Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
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Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Merci MC Charles.
et Bonne nuit à tous!
et Bonne nuit à tous!
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
EXO 181208
(DERRICK)
C’était un mouroir. Un mouroir doré sur tranche. Un mouroir où l’on collait des paillettes à la Mort, où l’on replâtrait les momies, où l’on faisait valser les grabataires, mais tout de même un endroit où l’on vient pour casser sa pipe. Alors pourquoi se déranger pour un macchabée de plus dans une fabrique d’allongés ?
Vous pensez bien que j’étais venu sur commande. A mon âge – et je ne vous dirais pas lequel – je n’avais aucune envie de finir mes jours au milieu d’une bande de croulants cousus d’or. Je préfère de loin mourir dans mon lit. Entre une bouteille de bourbon et une blonde. J’ai quand même dû m’inscrire comme pensionnaire, et ça n’a pas été une mince affaire. Heureusement que mon commanditaire a le bras long avec de solides références bancaires au bout. Dans cette maison, il faut éclairer la mise et produire son pedigree avant d’avoir le droit de poser une fesse sur un rocking-chair.
Ca s’appelait la Petite Suisse. En français, même si le patelin s’appelait Grossswanzstückfeinklappischdorf, et perchait au cœur de la Forêt-Noire. Très noire. Et très forêt, aussi ; c’est bien simple, les sapins rentraient par la fenêtre de ma chambre. Un endroit plein de charme rustique et de majesté sauvage, argumentait la moustache du directeur de l’établissement.
- Y aurait-il moyen de se procurer du whisky, j’ai demandé. La moustache du directeur s’en est affaissée de contrariété.
- Les boissons fortes sont généralement contre-indiquées à nos pensionnaires. Nous nous efforçons de les maintenir en bonne santé, naturellement. Cependant, rien n’empêche un de nos hôtes de quitter l’établissement pour faire quelque emplette chez Brunner, l’épicier du coin. Oui c’est mon cousin. Et il peut livrer sur commande, naturellement. C’est quoi, votre marque préférée ?
Bon. J’ai compris qu’à condition d’allonger la monnaie, y avait moyen d’améliorer l’ordinaire, dans cette taule. Et à voir le minois du personnel d’étage, on pouvait peut-être même le rendre tout à fait supportable. C’est ce que j’expliquais à Frieda.
- Ils sont comment, les clients, dans cette turne ?
- Vieux. Ils sont vieux.
- Ouais…mais riches, aussi.
- Manquerait plus qu’ils soient pauvres !
Cette petite Frieda avait la fibre sociale. Je voulais qu’elle m’en dise un peu plus sur mon client. Mais fallait y aller mollo. Tout en douceur, la méthode Marlowe : finesse et 38 Special. Je lui ai fixé rencart pour le soir dans ma chambre. Entre un magnum de Cristal Roederer et une livre de bélouga. Le cousin épicier du directeur propose une palette surprenante de produits. La fille n’a pas dit non. Un souper au caviar et au champagne, par les temps qui courent, cela ne se refuse pas. Mon commanditaire en avalerait son dentier, mais quand faut casquer faut casquer.
Mon client créchait à deux portes de chez moi. La consigne était formelle. Le gars était menacé et je ne devais pas le lâcher d’une semelle. Cà, ça ne posait pas de problème. Le type ne quittait pratiquement plus sa chambre, sauf pour souper le soir au réfectoire. Ils appellent ça le restaurant, mais ça n’est jamais qu’un réfectoire de luxe, une cantine pour richards en bout de course. Et à qui on servait des nourritures d’indigent dans des assiettes en porcelaine de Saxe. Je me suis assis quand même, mais j’ai renvoyé toutes les pauvres choses qu’on me proposait. Les filles de service devaient me prendre pour un fou, mais le client est roi, après tout.
Lui semblait manger avec appétit. Lentement, mâchant consciencieusement chaque bouchée de brouet de chou ou de boulette de chair à saucisse. Avec de la compote de pommes. En boîte. Cette taule sentait la combine juteuse, et le gars qui se régalait en face de moi ne devait pas l’ignorer. Je l’avais retapissé sur le champ. On ne peut pas le louper, l’inspecteur Derrick. Toujours la même coupe de premier de la classe, le même costume en promo au Goum de Moscou en 1963, la même cravate mordorée de second couteau de la Stasi, et le même regard compatissant de doberman en quête de sa gamelle. A quatre-vingt-cinq piges, le vieux casse-pieds n’avait pas dételé. Il continuait à flairer le mystère et renifler les embrouilles. Faut reconnaître que ça sentait le pas frais, dans ce gagatorium. On y plumait le pigeon faisandé sans vergogne.
Derrick continuait de souper imperturbablement. On se serait cru dans un film de Bergman. Ou dans un épisode de Derrick. C’est dire s’il mangeait lentement. On amenait enfin le dessert. Cylindre fromager à la douceur de fleur de canne. Des petits suisses au sucre, quoi. Après, il avait l’habitude, avant de remonter, de prendre une tisane. On ne servait pas de café le soir aux pensionnaires. A midi non plus, d’ailleurs. Il n’y a pas de petites économies. Mon estomac gargouillait à la pensée du champagne, du caviar et de Frieda qui devaient m’attendre dans ma piaule. En bon professionnel, j’ai parcouru la salle du regard, face de poker, pas un muscle ne cille, mais le regard balaye tout le panorama. A priori, rien d’anormal. Des vieux et des vieilles qui finissaient de manger. Ou plutôt n’en finissaient pas de manger. C’est ça qui était surprenant. Tout le monde mangeait au rythme de l’inspecteur Derrick. Piano piano.
Et je les ai reconnus. L’imper chiffonné et le cigarillo fétide du lieutenant Columbo. La grande gueule et le saxophone de l’inspecteur Harry. L’écharpe de cachemire et l’accent pataouète du commissaire Navarro. Le chignon poudré et le parfum de tilleul de Miss Marple. Et puis aussi la pipe de Maigret, la chatte de Lescaut et la bite de san-Antonio. Si vous me passez l’expression. Bref ils étaient tous là, tous les limiers de légende, les pourfendeurs du crime, les gardiens de la Loi, impuissants, à regarder crever ce vieux crabe de Derrick.
Parce qu’il était en train de passer, ça ne faisait pas un pli. J’ai pas vu beaucoup de mouroirs, mais j’ai vu pas mal de morts, dans ma longue carrière de détective. Et ce type-là, je peux vous garantir qu’à la dernière bouchée de petit suisse, plus mort que lui, y avait pas. Je dois dire qu’on avait l’air fin. Columbo flairait le cadavre avec son cigarillo. Le 44 magnum de l’inspecteur Harry traçait des arabesques menaçantes. Navarro dégoupillait une fiasque d’anisette. Même Mis Marple brandissait une redoutable aiguille à tricoter. Le petit suisse n’avait qu’à bien se tenir. Le Herr Direktor proposait des rafraîchissements. Mourir donne soif, affimait sa moustache, et elle n’avait pas tort. On servit du Seckt. Et encore du Seckt. Ce vin mousseux allemand monte aisément à la tête. Chacun y allait de son explication du crime. Car il ne faisait de doute pour personne que l’inspecteur Derrick avait été assassiné.
Pour Columbo, le petit suisse avait déclenché chez la malheureuse victime une violente allergie aggravée par la lenteur de son métabolisme et…balivernes, le coupait l’inspecteur Harry : le frometon était farci à la lame de rasoir. Point à la ligne. Permettez, plaidait Navarro, permettez, il s’est étouffé. J’ai bien vu. Miss Marple n’avait rien vu, mais elle n’en pensait pas moins. Les autres n’étaient pas en reste, et quant au commissaire San-Antonio, cela faisait un bon moment qu’il avait disparu en coulisse en compagnie d’une fille d’étage. Sacré Fredo !
