EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
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Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Pas vu, moi, la critique de Yali?! :-(Aegis a écrit:A Charles et Yali: vous avez un peu la même opinion sur mon texte....
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Aaaaaaaargh mentor tu as raison
c'est pas Yali mais LoupBleu (j'étais en train de relire le texte de Yali juste avant)
mille excuses!!!!
la sénilité gagne de jour en jour sur mes capacités intellectuelles...
c'est pas Yali mais LoupBleu (j'étais en train de relire le texte de Yali juste avant)
mille excuses!!!!
la sénilité gagne de jour en jour sur mes capacités intellectuelles...
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Bon, pour faire d’abord comme d’hab’ une vue d’ensemble (qui n’est pas une critique donc), je dirais que, comme prévu, la plupart des textes sortent du conte, pour le commenter ou le prendre pour prétexte. La majorité utilise (et ça vaut en fait tout le temps, c’est une des particularités majeures) utilise un langage courant voire oral. Bref, il y a finalement une certaine homogénéité dans tout ça
Giny : Les idées sont très bonnes. Le texte est vif, audacieux !! Ca me donne l’impression d’un dépoussiérage du conte. Enfin, peut-être que pour accroître cette impression tu devrais retravailler un peu le style pour qu’il soit plus en adéquation avec l’atmosphère…
Sakhti : La confrontation entre les deux personnes est très intéressante et la modernisation du conte amusante. Ton style semble un peu hésiter entre un vocabulaire poétique et des mots courant, hésitant de même entre les deux univers, l’avantage allant finalement au moderne/populaire. Le thème de la déchéance t’offre une belle thématique à creuser pour une suite. Enfin je cite cette phrase que j’aime bien « La prostitution ou la chanson semblaient être les seuls exutoires que la société offrait encore aux majestés déchues ». (ah oui, par contre, il y a au moins une phrase trop longue…)
Zou : c’était le traitement que j’attendais, me disant bien que quelqu’un penserait à faire autre chose que la suite du réveille de la Belle. Mais en fait tu n’as pas été la seule loin de là à le faire…. L’idée la plus intéressante et original étant ici ton passage par le dialogue ! Bref, une bonne subversion de la consigne.
Lileen : Un peu comme Zou, sauf que ta subversion prend le pas de la métatextualité. Tu écris « J’en viens donc à ce qu’il faudrait refaire toute la culture de notre société, en partant à la base par l’éducation des petites filles. » et c’est tout à fait exact. La destruction du sexisme et de la phallocratie passent par là… Bon texte
Mentor : j’aime beaucoup le piquant, le centrage sur le point de vue de la Belle, la joie austère de tout ça, et le piquant des allusions à Perrault et à la légende. Rien à redire
Nothingman 1 : ça c’est de la subversion totale de la consigne… heureusement que tout le monde ne fait pas comme toi ! lol Le discours est bien maîtrisé… tu assumes la tendance parodique ?
Krystelle : le style oral est convenu, mais tu n’as pas vraiment le choix et il convient bien . L’idée du texte est vraiment bien trouvée et très bien mise en texte aussi. Bref, j’aime beaucoup !
Charles : style sobre, courant. Je dois te remercier pour cette idée : quelle belle renaissance à la vie malgré l’absence du Prince ! Mais alors, au fait, qu’est ce qui a réveillé la Belle ?
LoupBleu : Pas grand-chose à dire , juste une question : pourquoi est-ce la Belle au Bois dormant ? C’est la Belle au Bois Dormant réveillée par un Prince, mariée à lui ? et ce réveil est un réveil normal après une nuit normale longtemps après leur mariage ?
Yali : l’usage de la consigne est incongru mais très sympa Je relève : « Et tout ce qu’elle trouve à vous dire c’est : « Quand la Belle au Bois dormant se réveille, elle a presque cinquante ans ».
Sans prononcer un mot.
La vie… »
Giny : Les idées sont très bonnes. Le texte est vif, audacieux !! Ca me donne l’impression d’un dépoussiérage du conte. Enfin, peut-être que pour accroître cette impression tu devrais retravailler un peu le style pour qu’il soit plus en adéquation avec l’atmosphère…
Sakhti : La confrontation entre les deux personnes est très intéressante et la modernisation du conte amusante. Ton style semble un peu hésiter entre un vocabulaire poétique et des mots courant, hésitant de même entre les deux univers, l’avantage allant finalement au moderne/populaire. Le thème de la déchéance t’offre une belle thématique à creuser pour une suite. Enfin je cite cette phrase que j’aime bien « La prostitution ou la chanson semblaient être les seuls exutoires que la société offrait encore aux majestés déchues ». (ah oui, par contre, il y a au moins une phrase trop longue…)
Zou : c’était le traitement que j’attendais, me disant bien que quelqu’un penserait à faire autre chose que la suite du réveille de la Belle. Mais en fait tu n’as pas été la seule loin de là à le faire…. L’idée la plus intéressante et original étant ici ton passage par le dialogue ! Bref, une bonne subversion de la consigne.
Lileen : Un peu comme Zou, sauf que ta subversion prend le pas de la métatextualité. Tu écris « J’en viens donc à ce qu’il faudrait refaire toute la culture de notre société, en partant à la base par l’éducation des petites filles. » et c’est tout à fait exact. La destruction du sexisme et de la phallocratie passent par là… Bon texte
Mentor : j’aime beaucoup le piquant, le centrage sur le point de vue de la Belle, la joie austère de tout ça, et le piquant des allusions à Perrault et à la légende. Rien à redire
Nothingman 1 : ça c’est de la subversion totale de la consigne… heureusement que tout le monde ne fait pas comme toi ! lol Le discours est bien maîtrisé… tu assumes la tendance parodique ?
