Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
+8
Mentos
benedicte
Loupbleu
Krystelle
Charles
brumes
Zou
Sahkti
12 participants
Page 3 sur 4
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
c'est Neuilly :-))Loupbleu a écrit:C'est classy comme anglicisme :-)Sahkti a écrit:un leader
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Avec plaisir ! ;-))))Nothingman a écrit:Zou a écrit:Nothingman a écrit:Si vous saviez à quelle vitesse j'ai roulé pour pouvoir en être8888
Pas d'aveu, Juju, c'est la reine des preuves !
Au pire, tu me défendras -)))
Mais pour que ça vaille le déplacement si tu pouvais avoir bu aussi, ce serait pas plus mal ! ;-)
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Sahkti a écrit:c'est Neuilly :-))Loupbleu a écrit:C'est classy comme anglicisme :-)Sahkti a écrit:un leader
Déjà que tu nous a fait le coup de la France (enfin la Belgique ?) qui se lève tôt ...
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Zou a écrit:Avec plaisir ! ;-))))Nothingman a écrit:Zou a écrit:Nothingman a écrit:Si vous saviez à quelle vitesse j'ai roulé pour pouvoir en être8888
Pas d'aveu, Juju, c'est la reine des preuves !
Au pire, tu me défendras -)))
Mais pour que ça vaille le déplacement si tu pouvais avoir bu aussi, ce serait pas plus mal ! ;-)
Fotaine , je ne boirai pas de ton eau
Nothingman- Nombre de messages : 747
Age : 44
Localisation : diabolo menthe
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Zou : sable
Shakti : été
Kilis : fournaise
Loup : nuage
Nothingman : chambre
Krystelle : concentrer
Bénédicte : vélo
Blue : voix
Charles : bretelles
Mentor : boulot
Mentos : licorne
Brumes : lunettes
Quelqu'un que j'aurais oublié : cigarette
Récap :
Chacun devra écrire un texte qui commence et finit par le mot qui lui a été attribué. (Eventuellement ce mot peut être juste contenu dans la première et la dernière phrase). Le texte devra faire allusion à quelqu'un(e) qui parle à quelqu'un(e) d'une tierce personne.
Il faudra replacer les mots :
- Gourmandise
- Bras
- Leader
Attention le mot « avec » est interdit.
Délais : une heure (soit 22h30 pour ceux qui commencent maintenant)
C'est ok ?
Shakti : été
Kilis : fournaise
Loup : nuage
Nothingman : chambre
Krystelle : concentrer
Bénédicte : vélo
Blue : voix
Charles : bretelles
Mentor : boulot
Mentos : licorne
Brumes : lunettes
Quelqu'un que j'aurais oublié : cigarette
Récap :
Chacun devra écrire un texte qui commence et finit par le mot qui lui a été attribué. (Eventuellement ce mot peut être juste contenu dans la première et la dernière phrase). Le texte devra faire allusion à quelqu'un(e) qui parle à quelqu'un(e) d'une tierce personne.
Il faudra replacer les mots :
- Gourmandise
- Bras
- Leader
Attention le mot « avec » est interdit.
Délais : une heure (soit 22h30 pour ceux qui commencent maintenant)
C'est ok ?
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Chaudfontaine, je ne boirai pas de ton eau... qu'il faut dire!Nothingman a écrit:Fontaine , je ne boirai pas de ton eau
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Krystelle a écrit:C'est ok ?
Répondez pas tous en même temps :-)
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Ca marche, on va faire ce qu'on peut avec ces contraintes :-)
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Moi qui déteste les interdictions ;-)
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Oui oui ça va Krys, pas de soucis ! ;-)
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
vais essayer
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Eté pluvieux annoncé. Georges referme le journal en grognant. Deux mois à se traîner au camping de Sainte-Luce-sur-Odeur. Encore une idée de Paulette, ça. Y a pas à dire, va falloir trouver des occupations.
Georges n'aime pas jouer aux cartes. Ni aux boules. Encore moins aller boire des coups près de types ventripotents en marcel. Ou se baigner en même temps que des mômes braillards urinant dans la flotte.
Georges n'aime pas non plus le caniche de la caravane d'à côté. Ni la mémère qui le promène en bigoudis en l'appelant sa gourmandise poilue.
Georges n'aime pas Guido, le leader du camping, toujours à proposer des animations débiles et des soirées Patrick Sébastien. Quand il entend le haut-parleur et sa musique à la con, il a envie de lui faire un bras d'honneur.
Mais Georges et un homme poli, il ne dit rien. A personne. Surtout pas à Paulette. Parce que Paulette, elle aime ça le camping. On dirait pas, comme ça, en la voyant, mais elle prend un véritable pied à passer deux mois dans un camping de 300 places perdu au bord d'une rivière polluée par l'usine de la ville voisine. Georges n'a jamais compris pourquoi. Paulette dit que c'est pour le contact, l'osmose totale entre la France profonde et elle. Les idées des gens, les rumeurs, les rancoeurs, la vie de chacun chaque jour de la semaine... tout ça lui permet de profiter encore mieux de l'existence et de ce qu'elle a autour d'elle. Enfin c'est ce qu'elle dit. Georges la croit, il n'y connait rien en philosophie et zénitude aigüe. Il se contente de surveiller les enfants, c'est déjà pas si mal. Rien de tel pour apprendre à contrôler ses nerfs.
Un jour, en allant récupérer le petit dernier parti taquiner l'affreux chien d'à côté, Georges entend le mari de la bonne femme lui parler de Paulette. Dire que c'est une femme bien. Qu'elle a bien du courage de faire quatre enfants. Qu'en plus, elle est jolie. Que son mari a l'air un peu bênet mais pas mauvais bougre. Ils forment un joli couple. Elle toujours pleine de bonnes idées pour aider son prochain. Elle devrait se présenter à l'élection de Miss Camping, elle serait sûrement élue et proposerait un tas de trucs pour que les gens passent de bonnes vacances.
Sa femme trouve que c'est une bonne idée, qu'il devrait en parler à Paulette.
Georges ne trouve pas que c'est une bonne idée. Sa femme élue Miss Camping Sainte-Luce-sur-Odeur. Et puis quoi encore?
Georges rentre à la caravane. Il attend nerveusement le retour de Paulette. Quand elle revient en tenant le formulaire d'inscription à l'atelier barbecue du camping, il croit que c'est le papier pour devenir présidente des caravanes. Il lui arrache des mains et le déchire. Il lui hurle à l'oreille que ce sera la présidence ou lui. Paulette ne comprend rien à ce qui se passe. Comme souvent. Elle part se promener en attendant que Georges se calme.
Depuis lors, on voit souvent Georges sourire bêtement au chien de la voisine pendant que Paulette va serrer les mains de tous les vacanciers et leur souhaiter la bienvenue. Pour la présidence du camping, c'est quelqu'un d'autre qui a été choisi.
Et il a plu tout l'été...
Georges n'aime pas jouer aux cartes. Ni aux boules. Encore moins aller boire des coups près de types ventripotents en marcel. Ou se baigner en même temps que des mômes braillards urinant dans la flotte.
Georges n'aime pas non plus le caniche de la caravane d'à côté. Ni la mémère qui le promène en bigoudis en l'appelant sa gourmandise poilue.
Georges n'aime pas Guido, le leader du camping, toujours à proposer des animations débiles et des soirées Patrick Sébastien. Quand il entend le haut-parleur et sa musique à la con, il a envie de lui faire un bras d'honneur.
Mais Georges et un homme poli, il ne dit rien. A personne. Surtout pas à Paulette. Parce que Paulette, elle aime ça le camping. On dirait pas, comme ça, en la voyant, mais elle prend un véritable pied à passer deux mois dans un camping de 300 places perdu au bord d'une rivière polluée par l'usine de la ville voisine. Georges n'a jamais compris pourquoi. Paulette dit que c'est pour le contact, l'osmose totale entre la France profonde et elle. Les idées des gens, les rumeurs, les rancoeurs, la vie de chacun chaque jour de la semaine... tout ça lui permet de profiter encore mieux de l'existence et de ce qu'elle a autour d'elle. Enfin c'est ce qu'elle dit. Georges la croit, il n'y connait rien en philosophie et zénitude aigüe. Il se contente de surveiller les enfants, c'est déjà pas si mal. Rien de tel pour apprendre à contrôler ses nerfs.
Un jour, en allant récupérer le petit dernier parti taquiner l'affreux chien d'à côté, Georges entend le mari de la bonne femme lui parler de Paulette. Dire que c'est une femme bien. Qu'elle a bien du courage de faire quatre enfants. Qu'en plus, elle est jolie. Que son mari a l'air un peu bênet mais pas mauvais bougre. Ils forment un joli couple. Elle toujours pleine de bonnes idées pour aider son prochain. Elle devrait se présenter à l'élection de Miss Camping, elle serait sûrement élue et proposerait un tas de trucs pour que les gens passent de bonnes vacances.
