Exo live du jeudi 3 juin 20h30

Nina: j'aime assez comme tu fais monter la tension puis crées une rupture à la fin, avec la découverte dans le journal par le frangin; ça le pose d'un coup et ça clôture bien le texte, je trouve.

J'avais dit que je serais en retard, c'est encore pire que je croyais...
Le temps de prendre une douche cause deux heures sport intensif, et j'arrive.
La consigne est simple, ça me plaît, à tout de suite.

Plotine: ça comence un peu laborieusement, parce que tu éprouves le besoin de tout décrire mais à l'amorce des dialogues, tu y gagnes en concision et ton texte en qualité. J'aime beaucoup cette fin et comme tu l'amènes.

Abstract, j'adore ! De bleu, qu'est-ce que ta plume est belle. Une ambiance posée en quelques mots, pas besoin d'en faire trop et tout est là. Vraiment beaucoup aimé cette galerie de personnages, très présents malgré le peu que tu en dis et ça, c'est bien joué.

Sahkti a écrit:Plotine: ça comence un peu laborieusement,

commence avec deux M c'est bien (comme les deux N à Guinness... :-)

boc21fr a écrit:qu'aujourd'hui a bien flêtri.

:-)

Ha ben dis donc, fortiche ! Et ça a de l'allure, on le déclamerait volontiers à haute voix. J'aime bien ce ton théâtral entre classicisme et pédanterie, ça le fait !

J'en ai lu des bons, même des très bons. Merci pour la petite soirée mais je vous laisse et commente demain, je suis à moitié morte de fatigue.
Bonne nuit à tous.

Sahkti a écrit:

boc21fr a écrit:qu'aujourd'hui a bien flêtri.

:-)

Ha ben dis donc, fortiche ! Et ça a de l'allure, on le déclamerait volontiers à haute voix. J'aime bien ce ton théâtral entre classicisme et pédanterie, ça le fait !

flute, pas vu !!!
Je crois que l'on peut remplacer par : "que les jours ont bien flétri" ;o)

Je commenterai plus tard...je dois filer...
Vos textes sont sacrément bons et drôles !

Ninananere : l'atmosphère est bien rendue, je trouve. Je m'y vois, dans ce troquet (sauf que j'ai pas très envie d'y être !), avec les mecs louches et la crasse sur le comptoir...

Plotine: Ha, ha ! Britney et Barbara ! Vrai qu'elle était pas facile à caser, cette phrase-là !

Abstract: Sacré Paulo, va ! Bien vue, aussi l'ambiance soirée beuverie... Pas envie d'y être non plus, mais j'y étais !

Boc : Quelle prouesse, dis-donc ! Et en si peu de temps... J'ai bien aimé "Puisses-tu éviter, de tes pleurs, d'emplir une triste mère de regrets décuplés." "Le voici donc, ce pluriel si singulier","puisque sirène semble trouver son porc."
Ah, et puis bien joué pour la "vieille pe..." !

Je vous laisse également, je vais lire quelques lignes de "La lamentation du prépuce" avant de sombrer, histoire de rire encore un peu !
Bonne soirée & merci MC Yali !

Sahkti a écrit:

ninananere a écrit:Salut les amis, oui ça fait une éternité qu'on ne sait vu / écrit et blablater.

Nina par ici, c'est chouette ça !

Oui, et j'ai très envie et besoin de m'y remettre. Alors voilà...

EXO 030610

BRAS CASSES BLUES

« Nous étions sortis par une nuit plutôt nocturne
Nous quatre, Lulu, le grand Victor et l’Amnésique
On avait collé des semelles crêpe à nos cothurnes
Y avait les outils, la pince–monseigneur, l’chalumeau oxhydrique… »

(Boris Vian, Le tango interminable des perceurs de coffres-forts)

