Exo live du mercredi 4 octobre

Charles a écrit:pentagone, urne ! bon sang, on va être ficher par W.

+ uranium enrichi! suis sûre que la FBI est déjà dans le jardin!

Zou a écrit:Chris, un personnage de conte de fée

Blanche neige

Kilis, un drapeau

Zou a écrit:Kilis, un drapeau

Ben ça !

Blanc alors

Yali, un jeu, stp

Zou a écrit:Yali, un jeu, stp

Kama-Sutra

Kicilou ?
Kill ?
Ca vs tente ?

Yali a écrit:

Zou a écrit:Yali, un jeu, stp

Kama-Sutra

Pensais que t'allais dire "saute-mouton" !

Yali a écrit:

Zou a écrit:Yali, un jeu, stp

Kama-Sutra

C'est limite du hors-jeu cette réponse :-)

Yali a écrit:

Zou a écrit:Yali, un jeu, stp

Kama-Sutra

c'est le seul que tu connaisses et tu gagnes toujours, c'est ça!

kilis a écrit:

c'est le seul que tu connaisses et tu gagnes toujours, c'est ça!

Et encore, il triche...

Loupbleu a écrit:

Yali a écrit:

Zou a écrit:Yali, un jeu, stp

Kama-Sutra

C'est limite du hors-jeu cette réponse :-)

Ouais, pas vraiment un jeu de société :-)))

donc hop ! me joins à la joyense bande !

Kicilou, donne nous une musique

Krystelle a écrit:

kilis a écrit:

c'est le seul que tu connaisses et tu gagnes toujours, c'est ça!

Et encore, il triche...

:-))))))))))))))))))))))))

titre ou style musical?

Loupbleu a écrit:

Yali a écrit:

Zou a écrit:Yali, un jeu, stp

Kama-Sutra

C'est limite du hors-jeu cette réponse :-)

J'ai pensé au mikado mais trop sexiste

Kicilou a écrit:titre ou style musical?

comme tu le sens !

"maman les petits bateaux qui vont sur l'eau"

Kicilou a écrit:"maman les petits bateaux qui vont sur l'eau"

joli !

Récapitulatif :

Mots à placer :
- aneth
- urne
- pentagone
- plutonium enrichi
- Blanche-Neige
- drapeau blanc
- Kama-Sutra
- "Maman les petits bateaux qui vont sur l'eau"

+ Placer une image dans votre texte

Thème : Veille de Fête

Nombre de signes : 2000-3000

Heure de postage : 23 H

Euh .. c'est quoi "placer une image" ? Faut la découper et la coller c'est ça , Ou une image poétique, genre ?

ok, c'est parti !

Loupbleu a écrit:Euh .. c'est quoi "placer une image" ? Faut la découper et la coller c'est ça , Ou une image poétique, genre ?

un bel écureuil !

Loupbleu a écrit:Euh .. c'est quoi "placer une image" ? Faut la découper et la coller c'est ça , Ou une image poétique, genre ?

même question

En souvenir d'une période peu glorieuse – une de plus! - de la démocratie...

24 décembre 1996, quelque part dans la banlieue de Kaboul. Une zone non-indiquée sur les cartes militaires. Pourtant bien présente dans les cartons des ONG.

Ça va être un Noël sans les miens. Soupir. Ni gigot braisé ni saumon à l'aneth. Pas de sourires et de regards brillants. Et encore moins la traditionnelle chanson de fin de repas. Bon ça, c'est peut-être pas plus mal. Avec un peu de chance, Sean aurait chanté "Maman les petits bateaux qui vont sur l'eau". Pour améliorer son français comme il dit. L'a du bol d'être américain mon cousin, ça excuse toutes ses fautes quand il cause.
De toutes façons, les Américains, c'est tout excusé rien que parce que c'est américain. Il suffit de regarder ce qui se passe ici. Demain c'est Noël. Y aura pas de dessin animé de Blanche-Neige pour les petits, la télé c'est interdit. Ni de Kama-Sutra à la sauce orientale, les femmes ne peuvent plus se montrer.
Ha, ils ont bien joué leur coup au Pentagone. Préférant fermer les yeux sur tout, cautionnant des élections à urnes pré-remplies... c'est tellement plus facile d'interdire au voisin de fabriquer du plutonium enrichi que d'apprendre aux Talibans à respecter les droits humains.
Après tout... on ne fête pas Noël ici.

