Débats, Billevesées et Causette (Des babils & Co)

"Tu fais démarrer, dans le champ rechercher tu tapes "table des caractères" et tu trouves le ç majuscule." Vois-je sur le Net.

Yali a écrit:"Tu fais démarrer, dans le champ rechercher tu tapes "table des caractères" et tu trouves le ç majuscule." Vois-je sur le Net.

Ça y est j'ai trouvé.
Dans une case, il faut taper "=MAJUSCULE" + le numéro de la cellule entre parenthèse .

Exemple : Taper "ç" dans A1 puis dans une autre case, taper la formule ;"=MAJUSCULE(A1)". On récupère la majuscule transformée par un copier pour la coller où on a besoin !!

Ç
Simple non ??

Merci quand-même Yali.
Bonne journée.

Manu

Mais vous êtes où, tous, aujourd'hui ?
(pauvre moi, enfant seule, abandonnée.......... ^^)

Evanescent a écrit:Mais vous êtes où, tous, aujourd'hui ?
(pauvre moi, enfant seule, abandonnée.......... ^^)

Salut Causette. pas trop lourd ton seau :-)

Yali a écrit:

Evanescent a écrit:Mais vous êtes où, tous, aujourd'hui ?
(pauvre moi, enfant seule, abandonnée.......... ^^)

Salut Causette. pas trop lourd ton seau :-)

Cosette, non ?

Ça dépend si elle est causante ou pas :-)

:-)

Le site serait-il en panne de fréquentation ?

Fôt p'têt fère des fôte pour se fer remarquait ?

Cosette, tout à fait. Z'avez pas honte d'abandonner une enfant ?

"Ne croyez pas que tout ce bleu soit sans douleur.

La mer n'est pas une image naïve épinglé dans la chambre au-dessus du lit parmi les peluches et les bijoux d'un sou.

Lorsque le coeur ne nous bat plus, nous guettons le grand large dans les flaques de la rue afin d'y laper notre misère et d'offrir à notre désir un semblant de ciel. Parfois, nous regardons intensément les yeux de nos semblables, espérant y trouver la mer et y sombrer brièvement.

Nous frottons notre peau dans la chambre contre la peau d'autrui, en quête d'une électricité bleue et de son bel arc de foudre.

Nous échangeons de loin en loin avec nos semblables des signaux de fumée. Les bras ballants, nous demeurons seuls sur la piste et mâchons sa poussière mouillée de larmes invisibles. Nous sommes ici pour peu de temps : quelques mots, quelques phrases, si peu sous les étoiles, rien que cela, parmi tout le reste. Du bleu dans la bouche, jusqu'à la dernière heure. Voix blanche, voix tachée, conjurant la mort, épousant le mourir, écoutant sans effroi craquer les os du ciel et de la mer"


Jean-Michel Maulpoix

17 piges, une enfant. Suis un auteur de fiction, mais je flirte pas avec la SF à ce point-là :-)

Yali a écrit:17 piges, une enfant. Suis un auteur de fiction, mais je flirte pas avec la SF à ce point-là :-)

bah pourtant, moi j'en ai 20 et je suis toujours un gosse

Tristan a écrit:

Yali a écrit:17 piges, une enfant. Suis un auteur de fiction, mais je flirte pas avec la SF à ce point-là :-)

bah pourtant, moi j'en ai 20 et je suis toujours un gosse

Oui, et moi quand je serai grand, ce que je voudrais faire, c'est petit garçon.

Yali a écrit:

Tristan a écrit:

Yali a écrit:17 piges, une enfant. Suis un auteur de fiction, mais je flirte pas avec la SF à ce point-là :-)

bah pourtant, moi j'en ai 20 et je suis toujours un gosse

Oui, et moi quand je serai grand, ce que je voudrais faire, c'est petit garçon.

tu m'étonnes, c'est mieux que les 35 heures

Tristan a écrit:tu m'étonnes, c'est mieux que les 35 heures

Sans parler que tu peux soulever les robes des filles sans te prendre une taloche à tous les coups :-)

Dire que dans 10 ans, j'aurai déja 8 ans !!!

