La petite fille qui n'aimait personne
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La petite fille qui n'aimait personne
Le jour de sa naissance bébé petite fille détesta instantanément l’homme qui la pris dans ses mains pour la montrer à l’assistance. C’était son père.
Déjà, elle abhorrait le ventre dont on l‘extirpait. Trop moite, jamais un souffle d’air, serré, coupé en deux par des ceintures, pas moyen de se dégourdir les jambes. Et avec ça, en boucle dans les oreilles, la même sempiternelle ritournelle « ma petite fille chérie, mon bébé tant attendu, ma poupée désirée ». Sans compter cette main qui n’arrêtait pas de passer sur les parois du ventre et de palper, rouler, soupeser, frotter.
Mais finalement ce n’était pas le pire, elle allait très vite le découvrir et finir par regretter ce nid inconfortable.
Le vieux monsieur souriant bêtement et lui gazouillant des trucs insensés la posa sur le ventre en question et, levant la tête, elle aperçut la chose, la génitrice, un truc rouge en nage qui tentait vaguement d’esquisser un sourire béat, la répulsion fut immédiate.
Pour ses cinq ans, petite fille n’avait encore jamais accordé un sourire à quiconque et s’ennuyait ferme à l’anniversaire organisé pour elle. Un tas de gamines toutes plus insipides les unes que les autres et de gamins portant encore des couches-culottes. Un clown ridicule et pas drôle. Son père la harcelant comme à son habitude avec un caméscope, la suppliant de lever les coins de la bouche. Sa mère végétant dans un coin en agitant la main d’un air las comme pour dire laisse tomber. Et la vieille à l’odeur rance surnommée mamie se consolant de sa descendance boudeuse en jouant à la poupée avec sa petite sœur née plus de trois ans après elle. Une geignarde inintéressante qui ne savait que suçoter un biberon et pleurnicher pour obtenir ce qu‘elle voulait.
Petite fille, elle, était digne, drapée dans sa fierté et son indifférence totale à tout ce qui l’entourait ou s’adressait à elle. A peine si de temps en temps elle daignait gratifier d’un regard assassin ou frapper le chien qu’elle ne supportait pas, baveur idiot remuant la queue quand elle lui tirait les poils. Elle haïssait cordialement ses camarades de classe inconsistants et sa maîtresse sirupeuse dont on sentait bien qu’il lui tardait la retraite pour ne plus avoir à supporter aucun bambin.
Petite fille ne parlait pas, elle avait adopté un air dédaigneux qui lui convenait parfaitement et toisait avec mépris tous les être vivants croisant son chemin, indignes de son intérêt ou de son affection.
De toute façon, elle détestait tout le monde.
Avant ses dix ans, elle avait pu rajouter à sa liste de personnes à ne pas aimer tout un tas de spécialistes : médecins, pédiatres, pédopsychiatres, neurologues, orthophonistes et que savait-elle encore.
Aucun d’eux ne sut obtenir le moindre mot. Ne parlons pas d’un sourire.
A douze ans, alors qu’elle était sortie de chez elle en y enfermant ses parents et sa sœur encore endormis, elle alla s’asseoir sur un banc dans le square d’à côté où elle adorait venir haïr. Les oiseaux, les passants, les mamans larguant leur progéniture trop encombrante dans le bac à sable ou sur les tourniquets, les nounous faussement attendries par la première galipette, les ados aux rires stridents, oreillette vissée au crâne vide et gestes de caïd de supermarché pour attirer la greluche, les couples de jeunes amoureux futurs divorcés se tenant bêtement la main en se souriant avec les yeux.
Un abruti vint choisir l’autre bout de son banc pour se poser, comme s’il n’y avait pas deux ou trois bancs de libre plus loin. Pire, il osa lui adresser la parole : « je te déteste petite fille ». A ces mots elle sursauta et se tourna prestement vers lui pour examiner celui qui avait osé commettre cet affront. Il lui ressemblait curieusement. En fait en exceptant les habits de garçon et les cheveux courts, elle eut l’impression de se trouver devant un miroir. Enfin un être captivant : un être ne l’aimant pas. Quelle exceptionnelle originalité, elle avait attendu douze ans d’en croiser un.
« - qui es-tu ?
- je suis petit garçon voyons
- ça me dit vaguement quelque chose, on s’est déjà croisés ?