Krystelle : le style oral est convenu, mais tu n’as pas vraiment le choix et il convient bien . L’idée du texte est vraiment bien trouvée et très bien mise en texte aussi. Bref, j’aime beaucoup !
Charles : style sobre, courant. Je dois te remercier pour cette idée : quelle belle renaissance à la vie malgré l’absence du Prince ! Mais alors, au fait, qu’est ce qui a réveillé la Belle ?
LoupBleu : Pas grand-chose à dire , juste une question : pourquoi est-ce la Belle au Bois dormant ? C’est la Belle au Bois Dormant réveillée par un Prince, mariée à lui ? et ce réveil est un réveil normal après une nuit normale longtemps après leur mariage ?
Yali : l’usage de la consigne est incongru mais très sympa Je relève : « Et tout ce qu’elle trouve à vous dire c’est : « Quand la Belle au Bois dormant se réveille, elle a presque cinquante ans ».
Sans prononcer un mot.
La vie… »
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Aegis a écrit:A Charles et Yali: vous avez un peu la même opinion sur mon texte.... j'avoue que la situation est -elle- classique, les idées très très peu nombreuses.... Qu'entendez vous par "subvertir la langue" (pr Yali) ou, sortir de cette 'littérature classique"?
L'originalité peut venir soit du vocabulaire: donc soit utiliser des mots courants (là, je ne serais pas original), ou populaires (idem, c'est une solution courante). Je suis en quelque sorte bloqué par ce que je veux dire: je suis obligé de choisir les mots qui conviennent.... reste la syntaxe: des phrases nominales (c'est une solution de facilité), ou une syntaxe réinventée, avec des associations de mots originalles (ce qui est en fait mon style habituel mais que l'on trouve alors incompréhensible, trop torturé, trop original)
Bref, je suis donc tout à fait d'accord avec vos critiques, mais je voudrais une précision à saovir: le manque d'originalité est-il dans le style (vocabulaire, syntaxe) ou dans l'action, la situation, l'idée centrale?
pour préciser ma pensée, je dirais qu'au niveau du style, l'ensemble m'a un peu fait pensé à un passage d'un vieux classique, style Zola. Le vocabulaire est très riche, les phrases sont longues ... mais parfois, j'ai ressenti une certaine lourdeur comme si c'était un peu trop riche, pas assez fluide, le style finissant par effacer quelque peu l'intrigue qui du coup m'a semblé manquer d'originalité.
bref, je dirais que ton style est très bon et original puisque reconnaissable même si parfois ton texte gagnerais à une plus grande "simplicité", quelques phrases courtes ça et là ... Au niveau de l'intrigue, un peu plus d'originalité rendrait le style moins visible et le texte plus attrayant. Ceci dit, même si je n'ai pas forcément accroché, je ne discute pas la qualité de ton texte.
Enfin, ceci n'est qu'un avis perso qui ne vaut pas plus qu'un autre. Je suis loin d'être un expert, donc pas forcément de bon conseil ! A toi de faire la synthèse entre les différents avis exprimés et de "choisir" ce qui te semble juste.
Charles- Nombre de messages : 6288
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Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Merci Charles Je comprends mieux ton point de vue. Et tu as raison: le style occulte un peu l'intrigue qui, de toute façon est déjà bien maigre Idempour les phrases longues... je fais pas comme Proust mais lorsque je ne me relis pas trop, je laisse des phrases longues qui ne sont pas toujours du meilleur goût.
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Salut Aegis, je trouve ça extrêmement intéressant, de demander des explications sur les commentaires et de lancer des débats ! Je ne suis pas du tout expert, je vais essayer de donner un peu des suggestions, des voies, tu prends ce que tu veux là-dedans (mais tu as le droit de pas être d'accord, il n'y a pas de vérité absolue en littérature !).
1) les idées : Je trouve plein d'idées magnifiques, mais tu ne les développes pas à mon goût. Par exemple : la Belle qui se réveille avec la bronchite, le prince charmant, un peu don juan, qui est le même dans tous les contes, qui repense aux fées, et à Yseult. Ca c'est très original, c'est amusant, ça donne une perspective intéressante, décalée... Plus généralement le thème réel / rêve est plus classique.
2) On ne sent pas une vraie "intention" dans le texte. Que veux-tu raconter ? Quel point de vue tu adoptes ? Je crois -c'est perso- qu'un texte doit "dire" quelque chose. Peut-être essayer d'apporter quelque chose de plus personnel. Tu prends une perspective narrative de narrateur omniscient et commentateur, et ça poste le lecteur en tant qu'observateur lointain.
3) Parfois tu utilises des concepts "généraux" au lieu de faire voir au lecteur: la Belle est "innocente et touchante", on veut le croire, mais en quoi innocente, en quoi touchante ? Peut-être un détail (sa robe ?) peut faire passer la même idée.
4) Le style :
4a) Beaucoup d'adjectifs, même souvent redoublés. le prince altier et sauvage, le craquement de parquet lancinant, la lumière printanière, etc.
4b) Leur amour pourra alors à l’éternité se confier. L'inversion fait un peu "toc", précieuse, et la phrase un peu cliché.