Bref on n’était pas plus avancés. Le petit suisse avait buté Derrick, mais le mystère demeurait entier. Le Herr Direktor fit passer des plateaux de cochonailles et des flacons de blanc du Rhin. On se mit d’accord sur l’arme du crime. Le cylindre fromager. Le mobile était évident. Toute l’institution pataugeait dans la magouille, et le vieil emmerdeur était venu fourrer son museau dans le bourbier. N’importe qui aurait pu le buter, depuis le herr directeur si cordial jusqu’à la fille d’étage si accommodante, en passant par les cuisiniers lésinant sur le beurre et les intendants rognant les budgets. Les suspects ne manquaient pas. Ce qui manquait, c’était des preuves. La main qui aurait fourré le petit suisse à l’acier. La fiole qui l’aurait assaisonné au bouillon d’onze heures. Même un poil d’aisselle de celui qui lui aurait fourré le sacré frometeboque dans le gosier, à ce vieux poulpe. C’est vrai quoi, ça commence à bien faire, cette enquête d’escargots anémiques. Sans vouloir médire de mes honorables confrères, quand Marlowe se met en rogne, ça swingue autrement. Ma météo personnelle m’avertit qu’on attend un déluge de baffes. Ca tombe sur le herr dirlo, mais ç’aurait pu tomber sur n’importe qui. Rien de personnel, mon gars, lui confirmé-je en effeuillant son dentier à coup de boule. J’ai la tête encore plus dure à mon âge. Les autres hochaient la tête avec réprobation, à part l’inspecteur Harry qui faisait la moue parce que je n’y allais pas assez fort.
Bien sûr il a fini par cracher le morceau. En plus de ses dents. C’était bien lui qui avait fait dessouder le vieux. Le petit suisse était une boule de glu à prise rapide qui lui a immédiatement obturé les voies respiratoires. L’inspecteur Derrick mangeait lentement, mais goulûment. Le dossier qu’il laissait permettrait à la police fédérale de coffrer toute la bande. Mon commanditaire allait sûrement me passer un savon parce que je n’avais pas réussi à empêcher le vieil iguane de se faire effacer, mais j’avais au moins démasqué le coupable. Quant au magnum de champagne et à la blonde Frieda, ils m’attendaient toujours quand je suis remonté dans ma chambre, ce soir-là. Prosit, Derrick.
P. Marlowe
PCC Gobu
(DERRICK)
PETITE SUISSE
C’était un mouroir. Un mouroir doré sur tranche. Un mouroir où l’on collait des paillettes à la Mort, où l’on replâtrait les momies, où l’on faisait valser les grabataires, mais tout de même un endroit où l’on vient pour casser sa pipe. Alors pourquoi se déranger pour un macchabée de plus dans une fabrique d’allongés ?
Vous pensez bien que j’étais venu sur commande. A mon âge – et je ne vous dirais pas lequel – je n’avais aucune envie de finir mes jours au milieu d’une bande de croulants cousus d’or. Je préfère de loin mourir dans mon lit. Entre une bouteille de bourbon et une blonde. J’ai quand même dû m’inscrire comme pensionnaire, et ça n’a pas été une mince affaire. Heureusement que mon commanditaire a le bras long avec de solides références bancaires au bout. Dans cette maison, il faut éclairer la mise et produire son pedigree avant d’avoir le droit de poser une fesse sur un rocking-chair.
Ca s’appelait la Petite Suisse. En français, même si le patelin s’appelait Grossswanzstückfeinklappischdorf, et perchait au cœur de la Forêt-Noire. Très noire. Et très forêt, aussi ; c’est bien simple, les sapins rentraient par la fenêtre de ma chambre. Un endroit plein de charme rustique et de majesté sauvage, argumentait la moustache du directeur de l’établissement.
- Y aurait-il moyen de se procurer du whisky, j’ai demandé. La moustache du directeur s’en est affaissée de contrariété.
- Les boissons fortes sont généralement contre-indiquées à nos pensionnaires. Nous nous efforçons de les maintenir en bonne santé, naturellement. Cependant, rien n’empêche un de nos hôtes de quitter l’établissement pour faire quelque emplette chez Brunner, l’épicier du coin. Oui c’est mon cousin. Et il peut livrer sur commande, naturellement. C’est quoi, votre marque préférée ?
Bon. J’ai compris qu’à condition d’allonger la monnaie, y avait moyen d’améliorer l’ordinaire, dans cette taule. Et à voir le minois du personnel d’étage, on pouvait peut-être même le rendre tout à fait supportable. C’est ce que j’expliquais à Frieda.
- Ils sont comment, les clients, dans cette turne ?
- Vieux. Ils sont vieux.
- Ouais…mais riches, aussi.
- Manquerait plus qu’ils soient pauvres !
Cette petite Frieda avait la fibre sociale. Je voulais qu’elle m’en dise un peu plus sur mon client. Mais fallait y aller mollo. Tout en douceur, la méthode Marlowe : finesse et 38 Special. Je lui ai fixé rencart pour le soir dans ma chambre. Entre un magnum de Cristal Roederer et une livre de bélouga. Le cousin épicier du directeur propose une palette surprenante de produits. La fille n’a pas dit non. Un souper au caviar et au champagne, par les temps qui courent, cela ne se refuse pas. Mon commanditaire en avalerait son dentier, mais quand faut casquer faut casquer.
Mon client créchait à deux portes de chez moi. La consigne était formelle. Le gars était menacé et je ne devais pas le lâcher d’une semelle. Cà, ça ne posait pas de problème. Le type ne quittait pratiquement plus sa chambre, sauf pour souper le soir au réfectoire. Ils appellent ça le restaurant, mais ça n’est jamais qu’un réfectoire de luxe, une cantine pour richards en bout de course. Et à qui on servait des nourritures d’indigent dans des assiettes en porcelaine de Saxe. Je me suis assis quand même, mais j’ai renvoyé toutes les pauvres choses qu’on me proposait. Les filles de service devaient me prendre pour un fou, mais le client est roi, après tout.
Lui semblait manger avec appétit. Lentement, mâchant consciencieusement chaque bouchée de brouet de chou ou de boulette de chair à saucisse. Avec de la compote de pommes. En boîte. Cette taule sentait la combine juteuse, et le gars qui se régalait en face de moi ne devait pas l’ignorer. Je l’avais retapissé sur le champ. On ne peut pas le louper, l’inspecteur Derrick. Toujours la même coupe de premier de la classe, le même costume en promo au Goum de Moscou en 1963, la même cravate mordorée de second couteau de la Stasi, et le même regard compatissant de doberman en quête de sa gamelle. A quatre-vingt-cinq piges, le vieux casse-pieds n’avait pas dételé. Il continuait à flairer le mystère et renifler les embrouilles. Faut reconnaître que ça sentait le pas frais, dans ce gagatorium. On y plumait le pigeon faisandé sans vergogne.
Derrick continuait de souper imperturbablement. On se serait cru dans un film de Bergman. Ou dans un épisode de Derrick. C’est dire s’il mangeait lentement. On amenait enfin le dessert. Cylindre fromager à la douceur de fleur de canne. Des petits suisses au sucre, quoi. Après, il avait l’habitude, avant de remonter, de prendre une tisane. On ne servait pas de café le soir aux pensionnaires. A midi non plus, d’ailleurs. Il n’y a pas de petites économies. Mon estomac gargouillait à la pensée du champagne, du caviar et de Frieda qui devaient m’attendre dans ma piaule. En bon professionnel, j’ai parcouru la salle du regard, face de poker, pas un muscle ne cille, mais le regard balaye tout le panorama. A priori, rien d’anormal. Des vieux et des vieilles qui finissaient de manger. Ou plutôt n’en finissaient pas de manger. C’est ça qui était surprenant. Tout le monde mangeait au rythme de l’inspecteur Derrick. Piano piano.
Et je les ai reconnus. L’imper chiffonné et le cigarillo fétide du lieutenant Columbo. La grande gueule et le saxophone de l’inspecteur Harry. L’écharpe de cachemire et l’accent pataouète du commissaire Navarro. Le chignon poudré et le parfum de tilleul de Miss Marple. Et puis aussi la pipe de Maigret, la chatte de Lescaut et la bite de san-Antonio. Si vous me passez l’expression. Bref ils étaient tous là, tous les limiers de légende, les pourfendeurs du crime, les gardiens de la Loi, impuissants, à regarder crever ce vieux crabe de Derrick.
Parce qu’il était en train de passer, ça ne faisait pas un pli. J’ai pas vu beaucoup de mouroirs, mais j’ai vu pas mal de morts, dans ma longue carrière de détective. Et ce type-là, je peux vous garantir qu’à la dernière bouchée de petit suisse, plus mort que lui, y avait pas. Je dois dire qu’on avait l’air fin. Columbo flairait le cadavre avec son cigarillo. Le 44 magnum de l’inspecteur Harry traçait des arabesques menaçantes. Navarro dégoupillait une fiasque d’anisette. Même Mis Marple brandissait une redoutable aiguille à tricoter. Le petit suisse n’avait qu’à bien se tenir. Le Herr Direktor proposait des rafraîchissements. Mourir donne soif, affimait sa moustache, et elle n’avait pas tort. On servit du Seckt. Et encore du Seckt. Ce vin mousseux allemand monte aisément à la tête. Chacun y allait de son explication du crime. Car il ne faisait de doute pour personne que l’inspecteur Derrick avait été assassiné.
