Exo en direct le vendredi 12 août 2011 : 20 heures

Carcasse a écrit:elle est dans un squat à Digne.

y' a des squats dignes ?

Carcasse a écrit:Si tu veux la mienne, je te la prête (pour la durée de ton choix je m'en fous).
C'est une de 64, elle est dans un squat à Digne.

Sympa. Je retiens la propose, des fois que je retourne dans le coin de Digne. J'ai eu jadis une Sg qui avait appartenu (escuse du peu) à Jimmy Page himself et j'ai eu une fois le privilège de jouer sur celle de Bernard Allison. Avec lui. Na !

Yali a écrit:

Carcasse a écrit:elle est dans un squat à Digne.

y' a des squats dignes ?

ça dépend de qui !

Rebecca a écrit:mediator euh mentor ?

J'étais en avance, si t'arrêtes pas de m'appeler, je vais être en retard !

:-)))

J'ai une question sur ce sujet : la vision d'un saltimbanque : toutes les personnes (selon leur classe sociale) y prêtent-elles attention ?

Toutes les personnes prêtent attention à quoi ? A la vision du saltimbanque ? Au poète maudit ?

Je vois que mon sujet n'est pas porté dans vos coeurs.
Vous m'en voyez confus :-)


Phylisse : Au saltimbanque !

Gobu a écrit:

Carcasse a écrit:Si tu veux la mienne, je te la prête (pour la durée de ton choix je m'en fous).
C'est une de 64, elle est dans un squat à Digne.

Sympa. Je retiens la propose, des fois que je retourne dans le coin de Digne. J'ai eu jadis une Sg qui avait appartenu (escuse du peu) à Jimmy Page himself et j'ai eu une fois le privilège de jouer sur celle de Bernard Allison. Avec lui. Na !

La classe !

Je suis un inculte mais je savais pas que Page avait joué sur des SG. Je l'ai toujours vu avec des Les Paul ou des fucking doubles-manches.

Jimmy Page a joué sur toutes les guitares de la Création et même plus si possible.

Ok merci Carcasse.

Mais pour l'instant l'inspiration n'est pas là, je trouve pas les mots dits par le poète, je vais tenter de trouver sa peau déjà...

Gobu a écrit:Jimmy Page a joué sur toutes les guitares de la Création et même plus si possible.

Je ne suis pas un fanatique, même si j'aime énormément ce qu'il fait.
Mais c'est vrai, il a toujours eu d'excellentes guitares !

Phylisse a écrit:Ok merci Carcasse.

Mais pour l'instant l'inspiration n'est pas là, je trouve pas les mots dits par le poète, je vais tenter de trouver sa peau déjà...

Je te comprends !

Option n° 1


« Sans sonnet »

Quand tu m'touches je sens rien. C'est ta bouche qui l'vaut bien.
Si j'l'entends c'est moyen, ta p'tite voix qu'a du chien.
Pour c'qui est des images, mes optiques ont la rage.
Et l'parfum du cirage me retourne l'oesophage.

J'ai beau faire j'ai beau dire, on m'fait taire, mais y a pire.
La galère du désir m'adultère, c'est te dire.
Alors moi, c'que j'préfère, c'est les sens interdits.
Et pour ça y a qu'à faire ce que m'dit Nathalie.

Nathalie c'est ma meuf, c'est la seule qui m'supporte.
Si j'me r'trouve chez les keufs, elle est là pour qu'je sorte.
La fumette avec elle, c'est l'panard pour l'inspire.

Mes poèmes je vous l'dis, je les aime, elle aussi.
Et le reste du monde, on s'en tape on l'oublie.
Ce qui compte c'est ma Nath, jusqu'au dernier soupir.
.

c'est pas de la roupie de sansonnet !

J'aime beaucoup ce que tu as fait mentor !

Ca se lit tout seul :-)

Carcasse, t'es trop fort !
Au lieu de te laisser embarquer par les anciens dans des délires sans fins, c'est toi qui fous le bocson ! chapeau ! :-)))

Heureusement que j'avais coupé VE pour bosser un chouille...
Toujours les mêmes qui font le job...

Merci !

Mais je ne fais pas le bocson :O Je suis un être sage comme l'air.

Carcasse a écrit:Je suis un être sage comme l'air.

L'air de rien, oui... ;-)

Le modo préféré des membres de VE a écrit:L'air de rien, oui... ;-)

Pas mal ;D

T'as vu ça comme balancer un sonnet te met le calme dans une classe !?