4c) "l’obstruction de son nez" : en fait son nez est bouché, avec de la morve dedans, c'est ça en vrai non ? :-) bon, j'exagère, mais juste pour dire que la formule précieuse ne rend pas compte de la réalité.
Je redis que d'une façon générale c'est très bien écrit : surtout, ne laisse pas tomber ce vocabulaire riche que tu maîtrises, mais utilise-le "en cas de nécessité", parfois il est un peu trop "démonstratif".
* * *
Bon, c'est pas génial ces commentaires, ce ne sont pas des critiques, juste des remarques, des suggestions et j'espère que tu pourras trouver des choses...
Voilà, pour résumer, j'ai l'impression que tu te laisses parfois emporter par les formules, par la volonté d'avoir un beau style, par le vocabulaire au lieu de te concentrer sur l'histoire, ta vision, et le ressenti du lecteur.
Je trouve vraiment beaucoup de qualité aussi dans ton écriture, et pour un exercice en direct, c'est aussi vraiment remarquable !
1) les idées : Je trouve plein d'idées magnifiques, mais tu ne les développes pas à mon goût. Par exemple : la Belle qui se réveille avec la bronchite, le prince charmant, un peu don juan, qui est le même dans tous les contes, qui repense aux fées, et à Yseult. Ca c'est très original, c'est amusant, ça donne une perspective intéressante, décalée... Plus généralement le thème réel / rêve est plus classique.
2) On ne sent pas une vraie "intention" dans le texte. Que veux-tu raconter ? Quel point de vue tu adoptes ? Je crois -c'est perso- qu'un texte doit "dire" quelque chose. Peut-être essayer d'apporter quelque chose de plus personnel. Tu prends une perspective narrative de narrateur omniscient et commentateur, et ça poste le lecteur en tant qu'observateur lointain.
3) Parfois tu utilises des concepts "généraux" au lieu de faire voir au lecteur: la Belle est "innocente et touchante", on veut le croire, mais en quoi innocente, en quoi touchante ? Peut-être un détail (sa robe ?) peut faire passer la même idée.
4) Le style :
4a) Beaucoup d'adjectifs, même souvent redoublés. le prince altier et sauvage, le craquement de parquet lancinant, la lumière printanière, etc.
4b) Leur amour pourra alors à l’éternité se confier. L'inversion fait un peu "toc", précieuse, et la phrase un peu cliché.
4c) "l’obstruction de son nez" : en fait son nez est bouché, avec de la morve dedans, c'est ça en vrai non ? :-) bon, j'exagère, mais juste pour dire que la formule précieuse ne rend pas compte de la réalité.
Je redis que d'une façon générale c'est très bien écrit : surtout, ne laisse pas tomber ce vocabulaire riche que tu maîtrises, mais utilise-le "en cas de nécessité", parfois il est un peu trop "démonstratif".
* * *
Bon, c'est pas génial ces commentaires, ce ne sont pas des critiques, juste des remarques, des suggestions et j'espère que tu pourras trouver des choses...
Voilà, pour résumer, j'ai l'impression que tu te laisses parfois emporter par les formules, par la volonté d'avoir un beau style, par le vocabulaire au lieu de te concentrer sur l'histoire, ta vision, et le ressenti du lecteur.
Je trouve vraiment beaucoup de qualité aussi dans ton écriture, et pour un exercice en direct, c'est aussi vraiment remarquable !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Moi j'adore littéralement ton style, enfin quelqu'un qui a vraiment un style aussi riche,recherché, ça fait plaisir!!
PS: Zola et Maupassant sont mes auteurs préférés, ceci explique peut-être cela
PS: Zola et Maupassant sont mes auteurs préférés, ceci explique peut-être cela
Giny- Nombre de messages : 1802
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Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
C'est gentil Giny... j'essaye de choisir toujours les bons motsn d'être préics, ce qui donne donc peut faire penser aux classiques... mais en fait c'est pour décrire des choses qui ne sont pas forcément concrètes ou réalistes (d'où la différence avec Zola) enfin, j'essaye plus d'aller dans le sens d'un langage poétique (d'où une autre différence)
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Aegis faudrait que tu nous proposes un texte sans contraintes de temps, ce serait bien. Je sais plus si tu participes à l'exercice du 23?
Tu pourrais aussi poster la suite tu texte de Kicilou, c'est prévu?
Tu pourrais aussi poster la suite tu texte de Kicilou, c'est prévu?
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
LupBleu, ton analyse est très pertinente et juste... les défauts viennent en grande partie de ma non-relecture du texte. En effet, je laisse trop souvent le style prendre le pas sur le fond, peut-être aussi en réaction inconciente à tous ceux (je ne parle pas de ce forum, et c'est tout aussi vrai pour les livres édités) qui ne travaillent pas le style.
- la seule intention était au fond de décrire un "état": le constat d'une réalité au sortir d'un sommeil. Donc plus de l'ordre psychologique. Tu as tout à fait raison donc de dire qu'il n'y avait pas de motivation profonde
- les idées ne sont pas développées car le nombre de signes/le temps ne m'en donnait pas l'occasion et que j'ai donc misé plus (à tort) sur l'analyse de l'état
- les détails complétant les concepts et faisant passer la même impression est aussi une très bonne remarque, et c'est une chose que j'essaye d'améliorer, à savoir: moins d'abstraction
- Pour les adjectifs, comme je l'expliquai, c'est la nécessité d'être précis... mais en effet, j'en fait un peu trop.
- l'inversion fait en effet toc à la relecture. A l'écrture elle était motivée par la sonorité du texte.
