Le texte que je n'écrirai jamais
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grieg- Nombre de messages : 6156
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Re: Le texte que je n'écrirai jamais
Le condensé de mes angoisses.
Un Je perdu dans l'immensité du vide, un Je que tous les autres mots ont quitté, un Je autiste qui ne sait plus quoi faire du réel ni de la fiction, un Je qui se dilue même dans l'imaginaire, un Jeu de massacre.
Mais peut-être en fait un Je qui a trouvé la paix, qui n'a plus besoin de s'étirer en long en large et en travers, plus besoin de se perdre en bavardages, un Je qui accepte l'inanité de sa pauvre condition et qui ne cherche plus à remplir les pages blanches de propos futiles et rabachés, un Je stoïque qui regarde voit et se tait, peut-être l'expression d'un sursaut de fierté et d'un ultime courage.
Un Je perdu dans l'immensité du vide, un Je que tous les autres mots ont quitté, un Je autiste qui ne sait plus quoi faire du réel ni de la fiction, un Je qui se dilue même dans l'imaginaire, un Jeu de massacre.
Mais peut-être en fait un Je qui a trouvé la paix, qui n'a plus besoin de s'étirer en long en large et en travers, plus besoin de se perdre en bavardages, un Je qui accepte l'inanité de sa pauvre condition et qui ne cherche plus à remplir les pages blanches de propos futiles et rabachés, un Je stoïque qui regarde voit et se tait, peut-être l'expression d'un sursaut de fierté et d'un ultime courage.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
Un bon "exo divan" ça... un "psycho Jeu" : Venez coucher sur le divan ce que ce Je vous inspire ...:-)))
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
BN.
Bonjour,
Un je un peu mou du jenous ?
Amicalement,
Midnightrambler
Un je un peu mou du jenous ?
Amicalement,
Midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 71
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
J'aurais titré "Le texte que je n'écrira jamais"
(clin d'oeil à Loreena Ruin)
(clin d'oeil à Loreena Ruin)
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
:-))mentor a écrit:J'aurais titré "Le texte que je n'écrira jamais"
(clin d'oeil à Loreena Ruin)
Oui mais tu aurais mis "écrira" en italiques.
Sauf que tu n'aurais pas pu, pas dans le titre... ;-)
Bref.
Invité- Invité
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
Autre solution :Easter(Island) a écrit::-))mentor a écrit:J'aurais titré "Le texte que je n'écrira jamais"
(clin d'oeil à Loreena Ruin)
Oui mais tu aurais mis "écrira" en italiques.
Sauf que tu n'aurais pas pu, pas dans le titre... ;-)
Bref.
"Le texte que JE n'écrira jamais".
:-)
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
c'est quoi là ?
un défouloir pour les modos ?
si ça continue, je vais demander à ce qu'on retire ce texte du catalogue.
un défouloir pour les modos ?
si ça continue, je vais demander à ce qu'on retire ce texte du catalogue.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
Un texte concis, certes, mais qui mérite une vraie analyse, puisqu'il véhicule des concepts absolument avant-gardistes et tout à fait post-moderne, qui, je crois, mérite d'être analysé ce texte comme il se doit.
Tout d'abord, il s'agit de remarquer que l'auteur nie le "je" tout en l'employant, de même qu'il écrit qu'il n'écrira pas. Il s'agit donc ici, pour reprendre la théorie des actes de paroles chère au courant pragmatique de la linguistique énonciative, d'un acte performatif. Pour résumer, Austin, le pionnier de cette école, établit le concept de « performatif » ou énonciations performatives qu’il veut distinguer des énonciations qui sont des « affirmations » qui ont pour critères d’être vraies ou fausses : ce sont des énonciations visant à faire quelque chose d’accompli (à parier, se marier). En même temps que l'énoncé est produit, un acte est réalisé "je vous marie", dit le maire, par exemple. Il fait tout de même remarquer qu’il ne suffit pas d’utiliser les mots produisant une énonciation performative pour que l’action soit accomplie, il faut le contexte approprié (que personnes soient réunies à la Mairie pour la célébration de leur mariage par un représentant municipal habilité à réaliser cet acte). Cependant si ce contexte approprié est absent, l’énonciation ne sera pas fausse comme pourrait l’être une affirmation mais elle n’a pas abouti, elle est « malheureuse », c’est un échec. Mais Austin renoncera à sa distinction performatif/constatif (affirmation classique) en s’apercevant que certains énoncés sont mi-performatifs, mi-constatifs. Que l’on peut accomplir les mêmes actes avec ou non un performatif : par ex : « je te promets de le faire » (performatif) peut être équivalent à « je le ferai » (constatatif). Il va donc élaborer une théorie générale de la parole comme action. Dans cette nouvelle théorie, tous les énoncés, sont investis d’une fonction pragmatique.
Or voilà que, grâce à ce texte, l'excellentissime Grieg remet en cause la théorie des actes de parole, et ce, au moyen d'un énoncé simple : "j'écris que je n'écrirai pas Je". Il s'agit d'une critique sans appel des courants linguistiques modernes et post-modernes, qui marque très certainement un avant et un après dans le champs de la science du langage.