Utrillo peignait comme un ivrogne, OK, mais il buvait comme un dieu, moi je sors pas de là. C’est pour ça que sa peinture lui a survécu : l’alcool ça conserve, tout le monde sait ça ! Pour ça que c’est une valeur sûre. Alors quand l’Amnésique m’a rencardé sur un boulot plutôt pépère, je me suis pas trop fait tirer les rouflaquettes pour dire banco. Trois Utrillo bruts de fonderie qui nous espéraient comme un trio d’entraîneuses dans l’alcôve du fond d’un bar à champ’. Dans l’appart’ d’une vieille rombière en virée dévergondage au Maroc. Seul souci : fallait les récupérer dans un coffiot plus blindé que le pucelage d’une cheftaine de l’armée du salut. Heureusement, le grand Victor avait réponse à tout. Ta belle endormie aux chefs d’œuvres, y m’a dit, je connais le bonhomme capable de lui roucouler la sérénade jusqu’à ce qu’elle ouvre les cuisses comme une première communiante en fin de banquet. Maumo les Doigts de Fée, le Picasso du chalumeau, le Van Gogh du pied-de-biche, que dis-je, l’Utrillo du rossignol. Et en plus y se prénomme Maurice, comme le barbouilleur. C’est pas un signe, ça ? Moi, je veux bien, mais les signes, je crois qu’à ceux de l’horoscope, et encore, quand la conjoncture astrale me fait risette. Alors tu parles que je l’attendais à la courbe de l’épingle à cheveux, le Maumo aux paluches d’or. Bon, pour rentrer dans l’appart’, ç’a été du velours. Les doigts de fée de Maumo savaient causer aux serrures et au système d’alarme. C’est le coffiot qui posait problème. Il avait beau le titiller à la pince-monseigneur, l’asticoter au burin à pointe carbone, le cajoler au lance-flammes, il restait fermé comme une moule daubée. C’est là que j’ai craqué.

- Ecoute, Maumo, tu veux que je te dise ? Utrillo peignait comme un ivrogne. D’ailleurs c’en était un. Et toi t’es pas loin d’égaler son manque de talent, mon pote !
- Je sais pas si Utrillo peignait comme un ivrogne, mais toi tu causes comme un malpropre. Y a jamais une porte qu’a fait la nique à Maumo, c’est scientifique. T’as qu’à demander à la brigade du même nom.
- On a pas les mêmes fréquentations, ma gueule. Ce qu’on voudrait, c’est que tu t’actives pour lui écarquiller la case trésor, à ta rombière aux merveilles.
- T’inquiètes. Je te vais vous la faire bailler à s’en décrocher les mandibules. Aux grand maux les grands remèdes. Faut juste que vous allez vous pousser un peu. Je vais lui enfourner un supo glycérine dont vous me direz des nouvelles. Tout le monde aux abris.
- T’es pas louf ? Et le boucan ?
- Trop tard !

On a juste eu le temps de se propulser derrière le grand canapé du salon. Heureusement, il était rembourré façon bibendum. Quand la fumée s’est dissipée, miracle, un grand trou béait au centre du meuble d’acier. Y avait plus qu’à se servir. Si les tuyaux de l'Amnésique n’étaient pas crevés, à nous le jackpot. J’ai retiré de l’orifice trois cadres qui me semblaient en bon état. En tant qu’expert, c’était à moi d’évaluer la came. A vue de nez, de superbes Utrillo de la meilleure époque. Ca m’a pas empêché de les balancer sur la moquette. Faudra qu’on reviendra demain, les gars, j’ai dit : ils sont pas encore secs.

GOBU

Ooops, j'ai pas mis la contrainte : lettre "U"

Soooooorrrryyy

lettre A: Cherbourg's blues.


Goutte verte, goutte bleue, goutte plic, ploc, plac, ploc.
Goutte verte, goutte bleue, goutte plic, ploc, plac, ploc.

- Geneviève ? Geneviève ?
- Je suis là, maman.
- Ah ! Te voilà, je me faisais un sang d’encre. Tu aurais pu me prévenir que tu quittais le magasin.
- Je suis désolée, j’avais besoin d’une tisane.
- Je craignais que tu sois sortie.
- Moi, sortir ? Mais sortir où ? Et avec qui ?
- Comment ça qui ?
- Tu le sais bien, Guy est parti.
- Il est parti ?
- En Algérie.

