POUR NATH ET MENTOR: Souuuuus le soleiiiil (air connu)
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POUR NATH ET MENTOR: Souuuuus le soleiiiil (air connu)
Alors voilà, c'est bientôt l'heure du grand départ, encore quelques jours, quelques heures qui vont aller en s'accélérant... le temps est compté!
Mais avant de partir, quelques mots. Pour vous deux.
- On ira voir les bénitiers
- Les trucs pour plonger les doigts à la messe?
- Mais non! Ceux qu'on met au-dessus des armoires pour faire joli
- Hein! On met des trucs d'église pour décorer chez toi?!
- Mais non... allez viens que je t'explique...
Il s'empare du dépliant, froissé à force d'être trituré, il l'ouvre et lui montre. Là-bas, les bénitiers, il les observait du côté de Port-Louis; ici, il les garde en photos au fond d'une poche, près du coeur. Des jours qu'il attend, des mois, des années, des siècles ...
- Là, regarde, entre les deux terres, la grande anse, c'est le grand cul de sac, c'est un lagon gigantesque avec une barrière de corail comme dans les films.
- Tu m'offriras des bijoux-coraux alors, dis ?
- En quelque sorte, je t'emmènerai les voir, tu t'en rempliras les yeux mais pas les poches, c'est interdit ma puce.
- Même si après, on fait trempette dans le bénitier et qu'on demande pardon à Monsieur le Curé et qu'on dit des prières ?
- Et oui. Même si.
- Houlà, c'est assez strict, dis donc là-bas ! Je suis pas sûre d'encore vouloir.
- Tu ne regretteras rien, fais-moi confiance.
Il se replonge dans la contemplation de son dépliant, caresse les plages du regard, noie son regard dans les flots turquoises tandis qu'elle referme avec un soupir le catalogue de La Redoute. Elle le pose, à côté d'elle, en même temps que son impatience. Elle rêve, déjà, il le sait. Le temps passe si lentement, il voudrait tellement poser sa main à elle sur ses propres souvenirs. Lui faire caresser leur beauté, sentir leur chaleur. Il n'en peut plus d'attendre, il n'en peut plus du manque. Et sourit.
Un peu plus tard, il demande :
- Quel jour on est ?
- Comme tout à l’heure…
- T’es sûre ?
- Certaine…
L’impatience le ronge, le grignote de l’intérieur. Il voudrait déjà être plus tard. Avancer le calendrier, changer de jour comme on change d’heure, chaque année à l’automne.
L’automne… il a appris le sens du mot il y a peu, lui des saisons, il n’en connaissait que deux.
- Dis, tu connais l’alizé ?
Et elle, de chanter :
Il soupire, sourit à nouveau, pense, repense à son île. Son île, chantonne à son tour :
- Elle chante ça Alizée ?
- Non, ça c’est de Lama.
- Il chante le Dalaï ?
- Bien sûr, oui. Tu connais pas son dernier tube ?
- Tu me charries là…
- Non, même qu’il chante sous l’eau ! Ça s’appelle Tibet au tuba. Il passe trois mille fois par jour sur les ondes, hihi !
Il tourne autour de la valise ouverte sur le lit, se grattant le front.
Puis :
- Au fait, où j’ai mis ma paire de… ?
- Palmes ?
- Non, de rames, dit-il songeur ! Oui ! ...parce que nous allons ramer !
Puis, tout à coup, oubliant sa valise ouverte, son dépliant trituré et sa modération de grand Modérateur, voilà qu'il se met à chanter :
Alors, la belle enfant tressaillant d'allégresse lui susurre dans un chaud baiser :
- Dis, mon grand Modo, c'est loin, là où on va ?