- les formules précieuses que tu relèves, je les aurais aussi relevé (pour le "obstruction", je voulais faire une substantivation pour éviter une phrase avec "être", c'est toujours le même principe de densification qui, lors du premier jet, nuit).
Bref, vos commentaires sont très intéressants et me font basculer dans plus de perfectionnisme: c'est bien!
- la seule intention était au fond de décrire un "état": le constat d'une réalité au sortir d'un sommeil. Donc plus de l'ordre psychologique. Tu as tout à fait raison donc de dire qu'il n'y avait pas de motivation profonde
- les idées ne sont pas développées car le nombre de signes/le temps ne m'en donnait pas l'occasion et que j'ai donc misé plus (à tort) sur l'analyse de l'état
- les détails complétant les concepts et faisant passer la même impression est aussi une très bonne remarque, et c'est une chose que j'essaye d'améliorer, à savoir: moins d'abstraction
- Pour les adjectifs, comme je l'expliquai, c'est la nécessité d'être précis... mais en effet, j'en fait un peu trop.
- l'inversion fait en effet toc à la relecture. A l'écrture elle était motivée par la sonorité du texte.
- les formules précieuses que tu relèves, je les aurais aussi relevé (pour le "obstruction", je voulais faire une substantivation pour éviter une phrase avec "être", c'est toujours le même principe de densification qui, lors du premier jet, nuit).
Bref, vos commentaires sont très intéressants et me font basculer dans plus de perfectionnisme: c'est bien!
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Loupbleu, désolé pour avoir écorché ton pseudo plus haut!
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Giny : trés rapide Giny, peut-être trop rapide dans la composition parce que l’histoire manque d’originalité. Cela dit, il est de notoriété publique que je n’aime pas les histoires à chute. Hors jeu je suis, donc.
Sahkti : Conte cynique et réaliste, digressions des « Je m’égare » très agréables, jusqu’au dernier « Et là je ne m’égare plus » qui naturellement prends ça place. Bien vu, même si les anges la dernière fois jouaient le même rôle de composition (si je peux dire) :-)
Zou : trés court, et du coup me semble que ça gâche le dernier effet du « Y rêve ce pauv’ con ! » (Comme mon commentaire)
Lileene : Beaucoup d’idées reçues, et même si dénoncées au final ça me laisse cette impression qu’inévitablement la vie est dépourvue de mouvance, que tous sommes figés dans les archétypes Wald Disney, ou d’autres, sauf que, non, décidément, me semble bien à moi qu’écrire et vivre c’est tout le temps le contraire.
Mentor : Pour être franc, je n’aime pas les onomatopées dans un texte. Il me semble toujours qu’ils sont là parce que le type derrière son clavier, l’auteur, ne trouve pas la synthèse d’une pensée : la sienne. C’est comme qui dirait assez contraire à l’acte lui-même, soit : dire et essayer de dire bien. Adonc ça commence mal, — pour moi — et fini assez style 19e, c’est-à-dire : « - Vous êtes fou mon ami. Vous vous préparez un avenir difficile. En compagnie d’une vieille femme de cinquante ans votre aînée. Votre inconséquence et votre aveuglement vous entraînent trop loin. Renoncez !
- Jamais ! Je vous aime. Venez ! »
Alors j’entre pas dans l’histoire, n’y crois pas, simplement parce que causer tel quel, personne ne le fait plus.
Nothingman
C’est un univers bien peint, bien rendu, désabusement itou. Mais, puisque je suis dans la critique stylistique trop c’est trop, je veux dire par là qu’une bronchite en soit est déjà gênante s’il faut qu’elle soit fallacieuse en plus… Non là ça colle pas.
Krystelle : je ne peux qu’adhérer, entrer l’exercice dans l’exercice me séduit, me séduit davantage lorsque c’est bien fait. C’est le cas.
Charles : sujet difficile traité avec délicatesse, sans complaisance, pour le style et bien ça manque un peu de clarté, mais une heure c’est trop court pour peaufiner, j’arrête pas de le dire !!!!!!
Loup : manque un raccord entre « …un jour de folie » et « Enfin c’était… » non ? Parce que m’y suis repris plein de fois pour enchaîner ma lecture. Cet univers te va bien en tout cas.
Aegis : je reprends la remarque de Loup, parce que mieux je ne saurais pas le dire : « pour résumer, j'ai l'impression que tu te laisses parfois emporter par les formules, par la volonté d'avoir un beau style, par le vocabulaire au lieu de te concentrer sur l'histoire, ta vision, et le ressenti du lecteur.
Le style : toi dont tout le monde cause, dans le fond t’es qui ? Quoi ? Allez Nobokov aide-moi :
« Le Style et la Structure sont l'essence d'un livre. Les grandes idées ne sont que foutaises. »
Dit Vladimir
Et moi je dis qu’il a pas tort Vladimir, enfin je dis pas exactement ça, non, pour être honnête je dis plutôt qu’il se trompe de peu mais un peu quand même, parce que m’est avis que le style c’est l’adéquation entre la structure et la façon, c’est l’union de la forme et du fond, lorsque que ces deux-là se mettent au lit et s’unissent, ça fonctionne. Quant aux grandes idées, relire Vladimir.