Sa femme trouve que c'est une bonne idée, qu'il devrait en parler à Paulette.
Georges ne trouve pas que c'est une bonne idée. Sa femme élue Miss Camping Sainte-Luce-sur-Odeur. Et puis quoi encore?
Georges rentre à la caravane. Il attend nerveusement le retour de Paulette. Quand elle revient en tenant le formulaire d'inscription à l'atelier barbecue du camping, il croit que c'est le papier pour devenir présidente des caravanes. Il lui arrache des mains et le déchire. Il lui hurle à l'oreille que ce sera la présidence ou lui. Paulette ne comprend rien à ce qui se passe. Comme souvent. Elle part se promener en attendant que Georges se calme.
Depuis lors, on voit souvent Georges sourire bêtement au chien de la voisine pendant que Paulette va serrer les mains de tous les vacanciers et leur souhaiter la bienvenue. Pour la présidence du camping, c'est quelqu'un d'autre qui a été choisi.
Et il a plu tout l'été...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Concentrée. Rester concentrée.
Il me parlait depuis des heures et je faisais un effort surhumain pour avoir l’air de l’écouter. J’hochais la tête quand il me semblait attendre une approbation, et je murmurais un « tout à fait » ou autre chose chaque fois qu’un blanc ponctuait son soliloque. Je suis plutôt douée pour faire semblant d’écouter, faut dire c’est pas si difficile. Ça demande un minimum de concentration et pas mal d’entraînement. J’ai passé des années à acquérir la capacité d’avoir l’air absorbée par les propos les plus soporifiques. Il suffit de capter les signes : un froncement de sourcil et il faut répliquer par une formule vaguement dubitative du genre « c’est probable oui, quoique.. ». A un haussement d’épaules, il convient de rétorquer par une formulation du type « ça, on ne peut pas savoir ». De même, j’ai appris qu’il ne fallait jamais répondre à un sourire, si ce n’est par un autre sourire, dès lors qu’il est esquissé en plein cœur d’un long monologue. Il faut lui laisser la place de s’étendre dans un court moment de silence. C’est une règle de base, ce n’est pas parce qu’on n’écoute pas qu’il faut être malpoli.
Il avait commencé son discours en évoquant le leader de je ne sais plus quel groupe d’une époque où je n’étais même pas née. J’aurais alors pu lui rétorquer que je ne connaissais pas le type en question et la conversation aurait tourné court. Seulement moi, je fais partie de ceux qui n’écoutent pas, jamais, quelque soit le sujet de la discussion, alors celle-là où une autre, ça m’était bien égal. Et puis j’aime ces moments et la magie qui s’en dégage. Deux personnes, deux conversations. Celle de l’autre, qu’il se propose de m’offrir et que je décline, et puis la mienne et tous ces mots qui se baladent dans ma tête. Ceux-là je me les garde, bien au chaud, je les mâche, je les savoure par gourmandise, et je les ressasse jusqu’à ce qu’ils forment une phrase, un paragraphe, un chapitre. Entre deux alinéas, j’hoche la tête, je prononce un « tout à fait » ou encore un « c’est probable oui, quoique » et je replonge dans les pages de mon histoire, quelque part dans un bras de mer, un bout de plage, un coin de soleil.
Parfois je m’égare et quand je me ressaisis je vois deux yeux de merlans fris braqués sur moi.
Flagrant délit.
Mais rien n’est irrécupérable, jamais, il suffit de bredouiller, en s’excusant :
― Pardonnez moi, j’étais ailleurs, je repensais à ce que vous me disiez tout à l’heure…
Et l’interlocuteur flatté, reprend la conversation là où il l’avait laissée et moi mon roman, quelque part, à la page trente ou cent. Et comme j’ai vraiment pas envie d’en rester là, d’être démasquée et devoir refermer le livre avant la fin, je me promets de ne plus m’égarer et de rester concentrée.
Il me parlait depuis des heures et je faisais un effort surhumain pour avoir l’air de l’écouter. J’hochais la tête quand il me semblait attendre une approbation, et je murmurais un « tout à fait » ou autre chose chaque fois qu’un blanc ponctuait son soliloque. Je suis plutôt douée pour faire semblant d’écouter, faut dire c’est pas si difficile. Ça demande un minimum de concentration et pas mal d’entraînement. J’ai passé des années à acquérir la capacité d’avoir l’air absorbée par les propos les plus soporifiques. Il suffit de capter les signes : un froncement de sourcil et il faut répliquer par une formule vaguement dubitative du genre « c’est probable oui, quoique.. ». A un haussement d’épaules, il convient de rétorquer par une formulation du type « ça, on ne peut pas savoir ». De même, j’ai appris qu’il ne fallait jamais répondre à un sourire, si ce n’est par un autre sourire, dès lors qu’il est esquissé en plein cœur d’un long monologue. Il faut lui laisser la place de s’étendre dans un court moment de silence. C’est une règle de base, ce n’est pas parce qu’on n’écoute pas qu’il faut être malpoli.
Il avait commencé son discours en évoquant le leader de je ne sais plus quel groupe d’une époque où je n’étais même pas née. J’aurais alors pu lui rétorquer que je ne connaissais pas le type en question et la conversation aurait tourné court. Seulement moi, je fais partie de ceux qui n’écoutent pas, jamais, quelque soit le sujet de la discussion, alors celle-là où une autre, ça m’était bien égal. Et puis j’aime ces moments et la magie qui s’en dégage. Deux personnes, deux conversations. Celle de l’autre, qu’il se propose de m’offrir et que je décline, et puis la mienne et tous ces mots qui se baladent dans ma tête. Ceux-là je me les garde, bien au chaud, je les mâche, je les savoure par gourmandise, et je les ressasse jusqu’à ce qu’ils forment une phrase, un paragraphe, un chapitre. Entre deux alinéas, j’hoche la tête, je prononce un « tout à fait » ou encore un « c’est probable oui, quoique » et je replonge dans les pages de mon histoire, quelque part dans un bras de mer, un bout de plage, un coin de soleil.
Parfois je m’égare et quand je me ressaisis je vois deux yeux de merlans fris braqués sur moi.
Flagrant délit.
Mais rien n’est irrécupérable, jamais, il suffit de bredouiller, en s’excusant :
― Pardonnez moi, j’étais ailleurs, je repensais à ce que vous me disiez tout à l’heure…
Et l’interlocuteur flatté, reprend la conversation là où il l’avait laissée et moi mon roman, quelque part, à la page trente ou cent. Et comme j’ai vraiment pas envie d’en rester là, d’être démasquée et devoir refermer le livre avant la fin, je me promets de ne plus m’égarer et de rester concentrée.
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Chambre n° 13
- Chambre n° 13 ! Tu aurais dû le voir, Franky, calé devant cette porte n'osant pas l'ouvrir, ni faire un pas de plus. Tu aurais du le voir, la sueur perlait de toutes les pores de sa peau. Il avait l'œil vitreux comme s'il revenait d'avoir rencontré la faucheuse. Comme s'il faisait une crise de tétanie. Ses bras étaient atrocement tendus, les veines saillantes. Tu as déjà entendu parler des légendes autour de la danse de Saint Guy. C'était vraiment çà. Il m'a vraiment fait flipper le pauvre vieux.
-Il délire complètement ce pauvre Franky. Et comment t'es tu tiré d'embarras?
-A vrai dire, une fois de plus c'est sa connerie qui l'a perdu. Comme chaque vendredi lorsqu'il met tout son tapis en jeu alors que les situations sont en sa faveur. Il n'a jamais su saisir sa chance. Au lieu d'être un leader, il s'est toujours comporté en véritable loser. Ces grands principes de vie, ces grandes théories, c'est vraiment du flan.
-Qu'est-ce qu'il s'est passé?
- Ben, finalement, il a commencé à gueuler comme un possédé. Tu t'imagines même pas la scène. Tous les clients de l'étage sortaient de leurs chambres. Et l'autre qui en remettait une couche dans les stridentes. Je savais plus où me mettre. J'avais beau lui dire de se calmer. C'était affolant. Je l'avais jamais vu dans un état pareil. Tu t'imagines, moi son manager qui l'accompagne pour lui faire signer un contrat juteux pour l'un des clubs les plus côtés du moment. C'en aurait été fini de ses dettes de jeux. Non, au lieu de ça, monsieur Franky, il a fallu qu'il nous joue les sirènes de service en rameutant toute la caserne.
- Et alors?
