Les Ponge , Francis et Bob (le risque zéro n'existe pas)
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Les Ponge , Francis et Bob (le risque zéro n'existe pas)
Tout intérêt est relatif , le sujet observant l’objet. Les critères étant indéfinis, il convient alors de les signifier.
Pour résumer donc. Préparation d’avant saison réussie tant au niveau mental que physique.
Qui va à la chasse, pourchasse, qui va à la pêche c’est pour pêcher. Si on ne fait pas du gros avec une mouche, par moments tenter l’intéressant peut croître dans l’impossible. Les japonais qui viennent à Paris, ce n’est pas pour découvrir Beyrouth sous les bombardements. Le critère vaut ce qu’il vaut mais là le signifié s’approche de plus en plus du signifiant.
La salle d’attente est comble. La marmaille braille, en l’occurrence deux petits gitans bien crades.
– oh méméur, t’as vu le monsieur, l’icoute la music à fond !
Je n’ai qu’un écouteur et sur l’oreille gauche, en plus. Faut quand même pas poucher ! L’objet nommément MP3 est assez inutile comme cela, nul besoin de rajouter au ridicule.
Interdit de fumer, aussi je file direction les chiottes m’en griller une petite. Je reviens par la porte, la même d’où je suis sorti... Bribes de conversations et lieux communs qui finiront dans la fosse sceptique.
Bon, qu’est-ce qu’il y a à bouquiner ? La secrétaire a préparé le festin, en vrac et hors d’usage mais en état de nuire, Spirou, Parents et Détective. Je rigole, puis m’affale souffle coupé. Je lâche un sanglot type les violons de Paul V., collection Printemps-Eté 2009. Je viens soudain de m’apercevoir que ma chaussure est trouée. Devant l’auguste assemblée, je fonds en larmes. C’est un torrent.
Debouts, éberlués, les gens me regardent comme si j’avais vomi par terre.
– Putain ! Des Asics toutes neuves à 120 euros !... Que je grommelle, en inspectant ma godasse.
Premier pépin grave de la saison après m’être entorsé dans une ornière, faute grave, le pied décollé du sol. Et je me dis qu’en sortant de chez le toubib à cause d’un connard qui sait pas faire le plein, je vais glisser sur un litre de gas-oil.
– Come on ! Come on !... Que je me dis pour me rassurer bêtement.
– Qu’est-ce qu’il a dit ?
– Il a dit comment.
– J’ai pas dit comment mais « COME ON » !!!
Un vieux film, « Le rhinocéros » avec Ionesco.
Alors je tente une explication confuse . Autour de moi les gens du tour m’écoutent. Aux aguets, et tout l’intérêt qu’ils portent à ma démonstration semble aller croissant.
– « COME ON » est une expression, une injonction. Se dit essentiellement assis sur un banc, assis dans les tribunes ou à la buvette. Et il est censé de penser qu’il y a certains avantages à se tenir à elle (la buvette) des fois qu’on tombe sur elle (la buvette, toujours). C’est une activité physique agréable, ça permet d’ouvrir la bouche , de se lever et de s’asseoir.
– Ah bon, c’est tout ?
Je suis à près convaincu que le type qui vient de me balancer cette ânerie, à coup sûr c’est le même qui n’a pas su faire son plein de gas-oil. Début d’incendie, c’est lundi au soleil*, enfin rien de grave, juste une étincelle mais je viens de croiser un silex, et je lui ai parlé.
Je mets mes feux de recul.
Nuit et brouillard, je me rendors sur mon siège, j’alterne, je dors une minute par œil.
A la buvette, la soirée promet d’être chaude ce soir.
*L’auteur se reconnaîtra. Et merci pour sa contribution involontaire pour le titre et le « texte » qui sent suie.
Pour résumer donc. Préparation d’avant saison réussie tant au niveau mental que physique.
Qui va à la chasse, pourchasse, qui va à la pêche c’est pour pêcher. Si on ne fait pas du gros avec une mouche, par moments tenter l’intéressant peut croître dans l’impossible. Les japonais qui viennent à Paris, ce n’est pas pour découvrir Beyrouth sous les bombardements. Le critère vaut ce qu’il vaut mais là le signifié s’approche de plus en plus du signifiant.
La salle d’attente est comble. La marmaille braille, en l’occurrence deux petits gitans bien crades.
– oh méméur, t’as vu le monsieur, l’icoute la music à fond !
Je n’ai qu’un écouteur et sur l’oreille gauche, en plus. Faut quand même pas poucher ! L’objet nommément MP3 est assez inutile comme cela, nul besoin de rajouter au ridicule.
Interdit de fumer, aussi je file direction les chiottes m’en griller une petite. Je reviens par la porte, la même d’où je suis sorti... Bribes de conversations et lieux communs qui finiront dans la fosse sceptique.
Bon, qu’est-ce qu’il y a à bouquiner ? La secrétaire a préparé le festin, en vrac et hors d’usage mais en état de nuire, Spirou, Parents et Détective. Je rigole, puis m’affale souffle coupé. Je lâche un sanglot type les violons de Paul V., collection Printemps-Eté 2009. Je viens soudain de m’apercevoir que ma chaussure est trouée. Devant l’auguste assemblée, je fonds en larmes. C’est un torrent.
Debouts, éberlués, les gens me regardent comme si j’avais vomi par terre.
– Putain ! Des Asics toutes neuves à 120 euros !... Que je grommelle, en inspectant ma godasse.
Premier pépin grave de la saison après m’être entorsé dans une ornière, faute grave, le pied décollé du sol. Et je me dis qu’en sortant de chez le toubib à cause d’un connard qui sait pas faire le plein, je vais glisser sur un litre de gas-oil.
– Come on ! Come on !... Que je me dis pour me rassurer bêtement.
– Qu’est-ce qu’il a dit ?
– Il a dit comment.
– J’ai pas dit comment mais « COME ON » !!!
Un vieux film, « Le rhinocéros » avec Ionesco.
Alors je tente une explication confuse . Autour de moi les gens du tour m’écoutent. Aux aguets, et tout l’intérêt qu’ils portent à ma démonstration semble aller croissant.
– « COME ON » est une expression, une injonction. Se dit essentiellement assis sur un banc, assis dans les tribunes ou à la buvette. Et il est censé de penser qu’il y a certains avantages à se tenir à elle (la buvette) des fois qu’on tombe sur elle (la buvette, toujours). C’est une activité physique agréable, ça permet d’ouvrir la bouche , de se lever et de s’asseoir.
– Ah bon, c’est tout ?
Je suis à près convaincu que le type qui vient de me balancer cette ânerie, à coup sûr c’est le même qui n’a pas su faire son plein de gas-oil. Début d’incendie, c’est lundi au soleil*, enfin rien de grave, juste une étincelle mais je viens de croiser un silex, et je lui ai parlé.
Je mets mes feux de recul.
Nuit et brouillard, je me rendors sur mon siège, j’alterne, je dors une minute par œil.
A la buvette, la soirée promet d’être chaude ce soir.
*L’auteur se reconnaîtra. Et merci pour sa contribution involontaire pour le titre et le « texte » qui sent suie.
Re: Les Ponge , Francis et Bob (le risque zéro n'existe pas)
encore un délire lolesque plein de clés, sans doute, reste à les trouver, puis les portes, et enfin les ouvrir ;-)
Re: Les Ponge , Francis et Bob (le risque zéro n'existe pas)
J'ai trouvé le texte ennuyeux et nombriliste, désolée.
Invité- Invité
Re: Les Ponge , Francis et Bob (le risque zéro n'existe pas)
Tout cela est assez narcissique mais cela doit tenir d'une pièce, c'est volontairement forcé (peut-être?) pour asseoir cette profonde mais superficielle détresse d'un narrateur dont les repères fichent le camp.
J'ai aimé suivre ce personnage dans son délire personnel, avec tout ce que cela comporte d'agaçant.
J'ai aimé suivre ce personnage dans son délire personnel, avec tout ce que cela comporte d'agaçant.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les Ponge , Francis et Bob (le risque zéro n'existe pas)
J'ai adoré ! Ca c'est de la littérature lol. Le personnage est génial, on comprend et ne comprend rien et on imagine pour recréer ailleurs quelque chose qu'on a perdu ici pour mieux le sentir par la suite. Les mots jouent avec les syllabes qui déforment le sens au nom de la musique qui oscille entre la dissonance et le génie. Et alors l'esprit s'envole, quand le fond danse avec la forme qui fabrique de nouveau l'imaginaire à travers l'unicité.
Personnellement, je me ferais enfoncé encore plus loin dans le délire et l'absurde. Merci de me faire parvenir d'autres textes posté sur ce forum par vous et dans ce même style.
Vraiment, j'ai ADORÉ !
Personnellement, je me ferais enfoncé encore plus loin dans le délire et l'absurde. Merci de me faire parvenir d'autres textes posté sur ce forum par vous et dans ce même style.
Vraiment, j'ai ADORÉ !
Nechez- Nombre de messages : 318
Age : 35
Date d'inscription : 19/12/2007
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