La beauté fragile des lépidoptères
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La beauté fragile des lépidoptères
Je trompe mon ennui en dépeçant méticuleusement mes victimes.
Les peaux ornées de tatouages rares constituent ma vision calligraphiée de l'espèce humaine.
Le grain de peau est essentiel, afin de pouvoir conserver la beauté originelle du graphisme et la splendeur des couleurs.
Il suffit de répérer quelques innocentes victimes sortant de la tanière d'un tatoueur.
je ne m'appesantirai pas sur la méthode consistant à occire la personne ni sur les détails techniques appris auprès de mes maîtres en taxidermie, afin de récupérer une peau intacte et de retrouver dans le dessin la beauté presque mystique d'un découvert d'épaule offrant un fragile papillon
Le lambeau de peau judicieusement éclairé, offre par transparence toute la beauté chromatique que constitue les ailes irisées du lépidoptère
Assis dans mon fauteuil en cuir, je lisais à la lumière de mon nouvel abat-jour "Les Souvenirs Entomologistes" de Jean Henri Fabre :
"Ce fut une soirée mémorable. Je l'appellerai la soirée du Grand-Paon. Qui ne connaît ce superbe papillon, le plus gros de l'Europe, vêtu de velours marron et cravaté de fourrure blanche ? Les ailes, semées de gris et de brun, traversées d'un zigzag pâle et bordées de blanc enfumé, ont au centre une tache ronde, un grand oeil à prunelle noire et iris varié, où se groupent, en arcs, le noir, le blanc, le châtain, le rouge amarante".
Comme hypnotisé, je n'arrivais pas à détacher mon regard de ce papillon de lumière, que je caressais il y a quelques jours encore sur ton épaule nue.
Les peaux ornées de tatouages rares constituent ma vision calligraphiée de l'espèce humaine.
Le grain de peau est essentiel, afin de pouvoir conserver la beauté originelle du graphisme et la splendeur des couleurs.
Il suffit de répérer quelques innocentes victimes sortant de la tanière d'un tatoueur.
je ne m'appesantirai pas sur la méthode consistant à occire la personne ni sur les détails techniques appris auprès de mes maîtres en taxidermie, afin de récupérer une peau intacte et de retrouver dans le dessin la beauté presque mystique d'un découvert d'épaule offrant un fragile papillon
Le lambeau de peau judicieusement éclairé, offre par transparence toute la beauté chromatique que constitue les ailes irisées du lépidoptère
Assis dans mon fauteuil en cuir, je lisais à la lumière de mon nouvel abat-jour "Les Souvenirs Entomologistes" de Jean Henri Fabre :
"Ce fut une soirée mémorable. Je l'appellerai la soirée du Grand-Paon. Qui ne connaît ce superbe papillon, le plus gros de l'Europe, vêtu de velours marron et cravaté de fourrure blanche ? Les ailes, semées de gris et de brun, traversées d'un zigzag pâle et bordées de blanc enfumé, ont au centre une tache ronde, un grand oeil à prunelle noire et iris varié, où se groupent, en arcs, le noir, le blanc, le châtain, le rouge amarante".
Comme hypnotisé, je n'arrivais pas à détacher mon regard de ce papillon de lumière, que je caressais il y a quelques jours encore sur ton épaule nue.
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 64
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: La beauté fragile des lépidoptères
Une fin cruelle et délicieuse à la fois, on devine le ravissement du narrateur à travers les mots.
Petit bémol sur certaines descriptions qui me paraissent un brin trop simples au niveau du vocabulaire, ça manque un peu de chatoiement car nous parlons après tout de délices colorés prélevés sur peau de grande fraîcheur. Mais l'idée plaisante de départ rachète en partie cela.
Dans le dernier vers, le comme me paraît superflu, presque lourd.
Un registre différent pour toi Mitsouko (en tout cas sur ce site) et ma foi, j'espère que tu poursuivras dans cette veine qui te sied !
Petit bémol sur certaines descriptions qui me paraissent un brin trop simples au niveau du vocabulaire, ça manque un peu de chatoiement car nous parlons après tout de délices colorés prélevés sur peau de grande fraîcheur. Mais l'idée plaisante de départ rachète en partie cela.
Dans le dernier vers, le comme me paraît superflu, presque lourd.
Un registre différent pour toi Mitsouko (en tout cas sur ce site) et ma foi, j'espère que tu poursuivras dans cette veine qui te sied !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La beauté fragile des lépidoptères
la dernière ligne, devrais-je dire... pas de vers ici (sauf ceux qui donneront des papillons...)Sahkti a écrit:Dans le dernier vers, le comme me paraît superflu, presque lourd.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La beauté fragile des lépidoptères
Bonsoir mitsouko,
j'ai bien aimé l'idée, mais j'aurais mieux vu ce texte en prose et un peu plus développé... Je lui ai trouvé un arrière goût (agréable) de he Silence of the Lambs
Voici à présent mes petites remarques...
Pour résumer, je trouve que l'idée de base est intéressante, mais mériterait d'être retravaillée à mon goût...
j'ai bien aimé l'idée, mais j'aurais mieux vu ce texte en prose et un peu plus développé... Je lui ai trouvé un arrière goût (agréable) de he Silence of the Lambs
Voici à présent mes petites remarques...
Les peaux ornées de tatouages rares constituent ma vision calligraphiée de l'espèce humaine.
Je me suis demandé à la lecture de ces deux passages en quoi un papillon tatoué sur une épaule constituait un tatouage rare...dans le dessin la beauté presque mystique d'un découvert d'épaule offrant un fragile papillon
Vu que le texte est posté en poésie, j'ai trouvé dommage d'avoir à lire une citation aussi longue dans un « poème » aussi court du coup...Ce fut une soirée mémorable. Je l'appellerai la soirée du Grand-Paon. Qui ne connaît ce superbe papillon, le plus gros de l'Europe, vêtu de velours marron et cravaté de fourrure blanche ? Les ailes, semées de gris et de brun, traversées d'un zigzag pâle et bordées de blanc enfumé, ont au centre une tache ronde, un grand oeil à prunelle noire et iris varié, où se groupent, en arcs, le noir, le blanc, le châtain, le rouge amarante".
Assis dans mon fauteuil en cuir, je lisais à la lumière
En plus de la répétition lumineuse, je me suis demandé si tu avais voulu rendre hommage à Cindy Sander !!! (désolé:-)Comme hypnotisé, je n'arrivais pas à détacher mon regard de ce papillon de lumière
Pour résumer, je trouve que l'idée de base est intéressante, mais mériterait d'être retravaillée à mon goût...
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 49
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: La beauté fragile des lépidoptères
Cruauté perverse jusque dans le détail : "Assis dans mon fauteuil en cuir, je lisais à la lumière de mon nouvel abat-jour".
Moi aussi j'ai trouvé la citation disproportionnée par rapport au reste du texte que j'aurais souhaité de toute façon et très égoïstement plus long, pour prolonger le plaisir de te lire sous ce nouvel éclairage...
Moi aussi j'ai trouvé la citation disproportionnée par rapport au reste du texte que j'aurais souhaité de toute façon et très égoïstement plus long, pour prolonger le plaisir de te lire sous ce nouvel éclairage...
Invité- Invité
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