Les pieds nus…

Dans les lignes pures des mains d’une petite fille,
La mer d’amour offre ses remous en écho.
Dans le clapotis de cette vague de douceur,
Une ondine ivoirine de l’Art Nouveau, se niche…

Elle ondule… Les bras tendus, telle une figure de proue.
Ses longues mains fines croisées au niveau des poignets,
Les paumes se regardent.
Le pouce gauche posé sur l'auriculaire droit...

Le geste est gracieux..

Son visage renversé en arrière, appuyé dans le pli du coude,
Est légèrement penché vers la droite.
Le cou est élégant, les lèvres fines sont harmonieusement dessinées.
Le nez aquilin et les yeux fermés d'un sommeil envoûtant.

La coiffure détachée, retombe en gerbes dorées derrière ses épaules.
Une frange à droite, vient recouvrir une partie du front,
Encadrant un visage mystérieux…

Suivant l'ondulation de la chevelure…

Le flanc est enlacé d’une mèche,
Dont la pointe se sépare en deux boucles.
L’une remonte sous le sein,
L'autre vient effleurer la hanche.

Le buste découvre deux seins à l'arrondi parfait.
Son ventre soyeux, laisse apparaitre la tendre fossette du nombril.
Les courbes délicates de son pubis laisse voir son sexe nu,
Comme un coquillage abandonné...

Ses jambes élancées se dessinent jusqu'aux genoux.
Dans le prolongement des cuisses, une parure d'écailles
Irradie de sa splendeur,
Tel le fourreau d’un grand couturier, au soir d’un défilé.


L’enfant retourne la sirène… Son dos est gracieusement ciselé…

Elle caresse la longue chevelure blonde,
Fait courir ses doigts le long de la colonne vertébrale,
Le funambule fil d’Ô, suit la cambrure des reins.
Evasement des hanches...
Et les Coupoles royales de fesses rebondies...

Elle parcourt le Corps, jusqu’à l'extrémité de la nageoire caudale.

Elle frissonne !… Imaginant les ondulations d'un serpent !…

La fillette saisit ses souliers vernis…

Son pied menu s’enfonce dans une chaussure.
Sur l'arrière du talon, elle pose délicatement
L'extrémité de la queue de la femme poisson,
Qui glisse naturellement dans la chausse.
Le deuxième peton se love à son tour dans l'autre soulier
Aidé des deux belles…

Craignant de l’abîmer, elle repose précautionneusement dans la vitrine,
Le chausse-pied, bel objet de 30 pouces…
On dirait une ondine échouée sur la terre des Hommes...
L'enfant s’accroupit… Puis… Fait ses lacets…
En ce matin de novembre…Il pleut…
…Juste un peu.

Bonjour la fille du pays du nord.

J'avoue que votre poème me pose bien des questions. A commencer par cette image dont je ne parviens pas du tout à reproduire le geste :

Ses longues mains fines croisées au niveau des poignets,
Les paumes se regardent.
Le pouce gauche posé sur l'auriculaire droit...

Le geste est gracieux..

Croisant mes deux mains au niveau des poignets, dès que je pose mon pouce gauche sur mon auriculaire droit, mes mains se décalent automatiquement et il m'est absolument impossible de mettre mes deux paumes face à face. Peut-être me manque-t-il une main ou deux...
Je n'ai pas non plus réussi à glisser ma queue de poisson dans mes petits souliers vernis (j'ai perdu mon chausse-pieds) Il doit y avoir ici un problème de lacets ; chez moi, on les noue généralement sans avoir à les "faire" auparavant.

Bref, ces menus problèmes d'ordre pratique m'ont empêchée, je crois, d'aborder votre poème avec toute la sérénité requise. Il me semble qu'il s'en dégage un subtil parfum de marée mais je ne suis pas encore parvenue à décider si nous nous trouvions, vous et moi, sur une plage ou dans la vitrine d'un magasin de chaussures... J'y reviendrai certainement !

Oufffff ! Ça y est j'ai tout lu ! Mais j'ai bien failli renoncer à plusieurs reprises !

Voilà donc mon premier rerpoche au texte : longuet, répétitif. La surabondance d'adjectifs, la préciosité du style n'aident pas non plus quant à cette description méticuleuse, ça alourdit le tout, et le pire, c'est qu'on ne comprend toujours pas bien le contexte ni la position de ces mains !

