Exos exotiques à Bernay

L'exo de dimanche a, en fait, consisté en jeux oulipiens : un exercice de style selon le mode Queneau sur le "fait brut" suivant : il pousse la porte de sa chambre, entre, se regarde brièvement dans la glace, se déshabille et se couche.
Tu as tiré (par ma main) le style dramatique
Ensuite, le jeu du dictionnaire : donner la définition des mots ci-dessous, assortie de deux " citations" ( les mots étant inventés, la difficulté était de trouver les citations, !!!)

Pédouiller ( l'orthographe pédouyer est tombée en désuetude)

Palurgeon ( masc)

Edulciner


Pour ce qui concerne les prods, va falloir voir ... certains semblaient ne pas souhaiter les divulguer.

Ayant dû m'absenter au moment fatidique, je me prête au jeu :

Pédouiller : Après une douleur vive, se tordre par terre en criant « ouille ! ouille ! » Le terme est employé de façon péjorative, signifiant que la personne qui pédouille est une lopette.
Ex : « Georges pédouillait au milieu des invités, les jambes repliées sur le torse, semblant en proie à des douleurs atroces. « Quel bon acteur ! » se dit Cassandre, qui le connaissait de longue date. Les urgentistes furent moins admiratifs de ses talents de comédien quand ils apprirent qu’on les avait fait déplacer parce que le patient en question s’était tordu le petit doigt en se grattant l’oreille. » (In : Zarulawski « Dire les choses sans savoir »)
« Cessez donc de pédouiller, chère amie ! Après tout, c’est un chat qui vous a arraché l’œil, et chacun sait que les chats sont les animaux les plus doux au monde. » (In : Marguerite Fourrasse : « Un creux dans la tête »)

La suite suivra.

ma fiancée a écrit:selon le mode Queneau

C'est à dire reprendre cette action dans un style dramatique ? Contraintes de longueur ? De concision ?


Le dico :

Pédouiller (v. rég.) : Accomoder de pédouilles. Anc. pédouyer.
"Sa soupe était un délice. Mille arômes y nageaient, libres, insolents, fameux. Je l'ai pédouillée à nouveau, juste assez pour me mettre les larmes au yeux, et l'ai bue d'une traite." (M.Proust, La mère pédouille, 1951)
vulg : avoir des pellicules.
"Regarde comme il pédouille ce plouc !" (Fanchon dans Un été de paille, M.Balzac, 2005)

Pédouille (nf. rég) : Plante arômatique acidulée aux fleurs vert pâle. Représentant majeur de l'ordre des Peduulucus. On trouve la Pédouille partout sous un climat tempéré.
"Les herbes étaient déjà hautes. Les chardons, les pédouilles, les fougères, les ronces, dans un fouillis de vert, s'élevaient au-dessus de nous." (F.Chako, Des vaches et des hommes, 2009).
S'utilise aussi pour parler des fleurs de la plante, utilisées en Savoie dans un spécialité à base de soupe de foin.
"Dans l'air, une odeur. Pas de doute : c'était l'heure de la soupe. Aux pédouilles, me suis-je surpris à espérer." (P.E.Island, Brume en Cornouailles, 1963).
vulg : pellicule capillaire.
"Il m'arrive même de regretter l'époque où j'avais des pédouilles." (S.Yali, Buko, le bistre et les blondes, 2004)
vulg : personne de petite nature, chochotte.
"Elle se mit à pleurer et, reniflant, se traita de pédouille." (S.L.Will, Instants, 1926)


(suite au prochain épisode)

Palurgeon (masc) : Ustensile de jardinage qui permet d’arracher les palurges.
Ex : "Pour être efficace, le palurgeon doit se tenir de la main gauche et être tiré vers le haut dans un mouvement rotatif de la rotule (et non de la main, ce qui rend l'exercice difficile.) (In : Jean Dujardin : "Comment débrousailler sans s'arracher les cheveux")
"Munissez-vous d'un palurgeon pour enlever les palurges." (In : Jeanne Delabrousse :"Comment s'arracher les cheveux")

Palurge (fém) : Plante herbacée de la famille des colombiacées. Plante à plumes, très envahissante, qui plumit entre le 28 et le 29 février (voir plumir).