D'autre part, il convient de souligner que l'auteur nie le "JE" et non le J apostrophe, ce qui nous laisse entendre qu'il revendique un "JE" actif, un "JE" associé au verbe "Avoir" (j''ai), contraire au "je" passif du verbe être (je suis). Il s'agit donc, en poursuivant ce raisonnement, d'une critique tout à la fois de l'égotisme stendhalien, de l'existentialisme, et du doute cartésien ("je pense donc je suis"). En s'attaquant directement à Descartes, Stendhal et Sartre, l'illustrissime penseur et écrivain Grieg met à bas les fondements mêmes de la pensée et de la littérature française. Ce texte marque donc non seulement un point d'inflexion dans l'histoire de la science du langage, mais aussi dans celle de la littérature, de la philosophie, des sciences sociales... Mais aussi de la politique, puisque nous seulement le "JE" actif est mis en avant, ce qui signifie une apologie de la mise à l'acte, et par conséquent de la révolution (il est l'heure de "faire" et non de "dire", "d'avoir" et non "d'être") mais aussi, en niant le "JE", automatiquement "TU", "IL", "ELLE, "NOUS" sont mis en avant, ce qui suppose la proprosition d'un nouvel ordre hierarchique dans les relations interpersonnelles et sociales.
en conclusion, il est permisc de se poser la question : Grieg est-il un nouveau prophète de temps post-egotiques et néo-individualistes ? Ou tout simplement un tocard ? Personnellement je penche pour la seconde hupothèse. Que je démontrerai au cours de mes trois prochains post-réponses.
Enfin,
Tout d'abord, il s'agit de remarquer que l'auteur nie le "je" tout en l'employant, de même qu'il écrit qu'il n'écrira pas. Il s'agit donc ici, pour reprendre la théorie des actes de paroles chère au courant pragmatique de la linguistique énonciative, d'un acte performatif. Pour résumer, Austin, le pionnier de cette école, établit le concept de « performatif » ou énonciations performatives qu’il veut distinguer des énonciations qui sont des « affirmations » qui ont pour critères d’être vraies ou fausses : ce sont des énonciations visant à faire quelque chose d’accompli (à parier, se marier). En même temps que l'énoncé est produit, un acte est réalisé "je vous marie", dit le maire, par exemple. Il fait tout de même remarquer qu’il ne suffit pas d’utiliser les mots produisant une énonciation performative pour que l’action soit accomplie, il faut le contexte approprié (que personnes soient réunies à la Mairie pour la célébration de leur mariage par un représentant municipal habilité à réaliser cet acte). Cependant si ce contexte approprié est absent, l’énonciation ne sera pas fausse comme pourrait l’être une affirmation mais elle n’a pas abouti, elle est « malheureuse », c’est un échec. Mais Austin renoncera à sa distinction performatif/constatif (affirmation classique) en s’apercevant que certains énoncés sont mi-performatifs, mi-constatifs. Que l’on peut accomplir les mêmes actes avec ou non un performatif : par ex : « je te promets de le faire » (performatif) peut être équivalent à « je le ferai » (constatatif). Il va donc élaborer une théorie générale de la parole comme action. Dans cette nouvelle théorie, tous les énoncés, sont investis d’une fonction pragmatique.
Or voilà que, grâce à ce texte, l'excellentissime Grieg remet en cause la théorie des actes de parole, et ce, au moyen d'un énoncé simple : "j'écris que je n'écrirai pas Je". Il s'agit d'une critique sans appel des courants linguistiques modernes et post-modernes, qui marque très certainement un avant et un après dans le champs de la science du langage.
D'autre part, il convient de souligner que l'auteur nie le "JE" et non le J apostrophe, ce qui nous laisse entendre qu'il revendique un "JE" actif, un "JE" associé au verbe "Avoir" (j''ai), contraire au "je" passif du verbe être (je suis). Il s'agit donc, en poursuivant ce raisonnement, d'une critique tout à la fois de l'égotisme stendhalien, de l'existentialisme, et du doute cartésien ("je pense donc je suis"). En s'attaquant directement à Descartes, Stendhal et Sartre, l'illustrissime penseur et écrivain Grieg met à bas les fondements mêmes de la pensée et de la littérature française. Ce texte marque donc non seulement un point d'inflexion dans l'histoire de la science du langage, mais aussi dans celle de la littérature, de la philosophie, des sciences sociales... Mais aussi de la politique, puisque nous seulement le "JE" actif est mis en avant, ce qui signifie une apologie de la mise à l'acte, et par conséquent de la révolution (il est l'heure de "faire" et non de "dire", "d'avoir" et non "d'être") mais aussi, en niant le "JE", automatiquement "TU", "IL", "ELLE, "NOUS" sont mis en avant, ce qui suppose la proprosition d'un nouvel ordre hierarchique dans les relations interpersonnelles et sociales.
en conclusion, il est permisc de se poser la question : Grieg est-il un nouveau prophète de temps post-egotiques et néo-individualistes ? Ou tout simplement un tocard ? Personnellement je penche pour la seconde hupothèse. Que je démontrerai au cours de mes trois prochains post-réponses.
Enfin,
Invité- Invité
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
vincent M. a écrit:Un texte concis, certes, mais qui mérite une vraie analyse, puisqu'il véhicule des concepts absolument avant-gardistes et tout à fait post-modernes, et qui, je crois, mérite d'être analyséce textecomme il se doit.
oups, ce que c'est de ne pas se relire, aussi ^^
Invité- Invité
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
vincent M. a écrit:
Enfin,
Et la fin, m'enfin ? :-)
Lizzie- Nombre de messages : 1162
Age : 58
Localisation : Face à vous, quelle question !
Date d'inscription : 30/01/2011
Le texte qu'il n'écrira jamais
Envisageons que l'auteur ait une idée géniale.
Envisageons qu'il ait le projet de concilier l'inconciliable.
Envisageons qu'il ait l'idée de le faire écrire par quelqu'un d'autre : grâce à l'habile amorce offerte aux véliens, ce titre provocateur de rêves et ce petit "Je" si familier que chacun peut s'en emparer sans angoisse, ce texte qu'il n'écrira jamais verrait tout de même le jour. Il pourrait légitimement en revendiquer la paternité, au moins de l'idée. Les autres n'auraient somme toute fait que plagier.
Ca laisse pensif.
.............................................................................................................................................
on peut penser aussi qu'il a été interrompu.
Envisageons qu'il ait le projet de concilier l'inconciliable.
Envisageons qu'il ait l'idée de le faire écrire par quelqu'un d'autre : grâce à l'habile amorce offerte aux véliens, ce titre provocateur de rêves et ce petit "Je" si familier que chacun peut s'en emparer sans angoisse, ce texte qu'il n'écrira jamais verrait tout de même le jour. Il pourrait légitimement en revendiquer la paternité, au moins de l'idée. Les autres n'auraient somme toute fait que plagier.
Ca laisse pensif.
.............................................................................................................................................
on peut penser aussi qu'il a été interrompu.
Invité- Invité
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
Lizzie a écrit:
Et la fin, m'enfin ? :-)
Oui, la fin est bien, je trouve aussi ! ^^
Invité- Invité
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
vincent,
si je suis assez d'accord avec la substantifique moelle de ton analyse, je me permettrais toutefois de corriger l'énoncé de la question centrale :
si je suis assez d'accord avec la substantifique moelle de ton analyse, je me permettrais toutefois de corriger l'énoncé de la question centrale :
Grieg est-il un nouveau prophète de temps post-ergotiques ?
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
- hypothèse 1 : les modos ont censuré tous les mots à caractères violents, pornogaphiques ne laissant que le seul acceptable (et encore, seulement après une vive discussion)
- hypothèse 2 : le carnet de géniales annotations que Grieg a finallement retrouvé dans une gare ne contenait finallement pas autant de bons mots qu'envisagé ...
- hypothèse 3 : Grieg a croisé Yali puis LoupBleu puis ... puis ... le texte s'est dissous dans le houblon ...
- hypothèse 4 : ...
voilà, en tous cas, comme ça, personne ne pourra dire que je ne commente plus les textes !
- hypothèse 2 : le carnet de géniales annotations que Grieg a finallement retrouvé dans une gare ne contenait finallement pas autant de bons mots qu'envisagé ...
- hypothèse 3 : Grieg a croisé Yali puis LoupBleu puis ... puis ... le texte s'est dissous dans le houblon ...
- hypothèse 4 : ...
voilà, en tous cas, comme ça, personne ne pourra dire que je ne commente plus les textes !
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
L'ej bien ?
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
ouais, le surréalisme, c'est cool sans savoir comment il est appelé en lettres modernes : le crétin.
Faut le savoir pour le comprendre ce que je le veux dire. Bref mieux vaut un devoir de réserve de silence, je n'aime pas me faire observer en crétin par des merdeux, comme par exemple, Camille, qui guettent comme des mouches à merde nos écarts d'hommes pleins.
Faut le savoir pour le comprendre ce que je le veux dire. Bref mieux vaut un devoir de réserve de silence, je n'aime pas me faire observer en crétin par des merdeux, comme par exemple, Camille, qui guettent comme des mouches à merde nos écarts d'hommes pleins.
Invité- Invité
Bravo
Vous êtes parvenu à me redonner le sourire !
ombre77- Nombre de messages : 37
Age : 47
Localisation : Beyrouth
Date d'inscription : 10/02/2011
Re: Le texte que je n'écrirai jamais
Tu aurais du t'arrêter à J.
A mon humble avis, le "e" en révèle trop et nuit à la libre interprétation du lecteur.
A mon humble avis, le "e" en révèle trop et nuit à la libre interprétation du lecteur.
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 54
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
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