- oui, j’étais celui à qui tu prenais toute la place dans le ventre de maman chérie. Celui qui n’a pas eu de fête pour ses cinq ans parce que la tienne occupait tout le monde. Celui qui a dû se débrouiller seul, pendant qu’on t’amenait voir les plus grands spécialistes.
- tu veux dire celui que je plaquais dans un coin du ventre pour le rendre invisible ? L’ombre de moi-même collé à mes basques et souriant tout le temps ?
- celui-là même oui
- mais comment peux-tu me détester, tu aimes tout le monde ?
- je suis ton autre face petite fille, tu as eu raison de n’aimer personne tu sais, moi j’ai donné tout mon amour et personne ne me l’a rendu.
- comment peux-tu aimer si tu ne l’as jamais été ?
- et toi pourquoi détestes-tu alors que tout le monde t’aime ?
- je savais qu’ils te détesteraient tous, et tu es le seul que j’aime, je voulais leur faire payer.
- et moi je savais qu’ils t’aimeraient alors que je te hais depuis toujours, tu ne pourrais pas vivre sans au moins un être ne t’aimant pas
- c’est vrai, ni toi sans une personne au moins t’aimant
- et si on inversait les rôles maintenant ?
- hélas petit garçon, la vie est cruelle, ils risquent de te haïr encore plus d’avoir remplacé leur petite fille adorée et si tu les détestes ça ne changera rien. ».
Et la petite fille qui n’aimait personne et ne s’aimait qu’en petit garçon mais le cachait de peur de ne plus être aimée rentra chez elle.
Déjà, elle abhorrait le ventre dont on l‘extirpait. Trop moite, jamais un souffle d’air, serré, coupé en deux par des ceintures, pas moyen de se dégourdir les jambes. Et avec ça, en boucle dans les oreilles, la même sempiternelle ritournelle « ma petite fille chérie, mon bébé tant attendu, ma poupée désirée ». Sans compter cette main qui n’arrêtait pas de passer sur les parois du ventre et de palper, rouler, soupeser, frotter.
Mais finalement ce n’était pas le pire, elle allait très vite le découvrir et finir par regretter ce nid inconfortable.
Le vieux monsieur souriant bêtement et lui gazouillant des trucs insensés la posa sur le ventre en question et, levant la tête, elle aperçut la chose, la génitrice, un truc rouge en nage qui tentait vaguement d’esquisser un sourire béat, la répulsion fut immédiate.
Pour ses cinq ans, petite fille n’avait encore jamais accordé un sourire à quiconque et s’ennuyait ferme à l’anniversaire organisé pour elle. Un tas de gamines toutes plus insipides les unes que les autres et de gamins portant encore des couches-culottes. Un clown ridicule et pas drôle. Son père la harcelant comme à son habitude avec un caméscope, la suppliant de lever les coins de la bouche. Sa mère végétant dans un coin en agitant la main d’un air las comme pour dire laisse tomber. Et la vieille à l’odeur rance surnommée mamie se consolant de sa descendance boudeuse en jouant à la poupée avec sa petite sœur née plus de trois ans après elle. Une geignarde inintéressante qui ne savait que suçoter un biberon et pleurnicher pour obtenir ce qu‘elle voulait.
Petite fille, elle, était digne, drapée dans sa fierté et son indifférence totale à tout ce qui l’entourait ou s’adressait à elle. A peine si de temps en temps elle daignait gratifier d’un regard assassin ou frapper le chien qu’elle ne supportait pas, baveur idiot remuant la queue quand elle lui tirait les poils. Elle haïssait cordialement ses camarades de classe inconsistants et sa maîtresse sirupeuse dont on sentait bien qu’il lui tardait la retraite pour ne plus avoir à supporter aucun bambin.
Petite fille ne parlait pas, elle avait adopté un air dédaigneux qui lui convenait parfaitement et toisait avec mépris tous les être vivants croisant son chemin, indignes de son intérêt ou de son affection.
De toute façon, elle détestait tout le monde.
Avant ses dix ans, elle avait pu rajouter à sa liste de personnes à ne pas aimer tout un tas de spécialistes : médecins, pédiatres, pédopsychiatres, neurologues, orthophonistes et que savait-elle encore.
Aucun d’eux ne sut obtenir le moindre mot. Ne parlons pas d’un sourire.
