FIGURES DE STYLE : Les trompettes de la mort

Chasi Goura, respira, et déclama à voix basse ce poème enflammé sur le ton froid de celui qui croit qu’il ne croit plus puis expira dans un dernier souffle.
Voici ses dernières paroles inspirées dont personne jamais ne prendra plus connaissance.

Le père le fils et le zaint esprit
Croient tous trois au pézé orizinal
Quand la liqueur , liquide zéminal
Enzendre un zublime zubliminal
Enfant de conception virzinale.

Le père le fils zont du zein épris
Alors Marie ezprit zain prie
Pour qu’un enfant lui tombe à pic
Zans l’aide d’un homme priapique.

L’anze Gabriel est novize
C’est sur les berzes du point zé
Qu’ainsi zans l’ombre d’un vize
Et vierze elle se fait aziézer

C’est là où plus tard le bât bleze
Quand il ceze, s’envole et la laize
Vierze de toutes les zouizances
Qu’on imazine avant naizance

Elle n’ a rien d une femme hystérique
Mais n est elle qu’ésotérique ?
En rêve comme dans une prière
Satan en anze de lumière
Est apparu, l’a convaincue
Qu’en enfer on zavait y faire
Et qu’une bonne histoire de cul
N’occulterait pas zon culte .



PATRON,


Après les informations de toute première main que votre informatrice zélée, moi -même, et j'espère que vous reconnaitrez mes mérites, a pu vous fournir, avec les pièces à conviction déjà versées au dossier " Chasi Goura" , vous en savez désormais beaucoup sur son cas. Et encore si peu !
Je vais vous en mettre plein les mirettes !
J’espère être plus que jamais être à la hauteur de la réputation que vous me faites « un beau châssis et en plus elle ne se goura jamais » !
Oui, bon, les circonstances ne se prêtent pas à l’humour, j’essayais juste de vous faire sourire cher Philippe Marlou…et vous faire réaliser que votre secrétaire préférée a des compétences que vous ne soupçonniez pas. Les soupçonniez -vous?
J’ai pris en main cette enquête puisque vous êtes en vacances et il s’avère que je peux parfaitement vous remplacer. Voilà tout.
Bon, j’admets .Figurez vous que certains éléments de mon passé que je vous révélerai en temps et en heure me permettent d’en savoir un peu plus que le commun des mortels sur certaines sphères autour des quelles il sera fructueux d’enquêter.
SI je n’ai pas toutes les pièces du puzzle, j’ai pu en saisir des reflets bien assez pertinents pour une reconstitution quasi -historique des événements qui nous intéressent.
Pour les détails, j’attendrai que vous reveniez de votre escapade mexicaine, pour vous en parler de vive voix. Vous pouvez vous hâter au ralenti.
Bon à la pendule il est minuit, l’heure du crème, j’’vais pas vous bombarder la cafetière de détails encore invérifiés, juste soyez sûr que je ne me contente pas de lire le passé dans le marc de café.
Mon pendule m’indique une bonne source de renseignements, le vieux Rhône, j’y reviendrai
(oui j’y suis déjà allée, en quelles circonstances, mystère et boule de gomme !)

Pour l’heure, je m'occupe des affaires courantes. Mais cette affaire là, c ‘est mon galop d’essai et je vais de ce pas le transformer, je vous l’assure, toutes affaires cessantes.
Pas d’inquiétude, patron, je vous tiens au courant

PS: patron .... je vous souhaite un séjour agréable, vous l’avez bien mérité, surtout après l’échec notoire de votre dernière enquête mais... n'abusez pas trop de la téquila !

Kate alias Miss Tic (et vous verrez que ce détail que je vous révèle a son importance)