Plumir : verbe intransitif. Formé sur le modèle de fleurir (même conjugaison) Se dit d’une plante, en particulier de la palurge, qui, au lieu de donner des fleurs, donne des plumes. Cette anomalie est due à la modification génétique de cette plante, modification orchestrée à la fin du XXe siècle par des artistes déviants pour lesquels « Le métissage doit se faire dans tous les sens, y'a pas de raison. »

Edulciner : verbe transitif. Du latin edulus, sorte d’autruche, cousine lointaine de l’émeu, qui a pour particularité d’être hermaphrodite.
Edulciner quelque chose ou quelqu’un : le rendre à la fois indépendant et inefficace, à l’image de l’edulus, qui n’a besoin de personne pour se reproduire, mais se cache la tête dans le sable dès qu’un obstacle se présente.
Ex : « Les mesures prises au niveau fédéral edulcinaient les lois nationales. » (In : A. Des Calés : « Histoire d’un peuple inutile »
« Les femmes devraient s’occuper de leur progéniture au lieu de penser. Leur esprit en serait moins edulciné. » (In : Jules Dufion : « Mères mais ! »)

kazar a écrit:

ma fiancée a écrit:selon le mode Queneau

C'est à dire reprendre cette action dans un style dramatique ? Contraintes de longueur ? De concision ?

Point d'autre contrainte que celle du style.
Chapeau pour "pédouille", ce n'est plus du dictionnaire, c'est l'encyclopédie, je suis éblouie par ta culture. Je ne connaissai pas ( entre autres) le'opus que tu cites, de Chako ... j'ai hâte de le lire !

Oh, suis pas une chochotte! :0))

Bon, je vais me mettre à l'exo dans la soirée ;0)

Je vous propose de créer un fil pivert à tous autour des exercices que nous avons pratiqués à Bernay afin que ceux qui, s'étant volontairement ou involontairement privés de nos agapes bernayennes puissent néanmoins participer à nos jeux d'écritures. J'ai donc repris ici le motif exposé par Coline sur l'aute file :

1 - exercice de style

L'exo consistait en jeux oulipiens : un exercice de style selon le mode Queneau sur le "fait brut" suivant :
il pousse la porte de sa chambre, entre, se regarde brièvement dans la glace, se déshabille et se couche.

Nous avons tiré au sort "notre style" entre les propositions suivantes : Dramatique, humoristuqye, vulgaire emphatique, technique, érotique, enfantin, etc..

Chaun pourra s'allouer un style et y aller de sa proposition.


2 - le jeu des définitions :

Il s'agissait de donner la définition des mots ci-dessous, assortie de deux " citations" ( les mots étant inventés, la difficulté était de trouver les citations appropriées , !!!)

Pédouiller. l'orthographe pédouyer est tombée en désuetude)

Palurgeon ( masc)

Edulciner


3 - Acrostiche sur " BERNAY "




( si notre bien-aimée "modération avait l'obligeance à l'aide de ses petits doigts magiques, de transférer les publications déjà faites à ce propos sur le fil " festival", ce serait bien...)

Quelle poésie dans ce "fil pivert", même s'il m'a quand même tout d'abord interloquée ... Adopté !

Pédouiller : marcher dans la boue en râlant contre l'incurie du gouvernement.

"Cornegidouille, ma femme, cessez de pédouiller ou je vous répudie !" in "Abba Ubu", faussement attribué à Alfred Jurry.

"Depuis quarante trois jours, ils pédouillaient à l'envi dans la plaine du Pô, et les nuages obscènes n'en avaient cure." Pierre Combescot in "les origines de la sardine"


Palurgeon : Pêche au poisson d'estuaire, qui se pratique à la main, en pédouillant.
" Barnabé revint crotté du palurgeon" Pierre Jakez Helias, " Le mulet d'orgueil"

"Connaissez-vous le palurgeon ? C'est une activité charmante qui se pratique l'été dans l'estuaire, robe relevée jusqu'à la taille." Marquise de Sévigné dans les Lettres à sa fille.



Edulciner : Rendre moins corrosive sa fiancée.

"Avant de l'engrosser, tâchez, mon gendre, de l'édulciner" Shakespeare, " la mégère apprivoisée" traduction andré Gide.

