Exercice en direct mardi 25 avril
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Vis ta vie Jonjonjonjon21 a écrit:permettez-moi d'aller faire pipi...
Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Mais non Jonjon, t'écris pas si mal que ça :-)jonjon21 a écrit:permettez-moi d'aller faire pipi...
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
odeur de tabac froid
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Oh c'est enflammé (Je ne parle plus de mon pipi, mais bien de l'atmosphère)
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Temps brumeux
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Je reviens les zamis, vais essayer de participer
Giny- Nombre de messages : 1802
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
une pluie diluvienne
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Tant que tu fais pas pipi sur le forum ...Krystelle a écrit:Vis ta vie Jonjonjonjon21 a écrit:permettez-moi d'aller faire pipi...
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
une pitite cystite?jonjon21 a écrit:Oh c'est enflammé (Je ne parle plus de mon pipi, mais bien de l'atmosphère)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Loupbleu a écrit:Tant que tu fais pas pipi sur le forum ...Krystelle a écrit:Vis ta vie Jonjonjonjon21 a écrit:permettez-moi d'aller faire pipi...
Le forum, il est imperméable
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Une nuit étoilée
Giny- Nombre de messages : 1802
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Tiens, la contrainte de Kilis, ça me rappelle ton avatar Yali, Boucher, c'est pour le morceau de viande affalé sur le canapé ?
Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Chaud orangé
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Yali a écrit:Chaud orangé
C'est mon pipi qui t'inspire? Ah faut vraiment que j'arrête de parler d'urine...
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
jonjon21 a écrit:Yali a écrit:Chaud orangé
C'est mon pipi qui t'inspire? Ah faut vraiment que j'arrête de parler d'urine...
rapport à la couleur, va quand même passer un examen médical ...
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
bon heuuu j'ai du retard un peu beaucoup mais moi je dis :
peintre-pas de main-nuit noir avec orage et éclair
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evaetjean- Nombre de messages : 408
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
ouais à la "chaudeur" aussi d'ailleurs!Loupbleu a écrit:jonjon21 a écrit:Yali a écrit:Chaud orangé
C'est mon pipi qui t'inspire? Ah faut vraiment que j'arrête de parler d'urine...
rapport à la couleur, va quand même passer un examen médical ...
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Jonjon, t'es conjonjon21 a écrit:Yali a écrit:Chaud orangé
C'est mon pipi qui t'inspire? Ah faut vraiment que j'arrête de parler d'urine...
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Je sais...Yali a écrit:Jonjon, t'es conjonjon21 a écrit:C'est mon pipi qui t'inspire? Ah faut vraiment que j'arrête de parler d'urine...Yali a écrit:Chaud orangé
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Chacun prend les contraintes définies en face de son pseudo et rédige un texte mettant en scène le personnage et sa passion contradictoire en tenant compte de l’atmosphère qui lui est assignée.
Chacun rappelle ses contraintes en début de texte.
(Pour info le tirage au sort a été réalisé en fonction de l’ordre alphabétique)
Longueur : 2000 signes maxi
Heure de postage : 22h45
Yali : La musique – le personnage est sourd – une nuit étoilée
Giny : Le théâtre – le personnage est timide - Jonjon va faire pipi ( !?)
Jonjon : la viande – personnage végétarien – pluie diluvienne
Kilis: Les claquettes – personnage unijambiste – atmosphère tendue
Krys : collection d’estampes japonaises – le personnage est myope – Temps brumeux
Loup : L’art plastique – personnage aveugle – couleur noire
Lyra : le jeu de dominos – personnage ne sait pas compter – odeur de tabac froid
Sahkti : dentelle – amateur de nue – chaud orangé
Chacun rappelle ses contraintes en début de texte.
(Pour info le tirage au sort a été réalisé en fonction de l’ordre alphabétique)
Longueur : 2000 signes maxi
Heure de postage : 22h45
Yali : La musique – le personnage est sourd – une nuit étoilée
Giny : Le théâtre – le personnage est timide - Jonjon va faire pipi ( !?)
Jonjon : la viande – personnage végétarien – pluie diluvienne
Kilis: Les claquettes – personnage unijambiste – atmosphère tendue
Krys : collection d’estampes japonaises – le personnage est myope – Temps brumeux
Loup : L’art plastique – personnage aveugle – couleur noire
Lyra : le jeu de dominos – personnage ne sait pas compter – odeur de tabac froid
Sahkti : dentelle – amateur de nue – chaud orangé
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
hey ho non! C'est pas ça mon atmosphère!!! C'est une atmosphère enflammée!!!
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Tes contraintes donc :-)evaetjean a écrit:bon heuuu j'ai du retard un peu beaucoup mais moi je dis :
peintre-pas de main-nuit noir avec orage et éclair
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Ok :-) enflammée au jokejonjon21 a écrit:hey ho non! C'est pas ça mon atmosphère!!! C'est une atmosphère enflammée!!!
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Sahkti : dentelle – amateur de nue – chaud orangé
Punaise Yali, c'te beans que tu me files!!!!