PATRON


Ce matin je me suis réveillée dans mon lit, neurone rafraichi et rempli de compassion à votre égard.
Le courrier que vous avez du recevoir avant-hier vous a sans doute laissé un arrière goût d’amer et fait plonger dans de sombres ruminations.
Vous êtes dans le brouillard, égaré, perdu? OK , en attendant votre retour, je vais tâcher de vous apporter quelques éclaircissements.
Je vous guide sur la voie, une voie solaire bien que la plus sombre, la plus obscure que vous puisiez imaginer
Bien procédons par élimination. Nous aussi.
Bien que notre homme soit réfugié politique, mes premières constatations, interrogatoires et recoupements m’amènent à conclure que cela n’interfère en rien dans la mise en œuvre de ce crime , enfin crime….d’aucuns diraient « sacrifice expiatoire. »
Oui , Philippe nous pouvons laisser tomber la piste des représailles politiques.
Pourquoi ? Je vous l’ai dit, même si mon récit vous semble elliptique , soyez sur qu’il est bétonné de toutes parts , basé sur des intuitions incontestables et qui tiennent la route ,en même temps que du génie et aussi sur quelques connaissances occultes dont je me targue. Non, la fausse modestie n’est pas ce qui me caractérise le mieux patron , nous le savons bien, mais la blondeur non plus (et cela en êtes vous convaincu ? ) bien que le ton vénitien qui pare ma luxuriante chevelure fasse de moi une blonde incontestable.
Par ailleurs ,s’il est de notoriété internationale que Chasi Goura fut un grand savant en Irak avant que de se réfugier en France , ce qui eut pu , je vous l’accorde intéresser de nombreuses puissances en voie de développement et de nucléarisation , je suis en mesure de vous certifier qu’il ne s’agit pas non plus d’ une banale affaire de collaboration scientifique matinée d’espionnage et qui aurait plus ou moins tourné en règlement de comptes (bancaires , suisses, édeniques fiscalement)
Et ce n’est pas son petit boulot de veilleur de nuit dans une compagnie d’assurance qui aurait pu valoir l’expression d’une telle haine à notre pauvre ami si sauvagement éviscéré.
Au moins, après ça, il ne risque plus la crise de foi ! Ne croyez pas que je dise cela au hasard.
La piste ésotérique,se confirme et nous arrivons au carrefour schizophrénique !
Je vous laisse Patron à vos pérégrinations estivalières.
Je garde les pieds sur terre

Kate alias Miss terre rieuse

Ps : N’abusez pas trop des mexicaines



Cher Philippe

Je me souviens bien du vieux Rhône dans l’ancien lit duquel il s’en passait d’étranges ! Je fréquentais cet endroit lors de ma période mystique .quand on m’appelait fleur de cimetière.
Je vous sens surpris, cher Philippe Marlou, à l’évocation de mes délires post pubères ! Je sais que vous aviez enquêté sur mon passé avant de m’engager mais voyez- vous , j’ai toujours pris soin de nettoyer derrière moi !Et je pourrai bien vous surprendre encore …et me révéler une bien plus redoutable collaboratrice que vous auriez osé l’imaginer.
J’ai reconnu sur le corps crucifié de notre victime les marques rituelles que nous portions lors de nos séances secrètes .Bien sûr, les nôtres étaient juste tracées à l’aide d’un peu de sang de lapin préalablement écorché, elles n’étaient pas gravées profond dans la peau à l’aide d’une arme blanche bien acérée.
Il semblerait que mes anciens « compagnons » et leur grand gourou aient franchi une étape dans l’escalade de la haine et la volonté d’épuration des êtres impies.
Leur chef spirituel, « Louis 14 », était un ancien trotskiste qui était rentré en transes, en transcendance, après un mauvais trip, et qui si je ne me trompe, s’était mis dans la tronche de punir les tronqués du dogme, les impurs et de les troquer en trophées tatoués de trompettes de la mort. Oui de trompettes de la mort, champignons qui n’ont rien d’hallucinogènes, mais après avoir subi ce rituel, ils eussent juré avoir vu l’ange de la mort et entendu sa trompette annonciatrice de tortures bien peu paradisiaques .
Je mettrai ma main au feu que Louis 14 a trempé dans cette affaire et pas qu’un peu !
Louis 14 , qu’on appelait aussi le roi sommeil , se targuait d’avoir l’ouie si fine qu’il entendait les voix célestes , les voix du seigneur (devrai je dire aujourd’hui du saigneur ?), et à l’époque où je le côtoyais , elles lui demandaient déjà de châtier les incroyants et les hérétiques de tout poil .Et il les écoutait d’un air pénétré , bien qu’elles soient réputées, d’après mes sources , être impénétrables.
Il considérait que « toute hérésie est une blessure infligée au corps du Christ » et se considérait comme gardien de celui-ci !
il se livrait donc déjà à ces agressions occultes, et tatouait de son sceau les libertins, mécréants et blasphémateurs de tous poils,puis les plongeait dans un sommeil artificiel , convaincu de détenir les clefs du dogme ou de je ne sais quelle conscience cosmique .Il avait créé de toutes pièces une secte de fidèles disciples « adorateurs du sommeil sacré ».Quelle bande de cons sacrés quand j’y pense !
Les ayant surpris de quelque façon que ce soit en train de commettre un péché sacrilège, Louis 14 punissait les vils païens, les vilains athées par ce qu’il estimait (à l’époque il était soft ) être le « châtiment suprême » après avoir fait résonner sa trompette ! Puis , il les gavait de neuroleptiques, ceux là même que son psychiatre lui délivrait.
Un jour , dans des circonstances que je préfère oublier, j’ai eu l’occasion de l’entendre jouer de la trompette et prononcer son incantation infernale :

