Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Display One Piece Card Game Japon OP-08 – Two ...
Voir le deal

Poule mouillée

Aller en bas

Poule mouillée Empty Poule mouillée

Message  Loupbleu Lun 16 Jan 2006 - 22:56

POULE MOUILLEE
(Requiem pour un départ à Aurillac)




C’est arrivé un mercredi.

Dès mon réveil, j’ai constaté que la vie n’allait pas : du vide et des fils barbelés.
Je me suis souvenu des objets dans lesquels souvent je me heurtais, des choses auxquelles je tenais et que pourtant j’égarais, de l’indifférence des gens quand je ne leur cassais pas les pieds, et la façon dont ils marchaient sur les miens.
J’ai surtout éprouvé une souffrance aiguë : Mon matelas tout neuf, mon matelas, qui s’appelait « douce nuit », mon matelas, que j’avais payé une fortune dans un magasin spécialisé en matelas, mon dos ne pouvait pas s’y adapter.
Même la couverture du drap s’était relevée pendant la nuit – inexplicablement -, j’avais le bout des orteils congelés. Quand on s’acharne ainsi contre vous, c’est un signe !
Ou alors, en vérité, personne ne s’acharnait vraiment. Et c’était pire.
C’est comme ça, à cause d’une couverture, un mercredi, au réveil, que j’ai décidé que c’était le bon jour pour se pendre.

Avant de me lever, je me suis quand même souvenu du rêve que je venais de faire : j’avais passé la nuit dans le second épisode de la guerre des étoiles, une série que je n’avais pas encore vue.

J’ai enfin entendu la radio. Je veux dire que je l’entendais déjà, mais comme un brouhaha, un fond sonore indistinct, et d’un coup, j’ai entendu ce qu’ils y disaient.
Comme d’habitude. Sarkozy. Sarkozy. Sarkozy. Poulet, Sarkozy. Poulet ?
Nous allions tous mourir à cause des poulets. Ou de Sarkozy ? Ou des poulets de Sarkozy ?
L’extermination de l’humanité par le poulet, la vache ! C’était probablement justice d’ailleurs. La revanche du poulet, oui, moi j’y croyais ; je les voyais rôtir lentement à la devanture de la boucherie-charcuterie, et je percevais leurs cris détresse confondus au grésillement de leur jus et au vrombissement du tournebroche.
Je le voyais déjà le mien, de poulet, arriver avec son cortège macabre de poussins noirs. Il se dressait devant ma porte, capé d’obscur, portant sa faux, prêt à me scalper comme un œuf à la coque.
- Je suis la mort.
- T’es qu’un poulet !
- Et alors, sais-tu à quoi elle ressemble, la mort ?
- La mort, c’est un poulet emballé sous cellophane, dans le bac réfrigéré d’une grande surface.
Alors là, le poulet me souriait, un sourire affreux bien sûr, un sourire sans dents.
- Tu m’es sympathique, petit, mais c’est aujourd’hui ton dernier jour. Ferme les yeux, je t’emmène, tu ne souffriras plus.
Finalement cette scène me paraissait ridicule.
Et puis je n’allais pas attendre un poulet, comme ça, à rien faire toute la journée. Alors j’ai repensé à me pendre, c’était quand même plus positif. Il fallait juste que je me trouve une corde.
Pas de grasse matinée, un jour de pendaison ! Mais trop mal réveillé, j’ai renversé ma tasse de café. Je l’ai essuyée, je voulais une mort propre. Et pour être sérieux, j’ai pas mis de confiture de fraises sur mes tartines ; enfin, plus exactement, je n’en ai pas mis parce que je n’en avais plus.
Je me suis senti plus en forme après ça.