Goutte verte, goutte jaune, humeur noire, noire, noire, noire.
Goutte verte, goutte jaune, couleur encre de poulpe.

- C’est donc pour ça cette tête d’enterrement.
- Maman, je l’aime, il me manque tant…
- Voyons, ma petite sotte, tu ne sais rien de l’amour.

Goutte verte, goutte rose, bordel, plic, ploc, plac.

- Allons ma fille, sois raisonnable, là où il va il t’oubliera.
- Maman, ne dis pas ça !

Goutte rouge, goutte prune, bordel, bordel, bordel.

- Geneviève, bien sûr que si. J’ai bien vécu, tu sais. Et j’en ai eu des amants. Le premier, on croit toujours, on se dit que c’est le bon, que ce sera le seul, l’unique, le vrai, à tout jamais.
- Mais c’est si vrai, maman…
- C’est des conneries, ma fille. Il t’oubliera, tu l’oublieras, tu en rencontreras un autre, peut-être tu te marieras, vous aurez de beaux enfants et je serai une grand-mère heureuse.
- Mais, maman…
- Une grand-mère heureuse !
- Ce n’est pas ça, maman…
- Quoi ? Qu’y a-t-il ?
- Maman…

Goutte rousse, goutte brune, cheveux d’anges, soupe opéra.

- Je suis enceinte.
- Comment ? Pardon ?
- Maman…
- Répète un peu, que je défaille !
- Oui, je suis enceinte.
- Mon Dieu ! Mon bon Dieu ! Mais comment est-ce arrivé ?
- Rassure-toi, comme tout le monde.
- Ne plaisante pas avec ça, ma fille.
- Maman, ce n’est pas grave, nous l’élèverons, et quand Guy reviendra…
- L’élever ? Mais avec quoi, pauvre courge ! Je suis endettée jusqu’au cou, la boutique est en faillite totale !
- Mais Guy…
- Guy est un bon à rien ! Ce n’est pas avec sa paie minable de garagiste qu’il va payer mes dettes. Deux bouches à nourrir, ça devenait difficile, mais trois…
- On s’arrangera, je travaillerai !
- Travailler où ? À la mairie, aux PTT ? J’ai connu ça, les années de galère, surtout depuis que ton père est mort. J’ai cru devenir folle. J’ai joué au casino. J’ai perdu beaucoup.
- Tu veux dire… c’est à cause de ça que nous sommes en faillite ?
- Oui, ma fille… Et j’ai bu, aussi. Beaucoup. Que du cognac, je ne supporte que l’alcool de qualité.
- Mais c’était il y a deux ans, maman !
- Oui, mais que veux-tu… Je me suis endettée, j’ai payé des intérêts, et aujourd’hui… Malgré la pluie, les parapluies rapportent peu.
- J’en fabriquerai de plus beaux, je dessinerai des affiches publicitaires à coller sur tous les murs de la ville !
- Mais ma chérie, quand feras-tu cela ? Bientôt tu ne pourras plus rien faire. Je vais devoir mettre les clés sous la porte.
- Ce n’est pas vrai, il y a une solution, on trouvera une solution !
- Comme quoi, se faire engrosser par le premier guignol venu ?
- Maman !
- Ton père, je l’aimais, tu ne peux pas comprendre.
- Si, je peux !
- Non, je t’assure. Ton Guy, c‘est de la rigolade, bientôt tu t‘en rendras compte.
- Tu dis n’importe quoi ! Il reviendra d’Algérie, il m’aimera toujours, et on montera un garage où on vendra aussi des parapluies, et on aura une vie heureuse !
- Ah si seulement t’étais un peu moins conne que ta mère, ma fille. Ben si t’étais moins conne, j’aurais pas l‘impression que ma vie chavire des deux côtés en même temps.

Plic, plac, ploc.
Plic, plac, ploc.
Parapluie pari perdu.
Parapluie paria pendu.
Ploc.
Plic.
Plac.