On t'a pas dit, Carcasse ? Mais le MC il doit bosser aussi et faire son exo dans l'heure !
Au taf !

Est-ce une blague ?

Carcasse a écrit:

mentor a écrit:On t'a pas dit, Carcasse ? Mais le MC il doit bosser aussi et faire son exo dans l'heure !
Au taf !

Est-ce une blague ?

Ah pour une fois, pas du tout !!!

Je comprends mieux pourquoi tu distrayais tout le monde... :-)

Bon, je te laisse bosser, y a pas de raison.

Ecoute, on entend les autres gratter...

Rime et puis taff

Faut bien reconnaitre que question réussite, j’ai pas franchement joué dans la cour des grands ma vie durant. Mon carré de reconnaissance à moi s’est limité rapidement au cercle de mes amis et à quelques connaissances croisées ici et là. Pour la plupart des types comme moi, des poètes aux poches aussi vides qu’un matin de diète et au regard aussi alcoolisé que si ils s’étaient pris pour un verre de gnole, un triple.
J’ai bien eu les faveurs d’un critique un temps, de l’un de ceux que l’on aimerait avoir comme ami parce que influent. Il écrivait à mon propos : « Une écriture débridée, un champ lexical hors norme, poète à suivre ! » Sauf que nul ne m’a suivi, pas davantage les éditeurs qu’une jolie fille dans la rue, une de celles que j’aurais aimée, chérie. Une de celles à qui j’aurais tout déballé, mes mots, mes envies et ma haine de la poisse, de celle qui me colle à la peau.
Qui me collait…
La poisse, celle qui fait que comme tout un chacun, j’attendais mon quart d’heure de gloire promis par Andy. Et le voilà qui s’amène pas plus tard qu’il y a trois jours, ce foutu quart d’heure, en quatre vers, en une poésie avec césure à l'hémistiche d’une clarté absolue, un truc divin, extatique, quasi paradisiaque. Quatre vers qui auraient changé le monde et qui d’un coup ont changé le mien.
Sauf que là, je ne m’en souviens plus.
Des quatre vers qui ont changé le monde.
Le mien de monde, celui des autres, de fait.
Quatre vers si beaux qu’ils méritaient d’être marbrés, genre à l'ancienne, gravés façon colonne Trajan avec les belles lettres qui conviennent aux poètes.
C’est ce qu’ils ont fait.
Gentiment.
Et je ne me souviens plus ni de ce qu’ils disaient, ni même de ce qu’ils évoquaient.
Je me souviens juste qu’ils étaient beaux à en mourir, et
c’est con, mais de là où je suis, je peux pas la lire et la relire, mon épitaphe.

mentor a écrit:Je comprends mieux pourquoi tu distrayais tout le monde... :-)
Bon, je te laisse bosser, y a pas de raison.
Ecoute, on entend les autres gratter...

Bah depuis le début je tente quelques trucs (histoire de m'occuper), mais pour l'instant, rien !

(si vrai, ce système d'exo est injuste, j'aurais eu plus de temps que vous pour taffer ! :)) )

#la vision d'un saltimbanque : toutes les personnes (selon leur classe sociale) y prêtent-elles attention ?

- T’as vu ?
- Quoi ?
- Là
- Ben quoi ?
- Y a un p’tain d’banque
- Propre au moins ?
- T’as déjà vu des banques propres, toi ?
- Ben oui
- Ah oui ? Où ça ?
- Ben tu sais, là, pour les pauvres, un nom d’herbe…
- T’es vraiment ouf, toi, les pauvres ! D’abord les pauvres tu veux qu’y y mettent quoi à la banque ?
- Nan, c’est une banque qui prête aux pauvres…
- T’es gaucho ?
- Heu… je sais pas.
- T’es né où ?
- Rue José Maria de Heredia
- C’est dans le quinzième, ça ? Alors non, t’es pas gaucho.
- Ma mère a accouché chez sa patronne, t’aurais vu le foin que ça a fait, parait ! Elle était en train de passer l’aspirateur quand elle a perdu les eaux… personne s’était aperçu de rien !
-…non, pas gaucho, finalement, je te vois plutôt anar tiens…

