Sans rien laisser

Ole Touroque Mar 20 Jan 2009 - 10:56

J'ai toujours voulu écrire sur un souffle.
Non pas un poème sur un souffle en liant des vers,

-Toi qui sort du parallèle des dents
Retiens ta course quelques instants
Que je voie dans le froid insultant
La fumée partir douce en rêvant-

mais matérialiser l'air expiré pour y écrire dessus. Voir les lettres circuler, dodeliner du point comme un serpent ivre, jusqu'au stop. SPLASH.
Un insecte mort sur un néon en voulant s'échapper.

Arrive alors la vague rapide de tout ce qui doit être relégué au passé simple. Les poètes maudits n'existent plus, les manuscrits inédits sont calculés et laissés à la vue de tous pour la postérité.

Minima, comme une note d'Arvo Part.

Ecrire sur ce qui vient, un papillon le temps d'un clic. Vierge.

Sahkti Mer 18 Fév 2009 - 16:21

Arvo Part qui comparait sa musique à une lumière blanche dans laquelle sont contenues toutes les lumières. La richesse dans le phénomène unique, un peu à l'image de ce souffle que tu voudrais capturer et face auquel tu révèles ton impuissance.
Si je rejoins l'intention, je suis plus réservée sur la forme, trop bavarde, peut-être, pour le sujet. Mais comment parler de ce qui est insaisissable sans automatiquement utiliser trop de mots? Pas simple...

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