C’était un interminable voyage en ascenseur, depuis mon vingt-septième étage. J’en ai profité pour regarder les inscriptions laissées dans la cabine, j’ai cherché un peu partout, sous les tags et les graphismes bariolés. Personne n’avait écrit « No Future ». Il n’y a vraiment plus de jeunesse…
En bas, j’ai croisé ma concierge. Je ne savais pas son nom, mais je l’appelais madame Spinoza, parce qu’elle s’obstinait à persévérer dans l’être. Madame Spinoza avait une capacité extravagante à se réjouir du temps qu’il faisait, pourvu qu’il soit changeant. Tout en feignant de s’en plaindre, elle pouvait ainsi discuter avec les colocataires, parfois plusieurs heures.
- Vous avez vu, il s’est mis à pleuvoir !
- J’ai vu. On ne sait vraiment plus à quoi s’en tenir à cette saison.
J’ai dit ça pour lui faire plaisir, j’aurais dû lui répondre que je n’aurais pas voulu crever un jour de soleil et laisser ma carcasse rôtir au bout d’une corde. Mais ça aurait été beaucoup trop d’information pour elle, ça aurait dépassé sa capacité d’entendement, à madame Spinoza ; j’ai juste dit :
- Bonne journée
Et elle m’a répondu bonne journée.

Dehors, en effet, il pleuvait ; ça vous glaçait les os, ça vous prévenait que le cimetière n’était pas le lieu accueillant qu’on vous promettait pour passer votre éternité. De toutes façons je voulais me faire incinérer ; il ne fallait pas que j’oublie de le marquer sur ma lettre d’adieu. J’allais quand même pas me pendre sans faire une lettre d’adieu. J’ai des principes. Mieux, de l’éducation !

Je me suis rendu dans le quartier commerçant et je suis entré dans la mercerie - pièces détachées pour robots domestiques. L’endroit donnait une impression poussiéreuse, mais en y regardant de plus près, la sensation était due à la couleur terne de l’aluminium dépoli, au beige pâle des présentoirs, au carrelage jauni éclairé par des lumières blafardes.
Et là se tenait, dans une blouse couleur d’acier, avec un visage livide entouré de cheveux gris sale le vendeur de la mercerie - pièces détachées pour robots domestiques. Son regard pesait une tonne. J’ai repensé au poulet, sous sa cellophane. Et j’ai bien compris que ce n’était pas le genre d’homme à qui on pouvait dire « bonjour ».
- Vous avez une corde ?
Il a tenté de sourire sans doute, un des muscles de son visage a bougé subrepticement. Il n’a pas répondu. Je n’avais pas l’air de l’intéresser.
- C’est pour me pendre.
Là, il a hoché la tête, presque sympathique, et puis il s’est approché de moi en claudiquant. Il m’a regardé par en dessous.
- Faut du polypropylène seize millimètres.
Il n’a pas attendu ma réponse, il est parti derechef dans la remise.
Ca a duré longtemps, très longtemps.

Je me suis arrêté devant les ustensiles de cuisine. Les cocotes minutes, les casseroles, les couteaux à désosser, les broches à rôtir. Je me suis demandé, si, lorsque les poulets allaient débarquer, ils allaient en priorité attaquer ce genre d’endroit. Si j’avais été un poulet en tout cas, j’aurais pas hésité.

Je l’ai entendu revenir de loin, de sa lente démarche asynchrone. Il avait la corde.
- Il doit faire dans les quatre-vingt kilos, il faut qu’il prenne ça le petit monsieur. C’est de la qualité ! Polypropylène seize millimètres.
Je voulais le remercier chaleureusement, mais il a continué :
- Ca, c’est important, une bonne corde.
Ses yeux m’ont paru s’embuer, ils se sont baissés vers son pied qui claudiquait.
- Moi, c’est comme ça que ça m’est arrivé. Je me suis pendu avec de la mauvaise corde, paf, ça a lâché, et regardez, maintenant, je boite. Ah, ah. C’est qu’il faut faire attention !
Quand je suis sorti, il m’a dit « au revoir » mais pas « à bientôt », j’ai trouvé ça délicat de sa part, et ça m’a presque réconcilié avec le petit commerce.