- …mais c’est sans importance ! L’essentiel est que nous soyons d’accord sur les modalités. Disons que nous sommes prêts à vous faire quelques facilités compte tenu des très bons rapports que nous entretenons avec votre oncle… Vous comptez ouvrir ce cabinet dans quel quartier ? Ah, excellent !
Tenez, c’est ici, mon bureau est au septième, nous avons une vue magnifique sur la Seine.
Le déménagement a été un moment pénible, mais ça valait la peine !
- ‘tain, quelle belle banque !
- N’est-ce pas ? Avec la crise, il était nécessaire de redonner confiance à nos clients…

Ces deux brefs exemples pris sur le vif d’une inspiration comateuse démontrent à l’envi que selon la classe sociale, on ne voit pas de la même façon cte sal’tain d’banque…

*J’ai mis José Maria de Heredia pour la note culturelle

Je vous demande à tous pardon et vais de ce pas me suicider !
.

Vous êtes pas mal inspirés (vu les sujets...) !

Carcasse a écrit:si vrai, ce système d'exo est injuste, j'aurais eu plus de temps que vous pour taffer !

Faux ! Parce que, en général, on choisit tous ensemble des contraintes particulières style : chacun donne un lieu où doit se passer l'action, un type de personnage, des couleurs, un sentiment. Tout ça est ensuite tiré au sort et attribué à chacun, puis c'est parti !
Donc le MC ne peut pas tout savoir à l'avance.
Yes ?

Yali a écrit:de là où je suis, je peux pas la lire et la relire, mon épitaphe.

Rôôôh ! Moi qui croyais que tu n'aimais pas du tout les textes à chute !
:-)))
Belle progression, impec.
Morris oui, Trajan(e) : connaissais pas, merci !

mentor a écrit:

Carcasse a écrit:si vrai, ce système d'exo est injuste, j'aurais eu plus de temps que vous pour taffer !

Faux ! Parce que, en général, on choisit tous ensemble des contraintes particulières style : chacun donne un lieu où doit se passer l'action, un type de personnage, des couleurs, un sentiment. Tout ça est ensuite tiré au sort et attribué à chacun, puis c'est parti !
Donc le MC ne peut pas tout savoir à l'avance.
Yes ?

Oui maître !

# poètes incompris : sommes-nous réellement écoutés de notre vivant ?



La nuit, tous les poètes ne sont pas maudits.

Tous ses livres avaient été brûlés, tous, sauf un.

Bérénice se glissa entre les haies qui bordaient le cimetière des Arlequins, se prit les pieds dans une racine de thuya, s’étala sur l’allée en gravier tandis que le bruit de sa chute faisait sursauter le clochard dormant sur la tombe de Colin Maillard.

“Vous voulez de l’aide jeune fille ?
- Non non ça va aller, merci
- Que faites-vous ici à cette heure ?
- Je cherche la tombe du poète maudit
- Quelle drôle d’idée de faire ça la nuit....
- Je voudrais trouver le seul de ses livres qui n’ait pas été brûlé “La nuit, tous les poètes ne sont pas maudits” pour résoudre l'énigme.

Elle réalisa soudain l’incongruité de la situation. Le clochard assis à présent sur la tombe regardait Bérénice qui, elle, était encore couchée sur le sol. Elle se releva d’un bond, ce qui fit de nouveau sursauter le clochard.

“Mais quelle drôle d’idée de dormir sur une tombe ! C’est qui qu’est là-dessous ?
- Justement...
- Non !
- Si...
- Colin Maillard ? C’est épatant, au moins, je n’aurais pas à le chercher.”

Elle enleva le foulard qu’elle portait autour de son cou et le posa sur la stèle.

“Vous voulez jouer ?
- A quoi ?
- Ben, à colin maillard !
- Vous êtes sûre que vous allez bien ?
- Parfaitement ! Ecoutez, je n’ai pas beaucoup de temps, et il faut absolument que je trouve ce livre.
- On gagne quoi à ce jeu ?
- Pas grand chose en fait. Le plaisir d’avoir résolu l’énigme et...
- Vous m’intriguez... Venez vous asseoir et racontez-moi. Pour une fois qu’il y a de la distraction dans ce foutu cimetière.
- J’ai lu tous les recueils du poète de son vivant, sauf un, celui qui est introuvable. Quand j’ai appris sa mort, je suis venue à son enterrement parce que je croyais qu’il y aurait du monde, sa famille, des amis, des gens qui pourraient m’aider à le trouver. Y avait personne à l’enterrement, personne, que le prêtre, et moi... J’ai quand même interrogé le curé pour savoir s’il connaissait Colin Maillard...
- Et alors ?
- Il m’a répondu que c’était un poète maudit, qu’il avait écrit toute sa vie sans qu’aucun de ses recueils n’ait été reconnu, qu’il avait fini tristement dans la mansarde d’un immeuble en ruine.
- Mais comment avez-vous pu lire toute son oeuvre ?
- J’ai trouvé ses livres dans le grenier de ma grand-mère l’été dernier pendant mes vacances. J’ai trop aimé ! Et dans le dernier que j’ai lu, il y avait ces vers à la fin :