Me voilà dans la zone de non-retour. Protégée par un drapeau blanc de convenance. A l'ombre d'une croix rouge et d'un croissant de lune. Dans une semaine je ne serai plus là. Présence sur le territoire devenue non-indispensable ont-ils dit. En français, expulsée. Pour cause de grande gueule. Et de trafic de médicaments. Ça peut aller jusqu'à la peine de mort, paraît-il. Assimilé à du commerce de drogue. Punissable. Quelle ironie de la part des plus gros producteurs d'opium de la planète. Le retour en France vaut mieux que la pendaison. Il n'en fait pas moins mal. Un sentiment d'abandon. L'envie de gifler une opinion internationale qui ne veut pas voir et encore moins entendre. Demain il sera trop tard. Demain je ne serai plus là. Eux si. Enfin peut-être. Quelques jours encore...
Qui sait... peut-être à bientôt. La veille de Noël, tout est permis. Surtout rêver.

- Maman les petits bateaux qui vont sur l’eau, ont-ils des jambes ?
- Savonne-toi, veux-tu !
- Au clair de la lune, mon ami Pierrot…
- Arrête de chanter, mon cœur, et passe bien partout, hein !
- Maman, c’est quoi le Kama Sutra ?
- …
- Dis ! C’est quoi ?
- Qui t’en a parlé ?
- Personne. C’est quoi ?
- Oh ! Un copain de ton père. Un camarade italien qu’il a rencontré lorsqu’il était en Erasmus. Enfin, je crois.
- Ah ! C’est ça !
- Quoi, c’est ça ?
- Il a envoyé des photos hier soir à Papa sur l’ordinateur. De lui et de sa femme.
- Euh …Oui, ils communiquent encore de temps en temps. Bon c’est bientôt fini ?
- Aïe ! Je me suis mis de la mousse dans les yeux.
- Ta faute, ça Tom. Si tu arrêtais un peu de faire le mariole dans l’eau, ça n’arriverait pas.
- Maman ? Je peux me déguiser en Blanche-Neige, demain ?
- Tom, tu fais ta communion demain !
- Ouais ! Mais les autres, sont tous des nains.
- On ne parle pas ainsi de ses petits camarades de catéchisme Tom !
- Rien que des minus que c’est.
- Tom, ça suffit ! Tu as déjà dû doubler ton catéchisme parce que tu confondais Frère Jacques et le Notre Père. Tu ne vas pas encore nous faire honte demain. Mamy et Papy sont si contents.
- Tu crois qu’ils vont mettre un gros billet dans l’urne ?
- Tom, l’urne c’est pour les bonnes œuvres de Monsieur le Curé ! Tes grands-parents t’ont déjà offert un bénitier et un chapelet.
- Ah oui, le truc qui ressemble aux mini-balles de pétanque que tu as dans ta table de nuit.
- …
- Tu sais que la curiosité est un vilain défaut, Tom. Et puis tu vas sortir de ce bain, maintenant !
- Suis pas curieux, moi. Me fallait juste un truc pour une expérience. Et puis tu râles tout le temps ! Le Père Noël m’a bien apporté un jeu de chimie. Tu disais que c’était malheureux que je ne joue jamais avec. Et bien je m’y suis mis. Il fallait que je trouve des objets de différentes tailles et matières pour tester leur résistance au plutonium enrichi… Maman tu es toute pâle !
- Jean-Piiiiierre ! Viens tout de suite ! Je vais finir par lui mettre un pain à ton môôôôôme !
- Annette ? Que se passe-t-il ?
- Drapeau blanc, je rends les armes.
- M’enfin ? Tom qu’as-tu fait à ta mère pour la mettre dans un état pareil ?
- Rien Pa.
- Annette ?
- Ta gueule connard, je suis bonne pour retourner me confesser avant la communion du petit, mon régime est foutu avec son truc enrichi et on a oublié d’invité ton cama Sutra à la fête

Draps. Peaux. Blanc.
Entre nous, au début, ça n’a jamais été la guerre, plutôt l’amour fusion, genre plutonium enrichi. Pas de mièvrerie, pas de Chouchou ni de Loulou. Je l’appelais Kama, il m’appelait Sutra, ça faisait son petit effet chez les non-initiés. Amour épicé, on se passait le sel à longueur de journée et on avait toujours soif.