Après tout ça, j’avais soif. Et je pouvais pas me pendre sérieusement en ayant soif.
Je suis entré chez Dédé, le bar PMU. Ca sentait le tabac, le café et le pastis, encore qu’on ne savait pas trop si l’odeur venait de l’endroit lui-même ou de ses habitués accoudés au comptoir. Sur ma table il y avait une grosse trace humide en demi-cercle que le serveur n’a pas tout à fait bien nettoyée. J’aimais bien cet endroit.
- Je vous écoute …
D’un seul coup, tout est devenu confus dans mon esprit. Un café, je venais d’en prendre. De l’alcool, je trouvais ça lâche : se pendre saoul, c’est plus tout à fait se pendre. Et puis un lait fraise me paraissait grotesque. Ca tournait, ça tournait dans ma tête, très vite, lait fraise, alcool, lait, café au lait, le lait qui tournait, un cocktail infâme …

J’ai regretté de ne pas être philosophe ; les philosophes, c’était des mecs que j’avais toujours respectés parce qu’ils se trouvaient toujours des raisons de faire les choses.
J’ai pensé à Platon, le seul mec en toge qui me paraissait valable, mais qui vivait à une époque où sans doute, on pouvait commander de la ciguë dans les bars PMU. Et de nos jours, on avait beau prétendre que l’abus d’alcool nuisait à la santé, et dire que la cigarette tuait, on n’avait plus les mêmes facilités pour en finir au coin d’un zinc.

Quand j’ai entendu le serveur qui me redemandait :
- Je vous écoute ?,
je n’étais qu’à moitié sûr alors j’ai dit :
- Un demi.
J’avais trop pensé d’un coup, il m’a fallu au moins deux pleines gorgées de demi pour me vider l’esprit. Il y avait plus de bulles dans deux gorgées de bière que de philosophes dans les manuels scolaires. Cette pensée m’a rassuré. Le cerveau vidé, mon rêve est revenu.

J’étais dans le second épisode de la guerre des étoiles. Dans cet épisode, l’armée étincelante de blanc et d’acier débarquait par la mer dans un fracas intense, soulevant derrière elle la violence d’une tempête qui nous plaquait, nous, pauvres hères, à nos carapaces de fortune ; les lanières de nos combinaisons s’enfonçaient dans nos chairs ; des monstres aquatiques immergés nous attaquaient en nous envoyant des décharges énergétiques qui nous faisaient rouler du talus ; et les yeux pleins d’éclaboussures salines nous avions à peine encore le temps les entrevoir qu’ils nous envoyaient à nouveau au fond du ravin.
C’était un rude épisode.

La bataille avait cessé. Nous nous trouvions désormais sous un hall qui faisait office d’hôpital de campagne. Il s’était mis à pleuvoir. Dans le hall !
Plutôt, nous pensions qu’il pleuvait, mais il s’agissait de petits œufs qui tournoyait sur eux même en projetant de l’eau tout autour d’eux, comme s’ils étaient munis du système d’arrosage automatique des pelouses. Du coup, il pleuvait partout, même à l’intérieur de notre hôpital.
C’était toujours quand même un sacré bordel, ces rêves à grand budget.

J’ai essayé d’interpréter. Mais Freud n’avait jamais rien dit à propos de la guerre des étoiles, ni d’aucun rêve intergalactique. J’ai conclu que c’était juste un rêve à la con. J’étais quand même content d’avoir vu cet épisode inédit, il allait falloir que je le raconte.