- C'est très loin ma chérie, dans un endroit ou les grenouilles font un tapage toute la nuit et les vaches broutent en liberté le long des chemins. Je te présenterai mon ami Amédée. Tu verras tu l’aimeras beaucoup… De toute façon, là-bas, on aime. Tu vois, pas comme ici où personne ne se soucie de personne…pas comme ici où même si tu te fais écharper et bien on te laisse te débrouiller. Là-bas on aime les gens et on les aide du mieux qu’on peut. Tu verras tu l’aimeras beaucoup… Tu aimeras sa douceur, sa gentillesse, son intelligence… hum hum ! Bon ça y est on vient de changer de journée là ? Non ?
-…
Il la regarde mais ses yeux à elle sont bien loin… ils sont sur cette île dont il lui parle depuis quelques temps avec tellement d’amour dans la voix, dans le regard tellement d’amour que parfois il y en a plus que ce que les murs peuvent contenir et cet amour pour la terre-mère s’échappe sur la toile et file le long des tuyaux pour arriver sur l’écran des amis et là il explose cet amour, il parsème de fleurs, de couleurs, d’odeurs et de sons la grisaille qui s’installait dans son sac de couchage pour un temps indéfini. Et la grisaille s’en va, chercher ailleurs son abri ; et les amis s’en prennent plein les rêves de ces couleurs et de cette vie. Alors les amis sont heureux, de ce départ. Non, de ce retour…Oui les amis partiront avec lui dans les bagages de son cœur…
- Et les bagages, on fait comment avec les bagages ? elle demande.
- Les amis on les emporte dans le coeur.
- Et les habits ?
- Dans la valise
- Mais ça va pas rentrer !
- Mais laisse les pulls et les anoraks ici à ceux qui ont froid. Là-bas, on s'habillera de sable et de lumière, là-bas...
- On va vivre nus ?
- Euh... Enfin ... Prend tes petites culottes ! et tes maillots !
Et c'est ça, se met-il à penser, c'est ça, peut-être, la poésie : une valise de petites culottes en suspension dans la soute d'un avion qui survole l'Atlantique, et aussi un coeur plus gros qu'un cargo.
Il n'en peut plus de l'attendre d'ailleurs ce cargo. Des années qu'il patiente, qu'il attend le voyage retour. Quelle folie l'avait pris alors de ne prendre qu'un aller simple. Il voulait découvrir un autre monde, celui que certains appellent bien pompeusement civilisation. Il s'y était amusé effectivement mais avec toujours au fond de son cœur cette île, sa différence. Et petit à petit, l'île a repris ses droits, débordant par tous les pores de sa peau. Une idée fixe, la revoir. En reprendre possession comme autrefois lorsqu'il courait insouciant sur la plage.
Sauf que cette fois ils seraient deux. Et pour lui c'était beaucoup. Beaucoup d'émotion. Retrouver la terre qu'il aime avec la femme qu'il aime. Quoi de plus beau se dit-il.
- Mais dis, tu pleures là? lui lance-t-elle en sortant de la salle de bain
- Euh non… enfin peut-être… je sais plus…
- Allez viens, on va être en retard si ça continue…
- Oui, ils vont nous attendre et on ne peut pas toujours passer notre temps à...
- A rêver ? Si ! Je préfère que ça continue comme ça et que l’on soit en retard. Au diable les horaires, au diable les horloges, pendules, montres et même le compte minutes. Je préfère que tu rêves et même si possible tout haut. Les étoiles dans tes yeux sont magnifiques, sûrement aussi belles que celles qu’on contemplera ensemble sur les plages de ton île. Mais en attendant, mes plus beaux souvenirs de là-bas sont ceux que je vois par tes yeux. Prête-moi ton cœur et je te dirai si tu pleurais tout à l’heure.
- Je te l’ai déjà donné, t’as oublié ?
- Comment je pourrais oublier ?
- Quant à pleurer, on en aura l’occase, toi et moi, chaque soir, ti-punch en main, devant la beauté du monde.
- J’adore le ti-punch !
- Fais pas ta métro. Tu n’as aucune idée de ce que c’est.
- Promis, j’adore.