Draps. Peaux. Blanc.
On se retrouvait le lundi après-midi au Pentagone. Un café place du Midi. Salon de thé, plutôt. Très « trois fois vingt ». Mamies bourgeoises et mises en plis. Au moins, nous étions sûrs de n’y rencontrer personne. Il mangeait toujours un dessert à base de meringue qui portait le nom stupide de « Blanche-Neige ».

Draps. Peaux. Blanc.
Le lundi aussi, on allait chez lui. Kama aimait Sutra. Et j’avais la nette impression que c’était pour des lustres, qu’on s’envoyait en l’air comme des mines ultra-personnelles. On s’était presque décidés à tenter l’essai nucléaire mais, sans l’accord de l’ONU, c’était plutôt risqué. Sutra aimait Kama.

Draps. Peaux. Blanc.
Et puis un jour, Kama m’a demandé quelque chose de bizarre. Une alliance. Un traité. Je devais faire une tête genre « Maman les petits bateaux qui vont sur l’eau ». Ils n’ont pas de jambes, les petits bateaux. Pas pratique pour la fuite. J’avais envie de fuir. J’ai voulu lui faire comprendre que c’était pareil que pour les essais nucléaires, à Kama. Pas d’alliance sans accord préalable de l’ONU.
Mais Kama n’avait pas envie de rire.

Draps. Peaux. Blanc.
Evidemment, je n’aurais pas cru qu’il viendrait avec son bout de papier. Je ne sais pas comment il s’y était pris, mais il était tout de même parvenu à avoir l’accord du Ministre des Affaires Etrangères. Là, j’étais cuite. Mes cendres n’avaient plus qu’à se loger dans une urne et décorer une cheminée américaine (il parait que c’est très à la mode là-bas).

Draps. Peaux. Blanc.
C’est demain qu’on signe l’alliance avec Kama. Je deviendrai Madame Kama-Sutra. On a décidé de garder les deux noms, en cas d’enfant. A l’espagnole, quoi.
Il parait que dans ma robe, je ressemble à Blanche-Neige. Je préfère croire que l’idiote qui m’a dit ça n’est jamais allée manger de meringue au Pentagone.

Draps. Peaux. Blanc.

Veille de Fête ?

Comme les autres, je n’ai rien vu venir. Nous étions tous tranquillement en train de nous moquer de marionnettes de latex et de nous indigner devant les non lieux habituels quand en quelques mois, le cinéma a pris le pouvoir politique. Bien sûr, il y avait bien eu un précédent avec Reagan, l’acteur de série B mais rien de commun avec ce nouveau tsunami international. Alors que la France projette d’élire Joe Dalton devant Bécassine du Poitou, les USA sont en train de vivre un véritable seïsme politique. Rien ne semblait pourtant devoir ébranler W. Les forages en Alaska étaient passées devant le sénat comme une lettre à la poste, la communauté internationale s’étant contenté d’une circulaire officielle fignolée pendant des mois par les autres membres du G8 et certifiant mot pour mot : « c’est pas bien ! ». Trop contents de pouvoir remplir leurs réservoirs à meilleur compte. Pourtant, quand Tony révéla en direct à la BBC que depuis novembre 2005, une pièce du Pentagone ne contenait rien d’autre que Ben Laden momifié, j’ai bien cru que c’en était fini pour le texan taxidermiste. Et bien non, coïncidence monstrueuse, Saddam Hussein venait de réussir à s’échapper et ce n’est tout de même pas Hilary qui allait être capable de le rattraper. Trop occupée à se débattre avec un nouveau scandale kama sutresque. Par la suite, l’annonce de la perte de 25 tonnes de plutanium enrichi, égarés par l‘armée, tomba opportunément le soir du superball qui couronna une équipe new-yorkaise pour la 1ère fois depuis des lustres.

