Exercice du mardi 26 septembre 2006

mentor a écrit:

mentor a écrit:pas tout compris, dois être poussif... :-(((

moi par exemple je fais la pub de quoi pour qui ?

be, t'es justement un de ceux dont j'ai explicitement cité le nom dans l'exposé Mentor! Tu écris un texte sur l'objet choisi par celui qui te rpécède dans la liste, donc Kilis (et nath, sur ton objet)

mentor a écrit:

mentor a écrit:pas tout compris, dois être poussif... :-(((

moi par exemple je fais la pub de quoi pour qui ?

Pour un stylo je crois bien

Krystelle a écrit:

mentor a écrit:

mentor a écrit:pas tout compris, dois être poussif... :-(((

moi par exemple je fais la pub de quoi pour qui ?

Pour un stylo je coris bien

Et tu glisses "affriolant"

je dois vanter les mérites d'un stylo affriolant, c'est bien ça ? Et je dois le démontrer à la face du monde enchanté de VE ?

mentor a écrit:je dois vanter les mérites d'un stylo affriolant, c'est bien ça ? Et je dois le démontrer à la face du monde enchanté de VE ?

oui

mentor a écrit:je dois vanter les mérites d'un stylo affriolant, c'est bien ça ? Et je dois le démontrer à la face du monde enchanté de VE ?

Non affriolant est juste à placer si je comprends tout bien !

Krystelle a écrit:

mentor a écrit:je dois vanter les mérites d'un stylo affriolant, c'est bien ça ? Et je dois le démontrer à la face du monde enchanté de VE ?

Non affriolant est juste à placer si je comprends tout bien !

oui bis ;-)

d'ac, c'est parti alors, merci ! ;-)

blue, je te vois sur le site, tu fais l'exo ou pas?

L'objet et l'adjectif choisis (pas par moi), pour Blue si jamais: kava/affreux

Chère madame,
Merci des quelques instants d’attention que vous voudrez bien porter au présent courrier.
En ma qualité de directeur commercial France des établissements POMPAENKRE, je vous présente ci-dessous la maquette de notre toute dernière nouveauté en matière d’écriture :
LE STYLOTOMATIC
Il s’agit d’une véritable révolution dans la technologie écritoriale ! Mais la presse n’en a pas fait état à ce jour pour une raison simple : le secret en a été précieusement conservé pour que VOUS ! madame KILIS – 18 impasse Tiche – 03003 à TROYES – puissiez le découvrir en avant-première !!!
Oui ! Notre jury indépendant contrôlé par Maître CHIEN, huissier à CAEN vous a désignée comme la grande gagnante de notre tombola exceptionnelle. Et c’est votre nom, madame KILIS – 18 impasse Tiche – 03003 à TROYES qui est sorti de l’urne !
Vous avez donc remporté le droit de posséder cet objet merveilleux et unique en contrepartie d’un modeste versement de 499,90 euros (payable en 3 modestes mensualités : la première de 166,63 euros, la deuxième de 166,64 euros et la dernière de 166,63 euros).
Oui madame KILIS – 18 impasse Tiche – 03003 à TROYES, vous allez recevoir cet objet à peine 5 jours après réception de votre paiement ! Rendez-vous compte madame KILIS – 18 impasse Tiche – 03003 à TROYES de la chance qui vous sourit !
Car cet affriolant marqueur a la propriété extraordinaire d’écrire selon vos désirs les plus cachés, les plus refoulés… Comment est-ce possible ? Nos ingénieurs, après 9 longues années d’études et de mise au point, ont réussi l’exploit insigne de provoquer l’écriture quasi automatique d’un mot ou d’une phrase complète qui correspond EXACTEMENT à ce que vous voulez exprimer sans avoir à chercher les mots justes ou à hésiter sur le vocabulaire !
La base de données intégrée se met en action dès que vos doigts se saisissent de l’objet, et le flux électromagnétique que vous dégagez naturellement se transmet au corps de STYLOTOMATIC qui obéit à vos désirs instantanément !
Vous n’êtes pas encore totalement convaincue madame KILIS – 18 impasse Tiche – 03003 à TROYES ?
Je vous offre une semaine d’essai gratuit contre le versement du tiers du prix de l’objet qui sera accompagné d’un étui de luxe tout cuir de vachette retournée.
Voilà, madame KILIS – 18 impasse Tiche – 03003 à TROYES, je vous laisse à votre joie et vous souhaite tout le plaisir possible grâce à STYLOTOMATIC, l’invention la plus aboutie depuis le velcro.
Recevez chère madame KILIS – 18 impasse Tiche – 03003 à TROYES l’assurance de ma respectueuse considération.