- Mr Santini, le président du club dans lequel Franky devait signer est sorti furax de la fameuse chambre 13. " C'est qui ce guignol qui me fait avaler mon repas de travers? On dirait un porc qu'on égorge" En parlant de gros porc, tu aurais dû voir sa tronche. Derrière lui, il y avait son gorille qui cachait bien sa joie aussi. Tu me voyais quand même pas lui dire que c'était son futur attaquant vedette qui jouait au castra. C'était critique.
- Tu as fait quoi?
- L'innocent tiens! Et le gorille l'a embarqué pour lui faire son compte. Je peux te dire qu'il y est rentré fissa dans la chambre 13. Et quand il en est ressorti, c'était pas joli joli. Il en est sorti dans le genre de l'émission de tuning sur MTV. Tu vois les bagnoles qu'ils retapent , mais après désossage.
- Quel con ce Franky
- Tu l'as dit. Et tu ne devineras pas la meilleure. Il a eu treize dents pêtées et, à l'hôpital, il lui ont refilé la treizième chambre.
Nothingman- Nombre de messages : 747
Age : 44
Localisation : diabolo menthe
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
j' arrive juste dur dans la même journée une déchirure à mon épaule le papa du bébé qui s'est tiré et un déménagement pour les affaires de monsieur enfin je suis là j'ai à peu près saisi les contraintes je m'y mets
benedicte- Nombre de messages : 215
Age : 65
Localisation : sud du milieu du centre de la France
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Un coup de fil, je suis super en retard, je m'y remets !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
L'origine de l'aversion
— Mince, quelle fournaise ! On ne serait pas mieux en terrasse ?
— Ben, faudrait encore qu’il y ait une place… là, il y en a… Merde ! J’aperçois Bergman.
— Vite rentrons alors.
Elles s’installent.
— Pam ?
— …
— Tu crois qu’il nous a vues ?
— Je ne pense pas, non. Il était en grande discussion, un mec que je ne connais pas, un jeune, un élève à lui, je suppose.
Pam consulte la carte.
— J’ai envie d’une escalope milanaise et toi ?
— J’ai envie d’une cigarette. La présence de Bergman m’a coupé l’appétit.
— On ne peut plus fumer, tu sais bien. Y a quand même un truc que je voudrais bien comprendre Rose…
— Oui, quoi ça ?
— Qu’est ce que Bergman t’a donc fait pour que tu le fuies à ce point ?
— Oh là….
— Mais encore ?
— Oh là là…
Rose se tait elle regarde son amie, lui sourit, prends des poses, emprunte toutes sortes de mimiques.
— Allez Rose, parle
Rose reste muette. Ça l’amuse de cultiver le mystère.
— Parle bordel !
Rose fait la moue, avance les lèvres, ouvre la bouche
— Ffffff..., commence-t-elle, joueuse.
— Oui ?
— Fff…finalement, je prendrai comme toi : une escalope milanaise.
— Ah ! salope ! milanaise !
Le garcon vient, elles passent leur commande.
— Bon, fait Rose, ok, je me mets à table.
Elle prends une longue inspiration puis expirant elle pouffe dans ses mains jointes. Ses épaules en sont toutes secouées. Puis, elle se reprends, essuie des larmes sur son visage.
Pam trépigne d’impatience.
« En fait, reprend Rose, tu ne vas pas me croire, Pam, mais je n’ai vraiment pas grand chose à dire. Mon aversion pour Bergman date de la première fois que je l’ai rencontrée. C’était à la maison jaune, dans les derniers temps. Tu vois, ça date. C’était l’été. Nous avions tous été autorisé à amener un invité et Frans avait amené Bergman. J’avais treize ans. Il faisait chaud, nous étions au jardin. Tu te souviens du jardin Pam ? Soit. Nous étions au jardin, donc et, à un moment, Bergman m’a saisi le bras et m’a entraîné vers la maison. Mais ce faisant, il a dit : « Viens voir, je vais t’en boucher un coin » Je n’avais jamais entendu cette expression. J’ai cru qu’il s’agissait d’une allusion d’ordre sexuel. J’ai hurlé : « Non, je ne veux pas ! » et je me suis enfuie en courant. Voilà.
— Et… c’est tout ?
— Oui.
— Alors c’est pour ça, et seulement pour ça que tu nous obliges à manger dans cette fournaise ?
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Il était en grande discussion avec un mec
T'as oublié un "avec" Kilis :-)
Tu veux corriger?
T'as oublié un "avec" Kilis :-)
Tu veux corriger?
Dernière édition par le Mer 18 Avr 2007 - 20:56, édité 1 fois
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Vélo! Tu me dis vélo mais regarde-toi évidemment tu as la ligne, tu es filiforme, sans formes en bref! Mes rondeurs, ma graisse comme tu dis si finement, sont plaisantes en fait, le reflet de ma gourmandise.
Tu me parles corps, hanches, cuisses, bras mais je ne t'entends plus. Je n'ai pas envie de devenir adepte de ta salle de sports, ni d'être le leader du weight watchers.
Je vais te parler plaisir, îles flottantes, café liegeois, chocolat noir, blanc, à la noisette, au riz soufflé... Religieuses, éclairs au chocolat, puits d'amour, merveilleuses merveilles. Ton attaque a réveillé mes papilles, je vais rejoindre mon palais doré, mon salon préféré, ma pâtisserie sacrée et tu vois la leçon est bien passée, j'y vais sur le champ mais j'y vais à vélo...
Tu me parles corps, hanches, cuisses, bras mais je ne t'entends plus. Je n'ai pas envie de devenir adepte de ta salle de sports, ni d'être le leader du weight watchers.
Je vais te parler plaisir, îles flottantes, café liegeois, chocolat noir, blanc, à la noisette, au riz soufflé... Religieuses, éclairs au chocolat, puits d'amour, merveilleuses merveilles. Ton attaque a réveillé mes papilles, je vais rejoindre mon palais doré, mon salon préféré, ma pâtisserie sacrée et tu vois la leçon est bien passée, j'y vais sur le champ mais j'y vais à vélo...
benedicte- Nombre de messages : 215
Age : 65
Localisation : sud du milieu du centre de la France
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Kitchen break – saison 1
Pas de doute là dessus ! Qu’il s’agisse d’une lettre de rupture est aussi évident que la présence de sable sous les sabots d’un chameau.
Elle n’a même pas besoin de la lire. C’était écrit.
Ce rectangle blanc se détachant sur la nappe en toile cirée à la logique implacable de son frère cadet le carré sur fond de corps emmêlés ou du mot « the end » à la fin du générique.
Comme un reproche à leur scène de gourmandise collective de la veille.
« L’amour en fuite » après « La grande bouffe »
Pourquoi avait-il laissé son portable éteint toute la journée ? Elle avait le droit de lui demander quand même ! Quand on est leader de son parti politique et à huit jours des élections municipales, c’est suicidaire.
Pourquoi, depuis quelques semaines, il n’avait que le nom de cette gourdasse de Jenny à la bouche ? Bizarre tout de même cet intérêt subi pour celle qui jusque là vidait les corbeilles et les jours de grande forme servait le café.
Pourquoi, l’après-midi au bridge, s’étaient-elles toutes tues lorsqu’elle était entrée dans le local ?
Pourquoi, elle avait gagné 53 € au lotto samedi dernier ?
Pourquoi, ils ont changé la couleur des sacs-poubelle ?
Pourquoi, le beurre n’est plus à sa place dans le frigo ?
Pourquoi, tu dis rien ?
Elle se tient la tête entre les mains, arrêter de se repasser cent fois le film de la soirée d’hier dans la tête. Il est parti, c’était inéluctable.
Comme de lui avoir balancé à la tête la casserole de moules pour le faire réagir, le faire sortir de sa coquille. Soit, ce n’était peut-être pas un bon plan. Comme d’ailleurs d’avoir poursuivi au plat de flan ; mais c’était juste une association d’idée lorsque sortant de son mutisme il lui avait demandé « Pourquoi ….Pourquoi, elle avait les bras capitonnés de cellulite ! » C’était le sommet de la goujaterie alors que depuis plusieurs semaines elle s’épuisait à ramer et à pédaler ,« Desesperate Housewifes » en ligne de mire et un poster de Bora-Bora dans le dos. Bon, elle aurait peut-être du faire demi- tour, question motivation.
Ensuite, ayant retrouvé le beurre, elle lui en avait tartiné les mains avant de lui vider sur le crâne la carafe de vin rouge.
Entre deux attaques, hystérique, elle se goinfrait, la tête dans le frigo : restes de tourte, fromage râpé, ketchup, raisins, choco glacé.
Imperturbable, il avait dîné de ses décorations. Plus copieusement qu’à l’accoutumée, avait-elle remarqué. Ensuite il s’était essuyé la bouche, avait déposé sa serviette sur la table avant de se lever et de se mettre au lit.
Ce matin pourtant quand elle était partie, il ne l’avait pas embrassée comme il le fait indéfectiblement depuis des années.