Punaise Yali, c'te beans que tu me files!!!!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Loup : L’art plastique – personnage aveugle – couleur noire
Ben là au moins, ça va être un texte sacrément marrant :-)
Ben là au moins, ça va être un texte sacrément marrant :-)
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
j'vais peut-être même avoir beaucoup de retard, je viens à moitié de planter word en faisant un copié/collé en plus :0(
Re: Exercice en direct mardi 25 avril
ah lala, il est mauvais mon texte...
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
J'ai pas le temps de retravailler mon texte. Désolé.
À Sainte-Marguerite, village de quelques deux cents habitants, personne ne verrouille les portes. C’est pourquoi François entre chez les Curtis sans problème.
Tout le monde est absent. Y’a que le chat qui vient se faufiler entre ses jambes en miaulant. Il est à peine dix-neuf heures et il fait déjà noir. François est trempé après avoir marché cinq minutes sous la pluie diluvienne. C’est un temps de merde, aucun voisin ne sortira de chez lui ; personne ne le remarquera. Ce ne sera l’affaire que de quelques minutes.
Il est déjà entré chez les Curtis, il sait où se trouve le congélateur. Au bout du couloir, il verra une porte qui mène au sous-sol. C’est là que se trouvent leurs réserves de viande. Boeuf, porc, poulet, poisson, un paradis pour un carnivore. Sauf que François est végétarien. Il ne mangera pas la viande.
François est un homme d’affaires assez malin. Il est l’unique propriétaire du magasin général de Sainte-Marguerite. Dans un village comme celui-ci, ce n’est pas une entreprise très rentable. C’est pourquoi il a développé une stratégie pour se remplir les poches. Il vend la viande et retourne la voler pour ensuite le revendre le lendemain. Et puis personne ne peut le soupçonner, ils trouveraient trop absurde l’idée qu’il vole sa propre marchandise.
François allume sa lampe de poche et se rend jusqu’au sous-sol muni de sacs en plastique où il repère rapidement le congélateur. Sans perdre de temps, il prend le maximum de paquets de viande qu’il peut et sort.
Il ne remarque pas que les Curtis ont inscrit un « C » sur chacun des emballages.
À Sainte-Marguerite, village de quelques deux cents habitants, personne ne verrouille les portes. C’est pourquoi François entre chez les Curtis sans problème.
Tout le monde est absent. Y’a que le chat qui vient se faufiler entre ses jambes en miaulant. Il est à peine dix-neuf heures et il fait déjà noir. François est trempé après avoir marché cinq minutes sous la pluie diluvienne. C’est un temps de merde, aucun voisin ne sortira de chez lui ; personne ne le remarquera. Ce ne sera l’affaire que de quelques minutes.
Il est déjà entré chez les Curtis, il sait où se trouve le congélateur. Au bout du couloir, il verra une porte qui mène au sous-sol. C’est là que se trouvent leurs réserves de viande. Boeuf, porc, poulet, poisson, un paradis pour un carnivore. Sauf que François est végétarien. Il ne mangera pas la viande.
François est un homme d’affaires assez malin. Il est l’unique propriétaire du magasin général de Sainte-Marguerite. Dans un village comme celui-ci, ce n’est pas une entreprise très rentable. C’est pourquoi il a développé une stratégie pour se remplir les poches. Il vend la viande et retourne la voler pour ensuite le revendre le lendemain. Et puis personne ne peut le soupçonner, ils trouveraient trop absurde l’idée qu’il vole sa propre marchandise.
François allume sa lampe de poche et se rend jusqu’au sous-sol muni de sacs en plastique où il repère rapidement le congélateur. Sans perdre de temps, il prend le maximum de paquets de viande qu’il peut et sort.
Il ne remarque pas que les Curtis ont inscrit un « C » sur chacun des emballages.
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Sahkti : dentelle – amateur de nue – chaud orangé
Réparateur de dentelles. C'est pas un métier d'avenir. A coup sûr, ça mène droit dans le mur. Sauf si on habite à Bruges. Ou à Calais. Mais Diogène, il vit à Sainte-Plouquette-sur-Rotonde. Cent-quarante habitants les jours d'abondance. Moyenne d'âge 75 ans. Avec des napperons en dentelle posés sur les dossiers des fauteuils et en-dessous des vases remplis de roses en plastique. Certes, c'est de la dentelle... mais ça ne suffit pas à faire vivre son homme. Diogène, il voulait faire déshabilleur de femmes quand il était petit. Parce que les filles nues, ça lui plaît. Et puis surtout, il en connaît un brin. Avant, sa mère, elle faisait magasin de lingerie. Dans une grande ville. Avec des mannequins aux formes pulpeuses et des dessous de satin. Qu'est-ce qu'il aimait ça, Diogène, caresser les hanches généreuses de ces femmes inanimées au ton hâlé, chaud orangé. Quand il a appris, avec tristesse, que le diplome de déshabilleur de femme n'était pas délivré par l'Université départementale, il s'est lancé dans la dentelle, sans trop savoir pourquoi. Les premières années, tout a bien marché, Diogène créait des modèles exclusifs en dentelle pour la boutique maternelle. Et puis un jour, sa mère est morte. Un des mannequins de la vitrine s'est cassé la figure, on n'a jamais trop su comment, la mère de Diogène a reçu une jambe sur la nuque, le coup du lapin, mort immédiate. Alors son fils a repris le magasin, il a tenu moins de six mois. Il ne faut jamais confier une boutique de lingerie à un déshabilleur de femmes non épanoui. A coup sûr, ça se termine par des gifles, des portes claquées et un procès pour attouchements indécents. Diogène se demande encore aujourd'hui pourquoi les femmes peuvent être si farouches, il y pense souvent. Et du temps pour penser, il en a. Un réparateur de dentelles à Sainte-Plouquette sur-Rotonde, y a rien à dire, question temps pour penser, c'est ce qu'on fait de mieux. Surtout pendant les heures de thérapie collective au centre de réinsertion pour délinquants sexuels. Oui, là, Diogène, il a tout le temps de revoir les images de la boutique. Ces êtres à la peau orangée et chaude comme un croissant sorti du four, qu'il caressait en cachette de sa mère. Et ces femmes qu'il aurait bien voulu déshabiller, mais qui n'ont rien compris.