"Il l'édulcina entièrement à la main, et en eut grand mérite."
Henri Troyat, mais je ne me souviens pas du titre !

Ben tu étais prévenue que c'était un exo exotique, Easter !

Et j'ai merdoyé : j'ai mis mes exos dans l'autre fil !

Palurgeon (nm. irrég. plur.: palurgi) : petit furoncle insolent qui parle mal et ne se laisse jamais drainer. Tiré de palurge.
"Et dans ma bouche, récalcitrant, mon petit palurgeon." (J.Rémie, Dents un rêve, 1998)
vulg : insulte.
"Monsieur Girot, n'ayons pas peur des mots, est le plus gros des palurgi." (K.Zar, Aquafresh, 2010)

Palurge (nf. rég.) : oeuf stérile de poule anémique. Non comestible. A la particularité d'être plus petit que les oeufs ordinaires et tout rond. La coquille de la palurge est molle. Son contenu, jaune clair et très épais.
"Josette a encore fait une palurge, bougonna-t-elle en la ramassant." (D.Coline, Madame Paulette sourit le jour, 1984)
fam. : Pus.
"Maximilien sourit. Un peu de palurge sourd d'un bouton d'acné trop étiré." (K.Grieg, Le noir et la nuit, 1637)

Edulciner (v.rég., de e-dulcine) : flirter virtuellement, le plus souvent sur internet.
"Impossible de suivre en cours : il avait encore édulciné toute la nuit avec C_Lya69." (P.Tédéhair, Blove, 2015)

Exercice de style : "Poétique"

La chambre l'absorbe dans ses replis, le miroir dribble et dans un coup foudroyant, lui renvoie son image. Antonin enlève son chapeau melon, puis son chapeau melon, puis son chapeau melon, et, enfin nu, se glisse entre des draps de lune.


Et par plaisir, en style télégraphique :

Entré dans chambre.
vu dans glace.
foutu à poil.
couché.

Il pousse la porte de sa chambre, entre, se regarde brièvement dans la glace, se déshabille et se couche.

Je ne suis pas certaine d'avoir bien compris l'exercice, mais j'ai tenté une réécriture sur le mode technique :

Il enclenche le mécanisme de la poignée en exerçant une poussée vers le bas sur ladite poignée, ce qui a pour conséquence de débloquer la serrure, provoquant l’ouverture de la pièce de bois peint qui mène au lieu destiné au couchage. Il effectue un mouvement vers l’avant en déplaçant sa jambe au niveau de la hanche, ce qui déséquilibre son corps et le propulse à l’intérieur de la pièce. Son cou se meut sur la droite, entraînant la tête dans son axe. Les nerfs oculaires réagissent à un ordre de son cerveau selon lequel ils doivent se porter pour un très court instant sur le verre poli qui réfléchit les images. Il effectue ensuite diverses contorsions afin d’ôter de son corps les pièces de tissu qui lui servent à la fois de protection contre les intempéries et de marqueur social. Pour finir, il met son corps en position horizontale sur le meuble qui a, entre autres fonctions, celle de faciliter le sommeil, ce afin d’offrir à son organisme le repos nécessaire à sa régénération.

Excellent absurde, coline, en particulier pour le palurgeon.
Pêcher à la main dans la boue en râlant contre le gouvernement !
Et la lettre de la comtesse !

coline Dé a écrit:Exercice de style : "Poétique"

La chambre l'absorbe dans ses replis, le miroir dribble et dans un coup foudroyant, lui renvoie son image. Antonin enlève son chapeau melon, puis son chapeau melon, puis son chapeau melon, et, enfin nu, se glisse entre des draps de lune.

On dirait du Magritte, j'aime beaucoup !

coline Dé a écrit:
Et par plaisir, en style télégraphique :

Entré dans chambre.
vu dans glace.
foutu à poil.
couché.

Ha ! Ha ! Celle-là est bien bonne !

Ah les amies, je suis fan de vos productions !
Fines, malines, espiègles...
Ah que c'est bon !
Le style technique est très réussi !
La modification génétique "parce qu'il y a pas de raison" !
Le style télégraphique !
Les définitions !