Yali a écrit:

Tristan a écrit:tu m'étonnes, c'est mieux que les 35 heures

Sans parler que tu peux soulever les robes des filles sans te prendre une taloche à tous les coups :-)

ben moi je m'en prenais. Mais au bout de quelques taloches, j'ai trouvé le truc :
" - t'es pas cap' de faire la roue !
- Tu vas voir si je suis pas cap' !"

Comme une lettre à la poste...

Bon Dieu, j'avais jamais pensé à ça, ou alors j'ai jamais rencontré de fille gymnaste, ou alors je faisais la roue pour deux, fier comme un… Possible :-)

Le texte de Jean-Michel Maulpoix me fait penser à une nouvelle de Brautigan, j'essaie de remettre la main dessus :-P

Tristan a écrit:

Yali a écrit:

Tristan a écrit:tu m'étonnes, c'est mieux que les 35 heures

Sans parler que tu peux soulever les robes des filles sans te prendre une taloche à tous les coups :-)

ben moi je m'en prenais. Mais au bout de quelques taloches, j'ai trouvé le truc :
" - t'es pas cap' de faire la roue !
- Tu vas voir si je suis pas cap' !"

Comme une lettre à la poste...

excellent !
j'ai pas lu tous vos échanges aujourd'hui, mais juste le dernie : excellent !
:-)))

SALUT VE !

Salut Mentor
(j'aime ton autorité ! :-)

:-))

Yali a écrit:Bon Dieu, j'avais jamais pensé à ça, ou alors j'ai jamais rencontré de fille gymnaste, ou alors je faisais la roue pour deux, fier comme un… Possible :-)

fais gaffe, à force de faire la roue comme un paon, on peut se faire plumer, voire pigeonner

Tristan, j'ai pas retrouvé la nouvelle et le ciel bleu de Brautigan, adonc, j'inverse et je te propose celle-ci, ciel gris.



Les parapluies : Tokyo-Montana Express - Richard Brautigan

Yali a écrit:Salut Mentor
(j'aime ton autorité ! :-)

merci, ça prouve que mon stage n'aura pas servi à rien :-)))))

Yali a écrit:Tristan, j'ai pas retrouvé la nouvelle et le ciel bleu de Brautigan, adonc, j'inverse et je te propose celle-ci, ciel gris.

"Si je n’ai jamais compris les parapluies, c’est parce que je me moque complètement de me faire mouiller. Si depuis toujours les parapluies me sont un mystère, c’est parce que jamais je n’arrive à comprendre pourquoi ils font leur apparition juste avant qu’il ne commence à pleuvoir. Pourquoi le reste du temps ils sont aussi absents du paysage que s’ils n’avaient jamais existé. Peut-être est ce que les parapluies, ça vit tout seul dans les appartements du bas Tokyo.
Les parapluies sauraient-il donc qu’il va se mettre à pleuvoir ? Parce que les gens moi, je sais que ça ne sait pas. Monsieur Météo déclare que demain il va pleuvoir. Sauf que demain il ne pleut pas et que vous, les parapluies, vous n’en voyez pas la queue d’un. Sur quoi Monsieur Météo prophétise que demain il va faire soleil. Sauf que tout d’un coup il y a des parapluies dans tous les coins et qu’une minute après, ça ce met à tomber comme vache qui pisse.
Non mais, qui c’est, ces parapluies ?"

Les parapluies : Tokyo-Montana Express - Richard Brautigan

Va falloir que j'en lise, une fois que j'aurai fini mon Kundera, mon London, mon Conrad, mon anthologie amérindienne, mon Eco, mon Michon...

et accessoirement mon programme de fac...

Et salut Yali, Manu, Tristan,... Island ?

salut mentor !

Va falloir que j'en lise, une fois que j'aurai fini mon Kundera, mon London, mon Conrad, mon anthologie amérindienne, mon Eco, mon Michon...

