Ardeur et Insomnie

Ardeur et Insomnie, tandis que je te rêve;
Deux anges malpolis, qui crient l'envie sans trève,
J'ai peur dans mes draps blancs, des meurtres amoureux...
Car je sais qu'on me ment; ils ne sont pas heureux !

Si "c'est l'amour" qui crie, je ne veux pas aimer...
Une illusion malsaine plus que des sentiments;
Un tambour qui s'ennuie, des valses déplacées
Rebellion souveraine, et qui ne dure qu'un temps.

Un coeur à l'agonie et une âme troublée
Triste philosophie, dans les trains égarés...
Une courte harmonie, une brise est passée;
C'est les vents de l'oubli, des inventions brisées.

Une ombre qui me tient, une danse parfaite
Des jours sans lendemains et mon coeur qui s'arrête
Allonge-moi ici, que je meure dans mon lit
Torturée entre l'enfer et le paradis... !
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J'ai hâte (et un peu peur aussi) de savoir ce que vous en pensez, et aussi... je me demande si le premier paragraphe est compréhensible. Je l'ai montré à quelques amies et aucune n'a compris...

J'ai un petit peu l'impression de mots alignés pour faire poétique mais sans véritable signification ou message, à part la première strophe qui me paraît la mieux construite, la plus équilibrée.

Question 1 :

J'ai peur dans mes draps blancs, des meurtres amoureux...
Car je sais qu'on me ment; ils ne sont pas heureux !

"ils" sont les meurtres ou les anges ?


Question 2 :
Pourquoi "c'est l'amour" est-il précisément entre guillemets ? Quel est le but de la manœuvre ?

Merci de votre avis =)

1:Ce sont les anges, "ils"

2: "C'est l'amour" est entre guillemets parce que quand la petite fille dans le premier paragraphe parle de ce qu'elle a entendu la nuit précédente, on lui dit "c'est l'amour".

Je ne partage pas vraiment l'avis d'Easter ; mais peut être fais-je erreur, car fort souvent Easter est très perspicace.

Il me semble toutefois qu'il y a du sens dans ce poème dont la cohérence n'est pas toujours manifeste. Je reviendrai demain te donner un avis plus détaillé...

Je sais pas si c'est moi qui commence à avoir du mal avec ce genre de poème ou si c'est le poème qui est un peu obscur sous ses rimes suivies.
Enfin obscur non mais le "ils ne sont pas heureux !" m'a paru étrangement artificiel.
Après je n'aime pas trop trop les rimes suivies en général, ici je trouve que les vers n'ont pas de liens entre eux, on s'arrête à chaque fin de vers pour en reprendre un ensuite. En même temps cela va très bien avec le propos ce rythme.
Donc bon voilà, je ne sais pas trop quoi en penser, cela ne me laissera pas un souvenir impérissable, celui ci ne me parle pas, mais peut être, bientôt, un autre

il est vrai que ce poème laisse une sensation d'inconfort. Sans doute est-ce là intention de l'auteur :

«Allonge-moi ici, que je meure dans mon lit
Torturée entre l'enfer et le paradis... !»

il s'en dégage, en dépit de quelques expressions maladroites et d'une expression un peu confuse, quelque chose d'intéressant, entre peur et attirance de la vie amoureuse.

J'ai aimé :

Si "c'est l'amour" qui crie, je ne veux pas aimer.
(même si les guillemets ne sont pas très justifiés)

Ou bien encore

Triste philosophie, dans les trains égarés...
Une courte harmonie, une brise est passée;

vers qui comme ça, sortis de leur contexte sonnent à mes oreilles de manière étrangement belle.

S'il m'était permis de vous conseiller, je vous recommanderais de conserver l'originalité de vos images et tournures, mais de travailler mieux la cohérence et la fluidité .