Sébastien VOALADUBOUDIN
Directeur Commercial France
POMPAENKRE

Ce qui m'a été attribué: Ficelle/ écorné

Mesdames, oui vous là au fond, la dame avec un chapeau vert et aussi vous Madame au manteau rouge, et toutes les autres aussi, écoutez bien ceci!

Combien de fois en rentrant d'une dure journée de labeur n'avez-vous pas soupiré de dépit en constatant le désordre laissé par votre enfant ou votre mari en train de lire un journal écorné pendant que le petit écrase des chips partout? Combien de fois n'avez-vous pas eu envie de pleurer lorsqu'après un bon repas mitonné avec soin, vous voyez votre moitié se lever pour aller regarder le football à la télé, pendant que votre fiston inonde la salle de bain au lieu de prendre gentiment son bain? Qui n'a pas connu pareille situation, je vous le demande?!

Hé oui Mesdames, j'entends à vos murmures que je parle ici de vécu par chacune d'entre vous. Mais rassurez-vous, j'ai la solution à ce genre de problèmes! Oui, vous avez bien entendu, je peux vous aider!!
Ce que je vous propose est un objet tout simple que nous possédons tous l'un et l'autre au fond d'un tiroir: un bout de ficelle.
Un bout de ficelle, allez-vous me dire?! Comment un simple morceau de ficelle pourrait-il résoudre nos soucis?
C'est très simple!

Lorsque vous surprendrez votre enfant les mains poisseuses de confiture les collant sur une poignée de porte, brandissez la ficelle et liez-lui les doigts. Serrez de plus en plus fort jusqu'à ce qu'il comprenne que ses mains sont un objet précieux et qu'il convient de les nettoyer le plus souvent possible afin de les préserver. Qu'il convient aussi de ne pas les infecter de microbes en les laissant traîner dans tous les coins de la maison avec de la nourriture réduite en miettes. De même, si votre enfant laisse ses petites voitures miniatures un peu partout par terre, accrochez-en une au bout de la précieuse ficelle et lancez-vous dans un rodéo mouvementé dans le but de voir le jouet se fracasser contre un mur et démontrer de la sorte à votre progénitude à quel point les jeux sont fragiles et précieux et méritent d'être rangés.

Quant à votre mari, c'est encore plus facile! Le soir, lorsque vous viendrez le rejoindre sous la couette et qu'il tentera une approche dite coquine, saissez-vous de son membre dressé et entourez-le avec cette ficelle qui, vous le verrez, vous rendra d'innombrables services. A l'aide d'un noeud coulant, faites prendre conscience à votre époux à quel point vous êtes indispensable à sa bonne forme et que sil veut vous voir assidue à la tâche matrimoniale chaque soir, il doit vous permettre de conserver une partie de votre énergie et donc vous aider à débarrasser la table ou mettre de l'ordre dans la maison. Un subtil jeu de serrer/desserrer à la base de sa fierté masculine et vous le verrez rugir comme un lion en attente de sa pitance qui, ne l'oubliez jamais, est toujours fournie par la femelle.

Un simple bout de ficelle Mesdames, l'objet le plus courant qui soit et votre bonheur est à portée de main!

- Tu vends des cafetières toi maintenant ?
- A fond ! Et électrique encore !
- Ah bon ! Mais tu bois jamais de café !
- Justement ! Tu n’imagines pas tout ce à quoi ça peut servir !
- Bizarre quand même.
- Suffit de jamais la décalcariser et de la brancher sur une minuterie, par exemple
- Ah ?
- T’as un réveil matin- brumisateur

- Ho !