Pour Columbo, le petit suisse avait déclenché chez la malheureuse victime une violente allergie aggravée par la lenteur de son métabolisme et…balivernes, le coupait l’inspecteur Harry : le frometon était farci à la lame de rasoir. Point à la ligne. Permettez, plaidait Navarro, permettez, il s’est étouffé. J’ai bien vu. Miss Marple n’avait rien vu, mais elle n’en pensait pas moins. Les autres n’étaient pas en reste, et quant au commissaire San-Antonio, cela faisait un bon moment qu’il avait disparu en coulisse en compagnie d’une fille d’étage. Sacré Fredo !
Bref on n’était pas plus avancés. Le petit suisse avait buté Derrick, mais le mystère demeurait entier. Le Herr Direktor fit passer des plateaux de cochonailles et des flacons de blanc du Rhin. On se mit d’accord sur l’arme du crime. Le cylindre fromager. Le mobile était évident. Toute l’institution pataugeait dans la magouille, et le vieil emmerdeur était venu fourrer son museau dans le bourbier. N’importe qui aurait pu le buter, depuis le herr directeur si cordial jusqu’à la fille d’étage si accommodante, en passant par les cuisiniers lésinant sur le beurre et les intendants rognant les budgets. Les suspects ne manquaient pas. Ce qui manquait, c’était des preuves. La main qui aurait fourré le petit suisse à l’acier. La fiole qui l’aurait assaisonné au bouillon d’onze heures. Même un poil d’aisselle de celui qui lui aurait fourré le sacré frometeboque dans le gosier, à ce vieux poulpe. C’est vrai quoi, ça commence à bien faire, cette enquête d’escargots anémiques. Sans vouloir médire de mes honorables confrères, quand Marlowe se met en rogne, ça swingue autrement. Ma météo personnelle m’avertit qu’on attend un déluge de baffes. Ca tombe sur le herr dirlo, mais ç’aurait pu tomber sur n’importe qui. Rien de personnel, mon gars, lui confirmé-je en effeuillant son dentier à coup de boule. J’ai la tête encore plus dure à mon âge. Les autres hochaient la tête avec réprobation, à part l’inspecteur Harry qui faisait la moue parce que je n’y allais pas assez fort.
Bien sûr il a fini par cracher le morceau. En plus de ses dents. C’était bien lui qui avait fait dessouder le vieux. Le petit suisse était une boule de glu à prise rapide qui lui a immédiatement obturé les voies respiratoires. L’inspecteur Derrick mangeait lentement, mais goulûment. Le dossier qu’il laissait permettrait à la police fédérale de coffrer toute la bande. Mon commanditaire allait sûrement me passer un savon parce que je n’avais pas réussi à empêcher le vieil iguane de se faire effacer, mais j’avais au moins démasqué le coupable. Quant au magnum de champagne et à la blonde Frieda, ils m’attendaient toujours quand je suis remonté dans ma chambre, ce soir-là. Prosit, Derrick.
P. Marlowe
PCC Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Bonjour, les joyeux enquêteurs ( j'ai pas bégayé !)
J'ai tout lu (sauf Bertrand qui traîne) et chapeau ! Derrick doit jubiler d'avoir, pour une fois, suscité autant de talent, même si satisfaction posthume !!!
J'ai adoré le tueur monomaniaque de Yali ( ben tu vois, ça marche la poire à lavement, pas besoin d'en faire une colique !) et le petit suisse de Gobu, l'atmosphère et l'humour!
Loup, pas embarrassé par sa charentaise, nous l'accommode avec élégance et dans la mélancolie drôle.
Zou, bravo pour la pirouette!
Krys, je me suis bien marrée avec le petit stagiaire !
Sahkti, je regrette ce film qu'on ne verra pas même si tintin killer de caniches me fait saliver
Papi Charles, bravo et merci pour le MC
Halicante, tu t'en tires, même si on sent un peu que tu as ramé
Pili Nothomb, pour un manque d'inspiration, ça se laisse lire !
Coline bien linéaire tout ça !
Ber-trand, Ber-trand, Ber- trand !!!!!
J'ai tout lu (sauf Bertrand qui traîne) et chapeau ! Derrick doit jubiler d'avoir, pour une fois, suscité autant de talent, même si satisfaction posthume !!!
J'ai adoré le tueur monomaniaque de Yali ( ben tu vois, ça marche la poire à lavement, pas besoin d'en faire une colique !) et le petit suisse de Gobu, l'atmosphère et l'humour!
Loup, pas embarrassé par sa charentaise, nous l'accommode avec élégance et dans la mélancolie drôle.
Zou, bravo pour la pirouette!
Krys, je me suis bien marrée avec le petit stagiaire !
Sahkti, je regrette ce film qu'on ne verra pas même si tintin killer de caniches me fait saliver
Papi Charles, bravo et merci pour le MC
Halicante, tu t'en tires, même si on sent un peu que tu as ramé
Pili Nothomb, pour un manque d'inspiration, ça se laisse lire !
Coline bien linéaire tout ça !
Ber-trand, Ber-trand, Ber- trand !!!!!
Invité- Invité
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Sahkti : ah non alors, on ne met pas Magnum au même niveau que Derrick, Miami Vice, Rick Hunter et Arabesque :-) j’aimais bien Magnum, à l’époque ! avec les dobermans, Higgins et Terry et son hélico ! par contre, Arabesque aurait pu être à la même maison de retraite :-)
Krys : Ah ben zut alors, il a mal vieilli Harry ! Fut un temps où il aurait buté toute la maison de retraite pour trouver le coupable. Marrant le Willy. Je sais pas pourquoi mais je l’ai imaginé sous les traits du willy qui allait avec Arnold :-)
Yali : du grand art ! Faire aussi bien en aussi peu de temps, ça m’épate !
Coline : pas mal, si si ! me semble juste que tu as eu un peu de mal à raconter toute une histoire et en même temps rester dans le léger, le clin d’œil. Peut être un peu trop ambitieux pour si peu de temps. Mai un joli résultat tout de même.
« Le pauvre Derrick .. était mort empesé, comme il avait vécu. » :-)
Zou : sourires et puis Columbo est bien rendu. J’ai hâte de voir l’épisode à la télé :-)
Loup : Ben dis donc, il est pas en forme non plus le Columbo. Bien vu, bien rendu, bien écrit et agréable à lire, que demander de plus.
Halicante : et un Colombo qui croit au père Noël ! :-)
Pili : Bel effort ! ;-)
Gobu : j’adore, tout simplement ! Peut être que ce serait encore meilleur sans le dénouement coup de boule et découverte du coupable, en laissant les limiers dans leur enquête « grabataire »
Krys : Ah ben zut alors, il a mal vieilli Harry ! Fut un temps où il aurait buté toute la maison de retraite pour trouver le coupable. Marrant le Willy. Je sais pas pourquoi mais je l’ai imaginé sous les traits du willy qui allait avec Arnold :-)
Yali : du grand art ! Faire aussi bien en aussi peu de temps, ça m’épate !
Coline : pas mal, si si ! me semble juste que tu as eu un peu de mal à raconter toute une histoire et en même temps rester dans le léger, le clin d’œil. Peut être un peu trop ambitieux pour si peu de temps. Mai un joli résultat tout de même.
« Le pauvre Derrick .. était mort empesé, comme il avait vécu. » :-)
Zou : sourires et puis Columbo est bien rendu. J’ai hâte de voir l’épisode à la télé :-)
Loup : Ben dis donc, il est pas en forme non plus le Columbo. Bien vu, bien rendu, bien écrit et agréable à lire, que demander de plus.
Halicante : et un Colombo qui croit au père Noël ! :-)
Pili : Bel effort ! ;-)
Gobu : j’adore, tout simplement ! Peut être que ce serait encore meilleur sans le dénouement coup de boule et découverte du coupable, en laissant les limiers dans leur enquête « grabataire »
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Gobu :
J’ai adoré ! Notamment le « Gagatorium », le « Cylindre fromager à la douceur de fleur de canne » et l’ « enquête d’escargots anémiques », Toujours aussi jubilatoire !
