Trois yeux bleus

Le premier yeux bleus est grand
Physiquement, il domine, semble franc
Alors qu’en réalité, il ment, c’est du vent
Son âme est un grand trou dans lequel
Pleurent les enfants

Le deuxième est une yeux bleus
Elle se balance telle une de Belleu
Bien que ses aïeux viennent de bien plus loin
Et que son cœur soit sec comme du marbre de Corgoloin

Le dernier ne sait rien
Il ne dit presque rien
Son cœur saigne comme un rien
Mais il n’en aime pas moins

et "oeil" non ?

euh... C'est fait exprès "un zyeu" ? si oui, ça peut être drôle, mais faut forcer le trait quand même

Daddy Bear, Mummy Bear and Baby Bear, un z'yeux chacun ? Désolée mais c'est l'effet que ça m'a fait. Je pense que tu as voulu faire de l'humour mais que c'est passé un peu à côté. Enfin, je ne sais pas....

Le premier yeux bleus est grand
Physiquement, il domine, semble franc
Alors qu’en réalité, il ment, c’est du vent
Son âme est un grand trou dans lequel
Pleurent les enfants

J'ai bien aimé cette première strophe:)
Je ne vois que deux yeux bleus sur la photo. Où se cache le troisième?

Pas de mal quant à moi à comprendre "Une yeux bleus" : c'est comme une Peau-Rouge, une locution nominale, un accrochage de wagonnets qui cligne de l'oeil à l'enfance. Et ce clin d'oeil est déjà une des grandes qualités de ce poème que je recommande.
Comme disais Janis, first "listen":
Le premier yeux bleus est grand
Physiquement, il domine, semble franc
Alors qu’en réalité, il ment, c’est du vent
Son âme est un grand trou dans lequel
Pleurent les enfants

et moi je suis comme Stendhal à Rome écoutant Rossini, tout prêt de pleurer comme un niais à ce grand trou de l'âme.

"Le deuxième est une yeux bleus" ... comme une charade, second clin d'oeil à l'enfance, à ses fissures que les grands ignorent et piétinent.

"Elle se balance telle une de Belleu" (Soissons, je m'en doutais. Le coeur de la Neustrie carlingienne. Tout un monde. Pas très loin de l'usine Vico ? En attendant, un petit côté Est france sinon Lorrain que ceu Belleu.

" ses aïeux viennent de bien plus loin
Et que son cœur soit sec comme du marbre de Corgoloin".
Ah j'aime ! Cogolin (Var St. Trop) changé en Corgoloin pour les besoins que ça rime avec Loin. J'aime cette liberté (autrement dit licence poétique). Voilà donc des immigrés internes, on vient toujours de loin.

"Le dernier ne sait rien
Il ne dit presque rien
Son cœur saigne comme un rien" et moi je suis anéanti par cette fin.

Vous trouvez toujours que dans ce poème sensible il n'y a rien ?

Marvejols

eh bien Marvejols, votre commentaire est fort pertinent, assurément. Il y a dans ce poème comme une forêt symbolique à découvrir. Mais comme souvent, il faut prendre le temps de visiter

Frédéric Prunier,
vous avez bien fait d'aller rechercher Celeron. Dommage qu'il se soit évanoui cet été. Je viens de relire son "les Yeux Bleus" avec beaucoup d'émotion. Et je vous le re-propose.

................Marvejols