(et désolé mais j'ai donné du boulot à la modération :-) )

il pousse la porte de sa chambre, entre, se regarde brièvement dans la glace, se déshabille et se couche.

Style dramatique :
Soudain, il pousse la lourde porte de sa chambre, ce tombeau où reposent tous ses rêves. Le dos courbé par le destin qui s'acharne, il entre. Le miroir est là, froid, lourd, imposant ; il darde, lunaire, des rayons bleus. L'homme affronte son reflet ; il lui semble ne pas se reconnaître en ces traits blafards. Alors, après s'être déshabillé, débarrassé du poids de cette journée pluvieuse, pour tout oublier, il se couche dans le lit froid et espère ne jamais se réveiller.

Ah ! Très bon, kazar !!! Tu me donnes froid dans le dos...

Et l'acrostiche (désolé, j'inonde), qu'on pourrait renommer "EXO PISCINE" :


...— Beaucoup d'air a coulé depuis, il me dit.
...— Et les bateaux ?
...— Repartis.
...— N'empêche, moi, je les aimais bien, les bateaux.
Au loin, la mer crépite.
...— Y en aura d'autres, va, il me tape sur l'épaule.

coline Dé a écrit:

Et j'ai merdoyé : j'ai mis mes exos dans l'autre fil !

Normalement c'est tout bon. Sinon, s'adresser au guichet :-)

Pour cause de taxi... :-)), je n'ai pu jouer aux deux premières définitions, mais voici ma participation sur place pour EDULCINER.

EDULCINER: par un sourire ravageur, accrocher le regard d'une jeune femme afin de la faire succomber à de tendres sentiments qui sont en réalité une volonté de la séduire puis de l'occire, de préférence en l'étêtant, histoire de constituer un catalogue de belles prises.

Citation 1 : Paris Hilton, Mémoires d'une icône universelle, page 12.
Lorsque Doug entreprit de m'édulciner, mes premiers mots furent "Protège au moins mon brushing"

Citation 2 : Jean-Claude Van Damme, Aware for ever.
Beaucoup de gens pensent que j'aimerais édulciner Chuck Norris. Dieu a dit qu'il fallait aimer son prochain, c'est une question de spirit of mind.

Acrostiche BERNAY (de mémoire et un peu remanié, car Chako l'a conservé et je n'ai pas tout retenu :-)

Boire et manger toute la journée,
Ellian sans H nous a choyés.
Randonnée, sourires et gastronomie,
Normand un jour, Normand toujours.
Avec de si belles rencontres,
Y a pas à dire, fallait venir !

il pousse la porte de sa chambre, entre, se regarde brièvement dans la glace, se déshabille et se couche.
Style TECHNIQUE

La blancheur du tube luminescent envahissait la pièce en répandant sur celle-ci une clarté proche de celle observée au cercle polaire un 30 juillet vers 1h30 du matin, lorsque le vent du nord a repoussé les particules de poussière estivale et dégagé les cieux de toute pollution. Des échos de lumière se formaient sur le miroir, en réalité une glace sans tain recouverte d'un film en aluminium spécialement conçu pour prendre place sur les planches du fond des armoires, histoire que les dames disposent d'un miroir dans lequel se contempler sans que leurs maris ne le brisent d'un coup de poing un soir de beuverie, l'alcool produisant comme chacun le sait une réaction sanguine désinhibant la violence.
L'homme, qui n'arrivait pas à fermer les yeux -qu'il avait gris- observa ces rais de lumière et suivit leur tracé, lignes régulières constituées de milliards de minuscules points, partir du plafond recouvert d'une peinture blanche sans paraben, pour se diriger vers le sol, revêtu d'une épaisse moquette synthétique traitée contre les acariens. Les pensées de l'homme se perdirent dans ces traits lumineux, ce qui eût pour réaction de donner naissance à un étourdissement passager. Des larmes, salées et amères, prirent place au coin de ses yeux qu'il parvint enfin à fermer, la paupière recouvrant pupille, iris et blanc d'oeil dans un mouvement lent.
La nuit s'empara de son corps et de son esprit, les enfermant dans une prison brumeuse.
Il était minuit quarante-cinq.
Les rêves pouvaient enfin entrer en piste.

coline Dé a écrit:Ben tu étais prévenue que c'était un exo exotique, Easter !