Pili :
Sans me souvenir que c’était Colombo qui menait l’enquête, je l’ai reconnu à ses répliques. Bien vu le « name dropping » du meurtrier dès le début ! (même si « name dropping » n’est pas approprié ici…)
Loupbleu :
Un Colombo plus vrai que nature, j’ai senti la fumée du cigarillo tellement il est vrai ! Bien aimé le Derrick « profilé comme une BMW », et aussi : « Il savait, savait déjà que l’unique assassin qui avait savaté sa vie, c’était l’ennui. »
Zou :
Sacrée pirouette à la fin ! Et puis j’ai aimé l’idée de tourner un épisode télé, avec la savoureuse réplique « Les étoiles je les préfère dans le ciel et les barrettes en shit. » Sans parler du fameux imper bouffé par les mites… Désopilant !
Coline :
J’imagine bien Derrick se mettant au crochet, ça lui va si bien ! Et l’empesage au sucre et à l’aspirine, riche idée !
Yali :
Sympathique, ton tueur-compteur, même si le Navarro, on ne fait que le croiser, je l’aime bien, ce tueur…
Krystelle :
Pas mal, le suicide aux petits ciseaux et l’assistant benêt limite autiste…
Sahkti :
Bravo pour le clin d’œil Sarko / Obama (mais j’espère que tu n’écris pas de textes prémonitoires pour Obama !)
Charles :
Derrick découvrant enfin toute l’étendue de l’ennui profond que sa carrière télévisuelle suscite… Ouf, il est mort ! :-))
J’ai adoré ! Notamment le « Gagatorium », le « Cylindre fromager à la douceur de fleur de canne » et l’ « enquête d’escargots anémiques », Toujours aussi jubilatoire !
Pili :
Sans me souvenir que c’était Colombo qui menait l’enquête, je l’ai reconnu à ses répliques. Bien vu le « name dropping » du meurtrier dès le début ! (même si « name dropping » n’est pas approprié ici…)
Loupbleu :
Un Colombo plus vrai que nature, j’ai senti la fumée du cigarillo tellement il est vrai ! Bien aimé le Derrick « profilé comme une BMW », et aussi : « Il savait, savait déjà que l’unique assassin qui avait savaté sa vie, c’était l’ennui. »
Zou :
Sacrée pirouette à la fin ! Et puis j’ai aimé l’idée de tourner un épisode télé, avec la savoureuse réplique « Les étoiles je les préfère dans le ciel et les barrettes en shit. » Sans parler du fameux imper bouffé par les mites… Désopilant !
Coline :
J’imagine bien Derrick se mettant au crochet, ça lui va si bien ! Et l’empesage au sucre et à l’aspirine, riche idée !
Yali :
Sympathique, ton tueur-compteur, même si le Navarro, on ne fait que le croiser, je l’aime bien, ce tueur…
Krystelle :
Pas mal, le suicide aux petits ciseaux et l’assistant benêt limite autiste…
Sahkti :
Bravo pour le clin d’œil Sarko / Obama (mais j’espère que tu n’écris pas de textes prémonitoires pour Obama !)
Charles :
Derrick découvrant enfin toute l’étendue de l’ennui profond que sa carrière télévisuelle suscite… Ouf, il est mort ! :-))
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Je ne prédis plus rien! :-)Halicante a écrit:j’espère que tu n’écris pas de textes prémonitoires pour Obama !)
Bon, je commente plus tard, imprévu sympathique :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
bon,l'exercice est en différé, car jouer en direct demandait une prise de cachet trop risquée.
Musique générique !
L'épisode peut commencer.
Flash-back
......Celui qui était né d'Éric-le-Vif prit naturellement le nom de son père, Derrick.
Comme son père, il ne s'était encore embarrassé d'aucune femme. Derrick vivait heureux. Personne ne le forçait le matin à aller au mammouth et, le soir, il pouvait rester à discourir avec les autres hommes du poste de police autant de temps qu'il le voulait.
......Pourtant, un jour qu'il pistait un suspect, il rencontra une jeune fille qui lui colla un PV sur le pare-brise. Il lui demanda son nom. Elle répondit qu'elle s'appelait Marie Pervenche.
......Bien que cette femme ne possédât de tête, Derrick fut captivé par sa démarche nonchalante, sa peau fade et ses mains ordinaires. Il présenta son aimée à son paternel et l'épousa.
......Marie Pervenche eut un enfant. Devant ce nouveau-né, chacun s'interrogea ; le sage-homme lui-même ne put dire s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon.
......Derrick commença à se poser des questions au sujet de son épouse. Entre autres, il se demanda pourquoi elle sifflait en parlant au lieu de s'exprimer normalement. Et puis, elle s'alimentait de prunes de si étrange façon qu'il la soupçonna d'appartenir à une autre espèce que lui. Un soir, pour s'en assurer, il fit semblant de jouer avec elle et la chatouilla. Marie Pervenche rit à gorge déployée et Derrick vit que sur sa langue était une boulette prisonnière d'une petite cage ronde en forme de tube. Il pensa :
......— Aurais-je épousé un monstre ?
......Affligé par cette éventualité, Derrick annonça à son supérieur hiérarchique :
......— Colombo, je dois quitter cette femme étrange et ce drôle d'enfant. Il n'est guère convenable pour un inspecteur de vivre en compagnie de tels êtres.
......Colombo répondit :
......— Tu as raison, mon inférieur lymphatique. Assieds-toi quand je te parle. Les choses changeront sans doute en ton absence. D'ici là, sache que si tu as besoin de moi, tu me trouveras au sommet de la plus haute des marches de l'escabeau, sous le feu tricolore radar au point.
......Derrick partit donc inspecter loin dans la province. De peur que sa femme ne le suive et le rejoigne, il effaça ses traces en traînant un cèdre bleu derrière lui.
......Parvenu dans une large vallée, il tua un Navarro sauvage. Comme il avait grand-faim, il décida de manger sa viande crue. Il en découpa un morceau et le mâcha. Mais cette chair n'avait aucun goût. Derrick eut beau choisir d'autres parties du Navarro il obtint le même résultat. La viande était fade et ne ressemblait en rien à celle qu'il avait absorbée jusqu'ici. Il continua à tailler en divers endroits, jusqu'au moment où le Navarro lui parut savoureux. Derrick de manger en se disant :
......— J'ai eu raison d'insister. Ce cuissot est un vrai régal. Mais lorsqu'il rejeta la dépouille du Navarro sauvage, il vit qu'il s'était dévoré sa propre cuisse. Son flair réputé dans le milieu des fins limiers aurait du le mettre sur la piste d'une maléfique action commanditée certainement par le sort jeté sur une poupée vaudou sur laquelle la sorcière perverse dont il soupçonnait l'identité sans pouvoir justifier ses coupables méfaits sans autres preuves accablantes...
......— Attends un peu... où en étais-je ? Ah oui la soupe de pois...
......— Non C'était la prise d'hier. Bon tu nous la joues star ou quoi ?
......— OK ! Je reprends.
Scène 21 : Derrick le magnifique
Prise 12 ! CLAP !
......Derrick s'essuya la bouche et se plongea dans une profonde méditation. Il songea :
......— C'est quand même bizarre, j'ai mangé ma propre chair sans m'en rendre compte. Cette Marie Pervenche anormale que j'ai épousée m'aurait-elle jeté un sort ?
......Effrayé par cette perspective épouvantable, Derrick décida de fuir à l'autre bout de la forêt noire. Toutefois, comme il avait encore faim, il se dit :
......— Je peux bien manger ma seconde cuisse puisque j'ai déjà avalé la première. Ce qu'il fit. Mais Derrick n'arrivait pas à rassasier son insatiable appétit. Il mangea son mollet gauche, puis son mollet droit. Des pieds fit un paquet bouilli sauce chasseur. Pris d'une frénésie dévorante, il découpa sa petite bedaine sur laquelle se profilaient ses abdos-Sodexo, ses côtes laides, les muscles flasques de ses bras et avala l'ensemble, sans répits ni repos, toute la nuit sans pouvoir satisfaire sa faim.
......Au matin, il s'aperçut qu'il s'était dévoré lui-même et qu'il n'était plus qu'un squelette. À l'intérieur de lui même parfaitement raclé, il ne restait plus que son foie, son coeur et ses intestins.