A douze ans, alors qu’elle était sortie de chez elle en y enfermant ses parents et sa sœur encore endormis, elle alla s’asseoir sur un banc dans le square d’à côté où elle adorait venir haïr. Les oiseaux, les passants, les mamans larguant leur progéniture trop encombrante dans le bac à sable ou sur les tourniquets, les nounous faussement attendries par la première galipette, les ados aux rires stridents, oreillette vissée au crâne vide et gestes de caïd de supermarché pour attirer la greluche, les couples de jeunes amoureux futurs divorcés se tenant bêtement la main en se souriant avec les yeux.
Un abruti vint choisir l’autre bout de son banc pour se poser, comme s’il n’y avait pas deux ou trois bancs de libre plus loin. Pire, il osa lui adresser la parole : « je te déteste petite fille ». A ces mots elle sursauta et se tourna prestement vers lui pour examiner celui qui avait osé commettre cet affront. Il lui ressemblait curieusement. En fait en exceptant les habits de garçon et les cheveux courts, elle eut l’impression de se trouver devant un miroir. Enfin un être captivant : un être ne l’aimant pas. Quelle exceptionnelle originalité, elle avait attendu douze ans d’en croiser un.
« - qui es-tu ?
- je suis petit garçon voyons
- ça me dit vaguement quelque chose, on s’est déjà croisés ?
- oui, j’étais celui à qui tu prenais toute la place dans le ventre de maman chérie. Celui qui n’a pas eu de fête pour ses cinq ans parce que la tienne occupait tout le monde. Celui qui a dû se débrouiller seul, pendant qu’on t’amenait voir les plus grands spécialistes.
- tu veux dire celui que je plaquais dans un coin du ventre pour le rendre invisible ? L’ombre de moi-même collé à mes basques et souriant tout le temps ?
- celui-là même oui
- mais comment peux-tu me détester, tu aimes tout le monde ?
- je suis ton autre face petite fille, tu as eu raison de n’aimer personne tu sais, moi j’ai donné tout mon amour et personne ne me l’a rendu.
- comment peux-tu aimer si tu ne l’as jamais été ?
- et toi pourquoi détestes-tu alors que tout le monde t’aime ?
- je savais qu’ils te détesteraient tous, et tu es le seul que j’aime, je voulais leur faire payer.
- et moi je savais qu’ils t’aimeraient alors que je te hais depuis toujours, tu ne pourrais pas vivre sans au moins un être ne t’aimant pas
- c’est vrai, ni toi sans une personne au moins t’aimant
- et si on inversait les rôles maintenant ?
- hélas petit garçon, la vie est cruelle, ils risquent de te haïr encore plus d’avoir remplacé leur petite fille adorée et si tu les détestes ça ne changera rien. ».
Et la petite fille qui n’aimait personne et ne s’aimait qu’en petit garçon mais le cachait de peur de ne plus être aimée rentra chez elle.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: La petite fille qui n'aimait personne
Si j'ai bien aimé l'idée, j'ai trouvé l'écriture un peu laborieuse à la fin, le dialogue entre petit garçon et petite fille manque de clarté et fait assez peu naturel.
En revanche, il y a une perle absolue : elle alla s’asseoir sur un banc dans le square d’à côté où elle adorait venir haïr
En revanche, il y a une perle absolue : elle alla s’asseoir sur un banc dans le square d’à côté où elle adorait venir haïr
Invité- Invité
Re: La petite fille qui n'aimait personne
En fait, j’ai vraiment bien aimé, le ton grinçant, l’humour, l'horreur de la fête d'anniversaire, ça se lit très bien, c'est visuel, et c’est agréable toute cette haine :0)))
Par contre, arrivée au dialogue avec le petit garçon, j’ai un peu buté, je ne sais pas, peut-être que les répliques ne me semblaient pas très crédibles, enfin quelque chose qui sonnait différemment, et qui passe moins naturellement que tout le reste. Peut-être qu'elles ne s'enchainent pas assez, le propos est un peu répétitif, et même s'il est logique que le ton "s'adoucisse",ça manque un peu du dynamisme et de la verve que l'on trouve au début.
Et puis à la fois… le renversement de la dernière phrase, ça intrigue et ça fonctionne bien, du coup le dialogue du dessus est bien nécessaire et on comprend que ce n'était pas du tout un artifice… alors sais pas :0)
Mais dans l’ensemble, j’aime ce genre d’atmosphère !