- Ton bulex est en panne et t’as plus d’eau chaude ? Et bien, ça te chauffe l’eau pour un bain… d’orteil. Plus si t’es petit.
- …
- T’as pas d’arrosoir pour donner à boire à tes plantes ?
Qu’importe, tu te sers du cruchon pour arroser.
- Par exemple, oui. Ben ouiiii je pourrais même m’en servir comme d’un vase !
- Voilà, tu commences à piger. Je continue. Panne de courant ? Pas grave, tu t’en sers à l’ancienne.
- Ah ben oui, c’est pas con…
- Fer à repasser en panne ? Pas de panique ? Tu fais passer de l’eau chaude et puis tu repasses avec la cafetière en appuyant bien fort et en plus ça humidifie le linge si tu mets pas le couvercle.
- Héhé pas mal !
- Les gamines en raffolent aussi !
- Ah bon ?
- Piscine pour Barbie !
- Et les vieux ?
- Ben tu parlais de vase tantôt….Suffit de l'emporter dans la chambre pour la nuit. Fini les fractures du col du fémur sur le coup des 3 H du mat'
- Et bien, dis donc ! La Sécu devrait rembourser l’achat quand même.
- Comme tu dis. Sur ce, tu prendras bien un petit café ?
- Alors là oui, de bon coeur !
- Attends, je monte chercher la cafetière.
- Suis plus sûre tiens là tout d’un coup.

« Testez-moi » qu’il a marqué le vendeur sur une étiquette. Qu’il m’a d’ailleurs placardé sans ménagement avant de me poser, là au milieu de rien. « On te remarquera mieux si les autres ne te font pas d’ombre ». Ouais. Sympa pour regagner de l’estime de soi. Il ne sait pas lui que des maisons, j’en ai fait et que des pièces, j’en ai vu, et animé. Evidemment moi, mon écran n’est pas des plus grand, ma carcasse encore poisseuse de mes séjours en cuisine, et mon bouton chaînes manuelles enfoncé à jamais dans son orbite. Alors oui, forcément, le Sony écran plasma machin chouette du fond du magasin et moi, on n’est pas du même monde.

Mais moi, mes spectateurs, j’en ai fait rire et pleurer. Me souviens du petit Ric devant Titi et Gros Minet Ca ne loupait jamais. Des rires aux éclats. C’est que je sais les émouvoir moi les loupiots.
Et le vieux Georges, quand il a regardé le reportage sur la déportation, tout tremblant, et l’œil humide…Il peut le faire ça le Sony ? Il peut se vanter de ça lui ? Que nenni. Du géant, oui, mais point de sentiment. Trop parfait le Sony.

Et puis moi, j’ai un truc qu’il n’a pas. J’ai l’âme. Le vécu. L’émotion. Le grésillement à l’allumage, l’image qui saute quand je surchauffe, le bouton du volume qui ne marche plus. C’est qu’on s’y attache à mes défauts. Ils m’ont pleuré chaque fois que j’ai cru rendre l’âme. Quelques séjours au placard, quelques uns à la « maintenance » comme ils disaient, et toujours là, forte comme un Turc.

Sony, lui, il ne le sait pas, mais au moindre signe de fatigue, ils le remplaceront, et sans remords.

J’espère juste qu’ils en ont eu, du remords, quand ils m’ont amené ici.
Parce qu’aujourd’hui, dans leur salon, c’est le Sony qui donne le ton.

Hahahahaha Mentor!!! Génial, vraiment! Surtout la répétition de l'adresse complète, ça sent le vécu en matière de courriers publicitaires ;-))

Bonsoir les amis !
Désolé, je suis en retard, mais j'ai pu quand même me libérer. Je peux avoir un p'tit sujet, vite fait, comme ça je peux faire un petit texte rapidos ?

oui Loup!
Alors on dit assiette et fluorescent

(et y a toujours le kava/affreux pour Blue ce soir, cette nuit, demain ou quand elle pourra)

Bon Loup, je te donne
Pris au hasard ds le dico : épingle et givré

hahaha l'embarras du choix, pour Loup ! ;-)

Sahkti a écrit:oui Loup!
Alors on dit assiette et fluorescent

J'ai pas l'air dans mon assiette c'est pour ça ?
Bon ben je m'y colle :-)

Mentor : tout pareil que Sahkti. Savoureux, vécu. C'est aussi la répétition du nom et de l'adresse qui m'a beaucoup amusée. Bien vu. Et puis, si ce stylo pouvait exister. Ca fait rêver.....Te donnes mon adresse ? ;-)

