuite on peut très bien s’en inspirer :0)
Kilis :
J’aime bien aussi le décalage de la dernière phrase, ça contraste pas mal avec ce qu’on pensait voir, une fin morbide. Mais non. Cependant j’aurais aimé que la tension monte encore, parce que là, on a à peine le temps de s’inquiéter qu’on est déjà rassuré. Je pense aussi que tu pourrais le revoir, l’allonger peut-être, mais je n’ai pas été conquise par celui-là. Mais on reconnaît Kilis avec l’image du bain :0)
Lint :
Et bien pour une première, tu t’en sors drôlement bien ! J’aime bien la fin On est plus fâché. Hein Biquounet d’amour m’a fait bien rire et aussi le coup de Sébastien en fond.
Et puis de bonnes phrases comme Je lui aurais bien épingler les couilles à la gorge mais Dan a dit que lui dire ses droits suffiraient. Parce que le contraste me fait marrer, et puis ça, bien sûr ! : Chier ou conduire, il faut choisir, et Dan, il a choisi : il chie, donc après, il bourre. Mais ça paye, jamais raté son coup pour le moment, il dit qu’il se sent plus léger…Humour ce Dan. Eh eh !
Blue :
Ah ah ah Blue ! Plein d’humour ce texte ! M’a fait rire par son côté décalé et bien plu par ses bonnes trouvailles. Le coup de Bill qui veut garder les oreilles de la flic, génial, et puis ça C’était très joli, coloré sans parler des boucles d’oreille qui donnent un effet encore plus… horrible, mais c’est tellement bon :0) J’aime aussi cette phrase : Parce que je n’ai jamais aimé les exemplaires uniques. Et puis tant que j’y pense, le coup de la bourse, elle est pas mal ! Et puis ces deux phrases là :0))
Ou alors empoisonnement du vin de messe ? Un joli coup, « mort au son du carillon ». Mais bon, j’ai pas envie de tuer les enfants de chœur, pas envie d’aller en enfer non plus.
Joli !
Aegis :
Je me suis un peu paumée à certains moments, Aegis, je ne savais plus trop qui faisait quoi, mais ça doit être moi qui ai décroché à un moment où à un autre. Belle ambiance, oui, on s’y croirait, mais surtout, ce que j’ai trouvé superbe, c’est le cri. J’étais dedans, et les six lignes qui le décrivent, je suis restée bouche bée, j’en avais presque mal aux oreilles. Décrit comme il le fallait, avec beaucoup d’images et une belle écriture, ce passage est excellent.
Bon allez, je relève, j’aime trop ;0)
Le cri au bord duquel beaucoup de ses victimes s’étaient échouées sans jamais l’atteindre. Un cri fort comme l’absinthe, hors de tout désespoir, brisé de défaillance, jaillit du fond d’une origine indécelable. Un tranchant descendant des nuages, pourfendant l’infini. Un cri à nul autre pareil. Un cri à statufier pour l’éternité.
Loup :
Miam ! Croquer une oreille ! Avec cartilage et tout et tout ! T’as quand même réussi à écrire cette phrase avec une gastro, trop fort Loup :0) (le seau est à laver ?)
Le texte, j’ai bien aimé, peut-être un peu en dessous de ce que tu fais d’habitude, mais bien aimé quand même. J’aime aussi le tueur à gage assimilé à une thérapie. Par contre y a quelques petites choses que j’ai pas comprises, par exemple, pourquoi il lui mange l’oreille ? Il avait faim ?
:0)
Parce que s’il se rend, de toutes manières ?
Zou :
Pas mal la raison pour laquelle il se débarrasse des oreilles ! Comme je suis lente j’ai mis du temps à comprendre :0) J’aime beaucoup cette phrase : C'est fou ce que les toutous déterrent en faisant leur promenade vessipérale . marrante comme tout, le nom de Bledville me plait bien aussi, et ça, très bonne idée et formulation : Vrai sauf que depuis quelques semaines, un illuminé offrait ur un site de vente on line un lot de jolis pavillons. et puis ensuite, « dormir sur ses deux oreilles »… bien trouvé !
De l’humour, m’a bien plu, mais c’est vrai, mériterait d’être un peu aéré.