Elle en est certaine. Tout est fini. Elle a tout gâché. Mais aussi qu’avait-il à ne pas répondre à ses questions, à me pas se défendre des insinuations dont elles étaient porteuses ? Il y a quand même des limites à tout.
Plus rien ne sera pareil, elle peut pas s’empêcher de le penser incapable, qu’elle est d’encore avaler quelque chose ne fut-ce que ses larmes.
Elle s’assied et parcourt malgré tout cet arrogant morceau de papier.
« T’aurais pas un grain, des fois ? Les films que tu te fais parfois ! Mais tu me plais comme ça ! Prends ta semaine, je t’emmène au sable ! »
Pas de doute là dessus ! Qu’il s’agisse d’une lettre de rupture est aussi évident que la présence de sable sous les sabots d’un chameau.
Elle n’a même pas besoin de la lire. C’était écrit.
Ce rectangle blanc se détachant sur la nappe en toile cirée à la logique implacable de son frère cadet le carré sur fond de corps emmêlés ou du mot « the end » à la fin du générique.
Comme un reproche à leur scène de gourmandise collective de la veille.
« L’amour en fuite » après « La grande bouffe »
Pourquoi avait-il laissé son portable éteint toute la journée ? Elle avait le droit de lui demander quand même ! Quand on est leader de son parti politique et à huit jours des élections municipales, c’est suicidaire.
Pourquoi, depuis quelques semaines, il n’avait que le nom de cette gourdasse de Jenny à la bouche ? Bizarre tout de même cet intérêt subi pour celle qui jusque là vidait les corbeilles et les jours de grande forme servait le café.
Pourquoi, l’après-midi au bridge, s’étaient-elles toutes tues lorsqu’elle était entrée dans le local ?
Pourquoi, elle avait gagné 53 € au lotto samedi dernier ?
Pourquoi, ils ont changé la couleur des sacs-poubelle ?
Pourquoi, le beurre n’est plus à sa place dans le frigo ?
Pourquoi, tu dis rien ?
Elle se tient la tête entre les mains, arrêter de se repasser cent fois le film de la soirée d’hier dans la tête. Il est parti, c’était inéluctable.
Comme de lui avoir balancé à la tête la casserole de moules pour le faire réagir, le faire sortir de sa coquille. Soit, ce n’était peut-être pas un bon plan. Comme d’ailleurs d’avoir poursuivi au plat de flan ; mais c’était juste une association d’idée lorsque sortant de son mutisme il lui avait demandé « Pourquoi ….Pourquoi, elle avait les bras capitonnés de cellulite ! » C’était le sommet de la goujaterie alors que depuis plusieurs semaines elle s’épuisait à ramer et à pédaler ,« Desesperate Housewifes » en ligne de mire et un poster de Bora-Bora dans le dos. Bon, elle aurait peut-être du faire demi- tour, question motivation.
Ensuite, ayant retrouvé le beurre, elle lui en avait tartiné les mains avant de lui vider sur le crâne la carafe de vin rouge.
Entre deux attaques, hystérique, elle se goinfrait, la tête dans le frigo : restes de tourte, fromage râpé, ketchup, raisins, choco glacé.
Imperturbable, il avait dîné de ses décorations. Plus copieusement qu’à l’accoutumée, avait-elle remarqué. Ensuite il s’était essuyé la bouche, avait déposé sa serviette sur la table avant de se lever et de se mettre au lit.
Ce matin pourtant quand elle était partie, il ne l’avait pas embrassée comme il le fait indéfectiblement depuis des années.
Elle en est certaine. Tout est fini. Elle a tout gâché. Mais aussi qu’avait-il à ne pas répondre à ses questions, à me pas se défendre des insinuations dont elles étaient porteuses ? Il y a quand même des limites à tout.
Plus rien ne sera pareil, elle peut pas s’empêcher de le penser incapable, qu’elle est d’encore avaler quelque chose ne fut-ce que ses larmes.
Elle s’assied et parcourt malgré tout cet arrogant morceau de papier.
« T’aurais pas un grain, des fois ? Les films que tu te fais parfois ! Mais tu me plais comme ça ! Prends ta semaine, je t’emmène au sable ! »
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
un peu court un peu baclé le coeur n'y est pas suis fatiguée je vous dis bonsoir à tous je vous lirai avec plaisir demain que votre nuit soit douce
benedicte- Nombre de messages : 215
Age : 65
Localisation : sud du milieu du centre de la France
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Sahkti a écrit:Il était en grande discussion avec un mec
T'as oublié un "avec" Kilis :-)
Tu veux corriger?
Oups!
Oui, je veux bien, juste ôter le "avec", le remplace par une virgule comme ça:
"Il était en grande discussion, un mec que je ne connais pas
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Vous lis aussi demain. Vous souhaite une belle nuit à tous !
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Belle nuit à ceux qui s'en vont, à ceux qui s'en font. Pas facile j'imagine, Béné. Courage à la jeune maman.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Et merci gentille MC Krys !
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Bonne nuit à tous et toutes!
et un grand merci MC Krys !
et un grand merci MC Krys !
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
COUCOU A TOUTES ET TOUS ! ;-)
Je pensais pas venir du tout aujourd'hui et puis, hop, en courant je passe, je note les contraintes et je vous ponds un truc en 30 minutes. Je sais, c'est pas drôle drôle mais c'est ce qui m'est venu. Et comme en plus c'est du vécu, j'ai eu envie d'en parler !
Bonne lecture et vous, je vous lirai et commenterai plutôt demain ! :-))
Mes contraintes : "BOULOT" au début et à la fin. Les mots "gourmandise" - "bras" et "leader". Pas de "avec".
Et quelqu'un parle à quelqu'un d'un troisième quelqu'un.
« Boulot, boulot… qué boulot ? » il me dit ! Comme si j’avais l’habitude de blaguer sur le sujet ! Non mais tu vois un peu ? Un pote au chomdu depuis 6 mois, je lui apporte un job sur un plateau et il fait la fine bouche ! Jamais vu ça. Moi j’en ai bavé un peu plus que ça. On m’a viré, j’ai cherché : rien. J’ai traversé l’Atlantique, fini par trouver. J’ai bossé en continuant à chercher, et j’ai retraversé dans l’autre sens à la première occase. Mais c’est sûr, si tu te bouges pas le cul, y a rien qui tombe tout cuit. Sauf coup de bol ou de piston. Là, y a les deux et le type il mégote ! J’te jure ! Moi j’dis : du moment que t’es pas handicapé, si t’as une tête, deux bras, deux jambes, faut y aller. Pas se montrer trop gourmand dès le début, la gourmandise ça freine celui qu’a pas faim. Et une fois dans la place tu regardes, tu écoutes, tu discutes. Après hop ! tu sautes sur le poste un peu plus fait pour toi, et comme ça, marche par marche, tu montres que t’en veux, mais attention ! sans faire peur à ceux qui tiennent à leur place ! Tout en diplomatie. Le passage en force, quand ça marche, après t’as intérêt à faire gaffe de tous les côtés… Il aurait pu, le mec. Mais je vais pas passer des heures à lui expliquer. Toi t’as pigé, mais lui, pas la peine. En fait j’aime mieux comme ça, j’aurais pas apprécié qu’il se plante alors que je l’aurais pistonné, tu comprends. D’un autre côté c’est dur de laisser un gars de côté alors qu’il a un potentiel… Quoi ? Ah… Tu crois ? Non, je le vois pas leader du tout. C’est un exécutant, sans plus. Pourtant je suis sûr qu’il pourrait se rendre utile. Mais là il est trop cool. Ces minimas sociaux, des fois… Ouais, ça aide, ok, y a bien des cas où ça sauve, même, mais là… non, ça incite pas à re-bosser. Tu sais le calcul est vite fait, je vais pas te faire la démo. Et vu comme ça, je lui donne même pas tort. Financièrement je veux dire. Mais rester comme ça à s’encroûter, à boire son RMI, à traînailler, non, j’admets pas. Allez, je vais arrêter de t’embêter avec tout ça. Au fait, et toi ? Ca va toujours au bureau ? Ah vous avez tout refait à neuf ? Agrandi ? Changé l’informatique ? Hébé, vous au moins vous vous développez. D’ailleurs va falloir que je passe te voir un de ces quatre. Je vais bientôt avoir besoin de deux éduc-spés et deux aides-puèrs… Tu vas bien me trouver ça dans ton nouvel ordi, non ? Faut bien amortir toutes les dépenses de rénovation chez vous, à l’ANPE… Alors hop ! au boulot !
Je pensais pas venir du tout aujourd'hui et puis, hop, en courant je passe, je note les contraintes et je vous ponds un truc en 30 minutes. Je sais, c'est pas drôle drôle mais c'est ce qui m'est venu. Et comme en plus c'est du vécu, j'ai eu envie d'en parler !