Déshabilleur de femmes, c'est pourtant un joli métier...
Réparateur de dentelles. C'est pas un métier d'avenir. A coup sûr, ça mène droit dans le mur. Sauf si on habite à Bruges. Ou à Calais. Mais Diogène, il vit à Sainte-Plouquette-sur-Rotonde. Cent-quarante habitants les jours d'abondance. Moyenne d'âge 75 ans. Avec des napperons en dentelle posés sur les dossiers des fauteuils et en-dessous des vases remplis de roses en plastique. Certes, c'est de la dentelle... mais ça ne suffit pas à faire vivre son homme. Diogène, il voulait faire déshabilleur de femmes quand il était petit. Parce que les filles nues, ça lui plaît. Et puis surtout, il en connaît un brin. Avant, sa mère, elle faisait magasin de lingerie. Dans une grande ville. Avec des mannequins aux formes pulpeuses et des dessous de satin. Qu'est-ce qu'il aimait ça, Diogène, caresser les hanches généreuses de ces femmes inanimées au ton hâlé, chaud orangé. Quand il a appris, avec tristesse, que le diplome de déshabilleur de femme n'était pas délivré par l'Université départementale, il s'est lancé dans la dentelle, sans trop savoir pourquoi. Les premières années, tout a bien marché, Diogène créait des modèles exclusifs en dentelle pour la boutique maternelle. Et puis un jour, sa mère est morte. Un des mannequins de la vitrine s'est cassé la figure, on n'a jamais trop su comment, la mère de Diogène a reçu une jambe sur la nuque, le coup du lapin, mort immédiate. Alors son fils a repris le magasin, il a tenu moins de six mois. Il ne faut jamais confier une boutique de lingerie à un déshabilleur de femmes non épanoui. A coup sûr, ça se termine par des gifles, des portes claquées et un procès pour attouchements indécents. Diogène se demande encore aujourd'hui pourquoi les femmes peuvent être si farouches, il y pense souvent. Et du temps pour penser, il en a. Un réparateur de dentelles à Sainte-Plouquette sur-Rotonde, y a rien à dire, question temps pour penser, c'est ce qu'on fait de mieux. Surtout pendant les heures de thérapie collective au centre de réinsertion pour délinquants sexuels. Oui, là, Diogène, il a tout le temps de revoir les images de la boutique. Ces êtres à la peau orangée et chaude comme un croissant sorti du four, qu'il caressait en cachette de sa mère. Et ces femmes qu'il aurait bien voulu déshabiller, mais qui n'ont rien compris.
Déshabilleur de femmes, c'est pourtant un joli métier...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Curriculum, brume et poésie.
Contraintes : collection d’estampes japonaises – le personnage est myope – Temps brumeux
En bas, sur son C.V., rubrique "intérêts personnels", elle a hésité puis tapé « voyages, variété internationale et estampes japonaises ».
C’était un soir maussade, un soir de purée de pois et la brume lui brouillait les idées. La brume et la demie bouteille de rouge qu’elle venait de s’enfiler pour lui donner le courage de finir son curriculum vitae. Les estampes japonaises en réalité, elle n’en avait jamais vues, mais elle était sûre que si ça avait été le cas elle aurait aimé ça. Parce que l’art oriental, elle l'imaginait comme quelque chose de simple, d’épuré, presque nu. Elle s’était dit que ça faisait droit, sérieux et consciencieux. Et puis c’était quand même super original. Les passionnés d’estampes japonaises, on les recrute les yeux fermés tellement on a pas l’habitude d’en croiser.
Elle s’est resservie un verre avant de se relire et d’imprimer. Toute sa vie tenait sur un format A4, ça aurait pu être triste mais non, parce qu’en bas, tout en bas de la page, deux mots donnaient un sens à 25 ans d’existence : les estampes japonaises. Deux mots et son parcours revêtait une dimension artistique, deux petits mots et toute la poésie du Levant était dans son C.V.