- Chéri passe-moi le sel veux-tu ?
- Hop !
- Dis, tu pourrais être un peu plus délicat non? T’en a mis partout!
- Excuses! Pas grave, ça va boire la tache de pinard que j’ai renversé là.
- Incorrigible! Un vrai éléphant dans un magasin de…
- De porcelaine, je sais!
- Et puis bon c’est pas parcequ’on est en vacances que tu dois manger avec les doigts quoi!
- Mais c’est dix fois mieux! Regarde: le couscous, comment ils font, hin?
- C’est parceque c’est leur coutume, mais toi on t’a pas élevé comme ça!
- On m’a pas élevé du tout oui! Enfin si, un peu, pas trop, tu sais, chez nous, c’était pas le grand luxe.
- C’est pas une raison. Je t’ai montré plein de trucs depuis qu’on se connait alors maintenant tu es prié de plus faire comme Tarzan, je suis pas Jane et tu te tient bien à table, dac?
- Ouais, si tu veux…
- Tu te souviens que demain soir on a des invités. Promet moi de te servir de ta fourchette comme je t’ai montré. S’il te plait! Tu feras l’effort?
- Pour toi oui Jane… euh Nath, promis. Faut juste que tu me rappelle si on la prend par ce bout ou par celui la. Aie! Pas taper! Pas avec la louche!
- T’es poussif des fois je trouve, d’ailleurs je suis pas la seule à le dire, tes copins aussi la bas, ceux de VE ton club de voile.
- Ho ceux la, font tout rien qu’à se moquer! N’empêche, y en a un qui a écrit un bouquin! Et tu sais quoi? Il m’a aussi dit que chez lui, en Nouvelle Calédonie, y mangeaient pas avec des fourchettes non plus!!! Alors hin??

Sahkti : Du vécu aussi ;-) Enfin jusqu'à un certain point quand même, j'espère :-))) Le ton camelot à fond. Tiens demain c'est mercredi. Jour de marché "par chez nous." Vais aller voir s'ils vendent des ficelles ! ;-)

MENTOR: J'adore! Un humour vif et le trait cynique pour dépeindre certaines pratiques postales commerciales, tu as croqué ça avec justesse!

ZOU: J'aime beaucoup aussi. Le court et le dialogue te vont bien. Juste la toute dernière phrase qui me semble superflue, j'aurais laissé le lecteur la bouche ouverte de dégoût après le mot "chambre". Sinon, rien à redire, c'est décalé, surréaliste, tout comme j'aime.

LINT: Touchante nostalgie, un brin cruelle, juste ce qu'il faut. J'aime tout ce qu'il y a entre et dans les lignes, c'est subtil et symbolique, en particulier cette phrase "Sony, lui, il ne le sait pas, mais au moindre signe de fatigue, ils le remplaceront, et sans remords."

NATH: Héhé! Pas beau de dire que c'est des sauvages sur le Caillou, non mais!! ;-) Le côté discussion familière est très bien rendu je trouve, c'est très vivant.

Lint : Plein d'émotion et puis pas mal du tout l'idée de faire faire sa pub à l'objet lui-meme

Nath : Tout mignon ce texte. Vivant. Un clin d'oeil. Dis, il est vraiment comme ça ... Tarzan, je veux dire ?! Ceci dit, je ne sais plus, mais ne serait-ce pas ton premier exo ? Si oui, bravo d'avoir sauté le pas et de façon alerte !

Bon suis nasouille !
Lirai et commenterai les textes à venir, demain après midi.
Merci MC Sakkti.
Départ laborieux mais in fine, chouette exo ;-))))

Belle nuit Zou et bises à Mimi!

Sahkti a écrit:Belle nuit Zou et bises à Mimi!