En reprenant mes esprits, j’ai vu le serveur. Il jetait des plats débordant de viande blanche dans un grand sac poubelle. Je l’ai interrogé du regard.
- Poulet, il m’a dit.
- Ah …
Je l’ai regardé faire, et je me suis dit que je ne voyais pas les os des poulets. Il devait y avoir quelque part des squelettes de poulet. Mais je n’ai pas osé lui demander où.
- Faut que je vire le poulet, et après je me fais virer ! Il a rajouté.
- Ah ?
Il est parti mettre le sac poubelle dehors, puis encore une fois il est revenu.
- Moi, mon boulot, ici, c’était de vendre du poulet. Plus de poulet, plus besoin de moi. Alors avec les informations de ce matin …
- Sarkozy ?
- Non, le poulet.
- Ah oui.
- Voilà, ils me traitent comme du poulet.
- La vache…

Il a défait son tablier. J’ai commandé une bière, une dernière, et je lui ai offert un coup, pour se remettre. Il m’a déclaré que maintenant, il était devenu un chômeur aviaire.
- Vous allez faire quoi? J’ai demandé.
- Ben je vais partir.
- Où ça ?
- A Aurillac.
- Ah.
Je l’ai regardé qui buvait sa bière, une gorgée avant chaque phrase, une gorgée après.
- Pourquoi Aurillac ? J’ai encore demandé.
- J’aime bien le nom.
- Pourquoi pas Vladivostok alors ?
- Ben ... Après …
- Vladivostok via Aurillac ?
- Ouais.

J’aurais voulu aussi lui raconter ma guerre des étoiles. Mais je ne l’ai pas fait, et on est resté comme ça silencieux, à boire de la bière. J’aurais voulu lui raconter, mais je me suis replongé dans le rêve, d’un coup.

Les œufs qui faisaient de la pluie finissaient par éclore. Et bien sûr, ils se transformaient en guerriers blancs et casqués, impecs, beaux comme les appareils ménagers tout neufs qu’on voyait dans les grandes surfaces. Il y avait un œuf tout noir et lui, bien sûr, il se transformait en Dark Vador. Je l’ai toujours bien aimé celui-là, Dark Vador. Je ne savais pas ce que j’étais moi là-dedans, je savais juste que ça n’était pas moi qui allais sauver l’univers, parce que je trouvais ça vraiment trop fatigant.
Loupbleu
Loupbleu

Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Poule mouillée Empty Re: Poule mouillée

Message  Loupbleu Lun 16 Jan 2006 - 22:56

Je suis revenu de mon rêve trop tard, mon serveur, je l’avais laissé seul, son verre vide et le regard vers le caniveau. C’était déjà l’après-midi. Je ne voulais pas partir comme ça.
- Je vous donne mon adresse, vous m’enverrez une carte postale ?
- D’Aurillac ?
- Ou de Vladivostok …
- Ou de Vladivostok.
- Vous verrez …
Je me suis retourné vers lui en partant. Il m’a fait un signe et il m’a crié :
- J’ai gardé une plume de poulet ! Pour vous écrire !

J’ai traversé des rues. J’ai pris le métro, certaines lignes jusqu’au bout, parce j’aimais le métro aérien. J’ai regardé les gens assis, debout, les uns après les autres, essayant de deviner si certains venaient de Vladivostok. Il y en avait peut-être, mais je ne savais pas comment les reconnaître.

Il a cessé de pleuvoir.

Je me suis mis à une terrasse, j’ai attendu, personne n’est venu prendre de commande. Peut-être qu’eux aussi avaient viré leur serveur. Peut-être que c’était même pas un bar. Peut-être une rôtisserie ? Je suis reparti.

J’ai regardé la ville toute l’après-midi.
J’ai guetté très attentivement. Je n’ai pas pu tout voir, bien sûr. Mais personne n’était mort à cause des poulets. Je n’avais même pas croisé un seul mort !

Les pigeons. Les pigeons aussi continuaient à déféquer, tranquilles ; ils se visaient des pare-brise, des landaus et des crânes de chauves. Les pigeons, je les ai bien vus, ils n’en avaient rien à foutre, ils se marraient bien. Peut-être que l’info avait été censurée sur radio-pigeon. Ou peut-être qu’il y avait eu interversion : c’était nous qui écoutions radio-pigeon.