Alors elle l’a cacheté et envoyé.
C’était du Gaillac, cru 2003. Elle regrette. Pas le cru mais d’avoir bu. Ça et la brume. Sans ses lunettes, elle y voyait quand même nettement moins bien. « Ecran à punaise » ça voulait rien dire.
Et c’était vachement moins poétique.
Re: Exercice en direct mardi 25 avril
J'sais pas où j'en suis dans les signes mais surement dépassé, m'en voulais pas allez good night, vais faire dodo et vous lis demain
Contraintes : Peintre/n'a pas de main/nuit noire avec orage et éclair
- Pierre, pierre ? Bon sang il n'entend rien.
- ...
Sonia prend les escaliers pour se diriger à l'étage. La maison est sombre, elle s'éclaire d'une simple bougie dont la flamme oscille à chaque pas. L'orage gronde, faisant vibrer les murs et les fenêtres. Sonia vit ici avec son fils depuis tout juste un mois. La maison est un héritage, elle a hésité à la vendre puis a trouvé l' occasion excellente pour quitter Lyon et venir vivre au calme de la montagne.
- PIERRE ? TU VIENS MANGER ?
Elle avance jusqu'à la chambre de son fils et entre. Il est endormi sur son lit. Un livre posé en moitié du visage, la lampe torche dans le creux de l'épaule et le walkman sur les oreilles. L'ensemble donne un tableau assez comique. Sonia envie soudain son fils d'être si peu froussard ! Elle éteint la lampe, la pose sur la table de nuit, retire délicatement le livre et baisse simplement le son du walkman. Non elle ne le réveille pas, il semblait si fatigué ce soir ! Elle repart, fermant doucement la porte derrière elle.
Là son sang se glace. De la lumière filtre sous la porte d'une des chambres. Celle de son arrière grand-père, un peintre formidable qui avait pourtant une particularité. Cet homme était né sans mains, pour cela il fut cloitré par ses parents. Ils voulaient le protéger des gens du village qui redoublaient de méchanceté à son égard. Son don apparu très tôt. A défaut des mains il se servait de ses dents pour tenir son pinceau. Incroyable était sa faculté à faire des oeuvres en ayant aucun recul si ce n'est le recul de son imagination. Il peignait le nez sur sa toile ! Il était décédé un jour d'orage pareil à celui-ci.
Sonia prit la poignée de sa main tremblante et ouvrit la porte. Elle sursauta quand un éclair submergea la pièce de lumière. Il était là, devant sa toile. Sonia n'osait plus bouger. Il tourna la tête vers elle, se leva, alla vers elle et lui chuchota à l'oreille "-Ton fils a mon don mais il aura mon handicap" puis, dans un second éclair, il disparut en même temps que Sonia tombée évanouie.
Le lendemain Pierre partit faire de l'escalade. La pierre humide ne lui pardonna pas, il fit une chute vertigineuse et perdit l'usage de ses deux mains.
FIN
Contraintes : Peintre/n'a pas de main/nuit noire avec orage et éclair
- Pierre, pierre ? Bon sang il n'entend rien.
- ...
Sonia prend les escaliers pour se diriger à l'étage. La maison est sombre, elle s'éclaire d'une simple bougie dont la flamme oscille à chaque pas. L'orage gronde, faisant vibrer les murs et les fenêtres. Sonia vit ici avec son fils depuis tout juste un mois. La maison est un héritage, elle a hésité à la vendre puis a trouvé l' occasion excellente pour quitter Lyon et venir vivre au calme de la montagne.
- PIERRE ? TU VIENS MANGER ?
Elle avance jusqu'à la chambre de son fils et entre. Il est endormi sur son lit. Un livre posé en moitié du visage, la lampe torche dans le creux de l'épaule et le walkman sur les oreilles. L'ensemble donne un tableau assez comique. Sonia envie soudain son fils d'être si peu froussard ! Elle éteint la lampe, la pose sur la table de nuit, retire délicatement le livre et baisse simplement le son du walkman. Non elle ne le réveille pas, il semblait si fatigué ce soir ! Elle repart, fermant doucement la porte derrière elle.
Là son sang se glace. De la lumière filtre sous la porte d'une des chambres. Celle de son arrière grand-père, un peintre formidable qui avait pourtant une particularité. Cet homme était né sans mains, pour cela il fut cloitré par ses parents. Ils voulaient le protéger des gens du village qui redoublaient de méchanceté à son égard. Son don apparu très tôt. A défaut des mains il se servait de ses dents pour tenir son pinceau. Incroyable était sa faculté à faire des oeuvres en ayant aucun recul si ce n'est le recul de son imagination. Il peignait le nez sur sa toile ! Il était décédé un jour d'orage pareil à celui-ci.
Sonia prit la poignée de sa main tremblante et ouvrit la porte. Elle sursauta quand un éclair submergea la pièce de lumière. Il était là, devant sa toile. Sonia n'osait plus bouger. Il tourna la tête vers elle, se leva, alla vers elle et lui chuchota à l'oreille "-Ton fils a mon don mais il aura mon handicap" puis, dans un second éclair, il disparut en même temps que Sonia tombée évanouie.