Et j'ai merdoyé : j'ai mis mes exos dans l'autre fil !

L'académie recommande désormais dans cette acception : «pédouillé»

Citation :

«… Je suis fort marrie, j'ai pédouillé ; j'ai mis mes exos dans l'autre fil … »

Halicante, in « exos exotiques à Bernay» Editions V.E. 2010

Pédouiller :

De la même famille que pédestre, pieds, se dit d’une marche douloureuse, et par extension, s’associe à d’autres expressions familières telles que « casser les pieds à quelqu’un »

« Pédouillons pédouillons ma mie, nous n’aurons que plus de plaisir à, ce soir, retirer nos chaussures ! » Anonyme, carnet du XVIII, retrouvé dans le cercueil d'un homme amputé des deux pieds.

« Tu commences à me pédouiller grave ! » extrait choisi, mémoire d’un candidat de secret story, tome 2.

Palurgeon :

De paluche, la main, et bourgeon (de l’arbre en général, élargi quelques fois aux boutons de fleur et même, dans les cas les plus préoccupants, à l’herbe). Se dit d’une main particulièrement douée pour la cueillette. Compulsivement douée pour la cueillette.

« Non mais regardez moi ça, avec son bon dieu de palurgeon, il m’a encore devasté tout mon champ ! » José Bové, Du temps où j’étais dans mon champ avant qu’il dirige sa lutte vers les mains à la cueillette du pouvoir

« Il faut faire quelque chose contre les palurgeons, c’est la deuxième fois que je suis braquée de la sorte, ça ne peut plus durer, mais ! coupez-leur les mains !! » Marguerite Duvase, dans Complainte d’une fleuriste

« J’ai faim » dit la vache normande, dans L’herbe est bien plus verte ailleurs

Edulciner :

Vient de édulcoré, très coloré, et de ciner, halluciner. Se dit de l’état physique et psychique vécu suite à l’absorption de certains champignons du moulin de Bernay, quelques cas ont également été recensés après consommation de plusieurs calevas rapprochés. Consiste à voir des couleurs partout. Parfois, à s’interroger sur leur signification.

« Pourquoi ce vert ? J’aime beaucoup ce rose ! » G.Rémi dans Un été à Bernay

« La terre est bleue comme une orange » de Paul Eluard, est un parfait exemple d’Edulcination totale. » Dr Rainbow, in True Color

BERNAY ;0)

Barbecue ballades billevesées
Et causettes et concerts et calvas
Rires croisés, égarés sur des chemins
Normands, sous les yeux des vaches
Aux regards étonnés :
« Y sont tous comme ça ?! »

Marrant, le plaisir qu'a ce membre - qui n'en est pas à son coup d'essai dans le genre - à se rendre invisible...
:-)

Pédouiller : patauger dans la gadoue ou, au sens figuré, être dans la mouise.

« L’humidité suintait de partout. Depuis le temps qu’ils pédouillaient dans les tranchées, pieds nus pliqueploquant, insensibles. Aveugles, sourds et sales » Auteur-soldat inconnu, « La pédouille »

Palurgeon : Les palurgeons sont des surgeons de palurges, arbres des mangroves (Polynésie, Nouvelle Calédonie) aujourd’hui en voie de disparition.

« Vous connaissez la chanson : Aimons-nous sous les pas, aimons-nous sous les joncs, aimons-nous sous les grands palurgeons » Christine K ilis, « Week-end à Bernay »

Edulciner : énucléer la dulcinée.

« Tas de beaux yeux. Là, dans un coin » Mo Hayder, « La chambre de l’énucléeur »

pointvirgule a écrit:

Modération a écrit:Pointvirgule, vous êtes priée de vous abstenir de remarques de cet acabit, elles ne sont pas bienvenues.

Quelle célérité ! Rien d'autre à foutre peut-être que de guetter fébrilement un signe de vie sur ce forum moribond ?
J'ai bien le droit de rire un peu et avec vous il y a de quoi.
Où avez-vous vu que pointvirgule est du féminin ? Il vous en faut peu pour perdre votre latin.