Sahkti : Conte cynique et réaliste, digressions des « Je m’égare » très agréables, jusqu’au dernier « Et là je ne m’égare plus » qui naturellement prends ça place. Bien vu, même si les anges la dernière fois jouaient le même rôle de composition (si je peux dire) :-)
Zou : trés court, et du coup me semble que ça gâche le dernier effet du « Y rêve ce pauv’ con ! » (Comme mon commentaire)
Lileene : Beaucoup d’idées reçues, et même si dénoncées au final ça me laisse cette impression qu’inévitablement la vie est dépourvue de mouvance, que tous sommes figés dans les archétypes Wald Disney, ou d’autres, sauf que, non, décidément, me semble bien à moi qu’écrire et vivre c’est tout le temps le contraire.
Mentor : Pour être franc, je n’aime pas les onomatopées dans un texte. Il me semble toujours qu’ils sont là parce que le type derrière son clavier, l’auteur, ne trouve pas la synthèse d’une pensée : la sienne. C’est comme qui dirait assez contraire à l’acte lui-même, soit : dire et essayer de dire bien. Adonc ça commence mal, — pour moi — et fini assez style 19e, c’est-à-dire : « - Vous êtes fou mon ami. Vous vous préparez un avenir difficile. En compagnie d’une vieille femme de cinquante ans votre aînée. Votre inconséquence et votre aveuglement vous entraînent trop loin. Renoncez !
- Jamais ! Je vous aime. Venez ! »
Alors j’entre pas dans l’histoire, n’y crois pas, simplement parce que causer tel quel, personne ne le fait plus.
Nothingman
C’est un univers bien peint, bien rendu, désabusement itou. Mais, puisque je suis dans la critique stylistique trop c’est trop, je veux dire par là qu’une bronchite en soit est déjà gênante s’il faut qu’elle soit fallacieuse en plus… Non là ça colle pas.
Krystelle : je ne peux qu’adhérer, entrer l’exercice dans l’exercice me séduit, me séduit davantage lorsque c’est bien fait. C’est le cas.
Charles : sujet difficile traité avec délicatesse, sans complaisance, pour le style et bien ça manque un peu de clarté, mais une heure c’est trop court pour peaufiner, j’arrête pas de le dire !!!!!!
Loup : manque un raccord entre « …un jour de folie » et « Enfin c’était… » non ? Parce que m’y suis repris plein de fois pour enchaîner ma lecture. Cet univers te va bien en tout cas.
Aegis : je reprends la remarque de Loup, parce que mieux je ne saurais pas le dire : « pour résumer, j'ai l'impression que tu te laisses parfois emporter par les formules, par la volonté d'avoir un beau style, par le vocabulaire au lieu de te concentrer sur l'histoire, ta vision, et le ressenti du lecteur.
Le style : toi dont tout le monde cause, dans le fond t’es qui ? Quoi ? Allez Nobokov aide-moi :
« Le Style et la Structure sont l'essence d'un livre. Les grandes idées ne sont que foutaises. »
Dit Vladimir
Et moi je dis qu’il a pas tort Vladimir, enfin je dis pas exactement ça, non, pour être honnête je dis plutôt qu’il se trompe de peu mais un peu quand même, parce que m’est avis que le style c’est l’adéquation entre la structure et la façon, c’est l’union de la forme et du fond, lorsque que ces deux-là se mettent au lit et s’unissent, ça fonctionne. Quant aux grandes idées, relire Vladimir.
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Merci de ce long commentaire Yali.Yali a écrit:Mentor : Pour être franc, je n’aime pas les onomatopées dans un texte. Il me semble toujours qu’ils sont là parce que le type derrière son clavier, l’auteur, ne trouve pas la synthèse d’une pensée : la sienne. C’est comme qui dirait assez contraire à l’acte lui-même, soit : dire et essayer de dire bien. Adonc ça commence mal, — pour moi — et fini assez style 19e, c’est-à-dire : « - Vous êtes fou mon ami. Vous vous préparez un avenir difficile. En compagnie d’une vieille femme de cinquante ans votre aînée. Votre inconséquence et votre aveuglement vous entraînent trop loin. Renoncez !
- Jamais ! Je vous aime. Venez ! »
Alors j’entre pas dans l’histoire, n’y crois pas, simplement parce que causer tel quel, personne ne le fait plus.
Il me rappelle furieusement ceux qui avaient suivi l'exo fait conjointement avec Giny (l'histoire "sous un tilleul").
Ici c'est bien le second degré, la parodie, la caricature qu'il faut retenir avant tout. Il est évident que plus personne ne parle comme ça aujourd'hui, tout le monde sera d'accord avec toi, et moi le premier.
J'ai voulu rester dans l'esprit du conte d'autrefois, et - comme on dit pour les meubles - de style et d'époque.
Possible que je n'aie pas très bien réussi ce côté là, ce n'est pas à moi d'en juger.
Pour les onomatopées, je suis d'accord, c'est un peu facile. ;-)
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Pour ce que dit Yali à propos du style : Je suis assez d'accord, mais je dirais que raconter si possible une bonne histoire est aussi une bonne chose. Pour les "grandes idées", j'ai l'impression que ça ne passe pas bien de les exprimer en tant que telles. Par contre il peut y avoir de grandes idées dans des romans comme ceux de Camus, mais Camus nous raconte avant tout une histoire...
Pour mentor, c'est vrai que le thème invite à faire dans le style ancien ! Pour la parodie qui est loin d'être un truc facile, il faudrait trouver un moyen de montrer que le style est décalé : peut-être ce que tu cherches à faire avec les onomatopées, mais ça marche ici moyennement. Peut-être une méthode aurait-été de mélanger un langage très djeuns avec un langage ancien (suis vraiment pas sûr de cette idée) ?