......Devant le miroir, avec ses mains écartées contre les trous orbitaux, il se fit un " Salut Martin " pétant d'ironie.
......Derrick pensa (oui je sais ça lui arrive souvent sur le trône) :
......— Si je ne veux pas disparaitre, je ne dois en aucun cas consommer ces parties vitales. Il resta donc sur sa faim et entreprit de s'engouffrer encore dans la forêt noire.
......Au cours de sa promenade digestive, Derrick s'aperçut bien vite que ses os s'entrechoquaient à chacun de ses mouvements. Il fit une pause et songea :
......— Seuls mes yeux, indigestes, dissimulent mon état squelettique. Je dois me trouver un nom en rapport avec mon nouvel état.
......Il choisit de s'appeler Celui-dont-le-regard-foudroie et recommença à parcourir les chemins forestiers mal famés à la poursuite de quelques brisées prometteuses. Un marlou à capturer ?
......Engagé dans une clairière où la priorité du giratoire venait de la gauche en mouvement, Celui-dont-le-regard-foudroie aperçut un homme assis au sommet de la plus haute des marches de l'escabeau, sous le feu tricolore radar au point. En s'approchant, il reconnut son supérieur hiérarchique. Il pensa à voix haute et intelligible :
......— J'aime bien Colombo Il va constituer un fameux repas.
......Colombo se leva et s'écria :
......— Mais ne dirait-on pas que voici Derrick ? Pourquoi as-tu cette forme insolite ?
......Son inférieur lymphatique lui répondit :
......— Je ne suis plus Derrick. Il m'est arrivé un terrible malheur. Je ne suis plus réellement un être humain et j'ai été obligé de changer de nom. Je m'appelle maintenant Celui-dont-le-regard-foudroie .
......Colombo se dit en lui-même ...
(Bon alors sur le script, le scénariste écrit ce que l'homme pense. Mais pour le spectateur, tu dois parler à haute voix face caméra. OK ?) :
......— Il a dû en effet se passer quelque chose de grave. Mon pauvre inférieur lymphatique n'est plus qu'un squelette.
......C'est alors que Celui-dont-le-regard-foudroie sauta sur son supérieur hiérarchique et l'assomma.
Puis il le fit cuire sur le feu du radar que l'infortuné Colombo avait grillé et le mangea.
......Le festin dura toute une lune, car Colombo était un homme fort corpulent depuis qu'il avait largué sa femme Monique qui lui avait accidenté sa Peugeot 403.
......Mais un renard rusé avait vu la scène. Il répandit l'horrible nouvelle chez les habitants de la contrée. Celui-dont-le-regard-foudroie devint la terreur de tout le pays. Lorsqu'il rencontrait un homme, il le tuait et le dévorait. Si bien que personne n'osa plus se hasarder hors de chez lui.
......Ne trouvant plus de nourriture, Celui-dont-le-regard-foudroie en fut réduit à retourner dans la clinique privée où toutes les personnes en bonne santé s'étaient réfugiées. Heureusement, le concierge armé d'une bonne paire de jumelles scandinaves le vit arriver de loin et put donner l'alarme.
......— Celui-dont-le-regard-foudroie arrive ! Il est effrayant à voir ! Sécurisez les accès si vous ne voulez pas servir de bouche-trou pour ses dents cariées !
......Les réfugiés quittèrent l'établissement en empruntant la porte secrète donnant directement sur la station du métro A reliant Berlin à Munich.
...... Marie Pervenche, femme de Celui-dont-le-regard-foudroie refusa de partir. Elle déclara :
......— Je suis Marie Pervenche et cet homme est mon mari. Une Marie Pervenche ne doit pas avoir peur d'un homme, même s'il est mal garé ...
... non barré dans le texte.... mal barré... oui, c'est dans le texte c'est pas garé, mais barré... tu comprends ? Soit. Reprenons...
......— Je resterai ici avec mon bébé.
......Et elle attendit Celui-dont-le-regard-foudroie dans sa chambre individuelle à supplément car non remboursée par sa mutuelle après soixante jours d'occupation oisive, en berçant son enfant.
......Quand elle entendit Celui-qui-s'était-bien-barré, se garer mal, elle se dit :
......— C'est lui. Je vais enfin revoir mon cher mari. Marie Pervenche tourna les yeux vers l'entrée de la cage d'escalier et vit qu'un squelette la regardait. Elle songea :
......— Comme mon pauvre mari est maigre. Il doit être épuisé, je vais lui confectionner un bon tofu pour le remonter. Puis elle dit à haute voix :
......— Entre chez toi, mon époux. Tu es trop resté dans les bois, il n'est pas bon pour un homme d'être séparé de sa femme aussi longtemps.
......Celui-dont-le-regard-foudroie s'assit près du téléviseur dans lequel passait une série policière allemande et pensa :
......— Marie Pervenche siffle toujours autant en parlant. Cette sorcière m'a été un sort et je vais la tuer...
Puis il découvrit le bébé qui dormait dans son berceau. Il songea alors :
......— J'aime bien mon enfant. Je vais le dévorer en premier, ensuite je m'occuperai de la mère.
......Celui-dont-le-regard-foudroie saisit le petit et entreprit de le faire sauter entre ses bras. Tout à la joie du festin qui l'attendait, il dit à sa Marie Pervenche :
......— Fais cuire cet enfant, j'ai l'intention de le manger. Ensuite, ce sera ton tour.
......Marie Pervenche prit le bébé, le cacha derrière son dos et s'écria :
......— A-t-on idée de vouloir manger ainsi son enfant ? Jamais je ne te laisserai faire une chose pareille avant un bon Tofu choucrouté à la bière de Saxe !
......Celui-dont-le-regard-foudroie attrapa Marie Pervenche par le cou et voulut l'étrangler. Mais la femme ouvrit la bouche, un gros sifflet à sonnette en sortit. L'engin enroula les intestins autour de Celui-dont-le-regard-foudroie qui lui serèrent le coeur. Instantanément, le squelette se démantibula et les os de l'homme épouvantable tombèrent sur le solde la chambre 9. Marie Pervenche prit son enfant et retourna vivre chez les cultivateurs d'aubergines.
......Inspecteur Harry rembobina la cassette de la caméra de surveillance de la chambre 9.
......Il cracha un beau molard vert sur sa chaussure.
......L'affaire était réglée.
Musique générique fin.
L'inspecteur Harry enfourchant sa monture congelée, s'éloignait sur le chemin en direction du soleil bas sur l'horizon rougissant.
......— Une seule prise Coco ! Le soleil est couché !
......CLAP
......— Accessoiriste ! Le bazooka c'est pour la semaine prochaine ! Triple buse ! J'avais besoin d'un couteau à désosser, un scalpel à la rigueur...
Là où d'Érick resta sur sa faim.
Musique générique !
L'épisode peut commencer.
Flash-back
......Celui qui était né d'Éric-le-Vif prit naturellement le nom de son père, Derrick.
Comme son père, il ne s'était encore embarrassé d'aucune femme. Derrick vivait heureux. Personne ne le forçait le matin à aller au mammouth et, le soir, il pouvait rester à discourir avec les autres hommes du poste de police autant de temps qu'il le voulait.
......Pourtant, un jour qu'il pistait un suspect, il rencontra une jeune fille qui lui colla un PV sur le pare-brise. Il lui demanda son nom. Elle répondit qu'elle s'appelait Marie Pervenche.
......Bien que cette femme ne possédât de tête, Derrick fut captivé par sa démarche nonchalante, sa peau fade et ses mains ordinaires. Il présenta son aimée à son paternel et l'épousa.
......Marie Pervenche eut un enfant. Devant ce nouveau-né, chacun s'interrogea ; le sage-homme lui-même ne put dire s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon.
......Derrick commença à se poser des questions au sujet de son épouse. Entre autres, il se demanda pourquoi elle sifflait en parlant au lieu de s'exprimer normalement. Et puis, elle s'alimentait de prunes de si étrange façon qu'il la soupçonna d'appartenir à une autre espèce que lui. Un soir, pour s'en assurer, il fit semblant de jouer avec elle et la chatouilla. Marie Pervenche rit à gorge déployée et Derrick vit que sur sa langue était une boulette prisonnière d'une petite cage ronde en forme de tube. Il pensa :
......— Aurais-je épousé un monstre ?