Bonne lecture et vous, je vous lirai et commenterai plutôt demain ! :-))
Mes contraintes : "BOULOT" au début et à la fin. Les mots "gourmandise" - "bras" et "leader". Pas de "avec".
Et quelqu'un parle à quelqu'un d'un troisième quelqu'un.
« Boulot, boulot… qué boulot ? » il me dit ! Comme si j’avais l’habitude de blaguer sur le sujet ! Non mais tu vois un peu ? Un pote au chomdu depuis 6 mois, je lui apporte un job sur un plateau et il fait la fine bouche ! Jamais vu ça. Moi j’en ai bavé un peu plus que ça. On m’a viré, j’ai cherché : rien. J’ai traversé l’Atlantique, fini par trouver. J’ai bossé en continuant à chercher, et j’ai retraversé dans l’autre sens à la première occase. Mais c’est sûr, si tu te bouges pas le cul, y a rien qui tombe tout cuit. Sauf coup de bol ou de piston. Là, y a les deux et le type il mégote ! J’te jure ! Moi j’dis : du moment que t’es pas handicapé, si t’as une tête, deux bras, deux jambes, faut y aller. Pas se montrer trop gourmand dès le début, la gourmandise ça freine celui qu’a pas faim. Et une fois dans la place tu regardes, tu écoutes, tu discutes. Après hop ! tu sautes sur le poste un peu plus fait pour toi, et comme ça, marche par marche, tu montres que t’en veux, mais attention ! sans faire peur à ceux qui tiennent à leur place ! Tout en diplomatie. Le passage en force, quand ça marche, après t’as intérêt à faire gaffe de tous les côtés… Il aurait pu, le mec. Mais je vais pas passer des heures à lui expliquer. Toi t’as pigé, mais lui, pas la peine. En fait j’aime mieux comme ça, j’aurais pas apprécié qu’il se plante alors que je l’aurais pistonné, tu comprends. D’un autre côté c’est dur de laisser un gars de côté alors qu’il a un potentiel… Quoi ? Ah… Tu crois ? Non, je le vois pas leader du tout. C’est un exécutant, sans plus. Pourtant je suis sûr qu’il pourrait se rendre utile. Mais là il est trop cool. Ces minimas sociaux, des fois… Ouais, ça aide, ok, y a bien des cas où ça sauve, même, mais là… non, ça incite pas à re-bosser. Tu sais le calcul est vite fait, je vais pas te faire la démo. Et vu comme ça, je lui donne même pas tort. Financièrement je veux dire. Mais rester comme ça à s’encroûter, à boire son RMI, à traînailler, non, j’admets pas. Allez, je vais arrêter de t’embêter avec tout ça. Au fait, et toi ? Ca va toujours au bureau ? Ah vous avez tout refait à neuf ? Agrandi ? Changé l’informatique ? Hébé, vous au moins vous vous développez. D’ailleurs va falloir que je passe te voir un de ces quatre. Je vais bientôt avoir besoin de deux éduc-spés et deux aides-puèrs… Tu vas bien me trouver ça dans ton nouvel ordi, non ? Faut bien amortir toutes les dépenses de rénovation chez vous, à l’ANPE… Alors hop ! au boulot !
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Je vous commente demain, j'y arrive pas ce soir, trop de trucs à régler.
Kilis, j'ai corrigé le 'avec'. Et merci Krys pour l'exo!
Kilis, j'ai corrigé le 'avec'. Et merci Krys pour l'exo!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Hum hum ...
Je suis désolé, je me suis laissé embarquer, je poste donc un peu tard un texte un peu long !
Nuage de lait dans son café, Xavier éxécute les gestes dans une lenteur affectée, porte la tasse métallique à ses lèvres, souffle dessus, mime la gourmandise avant d'en aspirer une gorgée ; et après avoir dégluti, il repose la tasse, le bras quasi immobile, comme dans une mauvaise parodie de théâtre japonais. Tout ça a pris assez de temps pour que je conçoive le plan de venir le prendre au col, le plaquer sur son fauteuil, l'y cogner trois ou quatre fois, lui hurler que je lui ai posé question, le sommer d'y répondre illico sans quoi je lui fait bouffer sa tasse jusqu'à ce qu'il en recrache le jus par les narines, et encore, je suis de nature paisible. Au moment où l'idée m'a chatouillé assez pour que je bande les muscles pour passer à l'action il se met à parler, d'un coup :
- Sympa, il est sympa.
- Attend, Serdo, tu l'as trouvé sympa ?
- Oui, plutôt... Voilà : sympa.
- Serdo, le mec qui a prévu de virer la moitié du service, c'est bien le même ?
Xavier jette un oeil sur sa montre de marque, vérifie que la tombée de sa manche de chemise albanève - comme il précise quand on la prétend blanche - la laisse apparente. Alors je m'approche et hausse le ton, sans quoi je sens qu'il va reprendre une gorgée.
- C'est bien le même Serdo dont tu parles, Xavier ?
- Il n'y a pas de quoi s'énerver. C'est un leader, il fait son job. Et puis tu sais bien que toi et moi ... C'est pas pour nous !
- Ah bon, pas pour toi ? T'en sais quoi, d'ailleurs ? Il vire pas les mecs qui fréquentent le même club de golf que lui ?
Xavier accuse le coup, un nuage passe dans ses yeux.
- Tu sais bien que c'est pas moi, c'est mon père qui ...
- Putain, mec, t'as quel age, t'es obligé de les trouver sympas, les amis de ton père ?
- Je te dis que ce mec est sympa, c'est tout ! On a discuté, voilà. Tu savais qu'il jouait handicap six ? Pas mal, enfin pour un amateur...
Je ne me contrôle plus, j'ai envie de lui dire qu'il peut se les mettre où je pense, ses amis de familles, ses montres, ses chemises et ses clubs de golf, et que question coup de pied au cul, je joue aussi handicap six. Ce qui est pas mal, pour un amateur. Je plisse les yeux, je respire un grand coup, j'ai l'impression que je suis en train de trembler. Il faut que je parte. En me retournant, par maladresse, je lui renverse la tasse sur sa chemise.
- Putain, tu pourrais faire gaffe !
Je viens de lui épargner au moins une douloureuse demi-heure de boisson à petite gorgée. Et au moins autant à donner des explications, pour les néophytes, à propos de la couleur précise de sa chemise, qui, il faut le dire, a désormais viré au carrément brunasse.
- Tu pourrais t'excuser quand même...
Je sors sans répondre, je dois me calmer, je dois fumer. Je pense longuement, posément, à m'acheter un club de golf puis détruire méthodiquement la GTI de Xavier. Je crois que je vais poser ma démission, avant que tout ça ne devienne trop grave. Après tout, je suis plutôt de nature paisible. Je saisis une cigarette, la porte délicatement à la bouche, tranquille, j'active le déclic du briquet, et enfin, j'aspire le plus lentement possible. La fumée s'évade vers un ciel sans nuage.
Je suis désolé, je me suis laissé embarquer, je poste donc un peu tard un texte un peu long !
Nuage de lait dans son café, Xavier éxécute les gestes dans une lenteur affectée, porte la tasse métallique à ses lèvres, souffle dessus, mime la gourmandise avant d'en aspirer une gorgée ; et après avoir dégluti, il repose la tasse, le bras quasi immobile, comme dans une mauvaise parodie de théâtre japonais. Tout ça a pris assez de temps pour que je conçoive le plan de venir le prendre au col, le plaquer sur son fauteuil, l'y cogner trois ou quatre fois, lui hurler que je lui ai posé question, le sommer d'y répondre illico sans quoi je lui fait bouffer sa tasse jusqu'à ce qu'il en recrache le jus par les narines, et encore, je suis de nature paisible. Au moment où l'idée m'a chatouillé assez pour que je bande les muscles pour passer à l'action il se met à parler, d'un coup :
- Sympa, il est sympa.
- Attend, Serdo, tu l'as trouvé sympa ?
- Oui, plutôt... Voilà : sympa.
- Serdo, le mec qui a prévu de virer la moitié du service, c'est bien le même ?
Xavier jette un oeil sur sa montre de marque, vérifie que la tombée de sa manche de chemise albanève - comme il précise quand on la prétend blanche - la laisse apparente. Alors je m'approche et hausse le ton, sans quoi je sens qu'il va reprendre une gorgée.
- C'est bien le même Serdo dont tu parles, Xavier ?
- Il n'y a pas de quoi s'énerver. C'est un leader, il fait son job. Et puis tu sais bien que toi et moi ... C'est pas pour nous !
- Ah bon, pas pour toi ? T'en sais quoi, d'ailleurs ? Il vire pas les mecs qui fréquentent le même club de golf que lui ?