Par contre, arrivée au dialogue avec le petit garçon, j’ai un peu buté, je ne sais pas, peut-être que les répliques ne me semblaient pas très crédibles, enfin quelque chose qui sonnait différemment, et qui passe moins naturellement que tout le reste. Peut-être qu'elles ne s'enchainent pas assez, le propos est un peu répétitif, et même s'il est logique que le ton "s'adoucisse",ça manque un peu du dynamisme et de la verve que l'on trouve au début.
Et puis à la fois… le renversement de la dernière phrase, ça intrigue et ça fonctionne bien, du coup le dialogue du dessus est bien nécessaire et on comprend que ce n'était pas du tout un artifice… alors sais pas :0)
Mais dans l’ensemble, j’aime ce genre d’atmosphère !
Re: La petite fille qui n'aimait personne
Un bon départ que cet enfant à griffes enfin acérées. Dommage que la chute les lui lime.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: La petite fille qui n'aimait personne
Un peu comme le texte de Jano hier, les personnages et leur histoire demeurent trop abstraits pour qu'on s'y attache, identifie. Tout cela manque de mordant. Et puis j'ai le sentiment que tout le déroulé précédant le dialogue ne sert qu'à justifier ce dernier. Qui ne m'a d'ailleurs pas convaincue tant il m'a paru artificiel, policé et pourtant peu limpide.
J'ai relevé une expression intéressante en cours de lecture : on sentait bien qu’il lui tardait la retraite pour ne plus avoir à supporter aucun bambin., une syntaxe régionaliste on dirait avec cette tournure impersonnelle (là où j'aurais plutôt vu : "on sentait bien que la retraite lui tardait..."). Cela dit, c'est très mignon comme ça :-)
l'homme qui la prit
J'ai relevé une expression intéressante en cours de lecture : on sentait bien qu’il lui tardait la retraite pour ne plus avoir à supporter aucun bambin., une syntaxe régionaliste on dirait avec cette tournure impersonnelle (là où j'aurais plutôt vu : "on sentait bien que la retraite lui tardait..."). Cela dit, c'est très mignon comme ça :-)
l'homme qui la prit
Invité- Invité
Re: La petite fille qui n'aimait personne
Je comprends deux choses : soit la petite fille aurait aimé être un garçon d'où sa haine viscérale contre ses géniteurs; soit elle dissimule son côté garçon de peur de n'être plus aimé et c'est ça qui la rend haineuse. Ou alors j'ai rien capté à cette histoire originale, c'est possible aussi ...
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: La petite fille qui n'aimait personne
C’est exactement ça Jano, un problème d’identité sexuelle et des troubles en découlant.
A la fin elle parle dans sa tête au petit garçon qu’elle aurait aimé être, ou qu’elle est mais qu’elle cache parce que ce n’est pas ce que pense le monde qui l’entoure, ce pourquoi elle le hait.
J’ai écrit ce texte il y a des semaines, je n’en étais pas satisfaite du tout, après de nombreux remaniements ce n’était toujours pas le cas. Je bute dessus, je l’ai posté pour avoir des avis, un recul sur ce qui ne fonctionne pas et peut-être des conseils.
Merci donc à vous tous pour vos commentaires.
A la fin elle parle dans sa tête au petit garçon qu’elle aurait aimé être, ou qu’elle est mais qu’elle cache parce que ce n’est pas ce que pense le monde qui l’entoure, ce pourquoi elle le hait.
J’ai écrit ce texte il y a des semaines, je n’en étais pas satisfaite du tout, après de nombreux remaniements ce n’était toujours pas le cas. Je bute dessus, je l’ai posté pour avoir des avis, un recul sur ce qui ne fonctionne pas et peut-être des conseils.
Merci donc à vous tous pour vos commentaires.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: La petite fille qui n'aimait personne
Moi j'ai tout simplement adoré ^^
J'ai relevé plusieurs perles, comme la description de la mère post accouchement
Maintenant, si tu veux des conseils, essaie d'expliciter un peu l'idée finale, d'inclure et des indices au milieu (elle arrachait les têtes de ses poupées, ect..) et enfin de faire un dialogue avec des : "dit il" "fit elle avec un sourire", ect...
Avis personnel bien sur ^^
J'ai relevé plusieurs perles, comme la description de la mère post accouchement
Maintenant, si tu veux des conseils, essaie d'expliciter un peu l'idée finale, d'inclure et des indices au milieu (elle arrachait les têtes de ses poupées, ect..) et enfin de faire un dialogue avec des : "dit il" "fit elle avec un sourire", ect...
Avis personnel bien sur ^^
Taowin- Nombre de messages : 15
Age : 35
Date d'inscription : 24/12/2009
Re: La petite fille qui n'aimait personne
C'est très lisible mais on a l'impression que tu ne sais pas encore ce que tu veux nous dire, au fond.
La mise en place est correcte. On entre facilement dans l'histoire et la scène d'anniversaire est bien torchée.
Les problèmes surviennent dès que la fillette s'assoie sur son banc et se met à porter un jugement peu réaliste, pour son âge, sur ses contemporains : une trop grande maturité, beaucoup trop de recul, dans un si petite fille en colère.
Le dialogue final est lourd. On ne comprend rien à ces marionettes qui parlent. Pas dans le ton, pas naturel. Les deux enfants disparaissent au profit de ton discours, qui n'est pas très clair de surcroit.
La mise en place est correcte. On entre facilement dans l'histoire et la scène d'anniversaire est bien torchée.
Les problèmes surviennent dès que la fillette s'assoie sur son banc et se met à porter un jugement peu réaliste, pour son âge, sur ses contemporains : une trop grande maturité, beaucoup trop de recul, dans un si petite fille en colère.
Le dialogue final est lourd. On ne comprend rien à ces marionettes qui parlent. Pas dans le ton, pas naturel. Les deux enfants disparaissent au profit de ton discours, qui n'est pas très clair de surcroit.
Vigdys Swamp- Nombre de messages : 57
Age : 48
Date d'inscription : 31/12/2009
Re: La petite fille qui n'aimait personne
Hé bien au contraire, je ne trouve pas le dialogue final lourd du tout ! C'est la fin qui me plaît le plus dans ce texte, même si je l'ai apprécié dans son ensemble :-) ! La toute dernière phrase a une grande portée, ça me plaît beaucoup, la formulation est un peu trop bancale et répétitive par contre.
Je n'ai pas de proposition à faire en revanche... "et la petite fille qui n'aimait personne d'autre que le petit garçon qu'elle cachait ..." quelque chose de ce genre ?? C'est assez difficile.
Un bon texte, je trouve.
Et la petite fille qui n’aimait personne et ne s’aimait qu’en petit garçon mais le cachait de peur de ne plus être aimée rentra chez elle.
Je n'ai pas de proposition à faire en revanche... "et la petite fille qui n'aimait personne d'autre que le petit garçon qu'elle cachait ..." quelque chose de ce genre ?? C'est assez difficile.
Un bon texte, je trouve.
Re: La petite fille qui n'aimait personne
ET bien moi j'ai vraiment aimé ce texte là.
Beaucoup plus profond qu'il n'y parait.
J'ai été un peu perturbé par les termes "petite fille" et "petit garçon". A la lecture, j'aurai préféré des prénoms. Mais à la réflexion, je comprends l'emploi et l'utilité de ces formules, finalement indispensables dans l'esprit du texte.
Beaucoup plus profond qu'il n'y parait.
J'ai été un peu perturbé par les termes "petite fille" et "petit garçon". A la lecture, j'aurai préféré des prénoms. Mais à la réflexion, je comprends l'emploi et l'utilité de ces formules, finalement indispensables dans l'esprit du texte.
Igor23- Nombre de messages : 35
Age : 61
Date d'inscription : 19/11/2010
Re: La petite fille qui n'aimait personne
L'idée est pas mal, le début très bien écrit, par contre le dialogue traine en longueur et est un peu pénible à lire. Ca gache un peu la fin. Sans doute gagnerait-il à être plus court...
Noun- Nombre de messages : 9
Age : 47
Date d'inscription : 08/01/2011
Re: La petite fille qui n'aimait personne
j'aime bien jusqu'à la partie dialogue, que je trouve ratée.
si le sujet est l'identité sexuelle, ça arrive bien tard dans le récit, il faudrait des éléments annonceurs. là, j'ai l'impression d'une juxtaposition de deux textes.
si le sujet est l'identité sexuelle, ça arrive bien tard dans le récit, il faudrait des éléments annonceurs. là, j'ai l'impression d'une juxtaposition de deux textes.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: La petite fille qui n'aimait personne
Un instant, j'ai crus lire une ressemblance avec la nouvelle Philidor doublé d'enfant dans Bakakaï de Gombrowicz : dans le monde il existe toujours notre contraire. Dans la nouvelle, il était question d'un synthéticien et d'un analyste qui étaient chacun l'enemi juré de l'autre. Je crois qu'un truc du genre, tout en gardant votre style à vous, pourrait peut-être être plus intéressant que la fin un peu trop laborieuse que vous avez choisi.
Re: La petite fille qui n'aimait personne
L'idée générale me plaît beaucoup, tout comme j'adore ta manière de faire ressentir le dégoût ou la haine que peut ressentir cette enfant face aux mamours des uns et des autres, c'est très bien rendu. Toutefois par moments, je trouve que tu insistes un peu trop là-dessus, ça en deviendrait presque répétitif et ce besoin de faire comprendre une idée est trop visible à mon goût.
La fin ne me séduit pas (le face-à-face), je la trouve artificielle, pas fluide et trop explicative. Le lecteur peut imaginer ou deviner, interpréter sans qu'il soit besoin de lui mâcher le boulot de la sorte.
Ceci mis à part, j'ai pris du plaisir à te lire car tu explores des univers intéressants et ton écriture est toujours agréable à lire.
La fin ne me séduit pas (le face-à-face), je la trouve artificielle, pas fluide et trop explicative. Le lecteur peut imaginer ou deviner, interpréter sans qu'il soit besoin de lui mâcher le boulot de la sorte.
Ceci mis à part, j'ai pris du plaisir à te lire car tu explores des univers intéressants et ton écriture est toujours agréable à lire.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La petite fille qui n'aimait personne
Bon, j'étais trop absorbé dans l'écriture pour lire des textes longs dernièrement, j'essaie de rattraper mon retard et à tout seigneur tout honneur, ça commence avec toi.
Il y a vraiment du style, parce que tout le début du texte, je me suis vraiment amusé, avec le papa et son camescope, par exemple. Toute la première partie, donc, chapeau, même si c'est vrai que la liste de tous les personnages de sa vie est peut-être un petit poil exhaustive. Mais c'est vraiment bien mené, alors ça passe.
Par contre, le dialogue, non seulement je l'ai trouvé un peu creux, mais j'ai dû le lire à plusieurs fois pour comprendre qui aimait qui à la fin. On ne "sent" pas les personnages, et puis, ce long dialogue coupe le texte en deux, d'une manière trop nette. Et puis on reste un peu sur notre faim, quant à l'histoire, alors que l'idée du double était vraiment bonne.
J'imagine, pour éviter cette coupure, que ces deux enfants pourraient se rencontrer à plusieurs reprises sur le banc, cela permettrait peut-être de mieux enchâsser les deux parties du texte et de mieux nous faire comprendre où tu veux en venir, sans pour autant être trop explicite.
Sinon, j'ai repéré un répétition, mais je n'ai pas le texte sous les yeux, là, je te la mets sur un autre comm.
Il y a vraiment du style, parce que tout le début du texte, je me suis vraiment amusé, avec le papa et son camescope, par exemple. Toute la première partie, donc, chapeau, même si c'est vrai que la liste de tous les personnages de sa vie est peut-être un petit poil exhaustive. Mais c'est vraiment bien mené, alors ça passe.
Par contre, le dialogue, non seulement je l'ai trouvé un peu creux, mais j'ai dû le lire à plusieurs fois pour comprendre qui aimait qui à la fin. On ne "sent" pas les personnages, et puis, ce long dialogue coupe le texte en deux, d'une manière trop nette. Et puis on reste un peu sur notre faim, quant à l'histoire, alors que l'idée du double était vraiment bonne.
J'imagine, pour éviter cette coupure, que ces deux enfants pourraient se rencontrer à plusieurs reprises sur le banc, cela permettrait peut-être de mieux enchâsser les deux parties du texte et de mieux nous faire comprendre où tu veux en venir, sans pour autant être trop explicite.
Sinon, j'ai repéré un répétition, mais je n'ai pas le texte sous les yeux, là, je te la mets sur un autre comm.
Invité- Invité
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