De temps en temps

Le temps s’ébroue dans les élans du coeur

Le temps s’entortille aux larmes du malheur

Le temps piétine au pas cadencé

Le temps s’arme discipliné

Le temps s’effiloche au grenier des souvenirs

Le temps se suspend dans un sourire


Le temps sillonne les visages
Ravage les paysages
Des corps désenchantés

Le temps tricote des possibles

Le temps pansemente l’indicible

Le temps s’éparpille

Le temps s’escarbille

Le temps s’entasse en mémoire

Le temps se cristallise en désespoir

Le temps s’horloge en belle demeure
S’effrite au fil des heures
Des vies bien rangées

Le temps se compte en demain

Le temps se parfume au quotidien

Le temps se transparente aux vacances

Le temps se lancine aux impatiences

Le temps galope aux matins-calins

Le temps se cultive aux chagrins

Le temps se présente imparfait
S’imagine feux follets
S’hier entre guillemets

Le temps s’égoutte

Le temps s’oublie

Le temps s’ajoute

Le temps se rit

Le temps déroute

Le temps s’enfuit


Le temps balance obstinément
D’éternité en instant

Je trouve le poème sans grand intérêt, désolée... J'ai du mal avec les textes à répétition systématique en début de vers (je ne connais pas le nom de la figure de style), cela fait trop "procédé" à mon goût.

Pas fan de la répétition systématique.
Et puis je me disais qu'une progression sur l'idée de temps aurait été possible, alors que l'on a ici plus affaire à une collection d'idées sans lien entre elles, il me semble.

Anaphore pour la fuite de cet élément qui, dans le fond, n'est que tout relatif, voir inventé à plein sablier par des errants sans chronomètre.

voire, bien entendu, encore un " oeuf " de perdu. Dérision.

Il y a quelques belles formules, des images intéressantes mais la répétition en début de chaque phrase finit par plomber l'effort et donner au texte un rythme monotone. Dommage, parce que certains éléments sont bons et méritent d'être mis en avant.

J'aime par exemple:
Le temps se lancine aux impatiences

en fait à travers ces répétitions lancinantes et monotones, je voulais essayer de scander le texte comme s'égrènent les secondes, les minutes, et les heures, avec une régularité monotone, systèmatique et imperturbable.... d'où aussi les espaces entre chaque phrase pour que le lecteur marque la pause comme tinte le cliquetis de l'horloge à nos oreilles... mais visiblement l'effet est raté!!!!
je vais donc y réfléchir pour voir à le retravailler en gardant mon idée de monotonie égrénée .....
merci de vos commentaires constructifs.....

je n'ai pas trop accroché, en plus au niveau de la mise en page, le sauté de ligne me gêne un peu(moins fluide à lire) . L'impression du tic-tac inexorable oui, est alourdi par les répétitions.

Le temps est un thème qui se prête à tous les exercices.
Exemple : "Longtemps, je me suis couché de bonne heure..." (Proust).

petit-doute a écrit:en fait à travers ces répétitions lancinantes et monotones, je voulais essayer de scander le texte comme s'égrènent les secondes, les minutes, et les heures, avec une régularité monotone, systèmatique et imperturbable.... d'où aussi les espaces entre chaque phrase pour que le lecteur marque la pause comme tinte le cliquetis de l'horloge à nos oreilles... mais visiblement l'effet est raté!!!!
je vais donc y réfléchir pour voir à le retravailler en gardant mon idée de monotonie égrénée .....
merci de vos commentaires constructifs.....

Je comprends mais ce que tu as voulu faire fonctionne en chanson et non en lecture.
Même le groupe de rock Téléphone avec la chanson homonyme n'a pas fait ces répétitions.

Pourtant de bonnes trouvailles dans ce texte mais enlève cette répétition qui devient pléthore.