Le lendemain Pierre partit faire de l'escalade. La pierre humide ne lui pardonna pas, il fit une chute vertigineuse et perdit l'usage de ses deux mains.
FIN
evaetjean- Nombre de messages : 408
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Contraintes : L’art plastique – personnage aveugle – couleur noire
J'ai tout tenté pourtant : je lui ai dit "Céline, si on y va, ce soir je regarde PSG-Juventus", elle a dit oui ; "je loue un porno au vidéo club à ton nom", elle a m'a répondu "chouette" ; "on passe le week-end prochain chez ma mère en Normandie", elle m'a rétorqué "pas cap". Et on y est allé. Je hais les expositions d'art contemporain. Celle là s'intitulait : "La mort est noire comme dans un réfrigérateur fermé". Concept.
Il fallait réagir. J'avais prémédité le coup des lunettes noires, et dès notre arrivée, je lui ai pris le bras et j'ai joué à l'aveugle. Très fort, je lui demandais devant chaque oeuvre de me la décrire :
- Et là ?
- C'est un grille pain.
- Un grille pain ?
- Oui, peint en noir.
- Ah intéressant ...
- Il y a des tartines aussi...
- Brûlées les tartines ?
- Oui, brûlées.
- Très intéressant!
C'était ça le concept : une visite chez IKEA sans la couleur.
Mon petit jeu a rapidement attiré l'attention de l'Artiste, surtout quand j'ai fait mine d'appuyer par maladresse sur le bouton de la machine électrique à moudre le café.
- J'aime les expositions, je lui ai déclaré. Evidemment, ma femme doit tout me décrire, mais je les aime. Je suis sculpteur amateur vous savez ?
Je n'ai pas eu trop de remords à me foutre de sa gueule, jugeant que c'était lui qui avait commencé.
- C'est intéressant, très intéressant...
- Je sculpte des bustes.
- De bustes ? Celui de votre femme peut-être ?
Et lui, l'air de rien, profitant de ma soi-disant cécité en profitait pour mater mon accompagnatrice.
-Non, celui de ma mère, j'ai répondu.
Il n'a pas dû comprendre l'allusion oedipienne, au lieu de ça, je l'ai vu qui se mettait à l'oeuvre et s'apprêtait à prendre la mesure de la poitrine de Céline. J'avais peur qu'il me la repeigne couleur ébène. J'ai pris les devants, je lui au fait l'oeil. Au beurre noir. Concept.
Céline m'a fait la tête toute la soirée, et on ne s'est réconcilié que dans l'obscurité sous les draps.
Le lendemain matin, j'ai appris à la radio que la Juve avait battu le PSG 3-0.
J'ai tout tenté pourtant : je lui ai dit "Céline, si on y va, ce soir je regarde PSG-Juventus", elle a dit oui ; "je loue un porno au vidéo club à ton nom", elle a m'a répondu "chouette" ; "on passe le week-end prochain chez ma mère en Normandie", elle m'a rétorqué "pas cap". Et on y est allé. Je hais les expositions d'art contemporain. Celle là s'intitulait : "La mort est noire comme dans un réfrigérateur fermé". Concept.
Il fallait réagir. J'avais prémédité le coup des lunettes noires, et dès notre arrivée, je lui ai pris le bras et j'ai joué à l'aveugle. Très fort, je lui demandais devant chaque oeuvre de me la décrire :
- Et là ?
- C'est un grille pain.
- Un grille pain ?
- Oui, peint en noir.
- Ah intéressant ...
- Il y a des tartines aussi...
- Brûlées les tartines ?
- Oui, brûlées.
- Très intéressant!
C'était ça le concept : une visite chez IKEA sans la couleur.
Mon petit jeu a rapidement attiré l'attention de l'Artiste, surtout quand j'ai fait mine d'appuyer par maladresse sur le bouton de la machine électrique à moudre le café.
- J'aime les expositions, je lui ai déclaré. Evidemment, ma femme doit tout me décrire, mais je les aime. Je suis sculpteur amateur vous savez ?
Je n'ai pas eu trop de remords à me foutre de sa gueule, jugeant que c'était lui qui avait commencé.
- C'est intéressant, très intéressant...
- Je sculpte des bustes.
- De bustes ? Celui de votre femme peut-être ?
Et lui, l'air de rien, profitant de ma soi-disant cécité en profitait pour mater mon accompagnatrice.
-Non, celui de ma mère, j'ai répondu.
Il n'a pas dû comprendre l'allusion oedipienne, au lieu de ça, je l'ai vu qui se mettait à l'oeuvre et s'apprêtait à prendre la mesure de la poitrine de Céline. J'avais peur qu'il me la repeigne couleur ébène. J'ai pris les devants, je lui au fait l'oeil. Au beurre noir. Concept.
Céline m'a fait la tête toute la soirée, et on ne s'est réconcilié que dans l'obscurité sous les draps.
Le lendemain matin, j'ai appris à la radio que la Juve avait battu le PSG 3-0.
Dernière édition par le Mar 25 Avr 2006 - 21:20, édité 1 fois
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Les claquettes – personnage unijambiste – atmosphère tendue
C’était étrange. Ils avançaient dans la salle et elle se rendait compte que tout le monde parlait d’eux ou du moins de lui. Les conversations s’arrêtaient à leur approche et reprenaient dès qu’ils étaient passés. Cela produisait comme un mouvement marin, comme une vague musicale, une sorte de hola murmurante. Elle pensa que c’était précisément le genre de situation auxquelles il allait falloir qu’elle s’habitue. Ce ne serait pas facile mais il l’avait prévenue. Elle sourit parce qu’elle venait de se rendre compte que oui, elle l’aimait à ce point.
Elle l’avait toujours connu avec une seule jambe. Un accident d’enfance s’était-elle imaginé. En fait de manière complètement paradoxale c’était en apprenant qu’il avait bel et bien la jouissance de ses deux jambes, qu’elle avait été interloquée. Puis, il lui avait expliqué avec une infinie patience qu’il était wannabe. Il faisait partie de ce pourcentage minime à travers le monde qui ne supporte pas un de leurs propres membres. Max, c’était sa jambe droite, enfin, plus précisément, la partie du pied au genou de sa jambe droite. Cela faisait des années qu’il la repliait chaque matin collant son pied droit à sa fesse gauche à grand renfort de bande Velpo.
Elle s’était renseignée sur la chose. On disait que les personnes atteintes de cette obsession — il s’agissait presque toujours d’hommes — avaient souvent l’idée fixe de se faire amputer du membre indésiré, certains mêmes se l’était tranché eux-mêmes à la tronçonneuse. La difficulté avec Max, c'est que ce n’était pas sa seule obsession. C’était la plus lourde oui mais… par exemple, il avait à toutes forces désiré s’inscrire à ce cours de claquette. En fait il y avait six mois qu’il s’exerçait plusieurs heures par jour devant l’écran de télé en visionnant des cassettes de cours.
Elle le regarda. Il semblait ne prêter aucune attention aux regards fuyants, aux chuchotements furtifs, aux rires feutrés. Il avançait fier comme un torero dans l’arène, sautillant avec souplesse et elle pensa « élégance » sur sa jambe unique. Il lui lâcha la main et se rendit ainsi au milieu de la piste. « Oui, vas-y mon amour », murmura-t-elle.
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Contrainte : Un jeu de dominos/personnage qui ne sait plus compter/odeur de tabac froid
--------------------------------------------------------------------------------------
Face blanche
- On fait le point
- Quoi ?
- Oui, nous deux, il est temps de faire le point de ces six derniers mois
- Deux… ?
- Non, six, tu sais plus compter ?
- Oui, mais tu nous vois comme « deux » ?
- Pourquoi, pas toi ?
- Non
- Ah ?
- Comme un
- On pourrait se marier
- Pour quoi faire ?
- Pour se marrer
- Ah
- Mais non je rigole
- Ahhhhh, mais pourquoi alors ?
- Parce qu’on s’aime
- Oui mais combien ?
- Beaucoup
- Non, le combien ?
- Un, deux, trois, quatre, cinq, six, comme tu veux
- Oui, mais, six, ça fait long à attendre, non ?
- Ok, on s’arrête au trois
Monsieur Do, voulez-vous prendre Madame Minos pour épouse ?
- Ben ça dépend, Minos, c’est comme le taureau ?
Je ne sais pas Monsieur, pourquoi ?
- Ben c’est surtout quand je bois du rouge
- Abruti, ça c’est le Minotor !
- Qu’il ait tort ou raison, au fond on s’en fout
- Alors, tu me prends pour épouse ou bien ?
- Oui
- Ok pour le rouge, je chargerai pas, par contre, tu arrêtes de fumer
- Hein ?! quoi ?! mais c’était pas dans le contrat de mariage ?!
- Tabac froid
- Non, j’ai pas froid pourquoi ?
- Tabac froid imbécile, je supporte pas l’odeur
- Bon d’accord, plus de tabac
- Alors, on s’épouse ?
- Ben oui, je sais pas ce que fait le curé ?
Face noire
Troisième jour
(avant la fin)
- J’me sens dominée
- Quoi ?
- Dominée
- Qu’est-ce que tu peux raconter comme conneries
- Tu m’étouffes
- Ben jette toi par la fenêtre, tu prendras l’air, et moi aussi par la même occasion
- T’es con
- Je sais, tu me le dis assez souvent
- Je suis pas heureuse
- La vie c’est comme ça, c’est pas tout blanc, tout noir
- Tu te souviens de notre mariage ?
- Non
- Me souviens pas avoir porté une robe à carreaux pourtant, encore moins grise
- T’étais plus partie sur le blanc
- J’ai cru que tu serais là pour le meilleur et pour le pire, alors forcément, j’allais pas déjà broyer du noir
- Avec toi j’ai connu que le pire, alors j’allais pas non plus te donner que du bonheur
- J’ai entendu à la radio, y en a des femmes battues dis donc, finalement, tu pourrais t’estimer heureuse
- T’es vraiment un con
- Oh ça va, si on peut même plus rire
- J’me demande des fois si tu plaisantes
- Moi !? mais enfin j’adore les femmes
- Oui, ça j’ai remarqué, merci
- D’ailleurs je suis pour l’égalité homme femme, hein
- Ah oui ?
- Tout a fait !
- Ben commence par ramasser tes slips sales qui traînent partout dans la chambre, on en reparle après tu veux
- finalement, la vie de couple c’est comme Disney land
- Quoi ?
- Disney land
- ?
- Oui, au début c’est le conte de fées, le château, le rêve
- Et puis ?
- Les montagnes russes
- Tu veux dire, y a des hauts et des bas ?
- Non, Je veux dire, t’es excité quand tu montes dedans, et puis souvent, à la sortie, t’as plutôt envie de dégueuler
- Pauvre con. C’est sur que moi aussi j’imaginais le prince charmant autrement, crois-moi
- Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- Tu prends ton cheval blanc et tu te casses
- Tu plaisantes ?
- Non
- Alors tu fous tout en l’air ? Avec le temps qu’on a passé à tout construire ensemble ? Comme si tu foutais en l’air une immense chaîne de dominos, mis les uns derrière les autres depuis des années ?
- Tu te fous de moi ou quoi ! C’est toi qui a fait tomber le premier maillon, et c’était pas du petit dominos si je me souviens bien, du genre blondasse, la vingtaine
- Alors on se quitte ?
- Oui
- Point ?
- Point.
--------------------------------------------------------------------------------------
Face blanche
Premier jour
- On fait le point
- Quoi ?
- Oui, nous deux, il est temps de faire le point de ces six derniers mois
- Deux… ?
- Non, six, tu sais plus compter ?
- Oui, mais tu nous vois comme « deux » ?
- Pourquoi, pas toi ?
- Non
- Ah ?
- Comme un
Deuxième jour
- On pourrait se marier
- Pour quoi faire ?
- Pour se marrer
- Ah
- Mais non je rigole
- Ahhhhh, mais pourquoi alors ?
- Parce qu’on s’aime
- Oui mais combien ?
- Beaucoup
- Non, le combien ?
- Un, deux, trois, quatre, cinq, six, comme tu veux
- Oui, mais, six, ça fait long à attendre, non ?
- Ok, on s’arrête au trois
Troisième jour
Monsieur Do, voulez-vous prendre Madame Minos pour épouse ?
- Ben ça dépend, Minos, c’est comme le taureau ?
Je ne sais pas Monsieur, pourquoi ?
- Ben c’est surtout quand je bois du rouge
- Abruti, ça c’est le Minotor !
- Qu’il ait tort ou raison, au fond on s’en fout
- Alors, tu me prends pour épouse ou bien ?
- Oui
- Ok pour le rouge, je chargerai pas, par contre, tu arrêtes de fumer
- Hein ?! quoi ?! mais c’était pas dans le contrat de mariage ?!
- Tabac froid
- Non, j’ai pas froid pourquoi ?
- Tabac froid imbécile, je supporte pas l’odeur
- Bon d’accord, plus de tabac
- Alors, on s’épouse ?
- Ben oui, je sais pas ce que fait le curé ?
Face noire
Troisième jour
(avant la fin)
- J’me sens dominée
- Quoi ?
- Dominée
- Qu’est-ce que tu peux raconter comme conneries
- Tu m’étouffes
- Ben jette toi par la fenêtre, tu prendras l’air, et moi aussi par la même occasion
- T’es con
- Je sais, tu me le dis assez souvent
- Je suis pas heureuse
- La vie c’est comme ça, c’est pas tout blanc, tout noir
- Tu te souviens de notre mariage ?
- Non
- Me souviens pas avoir porté une robe à carreaux pourtant, encore moins grise
- T’étais plus partie sur le blanc
- J’ai cru que tu serais là pour le meilleur et pour le pire, alors forcément, j’allais pas déjà broyer du noir
- Avec toi j’ai connu que le pire, alors j’allais pas non plus te donner que du bonheur
Deuxième jour
- J’ai entendu à la radio, y en a des femmes battues dis donc, finalement, tu pourrais t’estimer heureuse
- T’es vraiment un con
- Oh ça va, si on peut même plus rire
- J’me demande des fois si tu plaisantes
- Moi !? mais enfin j’adore les femmes
- Oui, ça j’ai remarqué, merci
- D’ailleurs je suis pour l’égalité homme femme, hein
- Ah oui ?
- Tout a fait !
- Ben commence par ramasser tes slips sales qui traînent partout dans la chambre, on en reparle après tu veux
Dernier jour avant la fin
(retour à la case départ)
(retour à la case départ)
- finalement, la vie de couple c’est comme Disney land
- Quoi ?
- Disney land
- ?
- Oui, au début c’est le conte de fées, le château, le rêve
- Et puis ?
