Exo Bouts rimés : La déferlante

L'impétueux Zaïre délaye la sueur

Des esclaves de N'Gola. Lui seul brille

Sur l'Ethiopie. Son ennemi est fille,

Sa soeur Zingha que les mercenaires tueurs




Tentent d'égorger malgré les fiers artilleurs.

Du palais, on discerne chaînes et grilles

Asphyxiant cris, plaintes, sanglots, babilles

D'une mère pleurant son fils nu, sans lueur.




Poussa en elle un levain vengeur. Fugitive

La princesse devint Zingha la furtive.

Le peuple se rallia à sa fleur de genêt




Ils lapidèrent le roi dans son repaire.

À l'endroit où, sous les pieds, l'herbe se fanait

Le fleuve reverdit la vallée qu'il éclaire.

Texte superbe!

Pour une fois que j'ai la joie de te lire, Bertrand,
le fond est très fort, la forme un peu plus laborieuse, il me semble

mais le plaisir pour moi est vraiment très Grand.

Participation remarquée- et appréciée- en effet.
De la belle ouvrage, si je considère l'unité thématique, la narration. Bon, soyons honnête, comme le dit Eclaircie, question prosodie, ça grince un peu. Raison de plus pour vous accueillir à nouveau lors du prochain exo.

Bertrand en Poésie !!! De mémoire d'Afrique, nul conteur ne se souvient d'avoir vu un tel prodige...
J'ai beaucoup aimé l'ambiance entre conte et chronique historique, j'espère que tu récidiveras !

Le Conteur africain prend le pas sur la prosodie qui ne lui en tient pas rigueur !

Voilà un "Exo" qui dépayse. Toutefois cela me fait trop penser à un canevas pour un album BD : un peu trop direct, trop linéaire.

"À l'endroit où, sous les pieds, l'herbe se fanait"
l'herbe fânait me paraîtrait mieux convenir.

Un conte qui finit bien sur une vallée éclairée...

Bravo!

Oh !!! bertrand-môgendre ! Ici. Ça fait plaisir.
À ta demande, je ne tiens pas compte de la prosodie irrégulière. Une ambiance africaine qui me plaît, originale et bellement déclinée ; ça me va !

Eh bien tu nous déroules un puissant imaginaire. J'ai bien aimé.

Remarque : pas de genêt au Zaïre. Très belle imagination dans ce récit que j'imagine conté par un griot.

Ha dis donc BM, te voici en poésie, c'est plutôt exceptionnel ça et tu aurais tort de ne pas y revenir !
Je me suis laissée emportée par ton histoire, malgré quelques soucis syllabiques qui n'ont cependant pas gâché mon plaisir de lecture. Tu réussis toujours à créer des univers prenants et des personnages qui ont du corps, même en peu de mots.