Xavier accuse le coup, un nuage passe dans ses yeux.
- Tu sais bien que c'est pas moi, c'est mon père qui ...
- Putain, mec, t'as quel age, t'es obligé de les trouver sympas, les amis de ton père ?
- Je te dis que ce mec est sympa, c'est tout ! On a discuté, voilà. Tu savais qu'il jouait handicap six ? Pas mal, enfin pour un amateur...
Je ne me contrôle plus, j'ai envie de lui dire qu'il peut se les mettre où je pense, ses amis de familles, ses montres, ses chemises et ses clubs de golf, et que question coup de pied au cul, je joue aussi handicap six. Ce qui est pas mal, pour un amateur. Je plisse les yeux, je respire un grand coup, j'ai l'impression que je suis en train de trembler. Il faut que je parte. En me retournant, par maladresse, je lui renverse la tasse sur sa chemise.
- Putain, tu pourrais faire gaffe !
Je viens de lui épargner au moins une douloureuse demi-heure de boisson à petite gorgée. Et au moins autant à donner des explications, pour les néophytes, à propos de la couleur précise de sa chemise, qui, il faut le dire, a désormais viré au carrément brunasse.
- Tu pourrais t'excuser quand même...
Je sors sans répondre, je dois me calmer, je dois fumer. Je pense longuement, posément, à m'acheter un club de golf puis détruire méthodiquement la GTI de Xavier. Je crois que je vais poser ma démission, avant que tout ça ne devienne trop grave. Après tout, je suis plutôt de nature paisible. Je saisis une cigarette, la porte délicatement à la bouche, tranquille, j'active le déclic du briquet, et enfin, j'aspire le plus lentement possible. La fumée s'évade vers un ciel sans nuage.
Dernière édition par le Jeu 19 Avr 2007 - 8:42, édité 1 fois
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Merci à Krys pour cet exercice, merci à tous d'avoir participé, et encore mes excuses pour le retard avec lequel je poste !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
KRYS: Ton texte sonne très vrai, avec une fois de plus, cette petite teinte désabusée et douce-amère qui colore souvent tes écrits. J'aime la manière avec laquelle tu décris ce processus de concentration-déconcentration.
NOTH: un peu de maladresse dans le texte, comme si tu avais voulu aller trop vite (ou bien tu as p-e perdu l'habitude des exos en direct, faut que tu reviennes!). J'aime bien l'idée de départ mais je trouve l'ensemble un peu brouillon.
KILIS: un côté surréaliste dans ton texte que j'aime vraiment beaucoup. Tout a l'air simple, un dialogue éphémère de tous les jours et pourtant, plein de choses là-derrière et surtout une atmosphère très particulière, tu as bien réussi cela.
BENEDICTE: écrit peut-être un peu rapidement, tu n'avais pas non plus la tête à ça je pense. Moins harmonieux que d'autres de tes textes, tu tenais pourtant une bonne idée.
ZOU: J'ai moins accroché à celui-ci, je le trouve un peu confus et puis cette répétition des affronts "culinaires", je la trouve par moments un peu pesante.
MENTOR: J'imagine bien le genre de discussion et de casse-tête que ça peut donner une telle situation. la densité de ton texte rend assez bien, je trouve, cet effet "prise de tête".
LOUP: Super Loup, j'ai vraiment bien aimé ton texte! Humour, ironie, grincement de dents, désilussion, tout y est, avec une écriture fluide et agréable. j'aime bien le coup du "m'acheter un club de golf puis détruire méthodiquement la GTI de Xavier" :-)
ALLEZ LES RETARDATAIRES! On vous attend :-))
NOTH: un peu de maladresse dans le texte, comme si tu avais voulu aller trop vite (ou bien tu as p-e perdu l'habitude des exos en direct, faut que tu reviennes!). J'aime bien l'idée de départ mais je trouve l'ensemble un peu brouillon.
KILIS: un côté surréaliste dans ton texte que j'aime vraiment beaucoup. Tout a l'air simple, un dialogue éphémère de tous les jours et pourtant, plein de choses là-derrière et surtout une atmosphère très particulière, tu as bien réussi cela.
BENEDICTE: écrit peut-être un peu rapidement, tu n'avais pas non plus la tête à ça je pense. Moins harmonieux que d'autres de tes textes, tu tenais pourtant une bonne idée.
ZOU: J'ai moins accroché à celui-ci, je le trouve un peu confus et puis cette répétition des affronts "culinaires", je la trouve par moments un peu pesante.
MENTOR: J'imagine bien le genre de discussion et de casse-tête que ça peut donner une telle situation. la densité de ton texte rend assez bien, je trouve, cet effet "prise de tête".
LOUP: Super Loup, j'ai vraiment bien aimé ton texte! Humour, ironie, grincement de dents, désilussion, tout y est, avec une écriture fluide et agréable. j'aime bien le coup du "m'acheter un club de golf puis détruire méthodiquement la GTI de Xavier" :-)
ALLEZ LES RETARDATAIRES! On vous attend :-))
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Sahkti.
Radiographie sans concession. Des vacances au camping comme on se les imagine. L’écriture est incisive, tu écris au scalpel, Sahkti ? Bien que chaque image soit attendue, le ton employé fait passer la convention du genre et la lecture est jouissive.
Krystelle
J’aime beaucoup. Le fond, la forme, le style. C’est très abouti, subtil et personnel.
Un seul truc: j’aurais écrit « je hoche la tête » plutôt que « j’hoche »
Nothingman
L’idée est bonne, le ton direct , la situation bien campée . Cependant l’écriture elle-même semble un peu bâclée.
Bénédicte
Un très petit texte mais qui se tient bien et qui contient toutes les contraintes.
Plus long une prochaine fois?
Zou
Texte très bizarre, Zou. Comme passé à la hache, ce qui lui donne certes du punch mais aussi un air décousu et j’avoue ne pas avoir saisi la situation à la première lecture… N’empêche, la démarche ne manque pas d’intérêt. L’idée mérite d’être travaillée. Et j’adore le titre.
Mentor
Un texte dense et comme craché. Fallait que ça sorte, on dirait bien.
Voilà, c’est fait ;-) Il sonne vrai ton texte, forcément. Cependant, j’aurais aimé « voir » la scène, un détail ou deux sur les protagonistes, leur attitude, l’endroit où a lieu la discussion,… parce que là, c’est un peu dur à digérer.
Loupbleu
Un très bon texte, une situation bien campée, une observation pleine de finesse et un ton très original. Du loup.
Belle trouvaille que cet « albanève », ça existe vraiment cette couleur ?
Radiographie sans concession. Des vacances au camping comme on se les imagine. L’écriture est incisive, tu écris au scalpel, Sahkti ? Bien que chaque image soit attendue, le ton employé fait passer la convention du genre et la lecture est jouissive.
Krystelle
J’aime beaucoup. Le fond, la forme, le style. C’est très abouti, subtil et personnel.
Un seul truc: j’aurais écrit « je hoche la tête » plutôt que « j’hoche »
Nothingman
L’idée est bonne, le ton direct , la situation bien campée . Cependant l’écriture elle-même semble un peu bâclée.
Bénédicte
Un très petit texte mais qui se tient bien et qui contient toutes les contraintes.
Plus long une prochaine fois?
Zou
Texte très bizarre, Zou. Comme passé à la hache, ce qui lui donne certes du punch mais aussi un air décousu et j’avoue ne pas avoir saisi la situation à la première lecture… N’empêche, la démarche ne manque pas d’intérêt. L’idée mérite d’être travaillée. Et j’adore le titre.
Mentor
Un texte dense et comme craché. Fallait que ça sorte, on dirait bien.
Voilà, c’est fait ;-) Il sonne vrai ton texte, forcément. Cependant, j’aurais aimé « voir » la scène, un détail ou deux sur les protagonistes, leur attitude, l’endroit où a lieu la discussion,… parce que là, c’est un peu dur à digérer.
Loupbleu
Un très bon texte, une situation bien campée, une observation pleine de finesse et un ton très original. Du loup.
Belle trouvaille que cet « albanève », ça existe vraiment cette couleur ?
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Sahkti : Une tonalité qui hésite entre la dérision et la caricature. L’écriture est alerte et la lecture plaisante.
Nothingman : Tu sais donner une dimension visuelle à la scène que tu dépeins mais le dialogue est parfois confus et l’écriture un peu hésitante.
Kilis : Un dialogue réussi, tu as su le rendre vivant et construire des petits morceaux de vie tout autour de lui.
Bénédicte : Tu m’as donné faim avec ton texte, c’est malin ! Les contraintes y sont, ça se lit bien mais j’aurais aimé que tu construises quelque chose d’un peu plus fouillé.