Kundera, je vous mentirais pas si je vous disais que ça fait vingt fois que j'essaie. Et voici celui-ci ou celle-là qui, par qu'il ou elle sait que j'ai signé un roman, m'offre un verre, se penche à mon oreille et me confie à quel point Kundera le touche. J'ose pas lui avouer bien sûr, que de ce Monsieur là, moi, j'ai jamais pu supporter plus de vingt pages. Et encore quand je dis vingt, elles m'ont parues être quarante, pire : j'ai eu l'impression que l'armée Russe se levait pour faire de chaque soldat une page, c'est dire si le temps m'a paru long et dire si j'ai lutté.
— L'insoutenable légèreté de l'être, quelle merveille ! elle dit, tandis que je regarde dans son décolleté, pensant à tous ses pauvres soldats russes qu'auraient bien mérités de pas veiller si tard, qu'aurait peut-être même mérité une permission ou un congés sans solde.
— Vous ne trouvez pas ?
— Je ne trouve pas quoi ?
— À propos de Kundera ?
— Si vous saviez ma chère, l'impacte négatif qu'à eu " L'insoutenable légèreté de l'être" sur le front Russe, vous changeriez d'avis.
— Vous plaisantez ?
— Je ne plaisante jamais à propos des auteurs propagandistes. Mais il fait un peu chaud ici, puis le Champagne et pas très bon. Si nous allions prendre un verre ? Je connais un petit bistrot pas très loin d'ici…

(Pardon, ça vient de m'échapper :-))))
Mais Conrad, la oui !

même "la vie est ailleurs" ?

Tristan a écrit:même "la vie est ailleurs" ?

Je crains que non. J'ai le même problème avec lui qu'avec Jonathan Safan Foer, avec Auster et d'autres. Je m'explique : il y a toujours un moment donné où je me dis, " je suis dans une histoire " ce qui fait que je ne suis plus dans le livre, jmais dans le travail de l'ecrivain, et finalement je ne sens plus que ça. Mais, pas de doute, ça remet pas en cause la qualité de ce qu'ils écrivent, ça vient juste que question littérature, j'aime être embarqué sans pour autant que l'on me signale à tous bouts de champs que le voyage m'est offert par telle ou telle compagnie. C'est très perso comme ressenti, j'en conviens.

Salut Mentor.

J'ai entendu à la télé que les araignées sont les seuls insectes (oui ils ont dit insectes..) à pouvoir être apprivoisés ...
Info ou intox ?

Yali a écrit:

Tristan a écrit:même "la vie est ailleurs" ?

Je crains que non. J'ai le même problème avec lui qu'avec Jonathan Safan Foer, avec Auster et d'autres. Je m'explique : il y a toujours un moment donné où je me dis, " je suis dans une histoire " ce qui fait que je ne suis plus dans le livre, jmais dans le travail de l'ecrivain, et finalement je ne sens plus que ça. Mais, pas de doute, ça remet pas en cause la qualité de ce qu'ils écrivent, ça vient juste que question littérature, j'aime être embarqué sans pour autant que l'on me signale à tous bouts de champs que le voyage m'est offert par telle ou telle compagnie. C'est très perso comme ressenti, j'en conviens.

C'est étonnant, parce qu'il y a deux ans, on avait "moon palace' de Auster au programme, et j'ai franchement dévoré ce bouquin. Mais c'est vrai que Auster peut paraitre un peu artificiel, vu que c'est vraiment l'écrivain du hasard

Tristan a écrit:"Ne croyez pas que tout ce bleu soit sans douleur.

La mer n'est pas une image naïve épinglé dans la chambre au-dessus du lit parmi les peluches et les bijoux d'un sou.

Lorsque le coeur ne nous bat plus, nous guettons le grand large dans les flaques de la rue afin d'y laper notre misère et d'offrir à notre désir un semblant de ciel. Parfois, nous regardons intensément les yeux de nos semblables, espérant y trouver la mer et y sombrer brièvement.

Nous frottons notre peau dans la chambre contre la peau d'autrui, en quête d'une électricité bleue et de son bel arc de foudre.