« Taratantara taratata t’as raté ta tata daisy et ses desideratas t’as raté ta ratatouille de rats ratatinés et de ta tambouille reste un tas de tarentules tarées qui vont t’arracher le goût du péché ! »
Quand je vous dis qu’il était déjà fêlé grave.
Kate
P.S : Non, je ne l’étais pas, moi , fêlée grave ! Je vous sens inquiet à mon sujet depuis certaines révélations .Miss Tic seulement en apparence, je m’étais introduite dans sa secte pour enquêter
( oui, déjà j’avais des velléités de détective) pour l’ADFI, mouvement anti secte dont au passage je m’aperçus plus tard qu’il était peut-être bien lui-même une secte….
Patron, profitez bien de vos derniers instants de touriste anonyme et n’abusez pas trop du virus H1N1


Philippe,

Nous arrivons au dénouement de cette enquête et je vous livre mes dernières infos.
Le péché de blasphème étant le quatorzième et le suprême dans l’ordre de gravité qu’il leur octroyait, Louis 14 laissait à ses grands officiants nommés de Louis 1 à Louis 13, le soin d’imaginer et d’orchestrer les représailles pour les péchés plus véniels ainsi numérotés.
En effet , il avait établi une liste de 14 péchés capitaux , et pour le quatorzième , les pêcheurs après avoir été trompettés, puis tatoués ,puis endormis étaient emmenés dans le Vieux Rhône devenue une carrière de galets , où des gars laids et d’amènes prêtresses aussi nues que « les baigneuses »de Renoir officiaient , psalmodiant prières et cantiques afin de ramener les brebis égarées au bercail après qu’elles aient reçu leur châtiment.
Je me souviens bien de ces baigneuses cher Philippe Marlou, ayant du en être une moi-même !
En effet , un refus « d’en être » à ce moment critique de mon « immersion » aurait pu sembler louche et aurait mis en péril la confiance qu’on m’accordait et dont j’avais absolument besoin pour découvrir l’étendue de l’astre et du désastre ( j’avais également l’intention de proposer en sous main aux « Dernières nouvelles de Brest »un petit reportage sur mon voyage en eaux troubles)
Vous pourrez ainsi juger de l’incroyable obstination dont je suis capable et ce au péril de ma pudeur et de mon sens du ridicule et nonobstant toute notion de péril pour ma pittoresque personne lorsqu’il s’agit d’arriver à mes fins et de dévoiler outre ma beauté originelle, tous les dessous d’une affaire bien perverse.
Quoique à l’époque, je n’eusse pas été capable d’imaginer les proportions assassines qu’elle prendrait une décennie plus tard.
Ce dossier douteux étant quasi résolu , Patron, à mon tour de partir sereine et en vacances
Je vous laisse expertises, compte -rendus d’enquête et rapport du médecin légiste .Vous trouverez le tout demain sur votre bureau , à votre retour de Mexico.
Je joins également le recueil de poèmes que Chasi Goura , poète mécréant et encore inconnu à ce titre ,était en train de rédiger et dont il a du imprudemment parler à un membre de la secte. Leur qualité poétique me laisse douter mais leur caractère hérétique est ma foi incontestable.
J’ajoute l’adresse perso de Louis 14, son téléphone, son adresse e-mail et ne me remerciez pas !
Comme d’habitude, vous vous octroierez le mérite de cette résolution d’enquête , les lauriers qui ne vont pas manquer de pleuvoir sur vous, puisque la police patauge, et les honneurs de la presse !
Comme à chaque fois qu’une de vos enquêtes aboutit …
Alors que nous savons , n’est- ce pas qui agit en sous -main , en sous-marin pour vous !
Heureusement pour vous , tout ça ne réveille en moi qu’un ressentiment très sentimental , qu’une fort aimable, aimante et pacifique colère, les trompettes de la mort ne sonneront pas pour vous
En vous priant de ne pas douter de ma bonne foi
Indubitablement votre,