Bon, très intéressantes ces discussions ! Je le redis pour les plus nouveaux, suite à mes interventions probablement truffées de bétises : Sentez-vous libre d'intervenir, pas d'autocensure ! Personne n'est là pour donner des leçons, chacun donne librement son avis sur les textes, on a le droit d'être d'accord ou pas, de demander des explications, de dire des bétises, bref, c'est un peu le bazar et c'est même précisément pour ça que c'est si sympathique :-)
Pour mentor, c'est vrai que le thème invite à faire dans le style ancien ! Pour la parodie qui est loin d'être un truc facile, il faudrait trouver un moyen de montrer que le style est décalé : peut-être ce que tu cherches à faire avec les onomatopées, mais ça marche ici moyennement. Peut-être une méthode aurait-été de mélanger un langage très djeuns avec un langage ancien (suis vraiment pas sûr de cette idée) ?
Bon, très intéressantes ces discussions ! Je le redis pour les plus nouveaux, suite à mes interventions probablement truffées de bétises : Sentez-vous libre d'intervenir, pas d'autocensure ! Personne n'est là pour donner des leçons, chacun donne librement son avis sur les textes, on a le droit d'être d'accord ou pas, de demander des explications, de dire des bétises, bref, c'est un peu le bazar et c'est même précisément pour ça que c'est si sympathique :-)
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Giny :
Hahaha la laide au Bois Dormant !
Et le sommeil en guise de chirurgie esthétique sans parler du réalisme olfactif de la fin.
Y a de l’idée…mais j’ai un peu eu une impression de vite fait ? Je pense que tu aurais pu peaufiner un peu.
Sahkti :
« il se trouva sur la route du prince charmant portant jabot de soie non pas un dragon mais un séduisant serviteur, son coeur ne fit qu'un bond, son sang un tour, son membre un droit »
Savoureux et réaliste. Toujours un plaisir de te lire Sahkti.
Lileene :
J’ai trouvé la disgression un peu facile, les contes de fée ont bon dos ! Et je suis pas certaine qu’on en n’ait pas lu aux petits garçons ! Ceci dit, c’est une bonne idée de prendre la phrase de départ comme cassant le mythe et puis j’ai trouvé la fin plutôt chouette. Pour les célibattantes, de la théorie à la pratique, il y a encore du chemin !
Mentor :
Merci déjà pour :« le Prince Ch. Armand » « une bronchite à Besançon est autrement moins grave qu’une grippe à Vier-zon… »
Un petit problème de temps relevé. Pourquoi utiliser le passé dans ces phrases ci : « Voilà qu’il m’entraînait vers les jardins » et ensuite à partir de « Le voilà qui me tirait par le bras en direction…. »alors que c’était bien parti et vif au présent ?
Sinon, j’ai trouvé le texte un peu « convenu » surtout la fin. Il y aurait bien eu moyen de nous décoïncer un peu ces deux là, non ?
Nothingman :
Je n’ai pas trop accroché. J’ai noté des répétitions « Il est bien loin le temps où … » et j’ai aussi trouvé ça un peu convenu, le prof qui n’a plus le feu sacré…ou en tout cas raconté alors de façon un peu trop soft, lisse à mon goût pour qu’on y croit vraiment. Je t’ai déjà lu plus inspiré.
Krystelle :
Un peu plus féroce que d’habitude : « Bien maintenant va falloir qu’elle se bouge la vieille, parce que sinon, à force de pleurer, le lecteur va s’emmerder. Faut de l’action, de l’amour aussi, c’est vendeur, toujours. »
Ceci m’a fait bien rire « Non, la Belle au bois dormant qui se réveille le teint moucheté avec une haleine de poney malade, ça fait pas rêver », surtout l’haleine de poney !
Belle pirouette que :« Le prince qui se ramène avec ses gros jabots. Argh, saloperie de clavier! Avec ses gros sabot donc, c’est un peu gros. »
En résumé, pas mal du tout le procédé utilisé et un texte qui pour moi met en évidence l’assurance que tu prends de plus en plus à écrire. Continue comme ça Krystelle.
Charles :
Quelques tournures moins élégantes que d’habitude mais c’est vrai qu’une heure c’est court. Sinon, c’était bien vu que d’associer le sommeil de la BBD avec un coma de longue durée. Beaucoup d’humanité et de réalisme dans ton texte Charles.
Loup :
Un registre un peu différent mais qui me plait tout autant.
J’ai relevé « La belle au boa ».
Impertinence et pathétisme pour la chute. Bravo.
Aegis :
« Le jabot bouge, le jarret en arrêt »
« …badin, de son sac de charmeur baladin, il sort quelques fables tressées avec soin… »
Voilà quelques unes des phrases qui ont résonné à mes oreilles, harmonieusement.
Indéniablement tu as la plume facile Aegis. On dirait même que les mots fusent mais pas toujours dans l’ordre. Parfois, c’est la pagaille, il y en a trop, ils se disputent la place, la ligne, la phrase….ils te submergent. C’est le sentiment que j’ai eu à la lecture de ce texte. Dense et touffu, un peu comme une jungle. Suffit juste, à mon avis, d’un ptit coup de machette par ci par là….