Nous échangeons de loin en loin avec nos semblables des signaux de fumée. Les bras ballants, nous demeurons seuls sur la piste et mâchons sa poussière mouillée de larmes invisibles. Nous sommes ici pour peu de temps : quelques mots, quelques phrases, si peu sous les étoiles, rien que cela, parmi tout le reste. Du bleu dans la bouche, jusqu'à la dernière heure. Voix blanche, voix tachée, conjurant la mort, épousant le mourir, écoutant sans effroi craquer les os du ciel et de la mer"

Jean-Michel Maulpoix

Putain que c'est beau !

Bonsoir tous, bonsoir Mentor. Je remonte à plus tôt dans la journée, côté daube je préfère encore celle de Dave à l'autre, cité par Panda. Jamais pu supporter c't homme.
Et puis Auster, vrai qu'on a incessamment, trop présent à l'esprit le procédé, et pourtant quel auteur ! Qui se dévore, tu as raison Tristan.
Quant à Kundera, la 2e lecture de l'Insoutenable légereté de l'être m'avait beaucoup moins impressionnée que la première. Dans un autre registre c''est vrai aussi des Mémoires d''Hadrien, alors quoi ? Effet d'usure, même à plusieurs années d'intervalle ?
Et je vois Michon, lequel lis-tu Tristan ?

Du même texte :

Le bleu ne fait pas de bruit.

C'est une couleur timide, sans arrière-pensée, présage, ni projet, qui ne se jette pas brusquement sur le regard comme le jaune ou le rouge, mais qui l'attire à soi, l'apprivoise peu à peu, le laisse venir sans le presser, de sorte qu'en elle il s'enfonce et se noie sans se rendre de rien.

Le bleu est une couleur propice à la disparition.

Une couleur où mourir, une couleur qui délivre, la couleur même de l'âme après qu'elle s'est déshabillée du corps, après qu'a giclé tout le sang et que se sont vidées les viscères, les poches de toutes sortes, déménageant une fois pour toutes le mobilier de ses pensées.

Indéfiniment, le bleu s'évade.

Ce n'est pas, à vrai dire, une couleur. Plutôt une tonalité, un climat, une résonance spéciale de l'air. Un empilement de clarté, une teinte qui naît du vide ajouté au vide, aussi changeante et transparente dans la tête de l'homme que dans les cieux.

L'air que nous respirons, l'apparence de vide sur laquelle remuent nos figures, l'espace que nous traversons n'est rien d'autre que ce bleu terrestre, invisible tant il est proche et fait corps avec nous, habillant nos gestes et nos voix. Présent jusque dans la chambre, tous volets tirés et toutes lampes éteintes, insensible vêtement de notre vie.
J-M. Maulpoix, Le bleu ne fait pas de bruit.
www.maulpoix.net

Island a écrit:Et je vois Michon, lequel lis-tu Tristan ?

Les vies minuscules. C'est au programme cette année. Pas spécialement emballé, mais je vais essayer de lire "Rimbaud le fils"

Tristan a écrit:

Island a écrit:Et je vois Michon, lequel lis-tu Tristan ?

Les vies minuscules. C'est au programme cette année. Pas spécialement emballé, mais je vais essayer de lire "Rimbaud le fils"

Connais pas ces 2, Michon peut-être parfois assez hermétique. J'ai été surprise par La grande beune, beaucoup aimé cette espèce de sensualité débridée et retenue en même temps.

Island a écrit:

Tristan a écrit:

Island a écrit:Et je vois Michon, lequel lis-tu Tristan ?

Les vies minuscules. C'est au programme cette année. Pas spécialement emballé, mais je vais essayer de lire "Rimbaud le fils"

Connais pas ces 2, Michon peut-être parfois assez hermétique. J'ai été surprise par La grande beune, beaucoup aimé cette espèce de sensualité débridée et retenue en même temps.

non, c'est pas vraiment qu'il est hermétique. C'est le style. Parfois je trouve que c'est "trop". Mais il y a quelques pages vraiment magnifiques aussi