......Affligé par cette éventualité, Derrick annonça à son supérieur hiérarchique :
......— Colombo, je dois quitter cette femme étrange et ce drôle d'enfant. Il n'est guère convenable pour un inspecteur de vivre en compagnie de tels êtres.
......Colombo répondit :
......— Tu as raison, mon inférieur lymphatique. Assieds-toi quand je te parle. Les choses changeront sans doute en ton absence. D'ici là, sache que si tu as besoin de moi, tu me trouveras au sommet de la plus haute des marches de l'escabeau, sous le feu tricolore radar au point.
......Derrick partit donc inspecter loin dans la province. De peur que sa femme ne le suive et le rejoigne, il effaça ses traces en traînant un cèdre bleu derrière lui.
......Parvenu dans une large vallée, il tua un Navarro sauvage. Comme il avait grand-faim, il décida de manger sa viande crue. Il en découpa un morceau et le mâcha. Mais cette chair n'avait aucun goût. Derrick eut beau choisir d'autres parties du Navarro il obtint le même résultat. La viande était fade et ne ressemblait en rien à celle qu'il avait absorbée jusqu'ici. Il continua à tailler en divers endroits, jusqu'au moment où le Navarro lui parut savoureux. Derrick de manger en se disant :
......— J'ai eu raison d'insister. Ce cuissot est un vrai régal. Mais lorsqu'il rejeta la dépouille du Navarro sauvage, il vit qu'il s'était dévoré sa propre cuisse. Son flair réputé dans le milieu des fins limiers aurait du le mettre sur la piste d'une maléfique action commanditée certainement par le sort jeté sur une poupée vaudou sur laquelle la sorcière perverse dont il soupçonnait l'identité sans pouvoir justifier ses coupables méfaits sans autres preuves accablantes...
......— Attends un peu... où en étais-je ? Ah oui la soupe de pois...
......— Non C'était la prise d'hier. Bon tu nous la joues star ou quoi ?
......— OK ! Je reprends.
Scène 21 : Derrick le magnifique
Prise 12 ! CLAP !
......Derrick s'essuya la bouche et se plongea dans une profonde méditation. Il songea :
......— C'est quand même bizarre, j'ai mangé ma propre chair sans m'en rendre compte. Cette Marie Pervenche anormale que j'ai épousée m'aurait-elle jeté un sort ?
......Effrayé par cette perspective épouvantable, Derrick décida de fuir à l'autre bout de la forêt noire. Toutefois, comme il avait encore faim, il se dit :
......— Je peux bien manger ma seconde cuisse puisque j'ai déjà avalé la première. Ce qu'il fit. Mais Derrick n'arrivait pas à rassasier son insatiable appétit. Il mangea son mollet gauche, puis son mollet droit. Des pieds fit un paquet bouilli sauce chasseur. Pris d'une frénésie dévorante, il découpa sa petite bedaine sur laquelle se profilaient ses abdos-Sodexo, ses côtes laides, les muscles flasques de ses bras et avala l'ensemble, sans répits ni repos, toute la nuit sans pouvoir satisfaire sa faim.
......Au matin, il s'aperçut qu'il s'était dévoré lui-même et qu'il n'était plus qu'un squelette. À l'intérieur de lui même parfaitement raclé, il ne restait plus que son foie, son coeur et ses intestins.
......Devant le miroir, avec ses mains écartées contre les trous orbitaux, il se fit un " Salut Martin " pétant d'ironie.
......Derrick pensa (oui je sais ça lui arrive souvent sur le trône) :
......— Si je ne veux pas disparaitre, je ne dois en aucun cas consommer ces parties vitales. Il resta donc sur sa faim et entreprit de s'engouffrer encore dans la forêt noire.
......Au cours de sa promenade digestive, Derrick s'aperçut bien vite que ses os s'entrechoquaient à chacun de ses mouvements. Il fit une pause et songea :
......— Seuls mes yeux, indigestes, dissimulent mon état squelettique. Je dois me trouver un nom en rapport avec mon nouvel état.
......Il choisit de s'appeler Celui-dont-le-regard-foudroie et recommença à parcourir les chemins forestiers mal famés à la poursuite de quelques brisées prometteuses. Un marlou à capturer ?
......Engagé dans une clairière où la priorité du giratoire venait de la gauche en mouvement, Celui-dont-le-regard-foudroie aperçut un homme assis au sommet de la plus haute des marches de l'escabeau, sous le feu tricolore radar au point. En s'approchant, il reconnut son supérieur hiérarchique. Il pensa à voix haute et intelligible :
......— J'aime bien Colombo Il va constituer un fameux repas.
......Colombo se leva et s'écria :
......— Mais ne dirait-on pas que voici Derrick ? Pourquoi as-tu cette forme insolite ?
......Son inférieur lymphatique lui répondit :
......— Je ne suis plus Derrick. Il m'est arrivé un terrible malheur. Je ne suis plus réellement un être humain et j'ai été obligé de changer de nom. Je m'appelle maintenant Celui-dont-le-regard-foudroie .
......Colombo se dit en lui-même ...
(Bon alors sur le script, le scénariste écrit ce que l'homme pense. Mais pour le spectateur, tu dois parler à haute voix face caméra. OK ?) :
......— Il a dû en effet se passer quelque chose de grave. Mon pauvre inférieur lymphatique n'est plus qu'un squelette.
......C'est alors que Celui-dont-le-regard-foudroie sauta sur son supérieur hiérarchique et l'assomma.
Puis il le fit cuire sur le feu du radar que l'infortuné Colombo avait grillé et le mangea.
......Le festin dura toute une lune, car Colombo était un homme fort corpulent depuis qu'il avait largué sa femme Monique qui lui avait accidenté sa Peugeot 403.
......Mais un renard rusé avait vu la scène. Il répandit l'horrible nouvelle chez les habitants de la contrée. Celui-dont-le-regard-foudroie devint la terreur de tout le pays. Lorsqu'il rencontrait un homme, il le tuait et le dévorait. Si bien que personne n'osa plus se hasarder hors de chez lui.
......Ne trouvant plus de nourriture, Celui-dont-le-regard-foudroie en fut réduit à retourner dans la clinique privée où toutes les personnes en bonne santé s'étaient réfugiées. Heureusement, le concierge armé d'une bonne paire de jumelles scandinaves le vit arriver de loin et put donner l'alarme.
......— Celui-dont-le-regard-foudroie arrive ! Il est effrayant à voir ! Sécurisez les accès si vous ne voulez pas servir de bouche-trou pour ses dents cariées !
......Les réfugiés quittèrent l'établissement en empruntant la porte secrète donnant directement sur la station du métro A reliant Berlin à Munich.
...... Marie Pervenche, femme de Celui-dont-le-regard-foudroie refusa de partir. Elle déclara :
......— Je suis Marie Pervenche et cet homme est mon mari. Une Marie Pervenche ne doit pas avoir peur d'un homme, même s'il est mal garé ...
... non barré dans le texte.... mal barré... oui, c'est dans le texte c'est pas garé, mais barré... tu comprends ? Soit. Reprenons...
......— Je resterai ici avec mon bébé.
......Et elle attendit Celui-dont-le-regard-foudroie dans sa chambre individuelle à supplément car non remboursée par sa mutuelle après soixante jours d'occupation oisive, en berçant son enfant.
......Quand elle entendit Celui-qui-s'était-bien-barré, se garer mal, elle se dit :
......— C'est lui. Je vais enfin revoir mon cher mari. Marie Pervenche tourna les yeux vers l'entrée de la cage d'escalier et vit qu'un squelette la regardait. Elle songea :
......— Comme mon pauvre mari est maigre. Il doit être épuisé, je vais lui confectionner un bon tofu pour le remonter. Puis elle dit à haute voix :
......— Entre chez toi, mon époux. Tu es trop resté dans les bois, il n'est pas bon pour un homme d'être séparé de sa femme aussi longtemps.
......Celui-dont-le-regard-foudroie s'assit près du téléviseur dans lequel passait une série policière allemande et pensa :
......— Marie Pervenche siffle toujours autant en parlant. Cette sorcière m'a été un sort et je vais la tuer...
Puis il découvrit le bébé qui dormait dans son berceau. Il songea alors :
......— J'aime bien mon enfant. Je vais le dévorer en premier, ensuite je m'occuperai de la mère.
......Celui-dont-le-regard-foudroie saisit le petit et entreprit de le faire sauter entre ses bras. Tout à la joie du festin qui l'attendait, il dit à sa Marie Pervenche :
......— Fais cuire cet enfant, j'ai l'intention de le manger. Ensuite, ce sera ton tour.