Yali :
M’ont ravie :
« Et moi qui la sers, parce que c’est ça mon boulot, je regrette de ne pouvoir la serrer tout à fait. »
« …les cols à jabot — suis plus à ça près — … »
Toujours très visuel. On la voit de dos sur son transat, et un peu décalé le 4ème de couverture et lui à ses côtés débout la tête penchée vers elle, le tout en bleu, blanc et gris.
Beaucoup aimé sauf peut être les deux dernières phrases moins ressenties que le corps du texte.
Hahaha la laide au Bois Dormant !
Et le sommeil en guise de chirurgie esthétique sans parler du réalisme olfactif de la fin.
Y a de l’idée…mais j’ai un peu eu une impression de vite fait ? Je pense que tu aurais pu peaufiner un peu.
Sahkti :
« il se trouva sur la route du prince charmant portant jabot de soie non pas un dragon mais un séduisant serviteur, son coeur ne fit qu'un bond, son sang un tour, son membre un droit »
Savoureux et réaliste. Toujours un plaisir de te lire Sahkti.
Lileene :
J’ai trouvé la disgression un peu facile, les contes de fée ont bon dos ! Et je suis pas certaine qu’on en n’ait pas lu aux petits garçons ! Ceci dit, c’est une bonne idée de prendre la phrase de départ comme cassant le mythe et puis j’ai trouvé la fin plutôt chouette. Pour les célibattantes, de la théorie à la pratique, il y a encore du chemin !
Mentor :
Merci déjà pour :« le Prince Ch. Armand » « une bronchite à Besançon est autrement moins grave qu’une grippe à Vier-zon… »
Un petit problème de temps relevé. Pourquoi utiliser le passé dans ces phrases ci : « Voilà qu’il m’entraînait vers les jardins » et ensuite à partir de « Le voilà qui me tirait par le bras en direction…. »alors que c’était bien parti et vif au présent ?
Sinon, j’ai trouvé le texte un peu « convenu » surtout la fin. Il y aurait bien eu moyen de nous décoïncer un peu ces deux là, non ?
Nothingman :
Je n’ai pas trop accroché. J’ai noté des répétitions « Il est bien loin le temps où … » et j’ai aussi trouvé ça un peu convenu, le prof qui n’a plus le feu sacré…ou en tout cas raconté alors de façon un peu trop soft, lisse à mon goût pour qu’on y croit vraiment. Je t’ai déjà lu plus inspiré.
Krystelle :
Un peu plus féroce que d’habitude : « Bien maintenant va falloir qu’elle se bouge la vieille, parce que sinon, à force de pleurer, le lecteur va s’emmerder. Faut de l’action, de l’amour aussi, c’est vendeur, toujours. »
Ceci m’a fait bien rire « Non, la Belle au bois dormant qui se réveille le teint moucheté avec une haleine de poney malade, ça fait pas rêver », surtout l’haleine de poney !
Belle pirouette que :« Le prince qui se ramène avec ses gros jabots. Argh, saloperie de clavier! Avec ses gros sabot donc, c’est un peu gros. »
En résumé, pas mal du tout le procédé utilisé et un texte qui pour moi met en évidence l’assurance que tu prends de plus en plus à écrire. Continue comme ça Krystelle.
Charles :
Quelques tournures moins élégantes que d’habitude mais c’est vrai qu’une heure c’est court. Sinon, c’était bien vu que d’associer le sommeil de la BBD avec un coma de longue durée. Beaucoup d’humanité et de réalisme dans ton texte Charles.
Loup :
Un registre un peu différent mais qui me plait tout autant.
J’ai relevé « La belle au boa ».
Impertinence et pathétisme pour la chute. Bravo.
Aegis :
« Le jabot bouge, le jarret en arrêt »
« …badin, de son sac de charmeur baladin, il sort quelques fables tressées avec soin… »
Voilà quelques unes des phrases qui ont résonné à mes oreilles, harmonieusement.
Indéniablement tu as la plume facile Aegis. On dirait même que les mots fusent mais pas toujours dans l’ordre. Parfois, c’est la pagaille, il y en a trop, ils se disputent la place, la ligne, la phrase….ils te submergent. C’est le sentiment que j’ai eu à la lecture de ce texte. Dense et touffu, un peu comme une jungle. Suffit juste, à mon avis, d’un ptit coup de machette par ci par là….
Yali :
M’ont ravie :
« Et moi qui la sers, parce que c’est ça mon boulot, je regrette de ne pouvoir la serrer tout à fait. »
« …les cols à jabot — suis plus à ça près — … »
Toujours très visuel. On la voit de dos sur son transat, et un peu décalé le 4ème de couverture et lui à ses côtés débout la tête penchée vers elle, le tout en bleu, blanc et gris.
Beaucoup aimé sauf peut être les deux dernières phrases moins ressenties que le corps du texte.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Pas l’impression que Camus nous raconte une histoire Loup, non, plutôt l’impression que Camus écrit une histoire comme prétexte au(x) « message(s) », comme beaucoup d’auteurs d’ailleurs. « Auteur », mais qu’est-ce qu’un auteur en fait, est-ce un écrivain ? Y a t’il à faire une distinction entre ces deux termes même si le Larousse, le Robert n’en font aucune ? Que veut dire Ernst Jünger lorsqu’il écrit « Vous pouvez devenir écrivain. Mais il faut être auteur. »
Allez, suis pas radin de mot, pas d’avantage de pensées tordues, j’essaie, me lance dans l’analyse de la pensée de Jünger (rien que ça (et au petit matin siouplait)) : ce qu’il dit, c’est ce qu’au fond, nous savons tous, c’est-à-dire que la littérature se divise en deux partie distinctes, conduites par deux « métiers » distincts, (sans jugement de valeur aucun), pour deux plaisirs distincts : 1) oublier le monde, le temps. 2)voir le monde ; réaliser le temps.
