Printemps

Printemps. Premiers jours. Et les oiseaux couraient dans l’air comme des balles. Le vert s’affairait au sol, aux branches, transpercé d’or. Le jardin déboulait en pente jusqu’à la fraîcheur, aux cris du ruisseau sur les pierres. Ombres bercées, vives luisances, poche vibrante de mouchettes. Puis un avion passe bas qui déchire.

Beau flash ! La dernière phrase est impeccable.

c'est marrant que des mots qui ne devraient pas coller ensemble donnent quelque chose de si joli
trop court

Un Mig 29. Je l'ai vu aussi. T'es oulipiaque ce mois-ci, et c'est très réussi.
Ce sont des intermèdes pour te détendre ou des respirations dans ton roman ? Si n2, ça promet.

Comme ton avion : ça déchire.
À écrire sur des avions en papier et à envoyer partout, partout, partout...

Bonne idée Chako

Bravo ! C'est la première fois que j'aime vraiment de la prose poétique...
Quant à la chute, elle est sensass

bravo, une très belle maîtrise en très peu de mots.

Pas oulipiaque pour un sou, mais du Jaccottet dans l'esprit ; fulgurance et simplicité. J'aime beaucoup, belles saisies d'images.

Lapidaire, simple, élégant.

Une façon autre de dire, de voir, de rendre compte. Première lecture : surprise, arrêtée, ça fleurerait le trop travaillé ? Re lecture, ça passe, ça passe bien ; ça charme même, énormément.

Voilà qui me fait du bien dès le matin tiens ! Merci Pili :-)

L'élément le plus sensible, c'est ce rythme qui va s'élargissant, puis se resserrant progressivement, à l'image d'une respiration profonde. Il y a, aussi, ici, un charme particulier dans la progression à thème divisé qui dévoile, l'une après l'autre, chacune des parties d'un ensemble. Le lecteur se trouve emporté par les chocs cumulés de la vitesse, des couleurs, des bruits.

Merci pour le voyage !