- Ce que je veux dire, ma douce, c’est que tant que t’en as pas bu là-bas, tu peux pas savoir. Tant que t’en auras pas siroté à l’heure où le soleil se barre - et crois-moi, il n’est pas du genre à lambiner, lui -, tant que t’en auras pas siroté, volcan dans le dos et mer autour, tu n’auras pas idée de ce que c’est qu’un ti-punch. Tu vois, quand le soleil se planque dans notre île, il nous laisse un quartier de lui au fond du verre, un quartier vert, du feu à savourer, comme pour nous rappeler à son bon souvenir, à l’intérieur. Et y a que là-bas que c’est comme ça, t’auras beau essayer d’en boire dans tous les coins du monde, jamais tu ne retrouveras ça, le soleil en mini verre.
- alors, c’est quel jour maintenant ?
- Jeudi
- Seulement ? Mais c’était déjà jeudi ce matin !
- Ben oui…
- Tu as pris tes petites culottes, tes maillots, t’as tout vérifié ?
- Oui, ça y’est… t’es sûr pour les pulls ?
- Certain !
- J – 3
- C’est long hein ?
- Oui…
Son enthousiasme lui rappela quelques uns de ces ignorants pour qui là-bas c’était le bonheur étalé sur la lagune, le sable doré, le soleil croustillant. Ils n’y étaient jamais allés, ces doudouîstes et leurs rêves sucrés, mais quand ils en parlaient leurs yeux étaient comme deux cartes postales.
Que les palmiers cachent des infamies et de l’incurie dans leurs ombres, de ça ils s’en foutaient.
Ils soupira et se reprit à sourire : pourtant ils sont tournés vers le ciel et l’avenir : c’est le principal. Et comme l’écrivait un écrivain-poète de là-bas :
Les tropiques, ça s’habite, ça se mord à pleines dents, ça ne se lèche pas du bout des lèvres !
- C’est encore le Dalaï Lama ?
- Pas exactement, mais je crois qu’il vit dans les montagnes aussi
- Mais au fait pour les bénitiers…
- Oui ?
- Faudra se signer et tout et tout ?
- Non, tout ce qu’on a à signer, c’est notre entrée pour le paradis
- T’as pensé à prendre des stylos au fait ?
- Pour écrire une nouvelle vie, oui
- Ah ! alors on est prêts ?
- Oui, tout près
- C’est pas si loin trois jours
- Non, le temps de tout boucler
Et la boucle
...est bouclée
Ont gribouillé quelques mots, par ordre alphabétique: aegis, bluewitch, charles, evaetjean, feeclo, jonjon, kicilou, kilis, killgrieg, krystelle, loupbleu, lyra, nothingman, provis, sahkti, saint-jean-baptiste, saule, spirit, yali, zou (mes excuses à ceux que j'aurais oubliés!)
Mais avant de partir, quelques mots. Pour vous deux.
- On ira voir les bénitiers
- Les trucs pour plonger les doigts à la messe?
- Mais non! Ceux qu'on met au-dessus des armoires pour faire joli
- Hein! On met des trucs d'église pour décorer chez toi?!
- Mais non... allez viens que je t'explique...
Il s'empare du dépliant, froissé à force d'être trituré, il l'ouvre et lui montre. Là-bas, les bénitiers, il les observait du côté de Port-Louis; ici, il les garde en photos au fond d'une poche, près du coeur. Des jours qu'il attend, des mois, des années, des siècles ...
- Là, regarde, entre les deux terres, la grande anse, c'est le grand cul de sac, c'est un lagon gigantesque avec une barrière de corail comme dans les films.
- Tu m'offriras des bijoux-coraux alors, dis ?
- En quelque sorte, je t'emmènerai les voir, tu t'en rempliras les yeux mais pas les poches, c'est interdit ma puce.
- Même si après, on fait trempette dans le bénitier et qu'on demande pardon à Monsieur le Curé et qu'on dit des prières ?
- Et oui. Même si.
- Houlà, c'est assez strict, dis donc là-bas ! Je suis pas sûre d'encore vouloir.
- Tu ne regretteras rien, fais-moi confiance.