Oh là là mais j'ai fait n'importe quoi, moi !!!
Tellement que j'aimais bien la consigne que j'en ai oublié de la respecter...
Vilain Chako... :-(

Bon attends, je viens de voir qu'outre la phrase à placer, j'ai zappé la totalité des consignes. Je recommence.

Roger


- Ah si seulement t’étais un peu moins conne que ta mère, ma fille. Ben si t’étais moins conne, j’aurais pas l’impression que ma vie chavire des deux côtés en même temps.
- Vraiment, ça c’est facile ! Si tu m’avais appris, aussi !
- Peuh, personne ne m’a jamais appris, à moi, j’me suis démerdée toute seule comme une grande.
- C’est pas une raison.
- Boârf.

La bouteille de rhum à demi vide quitta les mains de la grosse femme. Quelques gouttes de liquide giclèrent sur le grand châle en laine pourpre qui prenait un étrange relief sous l’effet de la poitrine démesurée qui se soulevait et retombait mollement à intervalles irréguliers.

- Doucement malheureuse, tu m’as fait perdre Roger.
- Arrête d’appeler cette bouteille Roger, maman.
- Je fais ce que je veux ! C’est mon Roger qui me l’a offerte, alors je l’appelle Roger si je veux.
- Arrête, tu pues l’alcool à trois mètres.
- Et où veux-tu que j’aille ? La cabine fait trois mètres carré, banane !
- Par pitié, tais-toi.

Les nerfs en feu, Caroline donna un vigoureux coup de pied au gouvernail. Elle baissait les bras, la houle était trop forte. Le bateau tangua à droite, puis à gauche, puis de nouveau à droite, puis en arrière. La bouteille de rhum vint se cogner aux chevilles de Caroline. Elle cria. La grosse mère, chavirée des deux côtés en même temps, vomit le dégoût de sa vie partout sur son grand châle pourpre.

Sahkti : Effectivement tu as fait monter la sauce avec art, vraiment très sympa...
Mais quel demeuré cet Oscar, quel sale type ! Je suis convaincu que la femme est en tout point l'égale de l'homme, et cela dans tout ce que l'esprit peut concevoir, imaginer ou engendrer (littérature, musique, philosophie, mathématiques...).
Mais laisser à une femme l'art de composer une sauce à spaghetti...il ne faut pas exagérer ;o)

Hali : Bien vue la fin, aussi glaciale que les frites d'une poubelle de Mac do, mais je préfère le second paragraphe, qui illustre vraiment bien les craintes parentales devant cette vie qui devient autonome et nous échappe, nos inévitables insuffisances et ses conséquences parfois tragiques...et cette trouille universelle, ben tu la fais bien passer...

Nechez : lorsque j'ai réalisé que tu avais placé la réplique de manière à ce qu'elle s'adresse à Eve, je me suis vraiment bien marré...J'aime bien la fin également...

ninananere : l'atmosphère est bien rendue effectivement, le dialogue aussi puisque l'exaspération croissante du frère ainé se ressent bien...Mais je ne suis pas sur d'avoir compris la fin...A mes yeux le machin noir qui dépasse du journal est un flingue...je me demande si tu suggères que le frère ainé se prépare à buter son cadet ou si la vue du flingue lui coupe simplement le sifflet...

Plotine : Ah pour ma part désolé mais il manque un truc. Par exemple que le gars soit un pickpocket qui aurait piqué l'argent des deux filles, ou qu'il leur fasse une méga vacherie...pour que la fin fonctionne à fond "Je l'ai pas vu venir. Tu l'as vu venir toi ?
Non, Britney ne l'avait pas vu venir non plus. Il faut dire que ni l'une, ni l'autre n'avaient une très bonne vue."

abstract : Ton texte m'a franchement plu...ta Sonia me fait un peu penser à la pauvre petite Hercheuse de "Germinal", celle qui finit "maquée" avec un abruti primitif genre "Paulo". Je sais pas pourquoi mais je la sens mal barrée la "petite". Mine de rien (ou plutôt sans les mines) tu décris une situation arche typique qui a du malheureusement se répéter de génération en génération des milliers et des milliers de fois...
Bon Dieu ce que je trouve ça triste...
Je trouve que tu as parfaitement tout dit ou suggéré...en tout cas suffisamment pour que je revive à nouveau cette tristesse devant tant de vies foutues en l'air...
Je me rappelle cette phrase "Je me console d'être une femme en sachant que je n'aurai jamais à en épouser une" qui à mes yeux se décline aussi en "Je suis heureux d'être un homme en sachant que je ne serai pas récupéré par un gros lourd".

