Figures libres

Ton corps donne à mes mains
Tout le cuir véritable
Des dessous entendus
A tes frappes de coeur,

Ma présence dans toi
Comme une peau-easy
Qui rime avec tes fentes
D'infante de l'amour,

Une langue vivante
Pour nos résurrections,
Des mots que tu inventes
Pour ma définition,

Nos visages se nouent
Des mouchoirs en soie d'eau
Pour que l'un n'oublie pas
Ce que l'autre imagine,

Nos collisions de hanches
Redonnent à des mers mortes
La force d'une vague
A milliers de berceaux...

Je suis criblé de toi
Jusqu'à mes profondeurs
Comme la nuit d'étoiles
Au-delà du visible,

Je n'ai rien à t'offrir
Sinon passer le temps
Pour vieillir sans grandir
A travers nos regards,

Agiter les murmures
De ta vie à la mienne
Pour trouver n'importe où
Des sourires à nous mettre,

S'éteindre de nous-mêmes,
Mourir à petits feux
Comme un soir à bougies
Au ciel de quelques heures,

Tranquillement porter
A nos lèvres et nos yeux
La chance inestimable
De s'être un peu croisés...

SHADOWONE LE 4 Juillet 2011

J'aime particulièrement ce quatrain.

" Nos visages se nouent
Des mouchoirs en soie d'eau
Pour que l'un n'oublie pas
Ce que l'autre imagine, "

Ce poème est comme des pensées jetées à la volée que tu as su lier.
J'ai bien aimé.

Quelle belle déclaration d'amour! wow! Je crois que je vais l'apprendre par coeur et me le réciter lors d'une nuit d'insomnie (lol)
Bravo! Tu as vraiment les mots pour le dire (sourire)

Des quatrains qui s'enfilent et se lisent avec bonheur.
Les vers relevés par Iloa, m'ont également touchée.
Bravo !

Les deux premiers paragraphes résonnent moins en harmonie que la suite, (le peau-easy ne m'a pas convaincu, suis-je rétrograde ?).
Mais ensuite, ah ! oui, belle danse des corps.