Il se replonge dans la contemplation de son dépliant, caresse les plages du regard, noie son regard dans les flots turquoises tandis qu'elle referme avec un soupir le catalogue de La Redoute. Elle le pose, à côté d'elle, en même temps que son impatience. Elle rêve, déjà, il le sait. Le temps passe si lentement, il voudrait tellement poser sa main à elle sur ses propres souvenirs. Lui faire caresser leur beauté, sentir leur chaleur. Il n'en peut plus d'attendre, il n'en peut plus du manque. Et sourit.
Un peu plus tard, il demande :
- Quel jour on est ?
- Comme tout à l’heure…
- T’es sûre ?
- Certaine…
L’impatience le ronge, le grignote de l’intérieur. Il voudrait déjà être plus tard. Avancer le calendrier, changer de jour comme on change d’heure, chaque année à l’automne.
L’automne… il a appris le sens du mot il y a peu, lui des saisons, il n’en connaissait que deux.
- Dis, tu connais l’alizé ?
Et elle, de chanter :
Moi je m'appelle Lolita
Lo ou bien Lola
Du pareil au même
Moi je m'appelle Lolita…
Lo ou bien Lola
Du pareil au même
Moi je m'appelle Lolita…
Il soupire, sourit à nouveau, pense, repense à son île. Son île, chantonne à son tour :
Une île, entre le ciel et l'eau
Une île sans hommes ni bateaux
Inculte, un peu comme une insulte
Sauvage, sans espoir de voyage
Une île, une île, entre le ciel et l'eau
Une île sans hommes ni bateaux
Inculte, un peu comme une insulte
Sauvage, sans espoir de voyage
Une île, une île, entre le ciel et l'eau
- Elle chante ça Alizée ?
- Non, ça c’est de Lama.
- Il chante le Dalaï ?
- Bien sûr, oui. Tu connais pas son dernier tube ?
- Tu me charries là…
- Non, même qu’il chante sous l’eau ! Ça s’appelle Tibet au tuba. Il passe trois mille fois par jour sur les ondes, hihi !
Il tourne autour de la valise ouverte sur le lit, se grattant le front.
Puis :
- Au fait, où j’ai mis ma paire de… ?
- Palmes ?
- Non, de rames, dit-il songeur ! Oui ! ...parce que nous allons ramer !
Puis, tout à coup, oubliant sa valise ouverte, son dépliant trituré et sa modération de grand Modérateur, voilà qu'il se met à chanter :
Je vous emmènerai sur mon petit bateau
Voguer au fil de l'eau
Il n'est rien de plus beau
Que de flotter à deux sur l'eau...
Voguer au fil de l'eau
Il n'est rien de plus beau
Que de flotter à deux sur l'eau...
Alors, la belle enfant tressaillant d'allégresse lui susurre dans un chaud baiser :
- Dis, mon grand Modo, c'est loin, là où on va ?
- C'est très loin ma chérie, dans un endroit ou les grenouilles font un tapage toute la nuit et les vaches broutent en liberté le long des chemins. Je te présenterai mon ami Amédée. Tu verras tu l’aimeras beaucoup… De toute façon, là-bas, on aime. Tu vois, pas comme ici où personne ne se soucie de personne…pas comme ici où même si tu te fais écharper et bien on te laisse te débrouiller. Là-bas on aime les gens et on les aide du mieux qu’on peut. Tu verras tu l’aimeras beaucoup… Tu aimeras sa douceur, sa gentillesse, son intelligence… hum hum ! Bon ça y est on vient de changer de journée là ? Non ?
-…
Il la regarde mais ses yeux à elle sont bien loin… ils sont sur cette île dont il lui parle depuis quelques temps avec tellement d’amour dans la voix, dans le regard tellement d’amour que parfois il y en a plus que ce que les murs peuvent contenir et cet amour pour la terre-mère s’échappe sur la toile et file le long des tuyaux pour arriver sur l’écran des amis et là il explose cet amour, il parsème de fleurs, de couleurs, d’odeurs et de sons la grisaille qui s’installait dans son sac de couchage pour un temps indéfini. Et la grisaille s’en va, chercher ailleurs son abri ; et les amis s’en prennent plein les rêves de ces couleurs et de cette vie. Alors les amis sont heureux, de ce départ. Non, de ce retour…Oui les amis partiront avec lui dans les bagages de son cœur…
- Et les bagages, on fait comment avec les bagages ? elle demande.