“Si tu veux jouer à Colin Maillard
Emprunte le chemin du cimetière
Sur la stèle dépose ton foulard
Et attends le poète sur ses terres.
Alors tu verras que la nuit
Tous les poètes ne sont pas maudits”.

"Oh oh ! Intéressant ! Mais comment savez-vous qu’il reste un livre ?
- Colin Maillard a brûlé tous ses recueils avant de mourir et il a laissé un lettre où il disait que quiconque résoudrait l’énigme le ferait sortir de l’ombre, car quiconque trouverait l’énigme trouverait son dernier recueil qu’il devrait publier à son nom, c'est à dire le mien si je le trouve, voyez. Il est mort sans gloire, dans l'ombre, et moi, je veux lui donner la lumière.
- Vous êtes bien jolie mademoiselle, je veux dire que votre quête est formidable.
- Oui, ben voilà, c’est fait, j’ai posé le foulard sur la tombe, et vous croyez qu’il va se passer quoi maintenant ?”

Le clochard se leva doucement, mit la main dans la poche de son manteau, et tendit un petit livret à Bérénice qui crut comprendre mais ne comprenait plus rien.

“Mais... Mais heu... Vous.... Vous êtes...
- Colin Maillard, enchanté !
- Mais qui c’est qu’est là-dessous alors ?
- Le poète maudit.
- Mais c’est le même, non ?
- Non, c’est mon frère jumeau.”

Le lendemain, le journal local titrait “La nuit, tous les poètes ne sont pas maudits”, racontant l’histoire incroyable de cette jeune fille que tout le monde voulait rencontrer. Quelques heures plus tard, Bérénice fit lecture du recueil de poèmes dans la salle de presse, sous l'oeil complice de Colin Maillard qui portait le foulard autour de son cou.
.

Oups ! J'ai oublié de préciser le thème choisi : #poètes incompris : sommes-nous réellement écoutés de notre vivant ?

Mais en fait, je constate en le relisant que j'ai un peu détourné la chose... :-)

Carcasse a écrit:Oui maître !

Dans l'intimité, tu peux m'appeler mon mentor

Phylisse a écrit:Oups ! J'ai oublié de préciser le thème choisi : #poètes incompris : sommes-nous réellement écoutés de notre vivant ?

c'est ajouté ;-)

J’ai fait à ma sauce Carcasse, tu m’excuseras, mais mon truc c’est plutôt la prose et je n’étais inspirée que par les sujets de poésie !