Va pas rigoler le Mimi ! Tu m'as donné des idées ! ;-))))))

Sussure mon beau surin

Une cuisine sans (bon) couteau c’est comme un repas sans vin, une cigarette sans tabac, une vie sans amour.
Oui, je dis n’importe quoi et alors ? Le surin, c’est dans ma main qu’il est, non ?
Il est beau, hein ? Il est grand. Tout en métal, de la lame au manche. Il a un petit air jap : tchac ! tchac ! tchac !
J’en avais pas avant. C’est un ami qui me l’a laissé. Ben oui, j’ai des amis qui se baladent avec des surins dans leurs sacs. Ça gêne quelqu’un ? Paske faut le dire, hein ?
Il coupe bien mon coupe-chou.
Tailler les légumes moi, c’est ce que je préfère. C’est beau dedans … couper un chou rouge en deux par exemple… et toute une géographie s’ouvre à vous, un monde , un univers… un infini et au-delà…
Oui, suis exaltée, un brin, oui, mais c’est toujours moi qui tiens le couteau.
Je disais…
Les fruits aussi c’est bien, c’est odorant.
Les tomates… oui, j’aime bien couper du rouge, des betteraves… ça fait des tâches. Oui, j’en ai plein les mains, plein le tabler aussi.
Vous dites ?
Plein la figure ?
Ben voui, y’en a partout.
On dirait du quoi ?

Zou a écrit:

Sahkti a écrit:Belle nuit Zou et bises à Mimi!

Va pas rigoler le Mimi ! Tu m'as donné des idées ! ;-))))))

:-))))))))

Chacun d’entre nous fait la pluie et le beau temps.
C’est ce que j’appelle la théorie du parapluie.
Il suffit qu’on en prenne un pour qu’il ne pleuve pas. Il suffit qu’on l’oublie pour qu’il se mettre à pleuvoir.
La météo, c’est question d’optimisme, en somme.
Mais pas seulement me direz-vous.
Parce qu’avec les parapluies, on n’est jamais à l’abri d’un pépin : baleine cassée, toilé retroussée, on a beau en avoir un sous la main, on n’est jamais sûr de rien.
A quoi ça sert donc ?
A rien.
Sauf que...

Il y a une chose dont on est certain, s’il fait beau et qu’on en a un, on ne sera pas mouillé.
Vous me suivez ?
Et donc : le parapluie est la condition sine qua non du beau temps.
Et si je poursuis le raisonnement et que l’on considère comme acquis que :

Plus on a de parapluie, plus il fait soleil
Deux tiens valent mieux qu’un tu l’auras pas
J’en déduis qu’il vaut mieux avoir deux parapluies quand il ne pleut pas, que pas de parapluie quand il pleut.

C’est un peu comme la théorie du gruyère :
"Plus il y a de gruyère, plus il y a de trous
Plus il y a de trous, moins il y a de gruyère
Donc plus il y a de gruyère, moins il y a de gruyère"

Pour les parapluies c’est pareil :
Plus on a de parapluies, moins il pleut
Moins on a de parapluies, plus il pleut
Et donc: moins il pleut, plus il y a de soleil.

CQFD

Sahkti : encore une fois tu laisses libre cours à tes penchants déviants… :-)))) Ca commence mignon avec des gamineries et ça tourne gore avec un supplice digne des plus rouées des adeptes SDM ! En tout cas le boniment est bien tourné, très dans le ton des « bonis menteurs » de foire !

Zou : ouais, moi non plus j’aimerais pas boire du café chez cette vendeuse ! :-))) Bon dialogue !

LINT : touchant ce vieux téléviseur sur le retour ! Bien rendu et très « humain » si je peux dire. Bravo.

Kilis : Ambigu, vous avez dit ambigu ? :-)) Alors elle a fait quoi celle qui tient ce beau couteau ? On peut se le demander longtemps avec le ton que tu lui attribues ! Très « flottante » mon impression, ambiguë, oui !

Krystelle :magistral, pas d’autre mot. Magistral le texte, magistrale la démonstration. Me faut absolument 2 parapluies pour éviter les pépins, j’ai tout compris ! ;-)

Rap et autres ustensiles de cuisine

J'avais acheté des pommes
Des golden gros ça comme
J'allais croquer tout net
Dans ce fruit obsolète
Quand une mamie qui s'la pète
Genre comtesse d'la rouflaquette
Vient vers moi et m'arrête
Elle me dit : t'as pas d'assiette ?

Cette fois là j'ai piqué
Le sac et la mémé

J'ai le jean qui vient des states,
J'ai la classe, j'suis un esthète
Je mets pas la visière devant
De ma casquette fluorescent
Le bon goût ça m'connait
J'bouffe pas du kebab pas frais

Je vous jure que le dernier qui m'en a servi
Je lui ai planté mon canif, façon harakiri

Mais c'est ce jour là que j'ai découvert
Qu'on mangeait les fruits avec des couverts
Depuis mes potes sont tout verts
Quand arrive l'heure du dessert
Maintenant dans ma zone j'me la pète,
J'mets la pomme dans mon assiette
Et dedans j'pique ma fourchette !