- Les amis on les emporte dans le coeur.
- Et les habits ?
- Dans la valise
- Mais ça va pas rentrer !
- Mais laisse les pulls et les anoraks ici à ceux qui ont froid. Là-bas, on s'habillera de sable et de lumière, là-bas...
- On va vivre nus ?
- Euh... Enfin ... Prend tes petites culottes ! et tes maillots !
Et c'est ça, se met-il à penser, c'est ça, peut-être, la poésie : une valise de petites culottes en suspension dans la soute d'un avion qui survole l'Atlantique, et aussi un coeur plus gros qu'un cargo.
Il n'en peut plus de l'attendre d'ailleurs ce cargo. Des années qu'il patiente, qu'il attend le voyage retour. Quelle folie l'avait pris alors de ne prendre qu'un aller simple. Il voulait découvrir un autre monde, celui que certains appellent bien pompeusement civilisation. Il s'y était amusé effectivement mais avec toujours au fond de son cœur cette île, sa différence. Et petit à petit, l'île a repris ses droits, débordant par tous les pores de sa peau. Une idée fixe, la revoir. En reprendre possession comme autrefois lorsqu'il courait insouciant sur la plage.
Sauf que cette fois ils seraient deux. Et pour lui c'était beaucoup. Beaucoup d'émotion. Retrouver la terre qu'il aime avec la femme qu'il aime. Quoi de plus beau se dit-il.
- Mais dis, tu pleures là? lui lance-t-elle en sortant de la salle de bain
- Euh non… enfin peut-être… je sais plus…
- Allez viens, on va être en retard si ça continue…
- Oui, ils vont nous attendre et on ne peut pas toujours passer notre temps à...
- A rêver ? Si ! Je préfère que ça continue comme ça et que l’on soit en retard. Au diable les horaires, au diable les horloges, pendules, montres et même le compte minutes. Je préfère que tu rêves et même si possible tout haut. Les étoiles dans tes yeux sont magnifiques, sûrement aussi belles que celles qu’on contemplera ensemble sur les plages de ton île. Mais en attendant, mes plus beaux souvenirs de là-bas sont ceux que je vois par tes yeux. Prête-moi ton cœur et je te dirai si tu pleurais tout à l’heure.
- Je te l’ai déjà donné, t’as oublié ?
- Comment je pourrais oublier ?
- Quant à pleurer, on en aura l’occase, toi et moi, chaque soir, ti-punch en main, devant la beauté du monde.
- J’adore le ti-punch !
- Fais pas ta métro. Tu n’as aucune idée de ce que c’est.
- Promis, j’adore.
- Ce que je veux dire, ma douce, c’est que tant que t’en as pas bu là-bas, tu peux pas savoir. Tant que t’en auras pas siroté à l’heure où le soleil se barre - et crois-moi, il n’est pas du genre à lambiner, lui -, tant que t’en auras pas siroté, volcan dans le dos et mer autour, tu n’auras pas idée de ce que c’est qu’un ti-punch. Tu vois, quand le soleil se planque dans notre île, il nous laisse un quartier de lui au fond du verre, un quartier vert, du feu à savourer, comme pour nous rappeler à son bon souvenir, à l’intérieur. Et y a que là-bas que c’est comme ça, t’auras beau essayer d’en boire dans tous les coins du monde, jamais tu ne retrouveras ça, le soleil en mini verre.
- alors, c’est quel jour maintenant ?
- Jeudi
- Seulement ? Mais c’était déjà jeudi ce matin !
- Ben oui…
- Tu as pris tes petites culottes, tes maillots, t’as tout vérifié ?