Bref, tout allait bien pour junior jusqu’à ce 4 juillet 2007 où il oublia son micro ouvert et où l’amérique découvrit qu’il surnommait la souriante Condolizza, Blanche-Neige. Tollé général, émeutes raciales, vol et lapidation de nains de jardins, le pays se réveilla à feu et à sang. W sortit le drapeau blanc et fut contraint à la démission et les élections truquées furent avancées.

Ne restait plus qu’aux américains à choisir le bon bulletin à mettre dans l’urne, ou plutôt l’ icône sur laquelle cliquer : Clooney ou Schwarzenegger. Putain, ça me fiche la trouille, je crois bien que le navire va couler. Et …. Merde, transmettez d’urgence ce message à tous vos contacts, je vois les men in white qui s’approchent, ils se sont rendus comptes que j’avais réussi à cracher leurs smarties, je suis bon pour la seringue ! … Fais dodo Colas mon p’tit frère …Maman les petits bateaux qui vont sur l'eau …


PS : pour ce qui est de l'aneth, pas de soucis, je viens de finir de la fumer :-$

Je sais plus très exactement quand a commencé le compte à rebours. Une année peut-être bien.
On était quelques uns, quelque part et on trinquait. A tout, à rien, à nous, à toi surtout.
C’est ce jour là, je crois bien, qu’on a commencé à compter les « J moins ». Et il y en a eu depuis, des paquets de « J ».
J moins 360 et des poussières : Un lapin, une blanquette de veau, un poème sur une boîte à pizza…
Je voudrais me souvenir de tout. La vérité, c’est qu’il y a plein de trous. Des blancs partout. J’ai la mémoire qui flanche. Parait que les poissons ont une mémoire d’environ trente secondes. Ça me rassure un peu, mais pas trop. J’aimerais pas avoir une mémoire de poisson, ça non. Alors je m’accroche à ces images, clichés souvenirs, clichés sourires. Une pellicule entière je crois bien. Dans une boite rose, à coté du lit. Je les regarde parfois, je me souviens, et je me sens bien. Pas seulement parce que j’ai la certitude de ne pas être un poisson mais juste parce que ces moments-là, putain, c’est pas rien !
Les J ont passé et j’ai rempli ma petite boite rose d’un paquet de tout : notes, post-its, origamis, photos, aditions, multiplications, biographies, commentaires, sous-bocks, moleskines, cailloux, partitions et j’en passe.
Je pourrai aussi y glisser un petit morceau de ce soir, un papier sur le lequel j’inscrirais des mots en vrac, des mots épices, aneth, des mots coquins, Kama sutra, des mots chansons, maman les petits bateaux, des mots moches, urne, des mots en « one », pentagone, des mots banals, drapeau, des mots oulipo, plutonium enrichi, rien que des mots exos… Je pourrais, oui, parce qu’on n’est pas encore demain, parce que tout ça, ce sera aussi, un jour, des petits morceaux de souvenirs, des petits morceaux de J moins. Seulement ma boîte est pleine, pleine de 360 J et des poussières. J’ai plus la place. Plus l’envie non plus. Plus besoin.
Demain, c’est le jour J.
Et demain, je m’en fous si j’oublie tout, je m’en fous s’il ne reste rien, je m’en fous si mes 360 jours de clichés, cocottes en papier et autres foutaises volent en fumée. Je m’en fous d’être un poisson. Je m’en fous.
Je brûlerai tout.
Parce que ça prend de la place un rêve.
Et demain c’est un rêve que je mettrai dans ma petite boîte en carton.
Un rêve,
Ton livre.

J'ai oublié l'image :

Je vous lirai demain les amis ! Et j'ai encore tous les PEEA à lire !! Je sens que je vais bien bosser demain :-)

bonne nuit à tous.
merci Zou, c'était très sympa.
Et Yali, essaie tout de même de dormir un peu ;-) demain, tournée des librairies ...