Zou : Quelques idées piquantes et mordantes comme je les aime, mais exprimées peut-être trop rapidement ce qui donne l’impression d’un texte un peu chaotique.
Mentor : Un monologue plutôt compact que j’aurais aimé plus vivant, plus aéré et un peu plus saisissant.
Loup : Un bon texte, l’écriture est agréable, maîtrisée, les personnages sont esquissés avec justesse. C’est bien vu.
Nothingman : Tu sais donner une dimension visuelle à la scène que tu dépeins mais le dialogue est parfois confus et l’écriture un peu hésitante.
Kilis : Un dialogue réussi, tu as su le rendre vivant et construire des petits morceaux de vie tout autour de lui.
Bénédicte : Tu m’as donné faim avec ton texte, c’est malin ! Les contraintes y sont, ça se lit bien mais j’aurais aimé que tu construises quelque chose d’un peu plus fouillé.
Zou : Quelques idées piquantes et mordantes comme je les aime, mais exprimées peut-être trop rapidement ce qui donne l’impression d’un texte un peu chaotique.
Mentor : Un monologue plutôt compact que j’aurais aimé plus vivant, plus aéré et un peu plus saisissant.
Loup : Un bon texte, l’écriture est agréable, maîtrisée, les personnages sont esquissés avec justesse. C’est bien vu.
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Pour répondre à Kilis, qui m'a mis la puce à l'oreille (d'autant qu'elle assure autant littérature qu'en peinture) : j'ai trouvé "albanève" sur le site http://www.pourpre.com, avec la définition suivante (et aussi un petit carré de cette couleur) .
(latin albus: blanc, et neve: neige)
[blanc ~] 1. vieux. Couleur des glaciers artiques.
2. En teinturerie principalement, couleur du linge blanchi et rendu plus lumineux par l'ajout de bleu de mytilène.
Lorsqu'elle apparu soudain, couverte d'un simple drap de lourd coton blanc albanève, l'assistance se prit à s'indigner (H. de Balzac, La rumeur et l'infortune).
Cependant, le mot n'existe ni dans mon Larousse en ligne, ni (ce qui est plus inquiétant) dans le TLF. Je cherche sur yahoo... La seule occurrence d'albanève que je trouve est celle de pourpre.com. Le doute s'installe. On écrit arctique, on écrit bleu de méthylène, mais l'auteur a pu faire une erreur en recopiant... Je regarde encore, et je vérifie : "La rumeur et l'infortune" n'est pas un roman de Balzac, ni de personne d'ailleurs ! Et voilà :
Albanève est donc bien une pure invention, la supercherie d'un petit malin qui a fait une bonne farce (et pas la mienne !). J'adore ça ! Et y a pas de quoi se prendre à s'indigner :-)
Et je re-re-vérifie (par là où j'aurais du commencer) : cette définition a été écrite dans la partie du site appelée "couleurs imaginaires". Donc ça n'existe pas :-)
Cependant, si on continue à utiliser le mot dans des textes, il finira peut-être par entrer un jour dans le dico, non ?
Un jour, nous aussi, on jouera à inventer des couleurs, y a pas de raison !!!
(latin albus: blanc, et neve: neige)
[blanc ~] 1. vieux. Couleur des glaciers artiques.
2. En teinturerie principalement, couleur du linge blanchi et rendu plus lumineux par l'ajout de bleu de mytilène.
Lorsqu'elle apparu soudain, couverte d'un simple drap de lourd coton blanc albanève, l'assistance se prit à s'indigner (H. de Balzac, La rumeur et l'infortune).
Cependant, le mot n'existe ni dans mon Larousse en ligne, ni (ce qui est plus inquiétant) dans le TLF. Je cherche sur yahoo... La seule occurrence d'albanève que je trouve est celle de pourpre.com. Le doute s'installe. On écrit arctique, on écrit bleu de méthylène, mais l'auteur a pu faire une erreur en recopiant... Je regarde encore, et je vérifie : "La rumeur et l'infortune" n'est pas un roman de Balzac, ni de personne d'ailleurs ! Et voilà :
Albanève est donc bien une pure invention, la supercherie d'un petit malin qui a fait une bonne farce (et pas la mienne !). J'adore ça ! Et y a pas de quoi se prendre à s'indigner :-)
Et je re-re-vérifie (par là où j'aurais du commencer) : cette définition a été écrite dans la partie du site appelée "couleurs imaginaires". Donc ça n'existe pas :-)
Cependant, si on continue à utiliser le mot dans des textes, il finira peut-être par entrer un jour dans le dico, non ?
Un jour, nous aussi, on jouera à inventer des couleurs, y a pas de raison !!!
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
C'est une belle idée que ces couleurs imaginaires!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Sahkti : tu ne nous as pas habitués à ce spleen Sahkti ! :-( et j’ai bien rigolé :-)) Rien que le nom du camping. Et puis la famille type avec les prénoms qui vont bien, Georges et Paulette. Tout y est dans ce camping, un raccourci de notre triste société en vacances… pluvieuses. Une bonne tranche de vie et de rire, merci.
Krystelle : j’aime beaucoup. C’est bien vu et bien rendu, tellement vrai, pour certain(e)s ;-) Pas trouvé d’aphorisme cinglant dans ce texte, dans le prochain peut-être ? :-))
Nothingman : quelques maladresses dans certaines phrases du dialogue, qui sonnent un peu faux, mais sinon l’imagination est là et l’humour aussi. J’ai peut-être pas tout compris non plus d’ailleurs : il s’agissait de ? Boxe ? Et la crise de Franky, c’était à la suite de quoi ? Un poker raté ? Tu me diras svp.
Kilis : « Oui, quoi ça ? » c’est une expression belge peut-être ?? Bon, j’ai peut-être pas compris tout ce qu’il y avait à comprendre dans ce texte Kilis, ou bien n’y a-t-il rien de particulier à comprendre ? Mais c’est l’impression que j’ai eue : un texte à clé, très allusif. Du coup je suis passé à côté. Peut-être voulais-tu juste faire ressortir la futilité des conversations de bistrot entre 2 copines pas trop fute-futes ? La salope milanaise m’a tiré un sourire. Quant à la mise en situation elle est bien rendue.
Zou : moi qui aime beaucoup les textes à chute, je suis servi ! Bravo, c’est délectable, et pas seulement la chute ! J’aime tout : les pensées intérieures, le cinéma qu’elle se fait, le trash du dîner servi sur la tête, tout. Mais la dernière phrase vaut 10, merci de ce bon moment ! « balancé à la tête la casserole de moules pour le faire réagir, le faire sortir de sa coquille » :-))))))
Loupbleu : Brrrr... chair de poule. L’inspiration nous vient souvent du vécu. J’espère que là, c’est juste la crainte éventuelle de vivre ce genre de truc qui t’inspire ! En tout cas chapeau, c’est hyper-réaliste. J’ai fait miennes les pensées du narrateur vis à vis du dénommé Xavier, race non inventée mais volontiers « exter-minable » ;-) Excellent texte.
Krystelle : j’aime beaucoup. C’est bien vu et bien rendu, tellement vrai, pour certain(e)s ;-) Pas trouvé d’aphorisme cinglant dans ce texte, dans le prochain peut-être ? :-))
Nothingman : quelques maladresses dans certaines phrases du dialogue, qui sonnent un peu faux, mais sinon l’imagination est là et l’humour aussi. J’ai peut-être pas tout compris non plus d’ailleurs : il s’agissait de ? Boxe ? Et la crise de Franky, c’était à la suite de quoi ? Un poker raté ? Tu me diras svp.
Kilis : « Oui, quoi ça ? » c’est une expression belge peut-être ?? Bon, j’ai peut-être pas compris tout ce qu’il y avait à comprendre dans ce texte Kilis, ou bien n’y a-t-il rien de particulier à comprendre ? Mais c’est l’impression que j’ai eue : un texte à clé, très allusif. Du coup je suis passé à côté. Peut-être voulais-tu juste faire ressortir la futilité des conversations de bistrot entre 2 copines pas trop fute-futes ? La salope milanaise m’a tiré un sourire. Quant à la mise en situation elle est bien rendue.
Zou : moi qui aime beaucoup les textes à chute, je suis servi ! Bravo, c’est délectable, et pas seulement la chute ! J’aime tout : les pensées intérieures, le cinéma qu’elle se fait, le trash du dîner servi sur la tête, tout. Mais la dernière phrase vaut 10, merci de ce bon moment ! « balancé à la tête la casserole de moules pour le faire réagir, le faire sortir de sa coquille » :-))))))
Loupbleu : Brrrr... chair de poule. L’inspiration nous vient souvent du vécu. J’espère que là, c’est juste la crainte éventuelle de vivre ce genre de truc qui t’inspire ! En tout cas chapeau, c’est hyper-réaliste. J’ai fait miennes les pensées du narrateur vis à vis du dénommé Xavier, race non inventée mais volontiers « exter-minable » ;-) Excellent texte.