- Les montagnes russes
- Tu veux dire, y a des hauts et des bas ?
- Non, Je veux dire, t’es excité quand tu montes dedans, et puis souvent, à la sortie, t’as plutôt envie de dégueuler
- Pauvre con. C’est sur que moi aussi j’imaginais le prince charmant autrement, crois-moi
- Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- Tu prends ton cheval blanc et tu te casses
- Tu plaisantes ?
- Non
- Alors tu fous tout en l’air ? Avec le temps qu’on a passé à tout construire ensemble ? Comme si tu foutais en l’air une immense chaîne de dominos, mis les uns derrière les autres depuis des années ?
- Tu te fous de moi ou quoi ! C’est toi qui a fait tomber le premier maillon, et c’était pas du petit dominos si je me souviens bien, du genre blondasse, la vingtaine
- Alors on se quitte ?
- Oui
- Point ?
- Point.
Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Hum, désolée pour le nombre de signe, j'avais pas vu qu'il y avait limite :0(
Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Théâtre-personnage timide-atmosphère étouffante
Mardi. Il est juste là, en face de moi. Il me regarde intensément et moi je détourne les yeux, comme d’habitude. Comme tous les soirs. Saleté de chat. Il me nargue de ses yeux verts un brin ironiques, là, à traîner dans mes pattes et j’en oublie mon texte, je bafouille et je sens que ça lui fait bien plaisir. Je jette un œil sur la rue moite, une nuit d’été étouffante. Je sais même plus pourquoi j’ai décidé, un jour, de m’inscrire à ces cours de théâtre. Je passe mes soirées à réciter bêtement des textes idiots et lyriques, enchanteurs et romantico-pathétiques.
Mercredi. Il est juste là, en face de moi. Il me fixe et je détourne le regard. Comme tous les jours. L’espace d’un instant, j’ai l’impression qu’il a compris, qu’il l’a toujours su. C’est la dernière fois que je le vois. La dernière fois que je le respire, que je le touche. J’étouffe. Au moment où j’ouvre les yeux, il n’est déjà plus là. Je suis la dernière à sortir du bâtiment, je caresse doucement la grille qui renferme des souvenirs épars de nos vies et je m’en vais.
Jeudi. Des moustaches m’effleurent le visage et je me réveille brusquement. Une langue râpeuse, affectueuse me lèche le visage. Elle boit ma douleur, par petites lapées successives.
Mardi. Il est juste là, en face de moi. Il me regarde intensément et moi je détourne les yeux, comme d’habitude. Comme tous les soirs. Saleté de chat. Il me nargue de ses yeux verts un brin ironiques, là, à traîner dans mes pattes et j’en oublie mon texte, je bafouille et je sens que ça lui fait bien plaisir. Je jette un œil sur la rue moite, une nuit d’été étouffante. Je sais même plus pourquoi j’ai décidé, un jour, de m’inscrire à ces cours de théâtre. Je passe mes soirées à réciter bêtement des textes idiots et lyriques, enchanteurs et romantico-pathétiques.
Mercredi. Il est juste là, en face de moi. Il me fixe et je détourne le regard. Comme tous les jours. L’espace d’un instant, j’ai l’impression qu’il a compris, qu’il l’a toujours su. C’est la dernière fois que je le vois. La dernière fois que je le respire, que je le touche. J’étouffe. Au moment où j’ouvre les yeux, il n’est déjà plus là. Je suis la dernière à sortir du bâtiment, je caresse doucement la grille qui renferme des souvenirs épars de nos vies et je m’en vais.
Jeudi. Des moustaches m’effleurent le visage et je me réveille brusquement. Une langue râpeuse, affectueuse me lèche le visage. Elle boit ma douleur, par petites lapées successives.
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: Exercice en direct mardi 25 avril
Du vent dans la nuit
Quelque part entre des bâtiments désaffectés, sur trottoir vide de tout, un homme marche, avance.
En bandoulière, au bout d’une lanière de cuir, sous sa veste, pend un saxophone.
Il fait nuit.
Nuit grise.
Genre de nuit qui écrase le monde d’hier, qui le charge de souvenirs.
Nuit d’entre deux.
Nuit qui sait pas trop.
Nuit qu’hésite à être demain matin.
Celui-là de bâtiment, le un peu plus gris que les autres, plus gris que la nuit-matin même, là à gauche, enfant, il jouait devant.
À cette époque, il y avait du monde partout, et du bruit, beaucoup de bruit, quantité. De la vie surtout, ici ça rigolait, là ça suait, plus loin une fille riait, encore plus loin un type se faisait dérouiller, des histoires, tas d’histoires, belles, moches, des histoires de toutes sortes, oui, et tous trimaient, tous…
Puis avec les années
Du vide
Du silence
Alors avec le temps
Jouer du saxophone
Sur terril
Supporter la friche industrielle
Sur portée l’inscrire
En musique
Raconter
Dire les bruits d’hier
Dire sous les étoiles
Un bruit
Jouer
Un vide
Respirer
Un silence
S’éteindre
Reprendre du début…
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
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