......Marie Pervenche prit le bébé, le cacha derrière son dos et s'écria :
......— A-t-on idée de vouloir manger ainsi son enfant ? Jamais je ne te laisserai faire une chose pareille avant un bon Tofu choucrouté à la bière de Saxe !
......Celui-dont-le-regard-foudroie attrapa Marie Pervenche par le cou et voulut l'étrangler. Mais la femme ouvrit la bouche, un gros sifflet à sonnette en sortit. L'engin enroula les intestins autour de Celui-dont-le-regard-foudroie qui lui serèrent le coeur. Instantanément, le squelette se démantibula et les os de l'homme épouvantable tombèrent sur le solde la chambre 9. Marie Pervenche prit son enfant et retourna vivre chez les cultivateurs d'aubergines.
......Inspecteur Harry rembobina la cassette de la caméra de surveillance de la chambre 9.
......Il cracha un beau molard vert sur sa chaussure.
......L'affaire était réglée.
Musique générique fin.
L'inspecteur Harry enfourchant sa monture congelée, s'éloignait sur le chemin en direction du soleil bas sur l'horizon rougissant.
......— Une seule prise Coco ! Le soleil est couché !
......CLAP
......— Accessoiriste ! Le bazooka c'est pour la semaine prochaine ! Triple buse ! J'avais besoin d'un couteau à désosser, un scalpel à la rigueur...
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Bertrand : Ben, dis moi, ils sont plutôt forts tes cachets ;-) complètement barré, ton Derrick. pas tout pigé mais ça se lit bien
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Charles
d’un subtil mouvement de hanche, je dévie mon déambulateur vers le couloir Tyrol Alors ça c'est faux ! Car s'il est subtil, ton coup de hanche ne pourra pas provoquer un quelconque mouvement à ton déambulateur. Non, pas subtil ! Plutôt énergique !
Dans la Compagnie des éclopés, ton Marlowe est un champion. Que veux-tu ? Quand on a Ça dans le sang, jusqu'à la fin Ça te poursuit.
Affaire résolue en moins de temps que la durée légale du générique défilant. Des pros ! Moi je vous le dis, nous avons en face de nous de vrais pros de l'enquête policière. Les assassins n'iront pas loin.
Sahkti
Il faut sauver le soldat, l'inspecteur pardon, Derrick !
De mon côté aussi je te trouve un petit air de divine actrice à la sauce Élisabeth Tessier concernant la sortie en 2011 du futur succès planétaire Tintin. (Non, non je ne pensais pas à un autre évènement).
Le sujet savamment amené est étayé par une actualité rebondissante. Tu sais bien te débarrasser des contraintes gênantes.
Je te trouve un petit air de " l'art et la manière de détourner une question sans essayer une seule fois d'y répondre ". Écrit, ton livre risque d'intéresser de nombreux politiques. Bien joué soeur framboise.
d’un subtil mouvement de hanche, je dévie mon déambulateur vers le couloir Tyrol Alors ça c'est faux ! Car s'il est subtil, ton coup de hanche ne pourra pas provoquer un quelconque mouvement à ton déambulateur. Non, pas subtil ! Plutôt énergique !
Dans la Compagnie des éclopés, ton Marlowe est un champion. Que veux-tu ? Quand on a Ça dans le sang, jusqu'à la fin Ça te poursuit.
Affaire résolue en moins de temps que la durée légale du générique défilant. Des pros ! Moi je vous le dis, nous avons en face de nous de vrais pros de l'enquête policière. Les assassins n'iront pas loin.
Sahkti
Il faut sauver le soldat, l'inspecteur pardon, Derrick !
De mon côté aussi je te trouve un petit air de divine actrice à la sauce Élisabeth Tessier concernant la sortie en 2011 du futur succès planétaire Tintin. (Non, non je ne pensais pas à un autre évènement).
Le sujet savamment amené est étayé par une actualité rebondissante. Tu sais bien te débarrasser des contraintes gênantes.
Je te trouve un petit air de " l'art et la manière de détourner une question sans essayer une seule fois d'y répondre ". Écrit, ton livre risque d'intéresser de nombreux politiques. Bien joué soeur framboise.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Krystelle ou l'Insceptrice sonnera deux fois si le coeur lui dit.
Un peu de sourires dans ce monde de brutes ne peut qu'occasionner sympathie et sympathie envers ce texte rebondissant d'actions.
Yali. On voit bien, sur qui on peut compter.
Pourtant dans cette affaire un doute subsiste.
À propos de la poire à lavement. L'homme de main affirme avoir gavé Derrick avec cinquante grammes d'héroïne pure. Or l'analysateur du labo affirme n'y avoir découvert que de la farine type 55 acheté en paquet de un kilo et payé en espèces à la caisse numéro un du Lead'r local au treize ter de la Strasse des Poireaux vinaigrette convertis en kugelhopf sauce madère dans le quartier nord Berlin d'avant-guerre. Une question vient donc à l'esprit du naïf commentateur que je suis : la prise de drogue eut-elle un effet avant ou après le coup de feu responsable de la mort du chauffeur de taxi ? Oui, oui, c'est important, pour évaluer le degré de conscience de l'assassin présumé innocent.
Un peu de sourires dans ce monde de brutes ne peut qu'occasionner sympathie et sympathie envers ce texte rebondissant d'actions.
Yali. On voit bien, sur qui on peut compter.
Pourtant dans cette affaire un doute subsiste.
À propos de la poire à lavement. L'homme de main affirme avoir gavé Derrick avec cinquante grammes d'héroïne pure. Or l'analysateur du labo affirme n'y avoir découvert que de la farine type 55 acheté en paquet de un kilo et payé en espèces à la caisse numéro un du Lead'r local au treize ter de la Strasse des Poireaux vinaigrette convertis en kugelhopf sauce madère dans le quartier nord Berlin d'avant-guerre. Une question vient donc à l'esprit du naïf commentateur que je suis : la prise de drogue eut-elle un effet avant ou après le coup de feu responsable de la mort du chauffeur de taxi ? Oui, oui, c'est important, pour évaluer le degré de conscience de l'assassin présumé innocent.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Mince, t'as lu mon contrat de travail, toi?! :-))bertrand-môgendre a écrit:
Je te trouve un petit air de " l'art et la manière de détourner une question sans essayer une seule fois d'y répondre ".
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Coline dé ou l'empeseur sévit au neuf
Quelle belle trouvaille que cette empesure à l'aspirine mortelle.
D'aventure en aventure le Derrick finit avec Annelise sa filature au point de croix.
Zou et le coup du Jambon fumé qui passe comme une lettre à la poste.
Quelle belle trouvaille que cette empesure à l'aspirine mortelle.
D'aventure en aventure le Derrick finit avec Annelise sa filature au point de croix.
Zou et le coup du Jambon fumé qui passe comme une lettre à la poste.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Charles: fin peut-être un peu trop rapidement amenée, mais j'aime bien l'idée de mêler Louis à tout ça :-) Tu revisites le panthéon des séries télé peinardes.
Krystelle: un peu superficiel par moments mais les personnages sont atatchants, ça compte.
Yali: ambiance bien rendue avec un déroulement de l'histoire qui me plaît, en particulier ces détails de nombres et Derrick placé là, comme ça.
Coline: Derrick brodeur... pourquoi pas? J'aime bien le retour à des considérations terre-à-terre à la fin.
Zou: Bien aimé le Ca vient d’où cette réplique Yann ? qui crée une rupture bienvenue au moment où le texte commence à s'enliser, ce qu'on sent vers la fin.
Loup: tu restitues bien, avec cette histoire de cigarillos, le caractère borné agaçant de Columbo. et tu arriverais presque à me rendre le personnage sympathique. Bien aimé l'ambiance douce-amère.
Halicante: tu amènes un peu trop rapidement la solution sans que l'on sache vraiment comment ni pourquoi Columbo a trouvé, dommmage. mais l'ambiance de Noël est là (et betch la barbe de vomi!)
Pili: moins inspirée que d'habitude, oui, ça se sent, mais ça ne t'empêche pas de glisser ci et là quelques bonnes trouvailles.
Gobu: Grossswanzstückfeinklappischdorf, j'ai bien aimé :-) Comme le reste du texte, écrit avec un style qui fait bien penser à l'univers de Marlowe, oui.