Gobu : Je comprends pourquoi tu as tardé à rendre ta copie ! La vache il est mitonné aux petits oignons ce texte...Je m'attendais à ce que ton Maumo nous sorte le célèbre "Au 4 coins d'Paris qu'on va l'retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle... Moi quand on m'en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite... j'disperse... et j'ventile...". Vraiment une ambiance que j'ai adorée...

Chako : "Et j’ai bu, aussi. Beaucoup. Que du cognac, je ne supporte que l’alcool de qualité." Ah tu n'as pas pu t'en empêcher !!
Par contre là : "
- Oui, je suis enceinte.
- Mon Dieu ! Mon bon Dieu ! Mais comment est-ce arrivé ?
- Rassure-toi, comme tout le monde."
Je n'ai pas souvenir de l'avoir déjà lue quelque part celle là, chapeau mon Chako ! ;o)
Quand au premier texte, il est vivant, marrant, espiègle et tout plein d'énergie dedans, parfois jusqu'au surréaliste...
Le second, que tu as pondu en 15 minutes, est excellent lui aussi...
Inutile de te demander ce que tu as bu ce soir...A lire tes excellents textes, je jurerais que nous sommes témoins de la naissance d'une dixième muse du nom de "Cognac" ;o)

Merci à MC Yali et pardon pour ne pas avoir pensé à te refiler une contrainte (bon sur ce coup là je ne suis pas le seul).
Cela dit, si ce n'est pas trop tard, je pense bien entendu à la lettre A.
Je l'aime tellement (va savoir pourquoi) que j'adorerais la voir figurer sur au moins un mot sur deux dans ton texte...

Gobu : Quoi, c'est des faux, alors ? J'aime toujours ton style et le ton de tes textes, on visualise l'histoire à coup sûr, c'est presque du cinéma que tu fais là. Bien aimé aussi que la phrase-contrainte revienne plus loin dans le texte. Ma préférée : "il restait fermé comme une moule daubée." Ouarf !

Ou alors les tableaux sont pas encore secs à cause de l'explosion ? La fin n'est pas claire, pour moi...

Halicante a écrit:Ou alors les tableaux sont pas encore secs à cause de l'explosion ? La fin n'est pas claire, pour moi...

Nan nan. C'est des faux. Tout le monde a peint des faux Utrillo, à ccommencer par Utrillo.

Merci boc pour ton commentaire ! Cependant, je tiens à avouer une vérité : la fameuse réplique où Geneviève répond à sa mère lui demandant comment elle est tombée enceinte "Rassure-toi, comme tout le monde" est signée Jacques Demy, la seule réplique sous copyright que j'ai emprunté aux Parapluies, hors nom des personnages. Mais vrai, le cognac est une muse parfois efficace. ^^
J'ai commencé à lire de bien belles choses par ici, je poste mes commentaires ce soir faute de temps.
Merci MC Yali !

Je ne me suis pas amusée. En fait, si je ne m'étais pas engagée à participer, j'aurais laissé tomber après la lecture des contraintes.
Et, en plus, je ne trouve aucun texte intéressant. Il faudrait peut-être que j'abandonne V.E. quelque temps.

Plotine a écrit: Il faudrait peut-être que j'abandonne V.E. quelque temps.

oui, fais-ça
quand on ne s'amuse plus, ce n'est plus marrant
c'était mon aphorisme du jour

Et BONJOUR VE !
.