- Oui, ça y’est… t’es sûr pour les pulls ?
- Certain !
- J – 3
- C’est long hein ?
- Oui…
Son enthousiasme lui rappela quelques uns de ces ignorants pour qui là-bas c’était le bonheur étalé sur la lagune, le sable doré, le soleil croustillant. Ils n’y étaient jamais allés, ces doudouîstes et leurs rêves sucrés, mais quand ils en parlaient leurs yeux étaient comme deux cartes postales.
Que les palmiers cachent des infamies et de l’incurie dans leurs ombres, de ça ils s’en foutaient.
Ils soupira et se reprit à sourire : pourtant ils sont tournés vers le ciel et l’avenir : c’est le principal. Et comme l’écrivait un écrivain-poète de là-bas :
ïle-désert
Ailes amerries
Pour ascendance
Quatre continents pour se créer un île
La peau plus neuve de mémoire nue
Ici
Les résidents semblent de passage
La foule désertée la servitude splendide
Le paysage plus essentiel que le pays
Terreau d’excès d’abus
Révoltes fauchées récoltes sans semer
Personnes trop étroites et sèves effeuillées
Le destin bien caché derrière le fatalisme
[…]
Et
Par nature sans faune sauvage
Nous cultivons à cœur le colibri
Pour édifier au monde son nid fragile et sûr :
Les Antilles
Iles battues
Iles combattues
Très belles
Et bâties.
Ailes amerries
Pour ascendance
Quatre continents pour se créer un île
La peau plus neuve de mémoire nue
Ici
Les résidents semblent de passage
La foule désertée la servitude splendide
Le paysage plus essentiel que le pays
Terreau d’excès d’abus
Révoltes fauchées récoltes sans semer
Personnes trop étroites et sèves effeuillées
Le destin bien caché derrière le fatalisme
[…]
Et
Par nature sans faune sauvage
Nous cultivons à cœur le colibri
Pour édifier au monde son nid fragile et sûr :
Les Antilles
Iles battues
Iles combattues
Très belles
Et bâties.
Les tropiques, ça s’habite, ça se mord à pleines dents, ça ne se lèche pas du bout des lèvres !
Viens danser,
Sous les sunlights des tropiques
L'amour se raconte en musique
Sous les sunlights des tropiques
L'amour se raconte en musique
- C’est encore le Dalaï Lama ?
- Pas exactement, mais je crois qu’il vit dans les montagnes aussi
- Mais au fait pour les bénitiers…
- Oui ?
- Faudra se signer et tout et tout ?
- Non, tout ce qu’on a à signer, c’est notre entrée pour le paradis
- T’as pensé à prendre des stylos au fait ?
- Pour écrire une nouvelle vie, oui
- Ah ! alors on est prêts ?
- Oui, tout près
- C’est pas si loin trois jours
- Non, le temps de tout boucler
Et la boucle
...est bouclée
BELLE VIE A TOUS LES DEUX !
Ont gribouillé quelques mots, par ordre alphabétique: aegis, bluewitch, charles, evaetjean, feeclo, jonjon, kicilou, kilis, killgrieg, krystelle, loupbleu, lyra, nothingman, provis, sahkti, saint-jean-baptiste, saule, spirit, yali, zou (mes excuses à ceux que j'aurais oubliés!)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: POUR NATH ET MENTOR: Souuuuus le soleiiiil (air connu)
20 signataires, 20 auteurs, 20 écrivants, 20 amis, au moins, j’ai du mal à y croire ! C’est trop fort ! Vous êtes trop ! Quelle exquise surprise !
Comme je venais de recevoir un mail de Loupbleu sur les 2 nouvelles élues modérettes et n’étant pas venu sur VE depuis pas mal de jours, j’y suis allé et y ai vu le tirage au sort du MST.
Et rien d’autre, pas le temps.
J’envoyais alors à Killgrieg un message pour en parler…
Dans la même heure je recevais un gentil coucou de Sahkti.
