Et rien ne s'éveille

Une ambiance haletante, envoûtante, de désespoir, de violence et en même temps de fragilité, d'innocence, que j'ai adorée ! Un texte fort.

Ci-dessous mes remarques de langue :
"encore pétries de cris" (et non "cries")
"la ville qui exalte à travers la petite fenêtre poussiéreuse" (tel quel, cela ne veut rien dire ; le verbe ne serait-il pas "exhale" ?)
"des figures étonnées se retourner après qu’il les avait croisées dans sa course" ("après que" est suivi de l'indicatif et non du subjonctif, parce qu'il introduit une action qui a eu lieu, qui est certaine ; "avant que" est suivi du subjonctif parce qu'il introduit une action qui n'a pas encore eu lieu, en tout cas au moment qu'il évoque)

Merci pour votre commentaire, Socque, et votre capacité effroyable à repérer les moindres petites fautes...
Je voulais bien mettre "exhale", merci encore !

la maturité de ton écriture et les sujets que tu traites me stupéfient, l'ami
chapeau

Un texte vraiment poignant, qui en dit assez mais pas trop sur l'histoire des deux enfants et leur assure ainsi une espèce d'intégrité qu'ils n'ont pourtant plus ; une écriture en clair-obscur, c'est à la fois habile et très fort.
Et puis j'ai beaucoup aimé l'ambiance qui se dégage des descriptions de la ville.
Une fois encore, je me demande ce qui t'a inspiré ce texte.

Texte magnifique que j'ai lu d'un trait. Tu as vraiment un style bien à toi Lu-K. Si je poste un commentaire, c'est uniquement pour témoigner mon admiration car je ne vois absolument rien à reprocher.

encore une fois ça prend aux tripes, je n'ai pu retenir une larme, bravo

Lu-k, tu peux confirmer que le titre est un clin d'oeil au fameux "Quand la Chine s'éveillera" ? (question idiote, à laquelle j'aimerais toutefois une réponse :-))

Oui, un clin d'oeil effectivement ! Mais rien ne va au-delà : aucun parti pris, engagement, là-dedans.

Merci. Je ne pensais pas à un parti pris quelconque, juste que ce livre ne date pas d'hier, ça m'intéresse de savoir qu'on en connaisse encore l'existence.
Et pendant que j'y suis, curieuse, je t'avais demandé ailleurs si tu connaissais Howl de Ginsberg ...

Il se dirige alors vers les bruits de klaxon brisés

Je n'ai pas aimé cet anglicisme là. J'aurais vu :
Il se dirige alors vers les bruits des avertisseurs brisés.
Ton travail va dans le bon sens, tout le temps.

Belle ambiance et beau texte, qu'ajouter de plus... que j'apprécie beaucoup la poésie qui se dégage de chacun de tes écrits et cette manière bien à toi que tu as de nous emmener dans des univers étonnants, riches et mystérieux. Et puis, comment exprimer avec justesse ce que je ressens face à cette cette capacité de faire passer des émotions graves à travers un texte aussi musical, sur le plan du langage... bref, j'espère que tu auras compris mon ressenti :-)

"Et il le trouve beau le ciel, fier et vacillant : mais sa raison n'en tremble pas, et toujours dans le regard des choses qui se bousculent : la petite cave sombre et sa fenêtre poussiéreuse, l'espoir, Mia qui s'éteint lentement, la mince lumière de l'embrasure de la porte où se découvre le visage, la peur le sang les coups, la fuite brûlante et la ville qui défile..."

Je me suis senti extrêmement triste à la fin de ce texte. C'est poignant, comme la plupart l'on si bien dit. Tu as évidemment un don avec les mots, une façon de les agencer qui donne un rythme très particulier. J'aime. Que dis-je, j'aime... j'aime beaucoup, ben tiens!

C'est surtout la dernière phrase qui vient donner une gifle, un espèce de gorgoton dans le poitrail, une bête sensation de mélancolie. J'apprécie beaucoup les auteurs qui savent jouer avec les émotions de leur lecteur, un peu comme le ferait un marionettiste. Très bien maîtrisé, la plume est justement si vivante qu'elle me parle, me communique. Très peu de textes y parviennent, et je te félicite d'un tel moment d'inspiration.