Plotine a écrit:Je ne me suis pas amusée. En fait, si je ne m'étais pas engagée à participer, j'aurais laissé tomber après la lecture des contraintes.
Et, en plus, je ne trouve aucun texte intéressant. Il faudrait peut-être que j'abandonne V.E. quelque temps.

Mais on dirait bien que tu as un rapport passionné à l'écriture, passant de l'envie au dégout...
Le fait est que le ciel est bleu pour une fois, et que tu as peut-être envie de faire d'autres choses...
L'écriture et la lecture ne sont pas tout, loin de là, mais il serait dommage que tu t'en lasses...
Fais de belles balades et reviens jouer avec nous ;o)

boc21fr a écrit:

Plotine a écrit:Je ne me suis pas amusée. En fait, si je ne m'étais pas engagée à participer, j'aurais laissé tomber après la lecture des contraintes.
Et, en plus, je ne trouve aucun texte intéressant. Il faudrait peut-être que j'abandonne V.E. quelque temps.

Mais on dirait bien que tu as un rapport passionné à l'écriture, passant de l'envie au dégout...
Le fait est que le ciel est bleu pour une fois, et que tu as peut-être envie de faire d'autres choses...
L'écriture et la lecture ne sont pas tout, loin de là, mais il serait dommage que tu t'en lasses...
Fais de belles balades et reviens jouer avec nous ;o)

T'as une façon de dire les choses boc :-)
Bon, ben j'ai plus qu'à m'y coller alors, voyons si c'est si ennuyeux avec des A au minimum tous les deux mots.

Gobu a écrit:

Halicante a écrit:Ou alors les tableaux sont pas encore secs à cause de l'explosion ? La fin n'est pas claire, pour moi...

Nan nan. C'est des faux. Tout le monde a peint des faux Utrillo, à ccommencer par Utrillo.

Ah ben oui si je m'étais renseignée avant, aussi... merci Gobu pour ton explication !

A, avec un A tous les deux mots.

Il posa son calva, repoussa la tasse, la nicha contre la boutanche. De fait, il précisait qu’il avalerait le suivant immédiatement, mais ça ne venait pas alors… Alors il alluma une cigarette, inspira, expira, se recala dans sa chaise, tripota la tasse machinalement et respira profondément avant d’annoncer :
— Ah si seulement t’étais un peu moins conne que ta mère, ma fille. Ben si t’étais moins conne, j’aurais pas l‘impression que ma vie chavire des deux côtés en même temps.
— T’as fini, là ?
— Ribaude !
— Putain t’es vraiment qu’un ane Alban. Tu connais pas ma mère, alors bois ! Picrate-toi en paix mais lâche-moi ! Et calte tes panards de là, faut qu’je lave le carrelage.
— Tu sais même pas reconnaître un calva d’un picrate. Bagasse !
— Je sais pas quoi ?
— Sans commentaires.
— Je sais pas quoi ?
— Tu sais pas…
Mais elle avait la boutanche en main, et sans blague, de là au carrelage y avait moins que de là à sa tasse.
— Je la lâche ?
— Fais pas ça.
Il acheva sa cigarette, l’écrasa, et murmurant il abdiqua :
— Vais me taire.
— Voilà ! Et puis quand t’auras un instant, tu renseigneras mon dictionnaire perso, parce que « Ribaude » ou « Bagasse », je capte nada.
— Vais me taire.
— T’as raison Alban, tais-toi.
Il pensa plus à rien, comme ça il oublia. Il récupéra sa tasse, bu du néant. Il repoussa la tasse, la nicha contre la boutanche. De fait, il précisait qu’il avalerait le suivant immédiatement, mais ça ne venait pas alors… Alors il respira profondément avant d’annoncer :
— Ah si seulement t’étais un peu moins conne que ta mère, ma fille. Ben si t’étais moins conne, j’aurais pas l‘impression que ma vie chavire des deux côtés en même temps.
Elle l’ignora.
Sarah rêvait d’autre chose, d’un autre calvaire. Travailler ailleurs, ailleurs que dans une maison de retraite : s’épanouir un chouia…
Elle s’approcha d’Alban, hésita à lui avouer : c’est pas du calva conard, mais de l’eau. Ici pas d’alcool, jamais, mais de l’eau.Et ça fait un baille que ça dure pour ta face : quatorze ans exactement, alors ?
Alors, elle demanda :
— Je raccompagne son altesse à sa chambre ?
— Volontiers ma belle. D’autant que j’ai le cafard, comme après une soulographie géante, imagines…
Et Sarah sourit d’imaginer.