Je me dis : caisse kiss pass ? Tout d’un coup on se souvient que j’existe ?
Un peu décontenancé je retourne sur VE et je vois un gros titre POUR NATH ET MENTOR etc !!!
C’est trop beau cette histoire. Je ne sais pas comment vous vous y êtes pris, si c’est l’un après l’autre au fil de l’eau, où si c’est concerté, mais en tout cas, ça se tient. Et comment ! Le grand cul de sac marin, on croirait que vous connaissez ! Quant au ti-punch, là, seul un vrai connaisseur a pu écrire ces lignes. ;-) Et pour les anoraks, ça oui, on les a déjà largués, et avec un plaisir non dissimulé ! :-))
De mon côté j’ai essayé après coup de reconnaître vos plumes… Je suis à peu près certain pour 3, mais pour le reste…
Un texte magnifique que je vais relire plus d’une fois, avant de partir et même après. Et que je ferai lire, soyez-en sûrs ! :-))
Je vous aime, au moins autant que vous semblez me porter affection, c’est bon, ça, très bon, de sentir ces ondes réchauffer le cœur. Des ondes bénéfiques venues de Belgique, du Canada, de France, Bretagne, Jura, Paris, Provence, Landes et autres contrées toutes plus jolies les unes que les autres, sans aucun doute. Vive le net ! ;-)
J’ai la gorge encore serrée d’émotion. Nath a les larmes aux yeux et me charge de vous remercier pour ce geste d’amitié pure.
Mais pour le coup, nous allons devoir vraiment interrompre les incursions sur VE, malgré les amicales pressions… :-)) On va se poser, et je reprendrai contact, soyez-en certains, on ne me sème pas si facilement ! :-)))
Gros bisous à toutes et tous et longue vie à VOS ECRITS !
Guy
Nathalie
Comme je venais de recevoir un mail de Loupbleu sur les 2 nouvelles élues modérettes et n’étant pas venu sur VE depuis pas mal de jours, j’y suis allé et y ai vu le tirage au sort du MST.
Et rien d’autre, pas le temps.
J’envoyais alors à Killgrieg un message pour en parler…
Dans la même heure je recevais un gentil coucou de Sahkti.
Je me dis : caisse kiss pass ? Tout d’un coup on se souvient que j’existe ?
Un peu décontenancé je retourne sur VE et je vois un gros titre POUR NATH ET MENTOR etc !!!
C’est trop beau cette histoire. Je ne sais pas comment vous vous y êtes pris, si c’est l’un après l’autre au fil de l’eau, où si c’est concerté, mais en tout cas, ça se tient. Et comment ! Le grand cul de sac marin, on croirait que vous connaissez ! Quant au ti-punch, là, seul un vrai connaisseur a pu écrire ces lignes. ;-) Et pour les anoraks, ça oui, on les a déjà largués, et avec un plaisir non dissimulé ! :-))
De mon côté j’ai essayé après coup de reconnaître vos plumes… Je suis à peu près certain pour 3, mais pour le reste…
Un texte magnifique que je vais relire plus d’une fois, avant de partir et même après. Et que je ferai lire, soyez-en sûrs ! :-))
Je vous aime, au moins autant que vous semblez me porter affection, c’est bon, ça, très bon, de sentir ces ondes réchauffer le cœur. Des ondes bénéfiques venues de Belgique, du Canada, de France, Bretagne, Jura, Paris, Provence, Landes et autres contrées toutes plus jolies les unes que les autres, sans aucun doute. Vive le net ! ;-)
J’ai la gorge encore serrée d’émotion. Nath a les larmes aux yeux et me charge de vous remercier pour ce geste d’amitié pure.
Mais pour le coup, nous allons devoir vraiment interrompre les incursions sur VE, malgré les amicales pressions… :-)) On va se poser, et je reprendrai contact, soyez-en certains, on ne me sème pas si facilement ! :-)))
Gros bisous à toutes et tous et longue vie à VOS ECRITS !
Guy
Nathalie
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