Sinon, ce n'est pas mal écrit non plus, mais je pense que deux ou trois strophes en éludant au maximum, ça y gagnerait beaucoup !

Déroutant. Il y a quelque chose de surréaliste dans ce texte. On ne sait pas trop où on est, où on va, mais on se laisse porter par cet enchaînement parfois incongrue. Je crois que j'aime bien parce qu'il m'interroge.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture, ces phrases qui se perdent en points de suspension, ces descriptions détaillées qui nous perdent et nous emportent pourtant... Un voyage entre imaginaire et réalité, un peu surréaliste. Sans doute le début pourrait-il être allégé de quelques vers... mais cela me plais aussi, cette langueur qui se dégage du tout et qui s'achève sur une note fraîche, simple et évocatrice :

On dirait une ondine échouée sur la terre des Hommes...
L'enfant s’accroupit… Puis… Fait ses lacets…
En ce matin de novembre…Il pleut…
…Juste un peu.

Je n'ai rien compris à Barbie depuis le début mais c'est dur d'être une fille quand on est un garçon, mais bienvenue sur Ve.

Arielle et moi, on a dû être jumelles dans une autre vie : j'ai aussi essayé de mettre mes paumes face à face en croisant les poignets et en posant mon pouce gauche sur l'auriculaire droit (ou l'inverse, mais ça ne marche pas mieux !) et franchement, ça a complètement perturbé ma lecture !
Moi non plus je n'ai jamais eu besoin de "faire" mes lacets.
La description minutieuse de la sirène m'a fait penser à une dictée de dessin, exercice hautement instructif mais qui ne favorise pas le feeling poétique.
Pourtant la fin m'a dit que j'étais probablement passée à côté de quelque chose... mais trop loin pour l'apercevoir.
Une autre fois ...

Bonsoir Arielle !

Un geste simple à reproduire devant le miroir pour en apprécier la grâce...

Levez vos bras, ils se croisent au niveau des poignets, mouvement de rotation des mains vers le
centre, vos doigts prennent la position ici souhaité.

Ce chausse-pieds est bien réel, à cet instant je le regarde.

J'ai plus souvent entendu : - " Fais tes lacets " que - " Noues tes lacets "
Une question de région peut-être ?
Mais dans le texte effectivement, pourquoi pas !

Nous somme dans un salon Arielle, laissons cet enfant se chausser et aller se promener...
Si vous le souhaitez, prenons un thé ! *sourires*

En le lisant, au moins le début, j'ai pensé à un exercice - peinture, d'autant plus que l'indication Art Nouveau semble l'appeler. Puis j'ai renoncé...enfin j'ai trouvé ça un peu long, un peu complaisant, mais somme toute agréable.
Croisement de mains: ça m'a paru assez naturel, pourvu qu'on tolère une légère dissymétrie!

la fille du pays du nord a écrit:Bonsoir Arielle !

Un geste simple à reproduire devant le miroir pour en apprécier la grâce...

Levez vos bras, ils se croisent au niveau des poignets, mouvement de rotation des mains vers le
centre, vos doigts prennent la position ici souhaité.

Bonsoir la fille du pays du nord! Bienvenue ici!
J'ai besoin de cours de psychomotricité moi aussi ou alors je suis beaucoup plus proche de l'écorce que je ne le croyais (à moins que je ne sois neuneu)...parceque franchement je n'ai ni compris ni "vu" le fameux geste-que tu nous promets gracieux en plus!-

Spoiler:

bref .
En ce qui concerne ton texte, j'ai capté et apprécié l'ambiance, mais j'ai quelques "griefs" quant aux poncifs qui le parsèment , et au thème proprement dit . Il me tarde vraiment ton prochain texte, car je sens une plume pleine de réserve et de promesses .

Bonjour Vincent

Je vous comprends, effectivement cette description est longue.

C'est un hommage à ce bel objet, je regrette de ne l'avoir mis comme avatar...

Merci d'être passé, bon dimanche.

Si j'en crois l'image, j'ai tout faux, et les paumes ne se regardent pas
Bref, nous avons encore des progrès à faire dans la description d'un mouvement.