Ah pas mal Yali !
La prochaine contrainte, ça sera "A" automatique !
la vache bravo !
la narration s'autorise la suave évocation alcoolisée, Calva transmuté en eau par la charmante ménade blanche...
Bravo...

GOBU : Hé hé, excellent ! Une histoire bien troussée sur un rythme qui l'est tout autant et j'aime beaucoup cette verve, sans compter l'aspect pataud des personnages; ça les rend attachants.

CHAKO 1: Le dialogue se tient, même si de ci de là les gouttes finissent par le perturber. Un peu plus de folie ou un ton plus grinçait m'aurait ceci dit davantage convenu, mais c'est une simple question de goûts, bien sûr.

CHAKO 2 : Haa je préfère nettement celui-ci, plus concis, plus fort aussi et l'efficacité montre toutes ses dents. Oui, vraiment meilleur à mes yeux.

YALI : que c'est bon ! Une histoire triste et en même temps, pleine de tendresse et d'humour, bigrement bien racontée.

Merci pour cet exo.

J'espère n'avoir oublié personne dans les commentaires (si oui, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais, blablabla).

Plotine a écrit:Je ne me suis pas amusée. En fait, si je ne m'étais pas engagée à participer, j'aurais laissé tomber après la lecture des contraintes.
Et, en plus, je ne trouve aucun texte intéressant. Il faudrait peut-être que j'abandonne V.E. quelque temps.

Ben le mieux dans ces cas-là, c'est d'éviter les adieux à la Dalida ou les coups d'éclat. Il suffit de partir, sans rien dire, un jour, deux jours, trois jours, un mois, plus, moins... peu importe... et de faire selon ses envies à soi, uniquement en fonction de cela.

boc21fr a écrit:Ah pas mal Yali !
La prochaine contrainte, ça sera "A" automatique !
la vache bravo !
la narration s'autorise la suave évocation alcoolisée, Calva transmuté en eau par la charmante ménade blanche...
Bravo...

On dirait que vous jouez à celui qui fera la plus belle grimace. Ça n'a aucun intérêt les enfants. Ça fait sourire cinq minutes mais c'est vite hyper chiant.
Le plus triste c'est que vous en êtes fiers comme un enfant de deux ans montrant ses fèces. Bonne continuation.

Plotine a écrit:On dirait que vous jouez à celui qui fera la plus belle grimace. Ça n'a aucun intérêt les enfants. Ça fait sourire cinq minutes mais c'est vite hyper chiant.
Le plus triste c'est que vous en êtes fiers comme un enfant de deux ans montrant ses fèces. Bonne continuation.

a priori je dirais que ce serait plus facile pour toi si on te virait
au moins tu aurais une bonne raison de récriminer, de ratiociner (?), de te répéter sans arrêt, de critiquer VE et ses habitants et j'en oublie
au moins, c'est plus ici que tu le ferais
et tu aurais de quoi raconter aux générations suivantes
qu'est-ce qu'on fait ?

Allez j'arrive à la bourre comme d'hab... Biz à tous ! (choisi O)

- T’as fait la bouffe ?
- Nan.
- T’as fait le ménage ?
- Pourquoi faire t’es pourri t’en fous partout.
- Tu m’parles autrement.
- Nan.

Antoine rale après Oscar. Oscar s’en tape comme de sa première culotte ou de sa première chemise ou… bref on s’en fout un peu là c’est pas le sujet de l’exo alors revenons à nos moutons. Antoine s’en tape. Après vingt ans de vie commune à quoi s’attendre de plus que des « t’as fais ça ? et ça ? et ça ? ». Deux mecs ensemble dieu sait que ça ne fout pas grand-chose au final (oups).