Maman, les p’tits pas beaux…

— Allo, c’est qui là?
— Ben Agnès… Dis, tu sais plus qui tu appelles toi ?
— C’est toi qui appelle
— Pas du tout
— Alors c’est ton sac, t’auras encore oublié de verrouiller ton G.
— Ah ouais, t’as raison, scuse… mais ça tombe bien, voulais te demander…
— Attends ! J’ai plus beaucoup de sous sur ma carte, ça risque de couper.
— T’es con toi !
— …
— Puisque c’est moi qui t’appelle.
— Ah ouais !
— Je voulais te demander… pour demain, tu mets quoi, toi ?
— Ben, ils ont dit « tenue de coktail » donc je mettrai ma robe bleue avec les manches bouffantes tu vois ?
— Ah oui ! ta robe de Blanche-Neige …
— Oui, j’espère que j’vais pas attirer tous les nains.
— En parlant de nains, Verdun est invité
— Eh merde !
— Ben oui. Il se montre partout maintenant qu’il fait de la politique.
— Waf waf ! Il fait de la politique, lui !
— Oui, juré craché.
— Au fond ça m’étonne pas. Ça t’a une bouche en fente d’urne mais dans le pentagone, niet niet nada.
— Ah ! Comment tu l’sais ?
— Je l’sais c’est tout. Il a pas inventé le Kama Sutra. Beau parleur, mauvais…
— Note, dans son cas, c’est peut-être l’abus de substance…
— Je sais pas, mais en tous cas, y se shoote pas au Viagra ni au plutonium enrichi.
— Arrête, please! Drapeau blanc ! Suis morte de rire. Je vais faire pipi dans ma culotte
— Menteuse !
— Pourquoi ?
— Parce que je parie que c’est déjà fait.
— …
— Caro ?
— ….
— Allo ! Allo !
— …
— Zut, ma batterie est à plat. Et je sais toujours pas ce que je vais mettre à cette putain de fête !

Les muscles il les a ça comme
Il doit se les piquer aux hormones
Y se la joue Rocky, Jérôme
En machouillant son chewing-gum
Eh mec, revient de ta zone
T'as la tronche trop plein de guns
Les amerloques je te jure y déconnent
Y ont des culs en forme de Pentagone
Eh mec, tu fais peur,
T'as la gueule à Schwarzenegger !

Jérôme les fois où il frémit
façon plutonium enrichi
c'est quand y s'trouve un alibi,
façon opus déi
le drapeau blanc c'est pour les lâches
Rester neutre c'est bon pour le pH
Y veut buter des apaches
Tout ça pour leur piquer leur cash
Eh, mec, on fait relache,
Vient fumer du ash
Eh, mec, prend pas cet air,
Ca t'fait la gueule à Kissinger !

Mon pote rêve de seins gros ça comme
De nanas gonflée à l'hélium
D'une blanche neige avec ses pommes
Genre Sharon Stone
D'kamasutra en silicone...
Elles vont pas te faire de sucette à l'aneth
Toutes ces bimbos et ces starlettes
Jêrome franchement tu pètes les burnes
Les amérloques savent juste bourrer les urnes
Les filles de not' guettho
Avec leurs culottes petit bateau
Elles savent te faire un numéro...
Et d'main la fille avec laquelle je couche
C'est du pur sang, du sans retouche
Eh mec ferme la bouche,
Ca t'fait la gueule à Georges Bush !