Chez moi aussi quand j'étais petite... on "faisait" nos lacets et j'ai pu refaire ce geste "gracieux". Oui! Oui! Je vous jure que c'est vrai.
Belles images.

Jano a écrit:Déroutant. Il y a quelque chose de surréaliste dans ce texte. On ne sait pas trop où on est, où on va, mais on se laisse porter par cet enchaînement parfois incongrue. Je crois que j'aime bien parce qu'il m'interroge.

Je vous remercie Jano !

Bonne journée poétique

Loreena Ruin a écrit:J'ai beaucoup apprécié ma lecture, ces phrases qui se perdent en points de suspension, ces descriptions détaillées qui nous perdent et nous emportent pourtant... Un voyage entre imaginaire et réalité, un peu surréaliste. Sans doute le début pourrait-il être allégé de quelques vers... mais cela me plais aussi, cette langueur qui se dégage du tout et qui s'achève sur une note fraîche, simple et évocatrice :

On dirait une ondine échouée sur la terre des Hommes...
L'enfant s’accroupit… Puis… Fait ses lacets…
En ce matin de novembre…Il pleut…
…Juste un peu.

Merci beaucoup Loreena Ruin pour votre ressenti !

joli jour à vous

pandaworks a écrit:Je n'ai rien compris à Barbie depuis le début mais c'est dur d'être une fille quand on est un garçon, mais bienvenue sur Ve.

Rires !

auriez vous abusé de la Duvel ?

Merci pour votre message de bienvenue

je vous souhaite une belle journée

coline Dé a écrit:Arielle et moi, on a dû être jumelles dans une autre vie : j'ai aussi essayé de mettre mes paumes face à face en croisant les poignets et en posant mon pouce gauche sur l'auriculaire droit (ou l'inverse, mais ça ne marche pas mieux !) et franchement, ça a complètement perturbé ma lecture !
Moi non plus je n'ai jamais eu besoin de "faire" mes lacets.
La description minutieuse de la sirène m'a fait penser à une dictée de dessin, exercice hautement instructif mais qui ne favorise pas le feeling poétique.
Pourtant la fin m'a dit que j'étais probablement passée à côté de quelque chose... mais trop loin pour l'apercevoir.
Une autre fois ...

RIRES !

Alors une autre fois je l'espère !

jolie journée poétique

Annie a écrit:En le lisant, au moins le début, j'ai pensé à un exercice - peinture, d'autant plus que l'indication Art Nouveau semble l'appeler. Puis j'ai renoncé...enfin j'ai trouvé ça un peu long, un peu complaisant, mais somme toute agréable.
Croisement de mains: ça m'a paru assez naturel, pourvu qu'on tolère une légère dissymétrie!

Merci Annie

Je vous comprends !

Vous avez le geste juste !

Bonne journée à vous !

Polixène a écrit:

la fille du pays du nord a écrit:Bonsoir Arielle !

Un geste simple à reproduire devant le miroir pour en apprécier la grâce...

Levez vos bras, ils se croisent au niveau des poignets, mouvement de rotation des mains vers le
centre, vos doigts prennent la position ici souhaité.

Bonsoir la fille du pays du nord! Bienvenue ici!
J'ai besoin de cours de psychomotricité moi aussi ou alors je suis beaucoup plus proche de l'écorce que je ne le croyais (à moins que je ne sois neuneu)...parceque franchement je n'ai ni compris ni "vu" le fameux geste-que tu nous promets gracieux en plus!-

Spoiler:

bref .
En ce qui concerne ton texte, j'ai capté et apprécié l'ambiance, mais j'ai quelques "griefs" quant aux poncifs qui le parsèment , et au thème proprement dit . Il me tarde vraiment ton prochain texte, car je sens une plume pleine de réserve et de promesses .

Rires

j'ai quelques soucis avec la souplesse des mots, à chacun ses raideurs !

Merci pour votre encouragement !

belle journée à vous

Maryse a écrit:Chez moi aussi quand j'étais petite... on "faisait" nos lacets et j'ai pu refaire ce geste "gracieux". Oui! Oui! Je vous jure que c'est vrai.
Belles images.

Un grand merci Maryse, je suis touchée par votre commentaire !

Je vous souhaite une jolie journée poétique !

pandaworks a écrit:

Merci pandaworks pour ce dessin !