Kate

PS : Dés que possible, prenez deux jours et venez me rejoindre sur la côte Caraïbe, Vénézuela, nous échangerons à l’occasion des renseignements et des caresses de toute première main, il est un péché originel dont je prendrai bien des nouvelles.
Et puis nous pêcherons le barracuda , ça nous changera de la traditionnelle pêche aux indices , prenons l’habitude de laisser à d’autres le soin de s’occuper du menu fretin,

Un texte échevelé, marrant, qui va dans tous les sens... J'ai bien aimé, mais pense que le résultat bénéficierait d'un peu plus de maturation. Cela dit, c'est la contrainte de l'exercice, et vous vous en sortez bien.

J'ai beaucoup aimé la paronomase implicite "minuit, l'heure du crème", mais trouve la colère pas assez marquée à la fin.

Remarques :
"Chasi Goura, (pourquoi cette virgule entre les sujet et son verbe, sans élément qui intervienne entre les deux ?) respira"
"vous reconnaîtrez mes mérites"
"J’espère être plus que jamais être à la hauteur de la réputation"
"Bon, j’admets .Figurez-vous (vous placez l'espace, puis le point, or c'est le contraire)"
"certaines sphères autour desquelles (et non "des quelles")"
"cette affaire|b]-[/b]là"
"neurone rafraîchi"
"Le courrier que vous avez dû recevoir"
"un arrière-goût d’amer"
"la plus obscure que vous puissiez imaginer"
"soyez sûr"
"en êtes-vous convaincu"
"ce qui eût pu"
"collaboration scientifique mâtinée d’espionnage"
"La piste ésotérique, (pourquoi cette virgule entre le sujet et son verbe alors qu'il n'y a aucun élément entre les deux ?)se confirme"
"N’abusez pas trop des Mexicaines"
"Et je pourrai (je pense qu'ici un conditionnel "pourrais" serait préférable à ce futur... à vous de voir) bien vous surprendre"
"nos séances secrètes .Bien (là encore, vous placez l'espace avant le point alors que les conventions typographiques demandent le contraire) sûr"
"Leur chef spirituel, « Louis 14 », était un ancien trotskiste qui était rentré en transes"
"se targuait d’avoir l’ouïe si fine"
"de tout poil .Et (l'espace avant le point, contrairement aux conventions typographiques) il les écoutait"
"conscience cosmique .Il (idem) avait créé"
"ceux-là même"
"révélations .Miss (l'espace avant le point, contrairement auix conventions typographiques) Tic"
"mouvement anti-secte"
"les pécheurs après avoir été trompettés"
"le Vieux Rhône devenu (et non "devenue")"
"après qu’elles avaient reçu (par exemple ; "après que" ne doit pas être suivi du subjonctif) leur châtiment"
"ayant dû en être une"
"proposer en sous-main"
"rapport du médecin légiste .Vous (l'espace avant le point, contrairement aux conventions typographiques en vigueur)"
"dont il a dû imprudemment parler"
"Indubitablement vôtre"

Je suis complètement fâchée avec les accents circonflexes !!!! Ils me laissent perplexes... Mais je vous remercie de cerner mes failles et défaillances...Je vois ce que je vais devoir travailler...Avec les problèmes
d'espace/temps...
Je ne sais si je vais pouvoir commenter ce soir, j'ai un gros souci vc mon claer clavier...10 minutes pour écrire et récrir chaue mo !!!J'rrête detou réécir
Je vais tacer de redemarrermon ordi!J'epère revenr vite .

J'aime bien la liberté de ton, la faconde, mais j'ai quand même bien failli décrocher, c'est très long !

J'ai bien aimé le ton aussi, mais j’ai perdu Chasi Goura de vue... Louis XIV en gourou satanique, bonne idée !
Certaines trouvailles me plaisent bien, la "fleur de cimetière" et "le roi sommeil" notamment !

Des trouvailles dans ce texte mais je l'ai trouvé un peu trop dense. il pèche un peu par excès, difficile de tenir jusqu'au bout.

J’aime bien l’idée du récit dont nous suivons la progression par le biais du seul point de vue de Kate.
Cependant j’ai trouvé que le texte s’étouffait par excès de matière —trop de légumes dans le bouillon— et des effets pas toujours aboutis.

un texte pour le mot, pour le jeu.
Parfois jubilatoire, parfois pesant

c'est une forêt vierge, je vais chercher ma machette

Je me souviens bien du vieux Rhône dans l’ancien lit duquel il s’en passait d’étranges !