BM: Plein de références, peut-être un brin trop dense mais il y a de la vivacité dans ce récit et ça lui permet de bien rebondir.
J'espère n'avoir oublié personne !
Krystelle: un peu superficiel par moments mais les personnages sont atatchants, ça compte.
Yali: ambiance bien rendue avec un déroulement de l'histoire qui me plaît, en particulier ces détails de nombres et Derrick placé là, comme ça.
Coline: Derrick brodeur... pourquoi pas? J'aime bien le retour à des considérations terre-à-terre à la fin.
Zou: Bien aimé le Ca vient d’où cette réplique Yann ? qui crée une rupture bienvenue au moment où le texte commence à s'enliser, ce qu'on sent vers la fin.
Loup: tu restitues bien, avec cette histoire de cigarillos, le caractère borné agaçant de Columbo. et tu arriverais presque à me rendre le personnage sympathique. Bien aimé l'ambiance douce-amère.
Halicante: tu amènes un peu trop rapidement la solution sans que l'on sache vraiment comment ni pourquoi Columbo a trouvé, dommmage. mais l'ambiance de Noël est là (et betch la barbe de vomi!)
Pili: moins inspirée que d'habitude, oui, ça se sent, mais ça ne t'empêche pas de glisser ci et là quelques bonnes trouvailles.
Gobu: Grossswanzstückfeinklappischdorf, j'ai bien aimé :-) Comme le reste du texte, écrit avec un style qui fait bien penser à l'univers de Marlowe, oui.
BM: Plein de références, peut-être un brin trop dense mais il y a de la vivacité dans ce récit et ça lui permet de bien rebondir.
J'espère n'avoir oublié personne !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Bertrand, ça valait le coup d'attendre !!!
Lu un peu trop vite, j'y reviendrai pour savourer.
Lu un peu trop vite, j'y reviendrai pour savourer.
Invité- Invité
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
ha je suis passé hier en coup de vent et je vous voyais bosser, je serais bien resté écrire avec vous !
m'en vais lire tout ça ce week-end et commenter, j'ai l'impression que ça vaut le détour
m'en vais lire tout ça ce week-end et commenter, j'ai l'impression que ça vaut le détour
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Charles : Plutôt sympas ces clins d’oeil séries TV. Ton personnage est touchant par l’univers qu’il recrée. Au delà de l’exercice, le texte mériterait d’être retravaillé pour gagner en subtilité.
Sahkti : Un scénario qui prête à sourire, plein d’idées qui fourmillent, trop peut-être pour qu’il puisse y avoir une âme dans ce texte ?
Stéphane : Ce personnage qui compte et recompte, je l’ai déjà croisé et du coup j’ai regretté de ne pas l’avoir rencontré ici. Mais c’était bien mon seul regret parce que le texte et la plume sont efficaces, agréables, très !
Coline : J’ai eu l’impression qu’il t’aurait fallu un peu plus de temps pour dérouler ton enquête. On sent que le tout se précipite un peu mais les petites pointes d’humour donnent une tonalité particulière à ce texte et rendent la lecture agréable.
Zou : Pauv’ Colombo, l’a mal tourné. Tout cela est bien tourné en dérision. Je me suis bien faite avoir par le contrepied final.
Loup : Pas évident de ne pas tomber dans l’humour potache avec ce style de contraintes, c’est ce que beaucoup d’entre nous ont eu du mal à éviter et toi tu y arrives parfaitement, c’est à la fois caustique, amer et subtil.
Halicante : Le rythme du récit est un peu inégal, le dénouement arrive vite, un peu comme un cheveu dans la soupe, n’empêche que tout se tient dans cette enquête rondement menée !
Pili : Faudra que je relise, je sais que j’ai manqué quelque chose dans ce texte, je ne sais pas quoi. Bref, je relirai à tête reposée.
Gobu : C’est bien vu, les personnages et la situation sont croqués avec mordant. C’est bourré de références et ça se déguste comme un petit suisse :-)
BM : Complètement loufoque ! Du coup, on se laisse porter par l’absurde et le voyage est à la fois déconcertant et plaisant.
Sahkti : Un scénario qui prête à sourire, plein d’idées qui fourmillent, trop peut-être pour qu’il puisse y avoir une âme dans ce texte ?
Stéphane : Ce personnage qui compte et recompte, je l’ai déjà croisé et du coup j’ai regretté de ne pas l’avoir rencontré ici. Mais c’était bien mon seul regret parce que le texte et la plume sont efficaces, agréables, très !
Coline : J’ai eu l’impression qu’il t’aurait fallu un peu plus de temps pour dérouler ton enquête. On sent que le tout se précipite un peu mais les petites pointes d’humour donnent une tonalité particulière à ce texte et rendent la lecture agréable.
Zou : Pauv’ Colombo, l’a mal tourné. Tout cela est bien tourné en dérision. Je me suis bien faite avoir par le contrepied final.
Loup : Pas évident de ne pas tomber dans l’humour potache avec ce style de contraintes, c’est ce que beaucoup d’entre nous ont eu du mal à éviter et toi tu y arrives parfaitement, c’est à la fois caustique, amer et subtil.
Halicante : Le rythme du récit est un peu inégal, le dénouement arrive vite, un peu comme un cheveu dans la soupe, n’empêche que tout se tient dans cette enquête rondement menée !
Pili : Faudra que je relise, je sais que j’ai manqué quelque chose dans ce texte, je ne sais pas quoi. Bref, je relirai à tête reposée.
Gobu : C’est bien vu, les personnages et la situation sont croqués avec mordant. C’est bourré de références et ça se déguste comme un petit suisse :-)
BM : Complètement loufoque ! Du coup, on se laisse porter par l’absurde et le voyage est à la fois déconcertant et plaisant.
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Charles : Bravo ! J'ai complètement oublié que c'était un exo au bout de dix lignes. Par contre je trouve la chute un 'tit peu faiblarde par rapport au reste.
Sahkti : Trop et trop court. C'est d'essayer de nager vers le large par temps de tempête. Même pas le temps de se remettre de la dernière vague qu'on se prend un énième rouleau dans la figure. Mais qu'est-ce qu'elle est bonne !
Krystelle : Le début est un peu lég'. Mais tes personnages sont adorables :-) Et j'adore le chute.
Yali : J'adore :-) le perso, l'ambiance, le style... bref, bravo !
Coline : Sympathique et plaisant. Il t'a peut-être manqué une relecture... (mais bon tant que t'arrives à placer ton humour spécial Coline, j'achète ;-) )
Zou : Ouf, j'ai cru que tu t'en sortirais pas et en fait, chapeau !
Loup : J'adore les deux phrases sur l'art de gésir :-)
Halicante : J'ai dû louper un épisode...^^ Ça se tient bien, mais il me semble qu'il manque une étape vers la fin. La chute est sympathique :-)
Pili : J'ai beaucoup aimé. L'humour est parfaitement placé, beaucoup mais pas trop. :-)
Sahkti : Trop et trop court. C'est d'essayer de nager vers le large par temps de tempête. Même pas le temps de se remettre de la dernière vague qu'on se prend un énième rouleau dans la figure. Mais qu'est-ce qu'elle est bonne !
Krystelle : Le début est un peu lég'. Mais tes personnages sont adorables :-) Et j'adore le chute.
Yali : J'adore :-) le perso, l'ambiance, le style... bref, bravo !
Coline : Sympathique et plaisant. Il t'a peut-être manqué une relecture... (mais bon tant que t'arrives à placer ton humour spécial Coline, j'achète ;-) )
Zou : Ouf, j'ai cru que tu t'en sortirais pas et en fait, chapeau !
Loup : J'adore les deux phrases sur l'art de gésir :-)
Halicante : J'ai dû louper un épisode...^^ Ça se tient bien, mais il me semble qu'il manque une étape vers la fin. La chute est sympathique :-)
Pili : J'ai beaucoup aimé. L'humour est parfaitement placé, beaucoup mais pas trop. :-)
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
Gobu: Miam ! (et je parle du texte, pas du petit suisse ^^)
Bertrand : xD Fallait le faire, quand même ! Du nawak, mais du bon :-)
Bertrand : xD Fallait le faire, quand même ! Du nawak, mais du bon :-)
Re: Exo en direct - Jeudi 18-12 à 21h
bertrand-môgendre: Ton "inférieur lymphatique" tient plus du film gore que du policier, mais Derrick en serial dévoreur, ça vaut le détour !
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