Il m’a fallu rentrer, pour me pendre au crépuscule. C’est là que je m’en suis aperçu. Des gamins me l’avaient chipée mon polymachintruc seize millimètres, pour s’en faire un corde à sauter. Les gerbes d’eau étincelantes qu’ils soulevaient en retombant dans les flaques étaient comme les éclaboussures de mon rêve.

J’ai recroisé madame Spinoza, ma concierge, qui m’attendait, dans le hall d’entrée.
- Ben tout à l’heure il pleuvait, mais maintenant il fait beau, on sait vraiment plus !
- Vous avez raison, ça doit être avec toutes ces fusées qu’ils nous envoient dans l’espace.
C’était une bonne journée pour elle. Je me suis dirigé vers l’ascenseur, mais elle m’a rappelé.
- Vous regardez pas votre courrier ?
Je suis revenu sur mes pas. Je me demandais pourquoi elle voulait tellement que je regarde mon courrier. J’ai ouvert ma boîte à lettres : un tract. Sarkozy. La concierge me regardait en biais. Franchement, je ne savais vraiment pas quoi faire. Elle avait ses petits yeux aigus de pigeon, pour observer ce que j’allais faire du papelard.
Je sentais qu’elle avait eu de la peine, avec les locataires qui étaient passés avant moi et qui en avaient fait une petite boulette méprisante qu’ils avaient jetée dans la poubelle.
Alors je me suis approchée d’elle, et je lui ai offert le prospectus, en cadeau, en lui disant :
- Le temps approche où l’homme ne mettra plus d’étoile au monde.
Elle est restée là, stupéfaite, madame Spinoza, normal, c’était du Nietzsche. Et comme ça, j’ai pu prendre mon ascenseur.

Au moment où j’y suis entré, une jeune fille s’est faufilée avec moi. Une fille que je n’avais pas encore croisée auparavant.
- Quel étage ?
Je lui ai dit :
- Vingt-septième.
Elle a appuyé sur le bouton. C’était la première personne qui ne me disait pas « Ca doit faire drôlement haut depuis le vingt-septième ! »
Je l’ai vue qui fouillait dans son sac. Elle en a sorti un post-it. qu’elle a collé au fond de l’ascenseur.

Quand elle s’est retournée, j’en ai pas cru mes yeux : la princesse Leïa.
La princesse Leïa en blonde. Sans frange au milieu, sans les deux boules de cheveux sur les côtés. Sans le nez retroussé, sans le sourire un peu niais. A vrai dire, elle ne lui ressemblait pas du tout.

Mais :
La guerre des étoiles dans ses yeux !

Elle est descendue avant moi. J’ai regardé le post-it, comme ça, par curiosité. Quatre lignes écrites de sa main. Je l’ai embarqué.

Je me suis glissé sous la couverture, mes pieds bien au chaud sous ma couverture bien bordée, pour que mes orteils ne gèlent pas demain matin.
La journée m’avait fatigué. Je n’arrivais plus à penser : Poulet. Sarkozy. Poulet. Vladivostok via Aurillac. Poulet. Madame Spinoza. Sarkozy. La guerre des étoiles dans ses yeux...

Dans mon rêve, à la fin, Dark Vador, a presque fini de conquérir l’univers, mais bien sûr, il se fait tuer malgré son sabre-laser qui grésille. Puis il retire sa cuirasse. Et sous son casque, on s’aperçoit qu’il a une tête de poulet. Et quand il meurt, son corps se transforme en fiente de pigeon.

J’ai relu le message de la princesse Leïa :
« Un post-it, c’est fait pour voyager.
Ca ne colle que d’un côté !
Prenez celui-ci en stock
Il part pour Vladivostok. »

Demain, je ne pense pas que je vais encore passer ma journée à me pendre.
Non, demain, je m’occupe du post-it.
Je pars.
Pour Vladivostok.
Via Aurillac.
Loupbleu
Loupbleu

Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum