Les deux visages de Kilian
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Les deux visages de Kilian
LES DEUX VISAGES
DE KILIAN
La coupole ondulée oscillant entre le blé mur et la feuille
d’érable sous le soleil automnal avait immédiatement attiré son attention. Il
faut dire qu’elle émergeait déjà largement de la masse houleuse et bruyante
s’affairant autour de l’abondant buffet.
Sa voix aussi, une voix qu’elle avait nettement distinguée au
milieu du brouhaha pourtant intense et vrombissant. Sans doute à cause de son
timbre inhabituel. Un timbre grave, profond comme les abîmes du grand canyon,
un peu rauque et surtout infiniment clair.
Les yeux avaient fait le reste. Happée par ce regard qui
semblait la déshabiller pour mieux la pénétrer et la percer au grand jour, elle
n’avait pu résister. Olympe s’était dirigée tout droit vers le buffet, comme
prise d’une subite envie de se désaltérer. Elle tendit son long bras mince vers
l’assemblage de coupes dorées.
Déjà, il se tournait vers elle pour lui offrir la boisson
désirée.
Frôlant du bout des doigts sa peau qui l’électrisa, elle
n’eut que le temps de balbutier un vague et inaudible « merci ».
Aussitôt, il engageait la conversation.
Olympe ne se souvient absolument pas des mots échangés.
Seule la tonalité et la chaleur de sa voix lui importait. Sa musique
l’emportait plus efficacement que n’importe quelle mélodie de Bach ou Symphonie
de Mozart. Elle a vaguement perçu qu’il était peintre, un ami de celui qui
exposait aujourd’hui. Il venait d’Irlande, et là, compte tenu de son allure, elle
n’était nullement surprise. Il enfilait les coupes de champagne comme un marathonien
les verres d’eau après son épreuve.
Bientôt, devant eux, une bonne dizaine de coupes vides
attendaient, inutiles et stupides. Alors, il la prit par le bras et lui proposa
de s’éloigner pour discuter plus calmement.
Les taches de son se bousculaient sur son visage comme les
boutons d’or sur une prairie au printemps. Un court instant, elle essaya de les
dénombrer, puis, découragée par la tâche, elle se concentra sur sa bouche.
Elle ne voulait surtout pas rester dans le champ de ses
yeux. Elle ne le pouvait tout simplement pas. Sinon, elle allait flancher ou
s’affaisser comme une chiffe molle. Alors, elle porta toute son attention sur
sa bouche.
Une bouche à la fois pulpeuse et mince, une grande bouche
élégante et raffinée, qui émettait des sons incomparables. Elle s’enhardit à
lui demander, si par hasard, il n’était pas un peu musicien ou bien chanteur.
Elle ne lui dit pas pourquoi, mais sans doute le devina-t-il, car il lui
répondit : « On me pose souvent cette question. Il paraît que je
pourrais faire un excellent chanteur si, au moins, je chantais
juste ! » Il lui confirma adorer la musique, tous les genres de
musique, de la classique à la Brésilienne en passant par le rock et la chanson
française. « Il n’y a que les mauvais chanteurs que j’abhorre, et la
mauvaise musique »
================
Bien plus tard, lorsqu’ils avaient été amants, elle avait
adoré promener ses doigts fins sur sa peau tachetée, caresser ses yeux et ses
sourcils, regarder et embrasser ses lèvres qui maintenant s’offraient sans réserve.
Elle avait enfoui ses doigts dans ses longs cheveux orangés et s’était délectée
de leurs reflets changeants et mordorés. Elle lui murmurait : « Mon
grand lion, voilà ce que tu es. Mon lion adoré. »
Elle ne parvenait pas à se lasser de cette silhouette
élancée et de ce visage transformé par l’éclat de l’amour. Elle le prenait
souvent en photo, sous divers éclairages et en toute saison.
Elle avait tout à fait cessé de regarder les autres hommes. Il
lui suffisait pour remplir ses journées, ses pensées, et son cœur.
=====================
Aujourd’hui, elle ne sait plus si elle doit continuer à
regarder ces photos de ces moments magiques et heureux.
De toute manière, nulle photo n’a pu demeurer accrochée au
mur de son appartement. Nulle photo et nul miroir.
Pour Kilian, son ancienne image côtoyant la nouvelle ferait
partie de ces choses proprement insurmontables.
S’apercevoir ainsi, subitement et de manière imprévisible
risquerait de le tuer.
Il est déjà presque mort une première fois, il y a un an. Presque
mort physiquement s’entend. Il ne s’agit pas, désormais, de lui donner le coup
de grâce pour que sa mort prenne un tour plus que radical.
Quand l’attentat avait eu lieu, tout près du Palais des congrès,
il déambulait devant les grands escaliers, le nez au vent léger, les yeux
plongés dans l’éclat azuré du ciel d’été, les cheveux caressés par le doux
soleil du mois de mai. Il songeait à son bonheur, à son immense bonheur d’avoir
rencontré Olympe. Un bonheur couleur bleu lavande ou céruléen, un bleu transparent
et infini, dénué de cumulo-nimbus provocateurs et menaçants, un bleu de ciel
d’été qui n’en finirait jamais.
Le choc de l’hiver lui avait été assené subitement et
brutalement. Aucun signe avant coureur. L’ombre, le vacarme, les pierres et les
pavés qui sautent, les murs qui tombent et s’écroulent, le rouge du feu qui
sort de partout, le noir de la fumée qui enveloppe inexorablement,
l’étouffement, l’asphyxie, et cette brûlure sur son visage, sa joue et sa tempe
qui avaient pris feu. Une partie de lui-même entrait dans l’horreur. La moitié
de sa tête pénétrait dans l’actualité de cet attentat.
Kilian était tombé et avait perdu connaissance en croyant
qu’il allait mourir.
Le réveil avait été terrible. Une douleur innommable. La
moitié de sa tête partait en lambeaux et semblait se déchirer incessamment. Il
avait porté la main vers elle, et n’avait senti que d’énormes pansements.
Puis le médecin était entré. Il lui avait parlé, longuement expliqué.
Il s’en était plutôt bien tiré. Il aurait pu y passer, mais non, seule la
moitié de son visage avait été touchée. Il avait eu de la chance, compte tenu
de la gravité de l’attentat et du nombre de morts aux alentours.
Cependant, il garderait des signes inévitables. Il avait
perdu un œil, n’entendrait plus de l’oreille droite, et d’affreuses cicatrices
recouvriraient cette partie de son visage.
Il se sentait si abattu qu’il ne réalisait pas vraiment. Il
avait si mal. Il ne pensait qu’à ça.
====================
Maintenant, une année s’était écoulée. On lui avait fait de
nombreuses greffes.
Olympe avait ôté presque tous les miroirs de leur maison.
Elle-même éprouvait d’étranges sensations face à son nouveau
visage. Il lui correspondait si peu. Il lui allait si mal. Comment associer cet
homme tant aimé et chéri, ce visage qu’elle avait tant admiré et caressé, à ce
nouveau faciès horrible et hideux ?
Chaque jour, en se réveillant le matin, quand toutefois,
elle avait réussi à dormir, elle se demandait comment elle pourrait faire pour
le regarder exactement de la même manière qu’avant, avec autant d’amour dans
les yeux et dans le cœur. Et à chaque fois qu’elle découvrait cette horrible
chose, elle tressaillait, elle se figeait et se contractait.
A coup sûr, il ressentait ses réactions et en souffrait. Ne
souffrait-il déjà pas suffisamment ? Comment pourrait-elle se comporter pour
alléger un tant soit peu ses souffrances ?
Un matin, après une nuit blanche, elle a découvert la
solution. Kilian ne pouvait plus supporter son regard apitoyé sur lui. Il
détournait le sien à chaque fois. La revoir chaque matin lui rappelait tant
leur bonheur passé. Leur bonheur qui ne pourrait plus jamais se renouveler,
malgré tous leurs efforts.
Durant les jours suivants, Olympe passa son temps à
effectuer des recherches sur le net et auprès d’associations, et ce, à l’insu
de Kilian. Elle ne voulait surtout pas le mettre au courant, certaine qu’il
refuserait.
Au terme de celles-ci, auxquelles elle accorda une attention
sans borne, elle lui écrivit une longue lettre. Elle ne voulait surtout pas
qu’il puisse songer qu’elle l’abandonnait.
Elle lui faisait part de sa décision et elle lui donnait
tous les éléments concernant Amélie. Amélie qu’elle avait sélectionnée parmi un
grand nombre de postulantes. Il ne pouvait pas ne pas apprécier Amélie, elle en
était certaine. Elle le connaissait trop bien. Amélie se présenterait au
domicile dès le lendemain.
Elle a préparé son bagage. Elle avait tout simplement décidé
de partir pour lui donner une chance de se retrouver, lui, à nouveau. Un autre
lui, différent, mais pas celui d’avant.
DE KILIAN
La coupole ondulée oscillant entre le blé mur et la feuille
d’érable sous le soleil automnal avait immédiatement attiré son attention. Il
faut dire qu’elle émergeait déjà largement de la masse houleuse et bruyante
s’affairant autour de l’abondant buffet.
Sa voix aussi, une voix qu’elle avait nettement distinguée au
milieu du brouhaha pourtant intense et vrombissant. Sans doute à cause de son
timbre inhabituel. Un timbre grave, profond comme les abîmes du grand canyon,
un peu rauque et surtout infiniment clair.
Les yeux avaient fait le reste. Happée par ce regard qui
semblait la déshabiller pour mieux la pénétrer et la percer au grand jour, elle
n’avait pu résister. Olympe s’était dirigée tout droit vers le buffet, comme
prise d’une subite envie de se désaltérer. Elle tendit son long bras mince vers
l’assemblage de coupes dorées.
Déjà, il se tournait vers elle pour lui offrir la boisson
désirée.
Frôlant du bout des doigts sa peau qui l’électrisa, elle
n’eut que le temps de balbutier un vague et inaudible « merci ».
Aussitôt, il engageait la conversation.
Olympe ne se souvient absolument pas des mots échangés.
Seule la tonalité et la chaleur de sa voix lui importait. Sa musique
l’emportait plus efficacement que n’importe quelle mélodie de Bach ou Symphonie
de Mozart. Elle a vaguement perçu qu’il était peintre, un ami de celui qui
exposait aujourd’hui. Il venait d’Irlande, et là, compte tenu de son allure, elle
n’était nullement surprise. Il enfilait les coupes de champagne comme un marathonien
les verres d’eau après son épreuve.
Bientôt, devant eux, une bonne dizaine de coupes vides
attendaient, inutiles et stupides. Alors, il la prit par le bras et lui proposa
de s’éloigner pour discuter plus calmement.
Les taches de son se bousculaient sur son visage comme les
boutons d’or sur une prairie au printemps. Un court instant, elle essaya de les
dénombrer, puis, découragée par la tâche, elle se concentra sur sa bouche.
Elle ne voulait surtout pas rester dans le champ de ses
yeux. Elle ne le pouvait tout simplement pas. Sinon, elle allait flancher ou
s’affaisser comme une chiffe molle. Alors, elle porta toute son attention sur
sa bouche.
Une bouche à la fois pulpeuse et mince, une grande bouche
élégante et raffinée, qui émettait des sons incomparables. Elle s’enhardit à
lui demander, si par hasard, il n’était pas un peu musicien ou bien chanteur.
Elle ne lui dit pas pourquoi, mais sans doute le devina-t-il, car il lui
répondit : « On me pose souvent cette question. Il paraît que je
pourrais faire un excellent chanteur si, au moins, je chantais
juste ! » Il lui confirma adorer la musique, tous les genres de
musique, de la classique à la Brésilienne en passant par le rock et la chanson
française. « Il n’y a que les mauvais chanteurs que j’abhorre, et la
mauvaise musique »
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Bien plus tard, lorsqu’ils avaient été amants, elle avait
adoré promener ses doigts fins sur sa peau tachetée, caresser ses yeux et ses
sourcils, regarder et embrasser ses lèvres qui maintenant s’offraient sans réserve.
Elle avait enfoui ses doigts dans ses longs cheveux orangés et s’était délectée
de leurs reflets changeants et mordorés. Elle lui murmurait : « Mon
grand lion, voilà ce que tu es. Mon lion adoré. »
Elle ne parvenait pas à se lasser de cette silhouette
élancée et de ce visage transformé par l’éclat de l’amour. Elle le prenait
souvent en photo, sous divers éclairages et en toute saison.
Elle avait tout à fait cessé de regarder les autres hommes. Il
lui suffisait pour remplir ses journées, ses pensées, et son cœur.
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Aujourd’hui, elle ne sait plus si elle doit continuer à
regarder ces photos de ces moments magiques et heureux.
De toute manière, nulle photo n’a pu demeurer accrochée au
mur de son appartement. Nulle photo et nul miroir.
Pour Kilian, son ancienne image côtoyant la nouvelle ferait
partie de ces choses proprement insurmontables.
S’apercevoir ainsi, subitement et de manière imprévisible
risquerait de le tuer.
Il est déjà presque mort une première fois, il y a un an. Presque
mort physiquement s’entend. Il ne s’agit pas, désormais, de lui donner le coup
de grâce pour que sa mort prenne un tour plus que radical.
Quand l’attentat avait eu lieu, tout près du Palais des congrès,
il déambulait devant les grands escaliers, le nez au vent léger, les yeux
plongés dans l’éclat azuré du ciel d’été, les cheveux caressés par le doux
soleil du mois de mai. Il songeait à son bonheur, à son immense bonheur d’avoir
rencontré Olympe. Un bonheur couleur bleu lavande ou céruléen, un bleu transparent
et infini, dénué de cumulo-nimbus provocateurs et menaçants, un bleu de ciel
d’été qui n’en finirait jamais.
Le choc de l’hiver lui avait été assené subitement et
brutalement. Aucun signe avant coureur. L’ombre, le vacarme, les pierres et les
pavés qui sautent, les murs qui tombent et s’écroulent, le rouge du feu qui
sort de partout, le noir de la fumée qui enveloppe inexorablement,
l’étouffement, l’asphyxie, et cette brûlure sur son visage, sa joue et sa tempe
qui avaient pris feu. Une partie de lui-même entrait dans l’horreur. La moitié
de sa tête pénétrait dans l’actualité de cet attentat.
Kilian était tombé et avait perdu connaissance en croyant
qu’il allait mourir.
Le réveil avait été terrible. Une douleur innommable. La
moitié de sa tête partait en lambeaux et semblait se déchirer incessamment. Il
avait porté la main vers elle, et n’avait senti que d’énormes pansements.
Puis le médecin était entré. Il lui avait parlé, longuement expliqué.
Il s’en était plutôt bien tiré. Il aurait pu y passer, mais non, seule la
moitié de son visage avait été touchée. Il avait eu de la chance, compte tenu
de la gravité de l’attentat et du nombre de morts aux alentours.
Cependant, il garderait des signes inévitables. Il avait
perdu un œil, n’entendrait plus de l’oreille droite, et d’affreuses cicatrices
recouvriraient cette partie de son visage.
Il se sentait si abattu qu’il ne réalisait pas vraiment. Il
avait si mal. Il ne pensait qu’à ça.
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Maintenant, une année s’était écoulée. On lui avait fait de
nombreuses greffes.
Olympe avait ôté presque tous les miroirs de leur maison.
Elle-même éprouvait d’étranges sensations face à son nouveau
visage. Il lui correspondait si peu. Il lui allait si mal. Comment associer cet
homme tant aimé et chéri, ce visage qu’elle avait tant admiré et caressé, à ce
nouveau faciès horrible et hideux ?
Chaque jour, en se réveillant le matin, quand toutefois,
elle avait réussi à dormir, elle se demandait comment elle pourrait faire pour
le regarder exactement de la même manière qu’avant, avec autant d’amour dans
les yeux et dans le cœur. Et à chaque fois qu’elle découvrait cette horrible
chose, elle tressaillait, elle se figeait et se contractait.
A coup sûr, il ressentait ses réactions et en souffrait. Ne
souffrait-il déjà pas suffisamment ? Comment pourrait-elle se comporter pour
alléger un tant soit peu ses souffrances ?
Un matin, après une nuit blanche, elle a découvert la
solution. Kilian ne pouvait plus supporter son regard apitoyé sur lui. Il
détournait le sien à chaque fois. La revoir chaque matin lui rappelait tant
leur bonheur passé. Leur bonheur qui ne pourrait plus jamais se renouveler,
malgré tous leurs efforts.
Durant les jours suivants, Olympe passa son temps à
effectuer des recherches sur le net et auprès d’associations, et ce, à l’insu
de Kilian. Elle ne voulait surtout pas le mettre au courant, certaine qu’il
refuserait.
Au terme de celles-ci, auxquelles elle accorda une attention
sans borne, elle lui écrivit une longue lettre. Elle ne voulait surtout pas
qu’il puisse songer qu’elle l’abandonnait.
Elle lui faisait part de sa décision et elle lui donnait
tous les éléments concernant Amélie. Amélie qu’elle avait sélectionnée parmi un
grand nombre de postulantes. Il ne pouvait pas ne pas apprécier Amélie, elle en
était certaine. Elle le connaissait trop bien. Amélie se présenterait au
domicile dès le lendemain.
Elle a préparé son bagage. Elle avait tout simplement décidé
de partir pour lui donner une chance de se retrouver, lui, à nouveau. Un autre
lui, différent, mais pas celui d’avant.
Mirelie- Nombre de messages : 45
Age : 69
Date d'inscription : 04/02/2011
Re: Les deux visages de Kilian
L’écriture est agréable, il y a une idée intéressante, comment se reconstruire après avoir perdu une partie de son identité, physique, et après avoir subi un traumatisme.
Mais ici tout est basé sur l’apparence, le regard de la narratrice, son attirance décrite comme uniquement physique. C’est peut-être un parti pris en rapport avec la défiguration qui va venir mais pour moi les personnages sont creux du coup. Superficiels.
Et la fin alors ne fonctionne pas. Ce n’est pas sacrifice ou une preuve d’amour mais une preuve qu’elle n’aimait qu’une image puisque le texte ne me parle pas du caractère, de la personnalité de Kilian. C’est dommage je trouve ce sujet grave et profond juste effleuré.
Mais ici tout est basé sur l’apparence, le regard de la narratrice, son attirance décrite comme uniquement physique. C’est peut-être un parti pris en rapport avec la défiguration qui va venir mais pour moi les personnages sont creux du coup. Superficiels.
Et la fin alors ne fonctionne pas. Ce n’est pas sacrifice ou une preuve d’amour mais une preuve qu’elle n’aimait qu’une image puisque le texte ne me parle pas du caractère, de la personnalité de Kilian. C’est dommage je trouve ce sujet grave et profond juste effleuré.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Les deux visages de Kilian
J'ai eu un peu la même réaction que eléa. Il me semble dommage que le texte repose uniquement sur l'apparence. D'un autre côté, on ne peut pas prétendre qu'elle n'est pas importante cette apparence, qu'elle ne conditionne pas le regard qu'on porte sur l'autre, qu'on le veuille ou non, et cela en dépit même de sentiments profonds qu'on peut lui porter. Pour faire court, je ne me sens pas autorisée à jeter la première pierre.
Sinon, j'ai trouvé quand même pas mal de clichés. A justement trop vouloir insister sur ladite apparence on finit par se croire dans du Harlequin (enfin, je crois, je n'en ai jamais vraiment lu) ou du Levy, mon whipping boy (souffre-douleur) préféré.
Et puis j'ai complètement raté la fin, pas compris du tout qui est cette Amélie. Sans compter que je trouve la fuite de Olympe un peu fort de café. Autant je suis prête à accepter que l'apparence compte pour beaucoup autant j'ai du mal à croire que le rejet puisse aller jusqu'à cette prise de décision, même par amour.
Pour finir, j'ai bien aimé la disposition aérée du texte, j'apprécie de pouvoir respirer à l'aise.
Sinon, j'ai trouvé quand même pas mal de clichés. A justement trop vouloir insister sur ladite apparence on finit par se croire dans du Harlequin (enfin, je crois, je n'en ai jamais vraiment lu) ou du Levy, mon whipping boy (souffre-douleur) préféré.
Et puis j'ai complètement raté la fin, pas compris du tout qui est cette Amélie. Sans compter que je trouve la fuite de Olympe un peu fort de café. Autant je suis prête à accepter que l'apparence compte pour beaucoup autant j'ai du mal à croire que le rejet puisse aller jusqu'à cette prise de décision, même par amour.
Pour finir, j'ai bien aimé la disposition aérée du texte, j'apprécie de pouvoir respirer à l'aise.
Invité- Invité
Re : Les deux visages de Kilian
pour répondre aux deux premiers commentaires, sachez que je n'accorde qu'une très faible importance à l'apparence en fait.
Dans ce cas précis, Kilian est tellement "défiguré" que pour lui, son image en devient atroce. C'est la même chose pour certaines personnes atteintes de maladies qui les défigurent et qui en viennent à ne plus pouvoir se supporter. On est tout à fait dans le dramatique là, et pas simplement dans le "Tiens je me trouve un peu trop moche" ou "J'ai pris quelques rides depuis quelques années".
Je ne sais absolument pas comment je réagirais personnellement (en tant que femme) face à une telle épreuve. Mon texte ouvre une porte, une réaction possible et non égoïste, puisque Olympe décide de faire venir une jeune femme pour soutenir et aider Kilian. Une jeune femme qu'il ne connaissait pas auparavant et qui va peut être lui permettre de surmonter tout cela.
Un peu dans le genre de "L'homme de chevet" avec l'excellente participation de Christophe Lambert.
Il y a une chose que je n'ai pas tellement appréciée dans le com de Easter Island, c'est l'analogie avec Harlequin et Marc Levy.
S'il vous plait, tout mais surtout pas Marc Lévy, ou alors j'arrête tout de suite d'écrire...!!!
Dans ce cas précis, Kilian est tellement "défiguré" que pour lui, son image en devient atroce. C'est la même chose pour certaines personnes atteintes de maladies qui les défigurent et qui en viennent à ne plus pouvoir se supporter. On est tout à fait dans le dramatique là, et pas simplement dans le "Tiens je me trouve un peu trop moche" ou "J'ai pris quelques rides depuis quelques années".
Je ne sais absolument pas comment je réagirais personnellement (en tant que femme) face à une telle épreuve. Mon texte ouvre une porte, une réaction possible et non égoïste, puisque Olympe décide de faire venir une jeune femme pour soutenir et aider Kilian. Une jeune femme qu'il ne connaissait pas auparavant et qui va peut être lui permettre de surmonter tout cela.
Un peu dans le genre de "L'homme de chevet" avec l'excellente participation de Christophe Lambert.
Il y a une chose que je n'ai pas tellement appréciée dans le com de Easter Island, c'est l'analogie avec Harlequin et Marc Levy.
S'il vous plait, tout mais surtout pas Marc Lévy, ou alors j'arrête tout de suite d'écrire...!!!
Mirelie- Nombre de messages : 45
Age : 69
Date d'inscription : 04/02/2011
Re: Les deux visages de Kilian
Mirelie, c'était pour rire. N'arrête bien sûr pas d'écrire pour autant.
Invité- Invité
Re : Les deux visages de kilian
Merci de l'encouragement, Easter Island, parce que je finissais par douter (lol)...
Dois je continuer ou pas à publier sur ce site ???
Je suis venue ici, car on m'avait dit que la barre était haute. Ce genre de truc me bote, peut être parce que jeune, j'en ai sauté des barres (relol) (Equitation)
Je m'essaie à des textes profonds même si parfois, ici, ils paraissent légers.
C'est volontairement que sur ce texte, je n'ai fait allusion qu'à l'apparence et pas du tout au caractère de Kilian. Texte construit en ligne droite.
Dois je continuer ou pas à publier sur ce site ???
Je suis venue ici, car on m'avait dit que la barre était haute. Ce genre de truc me bote, peut être parce que jeune, j'en ai sauté des barres (relol) (Equitation)
Je m'essaie à des textes profonds même si parfois, ici, ils paraissent légers.
C'est volontairement que sur ce texte, je n'ai fait allusion qu'à l'apparence et pas du tout au caractère de Kilian. Texte construit en ligne droite.
Mirelie- Nombre de messages : 45
Age : 69
Date d'inscription : 04/02/2011
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