Si y'en a que ça embête,
Je garde le surin pour qui me prend la tête.

Loup : ça balance drôlement bien ! je le vois le zyva qui s'la pète ! comme si j'y étais, bravo ! Et tu as placé plein de mots dans la liste, en plus

Ah!ah! Mentor, ben me vlà servie. J'aurai plus d'excuse.
Dommage que j'avais pas le stylotomatic pour cet exo ! ;-)

KILIS: un brin de double sens, un peu de provocation, un côté exalté qui convient au texte; c'est un registre qui ta va bien je trouve Kilis. Tu dis juste ce qu'il faut pour laisser planer un soupçon de doute, bien vu!

KRYSTELLE: hum pour le Gruyère ;-) Démonstration impeccable, on va tous se promener avec des parapluies. Peut-être moins d'assurance dans ce texte que dans d'autres de toi, mais en même temps, l'objectif est atteint.

LOUPBLEU: Quelle rapidité! Un texte très rythmé, presque chantant, j'avais envie de claquer dans les doigts en te lisant ;-)) Un genre poétique que tu pratiques peu ici mais tu devrais le faire plus souvent, tu t'en sors très bien!

Moi, l’amour je l’ai toujours vu ainsi, partager sa brosse à dent au matin, à midi, le soir comme ça vient, entre les deux se mélanger les lèvres mais utiliser la même…
Elle s’éveille, râle un peu, râle comme chaque jour que Dieu fait, parce qu’elle est faite ainsi ; que c’est sa nature de râler aux aurores.
Elle tire les draps à elle, s’enroule dedans : jolie fille en parapluie bouclé, puis l’ensemble vient se nicher tout près, tête posée sur poitrine, cheveux blonds enroulés de sommeil sous narines, fragrances matinales, boule de chair odorante de nuit passée, dépensée…
Tout contre.
Je me colle les yeux au plafond, respire à fond, pense, le souffle poussif, que fumer : c’est pas bon pour ce que j’ai, qu’hier j’en ai grillé des cibiches, plein ! Je les regrette toutes, sauf celle d’après l’amour.
Sauf celle d’après l’amour.
— Mon amour, je murmure.
« Mon amour » je répète.
Mais, comme le plafond s’en tape de mes mots murmurés, mots amoureux s’il en est, que mes mains cherchent sans vraiment trouver un corps qui s’est rendormi, je me dégage doucement de l’étreinte et me lève, la regarde un moment, un long moment en vérité puis :
Cafetière
Bols
Surin
Confiture
Pain grillé
Pas de télé, plutôt la radio : infos :
« 116 morts dans un accident ferroviaire »
Fourchette… ah ben non, pas de fourchette, je déraille moi.
Melon parce que j’aime ça au petit déj
Cuillères
Elle se lève
Me rejoint enroulée dans des draps poissés d’amour
Me colle un baiser
Un sourire
Un qui dit « c’est bon de vivre dans tes bras »
Puis
S’en va prendre une douche
« 116 morts dans un accident ferroviaire », merde ça en fait du monde
Sucre
Jus d’orange.
Pressé s’il vous plait
Et
Café servi
Et
J’attrape un stylo pour, sur son bol, lui coller une vérité en deux mots et sur post-it. Ça dit, calligraphie : « Je t’aime »
— Comment je m’habille ?
Invariablement, qu’il fasse beau ou mauvais, je réponds « En jupe »
C’est juste, mon Dieu, que j’aime ses jambes, c’est juste que toujours je pense à cette phrase : « Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie ».
C’est juste que…
Un peu plus tard, lorsqu’elle sera en jupe, qu’elle sera attablée, qu’elle mordra à pleines dents dans une tranche de pain grillé, confiture framboise, que je materais ses jambes, que je plongerai dans son décolleté, un peu comme si je le-la découvrais pour la toute première fois, qu’elle me balancera un sourire à flinguer l’univers…
Je penserais que116 morts, c’est que dalle, ouallou.
Ferroviaire ou pas.
Moins important que de partager une brosse à dents.