Krys :
Ah la la, de l’humour, j’aime bien ce ton. Un truc excellent, c’est ça : Evelyne Dhéliat a dit que oui, Catherine Laborde a dit que non et Sébastien Folin s’est pas mouillé. géniale cette phrase ! Bien la chute, aussi, on s’en doute pas (enfin pas moi en tout cas)
Ah, sans oublier ça Pas si simple parait-il, il vise la simultanéité parfaite faut dire ! j’aime bien l’humour un peu acide. Je savais plus si fallait rire ou pleurer :0)
Et le coup des oreilles de gastéropodes dans le sac à main, hi hi, je sais pas où tu es allée la chercher celle-là mais t’as bien fait de nous la ramener.
Kill :
Ambiance noire, là aussi (faut dire, je m’y attendais :0)
J’aime bien cette façon que tu as de nous poser l’ambiance, de nous y faire entrer, j’aime la noirceur du personnage, les pigeons qui font ch…, l’éclat de rire de la flic qui contraste avec l’ambiance du texte, et puis toute ce qu’elle dégage avant, et ce que le gars ressent après, et aussi qu’il regrette de ne pas l’avoir bousillé, et puis les secondes lourdes, belle image de fin. Tu sais bien dépeindre, à grands coups de pinceaux bien sombres, et puis de très belles phrases ou expression, par exemple :
Elle a un sourire à tout donner pour tout reprendre un jour
Je pense à toutes celles qui m'ont déçu et à toutes celles que j'ai empêché de me décevoir. C’est vrai, ça.
parce que les rêves n'ont pas de conséquences, rien qui ne s'évanouisse au matin avec la première fumée de cigarette.
son rictus vulgaire et son putain de parfum, comme un halo sans le divin.
Parce que ça sonne, et comme une claque
Euh comme Krys, j’ai pas été très sensible à l’image des fruits de l’arbre et de l’après-midi juteux, mais le coucher de soleil passe bien :0)
Yali :
Joli texte oui, peinture de Paname, j’aime le « on dit tellement de chose » désabusé. C’est triste et puis finalement c’est pas si triste, c’est juste comme ça. De belles images (d’autres moins, le chapelet d’oreilles, répugnant :0) Des qui sonnent : comptoir noir de crasse, Paname qui tabasse à froid.
Des qui sonnent pas mais c’est pas grave parce qu’elles ont un truc il la porte comme sa bosse dans le dos et ça le gêne. Serial Killer marche toujours un peu de travers.
une contredanse à une automobile pas sage. me fait tjs rire qu’on en personnifie les voitures. Je me demande si sans Bill l’écorcheur ça aurait pas été mieux quand même :0)
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Merci à tous pour vos encouragements. Je ne me croyais pas capable d’un tel exercice, bonne expérience, à refaire !
Toutes mes excuses mais je ne me sens pas encore capable de donner un avis sur l’ensemble des textes produits : Certains m’ont touché, accroché ( Sakthi, Aegis, Loup Bleu, Kill, Lyra, pour l’ambiance posée, chacun dans leur style, Krys, pour le côté acidulé, sucré salé , Yali pour ce côté poésie, où tout est dit en si peu de mots ), d’autres moins sans que j’arrive encore à savoir le pourquoi du ressenti, et à mettre des mots sur ce que je pense…
Vos critiques sont très pointues et constructives, je m’en sens encore bien incapable ! Promis, à l’avenir, je m’y atèle ;)…
Toutes mes excuses mais je ne me sens pas encore capable de donner un avis sur l’ensemble des textes produits : Certains m’ont touché, accroché ( Sakthi, Aegis, Loup Bleu, Kill, Lyra, pour l’ambiance posée, chacun dans leur style, Krys, pour le côté acidulé, sucré salé , Yali pour ce côté poésie, où tout est dit en si peu de mots ), d’autres moins sans que j’arrive encore à savoir le pourquoi du ressenti, et à mettre des mots sur ce que je pense…
Vos critiques sont très pointues et constructives, je m’en sens encore bien incapable ! Promis, à l’avenir, je m’y atèle ;)…
LINT- Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 21/02/2006
Re: Exo live du mardi 21 février ?
Pas de souci avec ça Lint! L'important est que ça t'ait plu
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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