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
J'espère que c'est pas un peu tard!
"Hein ?"
- Licorne ?
- Mais non, Madame Yvonne !
- Madame qui ? Non, je connais pas. Désolé Monsieur Lafond !
- Mais faites un effort Madame Dupont !
- Je connais pas, je suis vraiment désolée !
- Allez essayer !
- Hein ?
- Je vous demande de vous rappeler de Madame Yvonne !
- C’est qui celle là ! Licorne…
- C’est votre ancienne voisine.
- J’ai jamais eu de cousine ! Monsieur Lafond, qu’est-ce que vous racontez ?
- Un jour, Madame Yvonne s’était cassé le bras et vous l’avez aidée.
- Hein ?
- Madame Yvonne c’est cassé le bras et vous l’avez aidée !
- Désolé Monsieur Lafond, mais j’aime pas aider les autres. Et surtout pas les licornes !
- Bon vous vous souvenez vraiment plus ?
- Non !
- Le mari de Madame Yvonne était le leader du groupe de foot.
- Hein ?
- Le mari de madame Yvonne était le leader du groupe de foot.
- Ah, c’est nouveau, des licornes qui font du foot !
- Mais non, Madame yvonne et son mari !
- Hein ?
- Laissez tomber ! Vous vous souvenez vraiment plus ?
- Mais non, j’ai jamais parlé à des licornes !
- Mais si ! Madame Yvonne et la gourmandise, cela ne faisait qu’un !
- Ha, monsieur Lafond, vous venez de m’apprendre que les licornes aiment manger !
- Madame Yvonne !
- Hein ?
- Non, rien madame Dupont.
- Ben puisque vous ne voulez rien dire, je dois vous parler de quelque chose.
- Quoi ?
- Ben vous vous souvenez de mon ancienne voisine, madame Yvonne, elle est revenue vivre ici avec son mari.
- Hein ? Madame licorne…
"Hein ?"
- Licorne ?
- Mais non, Madame Yvonne !
- Madame qui ? Non, je connais pas. Désolé Monsieur Lafond !
- Mais faites un effort Madame Dupont !
- Je connais pas, je suis vraiment désolée !
- Allez essayer !
- Hein ?
- Je vous demande de vous rappeler de Madame Yvonne !
- C’est qui celle là ! Licorne…
- C’est votre ancienne voisine.
- J’ai jamais eu de cousine ! Monsieur Lafond, qu’est-ce que vous racontez ?
- Un jour, Madame Yvonne s’était cassé le bras et vous l’avez aidée.
- Hein ?
- Madame Yvonne c’est cassé le bras et vous l’avez aidée !
- Désolé Monsieur Lafond, mais j’aime pas aider les autres. Et surtout pas les licornes !
- Bon vous vous souvenez vraiment plus ?
- Non !
- Le mari de Madame Yvonne était le leader du groupe de foot.
- Hein ?
- Le mari de madame Yvonne était le leader du groupe de foot.
- Ah, c’est nouveau, des licornes qui font du foot !
- Mais non, Madame yvonne et son mari !
- Hein ?
- Laissez tomber ! Vous vous souvenez vraiment plus ?
- Mais non, j’ai jamais parlé à des licornes !
- Mais si ! Madame Yvonne et la gourmandise, cela ne faisait qu’un !
- Ha, monsieur Lafond, vous venez de m’apprendre que les licornes aiment manger !
- Madame Yvonne !
- Hein ?
- Non, rien madame Dupont.
- Ben puisque vous ne voulez rien dire, je dois vous parler de quelque chose.
- Quoi ?
- Ben vous vous souvenez de mon ancienne voisine, madame Yvonne, elle est revenue vivre ici avec son mari.
- Hein ? Madame licorne…
Re: Exercice en direct mercredi 18 avril 2007
Ici la retardataire de l'extrême. Je n'aurais pas pu faire mieux, mais me v'là, pas fière d'arriver comme les carabiniers... ni totalement de ma production, mais je ne pourrai pas utiliser l'excuse du délai. ;-))))
C'est moins drôle en décalage, quand même, mais... j'ai promis! ;-)
Voix off :
« Fais de ton mieux, même quand tes idées sont en balade aux quatre coins de la pièce. »
Pas du monde, non. La pièce, c’est déjà bien assez dispersé.
Faire de son mieux pour écouter Géraldine, une Gégé faussement copine, lui parler de son chat Rabia et de ses envies culinaires pour le week-end. Mais surtout, lui parler de son Jules qu’elle ne trouve jamais assez romantique, même quand il l’emmène dans un bar à tapas et planque des petits mots dans ses plats alors qu’elle est aux toilettes. Bon, ok, la première fois, elle en a mangé sans s’en apercevoir mais, quand même, une fois retrouvé le « Je t’aime » dans la tapenade, elle aurait pu faire un effort…
Mais Gégé se déboulonne les idées de la tête et les jette à tout-va, surtout quand il s’agit d’oublier qu’elle aime celui avec qui elle vit, parce que c’est plus facile d’en dire du mal que du bien.
Voix off :
« Mais Gégé, ton Jules, quand il a le diable au corps, je doute que tu te plaignes d’une odeur de souffre… »
Et pourtant, toujours à jouer l’Emma insatisfaite, comme s’il passait ses soirées au bar ou était leader d’un fan-club de Johnny.
Voix off :
« Bon sang, s’il était là, mon homme à moi, je me contenterais bien de le laisser passer ses bras autour de mon cœur et avec le diable faire bon ménage ! »
Mais Gégé se plaint. De sa gourmandise, de ses baisers humides dans le cou, de ses cheveux toujours décoiffés, de son hamster qui pue et de son mauvais goût en matière de chaussures.
Voix off :
« Tiens, Gégé, qu’est-ce qui t’arrive ? »
Aujourd’hui, Gégé se tait. Peut-être même qu’elle a pleuré, c’est dire…
Pas de « jamais » ni de « trop », pas un mot. On dirait bien que c’est trop tard mais, en ne disant plus rien, voilà que Gégé a de l’amour dans la voix.
C'est moins drôle en décalage, quand même, mais... j'ai promis! ;-)
Voix off :
« Fais de ton mieux, même quand tes idées sont en balade aux quatre coins de la pièce. »
Pas du monde, non. La pièce, c’est déjà bien assez dispersé.
Faire de son mieux pour écouter Géraldine, une Gégé faussement copine, lui parler de son chat Rabia et de ses envies culinaires pour le week-end. Mais surtout, lui parler de son Jules qu’elle ne trouve jamais assez romantique, même quand il l’emmène dans un bar à tapas et planque des petits mots dans ses plats alors qu’elle est aux toilettes. Bon, ok, la première fois, elle en a mangé sans s’en apercevoir mais, quand même, une fois retrouvé le « Je t’aime » dans la tapenade, elle aurait pu faire un effort…
Mais Gégé se déboulonne les idées de la tête et les jette à tout-va, surtout quand il s’agit d’oublier qu’elle aime celui avec qui elle vit, parce que c’est plus facile d’en dire du mal que du bien.
Voix off :
« Mais Gégé, ton Jules, quand il a le diable au corps, je doute que tu te plaignes d’une odeur de souffre… »
Et pourtant, toujours à jouer l’Emma insatisfaite, comme s’il passait ses soirées au bar ou était leader d’un fan-club de Johnny.
Voix off :
« Bon sang, s’il était là, mon homme à moi, je me contenterais bien de le laisser passer ses bras autour de mon cœur et avec le diable faire bon ménage ! »
Mais Gégé se plaint. De sa gourmandise, de ses baisers humides dans le cou, de ses cheveux toujours décoiffés, de son hamster qui pue et de son mauvais goût en matière de chaussures.
Voix off :
« Tiens, Gégé, qu’est-ce qui t’arrive ? »
Aujourd’hui, Gégé se tait. Peut-être même qu’elle a pleuré, c’est dire…
Pas de « jamais » ni de « trop », pas un mot. On dirait bien que c’est trop tard mais, en ne disant plus rien, voilà que Gégé a de l’amour dans la voix.
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» Exercice en direct mercredi 9 mai 2007 à 21 hrs
» Exercice en direct : mercredi 19 Avril, 21h
» Exercice en direct mercredi 14 novembre 2007 à 21h
» Exercice en direct mercredi 5 septembre 2007
» Exercice en direct mercredi 19 septembre 2007
» Exercice en direct : mercredi 19 Avril, 21h
» Exercice en direct mercredi 14 novembre 2007 à 21h
» Exercice en direct mercredi 5 septembre 2007
» Exercice en direct mercredi 19 septembre 2007
Page 3 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum