Le roseau à pieds

Que sont ces chairs, ô vanité d'humains,
Que sont nos êtres sans ces chères présences,
Lumières qui brillent dans nos noirs chemins,
Amis sans faille qui nous donnent l'aisance?

Que sont nos coeurs, ô vieilles machines,
S'ils ne peuvent se rejouir d'un égard sincère,
Que sont nos vies, leurs flammes qui s'échinent
Et le chagrin qui vient, quand la solitude l'acère?

Nous sommes des roseaux, des roseaux à pieds,
Les solitudes insulaires d'un monde ancré
Dans les enchères de trahisons prospères,
Nous plions, nous rompons, c'est ce qui nous perd.

Ne mourrons point d'orgueil, tendons nos coeurs,
Rebrouons nos fiertés, par delà nos peurs,
Et si de l'Amour, nos êtres sont des cibles,
Pleurons en choeur, nous sommes si vincibles!

Oui, il a pas pied le roseau, il coule.
Et quelle belle façon de mourir !
J'aime votre poème pour deux raisons :
1) Il est monotone, mots n'automne. Non, ce n'est pas péjoratif.
2) Même si votre langage est quelque peu vaniteux, il donne une dimension dramatique à l'ensemble.

Peut-être que, finalement, je raconte un peu n'importe quoi.
Peut-être que, assurément, mon commentaire ne vous sera pas utile dans l'immédiat.

Qu'importe.

Merci à vous.

J'aurais bien vu humains au singulier dans le premier vers, histoire de faire ressortir la race humaine dans son ensemble, plutôt que l'humain en tant qu'être mortel. Simple suggestion qui n'engage bien sûr que moi.

chairs/chères ne me paraît pas des plus harmonieux, d'autant plus que plus loin, il y a enchères.

La dernière strophe ne rencontre pas mes faveurs sur le fond, je la trouve trop "bonne morale" à mon goût, un brin en décalage avec le reste. Le reste dont on ressent la puissance du potentiel tout en déplorant que celui-ci n'ait pas vraiment pu exploser et se libérer.

Que sont ces chairs, ô vanité d'humains,
Que sont nos êtres sans ces chères présences,
Lumières qui brillent dans nos noirs chemins,
Amis sans faille qui nous donnent l'aisance

pourquoi ne dynamitez-vous pas de temps en temps

Que(lles) sont ces chairs, ô vanité(s) d'humains,
Que sont nos êtres sans ces chères présences,
Lumières qui brillent (sur) nos chemins noirs,
Amis sans faille(s) qui nous donnent l'aisance

bon j'en ai marre : le début ne me plait pas. Une poésie agaçante.