Six ifs 2 : le retour

Ô Sisyphe, fils d’Eole, qui ne vit les six ifs,
Toi dont les griffes ont refusé le jugement définitif,
Des six ifs frivoles, tu ne vis que brins chétifs,
Roi captif, en mission de retournements répétitifs.

Maniaco-dépressif, tu roules ton rocher massif,
Trop inattentif à surface de ton fardeau punitif,
Ô roi impulsif, ta boule en mouvement itératif
Est un monde rotatif, l’espace clos des finis ifs.

Ô Sisyphe, père d’Ephyre, qui à la mort fût rétif,
Toi, si combatif pour vivre, tu as mis à mort six ifs.
Un élan excessif, et puis s’emballe le retour réactif,
Négligeant le cognitif, sans cale, tu joues les sportifs.

L’écho des six ifs et tu pris le rocher sur le pif.
Ô Sisyphe, toi l’ensanglanté au nez défensif,
Héros combatif, dérisoire corps portatif,
Te voilà, écorché vif par ton roc abrasif,
Aux six ifs.

Voilà une sonorité bien délicate à manier et tu n'évites pas réellement l'obstacle de la lourdeur et de la répétition. Le texte m'aurait semblé abouti si cette répétition du if avait pu être transformée en quelque chose de musical, de virevoltant mais je n'ai pas trouvé que c'était le cas ici.
Simple avis perso, bien sûr. J'espère pour toi que ce texte sera commenté par d'autres.