1) D’un côté : l’écrivain dont l’histoire, l’intrigue est effectivement le principal, ou l’art de raconter, de bien dire est au service de ladite histoire : Dumas par exemple était l’un des brillants représentants de cette catégorie. Nous plongeons, ne sommes plus que dans l’histoire, oublions l’environnement.
2) De l’autre : l’auteur dont l’histoire n’est que prétexte à réflexions sur sa vision du monde. Nous plongeons, mais beaucoup des éléments mis en œuvre : situations, émotions, sentiments, social, politique et j’en passe, nous renvoient à nos propres existences. Camus fait parti, — il me semble — de cette catégorie-là.
Voilà, voilà, vais peut-être ouvrir un fil genre « Interpréter cette citation ? »
Allez, suis pas radin de mot, pas d’avantage de pensées tordues, j’essaie, me lance dans l’analyse de la pensée de Jünger (rien que ça (et au petit matin siouplait)) : ce qu’il dit, c’est ce qu’au fond, nous savons tous, c’est-à-dire que la littérature se divise en deux partie distinctes, conduites par deux « métiers » distincts, (sans jugement de valeur aucun), pour deux plaisirs distincts : 1) oublier le monde, le temps. 2)voir le monde ; réaliser le temps.
1) D’un côté : l’écrivain dont l’histoire, l’intrigue est effectivement le principal, ou l’art de raconter, de bien dire est au service de ladite histoire : Dumas par exemple était l’un des brillants représentants de cette catégorie. Nous plongeons, ne sommes plus que dans l’histoire, oublions l’environnement.
2) De l’autre : l’auteur dont l’histoire n’est que prétexte à réflexions sur sa vision du monde. Nous plongeons, mais beaucoup des éléments mis en œuvre : situations, émotions, sentiments, social, politique et j’en passe, nous renvoient à nos propres existences. Camus fait parti, — il me semble — de cette catégorie-là.
Voilà, voilà, vais peut-être ouvrir un fil genre « Interpréter cette citation ? »
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Le problème évident de cette citation de jünger est double: d'une part c'est une traduction de l'allemand... et dans l'espace linguistico-culturel allemand, il est fort à parier que notre "auteur" ne soit pas le leur, et idem pour "écrivain". il faudrait déjà retrouver les termes originaux.
Ensuite, cette distinction dans la pensée de Jünger est complètemnet différente de tous les sens habituellement donné au terme. En gros, selon le sens admis, l'auteur est un écrivain considéré dans sa fonction.
Pour le dire autrement, en littérature, philosophie et sciences humaines, il n'y a pas de différence d enature entre l'écrivain et l'auteur mais de fonction..
la séparation entre l'auteur au service de l'intrigue, et l'auteur mettant l'intrigue au service de sa réflexion est somme toute juste. Mais, surtout, ce n'est pas un clivage mais plutôt des tendances: l'auteur peut faire un "dosage" de ces deux tendances dans son écriture...il peut être à la fois au service de l'intrigue et de sa réflexion.
En effet, Dumas sert une intrigue plus qu'une réflexion. Ca s'explique à la fois par son désir d'écriture ainsi que par l'horizon d'attente du public..
Ensuite, cette distinction dans la pensée de Jünger est complètemnet différente de tous les sens habituellement donné au terme. En gros, selon le sens admis, l'auteur est un écrivain considéré dans sa fonction.
Pour le dire autrement, en littérature, philosophie et sciences humaines, il n'y a pas de différence d enature entre l'écrivain et l'auteur mais de fonction..
la séparation entre l'auteur au service de l'intrigue, et l'auteur mettant l'intrigue au service de sa réflexion est somme toute juste. Mais, surtout, ce n'est pas un clivage mais plutôt des tendances: l'auteur peut faire un "dosage" de ces deux tendances dans son écriture...il peut être à la fois au service de l'intrigue et de sa réflexion.
En effet, Dumas sert une intrigue plus qu'une réflexion. Ca s'explique à la fois par son désir d'écriture ainsi que par l'horizon d'attente du public..
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
Je risque mon avis :
- Un écrivain est quelqu’un qui écrit. Point.
- Un auteur est un écrivain à la facture particulière, reconnaissable entre mille. Il a un style une pensée propre qui le différencient de tout autre. Il se dégage de ses écrits un monde , une atmosphère personnels.
Bukowski, Brautigan, Giono, Duras sont des auteurs.
- Un écrivain est quelqu’un qui écrit. Point.
- Un auteur est un écrivain à la facture particulière, reconnaissable entre mille. Il a un style une pensée propre qui le différencient de tout autre. Il se dégage de ses écrits un monde , une atmosphère personnels.
Bukowski, Brautigan, Giono, Duras sont des auteurs.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
kilis: à la manière de Jünger, tu utilises donc auteur dans un sens second, presque métaphorique, ou au moins symbolique... ;-))
Re: EXERCICE en direct du mercredi 11 janvier 2006
L'auteur, c'est quand l'écrivain est à la hauteur :-)
(C'était une pensée de loupbleu, d'accord c'est facile, mais on se prendra pas la tête avec les exégèses ).
(C'était une pensée de loupbleu, d'accord c'est facile, mais on se prendra pas la tête avec les exégèses ).
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
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