Moi, je trouve quelque chose de touchant dans ce que je vois comme un refus de grandir au seuil de la vie amoureuse, un refus de quitter l'univers des contes et des princes charmants pour celui de la réalité adulte qui peut paraître brutale. Il faut se méfier des jugements péremptoires : "ils ne sont pas heureux !" Eux seuls le savent.
Pour la forme de ton poème, comme Hellian, je trouve que quelques jolies images mériteraient d'être mises en valeur avec un peu plus de travail.

Merci beaucoup pour vos critiques et conseils !
J'avouerai que ce "ils ne sont pas heureux" me dérange aussi, mais c'est justement quelque chose de pensé rapidement... Enfin... le jugement d'une enfant qui ne comprends pas ce qu'il se passe.

Lunalice, merci de ne pas répondre ici systématiquement aux commentaires.
Ce n'est pas l'usage.
Cela fait remonter à chaque fois ton texte en haut de page au détriment de ceux des autres.
Et avec la production qui parait chaque jour sur VOS ECRITS, ce n'est pas très fair-play, tu comprends ?
D'ordinaire, on demande aux auteurs de répondre ici :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-poesie-f3/reponses-aux-commentaires-poesie-t5653-200.htm#bottom
merci de ta compréhension.

Moi, je trouve beaucoup de charme et d'originalité à ce poème, même si certaines formulations sont encore un peu maladroites, il y a un potentiel très intéressant, et je suivrai tes autres textes avec plaisir, Lunalice .

Bonjour Lunalice,

je trouve qu'il ne manque pas grand chose à ton poème afin que je l'apprécie vraiment...

J'ai bien aimé l'idée et l'ensemble, mais le "qui crient" m'a fait mal aux oreilles et le "qui crient" qui suit encore bien plus !

Un tambour qui s'ennuie, des valses déplacées
Rebellion souveraine, et qui ne dure qu'un temps.

Une ombre qui me tient, une danse parfaite
Des jours sans lendemains et mon coeur qui s'arrête

Je n'ai rien contre le kiki de tous les kikis, mais je le trouve un peu trop présent dans ce poème...

Et pour finir avec ces quelques remarques qui n'engagent que moi, j'ai sûrement l'esprit mal tourné, mais j'ai trouvé l'acrostiche (en partant du bas !) TADUCU gênante...

Peter !!!

Peter Pan a écrit:Et pour finir avec ces quelques remarques qui n'engagent que moi, j'ai sûrement l'esprit mal tourné, mais j'ai trouvé l'acrostiche (en partant du bas !) TADUCU gênante...

la finesse de Peter...

J'ai trouvé que le rythme était par moments maladroit, déséquilibré et pas tout le temps heureux à l'oreille. Pourtant, le propos, grave et léger à la fois, parle bien de lui-même sans qu'il soit nécessaire de l'enfermer dans quelque chose d'aussi figé, presque ampoulé.
La magie du mystère, ainsi que la force de la peur qui s'esquisse face à l'inconnu et à un passage délicat à franchir, sont atténuées par cet écrin immobile et c'est dommage.

Ardeur et Insomnie, tandis que je te rêve
Y'a deux anges malpolis qui crient l'envie s'en trêve
J'ai peur dans mes draps blancs, des meurtres amoureux
Car je ne les entend qu'en des soupirs affreux.

Si c'est l'amour qui gît je ne veux pas aimer,
C'est illusion malsaine plus que des sentiments
Un tambour qui s'ennuie, des valses déplacées,
Rébellion souveraine, et qui ne dure qu'un temps.

Mais ton ombre me tient dans une danse parfaite,
Tes jours sans lendemains sont mon coeur qui s'arrête...
Allonge-moi ici, que je meure dans mon lit
Torturée entre l'enfer et le paradis... !

Ton coeur à l'agonie peint mon âme troublée,
Triste philosophie, en nos trains égarés... !
Adieu courte harmonie, une brise est passée,
C'est les vents de l'oubli, des inventions brisées.