Mon homme économise depuis longtemps pour m’offrir ce massage au chocolat dans un institut réputé pour. Le chocolat c’est sa passion, moi pas trop : j’aime mais depuis toute petite il me provoque des maux d’estomac. « Sensibilité au beurre de cacao » disent les médecins. Mais mon couple se délite comme une mousse au soleil, alors si me savoir recouverte de pâte à tartiner l’excite, je veux bien me rouler dedans.
Je suis allongée sur la table, dans la cabine, nue sous une serviette qui cache ces globes callipyges qu’on ne saurait voir. J’attends.
La masseuse cuisinière arrive enfin, elle ne parle pas, c’est parfait, je n’ai aucune envie de tailler la bavette.
Je l’entends remuer, touiller et je sens tout à coup une irrésistible odeur envahir mes narines par vagues, façon déferlement olfactif. Les particules divines montent directement au cerveau qui se roule de plaisir en cabosse.
Je ne peux pas m’empêcher de me casser le cou pour examiner la crème du coin de l’œil, un régal pour la vue : une pâte épaisse, lisse, noire et brillante qui tapisse la cuillère et me fait de l’œil au point qu’un bout de langue et un filet baveux sortent de ma bouche et mes globes oculaires de leurs orbites façon loup de Tex Avery. La main qui monte la sauce suspend son geste, j’entraperçois la fille qui me regarde comme si j’avais violé le secret millénaire d’une recette fabuleuse. Ok, le message est passé, je me retourne, tout le corps tendu d’impatience de faire enfin connaissance avec la précieuse mixture.
Et la récompense arrive.
Je ne sens pas les mains qui la disposent et l’étalent mais juste une douceur satinée, soyeuse, qui glisse sur ma peau et la recouvre, des reins au cou. Je profite d’ailleurs d’un instant d’inattention de la masseuse pour poser mes lèvres sur mon épaule et m’en lécher les babines. Le goût est particulier, pas aussi suave que j’aurais cru, plutôt amer, très fort et un peu chimique, je me demande de quel pourcentage de cacao mon corps est ainsi recouvert.
J’ai l’impression que les endroits temporairement délaissés sèchent puis craquèlent mais je n’entends pas le glougloutement du chocolat : de l’autre côté du mur des potes se tapent un bœuf d’enfer sur des grattes d’anthologie, genre Gibson ou Seagull, façon joute musicale. Ce n’est pas désagréable, je m’abandonne aux mains expertes et commence à rêver, dans un demi-sommeil, de guitares en chocolat à croquer avec des cordes en fils de caramel et une tête en nougatine. J’en suis là de mon immersion gourmande quand une chaleur brutale m’envahi toute entière. Pas intérieurement non, ça c’est le cas depuis que la fille m’a repeint la peau au chocolat et la malaxe de ses mains expertes. Non, là, c’est plutôt en surface, comme si elle s’était trompée d’ingrédients et m’avait tartinée de chocolat au piment d’Espelette, voire de Cayenne par endroits. Puis mon nez commence à sérieusement me démanger et j’ai du mal à respirer même bouche ouverte, mais surtout, la position de mon visage devient moins confortable, comme si ma gorge, tout à coup, touchait la table.

Le médecin urgentiste, un jeune homme au prénom étrange, Kazar je crois, m’a confirmé que ce badigeonnage avait accentué mon allergie au cacao. Je suis désormais interdite à vie de chocolat, le moindre contact peut me tuer.
Nous sommes rentrés en silence avec mon homme, j’ai senti qu’il y avait comme un malaise, lui qui se réjouissait de me retrouver adoucie et hydratée avec un arrière-goût de beurre de cacao, il me récupère écarlate et dégageant des effluves de crèmes antihistaminiques. Mais il me rassure, il a une méthode pour me soulager me dit-il et me propose de m’allonger nue sur le lit pendant qu’il prépare une surprise. J’en coule une larme de reconnaissance, cette journée n’aura pas été pourrie jusqu’au bout : elle m’a valu l’attendrissement de mon homme et le sauvetage de la libido de mon couple.

En arrière-plan on aperçoit l’homme sortir un petit flacon d’un emballage discret de sex-shop, l’ouvrir, détacher la plume qui est collée sur le côté, la tremper dans le flacon comme pour écrire un mot d’amour à lécher. Ses yeux brillent de désir. Il approche la plume chargée de sauce aphrodisiaque et une suave odeur chocolatée se répand autour de lui lorsqu’il la pose délicatement sur la peau de sa femme pour y écrire « adieu ».
.

Phylisse, c'est bien joli ton texte, un très beau conte de Noël ! ;-)
Et je m'en fiche si tu as détourné ceci ou pas respecté cela, c'est vraiment adorable.
Et l'écriture est parfaite, les dialogues sonnent juste, pas de fautes. Vraiment bien

mentor a écrit:Phylisse, c'est bien joli ton texte, un très beau conte de Noël ! ;-)
Et je m'en fiche si tu as détourné ceci ou pas respecté cela, c'est vraiment adorable.
Et l'écriture est parfaite, les dialogues sonnent juste, pas de fautes. Vraiment bien

Rien à ajouter, idem pour Elea

elea a écrit:Le médecin urgentiste, un jeune homme au prénom étrange, Kazar je crois, ]

hahaha !!!

Alors comme pour Phylisse : un vrai plaisir de lecture, d'un bout à l'autre, avec le sourire et même le rire en plus.
Une gourmandise d'histoire que j'en reprendrais bien un carré.

EXO 120811

Option 5 : la mienne.

Mentor :

Nath t'inspire, Nath respire, Nath transpire dans tes vers, et ça flanque la banana. Joliment troussé, l'ami !