Vous lirai aussi demain, les amis. Le lit m'appelle. :-)

Anis Kama balaye le pavé parisien, le balaye depuis près de vingt ans déjà. Celui du canal Saint-Martin c’est celui qu’il préfère. Faut dire qu’à force de passer le balai dessus, il en connaît chaque recoin, chaque interstice, même que, des fois, le pavé bouge un peu sous les poils dudit balai. Anis sait, voit des choses, quantité, des choses qu’il n’ose raconter à personne.
Pas aux gens de la rue qui souvent l’appellent « Blanche Neige », juste pour rire, comme si c’était drôle.
Pas d’avantage à ceux qui le surnomment « Drapeau blanc », avec lesquels il partage le café au zinc du coin sur les coups des dix heures. Enfin, « Drapeau blanc » c’est selon parce que sinon, ils l’appellent Kama-Sutra. Faut dire qu’Anis Kama a épousé une asiatique, alors…
D’autres fois ils disent « Aneth » parce que l’aneth c’est de l’anis bâtard…
Anis se baisse, ramasse un illustré abandonné, lit le titre amusé : « Maman les petits bateaux qui vont sur l’eau » et, de chaque feuille, tranquillement, fait un bateau pour les lâcher, origami, poésie sur canal et les regarder voguer un peu.
Ensuite, comme toujours, Anis se penche sur ses pavés. Celui-ci, il le connaît, c’est « Pentagone » , juste à côté c’est « Plutonium », un peu plus loin c’est « Trombone » puis encore un peu plus loin c’est « Référendum ». Cette partie de son pavé, Anis l’a baptisée « Terre des hommes », c’est un peu, beaucoup la sienne.
Mais il est pas loin de dix heures, alors Anis range son balai, l’aligne sur sa brouette pile à côté de sa pelle et va, comme chaque jour, récupérer le plus petit de ses pavés, un qu’il affectionne, petit bout de caillou minuscule qu’il glisse dans sa poche.
Va essuyer les railleries, les quolibets et méchancetés devant son café.
— Et un noir bien tassé, gueule le patron.
À Dix heures et quelques brouettes plus tard, Anis remettra son petit bout de pavé en place, bien au chaud au cœur du canal Saint-Martin, au sein de « Terre des hommes » dira :
N’empêche, moi j’ai du boulot, une femme jolie comme un soleil levant, et demain, on fête l’anniversaire d’Anis Junior. Dira aussi : « À demain Sternum »
Et ajoutera sur le chemin du retour :
— N’empêche, ils l’ont dans le cul. Et profond encore !

Bah voilà, pour changer elle est encore en retard. Et ça s’active ! et ça court ! et ça râle ! et ça crie ! Pff ! C’est pas une vie. Vous ne comprenez pas ? Bon, j’explique !


Depuis ce matin, 8 heures, elle est sur le pied de guerre ! Enfin, elle est censée l’être ! C’est le réveil qui m’a appris ça. Le samedi, d’habitude, je ne l’entends pas, ou alors à partir de midi si fiesta le vendredi soir. Là, à 8 heures, son machin barbare me crevait les tympans (que j’ai fragiles d’ailleurs). Et à 8 heure 9, rebelote, idem à 8 heure 18. A 8 heures 27 je n’en pouvais plus de tourner en rond dans ce tintamarre, j’ai rendu les armes et suis allé me planquer. Si j’avais pu, j’aurais agité un drapeau blanc : ça ne servait à rien d’essayer de manifester ma présence. Comment pouvais-je donc espérer luter contre « tut… tuut… Tuuut… TTUUUUT… TTTUUUUUUUUTTTTT !!!!!!! »

A 8 heures 54, elle a émergé l’œil hagard, le pas traînant et l’oreiller imprimé sur la joue. Une vraie larve ! Encore pire que les jours où Adrien (un gars bien qui m’apprécie à ma juste valeur) révise avec elle, jusqu’à pas d’heures, les positions du Kama-Sutra. Donc bref, je suis sorti de ma planque mais elle n’a pas daigné me jeter un coup d’œil éteint. Alors voilà : le café glougloutait dans la cafetière qu’elle ne m’avait toujours pas adressé un mot. Il était 9 heures 5.

A 9 heures 15, France-Info a pris le relais du Tut-Tut niveau décibel. Et c’était parti pour l’avalanche de catastrophes en tout genre, annoncées par la voix atone d’une présentatrice à peine plus réveillée : quinze nouveaux morts en Irak, une alerte à la bombe au Pentagone, une fuite dans une centrale nucléaire russe… Juste de quoi vous plomber encore un peu le moral au réveil. Elle aime ça, je crois : « alors, au saut du lit, une petite rasade d’accidents, une lichette de catastrophes naturelles et un soupçon de guerre civile, cocktail idéal pour démarrer la journée en beauté ! Youpi ! ». Non mais franchement !