On va avoir la paix un moment...

Lyra will a écrit:sous les yeux des vaches
Aux regards étonnés :
« Y sont tous comme ça ?! »

:-))))

Pédouiller : pédaler avec un pied douloureux en criant "ouille" à chaque mouvement.

- Son ampoule sous la voûte plantaire le faisait pédouiller dans la côte.
- 100 km après avoir perdu sa chaussure, il pédouillait péniblement jusque chez lui.

Palurgeon : artisan spécialisé dans le travail au blanc.
Dérivé : confectionneur de pâles copies.

Dicton populaire : c’est en palurgeant qu’on devient palurgeon.

Edulciner : action typiquement masculine consistant à remplacer sa moitié par un ersatz sucré.

Il pousse la porte de sa chambre, entre, se regarde brièvement dans la glace, se déshabille et se couche.
Style CLINIQUE


La porte s’ouvre en grinçant et se referme dans un claquement.
L’homme entre dans sa chambre et se voit de suite dans le miroir qui fait face à l’entrée.
Il ôte sa blouse bleu ciel, ses chaussons de papier, arrache sa perfusion et s’écroule sur le lit.
Quelques instants après un médecin entre et prononce sa mort clinique.

Il pousse la porte de sa chambre, entre, se regarde brièvement dans la glace, se déshabille et se couche: style pas clean : "Nick"


Avec son rossignol et un coup de latte bien placée Clean Nick débride la lourde de sa piaule , il s’enquille dans sa turne en titubant , et va se reluquer dans son miradou . Y se mate, avec son œil qu’ est un miroir à gonzesses, bien utile pour briser la glace mais ce soir y mettra personne en chantier, car ce soir ses yeux de merlan frit nagent dans le beurre noir, La soirée s’est barrée en couilles et ses "deux sœurs" ont morflé et puis pas que.
Il lui avait juste proposé la botte à c’te greluche , la botte c’est son service trois pièces qui se l’est carrée, l’a encore envie de gerber, mais ça lui ferait mal au derche d’avouer que c’est une pouffiasse même pas canon qui lui a tanné le cuir et flanqué une purge alors il se désape, y s’dépoile, y’s défrusque et quand il est mis en Jésus y va au plume y’s pieute y remise sa viande dans le torchon puis y pionce en rêvant d’une meuf qui serait bonne comme la Vierge Marie.

Pedouiller : pédaler dans la semoule en la touillant sous prétexte de recherches encyclopédiques.
« Rien ne sert de pédouiller, il faut faire le point » extrait de l’œuvre de John Doe (non datée car non publiable) : « Exégèse historico-critique de William shakes pear »

Edulciner : Eduquer un panel de dulcinées sans les édulcorer ni les calciner.
« Si tu te sucres au passage tu es cuit, tu dois édulciner pour l’amour de l’art » ( L’art d’accommoder les dulcinées » Jane doe 1962)

pointvirgule a écrit:Quel week-end super vous avez dû passer ! Il est vrai que lorsqu'on prend connaissance de la performance vidéo de l'hôte sur les pages jaunes on a déjà une bonne idée du personnage à qui on a affaire.
Pourquoi je pense à Bouvard et Pécuchet, moi ?
Bouvard, Pécuchet et leurs amis s'essaient à la littérature. Affligeant.

Les méchants ont l'excuse de la sottise et la sanction du ridicule.
Vous voilà donc tout pardonné, mais bien puni !

(...)y pionce en rêvant d’une meuf qui serait bonne comme la Vierge Marie.

En même temps, la Vierge Marie, elle s'est jamais fait dépuceler, alors pas très bandant, comme rêve, hein ?!
Mais Nick Hell, ton texte ! ("la botte c’est son service trois pièces qui se l’est carrée", bien envoyée, celle-là !)

Lyra will a écrit:BERNAY ;0)

Barbecue ballades billevesées
Et causettes et concerts et calvas
Rires croisés, égarés sur des chemins
Normands, sous les yeux des vaches
Aux regards étonnés :
« Y sont tous comme ça ?! »

Bien vu ! On s'y retrouve illico !
;-)))

Extrait de "L'Art d'accommoder en vers les pissenlits normands" par La Racine