^^
J'aime bien le ton employé tout au long du texte. Un brin étonnée de voir ( si peu ) Chasi Goura, je suis entrée peu à peu dans l'histoire épistolaire de cette sacrée nana. De l'humour, toujours, pour un beau bordel. Ma foi, ça fait son petit effet !

ça foisonne, ça fourmille, c'est dense et touffu, je crois m'être perdu un temps, m'être retrouvé plus loin. J'en sors me disant : j'ai loupé sans doute quantité de trucs, adonc, me semble qu'il faudrait simplifier un peu pour que tout cela fonctionne au mieux.

Ton texte, on dirait mon jardin, mais mon jardin ne me fait pas rire, ton texte si ! Merci !

Oui, c'est fouillis mais le ton relève le tout d'une très agréable légèreté - Kate est réussie, pour sûr.
Y'a trop de choses, trop d'infos, trop de phrases, trop de trop.
Faudrait tailler dans le gras.
Sinon, malgré quelques figures un peu comme dez nez au milieu, de belles réussites.
(et je comprends maintenant l'image du jardin de coline :-)

Le père le fils et le zaint esprit
Croient tous trois au pézé orizinal
Quand la liqueur , liquide zéminal
Enzendre un zublime zubliminal
Enfant de conception virzinale.

Le père le fils zont du zein épris
Alors Marie ezprit zain prie
Pour qu’un enfant lui tombe à pic
Zans l’aide d’un homme priapique.

L’anze Gabriel est novize
C’est sur les berzes du point zé
Qu’ainsi zans l’ombre d’un vize
Et vierze elle se fait aziézer

C’est là où plus tard le bât bleze
Quand il ceze, s’envole et la laize
Vierze de toutes les zouizances
Qu’on imazine avant naizance

Elle n’ a rien d une femme hystérique
Mais n est elle qu’ésotérique ?
En rêve comme dans une prière
Satan en anze de lumière
Est apparu, l’a convaincue
Qu’en enfer on zavait y faire
Et qu’une bonne histoire de cul
N’occulterait pas zon culte .



PATRON,

branzingue. J'ai aimé. Oulipien.

Mon dieu, mon dieu, quelle aventure !
Pour résumer et savoir si j'ai bien compris, c'est l'histoire d'une secrétaire qui travaille pour un détective, un type absent, à propos d'un meurtre où elle-même a participé parce qu'elle en était à la quatorzième phase hallucinatoire provoquée par l'inhalation abusive de feu les trompettes déjà cornets distribués par des baigneuses du Rhône ? C'est ça ? Ouf. Je croyais avoir loupé un épisode.
Du coup, j'ai perdu mon las teint, dès le matin c'est bon signe.
J'ai adoré cette facilité d'écriture.
N'est-ce pas l'arbre le plus sain qui domine une friche ? En définitive, c'est bien celui que tous admirent.

votre secrétaire préférée a des compétences que vous ne soupçonniez pas. Les soupçonniez -vous?

tumbs up.

Pour ma part je n'ai pas été au bout. la complexité de l'affaire, un déluge de phrases dont j'aime le ton et les jeux. Je reprendrai demain.

Un peu lourd-lourd ce z qui revient sans cesse dans le poème, même si je sais que la contrainte est là. La respecter est une chose, l'alléger en est une autre, ce n'est pas le cas ici, dommage.

La Kate est également un brin lourdaude, pesante dans son insistance, avec un côté superficiel qui se remarque trop à mon goût (tout ceci est subjectif, bien sûr).

Ceci dit, tu arrives à monter une histoire qui se tient, c'est pas mal vu du tout.

J’ai beaucoup aimé le poème du début, avec le zozotement, et la vierge qui se permet des privautés sans occulter son cul-te.
Sur les deux premières lettres, je me sentais un peu frustré par toutes ces révélations annoncées qui ne sont jamais livrées. Mais c’est aussi ce qui donne le gout du texte : finalement, le Chasi, tout le monde s’en fout… Sur la fin l’histoire est expliquée plus en détails, j’ai eu le sentiment que tu rattrapais le temps perdu. En tout cas la cohérence est là et ça fait au final une histoire originale et des contraintes bien placées.
Parfois les jeux de mots deviennent trop présents, on rebondit de l’un à l’autre sans avoir le temps de se reposer sur une bonne vieille phrase à l’allure classique. Le style épistolaire fait passé ça : dans des lettres enflammées c’est plausible.