A 10 heures, la télé a pris le relais. Elle a poussé les livres et les vêtements (plus ou moins propres) qui s’entassaient sur le canapé, pour pouvoir s’affaler devant les émissions idiotes de cette heure là avec sa tasse de café (froid).

Vers 11 heures, en panne de programme à son goût, elle a amorcé un mouvement qui s’apparentait (de loin) à une tentative de soulever ses fesses du divan. Pendant ce temps là, toujours aussi inexistant à ses yeux, je me demandais encore ce qui avait motivé ce réveil aux aurores. Elle a fini par se lever et mettre sa tasse encore pleine (bah oui, elle n’aime pas le café froid) dans l’évier et a même esquissé un pas de côté, direction la salle de bain.

A midi, elle en sortait enfin, présentable et guillerette et du coup, s’apercevait enfin de ma présence. Elle me dit tout le temps que je suis là pour la faire rire, que c’est mon rôle. Moi je veux bien mais si elle me boude, ce n’est pas facile. Elle a enfin daigné préparer, avec amour, mon petit déjeuner (il était temps) qu’elle m’a apporter en fredonner sa chanson de circonstance, parfaitement idiote d’ailleurs (la chanson, pas elle), j’ai nommé « maman les petits bateaux qui vont sur l’eau ».

Sur ce, elle s’est mise au ménage, entre deux incursions sur internet, sur un site où elle écrit plein de trucs et où elle lit plein d’autres trucs… On peut pas dire que ce soit une manique de la propreté et si elle avait pleins de gentils animaux pour l’aider (ou carrément pour faire le travail à sa place) comme dans le dessin animé qu’elle a regardé hier soir, ce serait plus efficace. Comment il s’appelait déjà ?... Ah oui ! Blanche-Neige et les 7 mains ! heu… nains !

A 16 heures, le ménage n’était pas fini et Adrien a appelé. Quand il n’est pas là pour balader ces nains, heu… ses mains, un peu partout, ils passent des heures au téléphone. Là, ils étaient en plein commentaire des info du matin. Dans ces cas là, elle prend un malin plaisir à étaler sa science et parle avec des mots que je ne comprends plus. Là c’était : « nouveau Tchernobyl », « plutonium enrichi » et « retombées radioactives ». Du javanais ! Ou du russe pour le moins !

A 17 heures 30, elle raccrochait en disant à Adrien qu’elle allait se mettre en retard pour son dîner. Et c’était parti pour les jérémiades ! Le ménage n’était pas fini, les courses n’étaient pas faites, la table n’était pas mise et surtout le repas n’était pas prêt.

H - 1 heure 30, début de la panique. Mais bon, elle n’est pas qu’à moitié débrouillarde. Avec une veille carotte elle ferait une gelée à l’orange (ou simplement orange peut-être). Tenez, elle a bien fait un aquarium avec une vieille urne électorale (j’ai pas bien compris la fonction de ce truc d’ailleurs, à part pour mettre des couleuvres). Alors elle va continuer à râler mais au menu il y aura une salade d’avocats avec miettes de crabes, des émincés de volailles à l’aneth, des pommes au miel, un gâteau au chocolat et une salade de fruits frais.

Sauf qu’en attendant c’est moi qui dois subir ses cris et son stresse. J’ai beau faire le clown… Au fait, c’est moi, là, sur la photo.

idem, je vous lirai demain, au lit !

Idem et la ferai pas longue.
En tout cas c'était super d'être un peu plus nombreux ! Merci à toutes et tous.
Et Kill si tu as fait l'exo en cachette, tu peux envoyer ;-)

Zou a écrit:Idem et la ferai pas longue.
En tout cas c'était super d'être un peu plus nombreux ! Merci à toutes et tous.
Et Kill si tu as fait l'exo en cachette, tu peux envoyer ;-)

me contente de lire et c'est un plaisir
bisous tous