- T’as fait les courses ?
- Pourquoi t’as faim ? Reste 2 ou 3 yaourts dans l’frigo et fais gaffe en ouvrant y a un vieux frometon puant qui risque de partir en courant.
- Ah c’est fin… c’est subtil ! Vraiment très intéressant comme discours !
- Bah au moins autant que le tien !
- Mais moi je bosse Monsieur alors quand je rentre j’aimerai un peu d’ordre là d’dans !!

Et voilà il nous le recole sur le tapis l’Antoine ! Prends ça dans les dents Oscar… Moi j’suis doué, toi un bon à rien juste utile au nettoyage and co ! Ok c’est pas tout à fait ce qu’il a dit mais Oscar c’est ça qu’il entend. Dur dur tiens !

- Oh pardon, pardon Seigneur. Voulez vous que j’astique vos souliers ?
-Oscar tu m'ennuies, et pas qu’un peu. Et encore-là je suis poli. Parce que si je l’étais pas, je te dirais volontiers que tu m’emmerdes, ou, pire : que tu me broutes méchamment les nougats. Tu vois ?
- Je vois je vois non surtout j’imagine mmmmm !
- Hum bah viens donc avec moi voir si ton imagination dis vrai mon coco !!!

La suite ? La suite ? Vous osez demander la suite pffffff.

Sahkti j'adore ton ton enlevé !!! le coup du sel est tordant !! Pleins de bonnes tites remarque que je vais me garder sous le coude !

Halicante... je trouve ton texte beau ! En fait il fait réfléchir. Bravo

Nechez heu pas tout compris. Peut être un peu fatigué j'avoue... je vais tacher de le relire pour comprendre.

Ninananère j'aime cet échange fraternelle. Heuuu c'est quoi qui dépasse du journal (j'ai dit que j'étais un peu fatiguée !)...

Plotine hahahaha j'ai trop aimé la chute. Par contre j'ai eu du mal à rentrer dedans au début. Vraiment j'adore la chute... Je vais me garder sa réplique sous le coude là aussi !!

Abstract on dirait du yali (c'est un compliment pour moi !). J'ai bien aimé cet écrit simple enfin pov gamine !

Boc bravo pour les contraintes (surtout sans le a) mais pour ma part j'ai pas adhérer.

Très très beau texte chako. J'ai tout lu d'une traite (j'en conviens c'est pas difficile). J'aime bien tes petits intermèdes entre chaque dialogues. Triste fin dont on imagine bien la suite.

mentor a écrit:

Plotine a écrit:On dirait que vous jouez à celui qui fera la plus belle grimace. Ça n'a aucun intérêt les enfants. Ça fait sourire cinq minutes mais c'est vite hyper chiant.
Le plus triste c'est que vous en êtes fiers comme un enfant de deux ans montrant ses fèces. Bonne continuation.

a priori je dirais que ce serait plus facile pour toi si on te virait
au moins tu aurais une bonne raison de récriminer, de ratiociner (?), de te répéter sans arrêt, de critiquer VE et ses habitants et j'en oublie
au moins, c'est plus ici que tu le ferais
et tu aurais de quoi raconter aux générations suivantes
qu'est-ce qu'on fait ?

Tu ne crains pas le ridicule, toi ! Le Grand Vizir a parlé. Tu peux bien faire ce que tu veux. Ça ne changera rien à ma vie.

Plotine a écrit:On dirait que vous jouez à celui qui fera la plus belle grimace. Ça n'a aucun intérêt les enfants. Ça fait sourire cinq minutes mais c'est vite hyper chiant.
Le plus triste c'est que vous en êtes fiers comme un enfant de deux ans montrant ses fèces. Bonne continuation.

à moins que mes yeux fatigués ne soient abusés par un triste mirage, j'ai l'impression que tu as envie de relancer l'exo insultes ;o)
J'ai manqué de temps pour te répondre la dernière fois, et je m'en excuse...